1
Moït Foulkes
Éditions
Pbilippe Picquier
Les Délices du potager
Dans la collection
LE G OOT DE L' AslE
Le Livre du riz
Les Fru its du paradis
La Cuisine aphrodisiaque
tdi/Î()IIS
Phl1i/J/'Je Pia/llÙ.'f'
Sommaire
RÉGlME DE DEUlL
L'auber gine
Voici quab·e mille an~, elle faisait déjà partie de l'ali-
mentation indienne, avant d'entreprenche vers l'ouest
un périp lecouronnédesuccès. Lesauberginesen forme
de massue, qu i nou~ sont famili ères, se déclinent en
violet, en ivoire et en vert. Les vari étés chinoises et
japonaises sont minces, avec une peau fine et prati-
quement aucune graine. D'aub·es variétés, petites et
rondes comme des œufs, sont les plus popu laires en
Asie. Blanches, jaunes ou vertes, elles possèdent une
chair douce et fondante, qu'il est inutile de peler et de
faire dégorger et que l'on savoure crue ou cuite, au
choix. En Thaïlande, on trouve aussi des aubergines
vertes, pleines d'amertume, pas p lus grosses que des
petits poi~. EJles se nomment mnkhun punng - tandis
que mnkhun k/rnn désigne l'aubergine ronde, et mnkhun
yno l'aubergine longue.
Pour la culture des aubergines, peut-on faire
confiance aux Philippins? Ils prétendent qu'eJJes ne
DÉLICE D'AUBERGINES
Le céleri
Apprécié depuis l' Antiquité, le céleri chinois, aux
tiges fines et aux feu illes plu~ âcres que notre variété
occidentale, peut se trouver dans les épiceries asiatiques
- à défaut, remplacez-le par du céleri ordinaire, à la
savew· beaucoup moins prononcée: le céJeri asiatique
semploieen cuisine comme une herbe arnmatique plu~
que comme un légume. Le céleri se révèle peu calo-
rique, b·ès digeste et riche en sel. Pendant le Nouvel
An chinois, les Cantonais préparent plu~ieurs p lats
végétariens avec du céleri, par exemple en le faisant
sauter avec du tofu: en chinois cantonai~, un jeu de mots
entre« céleri » et « zèle» incite à manger ce légume le
premier jour de l'année, pom voir son ard eu r au b·avail
décuplée et connaitre le succès professionnel.
En Inde, le céleri est cui~inéavecun mélange d'épices,
du jusdetamarin,dulait de coco et de la coriandre fraîche;
en Indonésie et Malai~ie, on l'utilise su rtout comme
aromate, en particulier dans les soupes. Quelques nom~
du céleri :/am choi ouknn tsni (Chine),kin chni (Thailande),
dnun sop (Malaisie), se/de1i (Indonésie).
Le poivron
Comme l'aubergine et la tomate, ce piment doux
appartient à la famille des solanacées. Peu calorique, il
apporte beaucoup de vitamine C et se consomme cru
ou cuit.
Une recette chinoise assai~onne les poivron~ sautés
de hari cot~ noirs fermentés, de gingembre, de vin de
Shaoxing et de sauce de soja. En Inde, il~ poun ont
être émincés et mijotés avec des noix et des raisins
secs dans une sauce à la noix de coco et au sésame. On
les fait aussi grill ~· sur des brochettes polll' la salade
tnndoori. Les Thai1andai~ les servent en salade, grill és
avec de l'ail et des échalotes, ou il~ les font sauter avec
La tomate
Cette Péruvienne aux joues rouges a fait le tour du
monde depui~ le xvie siècle. Ri che en eau, diurétique et
laxative, elle apporte des vitamines A, B et C. Elle donne
du corps auxsauœset rehau~se d'une touche de couleu r
les assortiments de a·udités. On emploie beaucoup les
tomates en Inde: grillées sm des brochettes pom la
salade tnndoori; incorporées aux cmries; sautées avec
des oignons, du gingembre et au b·es épices... ou encore
rédu ites en purée, avec de l' ail, des oignons, et servies
avec du ri z bi rynni et des galettes de pain. Quelques
nom ~ rlP 1~ tom MP: tamalar (TnrlP), trm,at (Tnrloni>~iP),
tomnto (Malai~ie), makhun ted (Thaïlande).
Le liseron d'eau
Il épanouit ses fleurs blanches ou mauves dans
les eaux dormantes. Il en existe deux va riétés: la
première possède de grandes tiges tubtùaires et des
feuill es lancéolées, vert clair ; on n'en consomme que
les plu~ fines tiges et les feuiJJes tendres du sommet,
après avoir cassé toutes les parties du res avec les doigts.
La se-conde variété se carnctéri~e par de petites tiges
creuses et des feuilles plu~ fines et plu~ foncées; on peut
tout consommer, après avoir vérifié qu' il ne subsi~te
pas de partie dme. Riches en fer, les liserons d'eau se
1 U c- . SALtADES CORÉENNES 1
n oreen ne conço1 pas son repas sans
kimchi (des légumes marinés avec de l'ail et du
piment) et nnm u/, de petites salades de crudités
par fois légèrement blanch ies ou cuites à la
vapeur - on peut aussi employer des légumes
séchés que l' on aura fait tremper pour les
réhydrater. L'assaisonnement des nnmu/ se
compose invariablement de sauce de soja et
d'huile de sésame. On y ajoute paifoi~ del' ail
haché et des graines de sésame g rill ées. Les
salades de cresson et de pousses de fougère
comptent parmi les p lu~ appréciées.
La carotte
La p lus décorative des racines sert volontiers de
support à la scu lpture « alimentaire» chinoise ou
thailandai~e. Qu'elle se tran~forme en rose, en poisson
ou en dragon, sa cou lem éclatante rehau~se la présen-
tation de nombreux plat~.
Ri cheensucre,en sel~minéraux et en provitamine A,
la carntte enrichit les salades, les soupes et les nouilles,
ou se déguste mal"inée dans du vinaigre, du sucre et
du sel, comme cond iment. Au Viêtnam, on râpe les
en-rôt dan~ les bols de sauce et on les mêle aux salades.
Au Japon, on apprécie les ninjin braisées, par exemple
avec de la bardane. En Inde, les carnttes (gnjnr) râpées
agrémentent un riz pu/no et participent aux amies de
50 - Les Délices du potager
légumes. Elles mijotent avec du lait, du sucre, des fntit~
secs et de la cardamome pour un dessert popu laire, le
gnjnr hnlvn. Enrichies d'épices et de sucre brun, elles
inspirent de délicieux chutneys et condiments.
La châtaigne d'eau
C'est le tubercule d'une p lante à feuilles coupantes
qu i pousse en touffes au bord de l'eau. Grosse comme
une noix, sa coque brune et rugueuse cache une chair
blanche et agréablement croquante, suave comme l e
cœm de palmier et riche en fer. Les châtaignes d'eau
sont vendues en conserve, au naturel, dan~ les épice-
ries asiatiques; on les b·ouve parfois fraîches. Souvent
utilisées dans les cuisines chinoise, vietnamienne ou
thailandaise, elles étoffent les farces et les p lat~ sautés
ou mijotés. Au dessert, on les dégu~te dan~ du lait de
coco. On peut aussi les rédui re en farine, parfaite pom
épaissir les sauces.
Les Chinois et les Indiens les consomment à toute
h<>m<>, simpl<>m<>nt ho11illi<>s rfans IP11 r p<>~11, 011 p<>IPPs Pl
confites au sucre. Au Japon, elles sont servies en amu~e-
gueule. Les feuilles de lotus farci~ de riz et de châtaignes
d'eau composent un hors d'œuvre délicat.
Les châtaignes d'eau fraîches se conservent plu~ieurs
semaines au réfrigératem, dan~ un sac en papier. Il faut
les peler ju~te avant usage. Celles en conserve doivent
êb·e soigneusement rincées, et peuvent se gard er au
réfrigérateu r, pendant plu~ieurssemaines, dan~ un bol
d'eau que l'on changera tous les jours. La châtaigne
d'eau se nomme mn -tni en Chine, kuwni au Japon, go
mmg au Viêtnam, hneo chin en Thaflande et pnni p/rnl
en Inde.
L'igname
Il s'agit d'uneplante grimpante dont Je tubercule peut
atteindni quarante kilos! Il en existe de toutes tailles et de
couleurs variées. Elle est considérée comme une plante
magique par certaines peuplades asiatiques. Toxique si
elle est crue, riche en amidon, l'igname se révèle parti-
culièrement nourrissante et digeste une fois bouillie.
Elle derneme un aliment de base aux Philippines, où
l'on en fait notamment des ragoûts, des gâteaux et des
confitmes. La chair insipide de l'igname se prête au5si
bien aux cmri es épicés qu'aux dessert5 au lait de coco.
Les Japonai5 l'apprécient en salade vinaigrée, en fritme
ou en soupe.
Quelques noms de l'igname: khnm (Inde), ubi Jœmnli
(Indonésie et Malai5ie), ubi, tugi ou bugn (Philippines),
ynmnimo (Japon).
La jicama
Connue chez nous sous ce nom emprunté à l' Amé-
rique latine - sa terre d'origine - c'est la racine d'une
plante grimpante, de la taille d'un gros navet, à peau
beige et à chair blanche. L'Asie l'a découverte au
xvne siècle. Les Vietnamiens la nomment cu-snn, les
Chinois sn kot, les Japonais kuzu (ils en exb·aient de
ln fécule), les Thoïbndois mnn knco et les Ph ilippins,
singknmns. A La Réunion, on l'appelle pois-mnnioc, ou
pois-cochon. Sa chair croquante et rafraîchi~sante, prati-
quement sans saveur, peut se substituer aux châtaignes
d'eau. On la consomme pelée, cru e, bouillie, brai~ée ou
cuite à la vapeu r.
Le manioc
Originaire du Brésil, cette plante herbacée s'est accli-
matée dan~ tou~ les pays b·opicaux. On consomme sa
racine, sembl able à une grosse carntte brunâb·e, après
avoir éliminé le lait, toxique, de sa pulpe blanche (il
PÂTÉS VIETNAMIENS
Le navet
C'est la racine d'une plante potagère de la famille
des crucifères. Peu énergétique, il est riche en eau, en
sucre, ensoufre et en potassium. Couramment utili~éau
Japon (knbu) et en Corée (sunmu), il se mêle aux sauces
pimentées ou se déguste mariné.
La patate douce
Née en Amérique du Sud, elle s'est répandue dan~
les zones b·opicales et se mêle aux salades, aux soupes,
au riz ... dan~ toute t' Asie. Sa chair orange ou violacée,
suave et farineuse, est riche en chlore, en potassium, en
bêta-carotène eten vitamines B, Cet PP. La patate douce
a su se rendre indi~pen~able aux Philippines. Elles' est
inb·oduite au Japon à la fin du xw siècle, sou~ le nom de
« tubercule de Djakarta», mais on ne la cultivait alors
que pour la beauté de ses fleurs ... Il fallut attendre la
fin du siècle dernier pour que les Japonais y prennent
56 - Les Délices du potager
goût. En hiver, d ans les rues nippones, des vendeurs
ambtùant~ proposent des patates douœs rôties sur des
pierres chaudes. Ell es peuvent aussi être confites et
sculptées en forme de châtaigne, ou réduites en purée
pour la confection de pâti~series. Comestibles, les tiges
et les feuilles apparaissent fréquemment dans la cuisine
coréenne, tandi~ que les tubercu les sont préparés en
beignets ou glacés avec de la sauœ de soja, du sucre et
du gingembre. En Corée, on fabrique au~si des nouilles
(tnngmyon) à base de patate douce.
Le tib·e d'expert en patate douœ revient sans conteste
au peuple Daru, qui vit sur les hautes terres de ]'Irian
Jaya, en Indonésie: dans leu r vallée isolée du reste du
monde, les Daru cultivent p rès de soixante-dix variétés
de ce suave tubercule, qui compose l'essentiel de leurs
repas. Quelques noms de la patate douœ: sntsumnimo
(Japon), kogumn (Corée), fnn shu (Chine), 1mm ted
(Thai"lande), ubi-jalnr (Indonésie), keledek (Malaisie),
knmote (Philippines).
La pomme de te rre
Découverte au Pérou, au xv1e siècle, par Pizarro, œ
tuberctùe a conquis l'Asie comme l'Europe. La pomme
de terre est riche en eau, en glucides et contient de la
potasse, du fer et de l'iode. Les Chinoi~ la connai~sent
depui~ le siècle dernier, mai~ ne l'apprécient pa~ oub·e
mesure. En revanche, elle inspire partictùièrement les
cui~iruers indiens, qui la nommentn/ooet la déclinent en
cu rries et en beignet~, ou l'intègrent aux farces de leurs
samosas et crêpes végétariennes. Au Japon, la pomme
de terre (jngnimo ou bnreisho) est largement cultivée sur
l'île d'Hokkaido. On la cui~ine en ragoût, en pot-au-feu
ou en soupe.
Le taro, la dachine
e t Je macabo
Originaire d'Inde, le tarnest i,;su d'une plante herbacée
aux laxgesfeuilles, que l' on cultive pom son rhizome enflé.
Sou,; sa peau brune rugueu,;e et chevelue, il possède une
pulpe blanche et fibreuse au goût p lus délicat que la
pomme de terre, et deux foi,; plus énergétique. Cru, le
tarn est toxique, cai- il contient des cri,;taux d'oxalate de
calcium, qui irritent les muqueu,;es. Séché et moulu, il
fownit une fécule utili'léeen Asie depui,; l' Anti qwté. On le
b·ouve ai'lément dan,; les magasin,; orientaux et antillai,;.
Au Japon, on utili,;e de p référence de petit,; tarns, à
la textme légèrement gluante. Il,; gar ni,;sent les potées
de légumes. En Chine et en Thaïlande, le taro sert de
8upport à la 8eulpnmi décorative. Coupé en laruère8, il
offre un substitut aux nids d'hirondelle. On l'emploie
indifféremment dan,; les p lat,; salés ou sucrés: détaillé
en« perles »et cuit au lait de coco, par exemple. Avec de
la pmée de tarns et de la fécule, Chinois etThailandais
confectionnent de petits chaussons fanjs de pou,;ses de
bambou et de champignons paifomés, ou de porc et de
champignons noirs. Le tarn bouilli dan,; de l'eau ou du
lait de coco reste au,;si très consommé aux Philippines,
où on l'accompagne d'une sauce pimentée.
Cousins du tarn, la dachineet le macabosont cultivés
en Asie pom lems racines ovoïdes à l'écorce d'un brun
terreux et à la chair blanche, qui se mangent bouillies.
De la dachme, les Japonai,; exb·aient la fécule kntnkuriko,
désormai,; b·ès coûteu,;e (on la remplace le plu,; souvent
par de la fécu le de pomme de terre).
Le taro du diable
Telle est la b·aduction de l'expression chinoi~e moyu,
qui désigne l' Amorp/1ophnl/11s konjnc, un tubercu le asia-
tique appar enté à l' igname. Les Japonais l'ont baptisé
konnynku (« langue du d iable»). C'est aussi le nom
des blocs gri~âb·es, et gélatineux que l'on peut acheter
dans les épiceri es nippones pou r emichi r certaines
soupes, marmites et p lats brai~és. On fabri que cette
gelée gri~âb·e, pri~ée pou r sa textu re, avec des tuber-
cu les pelés, bouillis et réduits en pu rée que l'on fait
coaguler avec de la chaux (en Chine, les cuisiniers du
Sichuan u~ent paifois d'un p roduit simil aire). Toujours
au Japon, la fécule du tarn du diable sert aussi à confec-
tionner de m inces nouill es b·anslucides, les shirntnki
(« cascade blanche»).
POUR LA SAUCE
1 tomate
10 cuillères nsoupe d'eau
3 cuillères nsoupe de sauce de sojn
1 cuillère nsoupe de vinaigre de riz
1 cuillère nsoupe de sucre
purée de piments (fncilftntif)
Le brocoli
(sai Jan fa)
Variété de chou-fl eu r vert et charnu, il se reconnait à
ses centaines de boutons de fl eu rs, serrés en ombelles.
Popu laires à Hong Kong, en Thaïlande, au Viêtnam, les
brocolis sont délicieux sautés avec du gingembre. Juste
blanchis ou cuits à la vapem, en salade, il~ se marient
agréablement avec les graines de sésame. Ne les faites
surtout pas b·op cuire: il~ doivent rester croquant~, et
d'un beau vert vif.
Le brocoli chinois
(kailan)
Chou vert à lar ges feuilles, il porte souvent des
petites fleurs blanches ou encore en boutons. Croquant
et légèrement amer, il possède une saveu r mu~quée
et une haute teneur en fer, calcium et vitamines A et
C Plu~ ou m oins sauvage, le brocoli chinois est b·ès
apprécié en Chine et en Thaïlande. On le cuit comme
nos épinards. Le sea·et d'un cordon bleu chinois pou r
rehausser sa saveur? Le cuisiner avec une pincée de
sua·e et du vin de riz.
Le chou-fleur
Peu calorique, il est riche en soufre, en potassimn,
en fer et en vitamines B et C. C'est le plu~ digeste de
tou~ les choux. Le chou-fleur asiatique est plus petit
que le nôb·e et possède une saveur plus prononcée.
En Chine, on le cui~ine braisé à la sauce d'huîtres; les
Indiens cuisent les petit~ choux-fleurs entiers dan~ du
yaolU't abondamment relevé d'épices ou les détaillent
en flelU'ettes pou r en fai re des beignets; ils en garni~sent
au~si un riz pu/no; les Thaïlandais préfèrent le chou-
fleu r cru, b·empé dan~ une sauce pimentée.
Quelques noms du chou-flelU': fa yeh /soi (Chine),
dok gn/11111 (Thailande), phul ghobi (Inde).
Le colza
(choi sum)
Ses longues tiges portent de grandes feuilles ovales,
vert foncé, et parfoL~ de petites fleurs jaunes. Entièrement
comestible, c'est l'un des légumes les plu~ répandus en
Chine, dans les plat~ sautés - relevé de sauce d'hufüe -
ou blanchi et assaisonné d'huile de sésame.
Le concombre
Né dans ]'Himalaya, il estcultivéen Inde depui~ plu~
de b·oi~ mille ans. Très riche en eau et peu calorique,
il contient des vitamines A et Cet des sel~ minéraux.
Semblable à un gros cornichon vert pâle, le concombre
asiatique est plus petit et p lus charnu que le nôb·e.
Mieux vaut le faire dégorger dan~ du sucre que dan~
du sel, qui accentue son amertume.
En Chine, le concombre est p resque toujou rs
consommé mariné dan~ de la saummeou du vinaigre.
Il an ive qu'on le fasse sauter avec du gingembre, du
piment et des haricot~ noirs fermentés. Les Vietnamiens
l'apprécient râpé ou en lanières, pour adoucir les
soupes pimentées et rafraîchir les salades. Les salades
thaïlandaises le marient au piment et aux échalotes,
avec une sauce sucrée et vinaigrée. En Indonésie et en
Malai~ie, le concombre mariné avec du vinaigre, du
sucre et du sel est un condiment b·ès répandu; à moin~
qu'on ne le p réfère ensnmbnl: coupé en dés et mélangé
à de l'anana~, du piment, de l'oignon, du jus de cib·on
Le concombre amer,
ou margose
Répondant au nom savant de Momordicn chnrnntin, ce
concombre long, vert pâle, à peau boursouflée et à ptùpe
amère, est originaire de l'Inde, où on lui prête la vertu
de purifier le sang. Il passe du vert au jaune à matu rité,
mais on le cueille encore vert. Sa saveur exb·êmement
amère, due à sa haute teneur en quinine, est déroutante
pour un palais occidental (son nom vient d'ailleurs de
l'espagnol nmnrgo). Choi,;i,;sez des légumes d'un vert b·ès
clai r : ce sont les plu,; doux. Il est inutile de les peler.
Pour atténuei· leu r amei·tume, il faut enlevei· les graines
et la membrane fibreu,;e qui les entoure, pui,; blanchir la
chair 2ou3 minutes On peutau,;si salei·la chair et lai,;sei·
reposer une dizaine de minutes, avant de la rincei· et la
p resser pou r exb·aire le maximum de jus.
En Chine du Sud et dans le Sud-Est asiatique, les
margosesse mangent sautées, fa1-cies, cuites à la vapeur,
en salade ou dan,; les soupes. On peut en faire des
chutneys. Mao raffolait, dit-on, des margoses far cies
au poi,;son et au gingembre. Les feuill es et les pou,;ses
tendres de la p lante sont aussi comestibles, blanchies
et agrémentées d'une sauce, sautées ou mijotées dan,;
du lait de coco.
Le melon d'hiver
Cultivée depuis des siècles en Chine, cette variété de
cou rge sphérique(Benincnsn hispidn) possède une écorce
verte et une chair blanche, tendre et suave, truffée de
graines jaunes, dont la texture s'apparente à celle de la
pastèque. Bien qu'on le récolte en été, le melon d'hiver
doit son nom à la fine pelli cule blanche et cireu~e qui
donne à son écorce un aspect neigeux. On peut l'acheter
entier ou en b·anches - dan~ ce cas, il se conserve b·ès
peu de temps. Il pèse en moyenne 5 ou 6 kg, mais atteint
parfois 40 kg !
Les Chinois, qui l'appellent tung kwn, dégu~tent le
melon d'hiver sou~ forme de pickles, ou coupé en cubes
et confit à l'occasion du Nouvel An. La soupe de melon
d'hiver préparée dans les règles de l'art est un plat spec-
taculai re: on déroupe un couvercl e dans le légume, pou r
Le potiron et Je potimarron
Le potiron d'Asie (Cucurbitn moschntn), que les
Chinois appellent• courge d'hiver » (à ne pas confondre
avec le melon d'hiver), cache sa chair orangée, fer me et
suave, sou~ une peau verte et rugueuse, parfoi~ tachetée
ou tirant sur l'orange. Grill ées et salées, ses graines se
grignotent commeamu~e-guetùe. La chair du potiron se
cuisine à la vapeur, brai~ée, en soupe ou en beignets.
Le potimarron orangé, ainsi baptisé à cause de son
goût de châtaigne, nous vient du Japon: il n'est aub·e
que la courge d'Hokkaidô.
En Thailande et au Cambodge, on remplit de petit~
potirons (ou des potiman ons) d'une crème à la noix
de coco, pui~ on les fait cuire à la vapeur avant de les
savou rer comme dessert. En Inde et en Malaisie, on
p réfère l e potiron mijoté avec des épices: graines de
moutarde,curcuma, feuilles de curry ... Les Vietnamien~
l'accommodent en potage, ou encore fa1-ci et cuit au bain-
marie. Quelques noms du potiron: nnnm kwn(Cmne),bi
bâù (Viêtnam),fnk thong (Thaflande), knbochn (Japon).
POUR LA MARINADE
25 cl de vinnigre d'nlcool blnnc
150 g de sucre en poudre
1 cuillère ncnfe de sel
L'ail
L'ail serait natif d'Asie centrale; on Je cu ltive en
Chine - Je premier producteur mondial - et en Inde
depui~ au moins b·oi~miJJénaires, notamment pom ses
vertu~ cmatives: onclitqu'il prolonge la vie. Les variétés
asiatiques sont plu~ petites et un peu plu~ douces que
les nôb·es. Si la saveu r de l'ail vou~ pai·aît b·op tenace,
mâchez quelques graines de cardamome ou des feuilles
de persil plat pom vous rafraîchir l'haleine ...
Les Chinois associent souvent l'ail aux haricots de
soja fermentés et au gingembre pom lems assai~onne-
ments. Par fois, Je cuisinier se contente d'écraser une
gousse d'ail dan~ l'huile chaude du wok, puis il la jette
quand l'huile s'est imprégnée de son arôme. Le parfum
de l'ail embaume toutes les marinades coréennes. En
Inde comme en Thaïlande, c'est un ingrédient de base
des cmries. Emincé et frit, il sert de gamitme. L'ail
mal'iné gar nit parfois les salades thai'landaises; en
saumure ou au vinaigre, il s'achète en bocal dans les
épiceries asiatiques. Dan~ les campagnes indiennes, on
accroche des guirlandes d'ail pom éloigner les serpent~,
les in~ectesetles démons. Les Indien~ l'appellent ln!1S1m,
les Indonésiens bmmng putih, les Japonais ninniku, les
Viêtnamiens toi, les Chinois suen tno ou dn sunn, et les
Thaïlandais krntiem.
L'échalote
Plu~ suave que l' oignon, l'échalote s'emploie fraîche,
frite ou marinée dans du vinaigre sucré, surtout en
Chine et en Asie du Sud-Est. La Malaisie et l'Indonésie
font une consommation impressionnante de œs bulbes
violet~ (bnwnng mernh), pilés dans les pâtes épicées,
émincés cru~ dans les snmbnl ou hachés et frits, en gui~e
de garnitu re. On peut se p rocu rer des conserves d'écha-
lotes marinées et des paquet~ d'échalotes déjà émincées
et frites dans les épiceries asiatiques. On les baptise
chotn piynz en Inde, kon tsung tnu en Chine, cu 'kiêu au
Viêtnam et hom dr.eng en Thailande.
Le riz
On Je cu ltivait déjà en Chine et en Thaïlande du
Nord cinq mille an~ avant nob·e ère. La Chine, l'Inde,
l'Indonésie, Je Japon et Je Bangladesh sont aujomd'hui
les premiers consommatems de riz au monde. Le riz
complet (dit au,;si ri z car go, ou riz brun) possède le
plu,; de vertu,; nub·itives: il est riche en phosphore, en
vitamines Bl, B2 et PP, et troi,; fois plus énergétique
que le riz blanchi. Beaucoup plu,; utili,;é, le riz blanchi
englobe des variétés à grains longs et minces, qui se
détachent bien à la cuisson (en Inde,en Thailandeet au
Viêtnam, on b·ouve des riz natw·eJlement paxfumés);
des var iétés à grains ronds, idéales pou r les bouillies
(notamment le riz japonai,;); et enfin des riz gluant,;, aux
petits grains opaques et b·ès blancs qui s'agglutinent à
la cui,;son, b·ès employés pom les far ces, les desserts
et la fabrication d'alcool,; de riz. Ces riz gluant,; sont
surtout con,;ommésen Chine, au nord de la Thailande,
au Viêtnam et au Japon.
Le blé
Le blé reste indi~pensable à la fabrication des nouilles
asiatiques (bien quel' on utili~e au~si de la farine de riz
ou de haricot mungo) et des pains indiens: p resque tou~
ces pains sont à base de blé, auquel s'ajoute parfois de
la farine d'orge ou de poi~ chiche. C'est la principale
céréale cultivée en Chine du Nord. Il contient du phos-
phore, du calcium et de nombreu~es vitamines.
La larme-de-Job
Cette graminée de couleu r verte, originaire d'Inde,
possède des graines comestibles et tr·ès nutritives,
proches du maïs. On les appelle au~si graines de coïx.
Leur enveloppe, siliceuse et tr·ès dure, les rend diffi-
ciles à exploiter. Les larmes-de-Job sont encore culti-
vées en Chine, et surtout dans quelques vill ages des
Philippines, où on les consomme bouillies.
Les Délices du potager - 101
Le maïs
Née au Mexique, cette céréale est aujou rd'hui large-
ment cultivée en Asie: la Chine, qui l'a découverte à la
fin du xv1• siècle, en est le second productem mondial.
Le mai's est énergétique, ridie en protides, glucides et
lipides. Ses gros épis sont vendu~ grilléssm les marchés.
Mais la cuisine asiatique préfère le maïs nain, long
comme un doigt, smve et croquant, facile à b·ouver en
conserve: on le dégu~te volontiers en hors-d'œuvre,
ou sauté avec d'autres légumes. Avec des grains de
maïs réduits en purée, on ronfectionne au~si de petites
galettes quel' on fait frire. Les grains de mai~ broyés avec
du tapioca et de la crème de coco sucrée constituent un
dessert typique du Sud du Viêtnam, quand ils ne sont
pas cuits avec du riz gluant et de la crème de coco. En
Inde, les épis se cuisinent en cmry avec du yaourt; le
maïs se b·ansforme également en bouillies et galettes.
Aux Philippines, le paysan qui p lante du mai~ ne doit
surtout pas rrre, s'il a perdu quelques dents: sinon, les
épi~ manqueront de grains! En Corée, on prépare des
infusions de grain~ de maïs grillés.
Le millet
Ditau~si « petit mil »,il est fréquemment consommé
au Tibet et au Népal,ainsi qu'au Sri Lanka et en Inde (on
fabrique des pain~ de farine de millet, ou on cuisine les
grain~, notamment enpulno). En Chine, il ne fut déb·ôné
par le riz qu'à l'époque des Tang. Il contient du magné-
sium, du fer, du manganèse et des vitamines A et B.
Le sarrasin
Plu~ connu sous Je nom de« blé noir », Je sarrasin
donne une farine grise, non panifiable, riche en sels
minéraux et vitamines B. Elle sert à confectionner de
fines nouiJJes brunes japonai~es, les sobn japonaises et
les nnengmyon coréennes.
Le sorgho
Egalement connu sous Je nom de « gros mil », il
demeu re la céréale la plus consommée dan~ le monde
après le blé et le riz, smtout en Chine. On le cu ltivait
déjà en Inde au II•millénai re avant nob·e ère. On en fait
des gâteaux, des bouillies et des alcools - notamment
Je Mei Kwei Lu et le Kaoli ang chinois.
INGRÉDIENT S PO UR 4 PERSONNES
250 g d'orge perlée
150 g de hnricots verts
150 g de chou-fleur
150 g de cnrottes
2 grosses tomntes réd,lites en purée
1 oignon moyen
75 g de fromnge de chèvre frnis
1 bonne pincée de sel
1 pincée d'nnis en poudre
huile
Les condiments
à base de haricots de soja
Typiquement japonais, le miso est une pâte de soja
fermentée qui agrémente les soupes, les assaisonne-
ments de salades, de légumes, de ri z ... Chaque région
du Japon possède sa recette. Il exi~te b·oi~ grand~ types
de miso: œlui fabriqué uniquement à base de haricot~
de soja, et ceux qui y ajoutent du riz ou de l'orge. En
pratique, on distingue surtout le miso « blanc» (shiro-
miso ), un peu douœâb·e, du miso «rouge» (nknm iso),
plus acide et salé - ils sont tous deux d'un brun plus ou
moin~ foncé. Le miso s'apparente au twoenjnng coréen,
une épai~se pâte brune de hari cots de soja fermentés
avec du piment et du sel.
Fermenté.~ et plu~ ou moins salés, les hari cots de soja
noi r s'utilisent comme condiment dans la majorité des
pays d'Asie et sont très populaires en Chine du Sud.
Ils se conservent indéfiniment au réfrigérateu r, dans
un pot hermétique. Il suffit de les rincer avant usage;
on peut aussi les écraser ou les hacher grossièrement
pou r accentuer leu r saveu r puissante. Il~ se mêlent
au gingembre et à l'ail pom les assaisonnements de
nombreux p lat~ clùnoi~. Les haricot~ de soja broyé.~ et
fermentés fournissent en oub·e les célébrissimes sauces
de soja chinoi~e et japonai~e.
On doit aux Javana is une création origina le, le
tempeh: il s'agit d'un gâteau de hari cots de soja pressés
et légèrement fermenté.~, ri che en protéines, à la savem
Le haricot-ficelle
Ce haricot asiatique qui peut atteindre un mèb·e de
long, ressemble - ce détail excepté ! - à nob·e hari cot
vert, bien qu'ils ne soient pas apparentés. Il en possède
le goût subtil et la consistance croquante, mai~ il cuit
plus rapid ement. Les hari cots-ficelle sont b·ès popu-
laires en Chine, où on les connaît depuis la Préhi~toire.
Il en exi~te deux variétés; les uns vert foncé (l es plu~
fins), les aub·es vert pâle. On peut les b·ouver frai~, en
bottes, dan~ les épiceri es a~iatiques; il faut les choi~ir
bien vert~, sans taches sombres. Pom les cui~iner, on
les coupe en b·onçons.
Les Chinois dégustent les haricots-ficelle blanchis
120 - Les Délices du potager
et assai9onnés d'huile de sésame, sautés avec du tofu
fermenté ou des haricot9 de soja noir (une recette canto-
nai9e),ou encore frit9 et servis avec du piment et de l'ail
(dan9 Je Sichuan). Amateurs de légumes croquant9, les
Thaïlandai9 les préfèrent crus, dan9 les assortiment9 de
crudités; tandi9 qu'en Indonésie et en Malai9ie, on les
fait cuire dans du lait de coco, en compagnie d'aub·es
légumes. Les Chinois l'appellent tseng dou ou bnk dnou
gok, les Thaïlandais t/111nchin ou thun fugyow, les Indiens
/obin, les Malai9 et les Indonésien9,kncnngpnnjnng,et les
Philippins, si tnw.
Le haricot ailé
Ce hari cot vert long d'une douzaine de centimèb·e.9
(Psophocnrpus tetrr.gono/obus) se distingue par ses déli-
cats ailerons dentelés. Il faut l'équeuter et le couper en
b·onçons avant de le faire sauter ou cuire rapidement à
l'eau bouillante. On Je b·ouve frais dans Je.9 épiœ riesasia-
tique.9; à défaut, on Je remplacera par desimpJe.9 haricot9
verts ou par des poi9 gourmand9, cuits croquants. Les
hari cots ail és sont comant9 en Thailande, où ils enrichi,;.
sent les salades et le.9 p lats mijotés. Les noms du haricot
ailé: t/111n pu (Thailande), su-ling dou (Chine), signrilyns
(Philippine.9), Gon benn (Inde), kncnng botor (Malaisie),
kecipi r (Indonésie).
Le haricot puant
Le Pnrkin specicsn abrite dan9 sa longue cosse p late
une quinzaine de graine.9 en forme d'amande, d'un
beau vert vif. Su r les marchés malais, indonésiens,
birman9 ou thailandai9, elles sont vendue.9 en sachet9
Les Délices du potager - 121
ou encore dan~ lems cosses (dan~ les épiceries asiati-
ques, on les b·ouve au~si en conserve). Ces graines de
petni (Malai~ie), pete/1 (Indonésie) ou sntnw (Thaïlande)
possèdent un fmnet nau~éabond qui explique leu r
surnom peu flattem. On les ajoute à des curries ou on
lem associe des ingrédient~égalernenthautsensaveur,
tels les piment~, l'ail ou les crevettes séchées. Avant que
les graines parviennent à maturité, les jeunes cosses vert
pâle peuvent se manger crues ou sautées.
/ DES CH AMPIGNONS \
DE BON AUGURE
Le sagou
Ces petits grains ovoïdes, b·anslucides, tirant du
blanchâb·e au brunâb·e, sont exb·ait~ de la moelle du
sagoutier, un palmier des régions tropicales. Riche
en amid on, le sagou est connu en Europe depuis la
Renai~sanœ: on l'appelle au~si « perles de Fl orence».
En Asie, on le consomme surtout dans certaines régions
d'Indonésie et de Malaisie: rédu it en pâte avec de la
noix de coco, il sert à confectionner beignets, raviolis
et gâteaux. En Inde, cu it à l'eau avec du sucre, il donne
une gelée servie en enb·emet.
La fl eur de bananier
Au Viêtnam (où ils se nomment hon chuôi), en
Thaïlande (dok klur.i) et en Ma laisie notamment, les
gros boutons rouge violacé des fleurs du bananier
La fleur de lis
Egalement appelées« aiguilles d'or », les fleurs de lis
(Hemerocnl/is) sont cueillies en bouton et séchées. On se
procu re ai~ément ces filament~ jaunâb·es dans les épice-
ries asiatiques. Il faut les faire b·emper une b·entaine de
minutes dans de l'eau tiède, pui9 les débar rasser de le m
tige et de leur pistil avant de les cuisiner.
Chinois, Vietnamiens etîhaïlandai~ apprécient lem
par fum légèrement terreux dans les soupes aigres-
douces et les marmites de riz.
Elles se nomment kim chinm en Chine, hno hiên au
Viêtnam et dok mni chin en Thailande. Sm les marchés
a~iatiques, on trouve pa1foi~ des fleurs de lis fraîches:
elles sont délicieu~es sautées avec des lamelles de porc
et de l'ail.
. .
LA SYMBOLIQUE
DU LOTUS
Parce que ses belles flems blanches ou roses
s'élèvent hors de la vase sans souillme, le lotu~
symbolise pom les bouddhistes la victoi re de
l'esprit sur la matière, la morale, la pureté et
la beauté. La luxuriance de la p lante évoque
la prospérité; l'abondance de ses graines, la
fertilité; la rigidité de sa tige, la fermeté; et
enfin, Je fait que deux fleurs poussent su r la
même tige est une a llégori e de l'haxmonie
conjuga le. En Chine, l'un des noms du lotus,
linn, est homophone des ve rbes « lie r » et
«aimer »: on a donc coutume d'en consommer
~ l'<)('c~~ion rl'11n m~,.;~V'· Au TîhPt Pl Pn TnrlP,
le lotus est associé aux divinités. Du nombril
de Vi~hnu smgit le lotus qui contient Brahmâ;
Bouddha est souvent représenté assis sur une
fleur de lotus, de même que la déesse hindoue
Lakshmi.
: .............................,..................................................................................:
POUR LA SAUCE
2 citrons verts
50 g de cncn/mètes grillées Î1 sec et concnssées
20 g de grnines de &snme
2 cuillères Î1 soupe ile pâte de piment Î1 l'huile*
1 cuillère Î1 soupe de snuce nux prunes
1 cuillère Î1 soupe de sel
100 g de sucre
L'algue aonori
Une fois séchée et réduite en flocons, cette algue
verte sert à saupoudrer certain~ plat~ japonais, notam-
ment les nouill es sautées et la soupe de miso. C'est un
des ingrédients du shichimi tognrnshi, mélange de sept
épices japonais.
L'algue nori
Connue aussi sous le nom de laitue pourpre (nsnkusn
nori), c'est une algue violacée que l' on trouve séchée,
sous forme de feuilles presque noi res et légèrement
b·anslucides. Ell e enveloppe les mnki sushi; on peut
au~si l'émietter dans une salade ou dan~ une soupe.
L'algue k onbu
Cette laminaire se récolte sur les fonds de galets,
notamment sm les livages de l'île de Hokkaidô. Elle se
vend séchée, sou~ forme de lanières ou de p laques d'un
brun verdâb·e. Il ne faut pa~ la laver, simplement l'es-
suyer avec un linge humide, cai· son arôme se di~sout
L'algue wakame
On la cultive pom ses lal'ges lanières d'un bru n-vert,
qu i atteignent 1,50 m de long. Hachée ou émincée, elle
peut s'ajouter au ri z, aux soupes, aux sauces et aux
salades; êb·e sautée, frite ou aromatisée au vinaigre .. .
Il faut la faire b·emper quelques minutes avant emp loi,
et enlever l'arête fibreuse dure.
Pickles et chutneys
Les Indiens excell ent dans l'art des cond iments.
Leurs rnitn marient des fruits et légumes écrasés ou
coupés en morceaux à du yaou rt, des herbes et des
épices. Ils apa i~ent le feu des curries. Les célébris-
simes chutneys, condiment~ aigres-doux à l'aspect de
compote, associent des fruits ou des légumes mijotés
(banane, m angue, tomate, noix de coco, oignons ... )
avec du vinaigre, du sucre et du piment. U~ escortent
certains pains, curries ou p lats tnndoori. Quant aux
pickles (nchnr), quise conservent longtemps, leu r mari-
nade mêle le plus souvent du vinaigre, de l'huile de
moutarde ou de sésame, et des graines de moutard e.
Les plus poptùaires sont à base de mangues et de cib·ons
vert~; on confectionne aussi des pickles de tomates,
aubergines, petit~oignons, haricot~ verts, choux-fleurs,
pommes, fruit~ secs ...
La Malaisie et l'Indonésie s'apparentent plutôt à
l'Inde qu'à la Chine avec leurs snmbnl, des cond iment~
à base de fruit~ et légumes coupés en dés, assaisonnés
de pimentetju~ de cib·on vert. Qu'il~ soient de mangue,
d'an ana~, de concombre, de patate douce ou de hari cot
de soja, les snmbnl ont l'aspect d'une petite salade ou
d'une purée grossière. Les végétarien~ s'en méfieront,
AU FEU!
POUR 4 PERSONNES
1 nnnnns
2 piments rouges frnis
1 piment vert frnis
4 échnlotes
4 gousses d'nil
2 cuillères Î1 cnfé de grnines de corinndre
1/2 cuillère Î1 cnfé de grnines de fenouil
1/2 cuillère Î1 cnfé de grnines de cumin
5 clous de girafle
3 étoiles d'nnis
2 bâtons de cnnnel/e
1 petit morcenu de rncine de curcumn (2 cm environ)
90 g de sucre de cnnne roux
2 cuillères Î1 soupe d'huile d'nrnchide
Remerciements
Recettes chinoises
Chop suey .............................................................................. 146
Chou blanc chinois sauté à l'ail........................................... 77
Chou chi nois aux champignons parfumés ........................ 75
Concombres farcis au tofu ................................................... 91
Légumes de Bouddha ........................................................... 76
Tofu sauté au céleri et aux germes de soja ...................... 114
Vermicelles aux germes de soja et aux oignons verts ...... 98
Recette coréenne
Salade de cresson au sésame ............................................... 47
Recettes indiennes
Chou blanc au gi ngembre .................................................... 79
Chou-fleur aux poivrons ...................................................... 37
Chou-fleur épicé ................................................................... 81
Gombos au yaourt ................................................................ 36
Lentilles au curry ............................................................... 125
Pois chiches aux épices ....................................................... 126
Pommes de terre aux graines de moutarde ...................... 64
Pulao de légumes ................................................................ 105
Tiges de lotus au lait de coco ............................................. 154
Recettes indonésiennes
Concombres marinés au vinaigre ..................................... 169
Salade de légumes à la sauce de cacahuètes ................... 115
Recettes japonaises
H iyashibad,i de légumes ..................................................... 155
Légumes en sauce au tofu .................................................. 139
Légumes mijotés aux algues .............................................. 163
Navets à la vapeur ............................................................... 61
Recettes malaises
Boulettes de patate douce .................................................... 67
Chou blanc au lait decoco ................................................... 8()
Pickles d'ananas .................................................................. 170
Sala de de fruits et de crudités ........................................... 159
Recettes philippines
Marmite de légwn es et vermicelles de soja..................... 129
Pickles de chayote ................................................................. 92
Recettes thailandaises
Haricots et noix de caJQu sautés au curry rouge............. 128
Quatre légumes sautés ......................................................... 78
Soupe de champignons à la citronnelle ........................... 136
Vermicelles sautés aux poLL5ses
de maïs et aux champignons parfwnés ........................... 106
Recettes tibétaines
Légumes à l'orge perlée ..................................................... 104
Raviolis aux épinards et au fromage de chèvre ................ 48
Recettes vietnamiennes
Marmite de riz aux crevettes et aux fleurs de lis ............ 152
Pâtés impériaux végétariens ................................................ 62
Rouleaux de printemps au tofu et aux légumes ............... 65
Sauté de légumes .................................................................. 40
Imprimé sur les presses
d'Aubin Imprimeur
12 € 1
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Éditions
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