Objectifs
11. Traiter précocement tout autre problème de sante présenté par le nouveau-né
Plan du cours
Administration d’ocytocique
Transfusion sanguine
1. Définition
C’est une grossesse qui s’est implantée ou insérée en dehors de la cavité utérine. C’est donc
une anomalie d’insertion de l’œuf en dehors de la cavité utérine.
Elle englobe aussi les grossesses qui sont à l’intérieur de l’utérus, mais en dehors de leurs
places habituelles (grossesse cervicale, grossesse isthmique, …). C’est pour cette raison que le
terme ectopique est préféré en lieu et place de Grossesse Extra-Utérine.
2. Variétés anatomiques
L’œuf se nide dans 96 à 98 % des cas : dans la trompe ; dans 75 % des cas : au niveau de
l’ampoule.
3. Causes :
- Anomalies de l’œuf,
- Retard de captation,
- Troubles de migration de l’œuf,
- Rétrécissement de la lumière tubaire
- Infections localisées (salpingite, pyosalpinx, hydrosalpinx etc.…)
4. Clinique
La clinique diffère selon que la grossesse est rompue ou non. Malgré cette différence, il y a
toujours une symptomatologie à considérer :
- douleurs abdominales,
- pertes anormales de sang (métrorragies),
- syncope l’EG est altérée,
- anémie avec signes de choc par moment,
- abdomen ballonné (chimiopéritoine en cas de rupture), sensible avec parfois palpation d’une
masse,
- percussion abdominale : on note une matité,
- T.V. : Douglas bombant et sensible. Cri de douglas positif.
Col sec, un peu ramolli et fermé,
N.B. : L’infirmier(e) doit retenir qu’une GEU constitue une urgence et il doit savoir préparer
rapidement la malade à l’intervention.
- Garder un abord veineux pour une éventuelle réanimation ;
- Raser la malade et placer une sonde vésicale ;
- Surveiller la conscience, signes vitaux : T.A., pouls ;
- Prélever les échantillons pour un bilan opératoire d’urgence.
1. Définition
L’avortement est à considérer comme une expulsion du produit de conception (volontaire ou
involontaire) avant le 160ème jour ou avant (avant 6 mois) ; allant de l’éventuelle conception.
2. Types
On distingue 3 types d’avortements (classification) :
- Avortement spontané ;
- Avortement provoqué ;
- Avortement thérapeutique.
A. Avortement spontané
L’avortement spontané est celui qui survient de lui-même, en dehors de toute entreprise (action)
humaine locale ou générale, mais volontaire.
1. Cause :
a. Les traumatismes : usage des machines, secousses répétées (déplacement en camion) ;
b. Causes utérines (anomalie ou maladies de l’utérus, déformations) ;
c. Intoxications : Exogènes ;
d. Maladies infectieuses et troubles génétiques ;
e. Emotions ;
f. Insuffisance hormonale ;
g. Travaux lourds et fatigants ;
h. Causes générales : Diabète, viroses.
2. Clinique :
L’avortement spontané se passe toujours en deux phases :
- menace d’avortement ;
- avortement proprement dit.
B. Menace d’avortement
- Métrorragie faite du sang noirâtre ou rouge + caillot ;
- Petite colique ;
5note de cers des Soins oâstétribaux et néonatals d²urg%nces (SÏNU-
D. Avortement thérapeutique
C’est un avortement provoqué dans le but d’épargner la mère d’un accident lié à la grossesse.
En d’autres termes, c’est un avortement provoqué dans le but de soustraire la mère du danger
que la grossesse est sensée lui faire courir.
Ex. : Cardiopathie décompensé.
Technique :
- Aspiration à l’aide d’un tube d’aspiration métallique ou plastique ;
- Curetage et dilatation.
- Prostaglandines.
La décision en faveur d’un avortement thérapeutique doit légalement être prise par trois
médecins.
Complication :
L’avortement thérapeutique, c’est-à-dire provoqué en milieu hospitalier à la même
complication que tout autre avortement provoqué, mais à un degré moindre.
C’est l’avortement voulu où l’on utilise certaines manœuvres directes ou indirectes sur l’utérus.
Ici, la naissance qui va survenir n’est pas désirée par les parents. L’avortement provoqué est
légalement interdit en R.D.C et la plupart des pays africains. D’où, les parents le font de façon
clandestine et dans des mauvaises conditions.
Dans d’autres pays européens, il est autorisé d’où, il est appelé : avortement légalisé.
a. Techniques ou méthodes :
- Curetage,
- Certaines drogues abortives,
- Injection intra-utérine des médicaments abortifs à forte dose.
Ex. : Ocytocique (synthocinon).
- Usage d’autres médicaments tels que : la duogynon gynecosid, cumorit, anti-malaria, Ex
quinine.
- Breuvage+lavement indigène.
- Comprimés de permanganate (Kmno4), solution hyper concentrée de sel, vermifuge,
trypanocide.
b. Clinique :
- Hémorragie d’importance variable.
- Intense hypogastralgie.
- Signe d’anémie avec choc.
- Syndrome infectieux : fièvre, ictère.
- T.V : col souvent long parfois fermé, on palpe de fois le pôle fœtal.
c. Complications
- Forte hémorragie pouvant entraîner un choc.
- Infection utérine (endométrite) pouvant évoluer vers des septicémies.
- Perforations utérines entraînant des péritonites.
- la stérilité ou infécondité.
-Tétanos
- Synéchies
-Béance cervicale
d. Traitement
- promotion du principe des naissances désirables par l’éducation sexuelle,
- Réanimation, transfusion, équilibre hydro électrolytique.
- ATB, Antispasmodique, anti-inflammatoire, SAT, VAT.
- Curetages de révision utérine.
- Réparation chirurgicale, (réparation des brèches de perforation
- Hystérectomie.
1. Définition
C’est une dégénérescence kystique des villosités placentaires. Cette dégénérescence est
incompatible avec le développement normal du fœtus du fait de l'hypertrophie du trophoblaste.
Ce dernier se transforme en une masse de vésicule ; le fœtus meurt et est souvent résorbé. Il
existe plusieurs formes de mole :
- Mole totale; (L’œuf tout entier est transformé en une masse vésiculaire)
- Mole embryon née ; (l’embryon peut être reconnu mais il est cependant transformé)
- Mole partielle. (La moitié de placenta est atteinte de la mole)
Du point de vue macroscopique, la mole se présente sous forme d’une agglomération des
vésicules translucides reliées par les filaments, soutenues par un noyau charnu central.
L’ensemble s’appelle grappe de raisin
3. Clinique :
Difficile à cerner, mais il faut toutefois signaler.
Ménorragie 1er, 2e, trimestre de la grossesse, aménorrhée, métrorragie mélangée avec les
vésicules.
Exacerbation des signes sympathiques au 2e trimestre.
OMI, subictère, pâleur, albuminurie.
FU ou discordance avec l’âge gravidique (utérus en accordéon et mou).
Altération de l’EG : Vertige, Anémie, Amaigrissement.
BCF négatif
4. Evolution
Le plus souvent, la môle se termine spontanément vers le 4 ème mois par un avortement très
hémorragique.
Dans 10 % de cas, la môle se cancérise, devient une tumeur maligne appelée CHORIO
EPITHELIOMA.
5. Examen paraclinique
Test immunologique de grossesse positif, Echographie.
6. C.A.T.:
- Soutenir l’EG (Ex. : transfusion, curage digital)
- Eviter le curetage car l’utérus est dans ce cas très ramolli et fragile=Danger de perforation ;
- Aspirer les débris molaires,
- Bonne hémostase (Methergine, gynergène) ;
- Si dégénérescence maligne, on doit refaire le test de la grossesse tous les 15 jours
pendant 2 mois, puis tous les mois pendant un an.
- Eviter entre temps une nouvelle grossesse (suspendre les rapports sexuels)
1. Introduction
L'hémorragie 2ème et du troisième trimestre correspond à un saignement extériorisé par voie
vaginale au cours du 2ème et troisième trimestre de la grossesse. Elle survient dans moins de 5
% des grossesses et constitue une urgence obstétricale avec risque de morbidité et de mortalité
Maternelles et fœtales. L'évaluation de l'importance de saignement, son retentissement maternel
et fœtal doit constituer la première urgence. La détermination de la cause d'hémorragie et sa
prise en charge doivent suivre assez rapidement.
Une hémorragie de sang noirâtre plus ou moins abondante, sans contraction utérine,
évoque l'évacuation d'un hématome marginal déjà ancien
Une hémorragie peu abondante de sang rouge, survenue après un rapport, évoque une
cause cervicale
4. Examen de la patiente
Après cette première évaluation et en dehors d'une souffrance foetale aiguë ou de choc
hypovolémique chez la mère, un examen clinique doit aider à réaliser un diagnostic
étiologique.
4.1. Interrogatoire
groupe sanguin et rhésus
Un utérus contracturé avec un mauvais relâchement entre les contractions réalisant ce que l'on
appelle l'utérus de bois, évoque plutôt un hématome rétroplacentaire.
Un utérus bien relâché associé à une hémorragie de sang rouge s'aggravant au cours des
contractions est plutôt en faveur d'un placenta praevia.
4.3.5. Echographie
De préférence par voie abdominale, l'échographie doit avoir lieu de préférence avant le toucher
vaginal.
Elle permet quelquefois de faire le diagnostic d'un hématome rétroplacentaire qui n'est pas
toujours aisé à diagnostiquer à l'échographie.
Elle permet aussi d'éliminer une mort in-utéro et de réaliser les mesures des paramètres
fœtaux afin d'éliminer un retard de croissance intra-utérin.
4.3.6. Rythme cardiaque fœtal
L'enregistrement continu du rythme cardiaque fœtal doit permettre d'éliminer une
souffrance foetale aiguë.
5. Etiologie
5.1. Placenta prævia
5..1.1. Définition
Se définit comme un placenta qui s'insère en partie ou en totalité sur le segment inférieur de
l'utérus. Il survient dans moins de 1 % des grossesses.
Les pertes sanguines peuvent comporter une certaine part, en général assez faible, de sang
fœtal si l'espace intervilleux décollé a déchiré quelques artérioles d'origine fœtale.
5..1.4. Diagnostic clinique
Le premier saignement survient entre 28 et 32 semaines d'aménorrhée. Il s'agit d'une
hémorragie de sang rouge, indolore, survenant en dehors de toute contraction.
5..1.5. Echographie
C'est l'examen capital pour le diagnostic. Souvent, le diagnostic de placenta bas inséré est fait
lors d'une échographie antérieure (20-22 semaines d'aménorrhée) en sachant qu'un placenta
diagnostiqué en position prævia au cours d'une échographie du deuxième trimestre de la
grossesse ascensionne souvent et peut être trouvé en position normale au troisième
Trimestre.
L'échographie doit être réalisée avec une vessie pleine et permet de déterminer l'insertion exacte
du placenta recouvrant (stade IV), marginal (stade III = affleure l'orifice interne du col) et
placenta praevia latéral qui reste à distance de l'orifice interne du col (stade I et II).
L'échographie permet aussi de mesurer, dans les cas de placenta marginal, la distance entre
l'orifice interne du col et le bord inférieur du placenta. Le risque hémorragique est assez faible
si cette distance est supérieure à 3 cm.
5..1.6. Evolution, traitement et pronostic
En dehors d'hémorragie cataclysmique qui nécessite une extraction foetale en urgence, dans les
autres cas, et quand le foetus est un prématuré, il faut être conservateur chaque fois que possible
hospitalisation + repos strict au lit
surveillance maternelle : pouls, tension artérielle, numération formule sanguine, bilan
d'hémostase, recherche d'agglutinines irrégulières
pose d'une voie veineuse
tocolytique (bétamimétiques en dehors d'anémie)
13note de cers des Soins oâstétribaux et néonatals d²urg%nces (SÏNU-
traitement martial
abstention de tout toucher vaginal
injection de gamma-globulines anti-D en cas de rhésus négatif
surveillance foetale : hauteur utérine, rythme cardiaque foetal 2 ou 3 fois par jour,
biométries foetales,
test de Kleihauser à la recherche d'hémorragie foetale
maturation pulmonaire si le terme est inférieur à 34 semaines : 12 mg de
Bétaméthasone en intra-musculaire, 2 injections à 24 heures d'intervalle, à répétertoutes les
semaines, 4 cures au maximum Ces mesures permettent le plus souvent d'attendre 37 semaines
d'aménorrhée, terme auquel lagrossesse peut être interrompue le plus souvent par césarienne.
Quelquefois, la césarienne peut être imposée avant ce terme devant toute hémorragie grave
persistante ou devant une hémorragie foetale (test de Kleihauer positif) ou devant toute
souffrance foetale aiguë. Dans les stades I et II, l'acccouchement peut se faire par voie naturelle
en dehors de toute hémorragie
5..1.7. Pronostic
Mortalité maternelle quasi nulle; risque infectieux (endométrite) et thrombo-embolique.
Mortalité foetale : 5 à 10 % en rapport avec :
la prématurité
l'anémie foetale
l'hypothrophie
5..2. Hématome rétro-placentaire
5..2.1. Définition
Décollement prématuré d'un placenta normalement inséré.
5..2.2. Physiopathologie
Il résulte d'une désinsertion accidentelle de tout ou d'une partie du placenta avant
l'accouchement avec formation d'un hématome plus ou moins volumineux.
Cette zone de décollement empêche les échanges vasculaires entre la mère et le fœtus et est
responsable de la souffrance et du décès fœtal.
Ce caillot est responsable du passage dans la circulation maternelle de thromboplastines
déciduales et de facteurs de coagulation activés qui sont responsables de la CIVD.
L'hématome rétro-placentaire doit être distingué de l'hématome décidual marginal qui
correspond à la déchirure d'une veine utéro-placentaire marginale créant un hématome qui
décolle le bord latéral du placenta.
5..2.3. Facteurs étiologiques
L'hématome rétro-placentaire complique moins de 1 % des grossesses, 0,25 à 0,5 % selon les
séries. Dans près de la moitié des cas, il survient chez des patientes présentant une
14note de cers des Soins oâstétribaux et néonatals d²urg%nces (SÏNU-
hypertension artérielle ou une pré-éclampsie qui est à l'origine d'un infarctus placentaire
localisé avec saignement en regard de celui-ci.
Un traumatisme ou un choc abdominal peut être aussi à l'origine d'un hématome
rétroplacentaire. D'autres facteurs favorisants ont été décrits (tabac, multiparité, consommation
de cocaïne).
L'image caractéristique d'hématome est une zone linéaire bien limitée, vide d'écho.
Ce diagnostic n'est pas toujours facile et l'absence d'image évocatrice n'exclut pas le diagnostic,
d'où l'importance de la clinique et du contexte.
I. LA RETENTION PLACENTAIRE
1. Définition.
2. Epidémiologie.
3. ETIOLOGIE
elle est totale en partielle. Le placenta se décolle normalement dans les 15’ (minutes) en évoque
une rétention placentaire totale. Elle est partielle quand d’un cotylédon reste accouché à la paroi
après expulsion placentaire.
a) RETENTION PARTIELLE
Il arrive que la rétention de débris placentaire n’entraine pas de saignement lorsqu’une portion
du placenta un ou plusieurs lobes-est) retenue dans l’utérus. Cela empêche l’utérus de se
contracter efficacement.
Introduire la main à l’intérieur de l’utérus pour y rechercher des fragments de placenta. La
technique employée pour la révision utérine est similaire à celle de la délivrance artificielle.
Extraire les fragments placentaires çà la main avec une pince à faux germe ou une grande
curette.
Notes : Si les tissus sont très adhérents, il peut s’agir d’un placenta accreta. Les efforts destinés
à extraire un placenta qui ne se décolle pas facilement peuvent engendrer un saignement
important ou une perforation de l’utérus qui remonte généralement une hystérectomie. Si le
saignement persiste, évacuer la qualité de la coagulation en utilisant un test de coagulation au lit
de la patiente, si au bout de 7 minutes le sang n’est toujours pas coagulé ou si le caillot est
moins et se désagrège facilement, cela évoque une coagulopathie.
DELIVRANCE ARTIFICIELLE
- Lâcher le cordon et amener l’autre main sur le haut de l’abdomen pour retirer le fond
utérin et produire une contraction pendant la délivrance de façon à permettre l’intérieur de
l’utérus.
S’assurer que la patiente a la vessie vide. Si nécessaire, sonder la vessie . Si le placenta n’a pas
été expulsé administré 10 unités d’ocytocine en IM, si cela n’a pas encore été fait dans le cadre
de la gestion active de la troisième période de l’accouchement.
Ne pas administrer d’ergometrine, car cela provoque des contractions toniques de l’utérus qui
pourraient retarder l’expulsion du placenta.
Si la délivrance n’a toujours pas eu lieu après 30 minutes de stimulation à l’ocytocine et que
l’utérus est contracté, essayer d’exercer une traction mesurée sur le cordon.
Notes : Eviter les tractions énergiques sur le cordon et porter pression sur le fond utérin, car
cela risquerait de provoquer une inversion utérine.
Si la traction mesurée sur le cordon est sans succès, faire une tentative de délivrance artificielle.
Note : Si les tissus sont très adhérents, il peut s’agir d’un placenta accreta. Les efforts destinés
à extraire un placenta qui ne décolle pas facilement peuvent engendrer un saignement important
ou une perforation de l’utérus.
Si la patiente prescrite des signes d’infection (fièvre leucorrhée, nauséabondes), administrer les
mêmes antibiotiques pour un endomètre.
Prophylaxie : l’exercice physique la prise en compte des facteurs favorisant les dystocies
permet de limiter le nombre de non délivrance.
à fermer les vaisseaux sanguins maternels. Des saignements au niveau du site placentaire
pourraient continuer si les contractions utérines ne sont pas adéquates.
Un utérus surdistendu : Parfois l’utérus est trop étiré en raison du polyhydramnios excès
de liquide amniotique), de grossesses multiples (jumeaux), d’un gros bébé, ou d’une grande
multiparité. Le muscle utérin est trop fatigué et l’utérus continu de saigner après la délivrance
du placenta.
A. Déchirures du col
On distingue la déchirure spontanée et la déchirure traumatique.
Spontanée : Survenant lors de fortes douleurs au moment où le col n’est le col ne sont pas
complètement dilatées :
Clinique
Hémorragie, rétraction utérine,
Spéculum, on voit la déchirure.
Danger
Extension de la déchirure, hémorragie grave
Extension sur le vagin, vessie, rectum, ultérieurement = béance du col.
B. Déchirures du périnée
1° cause locale
Périnée peu élastique chez la primipare ;
Cicatrice préexistante.
Dégagement trop rapide de la tête
Excès de volume de la tête fœtale.
DEFINITION DU GATPA.
Administrer l’utero tonique à la femme dans la minute qui suit l’accouchement, après s’être
assuré de l’absence d’un ou d’autres fœtus. L’administration d’un utéro tonique stimule les
contractions utérines, ce qui aide la séparation du placenta de la paroi utérine et la délivrance
rapide du placenta.
S’il n’y a pas un ou d’autres fœtus, commencer la procédure en administrant l’utéro tonique.
L’utero tonique de choix est ocytocine 10UI en MI à administrer dans la partie supérieure de la
cuisse, mais si l’établissement n’a pas l’ocytocine Injecter 0,2mg d’ergométrine en IM ou 1ml
de syntométrine en IM, ou administrer 600mcg de misoprostol par voie orale.
lentement et avec les deux mains, prendre le placenta avec les deux mains et le faire tourner
délicatement jusqu’à ce que les membranes soient enroulées sur le-même et tirer lentement pour
parachever la délivrance. Examiner le placenta en inspectant le côté maternel et les membranes
du placenta pour vérifier s’ils sont complets, lorsqu’une portion du placenta, un ou plusieurs
lobes est retenue dans l’utérus, cela empêche l’utérus de se contracter efficacement, une
révision utérine n’est faite qu’en cas d’une rétention du placenta ou de cotylédons ou de
membranes. Pour vérifier si le placenta est complet, tenir le placenta dans la paume des mains,
le côté maternel (de Duncan) dirigé vers le haut vérifier que tous les cotylédons sont en place et
bien ensemble, puis tenir le cordon d’une main et laisser prendre le placenta et les membranes,
insérer l’autre main dans les membranes, les doigts bien écartés pour vérifier l’intégralité des
membranes. Garder le placenta dans un sac plastique ou autre récipient jusqu’à ce qu’il puisse
être traité par incinération ou par enfouissement, le placenta ne doit être jeté dans une rivière ou
dans une décharge ouverte.
Masser le fond utérin à travers la paroi abdominale immédiatement après la délivrance (sortie
du placenta) jusqu’à ce que l’utérus se contracte, parfois du sang ou des caillots de sang sont
expulsés pendant que l’on masse l’utérus. Montrer à la femme comment masser son propre
utérus et comment savoir si l’utérus ne se contracte pas suffisamment, et la femme doit masser
son utérus à travers la paroi abdominale toutes les 15 minutes pendant 2 heures
-les dystocies dynamiques qui concernent toutes les anomalies des phénomènes dynamiques du
travail et de l’accouchement, c’est-à-dire les anomalies de la contraction utérine et de la
dilatation du col ;
Par définition, la dystocie ne se manifeste qu’en cours de travail et le diagnostic en est fait, en
cours de travail, sur trois types de symptômes: des anomalies de la contractilité utérine, des
anomalies de la dilatation du col, ou une absence d’engagement de la présentation.
Les contractions dites normales sont intermittentes, régulières toutes les 3 à 5 minutes,
douloureuses et durent 40 à 60 secondes. Anormalement la douleur peut-être atténuée traduisant
souvent des contractions d’intensité insuffisante ou la douleur peut-être hyperalgique, mal
supportée, parfois continue avec paroxysmes, ou à irradiations lombaires ou la chronologie des
contractions peut être modifiée ou le relâchement apprécié par le palper abdominal peut-être
insuffisant.
Elles ont pour conséquences un allongement de la durée du travail. L’arrêt de l’ouverture du col
peut se produire en début de travail ou en cours de dilatation.
Les difficultés rencontrées en début de travail ne sont pas les mêmes s’il s’agit d’un
déclenchement ou s’il s’agit d’une mise en travail spontanée. Lorsque la mise en travail est
spontanée, il est important de pouvoir préciser le moment du début du travail afin d’en
apprécier le caractère dystocique. Il n’existe malheureusement pas de définition précise du
début spontané du travail. Il ne s’agit certainement pas du moment où la parturiente est admise
en salle de travail car à ce moment-là les phénomènes dynamiques sont déjà installés souvent
depuis plusieurs heures. Pour des raisons plus pratiques que théoriques, nous proposerons de
considérer qu’une patiente est en début de travail à partir du moment où cœxistent :
— un col au niveau duquel on a mis en évidence à deux examens successifs, à une ou deux
heures d’intervalle, une modification de longueur ou d’ouverture.
Cependant, la survenue de telles contractions n’est pas instantanée. Elles sont généralement
précédées par des contractions de fin de grossesse, indolores, qui permettent le plus souvent la
maturation du col. Elles ne deviennent un motif de consultation qu’à partir du moment où elles
deviennent douloureuses.
Si le début du travail est dystocique, la phase initiale du travail, ou phase de latence, est
normalement la plus longue ; aussi est-il difficile d’y définir la limite de la dystocie. On peut
considérer comme dystocique la présence de contractions utérines intenses, régulières et
douloureuses sans modification du col ou n’entraînant qu’une dilatation très lente (plus de 10
heures pour arriver à 3 centimètres) avec un col effacé. Ce phénomène est parfois appelé
dystocie de démarrage. Une telle dystocie ne doit pas être abandonnée à elle-même sans
traitement. Pour la plupart des auteurs, sa fréquence est évaluée aux alentours de 2%, étant un
peu plus fréquente chez la primipare que chez la multipare.
Lorsque le travail a été artificiellement provoqué, le diagnostic de début de travail est beaucoup
plus simple: la parturiente doit être considérée comme étant en travail à partir du moment où
l’on a rompu les membranes. Qu’il y ait ou non des contractions ne rentre pas en ligne de
compte car c’est à l’accoucheur de les stimuler par l’administration d’ocytociques; et d’une
manière générale, même en l’absence d’ocytociques, la seule rupture suffit à induire une
activité utérine.
La dystocie de démarrage peut tout autant exister, que le travail débute spontanément ou qu’il
soit déclenché. Elle n’a dans ce cas rien de particulier et se manifeste par l’impossibilité
d’atteindre ou de dépasser la dilatation de 3 centimètres (avec un col effacé) au bout d’une
dizaine d’heures, imposant le recours à la césarienne. Une telle dystocie, lorsqu’elle survient au
décours d’un déclenchement, pose évidement la question de l’indication du déclenchement. A-
t-elle été posée judicieusement ? N’aurait-il pas fallu attendre quelques jours afin de bénéficier
d’une meilleure maturation cervicale ? La réponse est facile si le déclenchement a été induit sur
un col franchement long, franchement fermé et trop ferme. Cela est une faute. Mais parfois, il
sera impossible de distinguer un échec du déclenchement par mauvaise indication d’une
dystocie vraie pour laquelle, quelle qu’aurait été la méthode utilisée, la dilatation n’aurait pu en
aucun cas se produire, peut-être en raison d’une disproportion fœto-pelvienne sous jacente
méconnue. L’important est que de tels échecs restent exceptionnels et ne soient pas plus
26note de cers des Soins oâstétribaux et néonatals d²urg%nces (SÏNU-
fréquents que les dystocies de démarrages survenant à l’occasion de mises en travail spontanées
(environ 2 %). Compte-tenu de la rareté de ces phénomènes, il est impossible d’en apprécier
l’incidence d’après la seule intuition. Cela est un exemple de la nécessité, en obstétrique, peut-
être plus d’ailleurs, d’avoir une vision rétrospective précise de ses propres résultats à l’aide
d’un recueil informatisé des données.
Il y a dystocie lorsque
— la phase de vitesse maximale de dilatation évolue à moins de 1,2 cm/h chez la primipare et
moins de1,5 cm/h chez la multipare ;
En pratique on considère qu’il s’agit d’une situation dystocique si la vitesse de dilatation est
trop lente, même si elle progresse régulièrement, ou si la dilatation stagne plus de deux heures.
De telles situations ne doivent pas être synonymes d’indication de césarienne mais doivent
attirer l’attention de l’obstétricien qui doit d’abord chercher les moyens de corriger une
éventuelle anomalie dynamique.
Une absence d’engagement à dilatation complète ne doit être considérée comme une dystocie
qu’au bout de deux heures d’absence de progression de la tête. En l’absence de souffrance
fœtale, il faut savoir attendre, l’engagement étant un phénomène mécanique délicat pouvant
être parfois un peu long.
— l’inadéquation entre la tête fœtale et le bassin, soit parce que la tête fœtale est trop
volumineuse, soit parce que le bassin est plus ou moins rétréci ;
Si le diagnostic étiologique est facile en cas de position transverse, il n’est souvent pas fait dans
les autres cas. Un certain nombre de présentations du front passent inaperçues et surtout, le
diagnostic de disproportion entre la tête et le bassin ne peut être qu’évoqué devant une
stagnation de la dilatation. Une césarienne n’est habituellement pas faite pour disproportion
fœto-pelvienne, elle est faite pour stagnation de la dilatation.
L’obstacle mécanique, outre le fait qu’il est responsable d’un arrêt du travail, induit des
troubles de la contractilité utérine (dystocie dynamique) qu’il faut savoir interpréter comme
étant la conséquence et non pas la cause de la stagnation du travail.
Elles regroupent :
— les lésions cicatricielles du col comme par exemple après conisations, cerclages,
électrocoagulations profondes ;
— le syndrome d’agglutination du col est une curiosité parfois observée. Le col, réduit à un
orifice minuscule ne faisant aucune saillie, est difficile à repérer au doigt. La finesse du
segment inférieur recouvrant la présentation pourrait en imposer à tort pour une dilatation
complète avec une poche des eaux intacte. Il serait pour le moins dangereux d’essayer de
«rompre les membranes» ou de poser un forceps. Le simple fait de cathétériser le col avec un
doigt ou une pince permet généralement d’obtenir une dilatation rapide ;
Une mauvaise utilisation des ocytociques peut être source de dystocie. En particulier une
hypercinésie de fréquence avec un certain degré d’hypertonie n’est pas synonyme de travail
accéléré. Au contraire, les contractions ont besoin pour être efficaces d’être séparées par un
repos compensateur suffisant. D’une manière générale une mauvaise direction du travail est
néfaste, comme par exemple une rupture des membranes trop tardive.
Ce sont des anomalies de la fibre utérine elle- même. Elles peuvent s’observer chez les
primipares âgées, les grandes multipares, les utérus fibromateux, les hypoplasies utérines.
Cependant un certain nombre de dystocies que l’on aurait pu croire dynamiques ne sont en fait
que l’expression de discrètes anomalies de l’accommodation fœto-pelvienne qui passent bien
entendu inaperçues.
III-CONSÉQUENCES DE LA DYSTOCIE
A-CONSÉQUENCES MATERNELLES
B-CONSÉQUENCES FŒTALES
— la constitution d’une bosse séro-sanguine, sans gravité, mais qui peut rendre le repérage de
l’orientation de la tête impossible;
A-CONDUITE CURATIVE
Nous envisagerons les grands principes du traitement des différents type de dystocie, cela dans
un souci de clarté de l’exposé. Il est cependant bien évident que la conduite à tenir devant une
dystocie ne peut se réduire à quelques recettes et qu’elle nécessite une analyse simultanée de
nombreux paramètres pour laquelle l’expérience de «l’art» obstétrical joue beaucoup.
Une patiente arrive à la maternité, à partir de la 39e semaine, avec des contractions utérines
douloureuses. Il faut la considérer comme étant en début de travail. À l’examen, le col est
généralement «mûr» car il existe des contractions. Il serait très inhabituel de constater un col
totalement fermé ne permettant aucun accès aux membranes.
Cette dernière aura d’ailleurs bien souvent, par sa vertu antalgique, un effet de relâchement
cervical permettant à la dilatation de débuter plus rapidement.
Ce n’est que devant des contractions et des conditions locales fortement défavorables au
déclenchement (situation exceptionnelle) qu’on pourrait discuter :
— une perfusion courte de bêta-mimétiques pour tenter d’arrêter les contractions... mais ce
n’est généralement pas la bonne solution !
D’une manière générale, il est bon de répéter que toute femme en travail devrait pourvoir
bénéficier d’une anesthésie péridurale. Pour le moins, dès qu’un élément de dystocie apparaît,
la péridurale doit s’imposer comme faisant partie de l’arsenal thérapeutique indispensable de la
dystocie. Elle a pour avantages :
— d’éviter une anesthésie générale si une césarienne devient nécessaire ou si une complication
survient au cours de l’accouchement.
En dehors de l’anesthésie péridurale, le premier réflexe à avoir est de s’assurer qu’il existe une
dynamique utérine correcte et que les contractions soient efficaces. Il est important de corriger
rapidement, dès leur apparition, de discrètes anomalies contractiles. Elles disparaissent souvent
facilement. Trop attendre risque de les laisser s’organiser et de favoriser un état de dystocie
irréductible.
Devant une hypocinésie, il faut s’assurer que les membranes ont bien été rompues. Sinon il faut
le faire. D’une manière générale, l’hypocinésie est aisément corrigée par l’augmentation du
débit de la perfusion d’ocytociques.
Devant des contractions qui paraissent normales alors que le travail stagne, il faut installer un
capteur interne et on découvre alors souvent que les contractions que l’on croyait normales
traduisent en fait une hypocinésie d’intensité qui sera traitée par les ocytociques.
Devant une hypercinésie de fréquence, il peut s’agir d’un débit d’ocytocine excessif, mais bien
souvent c’est le contraire, et l’augmentation du débit de Syntocinon ® suffit à ralentir la
fréquence des contractions.
Les antispasmodiques ne servent à rien, leur utilisation relevant plus de la paresse intellectuelle
que de la science obstétricale. Les méthodes d’anesthésie générale, éventuellement combinées
au gamma-OH qui est un ocytocique puissant, doivent être abandonnées, car dangereuses pour
la mère et pour l’enfant. Elles relèvent d’usages obstétricaux d’une autre époque qui n’ont plus
de place dans l’obstétrique actuelle. Les dilatations forcées du col au doigt ou pire, les incisions
sur un col récalcitrant sont également prohibées. La mise en place d’un forceps, avant que la
dilatation soit complète ou que la tête soit engagée, risque d’aboutir à une catastrophe pour la
mère comme pour l’enfant.
Il faut savoir reconnaître une disproportion fœto-pelvienne évidente liée par exemple à une
malformation fœtale. Devant une absence d’engagement à dilatation complète: il faut là encore
savoir attendre, sans faire pousser la parturiente. Un délai de deux heures est raisonnable à la
condition :
— que l’on ait la certitude qu’il existe une dynamique utérine de bonne qualité ;
Au delà, ou en cas de souffrance fœtale, il faut césariser, même à dilatation complète si la tête
n’est pas engagée. Le forceps est dans ce cas contre-indiqué.
— se souvenir que la phase d’expulsion active, celle où l’on demande à la femme de fournir des
efforts expulsifs, celle où l’enfant descend dans la filière pelvienne, est une période dangereuse
pour le fœtus, génératrice d’hypoxie, d’acidose, de bradycardies, et qu’en conséquence elle doit
être la plus courte possible. Il n’est plus acceptable de nos jours de voir des femmes s’épuiser
en poussant pendant une demi-heure, une heure, ou même plus, en ayant le visage rouge, le cou
turgescent et les yeux marqués par des hémorragies sous-conjonctivales !... Sans parler du
célèbre cliché de la sage-femme, accroupie sur le ventre de la «patiente», exerçant une
expression utérine forcée. Tout cela est l’obstétrique d’un autre âge.
Le raccourcissement de la durée de l’expulsion passe par la mise en place d’un forceps (ou de
toute autre aide à l’expulsin) dès que les conditions de sécurité sont réunies à savoir :
Il est des cas difficiles, limites, où le forceps peut être risqué : Si la tête est engagée mais encore
un peu haute, il peut être licite de faire ce que l’on appelle un forceps d’essai, en n’exerçant pas
de traction trop forte et en étant prêt à césariser immédiatement si la tête ne descend pas
facilement. Si la position de la tête est dans un diamètre oblique ou transversal, il faut obtenir
une rotation de cette dernière dans un diamètre vertical, en s’aidant d’un doigt crocheté au
niveau d’une suture ou d’une seule cuillère de forceps (Suzor et cuillère la plus basse) aidée du
doigt. Il est seulement ensuite possible de placer les deux cuillères du forceps sans danger.
Au cours de ces «manœuvres» on gardera toujours présent à l’esprit qu’une bonne césarienne
vaut mieux qu’un mauvais forceps.
La dystocie des épaules est caractéristique de l’accouchement des très gros enfants, pesant plus
de 4500g . C’est une complication rare mais redoutable pour l’enfant. Le diamètre biacromial
se bloque au niveau du détroit supérieur, sans pouvoir s’engager, alors que la tête paraît retenue
à la vulve où elle est collée «comme un bouchon de champagne». Il ne faut surtout pas tirer
dessus, ce qui serait inefficace et conduirait rapidement à la mort de l’enfant.
La conduite à tenir devant une dystocie vraie des épaules est la manœuvre de Jacquemier. C’est
une urgence extrême : après épisiotomie large, la main de l’accoucheur se glisse dans la
concavité sacrée et abaisse le bras postérieur du fœtus quitte à le casser, ce qui est souvent le
cas et ne constitue pas dans ce cas une faute ; cette fracture, qui guérira sans aucune séquelle,
permet de sauver la vie de l’enfant. On remplace ainsi le diamètre biacromial trop grand par le
diamètre acromio-axillaire qui permet l’engagement puis la sortie du fœtus.
Il ne faut pas confondre la dystocie des épaules où la tête paraît littéralement aspirée par
l’orifice vulvaire, avec une difficulté aux épaules. La difficulté aux épaules est beaucoup plus
fréquente et correspond à une difficulté de dégagement des épaules alors qu’elles sont déjà
engagées. La simple traction de la tête vers le bas ne permet pas le dégagement de l’épaule
antérieure. Il faut alors réaliser la manœuvre de Couder qui consiste à abaisser le bras antérieur,
prudemment, sans le casser ; l’épaule postérieure se dégage ensuite spontanément en relevant la
tête vers le haut.
B-CONDUITE PRÉVENTIVE
Il nous paraît important d’insister sur deux notions concernant le caractère rarement prévisible
des dystocies et leur prévention réelle par la direction du travail.
— on entend simplement par épreuve du travail le fait d’attendre que la femme entre
spontanément en travail et de réaliser une césarienne en cas de stagnation de la dilatation.
— la mesure du BIP n’est pas d’une précision parfaite et qu’elle ne tient pas compte des
phénomènes plastiques et d’asynclitisme auxquels est soumise la tête fœtale pendant
l’accouchement ;
les dimensions du bassin et celles de la tête fœtale, à supposer que cela soit possible avec
précision, que l’une s’emboîte nécessairement dans l’autre. Ce serait ignorer les phénomènes
d’accomodation et de flexion qui sont nécessaires à l’accouchement, car la tête passe toujours
de justesse. Qui n’a jamais vu de petits fœtus refuser de passer dans un bassin où un beaucoup
plus gros était passé précédemment ? Le petit a pu simplement refuser de baisser la tête...
— Il faut donner leur chance aux enfants de naître normalement. Tous les accouchements
doivent être considérés comme une épreuve du travail. Faire une césarienne systématique en
dehors de tout travail sur des données radiopelvimétriques, c’est probablement l’occasion de
faire de temps en temps des césariennes inutiles.
En pratique nous préconiserions donc la conduite à tenir suivante : Lors de l’examen clinique
de la première quinzaine du 9e mois, deux situations sont possibles : ou bien le col est mûr et
l’ensemble des conditions locales permettent un déclenchement du travail, et il faut déclencher
(dans la 39e ou 40e semaine d’aménorrhée). Une telle situation permet d’éliminer une
disproportion fœtopelvienne majeure car dans ce cas la tête serait inaccessible et le col non
mûr, mais n’élimine cependant pas une discrète anomalie du bassin qui se manifestera
éventuellement en cours de travail, (tout comme lors de la classique épreuve du travail) et
imposerait alors une césarienne. Ou bien le col n’est pas mûr et il faut attendre un peu. À partir
de la 41e semaine un col non mûr est une situation pathologique.
La meilleure prévention des dystocies dynamiques, avant qu’elles soient devenues irréductibles,
est la direction du travail. Lacomme prédisait, il y a 40 ans : «les obstétriciens des années à
venir seront des directeurs contrôlant à tout moment la marche du travail pour ramener vers la
physiologie ce qui s’en écarte, tout en dispensant largement l’analgésie».
On ne peut pas mieux dire ! Diriger le travail à tout moment cela veut dire aujourd’hui :
— déclencher le travail lorsque cela est possible. C’est la forme la plus achevée de la direction
du travail ;
— et si le travail a débuté spontanément, y appliquer dès que possible les mêmes méthodes de
direction qu’en cas de déclenchement, c’est-à-dire, dès l’admission en salle de travail : rupture
des membranes, perfusion d’ocytocique selon les règles habituelles, et anesthésie péridurale.
Le déclenchement du travail est parfois nécessaire car une maladie ou une pathologie au
cours de la grossesse risque de provoquer des conséquences graves pour la mère ou le fœtus en
cas de prolongation de la grossesse
Il est parfois demandé par la femme pour des raisons strictement personnelles n'ayant aucun
rapport avec un problème médical, par exemple mari présent uniquement tel jour.
Intervention médicale visant à induire le travail avant que la nature ne l’ait fait spontanément.
On distingue :
Sa fréquence est croissante, atteignant un peu moins du quart des accouchements aux États-
Unis2.
Indications
La rupture prématurée de la poche des eaux qui entraîne un risque infectieux. Le délai
d'expectative varie, en fonction des équipes obstétricales, typiquement de 24 à 96 heures.
Un arrêt de croissance du fœtus (qu'il ne faut pas confondre avec un retard de croissance
intra-utérin)
Déclenchement de convenance
Les principales indications non médicales du déclenchement artificiel en France sont 3 :
convenance de la patiente :
o volonté de la patiente : désir d’abréger la grossesse,
o L’accès aux soins : en dehors des pôles urbains, la fermeture des petites maternités réduit les
choix des patientes et les oblige à se rendre dans une maternité assez éloignée de leur domicile,
Autres motifs :
Les études montrent qu’il existe une disparité importante concernant la fréquence du
déclenchement de principe en termes d’indications non médicales suivant les caractéristiques
des établissements et la région d’exercice. Les facteurs de variation sont fortement liés au
contexte environnemental appréhendé d’un point de vue global 4 :
D'un point de vue médical, le déclenchement de convenance ne devrait être pratiqué qu'à partir
de 39 semaines d'aménorrhée, sur une femme qui n'a pas d'antécédent de césarienne, et avec un
col de l'utérus « favorable » (ramolli et un peu ouvert), ce qui est quantifié par le score de
Bishop. Les études épidémiologiques concordent sur une augmentation notable des risques (se
traduisant par des taux plus élevés de césariennes) lorsque le score de Bishop est inférieur à 5
ou 6. Par conséquent, la recommandation actuelle est de ne déclencher que pour un score de
Bishop supérieur ou égal à 7. Il faut savoir toutefois qu'à 290 jours d'âge gestationnel (41
semaines + 3 jours) et avec un col favorable, 95 % des femmes accouchent dans la semaine qui
suit5.
Il semble que l'incidence des césariennes soit moindre en cas de déclenchement artificiel de
l'accouchement au-delà de 41 semaines de gestation 2.
Les critiques d'associations d'usagers reprochent aux professionnels de santé et aux pouvoirs
publics une réticence à remettre en question une pratique dont le premier effet serait de
minimiser le coût de la surveillance, en termes de ressources humaines, de compétences et de
moyens financiers, au détriment de l'exercice du consentement éclairé. Les critiques d'experts6
portent essentiellement sur deux points :
Contre-Indications
disproportion fœto-pelvienne ;
obstacle prævia : placenta, fibrome…
présentation transverse ;
prolapsus traité ;
cerclage abdominal ;
Technique
Conditions de réalisation
Conditions cervicales
u
p
o
u
d
u
o
a
e
a
e
c
a
c
s
r
l
l
1
2
3
Dilatation0 fermé 1-2 cm 3-4 cm ≥ 5 cm
LongMi- Postérieur Intermédiai Antérieur
longCourtEffa e re e
céPosition
Effacement Consistance Rigide
Pour calculer le score de Bishop on additionne la valeur de chaque critère. Par exemple :
un col long postérieur tonique fermé avec une présentation amorcée aura un score égal à 1.
un col court antérieur souple ouvert à 2 cm avec une présentation mobile aura un score égal
à 7.
Si le score est supérieur ou égal à 7, on considère que le col est favorable 14.
Moyens médicamenteux
L'ocytocine
41note de cers des Soins oâstétribaux et néonatals d²urg%nces (SÏNU-
L'ocytocine est utilisée lorsque les conditions locales sont favorables (score de Bishop élevé) ou
en cas de contre-indication aux autres méthodes médicamenteuses.
L'ocytocine est administrée par perfusion à l'aide d'un pousse seringue (ou compte-goutte) afin
de maitriser précisément le débit. Les doses sont augmentées toutes les 30 minutes jusqu'à
obtention de contractions suffisantes (3 par 10 minutes). L'évolution de la fréquence des
contractions et surveillance du rythme cardiaque fœtal justifient un monitorage continu.
Il est recommandé de procéder le plus rapidement possible à l'amniotomie pour une efficacité
optimale.
Les prostaglandines
Le misoprostol (Cytotec®)
Moyens mécaniques
Cette méthode consiste à introduire un doigt au niveau du col et d'y effectuer une rotation afin
de décoller les membranes du segment inférieur de l'utérus.
Cette action entraine la libération de prostaglandines et génère des contractions. Ces dernières
ne déclenchent pas le travail systématiquement. La répétition du décollement des membranes
sur plusieurs jours permet d'améliorer son efficacité.
L'amniotomie peut seule suffire à déclencher le travail. Actuellement, cette technique est
associée à une perfusion d'ocytocine afin de potentialiser mutuellement leurs effets.
Sonde de Foley
Différentes méthodes mécaniques utilisées pour la maturation cervicale ont été décrites : sonde
de Foley (avec ou sans perfusion saline extra-amniotique), dilatateurs naturels (laminaires) et
dilatateurs synthétiques. Ces méthodes agissent en provoquant une dilatation du col par des
pressions mécaniques et une augmentation de la production des prostaglandines naturelles. Les
avantages avancés en faveur de ces méthodes mécaniques sont la simplicité d’usage, la
réversibilité, le faible risque d’effets secondaires tels qu’une activité utérine excessive, et un
coût réduit.
Pour provoquer la maturation cervicale, on introduit une sonde de Foley numéro 18 stérile dans
le canal intracervical jusqu’à ce qu’elle dépasse l’orifice interne et on gonfle ensuite le
ballonnet au moyen de 30 à 60 ml d’eau. On laisse alors la sonde en place jusqu’à ce qu’elle
soit spontanément expulsée au cours des 24 heures suivantes. Certains font en sorte d’exercer
une légère traction sur la sonde en l’attachant à l’intérieur de la jambe avec un ruban adhésif ou
réalisent une injection extra-amniotique de une solution saline par la sonde. D’autres utilisent
un dispositif à double ballonnet.
Une contre-indication absolue à la sonde de Foley est l’insertion basse du placenta. Les contre-
indications relatives sont le saignement ante-partum, la rupture des membranes et la cervicite.
Aucun essai randomisé n’a encore été consacré à l’usage de la sonde de Foley, spécifiquement
dans le cas des parturientes avec un antécédent de césarienne.
Plusieurs études ont montré que, comparée au gel de prostaglandine, la sonde de Foley
n’entraînait aucune différence dans les taux de césarienne ou d’extractions instrumentales et de
morbidité maternelle ou néonatale.
Les dilatateurs hygroscopiques et les sondes et ballonnets destinés à la maturation du col sont
des méthodes sans danger et aussi efficaces que les autres moyens de maturation cervicale.
Cependant aucune de ces méthodes n’a donné de meilleurs résultats en ce qui concerne le mode
d’accouchement et le devenir périnatal. Leurs avantages résident dans leur prix réduit, leur
faible taux d’effets secondaires et d’hyperstimulation utérine.
La recommandation du SOGC 2001 a conclu que la nature hétérogène des résultats des travaux
analysés ne permettait pas de tirer des conclusions nettes sur l’efficacité de la sonde de Foley,
comparée à d’autres méthodes. Les études complémentaires sont nombreuses, elles confirment
l’efficacité relative de la sonde de Foley dont l’intérêt principal semble résider dans son faible
coût. Une étude parue en 2011 démontre que les moyens mécaniques de déclenchement du
travail provoquent, de manière générale, moins d'effets secondaires que les prostaglandines,
notamment moins d'hyperstimulations utérines et moins d'anomalies du rythme cardiaque
fœtal15.
Cette méthode est peu utilisée en France et la perception qu’en ont les femmes enceintes est
généralement mauvaise.
Risques
rupture utérine ;
hyponatrémie ;
44note de cers des Soins oâstétribaux et néonatals d²urg%nces (SÏNU-
échec du processus de déclenchement, quel qu'il soit. L'alternative consiste alors entre un
second essai et la programmation d'une césarienne.
b) Etude clinique
Les signes fonctionnels consistent en asthénie profonde et psychiques, sans amaigrissement,
avec essoufflements, palpitations.
A l’examen, le visage, diaphane est d’une pâleur verdâtre. Les doigts sont d’un blanc
d’ivoire. Les muqueuses sont décolorées, surtout les conjonctives dont l’aspect traduit le degré
d’anémie. La langue est souvent lisse débabillée, on observe fréquemment la sécheresse de
toutes les muqueuses, de celle de la région vulvo vaginale avec prurit fait à rapprocher de ce
qu’on observe dans le syndrome de plumer. Vinson, lié également à la carence martiale et où la
dystrophie muqueuse est prédominante.
c) Prévention de l’anémie ferriprive
Le calcul du coût de la grossesse montre qu’en moyenne 500mg de fer sont retirés des
réserves chez la femme, celles-ci sont estimées à 600mg, à 800mg dans les meilleures
conditions.
Malgré une augmentation des capacités d’absorption, même un régime alimentaire équilibré
(200 calories par jour avec plus ou moins 12mg de fer) ne pourra apporter suffisamment de fer
et il s’ensuivra un inévitable déficit, plusieurs études ont confirmé ce fait en étudiant les
réserves en fer des cellules réticulo-endothéliales de la moelle.
L’OMS recommande l’administration prophylactique de fer chez toute femme enceinte. La
dose proposée est de 30 à 60mg de fer chaque jour dès le début de la grossesse.
2. Anémie par carence en acide folique
Etiologie du déficit en acide folique
Le déficit en acide folique peut être favorisé par de multiples facteurs qui sont présentés
comme suit : pendant la grossesse, il n’est pas rare de voir s’installer un cercle vicieux entre
d’une part les nausées, les vomissements et l’anorexie et d’autre part le déficit en folates et
l’anémie mégaloblastique qui augmente les troubles digestifs. En cas d’éthylisme plusieurs
mécanismes peuvent entrer en jeu pour provoquer l’anémie macrocytaire.
- Apport insuffisant de folates soit par mauvaise alimentation soit par troubles digestifs ;
- Sécrétion insuffisante de conjuguases intestinales ;
- Malabsorption ;
- Insuffisance de stockage due aux troubles hépatiques.
Ce type d’anémie atteint surtout la multipare et se manifeste en général à la fin du deuxième
trimestre de la grossesse.
1°) Un certain nombre de caractères lui sont commun avec la maladie de Biermer vraie.
a) Du point de vue clinique : la pâleur jaunâtre, cireuse, l’asthénie profonde, la glossite de
Hunter, auxquels il faut ajouter souvent des oedèmes blancs, mais non influencés par le régime
désodé, des signes digestifs, une albuminurie discrète ; plus rarement un syndrome
hémorragique.
b) Du point de vue hématologique : le taux d’Hb est abaissé, les GR sont diminués en nombre
de façon très importante (aux environs de 2 millions). Ce volume corpusculaire moyen ici est
augmenté de l’ordre de 110m (macrocytes).
De même le taux globulaire moyen en Hb vers 35 nonogrammes. La morphologie des GR est
modifiée dans le sens de la macrocytose avec poïkilocytose, anisocytose, polychromatophilie.
Le nombre des leucocytes est normal ou augmenté. Celui des plaquettes est inchangé. Dans le
sérum, fer et biluribine sont augmentés sur le myélogramme, la présence de mégaloblastes est
le fait caractéristique.
2°) Mais un certain nombre de caractère l’oppose à l’anémie de Biermer.
L’absence ou l’extrême rareté des scléroses combinées. Dans le liquide gastrique, la
présence du facteur intrinsèque et l’acide chlorhydrique libre dans l’épreuve à l’histamine ; les
possibilités de guérison spontanée après l’accouchement.
L’efficacité du traitement spécifique par l’acide folique contre-indiqué dans la maladie de
Biermer, l’inefficacité de la vitamine B12. Aujourd’hui le traitement assure la guérison dans la
totalité des cas.
3°) Anémie nutritionnelle
a) Du point de vue étiologique : ces anémies se rencontrent dans certaines régions déshérités
chez les femmes pauvres, habituellement multipares sous alimentées, au régime déséquilibré
(carence protéine) et souvent parasites. L’anorexie atteint sa plus grande gravide au cours de
deuxième et troisième trimestre de la grossesse.
disproportionné au nombre relativement important des GR. Cet état peut devenir d’autant plus
grave qu’à un moment quelconque le collapsus et le choc peuvent compliquer la simple anémie.
5. TRAITEMENT
L’anémie hypochrome microcytaire : relève de la thérapeutique martiale, par voie buccale,
la voie intraveineuse est contre indiquée chez la femme enceinte. La voie intramusculaire n’est
pas sans danger. Les sels ferreux exigent des doses moindres que le fer réduit.
1. Dans les formes légères : les doses de fer sont de 1g par jour susceptibles d’être augmentées
quand au bout de deux semaines l’amélioration n’est pas franche. Le produit utilisé peut être :
- Soit le sulfate ferreux (3 poches de 0,30g/j) ;
- Soit le glutamate de fer ou safran de mars apéritif (2 sachets de 0,50g) ;
- Soit le protosalate (aux mêmes doses associées à la poudre de rhubarbe pour compenser ses
effets constipants) ;
- Soit le peroxyde de fer ou safran de mars apéritif (2 sachets de 0,50g) ;
- Soit le fumarate ferreux (4 comprimés de 0,20g/j).
2. Dans le formes sévères : les doses doivent atteindre 2 à 3g jusqu’au rétablissement du taux
normal des hématies. Un régime riche en protides favorise la synthèse de la globine entrant
dans la constitution du pigment sanguin du fer médicamenteux, associé utilement l’acide
ascorbique et une alimentation riche en fer (viande) foie de veau, œufs, lentilles, épinards,
endives, amandes, frigue, les indications de la transfusion dont exceptionnelles.
a) L’anémie hyperchrome macrocytaire est justifiable du traitement spécifique par l’acide
folique à la dose de 20mg par jour (4 comprimés de 5mg), la suite de traitement étant réglée sur
la surveillance hématologique.
L’hépathothérapie peut lui être associée. Les extraits hépatiques les moins purs et absorbés
par voie buccale (fait de veau extrait procalysés), semblent plus actif que les extraits purifiés
injectés par voie parentérale et même que la vitamine B 12 là encore, les transfusions n’ont que
des rares indications.
b) Les anémies protéiprives : autre le régime hyperprotidique relevant de la protéinothérapie
(perfusion de sang, de plasma, d’hydrolysant de protéines) associée à l’acide folique, la carence
martiale combinée doit être traitée par le fer.
c) Dans les anémies par spoliation sanguine : les transfusions constituent la base du traitement
en toute circonstance la cause devant en même temps être traitée par les moyens appropriés.
6. PROPHYLAXIE
Le calcul du coût de la grossesse montre donc qu’en moyenne 500mg de fer seront retirés
des réserves. Chez la femme, celles-ci sont estimées à 600 à 800mg dans les meilleures
conditions.
Malgré un régime alimentaire (200 calories par jour avec plus ou moins 12mg de fer ne
pourront apporter suffisamment de fer et il s’en suivra un inévitable déficit. Plusieurs études ont
confirmé ce fait en étudiant les réserves en fer des cellules réticulo-endothéliales de la moelle.
1. Définition
C'est un syndrome qui survient au 3ème trimestre de la grossesse.
2. Signes
D'une manière générale, elle se manifeste cliniquement par la triade toxémique suivante :
Hypertension artérielle (au-dessus de 14/9 cm de Hg) ;
Œdème des membres inférieurs ;
Albuminurie.
Autres signes secondaires :
Céphalées intenses, troubles oculaires, vomissement, oligurie, bradycardie.
3. Facteurs prédisposants
Primarité ;
Multipare avec grossesse gémellaire,
Môle hydatiforme,
Diabète,
Maladies cardio-vasculaires,
Hydramnios.
4. Complications
Eclampsie,
Décollement placentaire,
Hémorragie cérébrale ou rétinienne ;
Accouchement prématuré,
Hypoxie fœtale (petit fœtus).
N.B. : Dans son évolution favorable dès que l’accouchement se termine, il y a guérison, après 3
jours les oedèmes des membres inférieurs + prise de poids et de l’HTA disparaissent.
5. C.A.T
- Repos complet de préférence dans un milieu hospitalier,
- Administration des sédatifs,
- Hypotenseurs avec prudence,
- Utilisation des diurétiques est rejetée
- Surveillance de toutes les femmes enceintes en CPN,
- Recherche de la triade toxémique à la CPN,
- Contrôle régulière de poids, de la TA et de l'albuminurie.
a. Définition : C’est un accident aigu paroxystique compliquant la pré éclampsie caractérisé par
des crises convulsives.
b. Signes : tableau de la pré éclampsie + convulsions en plus de la triade. Cette crise convulsive
est semblable à celle de l’épilepsie et comprend 4 phases:
1° Phase d’invasion: dure 4 à 5 secondes, parfois jusqu'à 20 secondes.
Au cours de cette phase, on observe des contractions sous forme des grimaces sur la face, du
nez, des lèvres et de la face. Le regard devient figé avec déviation conjuguée des yeux et
agitation des bras
2° Phase tonique: ou des convulsions toniques ou de la contracture généralisée, elle dure ± 30
secondes et est caractérisée par:
- les membres supérieurs en demi flexion et rigides
- les membres inférieurs en extension et rigides
- apnée et cyanose par contractures des muscles respiratoires
- les yeux sont immobiles et révulsés
- à la fin de l a crise, survient une profonde inspiration.
3° Phase clonique ou de convulsive ou phase des convulsions cloniques: dure une à deux
minutes, caractérisée par des mouvements désordonnés, la gestante est agitée, se jette de tout
côté. L'apnée est remplacée par une longue inspiration suivie d'une expiration brillante.
4° Phase comateuse: dure 30 à 60 minutes, et caractérisée par l'abolution de la motricité et de la
sensibilité. Au réveil, la femme ne garde aucun souvenir de la crise.
Signes fonctionnels:
- céphalées occipitales, ou occipito-frontal (en casque) réfractaires aux antalgiques habituels
- signes oculaires qui sont du reste ceux de l'Hypertension Artérielle notamment mouche
volante, embliopsie, parfois la maurose transitoire
- signes auditifs: bourdonnement d'oreilles, vertiges
- signes nerveux: anxiété, irritabilité, insomnie
- signes digestifs: vomissement, douleurs épigastriques en barre
c. Diagnostic différentiel:
- crises épileptiques sans syndrome de la dysgravidie
- coma diabétique ou alcoolique sans syndrome de la dysgravidie
d. Evolution :
Favorable vers la guérison spontanée sans séquelle
Défavorable vers la mort ou encore des troubles psychiques.
54note de cers des Soins oâstétribaux et néonatals d²urg%nces (SÏNU-
e. Complications:
- syncope mortel, asphyxie ou coma prolongé
- oligurie qui se transforme en anurie
- hémorragie cérébro-méningée ou œdème cérébral
f. C.A.T.
Prophylaxie
Détection de la triade ;
Ne pas administrée des diurétiques ni recommander un RSS ;
Curatif :
Pour éviter les convulsions et obtenir une naissance vivante ;
neuro-sédation : cocktail lytique (phénergan, largactil, Dolantine) ;
antihypertenseur ;
accouchement par voie basse ;
césarienne.
1.- DEFINITION.
La rupture des membranes est prématurée lorsque l'œuf s'ouvre pendant la grossesse avant le
début du travail.
2.- FREQUENCE.
3.- PATHOGENIE.
- L'augmentation de la pression intra amniotique par les contractions utérines, poly hydramnios
et grossesse gémellaire.
L'infection par libération des enzymes lysosomiales par neutrophile qui détruisent le collagène
et l'augmentation de l'activité phospholipidique aboutissant à une synthèse accrue du PG et
alcalinisation du PH vaginal par certaines bactéries.
4.- ETIOLOGIES.
La RPM peut être due soit à des causes mécaniques, soit à l'altération des membranes ; mais il
existe également certains autres facteurs étiologiques de cet accident.
· Les causes mécaniques sont celles qui relèvent, soit d'une surdistension de l'oeuf, par
hydramnios, par grossesse gémellaire avec ou sans hydramnios, soit d'un défaut
d'accommodation (présentation vicieuse) ; le placenta bas inséré, la béance cervicale, qu'elle
soit d'origine traumatique ou fonctionnelle peuvent également favoriser la RPM .
· L'altération des membranes est le fait d'une amniotite infectieuse. Cette amniotite qui peut
être mise en évidence par l'histologie et la bactériologie (frottis des membranes) fragilise les
membranes et favorise leur rupture. L'infection précède l'ouverture de l'oeuf. Son origine est
souvent urinaire et cervico-vaginale. Nombreux germes peuvent envahir la cavité amniotique.
Certains germes sont plus fréquents que d'autres ; mais la fréquence respective est en perpétuel
changement. Il y a quelques années, c'était le streptocoque. Lui ont succédé les entérobactéries,
notamment escherichia coli. Aujourd'hui domine le streptocoque B et occasionnellement, la
listéria. (7)
· Facteur physiologique : Certains auteurs citent les contractions utérines post-coitales parmi
les facteurs susceptibles de provoquer la RPM.
La rupture classique, franche, est celle qui ouvre le pôle inférieur de l'oeuf à son point le plus
bas ; c'est-à-dire ce qui aurait été la poche des eaux au moment du travail.
Certains auteurs ne croient guère à la fissuration. Selon eux si une telle lésion existait, elle ne
saurait être que tout à fait éphémère. Elle ne tarderait pas à se transformer en une rupture
franche à la moindre contraction. En revanche, il faut affirmer l'existence d'une rupture haute,
siégeant à distance de l'orifice interne du col.
De même, il faut admettre la rupture de certaines poches liquides constituées entre amnios et
chorion (poches amniochoriales).
6.- CLINIQUE.
La rupture spontanée des membranes dans les derniers mois, se résume, sur le plan fonctionnel,
en un seul signe : l'écoulement par la vulve de liquide amniotique (hydrorrhée amniotique). Il
apparaît d'un coup. Il est d'abord abondant (300 g environ), puis va continuer de façon
permanente. C'est là son caractère essentiel. Le liquide est incolore ou opalescent comme une
eau légèrement savonneuse. L'écoulement s'accroît avec certains changements de position et
surtout par la mobilisation de toucher (signe de FARABEUF) ; toucher qui est licite à condition
d'en rester très avare.
7.- DIAGNOSTIC.
Le diagnostic est avant tout clinique ; on observera une régression de la hauteur utérine par
rapport à l'examen précédant. Au spéculum, on verra le liquide amniotique sortir par l'orifice
externe du col lorsqu'on remonte la présentation vers le haut (manoeuvre de TARNIER).
- on peut faire sécher le liquide sur une lame et observer au microscope à la recherche de signes
de cristallisation en feuille de fougère ou de palmier (FERN test) ;
- le test à la fluorescéine donne de bons résultats, mais il s'agit d'une méthode invasive
obligeant à faire une amniocentèse pour injecter la solution fluorescente.
- les méthodes calorimétriques testant le pH vaginal ont les mêmes inconvénients que le test de
cristallisation et sont inefficaces si la rupture est ancienne, s'il existe une infection vaginale ou
si la patiente a reçu des antibiotiques.
- la recherche d'éléments graisseux provenant du foetus par le noir cerol ou par le soudant III
n'est pratiquement plus utilisée ;
semaine ;
- les méthodes biochimiques dosant le fructose et le glucose donnent elles aussi des résultats
médiocres lorsque l'écoulement est peu abondant et que la rupture est ancienne.
Quand les membranes se rompent au début de la grossesse, l'avortement est de règle. Cependant
dans certains rares cas, la grossesse peut continuer à évoluer. Dans ce dernier cas,
l'accouchement est toujours prématuré, souvent par le siège, l'enfant est marqué des
déformations habituelles aux grossesses évoluant sans liquide amniotique et le pronostic
maternel est bon en l'absence des complications infectieuses.
Ces formes inhabituelles se présentent sous deux grandes variétés : la grossesse extra-
amniotique et la grossesse extra-membraneuse.
· Grossesse extra-amniotique.
La grossesse extra-amniotique est une variété très rare de rupture des membranes ; peut-être
est-elle aussi de diagnostic difficile car, dans la majorité des cas, l'avortement est précoce. Elle
serait la conséquence de la rupture isolée de l'amnios avant son accolement au chorion ;
L'amnios résiduel, peu développé, entoure le cordon ombilical en prenant souvent un aspect en
corolle. La majorité de la plaque choriale est ainsi formée uniquement par le chorion. La
pathogénie de brides amniotiques et de certaines anoncephalies serait expliquée par ce
mécanisme.
La GEM est bien connue depuis la fin du siècle dernier et représente une forme clinique
exceptionnelle de la rupture prématurée des membranes.
Pathogénie, Etiologie. La GEM ne peut se constituer que si la rupture des membranes a lieu
aux alentours du 5ème mois de la grossesse, à un moment où amnios et chorion sont soudés, mais
où la caduque réfléchie ne s'est pas encore accolée à la caduque vraie.
Dans les quelques cas exceptionnels à la vérité, où l'avortement ne se produit pas, le sac
membraneux se colle, laisse sortir le foetus qui vient se loger et continue à se développer dans
la cavité utérine au contact direct des caduques. La cause de la rupture des membranes reste
habituellement inconnue.
Clinique, Evolution. Les signes cliniques sont ceux d'une banale rupture des membranes avec
hydrorrhée amniotique persistante. L'évolution de la grossesse peut être relativement longue
après rupture des membranes mais les complications sont exceptionnelles.
Le pronostic foetal et néonatal est sombre, car l'accouchement est habituellement prématuré et
se fait fréquemment par le siège. Seul l'examen du placenta permet le diagnostic.
Au niveau de l'orifice, les membranes sont réguliers, un peu épaissies, cicatricielles, à caduque
pariétale nécrotique.
9.- EVOLUTION.
· La breveté du temps est d'autant plus marquée que la grossesse est plus près du terme. La
rupture des membranes, en effet, favorise la maturation pulmonaire.
10.- PRONOSTIC.
Nous rappelons que l'ouverture des membranes accélère, au bout d'un certain laps de temps, la
maturation pulmonaire du foetus prématuré.
11.- COMPLICATIONS.
L'infection amniotique c'est l'infection du liquide amniotique par les germes pathogènes. Cette
infection s'étend souvent jusqu'à l'oeuf entier (on dit aussi infection ovulaire).
Etiologie et pathologie : nombreux sont les germes pouvant envahir la cavité amniotique qu'il
s'agisse d'une espèce microbienne particulière ou de flores associées. Certains germes sont plus
fréquents que d'autres, mais leur fréquence respective est en perpétuel changement. Il y a plus
de quarante ans c'était le streptocoque. Lui ont succédé les entérobactéries notamment
escherichia coli. Aujourd'hui domine le streptocoque et occasionnellement la listeria.
Les germes ont, en général, une origine cervico-vaginale. Leur propagation est ascendante,
souvent après rupture prématurée des membranes ou après un travail prolongé. Quand l'oeuf est
ouvert depuis plus de 12 heures, 90 % des liquides amniotiques sont contaminés. Mais les
résultats de prélèvement de liquide par voie transcervicale sont incertains.
La souillure du liquide amniotique par les secrétions des voies génitales basses prélevée par
amniocentèse donne des résultats plus exacts. Par ce procédé, l'école rouennaise ne trouve que
30 % de contaminations.
Les facteurs qui favorisent l'éclosion de l'infection sont : la durée de la RPM, l'âge gestationnel,
le méconium et le cerclage.
après l'ouverture de l'oeuf, l'infection amniotique ne se déclare cliniquement que dans les 48 et
72 heures
- L'existence d'un matériel de cerclage ; comme tout corps étranger, aggrave l'infection.
En revanche, le liquide amniotique est, dans une certaine mesure, capable d'assurer sa défense.
Une bactériostase peut être réalisée par un lysozyme, une bêtalysine et des immunoglobulines
amniotiques.
L'infection amniotique préexistante avant la rupture des membranes traduit l'existence d'une
infection générale intéressant le placenta , le cordon et le liquide amniotique lui-même. Son
origine est souvent urinaire.
Clinique : Les formes légères sont aujourd'hui, avec tous les degrés, entre infection latente et
l'infection cliniquement exprimée.
Des signes infectieux (fièvre, modification du liquide qui devient malodorant, rarement
purulent) se manifestent lorsqu'une fois le travail commencé et que la rupture prématurée des
membranes était resté sans d'autres expressions cliniques.
Dans la forme la plus grave, devenue exceptionnelle, l'infection se manifeste pendant le travail.
Cette forme est l'apanage des accouchements dystociques et traînants, elle se manifeste par la
fièvre, l'altération de l'état général et du liquide amniotique (voire la pyrométrie) , l'oedème
cervical et vulvaire, et , enfin, par la mauvaise odeur tenace des téguments du nouveau-né. A
l'extrême degré, la mort du fœtus `'in utero'' ouvre la voie à l'infection par les anaérobies, à la
putréfaction fœtale et à la gangrène utérine caractérisées par l'émission d'un liquide amniotique
spumeux et fétide, par la crépitation neigeuse à la palpation de l'utérus.
Ces formes oubliées peuvent encore se rencontrer dans certaines conditions de lieu. Mais très
exceptionnellement, elles peuvent aussi se rencontrer à la suite de contamination par voie
hématogène ou par contiguïté, par exemple après une occlusion intestinale tardivement
reconnue, l'œuf est alors fermé, le fœtus meurt et la symptomatologie utérine reste muette. (8)
Pronostic . Dans les formes légères habituelles, le fœtus échappe souvent à l'infection, mais le
nouveau-né devra être surveillé.
Dans les formes moyennes, le fœtus imprégné de liquide infecté est exposé à toutes les sortes
d'infection.
Dans les formes graves, rarissimes, le pronostic maternel est réservé ; le pronostic foetal est
souvent mortel.
Traitement. Une fois le travail commencé, il doit autant que possible être accéléré, on aura
recours aux antibiotiques qui franchissent le mieux le placenta et les membranes (Ampicilline,
Céphaloridine). Lorsque l'on est contraint à la césarienne, l'opérateur doit utiliser les techniques
courantes d'incision segmentaire, habituellement sans drainage ; mais une antibiothérapie
contrôlée et prolongée est nécessaire.
A la naissance, des prélèvements seront faits sur le nouveau-né (écouvillonnage des orifices
(bouche, narines, oreilles, anus) ; aspiration de liquide gastrique ; prélèvement de sang au
cordon, sur les membranes et le placenta. Des antibiotiques seront prescrits en fonction de
résultats.
2) La prématurité.
L'accouchement prématuré est une véritable complication de la RPM car, dans 20 % des cas,
l'enfant pèse moins de 2.500 gr à la naissance et la mortalité périnatale de cette catégorie
d'enfants est directement liée au degré de prématurité. La RPM est un facteur étiologique
important de prématurité et 20 à 30 % des accouchements prématurés en sont la conséquence
(CILLBRAND, BUEMANN).
3) Procidence du cordon.
La fréquence des procidences du cordon est diversement appréciée. Les chiffres retenus sont de
l'ordre de 0,5 à 1,5 % , mais sont plus importants lorsque la rupture des membranes a lieu avant
le terme et surtout en cas de présentation du siège (10 %).
4) La présentation du siège.
La présentation du siège est d'autant plus fréquente que l'accouchement est prématuré. Selon
Plavanil, cette fréquence serait de 7%.
Dans tous les cas, le pronostic est aggravé par l'association RPM, présentation du siège. Il
existe une surmortalité importante aussi bien chez les enfants de petit poids (30 à 50 % selon les
statistiques) pour les enfants de poids inférieur à 2.500 gr. que pour l'ensemble du groupe.(7)
Les complications néonatales sont liées, d'une part à la prématurité et, d'autre part , à la durée
du temps de latence qui conditionne aussi bien l'infection néonatale que maternelle.
Près du terme, le seul problème à considérer est le risque infectieux lorsque l'accouchement ne
survient pas spontanément dans un délai rapide : il faut alors mettre en balance les risques de la
thérapeutique destinée à hâter l'accouchement avec ceux de l'expectative.
Loin du terme, il faut s'efforcer de gagner du temps pour diminuer le degré de prématurité et on
est donc amené à prolonger le temps de latence.
Ø Hospitalisation . Lorsque le diagnostic de RPM est certain, la plupart des auteurs sont
d'accord pour hospitaliser la patiente jusqu'à l'accouchement . Au cours de celle-ci, seront
effectuées régulièrement des investigations maternelles (le dosage de la RCP, l'hémoculture,
l'examen bactériologique du L.A., la VS et les Globules blancs) et foetales (la surveillance du
rythme cardiaque). (7)
Cette dernière attitude est logique en raison de l'activité antibactérienne du liquide amniotique.
D'autre part, étant donné la richesse de la flore génitale, une antibiothérapie systématique
risquerait de sélectionner des souches résistantes.
- certains anaérobies.
En cas d'infection générale grave cliniquement exprimée, un traitement doit être entrepris que
les prélèvements sont effectués en utilisant un produit actif sur les anaérobies avec une
posologie suffisante ; parmi ceux-ci on peut citer :
- le metronidazole per os 250 mg à 750 mg toutes les 8 heures. Ce produit peut également être
administré par perfusion 3 x 500 mg.
Avant 34 semaines.
* l'infection amniotique ;
* la souffrance foetale ;
Dans ce dernier cas, cependant, le recours aux inhibiteurs de la synthèse des prostaglandines
(indométacine par exemple) peut être utile.
Avant de prescrire une corticothérapie, il est bien impératif d'en respecter les contre-
indications : infection patente, toxémie surajoutée, etc....
· Entre 34 et 37 semaines
· Après 37 semaines
Le déclenchement artificiel du travail à ce stade de la gestation est admis par tous. En cas de
contre-indication à l'accouchement par voie basse, on pratique une césarienne prophylactique
immédiatement.
Après 37 semaines, en principe, le déclenchement artificiel du travail doit être réalisé dans les
24 heures si les conditions cervicales sont favorables (score de BISHOP supérieur à 6). Sinon il
faut attendre que les conditions cervicales de déclenchement soient améliorées.
En tant que corps étranger, le cerclage constitue un point d'appel infectieux. Il doit donc être
enlevé dès que la RPM est constatée.
Présentation du siège.
Après 35 semaines, si le bassin est normal, il faut attendre le déclenchement spontané du travail
et pratiquer l'accouchement par voie basse.
ü Grossesse gémellaire.
Par contre, après 37 semaines, il semble préférable de poursuivre l'expectative plutôt que de
vouloir déclencher artificiellement le travail après 48 heures de latence.
ü Utérus cicatriciel.
Le schéma chronologique s'applique très bien pour les deux premières périodes. Par contre, si
l'on a choisi l'accouchement par voie basse après épreuve utérine, l'expectative jusqu'au début
spontané du travail est préférable au déclenchement, même si le temps après 37 semaines
dépasse 48 heures.
Le risque infectieux revient au premier plan puisque le risque de prématurité ne compte plus.
La RPM, outre le déclenchement prématurée du travail, entraîne deux conséquences qui sont :
Ceci impose une surveillance étroite d'accouchement avec un respect très strict des délais de
l'accouchement normal.
Enfin la RPM fait souvent accélérer la décision obstétricale, car le travail prolongé augmente le
risque infectieux.
Il faut insister sur les précautions d'asepsie vaginale en cas d'examen vaginal et pour la mise en
place des systèmes de monitorage interne. Ce dernier n'est pas contre-indiqué, en l'absence
d'infection amniotique, et permet de diriger le travail plus efficacement par un contrôle plus
fiable de l'activité utérine.
A sa naissance, l'enfant sera traité pour sa prématurité et pour une éventuelle infection. Des
prélèvements pour examens bactériologiques seront toujours faits aux divers orifices : nez,
oreilles, anus. Dans le même temps seront prélevés pour examens histologiques et
bactériologiques les différents constituants ovulaires : placenta, cordon, membranes, frottis
extemporané, pour donner des renseignements immédiats en particulier en cas de listériose.
Mais si le foetus n'est pas viable, c'est à dire moins de 28 semaines d'aménorrhée, on évacuera
la grossesse sans tarder.
I - DEFINITION :
• Le terme de détresse respiratoire (DR) s’applique à toutes les manifestations en rapport avec
une perturbation des échanges gazeux au niveau pulmonaire, qu’elle qu’en soit l’origine.
• La DR est une urgence où il faut mener de front l’examen clinique, l’enquête étiologique et le
traitement symptomatique dont le but est d’éviter les conséquences de l’asphyxie, surtout
l’anoxie cérébrale.
A/ Aspects cliniques
Trois symptômes principaux sont à rechercher.
1. La cyanose
● Elle doit être recherchée essentiellement sur le visage, les lèvres, la langue et les ongles.
● La cyanose des extrémités n’est pas un signe fiable chez le nouveau-né.
● De plus, une cyanose isolée et réagissant peu à l’administration d’oxygène n’est a priori pas
liée à une détresse respiratoire. Elle doit alors faire rechercher une cardiopathie cyanogène, dont
la prise en charge est très différente.
2. Polypnée
● Elle se définit par une fréquence respiratoire supérieure à 60 cycles par minute.
● La survenue d’irrégularités du rythme respiratoire ou d’apnées est un signe de gravité,
marquant l’épuisement de l’enfant.
3. Signes de lutte
● Ils sont représentés par le tirage intercostal, l’entonnoir xyphoïdien, le balancement
thoracoabdominal, le geignement expiratoire et le battement des ailes du nez.
● Ces éléments sont inclus dans le score de Silverman, qu’il importe de connaître :
(Cf. tableau)
Score de Silverman.
Chaque signe est coté de 0 à 2. Le total varie de 0 à 10 (gravité croissante).
0 1 2
bsentModéréMarqué
qu
Vi
en
bs
M
ar
bl
A
si
é
t
Entonnoir Balancement thoraco- Absent Mouvement Ampliation abdominale et
xyphoïdien abdominal abdominal thoracique (Respiration
paradoxale).
Battement des ailes du nez Absent Modéré Marqué
● Le reste de l’examen clinique doit bien entendu être effectué, recherchant notamment des
signes de gravité associés, comme des anomalies cardiaques (bradycardie, arrêt cardiaque,
tachycardie, souffle), des troubles hémodynamiques (allongement du temps de recoloration
capillaire, hypotension artérielle). On recherchera, de plus, des symptômes évocateurs d’une
étiologie (hépatomégalie, par exemple).
● Pour une prise en charge correcte, il est capital de connaître les antécédents obstétricaux, le
déroulement de la grossesse, les conditions de l’accouchement, ainsi que tous les éléments
anormaux notés chez la mère avant, pendant et après l’accouchement (hyperthermie, anomalies
du liquide amniotique, médicaments reçus, par exemple).
● Ces renseignements doivent être exigés lors de la prise en charge, car ils peuvent modifier
notablement la conduite du traitement chez l’enfant.
B/ Conduite à tenir
● Elle comporte un traitement d’urgence, qui doit être connu de tous et réalisé en salle de
naissance, puis une prise en charge spécifique variant selon l’étiologie et réalisée dans les
services compétents (soins courants, soins intensifs ou réanimation néonatale).
● Une oxygénothérapie sous enceinte (appelée aussi Hood) peut être débutée en cas de détresse
modérée ;
● En cas de détresse sévère, la mise en place d’une voie veineuse périphérique est nécessaire.
● Il est important de noter que, chez le prématuré, on cherche à obtenir une SpO2 entre 92 et
98 %. Si la saturation est supérieure à 98 %, il faut impérativement diminuer les apports en
oxygène, car l’hyperoxie est dangereuse chez le prématuré (risque de rétinopathie, avec des
séquelles pouvant aller jusqu’à la cécité).
● Dans tous les cas de détresse persistante, quelle que soit sa sévérité, la surveillance des
éléments suivants est essentielle et permet d’ajuster le traitement si nécessaire :
– fréquence cardiaque ;
– fréquence respiratoire ;
– saturation en oxygène ;
– tension artérielle (systolique, diastolique et moyenne) ;
– température ;
– temps de recoloration capillaire.
● Si les moyens techniques du lieu de naissance le permettent, une glycémie capillaire (dextro),
l’étude des gaz du sang capillaire et un cliché de thorax de face sont les premiers examens
complémentaires à demander et peuvent être très utiles.
● Un nouveau-né à terme présentant une détresse respiratoire initiale transitoire et disparaissant
complètement peut être surveillé en maternité.
● En revanche, un nouveau-né à terme, présentant une détresse respiratoire persistante, ainsi
que tous les nouveau-nés prématurés, doivent être transférés dans un service de néonatologie.
La structure adaptée (soins courants, soins intensifs ou réanimation) doit être discutée au
préalable avec les services d’accueil.
C/ Place des examens complémentaires
● Leur réalisation ne doit pas retarder le traitement d’urgence.
● Les premiers examens utiles sont :
– des gaz du sang capillaire ;
– un cliché de thorax de face ;
72note de cers des Soins oâstétribaux et néonatals d²urg%nces (SÏNU-
– NFS + plaquettes ;
– Hémoculture ;
– Facteurs de coagulation et fibrinogène
– Calcémie ;
– Lactate (marqueur de souffrance tissulaire) ;
– Groupe sanguin et Rhésus, test de Coombs direct ;
– Surveillance des gaz du sang.
D/ Diagnostic étiologique
● Il repose sur l’anamnèse obstétricale, les conditions de l’accouchement et l’examen clinique.
Les étiologies varient de plus en fonction de l’âge gestationnel et du délai entre l’accouchement
et la survenue de la détresse respiratoire.
1. Maladie des membranes hyalines (MMH)
● Il s’agit d’un déficit fonctionnel en surfactant, dont la production par les pneumocytes II n’est
pas mature chez le prématuré. Une MMH est à évoquer d’autant que l’enfant est plus
prématuré.
● Elle peut cependant survenir chez des enfants proches du terme.
● Le surfactant étant un agent tensio-actif, son déficit se traduit par un effondrement des
alvéoles, une chute de la compliance pulmonaire, créant un shunt droit-gauche intra-
pulmonaire.
● Elle survient quasi immédiatement après la naissance.
● Sur le plan radiologique, elle se manifeste par un syndrome alvéolaire diffus avec un
bronchogramme aérien et une faible expansion thoracique.
● Le traitement repose sur l’administration de surfactant exogène par voie intratrachéale.
● Elle peut se compliquer d’un pneumothorax ou de surinfections.
2. Infections materno-fœtales (IMF)
● Ces infections surviennent autant chez le prématuré que chez le nouveau-né à terme.
● Le diagnostic d’IMF doit être systématiquement évoqué en cas de prématurité inexpliquée,
rupture prolongée des membranes, portage maternel de germes, hyperthermie ou tout autre
signe infectieux clinique ou biologique chez la mère avant, pendant ou après l’accouchement.
● Au moindre doute, un bilan infectieux doit être réalisé chez l’enfant, et une antibiothérapie
intraveineuse débutée dès que possible. Il est toujours préférable d’amorcer une antibiothérapie
jugée inutile au vu des résultats du bilan que de laisser évoluer une infection, ne serait que
quelques heures, avec les conséquences graves que cela peut avoir (choc septique notamment).
● Les détresses respiratoires dues à une IMF surviennent parfois de façon décalée de quelques
heures par rapport à la naissance. Elles doivent donc être évoquées chez un nouveau-né à terme
qui développe une détresse respiratoire secondaire, alors qu’il est déjà en maternité.
73note de cers des Soins oâstétribaux et néonatals d²urg%nces (SÏNU-
● Sur la radiographie de thorax, les aspects sont variés. Classiquement, on observe des opacités
alvéolaires hétérogènes, plus ou moins localisées. Le diagnostic différentiel peut être difficile
avec une MMH chez un prématuré. Si le doute persiste, il est préférable de débuter une
antibiothérapie intraveineuse.
3. Inhalation méconiale
● Il s’agit d’une détresse respiratoire survenant le plus souvent chez un nouveau-né à terme,
dans un contexte de liquide amniotique méconial, c’est-à-dire teinté par l’émission anté- ou
pernatale de méconium par le fœtus.
● L’inhalation de méconium, substance plus ou moins épaisse et visqueuse, peut obstruer les
divisions bronchiques périphériques.
● La constatation d’un liquide méconial ne signifie pas qu’un syndrome d’inhalation méconiale
est inévitable. La détresse respiratoire survient en général chez des nouveau-nés victimes d’une
souffrance foetale chronique ou aiguë.
● Sur les clichés du thorax, l’inhalation méconiale se présente sous la forme d’opacités
bilatérales et diffuses, dites « en mottes », associées à une distension thoracique, des images
d’atélectasies et parfois d’emphysème.
● La prise en charge initiale comprend une aspiration oro-pharyngée tête à la vulve dès la
constatation d’un liquide amniotique méconial ; en cas de détresse respiratoire, une aspiration
trachéo-bronchique (appelée aussi broncho-aspiration) doit être réalisée en salle de naissance,
sous laryngoscopie ou après intubation.
● Il faut savoir que la ventilation au masque est contre-indiquée dans cette affection (risque de
repousser le méconium vers des territoires plus distaux et inaccessibles).
4. Retard de résorption
● Appelé aussi détresse respiratoire transitoire, il survient surtout en cas de naissance par
césarienne.
Il s’agit d’une étiologie très fréquente.
● Il se présente comme une détresse respiratoire immédiate, où la polypnée prédomine.
● Les clichés du thorax montrent des opacités alvéolaires et des images interstitielles hilifuges.
● L’évolution est généralement bonne en 1 à 2 jours, sous oxygénothérapie seule.
5. Pneumothorax
● Il peut survenir spontanément chez le nouveau-né à terme ou être la complication d’une autre
affection respiratoire (MMH notamment).
● Le diagnostic est clinique (distension thoracique unilatérale, transillumination montrant un
halo de diffusion) et radiographique.
● La tolérance doit être évaluée cliniquement (surveillance de la saturation, de la tension
artérielle et de la fréquence cardiaque) et par les gaz du sang.
74note de cers des Soins oâstétribaux et néonatals d²urg%nces (SÏNU-
● La prise en charge initiale comporte une aspiration continue du cul-de-sac œsophagien et une
intervention chirurgicale précoce.
8. Autres
● Une détresse respiratoire peut survenir dans le cas d’administration de sédatifs à la mère lors
de l’accouchement (surtout d’une césarienne sous anesthésie générale), entraînant une
dépression respiratoire centrale chez l’enfant.
● Diverses malformations ORL peuvent induire des détresses respiratoires : atrésie des
choanes, syndrome de Pierre Robin (glossoptose, fente palatine, microrétrognatisme)…
1. DEFINITION :
Selon Micheline Amzallag (2010 56) Une infection est dite néonatale si sa date de survenue se
situe entre la naissance et le 28ème jour, quel que soit le germe responsable :
Les infections prénatales sont transmises par voie transplacentaire lors de bactériémies ou
septicémies maternelles, soit par voie transmembranaire, à membranes intactes ou rompues, le
liquide amniotique (amniotite) contaminant le fœtus lors de sa déglutition
Les infections périnatales sont acquises lors du passage dans la filière génitale. Les infections
post-natales sont des transmissions manuportées ou secondaires à la contamination.
- Lorsqu'elle est précoce, elle peut entraîner un avortement ou bien un accouchement prématuré
d'un enfant sain ou infecté. Elle peut entraîner une embryopathie et/ou une foetopathie ;
- Lorsqu'elle est tardive, elle peut survenir après l'accouchement, à ce moment le foetus est
atteint, soit par voie hématogène, transplacentaire, soit par voie ascendant par contiguïté. Dans
ce cas, le tableau clinique est celui d'une septicémie précoce (RAMAZANI, T., 2010).
La contamination peut survenir aussi au cours de l'accouchement. Elle est soit descendante ou
survient lors du passage dans la filière génitale. Par contre, la contamination est ascendante,
lorsque le germe va infecter le liquide et le foetus finira par avaler, soit par l'inhalation, soit
aussi par la voie cutanée.
b) La contamination post-natale
Le nouveau-né est contaminé par les germes qui proviennent de la mère, de l'entourage ou du
milieu hospitalier. C'est également à partir du matériel utilisé, les mains souillées des visiteurs,
etc. d'où viennent les affections qui peuvent attaquer le nouveau-né et lui provoquer un danger (
Signes généraux
Signes respiratoires
Apnée.
Accès de cyanose, parfois fugaces et discrets (cyanose péribuccale, il faut penser à surveiller
la paume des mains et la plante des pieds de ces enfants suspects).
Détresse respiratoire aiguë, qui peut être décalée par rapport à la naissance et oriente dans ce
cas vers une infection à streptocoque B ou une pneumopathie (souvent dans le cadre d'un
syndrome d'inhalation).
Signes neurologiques
Hypotonie ou hypertonie.
Convulsions.
Troubles hémodynamiques
Signes digestifs
Conjonctivite purulente (lorsqu'elle est précoce, elle peut être le témoin d'une infection à
chlamydiae; son apparition retardée de quelques semaines est plutôt en faveur d'une infection à
mycoplasme, en l'absence de surinfection liée à l'étroitesse d'un canal lacrymal).
Autres signes
Hépato-splénomégalie.
- Plaquette <100.000/mm3 ;
- Anémie inexpliquée ;
b) Arguments bactériologiques
1. Chez le nouveau-né, on doit prélever le sang, le L.C.R., les urines. Dans les premières heures
de naissance du nouveau-né, on peut prélever le suc gastrique ainsi que le méconium ;
2.5 TRAITEMENT
Elle repose sur le respect strict d'hygiène et d'asepsie : lavage des mains avec des antiseptiques
efficaces, isolement des enfants, infectés, utilisation de matériels à usage unique, limitation des
prothèses de soin( médias.free.fr2010).
L'antibiothérapie doit être administrée par voie intraveineuse, avoir un spectre élargi
initialement, puisune adaptation spécifique secondaire, être bactéricide vis-à-vis des germes
responsables, avec une vitesse de bactéricide maximale, utiliser des associations d'antibiotiques
synergiques, diffuser dans les méninges, être de toxicité réduite et de durée suffisante adaptée à
la nature de l'infection( médias.free.fr2010).
b) Nature : spectre et posologie des antibiotiques utilisés dans les infections bactériennes
néonatales
Le traitement des infections bactériennes néonatales fait principalement appel aux â-lactamines
associées le plus souvent à un aminoside.
Parmi les â-lactamines, l'amoxycilline est active sur SbHB, la listeria et sur seulement 50 % des
E-colis. Le Céfotaxine est actif sur le SbHB et sur E-coli, mais pas sur listéria.
En cas de méningite, les â-lactamines sont administrées à la dose de 200 mg/kg/j en 4 fois
Les aminosides sont efficaces sur de nombreux bacilles gram - dont E-coli.
Elle dépend de la nature de l'infection : 10 jours pour une infection simple ; 10 à 15 jours pour
une septicémie, une entérocolite, une pyélonéphrite, 21 jours pour une méningite et 3 mois pour
une ostéomyélite.
La durée d'utilisation des aminosides est aussi fonction du type d'infection, mais tend à se
raccourcir ( médias.free.fr20
CHAPITRE 9. PREMATURITE
1. Définition
La prématurité est définie comme la naissance avant la 37ème semaine de gestation. L’âge
gestationnel représente le nombre de semaines qui se sont écoulées depuis le premier jour des
dernières règles jusqu’à la naissance du bébé.
L'accouchement prématuré est celui qui survient avant 37 semaines révolues, soit le 259" jour
d'aménorrhée. La limite inférieure est imprécise : les progrès de la périnatologie I'abaissent à
26, voire à24 semaines. Le critère pondéral, moins de 2 500 g est mauvais et n'est plus utilisé.
2. Causes
Causes gynécologiques:
• Anomalie de l’utérus ou du placenta
• Fibromes utérins
• Béance cervico-isthmique
Causes maternelles:
81note de cers des Soins oâstétribaux et néonatals d²urg%nces (SÏNU-
Ce sont les prématurés les moins fragiles (parce que plus développés) qui doivent certes
bénéficier de soins particuliers mais sont soignés dans des centres ordinaires, et parfois placés
auprès de leur mère.
Ils pèsent moins de 2 kilos et doivent bénéficier de soins particuliers dans des services de soins
intensifs car ils ont de la peine à respirer, ils sont incapables de régler leur température. Ils sont
82note de cers des Soins oâstétribaux et néonatals d²urg%nces (SÏNU-
souvent incapable de téter, ils sont particulièrement sensibles aux infections, ils manquent de
fer et de vitamines, et ne transpirent pas.
1. Aspect clinique
Le prématuré est un petit enfant bien proportionné, au visage menu et gracieux. Il est recouvert
de vernix caseosa. Sa peau est fine (les veines sous-cutanées sont facilement visibles) et
érythrosique (rougeâtre), parfois rouge vif. Elle est douce et de consistance gélatineuse. Les
réserves de graisse sous-cutanées sont faibles. Il existe parfois un œdème au niveau des
extrémités. Le lanugo (duvet), plus ou moins important, recouvre ses épaules et son dos.
L'absence de relief et la mollesse du pavillon de l'oreille, de même que l'absence de striation
plantaire, la petite taille des mamelons et l'aspect des organes génitaux externes sont des critères
importants de prématurité : ils sont à comparer aux critères de maturation neurologique. Le
prématuré a un tonus qui est fonction de son âge gestationnel, sachant que le prématuré de
moins de 32 SA a des mouvements spontanés en salve.
Morphogramme
Les valeurs du poids, de la taille et du périmètre crânien doivent être reportées sur des courbes
établies sur une population de référence. Ces critères ne sont cependant pas fiables car le
nouveau-né peut être de petite taille tout en étant né à terme. Le périmètre crânien, reste
l'élément le plus corrélé au terme.
Ces critères ont une meilleure sensibilité que l'examen neurologique, mais ont une
reproductibilité modérée. Ils s'intéressent au développement des plis plantaires, de la chevelure,
du lanugo, de la position des testicules ou de l'écartement des grandes lèvres, de la consistance
du cartilage de l'oreille, de l'aspect et de la consistance de la peau, de l'aspect du mamelon et de
la taille de l'aréole, de la présence ou non d'un œdème et de la longueur des ongles. Ces critères
ne sont pas affectés par l'hypotrophie ni les pathologies habituelles du prématuré. Le poids du
placenta est un critère trop imprécis pour être utilisé valablement
L'examen neurologique permet de quantifier le terme avec une assez bonne précision. Il évalue
la maturation cérébrale de l'enfant sur différents critères : le tonus passif (extension des quatre
membres chez les grands prématurés, flexion des membres supérieurs à partir de 34 SA, quadri
83note de cers des Soins oâstétribaux et néonatals d²urg%nces (SÏNU-
flexion à 40 SA), les mouvements spontanés, les réflexes archaïques et les réflexes oculaires.
Cependant, cet examen neurologique n'est que peu contributif dès qu'il existe une pathologie
interférant avec l'examen lui-même ou bien une atteinte neurologique.
5. COMPLICATIONS
Cérébrales:
• Épisodes d'apnées/bradycardies: centres respiratoires immatures qui n'enclenchent pas la
respiration. L'apnée provoque une bradycardie.
• Hémorragies: dues à la fragilité des vaisseaux cérébraux
• Hydrocéphalie: secondairement à une hémorragie, le liquide céphalorachidien s'accumule
dans les ventricules cérébraux
• Manque d'oxygène
Pulmonaires:
• Tachypnée transitoire du nouveau-né: mauvaise résorption du liquide présent dans les
poumons à la naissance une immaturité des alvéoles pulmonaires et une mauvaise production
de surfactant
• Pneumothorax: rupture des alvéoles pulmonaires, ce qui permet une diffusion de l'air autour
des poumons
Cardiaques:
• Persistance du canal artériel: passage du sang destiné aux poumons dans la circulation
systémique, ce qui entraine une mauvaise oxygénation du sang
Oculaires:
• Immaturité du système visuel
• Rétinopathie du prématuré
Auditives:
84note de cers des Soins oâstétribaux et néonatals d²urg%nces (SÏNU-
Rénales:
• Immaturité des reins: peut provoquer une rétention d'eau ou au contraire une déshydratation,
ainsi qu'une mauvaise régulation des électrolytes
Autres:
• Immaturité de la peau: altération de sa fonction de barrière (régulation de la température, de
l'humidité, infections) et augmentation du risque d'abrasions
• Ostéopénie: ossification incomplète (cartilage)
• Anémie: déficit en vitamine K ou réserves en fer insuffisantes
• Immaturité du système de régulation de la température
• Immaturité du système immunitaire: augmentation du risque d'infections
• Retard de croissance intra-utérin
• Désordres métaboliques: hypo-/hyperglycémie
6. Soins de développement
Les progrès majeurs réalisés dans le domaine de la prématurité concernent les soins de
développement apportés aux bébés lors de leur séjour en néonatalogie. L'importance de ces
soins a été démontrée et leur influence contribue fermement à la santé à court et long terme des
prématurés.
Il est vital pour un bébé en couveuse de bénéficier d'un milieu rassurant proche de celui du
ventre de sa mère. Il faut ainsi veiller au calme du bébé, à reproduire le cocon du ventre de sa
mère, à assurer une chaleur suffisante dans la couveuse.
85note de cers des Soins oâstétribaux et néonatals d²urg%nces (SÏNU-
7. Action de l’OMS
En mai 2012, l’OMS et ses partenaires ont publié un rapport intitulé Arrivés trop tôt: rapport
des efforts mondiaux portant sur les naissances prématurées, présentant les toutes premières
estimations jamais réalisées sur les naissances prématurées ventilées par pays.
L’OMS s’engage à réduire les problèmes de santé et le nombre de vies perdues suite à une
naissance prématurée en prenant les actions spécifiques ci-après:
collaborer avec les États Membres et ses partenaires pour mettre en oeuvre le plan d’action
mondial pour mettre un terme aux décès évitables des nouveau-nés, adopté en mai 2014 dans le
cadre de la Stratégie mondiale du Secrétaire général des Nations Unies pour la santé de la
femme et de l’enfant.
œuvrer de concert avec les États Membres pour renforcer la mise à disposition et la qualité
des données sur les naissances prématurées;
fournir tous les 3 à 5 ans des analyses actualisées des niveaux et tendances des naissances
prématurées dans le monde;
collaborer avec les partenaires du monde entier pour mener des recherches sur les causes des
naissances prématurées, et tester l’efficacité et les méthodes d’exécution des interventions
visant à empêcher les naissances prématurées et à traiter les bébés qui sont nés avant terme;
mettre au point des outils permettant d’améliorer les compétences des soignants et d’évaluer
la qualité des soins dispensés aux bébés prématurés.
Il est défini par un poids de naissance < 10ème percentile des valeurs de référence pour l'âge
gestationnel de l'enfant.
Chez le nouveau-né à terme, on distingue schématiquement deux grands tableaux cliniques :
- le RCIU asymétrique ou dysharmonieux : le déficit pondéral est important, mais taille et
périmètre céphalique sont proches de la moyenne pour l'âge gestationnel ; le nouveau-né paraît
86note de cers des Soins oâstétribaux et néonatals d²urg%nces (SÏNU-
long, maigre, avec une tête relativement grosse par rapport à un tronc étroit ; la peau est plissée,
fripée, du fait de l'absence de tissu graisseux sous-cutané, et de muscles peu développés ; la
croissance foetale n'a été perturbée que de façon tardive (après 30-32 SA) ;
- le RCIU symétrique ou harmonieux : le retentissement est à peu près homogène sur les trois
paramètres habituels de la croissance : poids, taille et périmètre céphalique ; l'aspect du
nouveau-né est plus harmonieux, mais il a comme le précédent une importante maigreur, un
aspect fripé, des téguments pâles, une vigilance parfaite et une hypertonie franche ; la
croissance foetale a été perturbée de façon précoce (avant 24-26 SA).
Chez le nouveau-né prématuré, le diagnostic clinique est plus difficile : en pratique, c'est la
comparaison des mensurations du nouveau-né avec les courbes de référence qui permet de
poser le diagnostic de RCIU et d'affirmer son caractère symétrique ou asymétrique ; la
connaissance de l'âge gestationnel exact du nouveau-né est évidemment indispensable pour une
telle évaluation !
I) PATHOLOGIES ET SOINS NEONATALS DU NOUVEAU-NE ATTEINT DE RCIU
Quel que soit son âge gestationnel, un nouveau-né atteint de RCIU est exposé à 6 complications
néonatales principales : asphyxie périnatale, inhalation méconiale, hypoglycémie,
hypocalcémie, hypothermie, et polyglobulie.
Un nouveau-né atteint de RCIU peut, plus volontiers qu'un autre, souffrir de façon aiguë
pendant le travail ; d'où la nécessité, pour cet accouchement à risque élevé, de se préparer à
une réanimation en salle de naissance. Les deux dangers principaux sont l'anoxie cérébrale
pernatale et l'inhalation méconiale.
Comme tout nouveau-né dépourvu de réserves énergétiques, le nouveau-né atteint de RCIU
est particulièrement exposé aux complications que sont : hypoglycémie, hypocalcémie et
hypothermie. Chez le nouveau-né atteint de RCIU sans détresse vitale, l'hypoglycémie
néonatale est le risque principal.
La polyglobulie reflète l'anoxie chronique de la période intra-utérine. Pendant la première
semaine de vie, sur un prélèvement sanguin obtenu par ponction veineuse, elle est définie par
un taux d'hémoglobine > 22 g/100 ml et/ou un taux d'hématocrite > 65 % (en l'absence de toute
déshydratation). De façon fréquente, sa seule manifestation est une érythrocyanose, se majorant
au cri. La polyglobulie favorise l'hypoglycémie et l'hyperbilirubinémie.
II) DEVENIR DU RCIU
Il n'est plus possible de parler globalement du pronostic ultérieur des nouveau-nés atteints de
RCIU, dans la mesure où le facteur pronostique principal est la cause du RCIU : des sous-
catégories étiologiques doivent donc être délimitées, puisqu'à l'évidence le pronostic des RCIU
de cause malformative ou secondaire à une pathologie foetale propre est bien moins favorable
que celui des RCIU de cause vasculaire ou de nature "idiopathique".
La surmortalité périnatale et néonatale des RCIU d'origine vasculo-nutritionnelle par
rapport aux eutrophiques de même AG n'est actuellement plus observée, en raison de
l'amélioration de la prise en charge anténatale des hypotrophies d'origine extra-foetale
(vasculaire ou nutritionnelle). Pour la même raison, les prématurés RCIU ont maintenant un
87note de cers des Soins oâstétribaux et néonatals d²urg%nces (SÏNU-
risque comparable ou même inférieur de LPV et d'IMC ; SFA surajoutée et/ou IMF sont les
principaux facteurs de risque d'IMC et de déficit psychomoteur.
Les anomalies neuro-développementales mineures sont en revanche plus fréquentes à l'âge
préscolaire chez les RCIU : signes neurologiques mineurs, défauts d'attention, hyperactivité,
retards de langage, dyskinésies ; elles constituent une source importante de difficultés scolaires
ultérieures. La croissance céphalique postnatale a une bonne valeur prédictive du risque
d'anomalie neuro-développementale mineure et de difficultés scolaires : les enfants qui ont un
PC > - 2DS à partir de 8-12 mois d'âge corrigé ont un risque identique à celui de la population
générale ; les enfants dont le PC à l'âge légal de 3 ans reste < -2 DS sont à haut risque de déficit
intellectuel et cognitif définitif. Une nutrition postnatale optimale, un soutien psychologique
familial, et éventuellement des stimulations psychomotrices adaptées constituent la meilleure
prévention de ces troubles.
Le rattrapage somatique du RCIU concerne d'abord le PC puis le poids et en dernier la taille. Le
taux des anciens RCIU qui présentent encore à l'âge de 2 à 6 ans un retard de croissance
staturo-pondérale n'est plus que de 10 % environ. La croissance cérébrale rapide observée dans
les premiers mois peut s'accompagner d'une symptomatologie pseudo-hydrocéphalique : yeux
en coucher de soleil, saillie des bosses frontales, etc. Le risque de petite taille définitive est 5 à
7 fois plus élevé chez les RCIU que chez les eutrophiques ; en cas de retard statural persistant
(taille < - 3 DS), un traitement par hormone de croissance (GH rh) débuté à 3-4 ans et pour une
durée de 2-3 ans permet d'accélérer la vitesse de croissance et semble capable d'améliorer la
taille finale.
Des études épidémiologiques ont montré que les RCIU sont à risque ultérieur accru d'HTA, de
pathologie coronarienne et de diabète non-insulinodépendant ; ce risque est attribué à des
modfications métaboliques et viscérales anténatales consécutives à l'insuffisance des apports
vasculo-nutritionnels du foetus.
1. LE LAIT MATERNEL
A. COMPOSITION
les composants majeurs du LM sont : l’eau (87,5%), les glucides (7%), les lipides (4%), les
protides (1%) et les micronutriments (0,5%).
a.1. L’eau est le principal constituant du LM (87,5%). Celui-ci est particulièrement désaltérant.
Il n’est donc pas nécessaire de rajouter des biberons d’eau entre des tétés à la demande.
a.2. Les glucides : Le lait humain contient 60 gr/l de lactose. Ce qui représente 85% de sa
teneur en glucides. La lactose est un dérivé du glucose et est destinée aux cellules cérébrales,
musculaires, graisseuses et intestinales. Le lactose joue un rôle essentiel dans la construction du
cerveau, le maintien d’une glycémie stable et l’épuration de la bilirubine.
a.3. Les lipides : la teneur moyenne en lipides du lait est d’environ, 40 gr/l. cette teneur peut
subir des variations importantes (3 à 180 gr/l) suivant l’heure de la journée, l’âge de l’enfant,
le volume du tété, la constitution de la mère et son type d’alimentation.
La synthèse des lipides est complexe et longue. Les lipides du lait humain sont constitués à
98% par les triglycérides, les graisses polyinsaturées qui jouent un rôle dans la myélinisation
du système nerveux, l’acuité de la vision et la synthèse d’hormones. Le lait humain contient
également des phospholipides, du bon cholestérol bénéfique au niveau cardio-vasculaire et
cérébral.
a.4. Les protides : Le lait humain contient 9 à 12 gr/l d’acides aminés répartis en trois classes :
les protéines, les enzymes et les acides aminés libres.
La muqueuse digestive du bébé est immature à la naissance et met au moins quatre mois à
s’édifier. Il est protégé contre les agressions microbiennes par les protéines de défense de
LM dans le colostrum.
a.4.2. Enzymes : Parmi les enzymes on peut citer le lysozyme, un bactéricide propre au lait
humain, la lipase pour l’absorption des graisses par le bébé, le lactose ou glucose et galactose.
Dans le lait humain, les acides aminés libres (2gr/l) sont présents dans une proportion 2 à 4 fois
plus importante que dans le lait de vache. Ils permettent l’assimilation des lipides et participent
à la construction du cerveau. Les acides aminés libres essentiels du LM sont : histidine,
isolucicine, leucine, lysine, méthionine, phénylalanine, tourine, thréonine, tryptoplacine et
valine.
a.4.4. Hormones
Dans les protides, on classe les hormones du LM dont certains favorisent la croissance et le
développement des organes sexuels propres à l’espèce. Quelques hormones du LM sont :
Prostaglandines ;
Hormones thyroïdiennes ;
Prolactines ;
Calcitonine ;
Erythropoiétine ;
Somatostatine
La quantité des sels minéraux et oligo-éléments (2gr/l) du LM est adaptés aux possibilités
d’élimination rénale du bébé dont les organes ne sont pas encore matures. La concentration des
oligo-éléments est élevée dans le colostrum. Ils jouent un rôle essentiel dans la constitution du
squelette. Les sels minéraux et oligo-éléments du LM sont : calcium, chlore, cuivre, fer, iode,
magnésium, manganèse, phosphore, potassium, sélénium sodium, soufre et zinc.
a.4.6. Vitamines
Les vitamines liposolubles et hydrosolubles du LM sont : A, B, B2, PP, B5, B6, B8, B9, B12,
C, D, E, K. Le LM contient de nombreuses leucocytes ou cellules vivantes (90% macrophages,
10% de lymphocytes) sont nombreuses dans le colostrum (un million par millilitre) et la LM.
Du coté de l’enfant
a) Du coté de la mère
Pour la famille
Pour la communauté/Nation
Déroulement de la tétée
Pour la mère
Pour le bébé
Les97douleurs au mame|on
L’engorgement
Les #revasses
Néphòopathies aig5es ;
CQncer.
Intoxications ét(yLIquec;
VIH/SIDA ;
Mcladies thyroÿdiennes.
BABLIOGRAPHIE
CREPING. Le syndrome"d'infectIon
amniotique, 5èmE journée nationale de lc
Médecine P©rinatale, q976, P`ris4
asson , (Paris
R_WVILLOIS J>L