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République Algérienne Démocratique et
Populaire
Ministère de L’enseignement Supérieur et de la

Recherche Scientifique
Université Laarbi Tebessi - Tébessa

Faculté des sciences et technologies
Département de génie électrique
MEMOIRE
DE FIN D'ETUDES POUR L'OBTENTION DU DIPLOME DE MASTER EN
Electrotechnique
THEME
Modélisation et commande d’un filtre actif parallèle à deux niveaux

par le biais d’un régulateur fractionnaire
Présenté par le binôme :
 Adel Ferhi
 Ayoub Zerkane
Devant le jury :
 Nehal Ouassila MCB : Présidente

 Djebbar Mohamed Salah MCB : Encadreur
 Cheriet Leila MAA : Examinateur
Année Universitaire 2017 / 2018

Remerciement
Remerciement
Le plus grand merci revient tout d’abord à Dieu qui, lui seul, nous a guidé dans le bon
chemin durant notre vie et qui nous a donné le courage, la volonté, et la force pour
élaborer ce travail de recherche.
Nos remerciements les plus distingués s’adressent à notre encadreur, Monsieur
Mohamed Salah Djebbar, maître de conférence à l’Université de Tébessa;
département de génie électrique; par son sens de l’orientation et ses précieux
conseils et pour sa contribution à l’aboutissement et à la réussite pour ce travail.
Nous exprimons nos profonds remerciements et nos chaleureux respects à tous les
membres du jury ainsi qu’à tous les enseignants du département Génie électrique.
A. Ferhi et A. Zerkane
Dédicace
Dédicace
Je dédie ce travail,
A mes chers parents qui m’ont beaucoup aidé.
A ma femme et mes chers enfants.
A mes frères et sœurs.
A mes collègues de la filière électrotechnique.
A toute ma famille et à tous mes amis.
A. Ferhi
Dédicace
Dédicace
Je dédie ce travail à :
Mes chers parents qui m’ont beaucoup aidé.
Mes frères et sœurs.
Mes collègues de la filière électrotechnique.
Toute ma famille et à tous mes amis.
A. Zerkane
Tables des matières
Tables des matières :

Abréviations
Liste des figures
Liste des tableaux
Introduction générale :………………………………………………………………………...1
I. Généralités sur la qualité de l’énergie électrique : …………………………………...……3
I.1 Introduction : ……………………………………………………………………...……..3
I.2 Origines de la dégradation de la qualité de l’énergie :……………………………………3
I.2.1 Creux de tension :……………………………………………………………………..3
I.2.2 Surtension:…………………………………………………………………………….5
I.2.3 Fluctuation de tension (Flicker):………………………………………………………6
I.2.4 Déséquilibre du système triphasé de tensions :………………….…………………….7
I.2.5 Harmoniques et inter-harmoniques :………………………………..…………………7
I.2.5.1 Définition :……………………………………………………….………………7
I.2.5.2 Décomposition d’un signal déformé :……………………………...…………….8
I.2.5.3 Caractérisation des perturbations harmoniques : …………………….…………9
a. Taux d’harmonique individuel : …………………………………………..………..9
b. Taux d’harmonique global : ……………………………………………………….10
c. Facteur de puissance : …………………………………………………………...…11
I.2.5.2 La norme de l’harmonique :…………………………………………………….11
I.3 Filtrage des composants harmoniques:…………………………………………………..12
I .3.1 Le filtrage passif :……………………………………………………………...…12
a. Le filtre résonant :………………………………………………………….………12
b. Le filtre amorti : …………………………………………………………...………13
I.3.2 Le filtrage actif :……………………………………………………………..……14
I.4 Conclusion : ……………………………………………………………………..………15
II. Modélisation et simulation de l’onduleur à deux niveaux :……………….……….………16
II.1 Introduction :………………………………………………………………………...….16
II.2 Onduleur monophasé :…………………………………………………………….……16
II.2.1 Onduleur en demi-pont :……………………………………………………...….16
II.2.2 Onduleur en pont :………………………………………………………….…….17
II.3 Onduleur triphasé :…………………………………………………………….………..19
II.3.1 Principe :…………………………………………………………………………19
II.3.2 Commande de l’onduleur :……………………………………………………….22
II.3.2.1 Commande par hystérésis : ………………………………………..……….22
II.3.2.2 La commande MLI en triphasé : ………………………………..…………22
a. Caractéristiques de la MLI…………………………………………….…………23
b. Technique de production d’onde MLI……………………………………..…….23
Tables des matières
 La modulation linéaire (UPWM) …………………………………….…….23

 La modulation sinusoïdale (SPWM) : ………………………………….……24
 La modulation partielle (MSPWM) ……………………………………..…..25
 La modulation calculée ……………………………………………………26
 La Modulation vectorielle (SVPWM) :………………………………………26
c. Avantages de la MLI :……………………………………………………………26
II.3.3 Modélisation de l’onduleur triphasé : ……………………………………………26
II.4 Simulation :………………………………………………………………...……………29
II.4.1 Paramètres ……………………………………………………………………….29
II.4.2 Résultats de la simulation :………………………………………………...……..30
II.4.3 Interprétation et discutions des résultats : ……………………………….……….48
II.5 Conclusion :……………………………………………………………………..………49
III. Simulation du filtre actif parallèle à deux niveaux :…………………………….…………50
III.1 Introduction :……………………………………………………………………...……50
III.2 Présentation du système étudié : ……………………………………………………….50
III.3 Commande du filtre actif :……………………………………………………...………52
III.3.1 Générateur de référence :………………………………………………………..52
III.3.1.1 Théorie de la puissance instantanée (PQ)………………………….……….52
III.3.1.2 Théorie de la SRF : …………………………………………………………54
III.3.2 Régulation de la Tension continue « Vdc » :……………………………..……….56
III.3.2.1 Régulateur PID d’ordre fractionnaire (𝑃𝐼 𝜆 𝐷𝜇 ):……………………………57
III.4 Simulation et discutions des résultats :…………………………………………………60
III.4.1 Simulation de l’extracteur des harmoniques :……………………………………60
III.4.2 Simulation du filtre actif parallèle :……………………………………………...67
a. Paramètres de simulation:………………………………………………………...67
b. Présentation des résultats:……………………………………………………...…68
c. Interprétation des résultats :………………………………………………………75
III.5 Conclusion…………………………………………………………………………..…77
Conclusion générale……………………………………………………………………….….78
Bibliographies :…………………………………………………………………………….…80
Abréviations
Abréviations :
THD: (Total harmonic distorsion) distorsion totale des harmoniques.
PCC: (Point of common coupling) le point commun de connexion au réseau électrique.
CC : Courant continu.
CA : Courant alternatif.
HVDC :(High voltage direct current).
CC/CA: Convertisseur continu-alternatif .
IGBT : (Insulated Gate Bipolar Transistor), transistors bipolaires à grille
SPWM :(sinus pulse modulation) modulation de largeur d’impulsion sinusoïdale.
Vdc : Tension continue de l’onduleur.
Flicker : Papillotement de la tension
Pst : Sévérité de courte durée.
Plt : Sévérité de longue durée.
n : Rang de l’harmonique.
fn, Fréquence de l’harmonique.
f1, Aréquence du fondamental.
Ao : Amplitude de la composante continue.
An : Amplitude de l’harmonique.
𝜑𝑛 : Déphasage relatif au fondamental.
THD : Le taux de distorsion harmonique.
τn : Le taux de distorsion d’un harmonique.
An : Valeur efficace de l’harmonique.
A1 : Valeur efficace du fondamental.
Va0, Vb0, Vc0 : Tensions des branche de l’onduleur.
Vab, Vbc, Vca : Tensions composées de l’onduleur.
i
Abréviations
Van, Vbn, Vcn : Tensions simples de l’onduleur.
m : Indice de modulation.
r : coefficient de réglage.
fr : Fréquence de référence.
fp : Fréquence de la porteuse.
PQ : Théorie des puissances instantanées.
SRF : (synchronous reference frame) théorie de la référence synchrone.
PLL : (Phase Locked Loop), boucle à verrouillage de phase.
FPB : Filtre passe bas.
Cdc : Capacité du condensateur de l’onduleur.
Lf : Filtre de sortie du filtre actif.
Vf : Tension du filtre.
Vs : Tension de la source.
ich : Courant de la charge.
ihref, ihref*, : Courant de référence harmonique.
iinj : Courant injecté
P : Puissance active.
Q : Puissance reactive.
ii
Liste des figures
Liste des figures :
Figure I.1-a : Creux de tension (tension de 400V, 50Hz).

Figure I.1-b : Coupure de tension (400V, 50Hz).
Figure I.2 : Surtension (tension de 380V, 50Hz).
Figure I.3 : Papillotement de la tension de 380V-50Hz (Analyse statistique avec un
Flickemeter).
Figure I.4 : Système triphasés déséquilibré.
Figure I.5 : Exemple d’harmonique d’ordre 5.
Figure I.6 : Non-linéarité entre tension et courant
Figure I.7.a : Exemple de simulation d’un signal de courant déformé, (fondamentale de 50Hz)
Figure I.7.b :Analyse FFT d’un signal de courant déformé (fondamentale de 50Hz,
THD=35,77%).
Figure I.8 : Filtre passif résonant.
Figure I.9 : Structure du filtre passif amorti.
Figure I.10 : Schéma de principe d’un filtre actif parallèle.
Figure II.1 : Exemple d’une tension générer par un Onduleur de tension 400V, f = 50Hz
Figure II.2 : Onduleur en demi-pont.
Figure II.3 : Onduleur en pont.
Figure II.4: Les circuits équivalents des combinaisons des commutateurs.
Figure II.5 : Onduleur triphasé à deux niveaux.
Figure II.6 : Les impulsions de commande des interrupteur IGBT (pour f=50Hz).
Figure II.7 : Tensions composées (phase –phase).
Figure II.8 : Tensions simples.
Figure II.9: Principe de commande par hystérésis.
Figure II.10 : La modulation MLI linéaire.
Figure II.11.a : MLI sinusoïdal unipolaire.
Figure II.11.b : MLI sinusoïdal bipolaire.
Figure II.12 : MLI sinusoïdal partielle.
FigureII.13 : Schéma block de l’onduleur.
Figure II.14 : Schéma block du générateur de la commande 180° et la MLI sinusoïdal
(SPWM).
Figure II.15 : Schéma block de la commande hystérésis.
ii
Liste des figures
Figure II.16 : Commande en pleine onde a) Signale de commande, b) Tensions simples, c)

Tensions composées d) Spectre d’harmonique et THD du courant iab
Figure II.17 : Commande MLI sinus (SPWM), m=9, a) Signale de référence + porteuse, b)
Tensions simples, c) Tensions composées d) Spectre d’harmonique et THD du courant iab
Figure II.18 : Commande MLI sinus (SPWM), m=20, a) Signale de référence +
porteuse, b)Tensions simples, c) Tensions composées d) Spectre d’harmonique et THD du
courant iab.
Figure II.21 : Commande MLI sinus (SPWM), m=60, a) Signale de référence +
porteuse, b)Tensions simples, c)Tensions composées d) spectre d’harmonique et Thd du
courant iab
Figure II.23: Commande par Hystérésis a1,2) Signale de commande, b) Signale de référence
+ sortie c) Tensions simples, d) Tensions composées d) spectre d’harmonique et THD du
courant iab.
Figure III.1.a : Principe du filtre étudié (avec un extracteur SRF).
Figure III.1.b : Principe du filtre étudié (extracteur PQ).
Figure III.2 : Algorithme de l’extracteur PQ.
Figure III.3 : Algorithme de la théorie « SRF »
Figure III.4 : Schéma block d’un régulateur d’ordre fractionnaire
Figure III.5 : Disposition du régulateur dans le plan (λ, µ).
Figure III.6 : Schéma bloc du système en boucle fermée.
Figure III.7 : Schéma block du réseau avec extracteur d’harmonique.
Figure III.8 : Schéma block du différentes charges utilisées.
Figure III.9 : Schéma block de l’algorithme de l’extraction SRF.
Figure III.10 : Schéma block de l’algorithme de l’extraction PQ.
Figure III.11 : Courant de charge « icha » et d’harmonique « iha », pour des différentes
charges accouplées, avec la méthode SRF.
Figure III.12 : Spectres des harmoniques du courant de charge « icha », pour une charge
linéaire.
iii
Liste des figures
Figure III.13 : Spectres des harmoniques du courant de charge « icha », pour la charge
polluante 01.
Figure III.14 : Spectres des harmoniques du courant d’harmonique « iha », pour la charge
polluante 01, la méthode SRF.
Figure III.15 : Spectres des harmoniques du courant de charge « icha », pour la charge
polluante 01+ 02.
Figure III.16 : Spectres des harmoniques du courant d’harmonique « iha », pour la charge
polluante 01+ 02, la méthode SRF.
Figure III.17 : Forme d’onde pour la charge polluante 01 « icha et iha », la méthode SRF.
Figure III.18 : Forme d’onde pour la charge polluante 01 +02 « icha et iha », la méthode SRF.
Figure III.19 : Forme d’onde pour la charge polluante 01 « icha et iha », la méthode PQ.
Figure III.20 : Forme d’onde pour la charge polluante 01 +02 « icha et iha », la méthode PQ.
Figure III.21 : Schéma block du filtre étudié raccordé au réseau.
Figure III.22 : La tension triphasé du réseau.
Figure III.23 : Vdc avec des différents régulateurs
Figure III.24 : Vdc avec un régulateur 𝑃𝐼 𝜆 𝐷𝜇 ; : 𝜇 = 0.98 , 𝜆 = 0.8.
Figure III.25 : Fluctuation de la tension Vdc
Figure III.26 : Courants références de l’onduleur.
Figure III.28 : Tensions de sortie du filtre.
Figure III.29 : Le courant de référence d’harmonique avec le courant injecté, après le filtrage
(filtrage à 0.5s).
Figure III.30 : Les courants de la source (filtrage à 0.5s).
Figure III.31 : Les courants injectés (filtrage à 0.5s).
Figure III.32 : Puissance active et réactive instantanées.
Figure III.33 : Facteur de puissance.
Figure III.34 : Spectre d’harmonique du courant de la source isa avant le filtrage.
Figure III.35 : Spectre d’harmonique du courant de la source isa après le filtrage.
iv
Liste des tableaux
Liste des tableaux :
Tableau I.1 : Distorsion d’harmonique.

Tableau II.1 : Etats des commutateurs d’un onduleur en demi-pont.
Tableau II.2 : Commutation de l’onduleur en pont.
Tableau II.3 : Différentes valeurs des grandeurs de B1, B2 et B3.
Tableau II.4 : Exemples des THD mesurés (pour le courant iab).
v
Introduction générale
Introduction générale :
La distorsion harmonique des courants dans le réseau électrique est générée principalement
par les charges non linéaires à savoir : Onduleurs DC/AC; Alimentations à découpages,
commandes des moteurs, allumage des lampes à décharge; ordinateurs personnels ou appareils
électriques; systèmes d'alimentation à haute tension continue (HVDC), transformateurs à
impulsions, dispositifs à induction magnétique et diverses machines électriques.
De plus, les harmoniques peuvent être générées dans les systèmes d'énergie renouvelable
distribués, les perturbations et les courants induits géomagnétiques [1].
Tous ces appareils possèdent la particularité d’absorber des courants non sinusoïdaux et donc
d’introduire dans les lignes électriques des pollutions harmoniques en courant.
Cette pollution harmonique a des effets nocifs (tel que la déformation de la tension du réseau
au point de raccordement), Cette pollution peut également conduire à l’échauffement des câbles
et des équipements électriques. Afin de diminuer ou supprimer ces dites perturbations et ainsi
améliorer la qualité de l’énergie distribuée, plusieurs solutions sont proposés.
Parmi ces solutions on trouve les filtres actifs parallèles, qui sont révélés être des techniques
efficaces pour la compensation des composantes harmoniques. Ces filtres cherchent à identifier
les composantes harmoniques afin de les réinjecter efficacement dans le réseau électrique en
opposition de phase. Ils sont également capables de corriger le facteur de puissance [2]. La
contrainte principale d’une compensation active pure est la puissance que doit délivrer le filtre
au réseau. Celle-ci est proportionnelle à celle de la charge. [2]. Avec un filtre actif parallèle, on
peut compenser en temps réel toute perturbation harmoniques [2].
Dans ce mémoire, on expose une étude d’un filtre actif parallèle à deux niveaux doté d’un
régulateur fractionnaire, étalée sur trois chapitres. Le premier contient des généralités sur de la
qualité de l’énergie et une représentation des perturbations des harmoniques et les différentes
solutions traditionnelles (filtre passif) et modernes (filtre actif) de dépollution harmonique
existantes. Ainsi que les normes et réglementations en termes de pollution harmonique.
Dans le second chapitre et sous l’environnement Matlab/Simulink, on a mis en œuvre, un

onduleur de tension à deux niveaux à base des transistors bipolaires à grille isolée « IGBT »
(Insulated Gate Bipolar Transistor), commandé par des stratégies telles que: La commande
1
pleine onde (180°), la commande par modulation de largeur d’impulsion sinusoïdale MLI
(SPWM) et la commande par Hystérésis. Les résultats obtenus sont exposés et discutés.
Le troisième chapitre présente l’implantation de notre filtre actif parallèle à deux niveaux,
sur un réseau qui alimente des charges polluantes, avec des algorithmes de régulation de la
tension continu « Vdc » par le biais des régulateurs conventionnelles P,PD,PID et PID
fractionnaire accompagné par deux techniques d’identification des courants harmoniques à
savoir : Technique du Référentiel Synchrone (SRF Synchronous Reference Frame), technique
des puissances active et réactive instantanées dite méthode p-q .
Dans la dernière partie de ce chapitre, on présente la simulation de l’application d’un filtre

actif parallèle à deux niveaux sur un réseau de basse tension (230/400V, 50Hz), sous
l’environnement Matlab/Simulink avec des discussions et interprétations des résultats obtenus.
Enfin, notre travail sera clôturé par une conclusion générale.
2
Chapitre I Généralités sur la qualité de l’énergie électrique
II. Généralités sur la qualité de l’énergie électrique :
I.1 Introduction :
La « Qualité de l'énergie » est un terme utilisé pour englober l'ensemble de l'interaction entre
les fournisseurs d'électricité, l'environnement, les systèmes et les produits sous tension, avec les
utilisateurs de ces systèmes et produits. C'est plus que de la livraison d'une énergie électrique
«propre» conforme aux normes [3]. Cela implique le maintien de cette énergie, la conception,
la sélection et l'installation de toutes matériels et logiciels dans le système d'énergie électrique.
La qualité de l’énergie électrique, au niveau de la distribution, se réfère largement à

maintenir une tension sinusoïdale, d'une amplitude et fréquence nominales [4]. La qualité de
l’énergie est devenue très importante, en raison de l'utilisation à grande échelle de systèmes à
base d'électronique de puissance à la fois par les utilisateurs et les fournisseurs [5]. L’énergie
électrique doit d’être délivrée sous forme d’un système de tensions sinusoïdales triphasées et
équilibrées. Ce système de tensions est caractérisé par : L’égalité de l’amplitude des trois
tensions. La fréquence. La forme d’onde qui doit être sinusoïdale. La symétrie du système
triphasé, caractérisée par l’égalité des modules des trois tensions et leurs déphasages relatifs.
La qualité de l’énergie délivrée aux utilisateurs dépend de ces quatre paramètres [6].
I.2 Origines de la dégradation de la qualité de l’énergie :
Les perturbations de la qualité de l’énergie électrique distribuée sont principalement

provoquées par les phénomènes suivants [7] :
 Creux de tension et coupures.

 Surtensions.
 Papillotement de la tension – Flicker.
 Déséquilibre du système triphasé de tensions.
 Variations de la forme de l’onde « Harmoniques et inter-harmoniques ».
I.2.1 Creux de tension :
Le creux de tension est une chute de la tension efficace sur une courte période de temps et
revient à la normale (figure I.1.a).
3
Figure I.1-a : Creux de tension (tension de 400V, 50Hz).
Le seuil de commencement du creux est égal à 90 % de la tension de référence [8];

Généralement, un creux est associé à la présence et la fin d’un court-circuit ou d’une autre
augmentation de courant extrême sur le réseau ou les installations qui y sont reliées.
La durée du creux de tension période comprise entre le moment où la tension efficace en un

point particulier d’un réseau d’alimentation électrique chute en dessous du seuil de
commencement et le moment où elle augmente jusqu’au seuil de fin, comprise entre 10 ms et 1
min incluse [8].
 Interruption de l’alimentation (coupure) :
Condition dans laquelle la tension au point de livraison est inférieure à 5 % de la tension de

référence[8].
Une coupure d’alimentation peut être programmée, lorsque les utilisateurs du réseau sont
informés par avance, ou accidentelle, lorsqu’elle est provoquée par des défauts permanents ou
fugitifs, la plupart du temps liés à des événements extérieurs, à des avaries ou causes externes.
Une coupure accidentelle (figure I.1.b) peut être classée en coupure longue (dépassant 3 min);
ou en coupure brève (jusqu’à 3 min incluses) [8].
4
Figure I.1-b : Coupure de tension (400V, 50Hz).
I.2.2 Surtension :
La surtension est une augmentation brutale du niveau de tension en tout point d'une ligne de
transmission de puissance ou d'une installation électrique (figure I.2). Ce phénomène est
dangereux pour l'état d'isolation des équipements électriques et, par conséquent, constitue une
menace pour l'équipement et la santé des personnes.
Figure I.2 : Surtension (Tension de 380V, 50Hz).
5
Les surtensions transitoires sont généralement dues à la foudre, à des manœuvres ou au

fonctionnement de fusibles. Le temps de montée du front des surtensions transitoires peut varier
de moins d'une microseconde à quelques millisecondes [8].
I.2.3 Fluctuation de tension (Flicker):
Les fluctuations de tension provoquent des variations de luminance de l’éclairage, ce qui

produit le phénomène oculaire appelé papillotement. Au-dessus d'un certain seuil, le
papillotement devient gênant. Cette gêne augmente rapidement avec l'amplitude de la
fluctuation (figure I.3). Pour certains taux de répétition, des amplitudes même faibles peuvent
s'avérer gênantes [8].
Amplitude (V)
Amplitude
Amplitude
(V)
Figure I.3 : Papillotement de la tension de 380V-50Hz (Analyse statistique avec un Flickemeter).
 Sévérité de papillotement :
Intensité de la gêne provoquée par le papillotement évalué selon les quantités suivantes :
Sévérité de courte durée (Pst) : mesurée sur une période de 10 min; sévérité de longue durée
(Plt) calculée à partir d’une séquence de douze valeurs de Pst sur un intervalle de deux heures,
selon la formule suivante:
6
3 3
𝑃𝑠𝑡𝑖
𝑃𝑙𝑡 = √∑12
𝑖=1 12 (I.1)
La norme EN 50160 fixe une limite relative à la statistique des valeurs de Plt calculées sur
l’ensemble d’une semaine.
I.2.4 Déséquilibre du système triphasé :
Le déséquilibre de récepteurs électriques (triphasés ou monophasés) alimentés par un réseau

triphasé s’observe lorsque les trois tensions ne sont pas égales en amplitude et/ou lorsqu’elles
sont déphasées de 120° les unes par rapport aux autres (figure I.4) [7].
Figure I.4 : Système triphasés déséquilibré.
Ces déséquilibres sont essentiellement dus à la circulation de courant non équilibré par les
impédances de réseau et ont pour conséquence des couples de freinage parasites et des
échauffements qui conduisent à une dégradation prématurée des équipements tels que des
moteurs ou toute autre machine asynchrone.
I.2.5 Harmoniques et inter-harmoniques :
I.2.5.1 Définition :
a. Harmonique :
La présence de la distorsion de forme d'onde de tension et de courant est généralement

exprimée en termes de fréquences harmoniques qui sont des multiples entiers de la fréquence
générée [11]. Lorsqu'elles sont combinées à la tension ou au courant fondamental sinusoïdal,
les harmoniques provoquent la distorsion de la forme d'onde de la tension ou du courant (figure
I.5).
7
b. Inter-harmonique :
Ce sont des composantes sinusoïdales d’une grandeur qui n’est pas une fréquence multiple
entière de celle du fondamental.
Figure I.5 : Exemple d’harmonique d’ordre 5.
I.2.5.2 Décomposition d’un signal déformé :
Le développement mathématique en série de Fourier, permet de définir quantitativement et

avec précision, la déformation du signal mesuré [7]. L’onde périodique est décomposée en une
somme d’ondes sinusoïdales de fréquences différentes et associée à une sinusoïde à fréquence
industrielle (50 Hz) fondamentale. La fréquence de chacune d’entre elles est un multiple entier
de la fréquence fondamentale du signal. D’autre part, le rang de l’harmonique est le rapport de
sa fréquence à celle du fondamental [7] à 50 Hz :
𝑓𝑛
𝑛= (I.2)
𝑓1
Avec : fn, fréquence de l’harmonique.
f1, fréquence du fondamental.
On parle ainsi de rang impaire 3, 5, 7, etc. Le signal peut donc être mis sous la forme :
𝑥 = 𝐴0 + ∑𝑛=∞
𝑛=1 𝐴𝑛 . √2. 𝑠𝑖𝑛⁡(𝑛𝜔𝑡 − 𝜑𝑛 ) (I.3)
Avec :
Ao : amplitude de la composante continue (celle-ci est bien souvent nulle en distribution

électrique).
8
An : amplitude de l’harmonique de rang n (valeur efficace).
𝜑𝑛 : déphasage relatif au fondamental de la composante harmonique de rang n.
I.2.5.3 Caractérisation des perturbations harmoniques :
La charge non linéaire, lorsqu’elle est soumise à une tension sinusoïdale, absorbe un
courant dit déformé (figure I.6). Il y a donc plus proportionnalité entre tension et courant [7].
Dans ce cas-là les perturbations harmoniques sont caractérisées par le taux de distorsion
harmonique (THD) de la tension ou du courant, par rapport à leurs une ondes fondamentales
respectives. Et la consommation de l’énergie réactive est évoluée par le facteur de puissance
(𝑐𝑜𝑠⁡𝜑) [12].
Figure I.6 : non-linéarité entre tension et courant [7].
a. Taux d’harmonique individuel :
Le taux de distorsion d’un harmonique « τn », c’est le rapport entre la réelle valeur efficace
de l’harmonique d’un signal (courant ou tension) par rapport à la valeur efficace du même signal
à la fréquence fondamentale :
𝐴𝑛
𝜏𝑛 = (I.4)
𝐴1
Avec : An représente la valeur efficace de l’harmonique au rang considéré
9
A1 la valeur efficace du fondamental.
b. Taux d’harmonique global :
Le Taux d’harmonique global « THD » c’est l’ensemble des harmoniques du signal analysé.
Plus le signal est déformé, plus le taux de distorsion harmonique est important, ce qui signifie
que le niveau de richesse du signal en harmoniques est conséquent. Ce taux de distorsion
harmonique global est égal au rapport de la valeur efficace de l’ensemble des courants
harmoniques par rapport à la valeur du courant efficace du fondamental (figure I.7 a, b) [7].
 Le taux d’harmonique par rapport à la valeur efficace du fondamental THD-F :
2
√𝐴22 +𝐴23 +⋯+𝐴2𝑛
𝑇𝐻𝐷 − 𝐹 = (I.5)
𝐴1
 Le taux d’harmonique par rapport à la valeur efficace du signal THD-G:
2
√𝐴22 +𝐴23 +⋯+𝐴2𝑛
𝑇𝐻𝐷 − 𝐺 = (I.6)
𝑋
Avec X : valeur efficace du signal.
Figure I.7.a : Exemple de simulation d’un signal de courant déformé, (fondamentale de 50Hz)
10
Figure I.7.b : Analyse FFT d’un signal de courant déformé (fondamentale de 50Hz, THD =35,77%).
c. Facteur de puissance :
La notion de « 𝑐𝑜𝑠⁡𝜑 » n’est plus applicable dans le cas de signaux déformés. On parle
alors de facteur de puissance [7] Fp.
𝑃
𝐹𝑝 = 𝑆 ⁡⁡⁡⁡ (I.7)
En développant cette notion de facteur de puissance, on voit apparaître un nouveau terme

D dans l’expression suivante [7].
𝑃
𝐹𝑝 = (I.8)
√𝑃 2 +𝑄2 +𝐷 2
Cette puissance déformante « D » traduit les effets de la distorsion harmonique sur

l’installation considérée. La dégradation de la valeur du facteur de puissance est donc
augmentée, sur ce type d’installation, comparativement à une installation ne comportant que
des charges linéaires. Et ceci en raison de la présence d’harmoniques issus des charges non
linéaires [7].
I.2.5.2 La norme de l’harmonique :
Les charges non linéaires génèrent des harmoniques de courant et consomment de la

puissance réactive, ce qui conduit à des conséquences directes sur la forme des ondes de tension
et de courants qui deviennent non sinusoïdaux et donc un disfonctionnement de plusieurs
appareils sensibles à ce genre de problèmes tels que les appareils médicaux, ordinateurs,
automates programmables, machines tournantes…etc [9].
11
Par conséquent, il est nécessaire de limiter les harmoniques selon le tableau suivant :
Tension V en PCC Harmonique THD (%)

individuel ( %)
V ≤ 1 kV 5.0 8.0
1 kV < V ≤ 69 kV 3.0 5.0
69 kV < V ≤ 161 kV 1.5 2.5
161 kV < V 1.0 1.5
Tableau I.1 : Distorsion d’harmonique [10].
I.3 Filtrage des composants harmoniques:
Les systèmes d’électronique de puissance utilisée pour l’amélioration de la qualité de

l’énergie sont essentiellement des systèmes de compensation. Ils travaillent en combinaison
avec le réseau, en superposant leur énergie à celle de ce dernier [13]. Deux types de solutions
sont envisageables. La première consiste à utiliser des convertisseurs statiques peu ou moins
polluants, tandis que la seconde réalise un filtrage des composantes harmoniques [9].
I .3.1 Le filtrage passif :
Le filtre passif associe un condensateur et une inductance placés en série, dans le but
d’obtenir la fréquence de résonance sur un harmonique donné. Le filtre passif est donc défini
au cas par cas afin d’être accordé sur un harmonique précis à filtrer. Le filtre, une fois ajusté
sur l’harmonique à éliminer, présente une impédance très faible privilégiant alors le passage de
ce courant harmonique à évacuer [7]. Ce courant harmonique s’oriente ainsi vers le filtre et non
pas vers le reste du réseau. On distinguera deux types de filtres assurant la limitation des
tensions harmoniques :
 Le filtre résonant (ou filtre de type shunt).

 Le filtre amorti.
a- Le filtre résonant :
Il est constitué par la mise en série d’une inductance, d’une résistance, et d’un condensateur
(figure I.8). Ce type de filtre est caractérisé par l’emplacement de trois filtres, deux pour les
harmoniques d’ordre inférieurs et un filtre pour les harmonique d’ordre supérieurs.
12
Figure I.8 : Filtre passif résonant [7].
b. Le filtre amorti :
Le filtre amorti d’ordre deux est constitué d’un shunt résonant auquel est adjointe, aux bornes
de l’inductance, une résistance d’amortissement (figure 9).
Figure I.9 : structure du filtre passif amorti [7].
13
I.3.2 Le filtrage actif :
Le filtrage actif, solution plus sophistiquée que le filtrage passif, constitue aujourd’hui une
solution bénéficiant des technologies les plus performantes et en constante amélioration par les
constructeurs de ces équipements [7].
Le principe de fonctionnement du filtre actif réside dans le fait que celui-ci produit des
courants qui s’opposent aux courants harmoniques créés par les charges non linéaires, tendant
ainsi à rétablir un courant appelé par la charge quasi-sinusoïdal. Ces filtres actifs, sont utilisés
en parallèle ou en série au sein d‘une installation nécessitant un traitement harmonique [7]. Le
filtre actif est d’une utilisation plus large que le filtre passif puisqu’il peut compenser plusieurs
rangs d’harmoniques à la fois.
Le principe du filtre actif de type shunt (notre cas d’étude dans ce mémoire) réalise
l’injection d’un courant en opposition avec le courant déformé absorbé par la charge non
linéaire. Le courant résultant en amont de la charge est un courant reconstitué proche de la
sinusoïde classique (figure 10) [7].
Figure I.10 : Schéma de principe d’un filtre actif parallèle [7].
14
I.4 Conclusion :
Après avoir recueilli les informations que nous avons présentées dans ce chapitre, nous
avons remarqué que, et à cause du grand développement technologique qui affecte les appareils
électriques, il est très difficile d’adapter des remèdes pour la dépollution du réseau avec les
anciennes solutions (le filtrage passif).
Donc le filtrage actif constitue une solution intéressante pour la dépollution des réseaux
industriels. Cet équipement, intégrant des technologies d’électronique de puissance à
commutation rapide, est capable de s’adapter automatiquement aux valeurs des rangs
harmoniques présents sur le réseau électrique de l’installation. D’autre part, ce dispositif
n’affecte pas les caractéristiques d’impédance du réseau ou de résonance de celui-ci.
Le filtre actif peut être mis en œuvre, au sein d’une installation, en compensation globale,
vis-à-vis de différents pollueurs ou encore en compensation locale pour une charge déformante
importante en puissance [7]. Les filtres actifs trouvent de nombreuses utilisations notamment
pour des convertisseurs d’énergie de type onduleur qui fera l’objet du prochain chapitre.
15
Chapitre II Modélisation et simulation de l’onduleur à deux niveaux
II. Modélisation et simulation de l’onduleur à deux niveaux :
II.1 introduction :
Un onduleur est une source de tension contrôlable en amplitude, fréquence et forme. Par
sa structure mettant en œuvre au moins deux cellules de commutation bidirectionnelles en
courant, l’onduleur de tension est réversible à condition que la source du courant continu
d’entrée le soit. L’essentiel des applications consiste à générer une onde de tension sinusoïdale.
Selon le type d’application, ceci nécessite d’adjoindre parfois un dispositif de filtrage. Un
onduleur de tension utilisant ses propriétés de réversibilité muni d’une commande adaptée
permet ces fonctionnalités.
Le principe de fonctionnement d’un onduleur de tension est basé sur l’électronique de

commutation, en générant une onde de tension alternative à partir d’une tension continu (figure
II.1).
Figure II.1 : Exemple d’une tension générer par un Onduleur de tension 400V, f = 50Hz
II.2 Onduleur monophasé :

II.2.1 Onduleur en demi-pont :
La Figure II.2 montre la topologie de puissance d'un onduleur de tension en demi-pont, où

deux grands condensateurs sont nécessaires pour fournir un point neutre N, de sorte que chaque
condensateur maintienne une tension constante Vdc/2. Du fait que les harmoniques de courant
générées par le fonctionnement de l'onduleur sont des harmoniques d'ordre faible, un ensemble
de condensateurs de grande capacité (C+ et C-) est nécessaire [16].
16
Figure II.2 : Onduleur en demi-pont.
Les deux commutateurs K+ et K- ne peut pas être activé simultanément car un court-circuit
à travers la liaison du courant continu de la source de tension de Vdc, serait produit. Les états
des commutateurs sont indiqués dans le Tableau II.1. Afin d'éviter le court-circuit à la source
du courant continue et la valeur indéfinie de la tension du sortie alternative, la technique de
modulation doit toujours assure que moins un des interrupteurs de la branche de l'onduleur est
fermée. [16]
Etat Tension V0 Conducteurs

K+ ouverte et K- fermée Vdc/2 K+ si i0 ˃0
D+ si i0 ˂0
K+ ouverte et K- fermée -Vdc/2 D- si i0 ˃0
K- si i0 ˂0
Tableau II.1 : Etats des commutateurs d’un onduleur en demi-pont.
II.2.2 Onduleur en pont :
Le convertisseur à pont complet représenter sur la figure II.3. Dans ce modèle, une sortie
alternative est produite à partir d'une entrée continue en fermant et en ouvrant les commutateurs
dans une séquence appropriée [15]. La tension de sortie V0 peut être + Vdc, -Vdc ou zéro, en
fonction des commutateurs fermés (Tableau II.2). La figure II.4 montre les circuits équivalents
pour les combinaisons de commutateurs.
17
Figure II.3 : Onduleur en pont.
Commutateur fermées Tension V0
(b) K1 et K2 +Vdc
(c) K3 et K4 -Vdc
(d) K1 et K3 0
(e) K2 et K4 0
Tableau II.2 : Commutation de l’onduleur en pont.
Figure II.4: Les circuits équivalents des combinaisons des commutateurs.
18
Les interrupteurs K1 et K4 ne doit pas se fermer en même temps, et aussi pour K3 et K2.
Autrement, un court-circuit est provoqué vers la source continue.
L’onduleur en pont complet est L’onduleur de tension monophasé le plus utilisé, car
n’incluant pas dans son principe de transformateur ou de diviseur capacitif. Leurs quatre
« interrupteurs » sont réversibles en courant, commandables à la fermeture et à l’ouverture [14].
II.3 Onduleur triphasé :

II.3.1 Principe :
On peut réaliser un onduleur triphasé en groupant trois onduleurs monophasés de l’un ou
l’autre des types vus précédemment. Il suffit de décaler d’un tiers de période les commandes
des trois phases [14].
Figure II.5 : Onduleur triphasé à deux niveaux.
L’onduleur à six commutateurs (présenté au figure II.5), montre un circuit qui produit une
sortie alternative triphasée à partir d'une entrée continue. Généralement l’application de ce type
de circuit est le contrôle de la vitesse des moteurs à induction, où la fréquence de sortie est
variable [15]. Les interrupteurs sont fermés et ouverts dans l'ordre indiqué sur la Figure II.6.,
et une action de commutation a lieu chaque intervalle de temps T/6, ou un intervalle d'angle de
60° [15]. Les commutateurs K1 et K4 se ferment l'un en face de l'autre, comme les commutateurs
(K3, K6) et (K5, K2). Et comme avec l'onduleur monophasé, ces paires d'interrupteurs ne doivent
pas être fermés en même temps, ce qui prov Chaque commutateur a un taux de service de
50%oquerait un court-circuit vers la source.
19
Figure II.6 : Les impulsions de commande des interrupteur IGBT (pour f=50Hz).
Avec ce montage, les tensions instantanées VA0, VB0 et VC0 sont égales à Vdc ou zéro (deux
niveaux de tension), et les tensions de sortie composés (phase –phase) VAB, VBC et VCA sont
+Vdc, 0 ou -Vdc. La séquence de commutation de la figure II.6 produit les tensions composées
de sortie indiquées sur la figure II.7.
20
Figure II.7 : Tensions composées (phase –phase).
La charge triphasée connectée à cette tension de sortie peut être connectée en triangle ou en
étoile avec neutre non mis à la terre. Pour une charge connectée en étoile, qui est la connexion
la plus courante, la tension aux bornes de chaque phase de la charge est une tension simple
(phase-neutre) représentée sur la figure II.8 [15].
Figure II.8 : Tensions simples.
21
II.3.2 Commande de l’onduleur :
II.3.2.1 Commande par hystérésis :
Une commande non linéaire qui utilise l’erreur entre le courant de référence et le courant
produit par l’onduleur. L’erreur est comparée à un gabarit appelé bande d’hystérésis. Les
courants de charge réels sont détectés et comparés avec leurs composants non actifs
Un système de base pour le contrôle de la bande d'hystérésis est représenté sur la figure II.9.
iref + Commande
Onduleur
i mes -
Comparateur
à hystérésis
Figure II.9: Principe de commande par hystérésis.
Les signaux de sortie des comparateurs à hystérésis sont utilisés pour commander l'ordre de
commutation des interrupteurs de chaque bras de l'onduleur. Le courant de compensation va
rester dans une bande autour du signal de référence.
La simplicité de la mise en œuvre, est le principal atout de cette technique. En revanche, les
commutations évoluent librement à l’intérieur de bande d’hystérésis, on ne peut maîtriser
correctement le spectre de haute fréquence dû aux fréquences de commutations [9].
II.3.2.2 La commande MLI en triphasé :
Chaque commutateur est contrôlé en comparant une onde de référence sinusoïdale avec une
onde porteuse triangulaire. La fréquence fondamentale de la sortie est déterminée par les
amplitudes relatives des ondes de référence et porteuses. Dans le cas d’un onduleur triphasé,
les commutateurs (figure II.5) sont commandés par paires (K1, K4), (K2, K5) et (K3, K6). Quand
l'un est dans une paire est fermé, l'autre est ouvert. Chaque paire de commutateurs nécessite une
référence sinusoïdale distincte [15].
22
a. Caractéristiques de la MLI :
La commande MLI est caractérisée par deux paramètres :
 L’indice de modulation (m) :

𝑓𝑝
𝑚= (II.1)
𝑓𝑟
Avec : fr est la fréquence de la référence. fp est la fréquence de la porteuse
 Le coefficient de réglage en tension (r):

𝑉𝑟
𝑟= (II.2)
𝑉𝑝
Avec : Vr Amplitude de la référence. Vp Amplitude de la porteuse.
La modulation montre que plus « m » est grand et plus la neutralisation des harmoniques est
efficace, d’autre part on cherche à obtenir une valeur de « r » la plus élevée possible [17].
b. Technique de production d’onde MLI :
Plusieurs techniques de modulations ont été adoptées afin d’améliorer la qualité de la tension
à la sortie de l’onduleur, parmi lesquelles on peut citer :
 La modulation linéaire
 La modulation sinusoïdale
 La modulation partielle
 La modulation calculée
 La modulation vectorielle
 La modulation linéaire (UPWM)
L’onde de sortie est sous la forme d’un train d’impulsion en créneaux de largeurs égales,
un signal de référence linéaire est comparé avec une porteuse triangulaire. (Figure II.10).
23
Figure II.10 : La modulation MLI linéaire.
 La modulation sinusoïdale (SPWM) :

 Porteuse unipolaire :
Dans ce cas, la largeur d’impulsion de la sortie de l’onduleur est variable à cause de la
variation du signal sinusoïdale de référence (figure II.11.a). Les instants de
commutations sont déterminés par des points d’intersection entre la porteuse et la
modulante. Ce type de MLI est la plus utilisée dans les applications industrielles, car elle
s’est avérée la plus efficace pour la neutralisation des harmoniques.
Figure II.11.a : MLI sinusoïdal unipolaire.
24
 Porteuse bipolaire :
Le principe de cette technique est le même que celui de l’unipolaire, sauf que la porteuse
triangulaire est bidirectionnelle (bipolaire) (Figure II.11.b).
Figure II.11.b : MLI sinusoïdal bipolaire.
 La modulation partielle (MSPWM)
Dans cette technique la porteuse n’est pas appliquée au milieu des alternances de la sinusoïde
(Figure II.12).
Figure II.12 : MLI sinusoïdal partielle.
25
 La modulation calculée
Cette technique de MLI consiste à calculer les instants de commutation des interrupteurs de
manière à répondre à certains critères portant sur le spectre fréquentiel de l’onde délivrée par
l’onduleur [17]. Les critères usuellement retenus sont :
- Elimination d’harmoniques de rangs spécifiés,
- Elimination d’harmoniques dans une bande spécifiée,
- Minimisation d’un critère harmonique global.
 La Modulation vectorielle (SVPWM) :
La technique de modulation vectorielle est une variante de la commande par modulation de

largeur d’impulsion qui se base sur la représentation vectorielle des tensions dans le plan
complexe [18]. Elle est devenue très populaire au cours de ces dernières années, en particulier
pour des applications d’entraînement d’une machine asynchrone [18].
Contrairement à d’autres méthodes, la MLI vectorielle ne s’appuie pas sur des calculs séparés
des modulations pour chacun des bras de l’onduleur [17].
c. Avantages de la MLI :
 Une bonne neutralisation d’harmonique par rapport aux onduleurs à onde carrée.
 Elle permet de repousser vers des fréquences élevées les harmoniques de la tension de
sortie, ce qui facilité le filtrage.
 De faire varier la valeur du fondamental de tension de sortie.
 Permet d’alimenter plusieurs onduleurs, à partir d’une même source continue.
II.3.3 Modélisation de l’onduleur triphasé :
La topologie de l’onduleur étudié présentée sur la figure II.5
Situation des branches : B1 (nœud A) , B2 (nœud B), B3 (nœud C)
Avec Bi = Bi1+Bi0
 Pour i=1, 2 et 3 :
Quand Ki est fermé : Bi1=1
Quand Ki est ouvert : Bi1=0
26
 Pour i= 4, 5, et 6 :
Quand Ki est fermé : Bi0= -1
Quand Ki est ouvert : Bi0=0
Les tensions des nouds :
Les tensions des nœuds A, B, C par rapport au point milieu fictif « 0 » de l’onduleur
s’exprime comme suit :
𝑉𝑑𝑐
𝑉𝑎0 = 𝐵
2 1
𝑉𝑑𝑐
𝑉𝑏0 = 𝐵 (II.3)
2 2
𝑉𝑑𝑐
𝑉𝑐0 = 𝐵
{ 2 3
𝐵1 = 𝐵10 + 𝐵11
Avec {𝐵2 = 𝐵20 + 𝐵21 (II.4)
𝐵3 = 𝐵30 + 𝐵31
Les tensions simples :
Pour obtenir les valeurs instantanées de ces tensions on part des tensions des nœuds Va0,
Vb0, Vc0 on aura donc :
1
𝑉𝑎𝑛 = (2𝑉𝑎0 − 𝑉𝑏0 − 𝑉𝑐0 )
3
1
𝑉𝑏𝑛 = (−𝑉𝑎0 + 2𝑉𝑏0 − 𝑉𝑐0 ) (II.5)
3
1
{ 𝑉𝑐𝑛 = 3 (−𝑉𝑎0 − 𝑉𝑏0 + 2𝑉𝑐0 )
Les tensions Van , Vbn et Vcn , ont nécessairement une somme nulle.
L’équation (II.5) peut s’exprimer au moyen des fonctions de connexions comme :
𝑉𝑎𝑛 1 2 −1 −1 𝐵1 𝑉
𝑑𝑐
𝑉
[ 𝑏𝑛 ] = [−1 2 −1] [𝐵2 ] (II.6)
3 2
𝑉𝑐𝑛 −1 −1 2 𝐵3
27
Les tensions composées :
Les tensions composées de l’onduleurs triphasé sont données par :
𝑉𝑑𝑐
𝑉𝑎𝑏 = 𝑉𝑎0 − 𝑉𝑏0 = ⁡ (𝐵1 − 𝐵2 )
2
𝑉𝑑𝑐
𝑉𝑏𝑐 = 𝑉𝑏0 − 𝑉𝑐0 = ⁡ (𝐵2 − 𝐵3 ) (II.7)
2
𝑉𝑑𝑐
{ 𝑉𝑐𝑎 = 𝑉𝑐0 − 𝑉𝑎0 = ⁡ (𝐵3 − 𝐵1 )
2
Le tableau II.3, présente les commandes possibles pour les différentes valeurs des
grandeurs de B1, B2 et B3.
Etat B1 B2 B3 V1 V2 V3
1 0 0 0 0 0 0
2 1 0 0 2Vdc/3 -Vdc/3 -Vdc/3
3 0 1 0 -Vdc/3 2Vdc/3 -Vdc/3
4 1 1 0 Vdc/3 Vdc/3 -2Vdc/3
5 0 0 1 -Vdc/3 -Vdc/3 2Vdc/3
6 1 0 1 Vdc/3 -2Vdc/3 Vdc/3
7 0 1 1 -2Vdc/3 Vdc/3 Vdc/3
8 1 1 1 0 0 0
Tableau II.3 : Différentes valeurs des grandeurs de B1, B2 et B3.
28
II.4 Simulation :
II.4.1 Paramètres : Vdc =650V, Rf =1 Ω , Lf= 1mH
Charge : résistive équilibrées R=30Ω
Figure II.13 : Schéma block du commande l’onduleur.
Figure II.14 : Schéma block du générateur de la commande 180° et la MLI sinusoïdal (SPWM).
29
Figure II.15 : Schéma block de la commande hystérésis.
II.4.2 Résultats de la simulation :

Les résultats de simulation sont présentés en figures dont :
a- Signaux des références et de commande.
b- et c- Les tension simples et composées.
d- Spectres des harmoniques et THD du courant « iab »
30
-a-
-b-
31
-c-
-d-
Figure II.16 : Commande en pleine onde a) Signale de commande, b) Tensions simples, c) Tensions composées
d) Spectre d’harmonique et THD du courant iab
32
-a-
-b-
33
-c-
-d-
Figure II.17 : Commande MLI sinus (SPWM), m=9, a) Signale de référence + porteuse, b) Tensions simples,
c)Tensions composées d) Spectre d’harmonique et THD du courant iab
34
-a-
-b-
35
-c-
-d-
36
-a-
-b-
37
-c-
-d-
38
-a-
-b-
39
-c-
-d-
40
-a-
-b-
41
-c-
-d-
42
-a-
-b-
43
-c-
-d-
Figure II.22 : Commande MLI sinus (SPWM), m=100, a) Signale de référence + porteuse, b) Tensions
simples, c)Tensions composées d) Spectre d’harmonique et THD du courant iab
44
-a1-
-a2-
45
-b-
-c-
46
-d-
Figure II.23: Commande par Hystérésis a1,2) Signale de commande, b) Signale de référence + sortie c)
Tensions simples, d) Tensions composées d) Spectre d’harmonique et THD du courant iab.
47
II.4.3 Interprétation et discutions des résultats :
Depuis ces figures, on remarque (pour la commande MLI) qu’avec l’augmentation de

l’indice de modulation « m » :
 La forme d’onde du signale étudié se transforme en forme quasi-sinusoïdale.

 Les harmoniques tendent vers des fréquences les plus élevées.
 Décroissance des valeurs des THD.
Les résultats des THD mesurés du courant iab, pour les différents types de commandes, et les
différentes valeurs des fréquences porteuses de la commande MLI, sont présentés au tableaux
suivant :
Commande m Fréquences porteuse THD Forme

(KHz) d’onde
180° ----- ----- 30,26
Hystérésis …… …….. 8.19
MLI 09 0,45 53,47
MLI 20 1,0 36,50
MLI 36 1,8 23,89
MLI 40 2,0 21,77
MLI 60 3,0 15,37
MLI 100 10,0 10,21
Tableau II.4 : Exemples des THD mesurés (pour le courant iab).
48
II.5 Conclusion :
A partir des résultats trouvés on a constaté que :
 La commande MLI et la commande par Hystérésis présente moins d'ondulation que la

commande en pleine onde.
 La stratégie MLI repousse les harmoniques vers des fréquences les plus élevées
A la recherche d'une meilleure qualité des courant injectés pour notre filtre actif, présentant
moins d'ondulation que possible. Il faut choisir la meilleure commande. Dans notre cas : soit
une commande par hystérésis, où bien une commande MLI avec un indice de modulation « m »
et une fréquence porteuse « fp » les plus grandes possible.
Dans ce chapitre, nous avons présenté le principe de l’onduleur de tension à deux niveaux
et leurs techniques de commande, avec une simulation des trois techniques 180°, Hystérésis et
MLI.
L’onduleur de tension étudié dans ce chapitre est présenté comme un générateur de courant
injectés dans le réseau, avec ces paramètres on peut élaborer une meilleure commande pour
notre filtre étudié au prochain chapitre.
49
Chapitre III Simulation du filtre actif à deux niveaux
III. Simulation du filtre actif parallèle à deux niveaux :
III.1 introduction :
Le filtrage actif, comme moyen de compensation des harmoniques, est de plus en plus utilisé
pour réaliser des interfaces de dépollution entre les réseaux électriques et les récepteurs
polluants. Le rendement économique des filtres actifs est important pour le fournisseur
d'énergie qui éprouve à cause des harmoniques des pertes considérables dans les
transformateurs et les lignes. Le consommateur est aussi concerné car la pollution harmonique
et l’interaction entre les charges provoquent des défaillances du secteur et des récepteurs, et
détériorent la productivité.
La bonne exploitation d'un filtre actif parallèle est liée de façon significative aux choix des
techniques de contrôle appliqué. Afin d’avoir la capacité de suivre les variations de courant de
référence et la réalisation d'un niveau de performance satisfaisant de filtrage [9][19]. Dans ce
chapitre nous présentons la description des différentes parties du système étudié, avec une
présentation des résultats de simulation.
III.2 Présentation du système étudié :
Le système utilisé (figure III.1a-b) conçu d'une source triphasée, d’une charge non linéaire
et d’un filtre actif parallèle formé par un onduleur de tension à deux niveau avec des semi-
conducteurs (IGBT). Le stockage de l’énergie du côté continu est réalisé par un condensateur.
Pour raccorder l’onduleur au réseau et le commander en courant il est nécessaire d’utiliser,

un filtre de raccordement de nature inductive pour filtrer les courants hautes fréquences, et un
système de commande serve à commander les différentes parties du filtre tel que le générateur
d’impulsion MLI où Hystérésis (systèmes étudiés dans le 2ème chapitre), l’extracteur des
courants de référence (SRF où PQ) et le régulateur de la tension continue.
50
Charge
Source
polluante
Mesures Filtre Mesures
Mesures
Onduleur
Vs if ich
Vdc Cde
LI
PLL
ihref
Identification
SRF
𝜔t
Régulation ihref
Régulateur Vdc
Commande du filtre
Figure III.1.a : Principe du filtre étudié (avec un extracteur SRF).
Figure III.1.b : Principe du filtre étudié (avec un extracteur PQ).
51
III.3 Commande du filtre actif :
La commande du filtre actif parallèle est basée sur la nature de l’onduleur qui produit le
courant à injecter dans le réseau et la commande choisi pour contrôler cet onduleur.
La commande est mise en œuvre en trois étapes. Dans la première étape, mesurer la tension
de réseau et le courant de la charge. Dans la deuxième étape, 0n détermine le courant de
référence à partir des méthodes d’identifications approuvées. Dans la troisième étape de
commande, les signaux de commutation de semi-conducteur de l’onduleur sont générés en
choisissant le type de la commande (Hystérésis, ou MLI).
Donc la commande d'un filtre actif parallèle triphasé est basée sur la division du système en
deux boucles. Le premier sert à générer les courants de références, que l’onduleur doit injecter
dans le point de raccordement, quant au deuxième, il sert à contrôler les courants injectés par
l’onduleur de sorte qu’ils suivent le plus proche possible ceux de la référence.
III.3.1 Générateur de référence :
C'est l'extracteur harmonique. Il estime pour quelle quantité de filtre d'harmoniques devrait
compenser. Il détermine toutes les composantes de fréquence multiples présentes dans le
courant ou la tension (le courant dans notre cas). Les harmoniques ainsi extraites deviennent la
référence pour le circuit du contrôleur du filtre.
Plusieurs méthodes ont été proposées pour extraire le contenu harmonique. Toutes ces
méthodes fonctionnent bien dans des conditions stables, équilibrées et sinusoïdales de tension
d'alimentation [20].
III.3.1.1 Théorie de la puissance instantanée (PQ)
Les tensions du système « Vs » (Vsa, Vsb, Vsc) et les courants de charge « ich » (icha, ichb, ichc)
doivent être convertis référentiel, dans la trame de référence α-β-0, en appliquant les matrices
de Clarke [26], représentées sur les équations (III.1) et (III.2).
1 1 1
√2 √2 √2
𝑉𝑠0
2 1 1 𝑉𝑠𝑎
[ 𝑉𝑠𝛼 ] = √ 1 − − [𝑉𝑠𝑏 ] (III.1)
𝑉𝑠𝛽 3 √2 √2 𝑉𝑠𝑐
√3 √3
[0 2
− ]
2
52
1 1 1
√2 √2 √2
𝑖𝑐ℎ0
2 1 1 𝑖𝑐ℎ𝑎
[𝑖𝑐ℎ𝛼 ] = √ 1 − − [𝑖𝑐ℎ𝑏 ] (III.2)
𝑖𝑐ℎ𝛽 3 √2 √2 𝑖𝑐ℎ𝑐
√3 √3
[0 2
− ]
2
Après la transformation, les composantes de la théorie PQ sont calculées en utilisant les

expressions (III.3-III.4), où P est la puissance active instantanée, et Q est la puissance réactive
instantanée.
𝑃 = 𝑉𝑠𝛼 . 𝑖𝑐ℎ𝛼 + 𝑉𝑠𝛽 . 𝑖𝑐ℎ𝛽 (III.3)
𝑄 = 𝑉𝑠𝛽 . 𝑖𝑐ℎ𝛼 − 𝑉𝑠𝛼 . 𝑖𝑐ℎ𝛽 (III.4)
Si on pose:
∆= 𝑉𝑠𝛼 2 + 𝑉𝑠𝛽 2
Les expressions (III.3-III.4), en matrice deviennent :
𝑖𝑐ℎ𝛼 1 𝑉𝑠𝛼 −𝑉𝑠𝛽 𝑃

[𝑖 ] = ∗ [ ][ ] (III.5)
𝑐ℎ𝛽 ∆ 𝑉𝑠𝛽 𝑉𝑠𝛼 𝑄
En remplaçant les tensions et les courants par leurs homologues triphasés :
𝑃 = 𝑉𝑠𝑎 𝑖𝑐ℎ𝑎 + 𝑉𝑠𝑏 𝑖𝑐ℎ𝑏 + 𝑉𝑠𝑐 𝑖𝑐ℎ𝑐

{ 1 (III.6)
𝑄=− [(𝑉𝑠𝑎 − 𝑉𝑠𝑏 )𝑖𝑐ℎ𝑐 + (𝑉𝑠𝑏 − 𝑉𝑠𝑐 )𝑖𝑐ℎ𝑎 + (𝑉𝑠𝑐 − 𝑉𝑠𝑎 )𝑖𝑐ℎ𝑏 ]
√3
Afin de calculer les courants de référence que le filtre actif doit injecter, il est nécessaire de
séparer les composants de puissance continue (fondamentale p, q) des composants alternatifs
(harmonique). Les composants de puissance harmonique sont dénommés px et qx. Pour
l’extraction de puissance alternative (harmonique) on utilise un filtre passe-bas.
𝑃 = 𝑝 + 𝑝𝑥
{ (III.7)
𝑄 = 𝑞 + 𝑞𝑥
On remplace III.7 dans III.5 on trouve :
𝑖𝑐ℎ𝛼 1 𝑉𝑠𝛼 −𝑉𝑠𝛽 𝑝 1 𝑉𝑠𝛼 −𝑉𝑠𝛽 0 1 𝑉𝑠𝛼 −𝑉𝑠𝛽 𝑝

[𝑖 ] = ∗ [ ][ ] + ∗ [ ][ ] + ∗ [ ][ ]
𝑐ℎ𝛽 ∆ 𝑉𝑠𝛽 𝑉𝑠𝛼 0 ∆ 𝑉𝑠𝛽 𝑉𝑠𝛼 𝑞 ∆ 𝑉𝑠𝛽 𝑉𝑠𝛼 0 (III.8)
53
Les courants, harmoniques (ihα et ihβ ) seront déterminé par :
𝑖ℎ𝛼 1 𝑉𝑠𝛼 −𝑉𝑠𝛽 𝑝𝑥

[𝑖 ] = ∗ [ ][ ] (III.9)
ℎ𝛽 ∆ 𝑉𝑠𝛽 𝑉𝑠𝛼 𝑞𝑥
Les courants de compensation de référence dans les coordonnées a-b-c (irefa, irefb, irefc) sont
déterminés en appliquant la transformation de Clarke inverse aux courants dans les coordonnées
α-β-0, comme démontré dans l'expression (III.10).
1
1 0
√2
𝑖𝑟𝑒𝑓𝑎 𝑖ℎ0
2 1 1 √3 (III.10)
[𝑖𝑟𝑒𝑓𝑏 ] = √ − [ 𝑖ℎ𝛼 ]
3 √2 2 2 𝑖𝑟𝑒𝑓𝛽
𝑖𝑟𝑒𝑓𝑐
1 1 √3
−
[√2 2 2]
La figure III.2 illustre l’algorithme de l’extracteur PQ (avec : Vs0 =ich0 = ih0 = 0).
+
𝑎𝑏𝑐 FPB - 𝑃𝑄 𝛼𝛽
𝛼𝛽
ich ih
𝛼𝛽 𝑃𝑄 𝛼𝛽 𝑎𝑏𝑐
FPB -
+
𝑎𝑏𝑐
Vs
𝛼𝛽
Figure III.2 : Algorithme de l’extracteur PQ.
III.3.1.2 Théorie de la SRF :
La méthode de référence synchrone (SRF) repose sur la transformée de Park, a été proposée
[21]. Cette méthode se base essentiellement sur le calcul de la pulsation (𝜔𝑡) fondamentale
obtenue par une boucle à verrouillage de phase (PLL).
Dans le « SRF », un angle variant dans le temps qui représente la position angulaire de la
forme de référence qui tourne à vitesse constante en synchronisme avec les tensions alternatives
triphasées. Pour mettre en œuvre la méthode SRF, un système de synchronisation doit être
utilisé. La boucle à verrouillage de phase « PLL » est utilisée pour l'implémentation de cette
54
méthode. Dans ce cas, la vitesse du repère est pratiquement constante, c'est-à-dire que la
méthode se comporte comme si le moment d'inertie de la forme de référence était infini. Les
courants fondamentaux des composants d-q sont maintenant des valeurs continues. Les
harmoniques apparaissent comme des ondulations. L'isolation harmonique du signal transformé
d-q est obtenue en supprimant la valeur continue. Ceci est accompli en utilisant des filtres, La
figure III.2, illustre l’algorithme de la méthode SRF. Il n'est pas nécessaire de fournir une forme
d'onde de tension pour un contrôleur SRF. Cependant, l'angle de position de phase doit être
déterminé en utilisant les mesures de tension [20].
Dans le « SRF », les signaux de courant de charge sont transformés dans le cadre rotatif
classique d-q. Si «  » est l'angle de transformation, la transformation est définie par:
2𝜋 4𝜋
𝑐𝑜𝑠⁡(𝜃) 𝑐𝑜𝑠⁡(𝜃⁡ − ) 𝑐𝑜𝑠⁡(𝜃 − )
𝑖𝑑 3 3
2 2𝜋 4𝜋 𝑖𝑎
[𝑖𝑞 ] = √ 𝑠𝑖𝑛⁡(𝜃⁡) 𝑠𝑖𝑛⁡(𝜃 − ) 𝑠𝑖𝑛⁡(𝜃 − ) [𝑖𝑏 ] (III.11)
3 3 3 𝑖𝑐
𝑖0 1 1 1
[ √2 √2 √2 ]
En exploitant les signaux cos(𝜃) et sin(𝜃) tirés de la tension '' fondamentale '' du réseau, nous
obtenons l’expression des courants dans le système d-q tournant à la pulsation de la composante
fondamentale de la tension du réseau ;
𝑖𝑑 sin⁡(𝜃′) −cos⁡(𝜃′) 𝑖𝛼 𝑖𝑑𝑐 𝑖𝑑ℎ

(III.12)
[𝑖 ] = [ ] [𝑖 ] = [𝑖 ] + [𝑖 ]
𝑞 cos⁡(𝜃′) sin⁡(𝜃′) 𝛽 𝑞𝑐 𝑞ℎ
Soit,
𝑖𝑑 sin⁡(𝜃′) cos⁡(𝜃′) 𝑖𝛼 sin⁡(𝜃′) cos⁡(𝜃′) 𝑖𝑑ℎ (III.13)

[𝑖 ] = [ ] [𝑖 ] + [ ][ ]
𝑞 −cos⁡(𝜃′) sin⁡(𝜃′) 𝛽 −cos⁡(𝜃′) sin⁡(𝜃′) 𝑖𝑞ℎ
Où idc et iqc sont des composantes continues
idh et iqh sont des composantes harmoniques
La séparation de idc et iqc des composantes idh et iqh se fait par moyen d’un filtre passe-bas
Les composantes harmoniques dans le repère α-β se calculent par l’expression suivante :
55
−1
𝑖𝛼ℎ sin⁡(𝜃′) −cos⁡(𝜃′) 𝑖𝑑ℎ sin⁡(𝜃′) cos⁡(𝜃′) 𝑖𝑑ℎ
[𝑖 ] = [ ] [𝑖 ] = [ ][ ] (III.14)
𝛽ℎ cos⁡(𝜃′) sin⁡(𝜃′) 𝑞ℎ −cos⁡(𝜃′) sin⁡(𝜃′) 𝑖𝑞ℎ
Avec la transformé inverse on déduire les courants harmoniques :
1 0
𝑖𝑎ℎ 2 −1⁄ √3⁄ 𝑖𝛼ℎ
[𝑖𝑏ℎ ] = √ 2 2 [𝑖 ] (III.15)
𝑖𝑐ℎ 3 𝛽ℎ
−1⁄ √3⁄
[ 2 2]
La figure III.3 représente l’algorithme de la théorie « SRF »
+
𝑎𝑏𝑐 FPB - 𝑑𝑞 𝛼𝛽
ich 𝛼𝛽 ih
𝛼𝛽 𝛼𝛽 𝑎𝑏𝑐
𝑑𝑞 FPB -
+
𝜃 ′ (𝜔𝑡)
Vs PLL
B
Figure III.3 : Algorithme de la théorie « SRF »
 La boucle de synchronisation « PLL » :
La boucle à verrouillage de phase PLL (Phase Locked Loop) est un élément très utilisé en
électronique de puissance. Elle est utilisée pour extraire la phase du composant fondamental
directe de tension. Son fonctionnement se base sur la transformation de Park dans le repère d,q.
Les tensions Vs a, b et c, subissent dans un premier temps la transformation α-β. Les tensions
ainsi obtenues sont exprimées dans le repère de Park par une rotation. L’angle de cette rotation
issu de l’intégration de l’estimation de la pulsation déterminée par le régulateur, représente
l’angle de la composante directe de tension. [21]
III.3.2 Régulation de la Tension continue « Vdc » :
La source continue de l’onduleur de tension est un condensateur (Cdc) qui joue le rôle d’une
source de tension continue Vdc. Une certaine quantité de l'énergie doit être emmagasinée en
permanence dans la source continue. Mais à cause des pertes dans les interrupteurs et dans le
condensateur, la source continue doit recevoir son énergie du réseau continuellement à travers
le convertisseur [27]. Pour son fonctionnement, la tension Vdc est maintenue constante afin de
remédier aux fluctuations qui peuvent affecter la qualité du filtrage [28].
56
L'onduleur est tenu de fournir en tout temps les courants de compensation harmonique dans
le réseau. Et pour atteindre ce but, il faut qu'il soit alimenté par une source d'énergie stable. La
boucle d'asservissement de la tension Vdc permet de réaliser cette stabilité car le courant de
compensation injecté présente des erreurs en, à cause du perte d'énergie due aux [28] [33]:
- Pertes statiques et dynamique dans les semi-conducteurs de puissance de l’onduleur;
- Pertes Joule dans les inductances de découplage Lf et la capacité Cdc
- L’injection des courants fondamentaux pendant les régimes transitoires de la charge

polluante.
Un régulateur PID classique ne permet pas d’avoir à la fois, un bon réglage des fluctuations
de tensions et un bon filtrage des harmoniques de tension [22]. Afin d’améliorer les
performances de réglage de la tension d’alimentation du filtre actif parallèle, nous avons utilisé
un régulateur PID d’ordre fractionnaire. Ce régulateur et grâce à leur flexibilité puisqu’en plus
des trois paramètres classiques de réglage du correcteur PID, il possède deux autres paramètres
de réglage l’ordre d’intégration λ et l’ordre de différentiation µ. Ces deux paramètres peuvent
être employés pour remplir des caractéristiques additionnelles ou d'autres conditions
intéressantes dans la commande des systèmes asservis linéaires [25]. Ce régulateur peut agir
efficacement contre les fluctuations de tension, et contre les ondulations de tension.
III.3.2.1 Régulateur PID d’ordre fractionnaire (𝑷𝑰𝝀 𝑫𝝁 ):
La forme la plus courante d'un contrôleur PID à ordre fractionnaire est le contrôleur 𝑃𝐼 𝜆 𝐷𝜇
[30] [31], impliquant un intégrateur d'ordre 𝜆 et un dérivateur d'ordre 𝜇 où 𝜆 et 𝜇 peuvent être
n’importe nombre réel positif [23]. La fonction de transfert de ce régulateur est de la forme :
𝑈(𝑝) 1 (III.16)
𝐺(𝑝) = = 𝑘𝑝 + 𝑘𝑖 𝜆 + 𝑘𝐷 𝑃𝜇
𝐸(𝑝) 𝑃
Où 𝜇 et 𝜆 sont des nombres réels positifs,
G(p) est la fonction de transfert du régulateur,
E(p) est l’erreur,
U(p) est la sortie du régulateur.
1
L'intégrateur est ⁡ c'est-à-dire, sur un plan semi-logarithmique, il y a une ligne ayant une
𝑃𝜆
pente de -20𝜆 dB / décade [23].
57
Dans le domaine temporel le signal de commande u(t) peut alors être exprimé comme suite :
𝑢(𝑡) = 𝑘𝑝 𝑒(𝑡) + 𝑘𝑖 𝐷 𝜆 𝑒(𝑡) + 𝑘𝐷 𝐷𝜇 𝑒(𝑡) (III.17)
La figure III.5 Représente le schéma block d’un régulateur d’ordre fractionnaire.
kD Dérivation
𝑷𝝀
E(p) Proportion U(p)

kP
Intégration
𝟏Τ𝑷𝝁 ki
Figure III.4 : Schéma block d’un régulateur d’ordre fractionnaire
Tous les de régulateur PID classiques sont des cas particuliers du régulateur d’ordre
fractionnaire 𝑃𝐼 𝜆 𝐷𝜇 (figure III.6 )[24].
𝝁
A : 𝜇 = 1 et 𝜆 = 1……Régulateur PID
1 B A
B : 𝜇 = 1 et 𝜆 = 0 … ...Régulateur PD
C : 𝜇 = 0 et 𝜆 = 1 …...Régulateur PI
𝑷𝑰𝝀 𝑫𝝁
D : 𝜇 = 0 et 𝜆 = 0 … ...Gain P
D C
0 1 𝝀
Figure III.5 : Disposition du régulateur dans le plan (λ,µ).
Si : 𝜇 = 1 , 𝜆 = 1, on obtient un régulateur PID classique, et si :⁡𝜇 = 1 , 𝜆 = 0 , on obtient

un régulateur PD normal, 𝜇 = 0 et 𝜆 = 1, un régulateur PI et 𝜇 = 0 , 𝜆 = 0⁡, un gain
proportionnel P.
58
Le modèle de la boucle de régulation pour notre cas, suite à une variation de charge positive,
la tension du filtre actif, sera affectée par une fluctuation de tension : ∆vdc(t)=Vdc*– Vdc négative
[22]. A cette variation de tension correspond une différence d’énergie, pendant un temps t0.
∆ωdc = ω*dc - ωdc = ½ Cf (Vdc2* -Vdc2)
La régulation de la tension continue s’effectue en ajoutant à la puissance harmonique 𝑝̃𝑐 , une

consigne de la puissance active pf .Comme présenté au schéma block sur la figure III.6
pf
X
Vdc* Vdc
C(p) G(p)
-
-
Figure III.6 : Schéma bloc du système en boucle fermée.
Avec :
1
𝐺(𝑝) =
𝐶𝑑𝑐 ∗ 𝑃
C(p) est la fonction du régulateur présenté dans l’équation (III.17).
La topologie du régulateur utilisé dans la simulation qui a une erreur comme entrée qui était
mesurée par la différence entre la valeur de la tension mesurée Vdc et la valeur de référence Vdc*.
La sortie c’est le courant maximale de la charge, a été multipliée par la valeur de la tension Vdc
pour trouver la puissance active instantanée pf utilisée dans la commande.
59
III.4 Simulation et discutions des résultats :
III.4.1 Simulation de l’extracteur des harmoniques :
Dans cette partie on a utilisé 03 différentes charges (charge résistive, démarrage d’un moteur
asynchrone et deux charges polluante accouplées sur un redresseur triphasé à diode).
Source triphasé : f= 50Hz ;Umax = 400V ; φ=120° (entre phases)
Charge polluante 01 : R=20Ω ; L= 1mH.
Charge polluante 02 : R=2Ω ; L= 470 μF.
Figure III.7 : Schéma block du réseau avec extracteur d’harmonique.
60
Figure III.8 : Schéma block du différentes charges utilisées.
Figure III.9 : Schéma block de l’algorithme de l’extraction SRF.
Figure III.10 : Schéma block de l’algorithme de l’extraction PQ.
61
Présentations des résultats :
Figure III.11 : Courant de charge « icha » et d’harmonique « iha », pour des différentes charges accouplées,
avec la méthode SRF.
62
Figure III.12 : Spectres des harmoniques du courant de charge « icha », pour une charge linéaire.
Figure III.13 : Spectres des harmoniques du courant de charge « icha », pour la charge polluante 01.
63
Figure III.14 : Spectres des harmoniques du courant d’harmonique « iha », pour la charge polluante 01, la
méthode SRF.
Figure III.15 : Spectres des harmoniques du courant de charge « icha », pour la charge polluante 01+ 02.
64
Figure III.16 : Spectres des harmoniques du courant d’harmonique « iha », pour la charge polluante 01+ 02, la
méthode SRF.
Figure III.17 : Forme d’onde pour la charge polluante 01 « icha et iha », la méthode SRF.
65
Figure III.18 : Forme d’onde pour la charge polluante 01 +02 « icha et iha », la méthode SRF.
Figure III.19 : Forme d’onde pour la charge polluante 01 « icha et iha », la méthode PQ.
66
Figure III.20 : Forme d’onde pour la charge polluante 01 +02 « icha et iha », la méthode PQ.
III.4.2 Simulation du filtre actif parallèle :
a. Paramètres de simulation :
Le circuit d'alimentation du filtre actif shunt triphasé est constitué d'un onduleur de tension
à deux niveau, de six IGBT (avec diodes antiparallèles). Le côté continu de l'onduleur utilise un
seul condensateur (avec une capacité de 1 mF, référence de Vdc = 700V), et entre l'onduleur et
le point de connexion au réseau électrique (PCC), on a utilisé un filtre inductif (avec inductance
de 0.15mH) pour réduire l'ondulation dans le courant de compensation produit par le filtre actif
parallèle, causée par la commutation des IGBT de l’onduleur. La commande de commutation
des IGBT de l'onduleur a été effectuée avec la technique d'échantillonnage par hystérésis, qui
est présentée au deuxième chapitre.
67
Figure III.21 : Schéma block du filtre étudié raccordé au réseau.
d. Présentation des résultats:

 Régulation de la tension continue à Vdc *=700V.
Avec 02 charges : Ch1 : 0,87Ω et 0,26mH
Ch2 : 10 Ω et 3mH
Figure III.22 : La tension triphasé du réseau.
68
Figure III.23 : Vdc avec des différents régulateurs
Figure III.24 : Vdc avec un régulateur 𝑃𝐼 𝜆 𝐷𝜇 ; : 𝜇 = 0.98 , 𝜆 = 0.8.
69
Figure III.25 : Fluctuation de la tension Vdc
 Résultats de simulation du filtrage avec la charge1 :
Figure III.26 : Courants références de l’onduleur.
70
Figure III.27 : Les courants de référence d’harmonique avec le courant de la charge, avant le filtrage.
Figure III.28 : Tensions de sortie du filtre.
71
Figure III.29 : Le courant de référence d’harmonique avec le courant injecté, après le filtrage (filtrage à 0.5s).
Figure III.30 : Les courants de la source (filtrage à 0.5s).
72
Figure III.31 : Les courants injectés (filtrage à 0.5s).
Figure III.32 : Puissance active et réactive instantanées.
73
Figure III.33 : Facteur de puissance.
Figure III.34 : Spectre d’harmonique du courant du source isa avant le filtrage .
74
Figure III.35 : Spectre d’harmonique du courant du source isa après le filtrage.
e. Interprétation des résultats :

Simulation des identificateurs
 D’après les figures III.11, III.17, III.18, III.19 et III.20, on a remarqué une nette
synchronisation entre les courants harmoniques identifiés et celles du courant de charge
pour les deux méthodes d’identifications (PQ, SRF),
 On note aussi que les courants harmoniques identifiés ont les mêmes formes d’ondes
pour les deux techniques (figure III.17 et III.19). Ce qu’il faut retenir ici, la rapidité du
temps de réponse de la technique PQ par rapport à la technique SRF.
 On constate d’après la figure III.12, que le THD est presque nul dans le cas d’une charge
linéaire en régime permanant (THD=0.13%), ce qui induit un courant quasiment
sinusoïdal.
 Les figures III.13 et III.15 présentent les taux d’harmonique THDch1=11.50% et
THDch2=18.25, ce qui prouve que ces charges sont des charges non-linéaires polluantes.
 Pour les taux d’harmoniques présentés dans les figures III.14 et III.16, on observe des
taux (THDh1=8692% et THDh2=3919%) très élevés par rapport à la valeur du
fondamentales, ce qui prouve l’efficacité et la fiabilité des extracteurs d’harmoniques
utilisés.
75
Simulation du filtre actif :
 Au début de l’opération du filtrage, on propose un système de tension triphasé équilibré

et de forme sinusoïdale, le cas de la figure III.12.
 Pour la tension du bus continu Vdc demeure toujours constante grâce au régulateur
𝑃𝐼 𝜆 𝐷𝜇 , où on constate d’après les courbes présentées dans la figure III.23, un temps de
réponse nettement rapide par rapport au régulateur classique à savoir, P, PI, PD et PID.
 Malgré la variation de la charge à l’instant t=0.7 s, la tension Vdc reste maintenue
constante à la valeur de 700 V, ce qui est bien clair sur la figure III.24, cela signifie que
le régulateur 𝑃𝐼 𝜆 𝐷𝜇 se manifeste d’une manière plus efficace à garder la tension
continue constante quel que soit la variation de la charge.
 Dans ces conditions, la fluctuation de la tension continue en régime permanant est
presque négligeable dans l’ordre de (+/- 1V), comme le montre la figure III.25.
 On remarque d’après le figure III.30, que les courants de la source après filtrage, ont
une forme quasi-sinusoïdale, à cause de la superposition du courant injecté avec sa
référence, le cas de la Figure III.29.
 D’après les valeurs des THD (THD=27.52% avant le filtrage et THD=3.0 %, après le
filtrage) du courant de la source, présentés dans les figures III.34 et III.35, on a constaté
que le filtre actif parallèle à deux niveaux répond efficacement en dépolluant le réseau
après compensation des courants perturbateurs.
 Au moment de l’insertion du FAP à deux niveaux avec le réseau à l’instant t=0.5s, le
facteur de puissance prend des valeurs plus proche à l’unité comme le montre la figure
III.33. Par conséquent la puissance réactive oscille autour d’une puissance nulle (Q=0),
tandis que la puissance active suit l’évolution de la charge, le cas de la Figure III.32.
Qui dit puissance réactive nulle et un facteur de puissance de l’unité, cela signifie que
le FAP à deux niveaux se manifeste d’une façon correcte et plus efficace, que ce soit en
régime dynamique ou statique.
76
III.5 conclusion
Dans ce chapitre, on a présenté le principe du filtre actif parallèle comme une solution de
dépollution des réseaux électriques des courants harmoniques perturbateurs, la commande de
ce filtre a été présenté en deux parties, le régulateur fractionnaire 𝑃𝐼 𝜆 𝐷𝜇 qui permet de
minimiser l’erreur statique et dynamique, pour la partie de la régulation de la tension continue
du filtre, et les techniques d’identification des courants d’harmonique pour identifier la
référence de cette commande.
Les différentes stratégies de détection des harmoniques basées respectivement sur la

méthode des puissances instantanées (PQ) et la théorie de référentiel synchrone (SRF). Ces
deux méthodes donnent directement la forme d'onde harmonique à compenser et ont une
réponse adéquate pour le traçage des harmoniques variant dans le temps.
Les résultats de simulations obtenus sur l’interface Simulink du logiciel Matlab, confirment
l’efficacité de ces méthodes d’identification et l’efficacité du régulateur fractionnaire.
77
Conclusion générale
Les perturbations dues aux courants harmoniques dans le réseau électrique sont
principalement causées par des charges non linéaires, ces charges à base de convertisseurs
statiques de l’électronique de puissance, offrent de l'énergie sous plusieurs formes et sont de
plus en plus utilisées dans l'industrie.
Une des solutions les plus efficaces pour corriger ces perturbations est l'utilisation des filtres
actifs parallèles ayant pour but, de dépolluer le réseau et de compenser l'énergie réactive.
Ce qui permet d'avoir un réseau plus stable avec un facteur de puissance unitaire.
Ce travail, présenté dans ce mémoire est consacré à l'étude de deux techniques d’identifications
des courants de référence du filtre actif parallèle à deux niveaux avec un système de régulation
fractionnaire de la tension continue de l’onduleur. Ce mémoire a pour objectif d’étudier les
stratégies de commande du filtre actif parallèle, pour le filtrage des harmoniques dans le réseau
électrique.
Après une présentation des problèmes de dégradation de la qualité de l’énergie électrique, on

a exposé les principales caractéristiques des harmoniques et leur taux d’influence sur le réseau
au premier chapitre.
Dans le deuxième chapitre, on a étudié l’onduleur triphasé de tension à deux niveaux avec
trois types différents de commande, les résultats obtenus dans ce chapitre sert à choisir la
méthode la plus performante pour ce type de régulation, on a simulé l’ensemble, onduleur avec
la commande 180° (plein onde), MLI et hystérésis.
Dans le troisième chapitre, on a présenté une description générale du système étudié

constitue, d’une source d’alimentation triphasée équilibrée, charge non linéaire et un filtre actif
parallèle. Pour assurer la commande de ce dernier on a étudié et simuler tout d’abord deux
différents types des identificateurs d’harmoniques : l’identificateur avec la théorie des
puissances instantanées et l’identificateur avec la théorie du référentiel synchrone, on a réglé la
tension du filtre sur le côté continu avec un régulateur fractionnaire pour plus de performance
et plus de flexibilité de réglage. Des tests de simulation du filtre actif basé sur l’onduleur de
tension à deux niveaux, avec régulation fractionnel du bus continu ont été présentés. Les
résultats obtenus montrent les performances et l'efficacité du filtre actif parallèle sur la qualité
de filtrage.
78
Enfin, le présent travail nous a permis d’approfondir nos connaissances et de mesurer combien
la problématique est riche en interrogations et en perspectives, qui feront l’objet de nos futurs
travails. Pour cela notre travail ne serait complet sans la réalisation pratique du filtre actif
parallèle, d’autre part, suite à notre petite expérience dans ce domaine nous proposons les idées
suivantes:
-Application d’autres stratégies de commande qui permettent d’avoir une bonne compensation
(la stratégie MLI vectorielle optimisée), pour but d’améliorer nos résultats.
-Application des techniques de commande automatique ou adaptative pour la régulation de la

tension continue.
-Elaborer des prototypages de chaque type de commande du filtre.
-Application du système fractionnaire sur les filtres multi-niveaux.
- Introduire plus de détaille aux modèles mathématique tels que les pertes aux niveaux des
commutations statiques, les fréquences des impulsions des commandes de l’onduleur...etc.
- Utilisation des systèmes FACT en filtrage des harmoniques de tension et de courant en même
temps.
-Application des techniques intelligentes comme les réseaux de neurones et la logique floue
pour le filtrage des harmoniques.
79
Bibliographie
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Continuité de service des convertisseurs triphasés de puissance et prototypage "FPGA
in the loop": application au filtre actif parallèle, Thèse Doctorat, Université Henri
Poincaré, Nancy-I, 26 Janvier 2009
[28] M. Daniel Epanya
Application du filtrage actif pour une mise en œuvre de méthode de prédiction et de
contrôle d'harmoniques dans un réseau de distribution électrique, Exigence partielle
de la maîtrise en génie électrique présenté comme mémoire, Université du Québec à
Trois-Rivières, Septembre 2010
[29] T. Sid-Ahmed
Etude d’un system de compensation d’harmonique en utilisant un générateur
photovoltaïque GPV, Thèse de magistère, Université de Boumerdes, 2008
[30] I. Podlubny
Fractional-Order Systems and PIλDμ Controllers, IEEE transactions on automatic control,
vol. 44, no. 1, january 1999.
[30] A. Oustaloup
Diversity and Non-integer Differentiation for System Dynamics, ISTEL td and John
Wiley & Sons, Inc. Great Britain and the United States, 2014
82
Résumé: ......................................................................................................................................
A cause de l’utilisation des charges non linéaires, qui génèrent des courants d’harmoniques et
consomment de la puissance réactive, et par conséquent ces courants influant sur la qualité de l’énergie,
en perturbant la fréquence, l’amplitude ou la forme d’onde du courant ou de la tension du réseau.
Cependant, selon les travaux de recherches publiées dans la littérature, nous constatons que la qualité
de l'énergie électrique est loin d'être parfaite. L’objet de ce mémoire est l'étude théorique avec une
simulation numérique du fonctionnement d'un filtre actif parallèle permettant de compenser les
harmoniques, origines des perturbations des charges non linéaires. Après un rappel des origines et des
effets de la pollution harmonique sur les réseaux électriques, les dispositifs actifs permettant d'y
remédier ainsi que la modélisation et la mise en équation de l'ensemble réseau-charge polluante-filtre
actif sont présentés. La commande du filtre actif triphasé à base d’un onduleur à deux niveaux a été
ensuite étudiée pour différentes techniques d’identification des harmoniques à savoir: la méthode des
puissances instantanées (PQ), la théorie de référentiel synchrone (SRF). Des tests de simulation ont été
présentés pour valider la fonctionnalité du système proposé.
.................................................................................................................................................... :‫ملخص‬
‫ وبالتالي تؤثر هذه التيارات على‬،‫ التي تولّد تيارات توافقية وتستهلك الطاقة غير الفعالة‬،‫بسبب استخدام األحمال غير الخطية‬
‫ ووفقا لألبحاث المنشورة‬،‫ ومع ذلك‬.‫ مما يلوث سواء التردد أو السعة أو الشكل الهندسي لموجة التيار أو توتر الشبكة‬،‫جودة الطاقة‬
‫ الهدف من هذه الرسالة هو الدراسة النظرية مع محاكاة‬.‫ نجد أن نوعية الطاقة بعيدة عن أن تكون نوعية متكاملة‬،‫في هذا المجال‬
‫ بعد‬.‫مواز يجعل من الممكن تعويض التوافقيات التي هي أصل االضطرابات الناتجة عن األحمال غير الخطية‬
ٍ ‫عددية لعمل مرشح نشط‬
،‫ األجهزة الفعالة يمكن لها معالجة هذا التلوث‬،‫التذكير بأصل وتأثيرات التلوث عن طريق التيارات التوافقية على الشبكات الكهربائية‬
‫ تمت بعد ذلك دراسة التحكم‬.‫ الشبكة‬- ‫ األحمال غير الخطية‬- ‫ المرشح الفعال‬:‫باإلضافة إلى وضع النماذج والمعادالت الرياضية للمركبة‬
‫ تقنية الطاقة‬:‫ مع تقنيات مختلفة الستخراج التيارات التوافقية وهي‬،‫في المرشح الفعال ثالثي األطوار بمكونه المموج ذي المستويين‬
.‫ وقد تم تقديم اختبارات المحاكاة للتحقق من مدى عملية وظائف النظام المقترح‬.)SRF( ‫) وتقنية المرجع المتزامن‬PQ( ‫اآلنية‬
Abstract: ......................................................................................................................................
Because of the use of the nonlinear loads, which generate currents of harmonics and consume reactive
power, and consequently these currents influencing the power quality, by disturbing the frequency, the
amplitude or the form of wave of the tension of the network. However, according tasks published in the
literature, we note that the quality of electrical from being perfect. The object of this memory is
theoretical study with a digital simulation of the operation of a shunt active filter making it possible to
compensate for the harmonics, origins of the nonlinear loads disturbances. After a recall of the origins
and harmonic pollution effects on the network, the active devices making it possible to cure it as well
as modelling and setting in equation of the unit: network-nonlinear load and the active-filter are
presented. The ordering of the three-phased active filter containing an two levels inverter was then
studied for various theory of identification of the harmonics according to: the instantaneous powers
method (PQ), the synchronous reference frame theory (SRF). Simulation tests were presented to validate
the functionality of the system suggested.
Chapitre I :
Généralités sur la qualité de
l’énergie électrique
Chapitre II :
Modélisation et simulation de
l’onduleur à deux niveaux
Chapitre III :
Simulation du filtre actif
parallèle à deux niveaux
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République Algérienne Démocratique et

Ministère de L’enseignement Supérieur et de la

Université Laarbi Tebessi - Tébessa

Modélisation et commande d’un filtre actif parallèle à deux niveaux

Présenté par le binôme :

 Nehal Ouassila MCB : Présidente

Année Universitaire 2017 / 2018

élaborer ce travail de recherche.

Nos remerciements les plus distingués s’adressent à notre encadreur, Monsieur

Mohamed Salah Djebbar, maître de conférence à l’Université de Tébessa;

département de génie électrique; par son sens de l’orientation et ses précieux

conseils et pour sa contribution à l’aboutissement et à la réussite pour ce travail.

A mes chers parents qui m’ont beaucoup aidé.

A ma femme et mes chers enfants.

A mes frères et sœurs.

A mes collègues de la filière électrotechnique.

A toute ma famille et à tous mes amis.

Mes chers parents qui m’ont beaucoup aidé.

Mes frères et sœurs.

Mes collègues de la filière électrotechnique.

Toute ma famille et à tous mes amis.

Tables des matières :

 La modulation linéaire (UPWM) …………………………………….…….23

THD: (Total harmonic distorsion) distorsion totale des harmoniques.

PCC: (Point of common coupling) le point commun de connexion au réseau électrique.

HVDC :(High voltage direct current).

CC/CA: Convertisseur continu-alternatif .

IGBT : (Insulated Gate Bipolar Transistor), transistors bipolaires à grille

SPWM :(sinus pulse modulation) modulation de largeur d’impulsion sinusoïdale.

Vdc : Tension continue de l’onduleur.

Flicker : Papillotement de la tension

Pst : Sévérité de courte durée.

Plt : Sévérité de longue durée.

fn, Fréquence de l’harmonique.

f1, Aréquence du fondamental.

Ao : Amplitude de la composante continue.

𝜑𝑛 : Déphasage relatif au fondamental.

THD : Le taux de distorsion harmonique.

τn : Le taux de distorsion d’un harmonique.

An : Valeur efficace de l’harmonique.

A1 : Valeur efficace du fondamental.

Va0, Vb0, Vc0 : Tensions des branche de l’onduleur.

Vab, Vbc, Vca : Tensions composées de l’onduleur.

Van, Vbn, Vcn : Tensions simples de l’onduleur.

PQ : Théorie des puissances instantanées.

SRF : (synchronous reference frame) théorie de la référence synchrone.

PLL : (Phase Locked Loop), boucle à verrouillage de phase.

FPB : Filtre passe bas.

Cdc : Capacité du condensateur de l’onduleur.

Lf : Filtre de sortie du filtre actif.

ich : Courant de la charge.

ihref, ihref*, : Courant de référence harmonique.

iinj : Courant injecté

Liste des figures :

Figure I.1-a : Creux de tension (tension de 400V, 50Hz).

Figure II.16 : Commande en pleine onde a) Signale de commande, b) Tensions simples, c)

Liste des tableaux :

Tableau I.1 : Distorsion d’harmonique.

Dans le second chapitre et sous l’environnement Matlab/Simulink, on a mis en œuvre, un

Dans la dernière partie de ce chapitre, on présente la simulation de l’application d’un filtre

Enfin, notre travail sera clôturé par une conclusion générale.

II. Généralités sur la qualité de l’énergie électrique :