Faculté de la technologie
Filière d’Electrotechnique
Cours :
Avant Propos
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Électronique de Puissance Avancée Dr ZEGAI Med A
I.1 Introduction :
Le réglage fin et rapide de l’énergie électrique, l’excellence du rendement des organes des
réglage de la puissance ont permis d’améliorer des performances de ces systèmes.
Il serait vain de vouloir dresser une liste pour les applications de l’ENPU, on citons quelques
exemples significatifs donneront une idée de la présence des convertisseurs statiques (CS)
nécessaires au fonctionnement de nombreux systèmes électriques.
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Il est clair qu’un traitement de l’énergie électrique produite par la source est indispensable
pour alimenter convenablement de nombreux systèmes électriques, pour cela, la philosophie
et l’idée générale est faire des systèmes de conversion de l’énergie par la manière suivante :
01- Les grandeurs alternatives ne sont pas nécessairement sinusoïdales mais plus
généralement périodiques et de valeur moyenne nulle. Ces grandeurs peuvent être
courants ou tensions.
02- Les grandeurs continues, sont généralement unidirectionnelle et de valeur moyenne
non nulle mais peuvent présenter certains ondulations.
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Si on veut caractériser un dipôle, qu’il soit un générateur ou une charge, et d’après les
principes de l’électricité, on les distingue seulement deux possibilités de comportement :
Puisque les convertisseurs statiques sont chargés pour assurer l’échange d’énergie électrique
par l’usage des interrupteurs, donc leur rôle est de modifier la topologie des mailles qui
associent les générateurs et les charges tout en respectant deux règles fondamentales :
Une topologie active qui doit permettre le transfert d’énergie du générateur à la charge. Sans
préjuger sur le signe réel de v ou de i, deux types de maillage possibles autorisent un transfert
d’énergie d’une source vers l’autre
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La caractéristique statique d’un interrupteur est définie par deux états naturellement stables :
Ils peuvent également être synthétisés par la mise en parallèle de deux interrupteurs deux
segments pour former un interrupteur à trois segments bidirectionnels en courant.
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Les interrupteurs à caractéristique quatre segments sont caractérisés par une bidirectionnalité
en tension et en courant. Ils peuvent être synthétisés par quatre interrupteurs deux segments
ou deux interrupteurs trois segments.
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I.8.1 La Diode :
La diode de puissance à jonction au silicium est apparue dans l’industrie en 1956, c’est le seul
composant d’ENPU à commutations spontanées, c’est un interrupteur ( à deux segments) :
Conditions d’amorçage : spontané dés que la tension appliquée croit jusqu'à zéro.
Conditions de blocage : spontané dés que le courant appliqué qui la traverse décroit
jusqu'à zéro.
I.8.2 Le thyristor:
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L'opération de redressement consiste à éliminer la partie négative (ou positive, au choix) d'une
tension alternative. Le redressement simple ou « mono-alternance», consiste juste en
l'élimination de la partie non désirée de la tension par l’utilisation d’une diode en série avec
chaque tension (en réalité le redressement consiste de façon absolue à rendre le courant de
sortie du circuit unidirectionnel). Cette opération peut être menée à partir d'une tension
monophasée, ou bien d'un système diphasé ou triphasé.
C'est le cas le plus simple à examiner, mais aussi le moins avantageux. En conséquence, son
étude n'est souvent qu'un prétexte à la compréhension des mécanismes de base. Le schéma
électrique correspondant est représenté sur la figure II.1
Comme la diode ne peut conduire que les composantes positives du courant, l’allure des
différentes grandeurs est alors conforme, en régime établi, au chronogramme de la figure II.2
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Ici, la charge étant une simple résistance, l'annulation de la tension et du courant sont
simultanées. La diode« s'arrête» donc au passage par zéro de la tension. Par ailleurs, L'objectif
de l’opération étant de rendre la tension de sortie continue, on s'intéressera particulièrement à
l'expression de sa valeur moyenne :
√ √
< >= ∫ ( ) = ∫ √2 sin( ) = [− cos( )] =
√ √
Donc < >= et < >=
Remarque :
il est possible de simplifier l'écriture de cette intégrale en utilisant pour variable l’angle
=
√ √
< >= ∫ ( ) = ∫ √2 sin( ) = [− cos( )] =
La version triphasée du redressement est très simple à envisager puisqu'elle consiste juste à
interposer une diode en série avec chaque phase d'un système triphasé. Le schéma électrique
correspondant est représenté sur la figure II.3.
Le système de tensions triphasé à utiliser doit présenter un point neutre (N) et des tensions
conformes aux expressions suivantes :
= √2 sin( )
⎧
= √2 sin( − )
⎨
⎩ = √2 sin( − )
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VD3 = V3 - V1 doit être négative. On peut alors noter que la diode D1 peut être passante dès
lors que V1(t)> V2(t) et V1(t)> V3(t).
Son principe donc « À chaque instant, il n'y a qu'une seule diode passante : celle qui est
associée à la phase dont la tension sur les diodes. Simple est la plus forte des trois ».
La figure II.5 représente ainsi également les intervalles de conduction des différentes diodes
et l’allure de la tension de sortie Vs,( t), correspondant à chaque instant à la tension simple de
la phase la plus forte. Par ailleurs, l'objectif de l'opération étant de rendre la tension de sortie
continue, on s'intéressera particulièrement à l'expression de sa valeur moyenne (l’intégrale
correspondante étant calculée directement à partir de la variable = et sur un intervalle le
plus petit possible, à savoir entre = =
1 3 3 √2
< >= ( ) = √2 sin( ) = [− cos( )]
5 2 2
6 −6
3 √2 √3 √3
= ( + )
2 2 2
√ √
Donc < >= et pour une charge purement résistive< >=
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En considérant la tension Ve(t) > 0, et comme la charge est une résistance pure, il advient que
le courant ie(t) > 0 ne peut circuler qu'à travers les diodes D1 et D4. Ces deux diodes étant
conductrices, la tension - Ve(t) est alors reportée sur les diodes D3 et D2. On comprend donc
qu'au changement de signe de Ve(t) ces deux diodes vont être polarisées positivement et donc
devenir conductrices à leur tour. On montre alors que les deux autres se retrouvent en état de
blocage.
Donc le principe de ce pont est ainsi très simple: Ve(t) > 0 impose la conduction de D1 et D4 ;
Ve (t) < 0 impose la conduction de D2 et D3.
La figure II.7, illustre alors les deux seules configurations possibles du quadruplet de diodes
et le signe de la tension de sortie qui en découle.
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L'analyse des phases de conduction des diodes permet ainsi directement de représenter les
formes d’ondes de la tension V(t) et du courant i(t), représentées en régime établi sur la figure
II.8
1 1 √2 2 √2
< >= ( ) = √2 sin( ) = [− cos( )] =
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Le système de tensions triphasé à utiliser présente des tensions conformes aux expressions
suivantes :
⎧ = √2 sin( )
⎪ 2
= √2 sin( − )
3
⎨ 4
⎪ = √2 sin( − )
⎩ 3
Pour faire simple, toute la partie haute de pont (les diodes D1,D3) fonctionne de façon
similaire avec celles du pont P3 (voir plus haut). On représente ainsi leurs intervalles de
conduction en bas du graphe de la figure II.10.
En ce qui concerne la partie basse (les diodes D4 à D6), le principe est la même, à la différence
que la conduction est maintenant imposée par la tension simple la plus négative. Il en résulte
les intervalles de conduction représentés également en figure II.10
À chaque instant, la tension de sortie est fixée par les deux seules diodes conductrices du
pont. Par exemple dans l'intervalle [π/6, π/2] les diodes D1 et D5 conduisent. La tension est
alors: Vs(t) = U12(t). Les courbes les plus grandes du graphe représentant les tensions
composées du système il suffit de faire correspondre Vs(t) avec U12(t) sur cet intervalle et de
faire de même sur les intervalles suivants.
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Le principe à retenir qui découle de ces observations est ainsi qu'à chaque instant la tension de
sortie est égale à la plus élevée des tensions composées.
1 3 3 √3√2
< >= ( ) = √2 sin( + ) = − cos +
6 6
2−6
3 √3√2 1 1 3 √6
= + =
2 2
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Le thyristor T sera on état passant si la tension est positive et avec l’amorçage sur sa gâchette
(Avec un retard de l’angle ) et il sera bloqué lorsque on a un passage de tension par zéro
(Tension devienne négative).
1 1 √2 √2
< >= ( ) = √2 sin( ) = [− cos( )] = [1 + cos ]
2 2 2 2
La version triphasée du redressement est très simple à envisager puisqu'elle consiste juste à
interposer un Thyristor en série avec chaque phase d'un système triphasé. Le schéma
électrique correspondant est représenté sur la figure III.3.
À tout instant il y a un thyristor conducteur dans le pont et la tension de sortie est à chaque
instant égale à une des tensions simples du réseau. Le système de tensions triphasé à utiliser
doit présenter un point neutre(N) et des tensions conformes aux expressions suivantes :
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⎧ = √2 sin( )
⎪ 2
= √2 sin( − )
3
⎨ 4
⎪ = √2 sin( − )
⎩ 3
Remarque :
La charge de préférence doit être lisse en courant pour assurer la conduction continu pour les divers
commutateurs
Il faut bien comprendre que l’angle de retard est imposé par la commande de façon commune aux
trois commutateurs, et à considérer par rapport à l'amorçage naturel de chacun d'entre eux.
Cette considération est suffisante au tracé des formes d’ondes de la figure III.4, pour exemple
dans le cas d'un angle : = .
L'objectif de l'opération étant d'obtenir une tension continue réglable sur la charge, il est
important, encore une fois, de calculer l'expression de la valeur moyenne dans le cas
générique :
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1 3 3 √2
< >= ( ) = √2 sin( ) = [− cos( )]
5 2 2
6 −6
3 √2 √3 1 √3 1 3 √2
= cos − sin + cos + sin = √3 cos
2 2 2 2 2 2
√
Donc < >= cos
Remarque : Si vous avez une diode de roue-libre en parallèle avec la charge lissée, donc dans
ce cas la, vous n’aurez plus une forme qui dépasse l’angle et sa valeur de tension moyenne
devienne :
1 3 3 √2
< >= ( ) = √2 sin( ) = [− cos( )]
5 2 2
6 −6
3 √2
= [1 + cos + ]
2 6
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La structure en version commandée du pont PD2 est représentée sur la figure III.7. (On y
considère le cas particulier assez « classique » d'une charge dont le courant a été « lissé » de
façon convenable).
Il faut ensuite bien comprendre que l’angle de retard est commun aux quatre commutateurs et
à considérer par rapport à l'amorçage naturel de chacun d'entre eux. Ainsi, les thyristors
fonctionnent ici par paires, tout comme les diodes du pont PD2 à diodes.
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Les thyristors étant commandés par paire dans cette structure, en partant par exemple de la
mise en conduction commandée de la paire T1/T4 retardée par rapport aux amorçages naturels
du circuit équivalent diodes, il faut noter que ces thyristors seront forcés de conduire le
courant non nul absorbé par la charge jusqu'à la mise en conduction des deux autres. Cette
considération est suffisante au tracé des formes d'ondes de la figure III.8, pour exemple dans
le cas d'un angle: = .
1 1 √2
< >= ( ) = √2 sin( ) = [− cos( )]
2 √2
= cos
La figure III.9 représente ainsi, comme dans les études précédentes, l'allure de <Vs> en
fonction de .
Figure III.9: Forme d’ondes redresseur PD2 commandé en fonction l’angle d’amorçage.
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Remarque : Si vous avez aussi dans le circuit précédent une diode de roue-libre en parallèle
avec la charge lissée, donc dans ce cas la, vous n’aurez plus une forme qui dépasse l’angle
et sa valeur de tension moyenne devienne :
1 1 √2 √2
< >= ( ) = √2 sin( ) = [− cos( )] = (1 + cos )
La figure III.10 représente ainsi, comme dans les études précédentes, l'allure de <Vs> en
fonction de , en coïncidence avec les formes d'ondes.
La structure« tout thyristor » du pont triphasé PD3 est représentée sur la figure III.11
Cette structure en pont, extrêmement classique dans le redressement triphasé, est représentée
ici comme débitant sur une charge correctement ‘lissée’ dont le courant ne s’annule jamais
(Courant continue)
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Le système de tensions triphasé à utiliser présente des tensions conformes aux expressions
suivantes :
⎧ = √2 sin( )
⎪ 2
= √2 sin( − )
3
⎨ 4
⎪ = √2 sin( − )
⎩ 3
pour faire simple, toute la partie haute du pont fonctionne de façon similaire avec le pont P3
commandé (voir plus haut). On représente ainsi les intervalles de conduction en bas du graphe
de la figure III.12. En ce qui concerne la partie basse, le fonctionnement est identique à celui
d'un pont P3 commandé dont les composants seraient en sens inverse. Par analogie avec le
fonctionnement su pont PD3 à diodes, et en respectant l'existence d'un angle de retard
commun à tous les commutateurs, les intervalles de conduction sont représentés sur la figure
III.12.
La complexité de ce montage, la manière la plus ordonnée de l' aborder consiste à bien noter
les intervalles de conduction. Ceux-ci étant juste décalés de l'angle par rapport au cas de
l'amorçage naturel (le cas à diodes).
1 3 √6
< >= ( ) = cos
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La conversion dite « directe» consiste à l'aide de triacs, à déformer l’allure d’une tension
alternative de manière à faire varier sa valeur efficace. On parle dans ce cas là de montage
dit ‘ gradateur ‘.
En terme de conversion d'énergie, c'est la puissance fournie à la charge placée en aval des
triacs qui sera modulée par l'action sur ces deniers, et donc par la commande. Ce type de
circuit existe en version monophasée et en version triphasée.
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Le principe de base du « gradateur monophasé» est très simple. Le schéma de la figure III.14
représente le circuit associé dont les caractéristiques sont les suivantes :
Le triac est commandé à chaque alternance avec un angle de retard • La tension d'entrée
n'est ainsi commutée vers la sortie que dans les intervalles [ , ] et [ + , 2 ] (l 'arrêt des
thyristors en et 2 est assuré par l'aspect « résistif pur» de la charge, et donc l' annulation
du courant en coïncidence avec la tension).
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1 1 2 (1 − cos(2 ))
= = ( ) = √2 sin =
2
sin 2
= 1− +
2
Pour faire fonctionner le montage dit « en trains d’ondes», on commande les triacs de façon
périodique avec un angle = 0 durant N périodes et on les laisse ensuite bloqués durant N’
périodes.
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On constate que la tension est ainsi constituée de «trains » de plusieurs périodes de la tension
réseau séparés par des temps morts dont la durée permet de faire varier la valeur efficace
globale. Celle-ci se calcule en écrivant :
= ∫ ( ) = ∫ ( ) =
( ) ( ) ( )
Le gradateur existe aussi en version triphasée et consiste juste à interposer par deux thyristors
ou bien par un seul triac en série avec chaque phase du système d'alimentation. Le schéma
électrique correspondant est représenté sur la figure III.18.
Le système de tensions triphasé doit présenter un point neutre (N) et des teruions conformes
aux expressions suivantes :
= √2 sin( )
⎧
= √2 sin( − )
⎨
⎩ = √2 sin( − )
Les allures des tensions obtenues par l'imposition de temps morts identiques sur chaque phase
sont reportées sur la figure III.19 Le fonctionnement est ainsi identique, phase par phase, à
celui du gradateur monophasé.
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= 1− + et =
sin 2
=3 1− +
2
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HACHEURS
Les hacheurs sont les convertisseurs statiques qui permettent le transfert de l’énergie
électrique d’une source continue vers une autre source continue. (Ils sont l’équivalents des
transformateurs en alternatif).
Lorsque l’entrée et la sortie sont de natures dynamiques différentes, on peut les relier
directement (on parle alors de hacheur à liaison directe). Lorsqu’elles sont de même nature
dynamique, il faut faire appel à un élément de stockage momentané (on parle dans ce cas de
hacheur à accumulation). Enfin dans le cas où l’isolation galvanique de la sortie avec l’entrée
est une nécessité, on réalise des hacheurs dits « isolés ».
Suivant le degré de réversibilité que l’on désire, la structure du montage diffère. Enfin,
suivant la puissance nominale du système, la technologie des composants ne sera pas la même
Hacheur buck
C’est le montage le plus simple et le plus ancien. On dit qu’il s’agit d’un hacheur à un bras. Il
permet de relier une entrée de type « v » (qui n’a pas de discontinuité de tension) à une sortie
de type « i » (qui n’a pas de discontinuité de courant). C’est un hacheur « Un quadrant » qui
n’a aucune réversibilité. L’énergie ne peut circuler que de l’entrée vers la sortie. Il ne
comprend qu’un seul interrupteur commandé et une diode de roue libre.
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