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NDIAYE
FATIGUE
M2 2021/2022
FATIGUE
Introduction
La fatigue désigne l'endommagement d'une pièce sous l'effet d'efforts variables : forces appliquées,
vibrations, rafales de vent… Alors que la pièce est conçue pour résister à des efforts donnés, l'application
d'efforts plus faibles peut provoquer sa rupture : si une vis de diamètre 6 mm peut tenir un objet d'une tonne,
elle peut en revanche casser si on lui suspend un objet de 100 kg un million de fois de suite.
La fatigue est un processus (succession de mécanismes) qui sous l'action de contraintes ou déformations
variables dans le temps modifie les propriétés locales d’un matériau. Ces dernières peuvent entraîner la
formation de fissures et éventuellement la rupture de la structure.
La fatigue est notamment caractérisée par une étendue de variation de contrainte qui peut être bien
inférieure à la limite d'élasticité du matériau. Les étapes principales de la ruine par fatigue d'un assemblage
sont l’amorçage de fissures (si des défauts ne sont pas déjà présents dans le matériau), la propagation de
fissures et la rupture finale.
Même si l'étude de la fatigue s'appuie sur des considérations théoriques (en particulier), c'est essentiellement
un domaine expérimental. La caractérisation d'un matériau, d'une pièce, d'un ensemble, d'une structure…
nécessite de nombreux essais et mesures.
Tirant Hélice
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3. Exemples de sollicitations
3.1 Flexion ondulée
Les contraintes de flexion sont de même signe durant les cycles de fatigue. Les figures ci-
dessous illustrent deux exemples de structures en flexion ondulée.
Pont
Arbre à came
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Flexion rotative
Arbre en flexion rotative
3.3 Torsion alternative
Les contraintes tangentielles sont de signes opposés. L’arbre tournant est en rotation continu et l’arbre
oscillant est en rotation alternative, ce dernier est soumis à une torsion alternative.
3.4 Contact
Au moment du contact le corps 1 exerce une pression de contact sur le corps 2 cela engendrera des
contraintes maximales de cisaillement sous la surface de contact. Une pression répétée pourrait entrainer une
fissuration et une détérioration de la zone de contact c’est la fatigue de contact. Ce phénomène est très
rencontré surtout dans les roulements, les engrenages et les chemins de fer.
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• σa : amplitude de contrainte
• ƒ : fréquence
On fixe donc l'amplitude de contrainte σa, et l'on regarde au bout de combien de cycles N se produit la
rupture. Ce nombre de cycles est normalement indépendant de la fréquence. On se limite en général à
30 Hz pour un acier, et à 3 Hz pour un polymère.
L'éprouvette casse de manière aléatoire. Pour un matériau donné, il faut donc effectuer plusieurs essais
pour un niveau de contrainte alternée σa donné. La principale limitation de cet essai est la durée et le coût.
Pour cette raison, on a souvent un nombre limité d'éprouvettes, et l'on arrête les tests au bout de dix millions
de cycles (107) même si l'éprouvette n'est pas rompue.
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Pour caractériser le comportement cyclique d’un matériau, les paramètres suivants sont couramment
utilisés :
− min et max : contraintes minimales et maximales pour un chargement cyclique
– a : amplitude de la contrainte
– variation de contrainte sur un cycle ou amplitude crête à crête de la contrainte
– m : contrainte moyenne
Avec :
• L’amplitude de contrainte cyclique, a
• La contrainte moyenne, m
• La variation de contrainte,
= max - min
En outre il est d’usage de définir les paramètres suivants caractérisant la forme du signal et de juger de
la sévérité de la sollicitation
• Le rapport de charge, R
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7. Courbes de Wöhler
La courbe de Wöhler est appelée courbe S-N (Stress - Number of cycles) dans les pays anglo-saxons.
Universellement connue, la courbe de Wöhler est la seule qui permet de visualiser la tenue de la pièce ou des
matériaux dans le domaine de fatigue. Elle définit une relation entre la contrainte appliquée σ (parfois notée
S) et le nombre de cycles à la rupture NR.
Pour la tracer, on réalise généralement des essais simples qui consistent à soumettre chaque
éprouvette à des cycles d’efforts périodiques, d’amplitude de chargement constante fluctuant autour
d’une valeur moyenne fixée, et à noter le nombre de cycles à la rupture NR. Cette courbe permet de
prédire la durée de vie de la pièce (c.à.d., le nombre de cycles au bout duquel l’éprouvette rompt.), ou
bien de dimensionner la pièce pour qu'elle ait une durée de vie donnée.
Pour plus de commodité, NR. est reporté en abscisse sur une échelle logarithmique, et l’amplitude
de contrainte σa est reportée en ordonnée sur une échelle linéaire. Ainsi, à chaque pièce essayée,
correspond donc un point du plan (NR, σa) et à partir d’un certain nombre d’essais à contrainte
généralement décroissante, on peut établir la courbe de Wöhler.
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8. Limite d'endurance
La contrainte limite d'endurance est la plus grande amplitude de contrainte appliquée que peut supportée
une éprouvette de fatigue sans se rompre. Pour certains aciers, il est expérimentalement observé que la limite
de fatigue est de l'ordre 107 cycles.
a) Valeurs approximatives de la limite d’endurance
Parmi les caractéristiques importantes déduites de la courbe obtenue par approximation linéaire, il y a
la limite d’endurance expérimentale D. Vu le coût des essais de fatigue, la diversité et l’aspect statistique des
valeurs de cette caractéristique, on a intérêt à trouver des approximations à ses valeurs en fonction de l’une
des caractéristiques mécaniques conventionnelles, soit la résistance mécanique Rm.
1) Aciers N = 107
• σD(N) = 0.5*Rm pour Rm < 1300 Mpa
• σD(N) = 600 MPa pour Rm > 1300 Mpa
2) Fontes N = 107
• σD(N) = 0.4*Rm
3) Alliages d’aluminium N = 5*106
• σD(N) = 0.4*Rm
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