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Chapitre I
Concepts de calcul aux états limites
FGC/USTHB
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Béton Armé – M Chemrouk
Chapitre I
Concepts de calcul aux états limites
- A la rupture d’un ou plusieurs éléments par instabilité (flambement).
-A la perte d’équilibre globale de la structure en tant que corps rigide.
L’exemple d’un mur de soutènement illustre ce cas.
Moment de renversement :
MR = P x a
Moment de d’équilibre : P (Pression du sol)
ME = G1 x b
a
A
G1 (Poids du sol)
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Concepts de calcul aux états limites
La procédure de calcul en béton armé consiste à considérer les deux états limites
précédentes. Pour ce faire, deux démarches sont adoptées, menant aux mêmes résultats :
- 1ère démarche : la structure est souvent calculée à l’état limite ultime et ensuite vérifiée à
l’état limite de service ; c’est la démarche Anglo-saxonne.
- 2ème démarche : la structure est calculée à l’état limite ultime et ensuite à l’état limite de
service, l’état le plus défavorable est retenu en finalité, c’est la méthode Francophone,
suivie aussi en Algérie.
Les ruines de structures sont souvent catastrophiques en béton armé ; c’est pourquoi, dans tout
calcul, la probabilité d’atteindre un état limite de ruine (ELU) doit être très faible. Pour
répondre à cet objectif, la philosophie de calcul aux états limites a recours aux méthodes des
statistiques pour les variations de la résistance des matériaux formant la structure ainsi que
celles des charges agissant sur la structure.
i n
f f c 2 ......... f cn f ci
f c c1 i 1
n n
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- L’écart type :
( f ci fc )2
n
- Le coefficient de variation :
x 100
fc
Certains règlements universels traitant le calcul des structures en béton armé (BS 8110,
Eurocode 2, ACI 318) définissent la résistance caractéristique comme la valeur de la
résistance au-dessous de laquelle il ne peut y avoir plus de 5 % des résultats de l’essai.
Le règlement BAEL définit cette résistance comme la valeur au-dessous de laquelle il ne peut
y avoir plus de 10% des résultats de l’essai (ou encore la résistance qui a 90% de probabilité
d’être atteinte ou dépassée).
Il s’en suit à partir des propriétés de la loi de distribution normale que la probabilité qu’une
variable x x 1,2 est très proche de 90 %, x est une variable identique à la résistance du
l’échantillon. Ceci veut dire que la probabilité que x , et donc f ci , soit plus petit que
( x 1,2 ) ne dépasse pas 10 % et donc la résistance caractéristique telle que définie par le
règlement BAEL peut être écrite comme :
f ck f c 1,2
Celle définie par les autres règlements (BS8110, Eurocode 2, ACI 318) conduit a plus de
sécurité puisque elle a 95% de probabilité d’être atteinte ; elle est de la forme :
f ck f c 1,64
Dans le concept de calcul aux états limites, la charge caractéristique représente la valeur de la
charge qui a une forte probabilité de ne pas être dépassée pendant la durée de vie de la
structure. Idéalement une telle valeur doit être déterminée à partir de la valeur moyenne et de
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l’écart type. Cependant, à cause du manque de données statistiques, il n’est pas encore
possible d’exprimer les charges par une distribution probabilistique comme c’est le cas des
résistances.
Dans la pratique courante, les charges caractéristiques sont simplement des charges
auxquelles on est arrivé par un consensus qui les rend charges caractéristiques. Par exemple,
en Grand Bretagne, les charges données par le règlement CP3 : Chapitre V, Part.2 sont
considérées comme charges caractéristiques. Pour le règlement BAEL, le tableau ci-dessous
donne une bonne approximation sur les charges caractéristiques d’exploitation pour les
bâtiments courants.
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augmentations de charge qui n’ont pas été considérées dans le calcul ou une évaluation non
précise des effets de charges.
D’une manière similaire, un coefficient de sécurité partiel pour le matériau est utilisé dans les
calculs pour donner une résistance de calcul à partir de la résistance caractéristique comme
suit :
1
Résistance de calcul = x (résistance caractéristique), avec m 1
m
Le coefficient de sécurité partiel pour le matériau m est utilisé pou couvrir les possibles
différences qui pourraient exister entre la résistance du matériau essayé au laboratoire et celle
du matériau utilisé réellement dans la structure, pour prendre en considération les défauts
localisés et enfin pour tenir compte des possibles erreurs d’évaluation de la capacité de la
section.
Les valeurs de m sont discutées au chapitre sur les Matériaux.
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