Vous êtes sur la page 1sur 2

A.

CARACTÈRES DE CULTURE cilement cultivé sur milieux ordinaires ; l’absence d’oxydase avec ca-
Il cultive facilement sur milieux ordinaires en aérobiose comme en talase positif permet de reconnaître le genre et la présence de coagu-
anaérobiose, en formant sur milieu solide des colonies lisses, luisantes lase libre ou liée définie l’espèce.
 Diagnostic sérologique : le dosage des antistaphylolysines est rare-
et bombées, plus ou moins pigmenté en jaune.
Les conditions de croissance idéales sont une température à 37°C et un ment demandé
pH de 7,5, mais des grandes variations sont tolérées. Il se multiplie
dans des milieux contenant une forte concentration de NaCl (halo- E. RÉSISTANCE AUX ANTIBIOTIQUES
phile).  ß-lactamines : plusieurs mécanismes
1- La production d’origine plasmidique de bêtalactamases  résis-
B. EQUIPEMENT ENZYMATIQUE ET TOXINES tance à la pénicilline G et A, aux carboxypénicillines (ticarcilline) et
– Il possède une catalase aux acyluréidopénicillines mais n’a pas d’effet sur les pénicilline M,
– La coagulase caractérise le Staphylococcus aureus les céphalosporines et les pénèmes. En milieu hospitalier, 80% au
– Il existe une coagulase libre et une coagulase liée (clumping factor). moins des staphylocoques sont producteurs de bêtalactamase.
La coagulase liée réagit directement avec le fibrinogène entraînant 2- La modification de la cible d’origine chromosomique : les souches
l’agglutination des staphylocoques quand il sont mélangés au plasma. résistantes élaborent une PLP (2a) pour laquelle les bêta-lactamines
– Les autres enzymes qui caractérisent le Staphylococcus aureus : n’ont pas d’affinité. Cette résistance ne concerne qu’une partie de la
désoxyribonucléase, phosphatase, hyaluronidase, fibrinolysine, lipase, population d’une souche (résistance hétérogène). Les souches résis-
protéolysine. tantes par ce mécanisme sont dites « méti-R ». Les souches méti-R
– Les toxines libérés sont  : sont résistantes à toutes les ß-lactamines. Toutes ces souches pro-
Hémolysine a (staphylolysine) : est cytotoxique et cytolytique  duisent de la pénicillinase. 20% des souches hospitalière (moins de 1%
effet nécrotique sur la peau ; elle est immunogène (sérodiagnostic) en ville).
Leucocidine : immobilisation, dégranulation et lyse des granulo-  Aminosides
cytes, macrophages et basophiles.
Il est normalement sensible aux aminosides mais des résistances sont
Entérotoxine : toxi-infection alimentaire (activité super-antigène)
fréquemment détectées , la molécule la plus active est la gentamycine.

Toxine de syndrome de choc toxique (TSST)


Exfoliatine ou épidermolysine (syndrome de Ritter)  Macrolides et apparentés
Les macrolides et les lincosamines sont efficaces mais des résistances
C. ANTIGÈNE sont possibles par modification de la cible ribosomale.
– Une protéine de la paroi, la protéine A, a la propriété de fixer les Les synergistines (pristinamycine) sont presque toujours actifs.
IgG par leur fragment Fc (réaction de coagglutination)
 Autres antibiotiques
– La staphylolysine (hémolysine a) est une enzyme staphylococcique
Fosfomycine, acide fusidique, rifampicine et fluoroquinolones sont
immunogène.
presque toujours actifs ; ils sont utilisés en association pour éviter la
sélection de mutants résistants.
D. DIAGNOSTIC BIOLOGIQUE Les glycopeptides (vancomycine, teicoplanine) sont très efficaces. Il
 Isolement et identification : morphologie caractéristique ; milieu sé- n’existe pas de souches résistants mais doivent être réservées aux in-
lectif de Chapman (mannitol et forte concentration de NaCl) ; il est fa- fections sévères.
A. PAROI DE STREPTOCOQUE DE GROUPE A C. REMARQUES CONCERNANT LES AUTRES STREPTO-
– Le polyoside C  détermine le groupe de Lancefield (se situe COQUES
entre la couche de peptidoglycane et la couche protéique externe) – En cas d’infection par les streptocoques ß-hémolytiques (C, G) 
– Couche protéique externe : protéine M (facteur principal de viru- la seule complication à redouter est la glomérulonéphrite
lence ; les Ac anti-M sont protecteurs) ; la protéine T ; protéine R – La culture des ß-hémolytiques C et G n’est pas inhibée par la baci-
(n’est pas impliquée dans la virulence ou l’immunité). tracine contrairement à celle des streptocoques du groupe A.
– Les streptocoques du groupe B (Streptococcus agalactiae) sont des
B. SUBSTANCES DIFFUSIBLES DU STREPTOCOQUE DU commensaux du tube digestif et des voies aériennes, éventuellement
GROUPE A responsable d’infection néonatale sévère. Ce sont des ß-hémoly-
– Streptolysine O  immunogène (ASLO)
tiques (zone d’hémolyse étroite) ; produit le facteur CAMP ; l’Ag B
est caractéristique du groupe. Elles sont moins sensible aux pénicil-
– Streptolysine S  elle n’est pas antigénique, insensible à l’oxy-
line ; traitement = ampicilline + aminoside.
gène
– Les streptocoques du groupe D (S. bovis) cultivent sur des milieux
– Hyaluronidase  favorise la diffusion de l’infection
ordinaires et même en présence de substances inhibitrices comme la
– Streptokinase  active la lyse de fibrine : facteur de diffusion
bile. Contrairement aux entérocoques, ils ne se développent pas sur
– Streptodornase (DNase)  n’a pas d’effet cytotoxique car elle ne milieu hypersalé. Le plus souvent non hémolytique ; l’Ag D n’est
pénètre pas dans les cellules eucaryotes. pas un polyoside. ils sont moins résistants aux ß-lactamines que les
– Tous ces produis sont antigéniques sauf la streptolysine S. entérocoques.
– La toxine érythrogène (pyrogène) et également antigénique, elle – Les entérocoques (Enterococcus faecalis) possède l’Ag D ; se dé-
induit un état d’hypersensibilité retardé, elle est responsable de la veloppent sur milieu hypersalé ; commensaux des flores bucco-pha-
scarlatine. Comme la toxine staphylococcique, elle se comporte ryngées et intestinales. Les pénicillines M et les céphalosporines
comme un superantigène  activation non spécifique des cellules T. sont inactives ; les autres ß-lactamines sont peu actifs. Les glyco-
– Épreuve de Dick : l’injection sous-épidermique de toxine érythro- peptides sont généralement actifs. Les autres antibiotiques sont inef-
gène provoque une zone d’éruption chez les sujets réceptifs non im- ficaces. Le choix antibiotique est limité aux associations : ß-lacta-
munisés. mines+aminosides ou glycopeptides-aminosides.
– Les ASLO sont ni spécifiques, ni sensibles. Les anti-streptodor-
nases sont plus sensibles et plus spécifiques.

Vous aimerez peut-être aussi