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ALÉA MORAL EX ANTÉ

Aperçu sur les modèles de l'aléa moral

Effets de l'assurance sur le


comportement des assurés
Edward Simpson Prescott

Par
Sophie Sarr et Omar Coulibaly
DEA AEQ 2011-2012
Plan de l'exposé

Introduction
1 – Le problème de l'aléa moral
A – Hypothèses du modèle
B – Le programme linéaire

2 – Contrats avec les loteries


3 – Exemple du règlement bancaire
Conclusion

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INTRODUCTION

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Mr Edward Simpson Prescott
Économiste américain spécialisé dans l'intermédiation
financière, les systèmes de paiement, la régulation
financière, théorie de l'information privée
Vice président de la « Federal Reserve Bank of Richmond »
L'article « A primer on moral hazard models » est publié en
1999 dans la revue trimestrielle de la Federal Reserve Bank
of Richmond .

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Notion d'aléa moral ex-anté

Dans une optique de relation principal – agent

Dans une optique de relation assuré – assureur

Modèles d'aléa moral


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I - Le problème de l'aléa moral

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* En situation d’information complète
Les parties concernées connaissent toutes les
informations.

* En situation d’information incomplète


on émet l’hypothèse d’information privée.

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A – Hypothèses du modèle

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* Signature du contrat
* Recommandations du principal à l'agent
* Action de l'agent
* Produit réalisé
* Paiement du salaire

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Trois variables caractérisent le modèle: l'action
de l'agent notée a, la production q et la
consommation c définis respectivement dans
les ensembles A, Q et C.
La production est déterminée par l'action que
l'agent choisit, et une réponse aléatoire
émanant de ce choix.
  

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A chaque production q est associée une
action a et relation est déterminée par une
distribution de probabilité telle que :
 ∑q p(q|a) = 1
Pour simplifier on écrit :
p(q|a) > 0 pour tout a ⋲ A et q ⋲ Q

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Fonction d'utilité de l'agent u(c,a)
Fonction d'utilité du principal w(q-c)
avec q-c = surplus = bénéfice
Dans la formule standard, on utilise des contrats
déterministes optimaux.
un contrat déterministe est défini comme une
action a recommandée et un taux de salaire
dépendant du résultat c(q).

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B - LE PROGRAMME LINEAIRE

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Notre but est de résoudre un programme de
maximisation sous les contraintes de
participation et d'incitation. Dans notre cas,
ce programme représente le problème du
principal qui essaie de trouver les possibilités
de contrat qui s'offrent à l'agent.

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Le programme :
Max ∑q p(q|a)w(q-c(q))
Fonction Objectif

Sc ∑q p(q|a)u(c(q),a) ≥ U
Contrainte de participation ou contrainte de rationalité individuelle

∑q p(q|a)u(c(q),a) ≥ ∑q p(q|a)u(c(q),a) ∀ â ⋲ A
Contrainte d'incitation

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2 - Contrat avec loteries

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Contrat avec loterie
π (a), distribution de probabilité des actions
recommandées
π(c,q,a), distribution de probabilité de la
consommation associée à chaque
production et à chaque action recommandée

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Deux cas possibles:
 agent averse au risque
La fonction d’utilité est séparable
u(c,a)=U(c)-V(a), U’>0, U’’<0, V’>0.
Principal neutre au risque alors il n’est pas
optimal de rendre la consommation
aléatoire

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 agent non averse au risque
il est préférable de randomiser la
consommation car l’agent est indifférent
aux incitations.
En définitive, l’analyse sur l'opportunité de
rendre la consommation et l'action
aléatoires ne permet pas de trancher.

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Débat sur les loteries
Les contrats ne peuvent être réalisés.
Même s’ils l’étaient, les termes du contrat ne
peuvent l'être clairement détaillés.
Première réponse: dans la plupart des contrats,
beaucoup de points sont implicites (Townsend et
Mueller-1998)
Seconde réponse: la randomisation peut
représenter les transactions modélisées
(événements imprévus).
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Le modèle

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3 - Exemple du règlement bancaire
L'agent correspond à la banque
Le principal est l'institution de réglementation
La banque s’engage dans deux stratégies
d’investissement
 une stratégie transparente (aucune
information privée)
 une stratégie opaque (informations privées).

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3 - Exemple du règlement
bancaire

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L'agent correspond à la banque
Le principal est l'institution de règlementation
La banque s’engage dans deux stratégies
d’investissement :
* Une stratégie transparente (aucune
information privée)
* Une stratégie opaque (informations
privées).
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Deux questions principales caractérisent la
réglementation bancaire
* Existence de régimes réglementaires associés
à chaque stratégie adoptée par la banque.
* Rôle des amendes dans les prises de risque.
Ici, l'action de la banque n'affecte pas
directement son utilité et son rendement.

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Soit Atr l’action possible de la banque dans
la stratégie transparente et A op l’ensemble
des actions possibles de la banque. Comme
la stratégie d’investissement est une
information publique, les contraintes
incitatives seront seulement appliquées
dans l’ensemble Aop.

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Cependant le régulateur peut influencer l’action
de la banque de deux façons:
• Il peut décider des investissements par
lesquels la banque devrait s’engager,
• Il peut imposer des amendes qui dépendent
du revenu de la banque du fait même de sa
capacité limitée.

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Programme linéaire
Dans ce problème, le profit de la banque est
la différence entre le revenu et les impôts
c’est-à-dire: c=q-f
Pour la stratégie transparente(on ne prend
pas en compte la variance des revenus),
l’action de l’agent est unique; tandis que
pour la stratégie opaque on a un ensemble
d’actions possibles.

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Comme la stratégie d’investissement est une
information publique, les contraintes incitatives
s’appliquent seulement dans la stratégie
opaque.L’agent et le principal sont tous deux
averse au risque s’agissant des impôts, leurs
fonctions d’utilité sont linéaires.

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L’utilité de la banque n’est pas affectée
directement par les actions choisies: alors
que pour le régulateur de la banque la
fonction d’utilité dépend des coûts sociaux
de la faillite et des amendes.
u(f,q,a)= max{q-f,0}
La faillite est considérée comme étant le
rendement négatif c’est-à-dire si q<0.

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L’action optimale de la banque est une
loterie à travers les deux stratégies
d’investissement. Dans la stratégie
transparente la banque n’impose pas
d’amendes parce qu’elle n’a pas de
contraintes incitatives pour cette stratégie.

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Dans la stratégie opaque le régulateur impose
des amendes pour inciter la banque à
prendre des actions risquées.
La loterie de la stratégie d’investissement est
une loterie d’action qui représente la
coexistence de deux régimes de
réglementation différents.

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Les banques ont une utilité plus élevée dans
une stratégie opaque que dans une
stratégie transparente risquée.
L’implication d’une loterie nécessite un contrôle
des banques aptes à s’engager dans une
stratégie d’investissement opaque et le rôle
des amendes dans les comportements de
prise de risques constituent des points
importants dans l’exemple de la régulation
bancaire.

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Conclusion

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A vous !

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