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Marcel Duchamp

Marcel Duchamp, né à Blainville-Crevon (France), le 28 juillet 1887, et mort à Neuilly-sur-Seine


(France), le 2 octobre 1968, est un peintre, plasticien, homme de lettres français, naturalisé américain en Marcel Duchamp
1955.

Depuis les années 1960, il est considéré par de nombreux critiques et historiens de l'art comme un artiste
majeur du xxe siècle. Déjà, André Breton le qualifiait d'« homme le plus intelligent du siècle ». Grâce à son
invention des ready-mades notamment, son travail et son attitude artistique continuent d'exercer une
influence majeure sur les différents courants de l'art contemporain.

Rare artiste n'appartenant à aucun courant artistique précis, Marcel Duchamp a un style unique. Cassant les
codes artistiques et esthétiques alors en vigueur, il est vu comme le précurseur et l'annonciateur de certains
aspects les plus radicaux de l’évolution de l'art depuis 1945. Les protagonistes de l'art minimal, de l'art
conceptuel et de l'art corporel (body art), dans leur inspiration, leur démarche artistique et idéologique,
témoignent de l'influence déterminante de l’œuvre de Duchamp. Il aurait également été, d'après les
nombreux essais qui lui sont consacrés, l'inspirateur d'autres courants artistiques dont le pop art, le
néodadaïsme, l'art optique et le cinétisme.

L'artiste en 1927

(détail d'une photographie de presse, Bibliothèque du


Congrès).

Biographie

Naissance 28 juillet 1887


Blainville-Crevon
Décès 2 octobre 1968 (à 81 ans)
Neuilly-sur-Seine
Sépulture Cimetière monumental de
Rouen
Nom de Henri Robert Marcel Duchamp
naissance
Nationalité française
américaine (à partir de 1955)
Domiciles Munich, Buenos Aires, New
York, Rouen
Formation Autodidacte
Activité Peintre, plasticien, homme de
lettres, joueur d'échecs
Père Justin-Isidore Duchamp (d)
Mère Marie Caroline Lucie
Fratrie Raymond Duchamp-Villon
Jacques Villon
Suzanne Duchamp
Conjoints Lydie Sarazin-Levassor (de
1927 à 1928)
Alexina Duchamp (de 1954 à
1968)

Parentèle Émile Frédéric Nicolle (grand-


père maternel)
Autres informations

Membre de Collège de 'Pataphysique


Société normande de peinture
moderne
Académie américaine des arts
et des lettres
Ouvroir de littérature
potentielle
Society of Independent Artists
Mouvement Dadaïsme, surréalisme
Sport Échecs
Sponsor Walter Conrad Arensberg
Sommaire
Représenté par Société des auteurs dans les
Biographie arts graphiques et plastiques,
Origines familiales Artists Rights Society
Ses débuts : tableaux et dessins Partenaire Gianfranco Baruchello
Les années de transition (1910-1915) professionnel
Nu descendant un escalier : des Indépendants à New York en passant par Munich
Genres Peinture, ready-made,
L'invention du ready-made
artistiques sculpture, photographie, art
Duchamp et dada conceptuel, art figuratif
Duchamp et les surréalistes Influencé par Cubisme, dadaïsme,
Expérimentations cinétiques surréalisme
Duchamp et le cinéma
Archives Philadelphia Museum of Art
Tu m’ conservées par (MDP)
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Le Grand Verre
Œuvres principales
Étant donnés
Pataphysicien et oulipien Nu descendant un escalier (1912)
Le joueur d'échecs Fontaine (1917)
Vie privée L.H.O.O.Q. (1919)
Fin de vie Mariée mise à nu par ses célibataires, même
(1923)
Esthétique Étant donnés (1946-66)
Ses influences plastiques
Pseudonymes
Œuvre
Arts plastiques
Installations
Publications
Notes et miscellanées
Contributions à des périodiques
Édition de livres à tirage limité
Revues
Rédacteur en chef, direction artistique
Couvertures et graphisme
Traduction
Expositions
Commissaire d'expositions
Expositions et rétrospectives personnelles Sépulture au cimetière monumental de Rouen.
Anthume
Posthume
Marché de l'art
Duchamp dans les représentations
Musique et multimédia
Peinture et graphisme
Sculpture, installations
Fictions
Autres
Voir aussi
Archives
Bibliographie critique
Notes et références
Articles connexes
Liens externes

Biographie

Origines familiales

« J'ai eu une vie absolument merveilleuse. »


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— Marcel Duchamp

Né dans une maison construite en 1827 par le capitaine Délorier en Seine-Inférieure, Henri Robert Marcel Duchamp est le fils du notaire de Blainville-Crevon,
Justin Isidore Duchamp (dit « Eugène »), et de Marie Caroline Lucie, née Nicolle, musicienne accomplie. Marcel est le petit-fils d'Émile Frédéric Nicolle (1830-
1894), courtier maritime et artiste, qui enseigna l'art à ses petits-enfants. Il est le troisième enfant d'une famille qui en compte sept, dont le sculpteur Raymond
Duchamp-Villon (1876-1918), et les peintres Jacques Villon (Gaston Duchamp, 1875-1963) et Suzanne Duchamp (1889-1963), mariée au peintre Jean-Joseph
Crotti.
Il entreprend son apprentissage de la peinture auprès de son grand-père artiste, puis de ses frères, de sa sœur et de leurs
amis. Sa marraine, Julia Pillore, belle-fille de son grand-père Émile, avait épousé en 1900 le peintre Paulin Bertrand. Cette
année-là, au collège, en 4e, Marcel remporte un prix de mathématiques et exécute son premier dessin connu, Magdeleine
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au piano . Durant l'été 1902, il entame ses premières toiles en s'inspirant des paysages de Blainville et ne jure que par
Monet. Le soir, il apprend à jouer aux échecs en observant ses deux frères, particulièrement doués.

Il poursuit brillamment ses études à l'école Bossuet de Rouen, décrochant à quinze ans la première partie de son
baccalauréat avec un 1er prix de dessin. Durant l'été, il part en voyage à Jersey. L'année suivante, il décroche la deuxième
Maison d'enfance de Duchamp à partie du bac (Lettres-Philosophie) et la médaille d’excellence des « Amis des Arts ».
Blainville-Crevon.
En octobre 1904, avec l'accord de son père, il part s'installer à Montmartre, au 71, rue Caulaincourt ; il vit chez son frère,
devenu le peintre Jacques Villon. Il s’inscrit à l'académie Julian, et tiendra seulement une année, abandonnant à cause des
cours théoriques. Il ne cesse de dessiner, de jouer au billard et assiste aux numéros de cabaret humoristiques.

N'ayant jamais fait d'école d'art au sens classique du terme, Marcel Duchamp est un autodidacte.

Ses débuts : tableaux et dessins

Après avoir échoué au concours d'entrée des Beaux-Arts de Paris, Marcel est appelé à faire son service militaire le
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30 octobre 1905 : son livret militaire précise alors qu'il mesure 1,68 m, qu'il a les cheveux blonds et les yeux gris . En tant
qu'ouvrier d'art, il voit son temps réduit à une année au lieu de trois : employé chez un imprimeur de Rouen, il a obtenu
quelques semaines plus tôt un diplôme d'imprimeur de gravures, dans le but unique de réduire autant que possible son
passage sous les drapeaux. Par ailleurs, son père part en retraite, quitte Blainville pour Rouen et emmène toute la famille au
71, rue Jeanne-d'Arc. Nommé caporal le 11 avril 1906, Marcel est libéré le 3 octobre et emménage au 65, rue Caulaincourt
(Paris). Son meilleur partenaire de billard s'appelle Juan Gris.

Pour arrondir les fins de mois, Marcel, à l'imitation de Villon, tente de proposer des caricatures satiriques à des journaux
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comme Le Rire et Le Courrier français. Après quelques refus , dix-huit dessins furent publiés entre novembre 1908 et
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octobre 1910 . Il signe « Duchamp » et pratique un humour parfois jugé gaudriolesque . Pour la première fois, Marcel
hésite entre deux carrières : humoriste ou peintre. Il propose ses dessins au Salon des Humoristes (Palais des Glaces, Paris)
en mai et juin 1907, mais sans grand succès : c'est son premier contact avec le public. Entre Noël 1907 et la rentrée 1908,
Marcel mène la belle vie  : fêtes mémorables rue Caulaincourt, exposition de quatre nouveaux dessins au 2e  salon des
artistes humoristes (mai-juin) puis longues vacances à Veules-les-Roses. Il déménage à Neuilly-sur-Seine et y demeurera
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jusqu'en 1913 .
Affiche d'Henri Privat-Livemont
Il commence à exposer des tableaux au Salon d'automne (Grand Palais, octobre-novembre 1908), à savoir Portrait, (1896) : Duchamp fut toute sa vie
Cerisier en fleurs, et Vieux cimetière, très marqués par les impressionnistes. Au printemps 1909, il expose au Salon des impressionné par le bec Auer qu'il
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indépendants (Orangerie des Tuileries) deux paysages dont l'un sera acheté 100 francs : pour Marcel, c'est une première . commença à dessiner dès 1903.
De nouveau à Veules-les-Roses, il se met à peindre les environs et expose ses paysages au Salon d'automne pour la
seconde fois. Une toile est achetée par Isadora Duncan. À la fin de l'année, il expose à la Société normande de peinture
moderne organisée à Rouen par son camarade d'enfance, Pierre Dumont, qui lui présente Francis Picabia, qui exposait également. Ses deux frères, Jacques et
Raymond, l'invitent souvent à les rejoindre à Puteaux au 7, rue Lemaître où ils vivent dans une sorte de communauté d'artistes où se croisent des cubistes comme
Albert Gleizes, Fernand Léger, Jean Metzinger, Roger de La Fresnaye, mais aussi des poètes comme Guillaume Apollinaire (qui n'aime pas ses nus, en évoquant
10, 11, 12
« les nus très vilains de Duchamp » ), Henri-Martin Barzun, Maurice Princet et le jeune Georges Ribemont-Dessaignes.

Les années de transition (1910-1915)


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Après les années 1902-1910, qui sont qualifiées par Duchamp de « huit années de leçons de mutation  », durant lesquelles il explore toute une série de styles
artistiques — impressionnisme, fauvisme, cubisme — s'ouvre une période de recherches intenses.

Nu descendant un escalier : des Indépendants à New York en passant par Munich

Entre 1910 et 1912, la manière de s'exprimer de Duchamp évolue considérablement et passe par différentes phases. Il est d'abord très marqué par Cézanne, comme
en témoigne sa toile La Partie d'échecs, mais aussi par le fauvisme avec, par exemple, Le Portrait du docteur Dumouchel, tout en refusant de coller au modèle.
Une amie de sa sœur Suzanne puis une certaine Jeanne Marguerite Chastagnier posent pour lui, et Duchamp exécute des études de nus, avant de nouer une
relation amoureuse avec cette dernière. Au cours de cette période, il devient également sociétaire du Salon d'Automne et ne passe plus par le jury de sélection
(mais ironiquement il n'y exposera plus). En 1911, il réalise la fusion entre le symbolisme et le cubisme, entreprenant des recherches picturales sur le mouvement,
très marqué par les travaux de Kupka, son voisin de Puteaux et, dans la foulée, il exécute pour ses frères Moulin à café, sa première représentation de machine et
de rouages.

C'est au début de 1911 qu'il peint une toile intitulée Le Printemps (ou Jeune homme et jeune fille dans le printemps) : rétrospectivement, Arturo Schwarz y voit
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« la première œuvre de Duchamp qui lui soit vraiment personnelle   ». Dans cette œuvre notamment, la figure de l'androgyne deviendra un thème hautement
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symbolique pour ses futures grandes réalisations .

De 1911 à 1912, Duchamp élabore des dessins énigmatiques (série des Roi et reine traversés par des nus en vitesse, Joueurs d’échecs) et de minutieux tableaux
travaillés à l’ancienne (les deux Nu descendant un escalier, Les Joueurs d'échecs, Le Roi et la Reine entourés de nus vites, Le Passage de la Vierge à la Mariée,
Mariée). Il compose alors une iconographie hermétique, déconcertante de complexité, relevant d’une forme de maniérisme arcimboldesque. On a pu avancer que
les peintures de cette période, à l’interprétation si problématique, et se démarquant manifestement du cubisme ou du fauvisme alors en vogue, seraient le produit
d’un intérêt persistant, et certes paradoxal pour un artiste considéré comme l’apôtre de l’anti-art, pour certains maîtres du passé (Bosch, Lucas Cranach l'Ancien,
Léonard, Bellange, Hogarth, Goya) ou anonymes de la Renaissance française, et surtout pour Vélasquez. Les «  figures  » des compositions de cette période,
puisées dans le répertoire de la peinture ancienne, deviennent agencement intriqué d’objets divers, processus qui trouvera son aboutissement dans Le Grand Verre
(1915-1923) — La Mariée mise à nu par ses célibataires, même est le nom original de cette œuvre —, qui pourrait alors être lu comme la version mécaniste des
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Ménines de Vélasquez .

Outre ce regard incisif porté sur la peinture ancienne, Duchamp revendique son grand intérêt pour des auteurs tels que Jules Laforgue, Villiers de l’Isle-Adam et
Alfred Jarry, qui nourrissent également les productions de cette période. C'est de cette époque, en novembre 1911, que date Jeune homme triste dans un train : il y
expérimente déjà les effets de la chronophotographie. C'est un poème de Laforgue qui lui aurait inspiré une composition, le Nu descendant un escalier, qu'il
entame également fin 1911, et dont la seconde version fut proposée au Salon des indépendants, le 20 mars 1912. Cette toile fut refusée par ses amis du jury  :
Duchamp est profondément blessé. Il dira, bien plus tard : « Je reconnais que l’incident du Nu descendant un escalier aux Indépendants a déterminé en moi, sans
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même que je m’en rende compte, une complète révision de mes valeurs . »

Fin juin 1912, il entreprend un voyage à Munich, où il retrouve son ami le peintre allemand Max Bergmann (1884-1955), à qui il offrit en 1910, un bilboquet
dédicacé. Ce voyage met Duchamp au contact de l'avant-garde munichoise, il visite les musées et les expositions temporaires, il est pris en photo par Heinrich
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Hoffmann et achète Über das Geistige in der Kunst (Du spirituel dans l'art), un essai signé Vassily Kandinsky . Il passe ensuite par Bâle, Dresde et Berlin. Ce
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nouveau contexte intellectuel, artistique et scientifique le conduit sans doute à concevoir le plan du Grand Verre .

Il est présent au côté du groupe de la Section d'or en octobre 1912 à Paris, pour une exposition à la galerie La Boétie. Cette année, capitale, lui fait découvrir
Voyage au pays de la quatrième dimension, de Gaston de Pawlowski, par ailleurs directeur du magazine Le Vélo, mais aussi Impressions d'Afrique, de Raymond
Roussel et les calembours étymologico-fantaisistes de Jean-Pierre Brisset, des auteurs auxquels l'artiste doit beaucoup en ce qui concerne cette période de
transition : outre l'influence du mathématicien Maurice Princet, qui fréquentait les cubistes du groupe de Puteaux, Duchamp reconnut plus tard sa dette envers ces
penseurs singuliers, qui lui permirent d'interpréter à sa manière certains aspects théoriques de la géométrie non euclidienne, bien qu'il se déclare ne pas être doué
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sur le plan scientifique .

En octobre 1912, Walter Pach met en relation Duchamp et les autres membres du Groupe de Puteaux avec Walt Kuhn et
Arthur Bowen Davies, respectivement directeur et président de l'Association des peintres et sculpteur américains, qui
préparent une énorme exposition devant faire le lien entre les modernistes de la fin du xixe siècle, la peinture américaine et
l'avant-garde européenne.

De février à mai 1913, aux États-Unis, les nouvelles recherches européennes sont présentées lors de l'International
Exhibition of Modern Art : l’Armory Show à New York, puis à l'Art Institute of Chicago et enfin à Boston à la Copley
Society. Durant les deux premières expositions, le Nu descendant un escalier (N°2) provoque hilarité et scandale dans
certains journaux. Cette œuvre est influencée, tout comme le futurisme, par la chronophotographie. Duchamp y présente
aussi Le Roi et la Reine entourés de nus vites, Portrait de joueur d'échecs et une esquisse, Jeune homme triste dans un Marcel et ses deux frères, Jacques
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train : il vend les trois dernières . L'Armory Show ferme ses portes le 15 mars : deux jours après, Alfred Stieglitz invite Villon et Raymond Duchamp-Villon, à
Marcel Duchamp et Francis Picabia à exposer dans sa galerie appelée «  291  »  : en comparaison, cet événement resta Puteaux, fin 1912. Tous trois furent
confidentiel. invités à l'Armory Show par Walt
Kuhn.

L'invention du ready-made

En 1913, il commence à travailler à la bibliothèque Sainte-Geneviève dans le Quartier latin, ce qui lui permet d'avoir accès à une documentation nouvelle, mais
aussi de « [se] dégager de toute obligation matérielle ». Duchamp ajoute : « J'ai commencé une carrière de bibliothécaire qui était une sorte d'excuse sociale. C'était
vraiment une décision, à ce point de vue, très nette. Je ne cherchais pas à faire des tableaux ni à les vendre, j'avais d'ailleurs un travail devant moi qui me demandait
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plusieurs années, La Mariée mise à nu par ses célibataires, même .  » Afin de se perfectionner, il suit en auditeur libre les cours de l'École des chartes dès
novembre 1912, où il suit particulièrement les cours de bibliographie de Charles Mortet. Ce dernier est l'un des deux conservateurs qui le soutiennent (avec
Maurice Davanne, oncle de Francis Picabia) et lui permettent d'être officiellement embauché pendant les deux mois d'absence de Charles Kohler, alors malade
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(novembre-décembre 1913). Duchamp recommence ensuite à travailler comme bénévole (surnuméraire) de janvier 1914 à mai 1915 .
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Il s’écarte de la peinture, vers 1913-1915, avec les premiers ready-mades , objets « tout faits » qu’il choisit pour leur neutralité esthétique, notamment ses œuvres
Roue de bicyclette (1913) et Porte-bouteilles (1914). Duchamp prend des articles ordinaires, prosaïques, et les place quelque part où leur signification d’usage
disparaît sous le nouveau titre et le nouveau point de vue. En arrachant un objet manufacturé à son contexte et en le plaçant dans un lieu inhabituel, Duchamp
élève ces objets au rang d’œuvres d'art par son simple choix en tant qu'artiste. Il marque ainsi une césure profonde avec toute la tradition artistique qui l'a précédé.
L'attribution de son ready-made le plus connu, Fontaine (1917), un urinoir renversé sur lequel il aurait apposé la signature « R. Mutt », serait une création d'Elsa
25, 26, 27
von Freytag-Loringhoven . Cet objet est refusé par les organisateurs de l'exposition de la Société des artistes indépendants de New York.
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Réformé en 1914 pour insuffisance cardiaque à la suite de son service militaire en 1906 , invité par Walter Pach, il quitte la France et débarque à New York le 15
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juin 1915. Il entretient des liens avec Man Ray, Arthur Cravan, Alfred Stieglitz et Francis Picabia avec qui il fonde la revue 391 . Hébergé, grâce à Pach, par les
époux et mécènes Arensberg, qui lui fournissent également un atelier, Duchamp donne des cours de français pour subvenir à ses besoins, tout en travaillant sur Le
Grand Verre et en créant de nouveaux ready-mades, comme la pelle (En prévision du bras cassé), le peigne (Comb) sur lequel il avait tracé la phrase Trois ou
quatre gouttes de hauteur n'ont rien à faire avec la sauvagerie ou encore With Hidden Noise, pelote de ficelle comprimée entre deux plaques de métal. Ces
propositions de Duchamp ne sont pas destinées à être vendues, mais elles influencent ses amis comme Picabia ou Man Ray.

Duchamp et dada

Avec ses objets trouvés et ses ready-made, ainsi que par son côté iconoclaste, Duchamp est très proche de l'esprit Dada. À ce titre, il eut un impact non négligeable
sur le mouvement dadaïste, courant auquel on peut aussi rattacher La Mariée mise à nu par ses célibataires, même (1912-1923). En effet, il ne faut pas oublier
que, si Duchamp commence les recherches du Grand Verre dès 1912, il ne le réalisa qu'à partir de 1915, d’où les dates énoncées précédemment. À Paris et à New
York, il côtoie d'autres protagonistes du mouvement, comme Francis Picabia et Man Ray. Il refuse cependant de s'associer au Salon Dada organisé par Tristan
Tzara, à Paris en 1922, souhaitant garder son indépendance et ne pas être étiqueté à un mouvement.

Duchamp se réclamant de « l'anti-art », il est ainsi inspiré par les artistes dada rejetant les institutions artistiques dominantes tels que musées ou galeries.

Duchamp et les surréalistes

Il collabore à la revue Le Surréalisme au Service de la Révolution (1930-1933), lancée par André Breton et éditée par José Corti.

En janvier 1938, il coorganise l’Exposition internationale du surréalisme à la Galerie des Beaux-Arts à Paris en proposant dans l'une des salles une sculpture
éphémère composée de 1 200 sacs de charbon suspendus au plafond. En plongeant ainsi la pièce dans la pénombre, il oblige les spectateurs à s'éclairer et à se
déplacer au moyen d'une lampe de poche. Duchamp récidive en 1942 lors de l'exposition surréaliste internationale de New York où il installe un réseau de ficelles
dans l'aire d'exposition, forçant à nouveau le visiteur à s'intégrer à son milieu. Ce faisant, Duchamp jette les bases du happening qui fera son apparition quelques
années plus tard et qui reprend un principe similaire par ses événements et performances en direct.

Expérimentations cinétiques
Duchamp était préoccupé par le temps, la vitesse et la décomposition des mouvements. Ce qui l'a justement amené, en
1925-1926, à expérimenter une nouvelle forme d'expression cinématographique, l'«  Optical cinema  », avec son unique
film intitulé Anémic Cinéma. Son film présente des plaques rotatives qui deviendront plus tard, en 1935, les « rotoreliefs »
(ou « machines optiques »). Proposés sous la forme de plaques tournantes sur un axe grâce à un moteur, ils associent jeux
optiques, jeux de mots, et géométrie. En 1963, Yannick Bellon filme la machine optique dans le cadre d'un projet de film
30
sur l'Œil avec Georges Bernier .

Duchamp et le cinéma

Au moment où il travaille sur les esquisses du Nu descendant l'escalier (1911-1912), il découvre les expériences
protocinématographiques d'Étienne-Jules Marey, entre autres. Sa Roue de bicyclette (1913) peut également s'inscrire dans
les prémices de ses travaux sur le mouvement poético-sculptural, ce ready-made est en effet considéré comme à l'origine de
l'art cinétique. La phase suivante entretient un rapport entre moteurs électriques, disques transparents ou recouverts de
motifs géométriques (1920-1924), invention pour laquelle il sollicite l'aide de Jacques Doucet, et qui culminera avec les
«  rotoreliefs  », dont il déposera le brevet en 1935. Intrigué par un effet optique de deux spirales tournant sur un axe
commun, l'une semblant aller vers l'avant et l'autre vers l'arrière, Duchamp fabrique un appareil pour démontrer le principe,
la Rotative plaques de verre. En 1924, il construit la Rotative demi-sphère, optique de précision, assemblage d'un disque de
tôle et d'un demi-globe de verre animé par un moteur, ainsi qu'un anneau de cuivre sur lequel était gravée la phrase : Rrose Marcel Duchamp, Francis Picabia et
Sélavy et moi esquivons les ecchymoses des esquimaux aux mots exquis. La première « machine optique » fut gravée sur Beatrice Wood au Broadway Photo
disque rouge et reproduite en encart dans la revue 391, no 18, en juillet 1924. Shop, New York, 1917.
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En 1926, il réalise un court-métrage expérimental intitulé Anémic Cinéma (35 mm, noir et blanc, durée de 7 min ), d'une
durée de 7 minutes, et signé Rrose Sélavy, avec la complicité de Man Ray et du réalisateur Marc Allégret. Des disques en
mouvement sont filmés, sur lesquels sont parfois inscrites des phrases — comme «  L'enfant qui tète est un souffleur de
chair chaude et n'aime pas le chou-fleur de serre-chaude » —, où l'absurde, l'humour noir et l'allitération sont de mise. Le
film fut projeté en août 1926, en séance privée.
32
En revanche, il n'est pas totalement certain que l'on retrouve un jour le court-métrage qu'il réalisa avec Man Ray,
Baroness Elsa von Freytag-Loringhoven shaving her pubic hair (La baronne rase ses poils pubiens), avec comme
interprète la sculptrice Elsa von Freytag-Loringhoven. Ce film aurait été tourné à New York en 1921 et projeté dans le
33
cercle des amis du mécène Walter Arensberg. Les négatifs auraient été détruits .
34
Par ailleurs, Duchamp entretient un rapport complice avec le cinématographe. En 1918, il apparaît comme figurant dans
35
Lafayette, We Come! de Léonce Perret . En 1924, il participe au tournage d'Entr'acte, de René Clair  : dans ce court-
métrage expérimental et comique, Duchamp apparaît en joueur d'échecs face à Man Ray. En 1944, il est l'« artiste » dans
le film expérimental de Maya Deren, Witch's Cradle. En 1947, il participe à la direction artistique du film Rêves à vendre
(Dreams That Money Can Buy) d'Hans Richter, pour un épisode sur une musique de John Cage.

Par la suite, il apparaît dans quelques films d'artistes, mais aussi des documentaires, et ce, jusqu'à la veille de sa mort :
Homme qui marche, par Étienne-
1957 : 8 X 8: A Chess Sonata in 8 Movements, de Hans Richter et Jean Cocteau. Jules Marey (1890-1891).
1963 : Jeux d'échecs, de Jean-Marie Drot (RTF).
1965 : La verifica incerta, de Gianfranco Baruchello.
1967 : Dada, de Greta Deses et Marcel Janco.
1967 : Grimaces, d'Erró.
1969 : Marcel Duchamp: In His Own Words, de Lewis Jacobs (MoMA).

Tu m’

Huile sur toile au format panorama, Tu m', exécutée en 1918, quatre ans après sa dernière peinture. Elle est la première œuvre de Duchamp à intégrer des objets
dans sa peinture. Le tableau a été conçu afin d'entrer dans l'espace au-dessus de la bibliothèque de Katherine Dreier, sa mécène de l'époque et qui lui a commandé
l'œuvre. Peinte peu avant le départ de Duchamp pour Buenos Aires, elle est vue comme « le dernier tableau de Marcel Duchamp », ou plutôt comme un abandon
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par l'artiste de l'huile sur toile .

Sorte de synthèse des idées de Duchamp, on y retrouve trois représentations de ready-made, une roue de bicyclette, un tire-bouchon et un porte-chapeau, peints
comme des ombrages. Des lignes sont créées par la chute d'un mètre de fils d'un mètre de long. Une succession de carrés de couleur, suggérant des échantillons de
peinture, traverse la toile jusqu'à une fissure. Un goupillon est enfoncé dans cette fissure réelle dans la toile du tableau qui en rejoint une seconde, peinte celle-là en
trompe-l’œil et retenue avec trois vraies épingles de sûreté. Sous la fissure peinte, on retrouve une main pointant un index et exécutée par un peintre d'enseignes
que Duchamp avait embauché.

Le titre lui-même pourrait être une abréviation, d'abord homophonique de Tu aimes, ou de Tu m'ennuies voire de Tu m'emmerdes, bien que Duchamp ne se soit
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jamais exprimé clairement sur le sujet .

Le Grand Verre

La Mariée mise à nu par ses célibataires, même, dite Le Grand Verre, réalisée aux États-Unis, enchâssée entre deux panneaux de verre montés sur cadre et
trépieds (1915-1923, musée de Philadelphie), est l’aboutissement de plusieurs études préliminaires, constituées de notes, d'esquisses, de « peintures », remontant au
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début des années 1910, telles que la Boîte de 1914 ou Neuf moules mâliques (1913-1914 ). Chez l'artiste, cette recherche (ou ce questionnement) correspond à
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l’obsession d’une « vraie forme » invisible, obtenue par contact et transparence, afin de synthétiser toutes ses théories, notamment l'art comme « fait mental  ».
Réalisée à l’huile, feuille et fil de plomb, cette étude, considérée par l'artiste comme inachevée, fut brisée lors de son transport en 1916, mais Marcel Duchamp
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refusa de la faire restaurer . Les critiques d'art qui découvrirent cette œuvre y virent les brisures et les considérèrent comme partie intégrante de l’œuvre jusqu'en
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1959 .

Étant donnés
Dans les dernières années de sa vie, Duchamp exécuta une œuvre pour le Philadelphia Museum of Art, Étant donnés : 1) La chute d’eau 2) le gaz d’éclairage…
(1946-1966), environnement sculptural érotique, interdit, par la volonté de l'artiste, à la vue du public avant l'année 1969 (soit un an après sa mort).

Pataphysicien et oulipien
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Marcel Duchamp fut aussi satrape du Collège de Pataphysique en 1953 et devint membre de l'Oulipo en 1962 .

Le joueur d'échecs

Ayant appris le jeu dès son jeune âge, Duchamp s'y consacre de plus en plus à partir de son séjour à Buenos Aires. Il devient ainsi un excellent joueur d'échecs.
42, 43, 44, 45
Champion de Haute-Normandie en 1924, il participa plusieurs fois au championnat de France et fit partie de l'équipe de France à l'Olympiade d'échecs
46 47 48 49
de la Haye (1928) , Hambourg (1930) , Prague (1931) et Folkestone (1933) .

En 1918-1919, il sculpte un jeu de pièces complet lors de son séjour à Buenos Aires.

En 1924, il dispute une partie d'échecs avec Man Ray dans le film Entr'acte, de René Clair, scène durant laquelle des trombes d'eau s'abattent sur les joueurs et
dispersent les pièces du jeu.

En 1925, il conçoit l'affiche du championnat de France d'échecs qui se déroule à Nice, du 2 au 11 septembre.

En 1932, il publie, en collaboration avec Vitaly Halberstadt, L'opposition et les cases conjuguées sont réconciliées, un manuel qui traite des finales de rois et de
50
pions. Marcel Duchamp en conçoit la présentation et la couverture .

Vie privée

Marcel Duchamp est le père d'une enfant naturelle, Yvonne, née le 6 février 1911, de Marguerite Chastagnier, son modèle. L'artiste ne découvrira l'existence de
51
cette enfant qu'en 1922 et la rencontrera plusieurs fois entre 1966 et 1968 .

En 1924, Duchamp entame une liaison avec Mary Reynolds, née Hubachek (1891-1950), qui exerça le métier de relieur d'art. Cette liaison dura plus de vingt
52
ans .

Le 8 juin 1927, Duchamp épouse Lydie Sarazin-Levassor (1903-1988). Ils divorcent six mois plus tard, le 25 janvier 1928. La rumeur colporte alors que c’est,
pour Duchamp, un mariage de convenance : Lydie Sarazin-Levassor est la petite-fille d’un (autrefois) riche constructeur automobile, Émile Levassor. Le père est
ravi qu'un mariage arrangé rapide de sa fille facilite sa situation. Au début de janvier 1928, Duchamp dit à sa femme qu’il ne peut plus supporter les devoirs du
53, 54
mariage et son enfermement. Moins de trois semaines plus tard, ils divorcent . Peu après son divorce, Duchamp s'affiche publiquement avec Mary Reynolds
jusqu'à sa mort en 1950.

Entre 1940 et 1944, il est à New York, dans son atelier situé à Greenwich Village, vivant avec Mary, entouré d'intellectuels français en exil, dont André
55, 56
Breton et Robert Lebel, avec lesquels il restera très proche. En 1942, selon Serge Bramly, Duchamp se retrouve coincé dans un camp de transit à Casablanca,
57
attendant son bateau pour les États-Unis .
58
En 1946, il donne son atelier parisien situé 11, rue Larrey et qu'il occupait depuis 1927, à Isabelle Waldberg.

Entre 1947 et 1951, il entretient une liaison avec la sculptrice brésilienne Maria Martins.

En 1954, il épouse en secondes noces Alexina Sattler, dite Teeny, la première épouse de Pierre Matisse, célèbre marchand d'art du Fuller Building de New York et
fils du peintre Henri Matisse. Il devient citoyen américain en 1955.

Fin de vie

Une grande rétrospective tenue à Pasadena en 1963 consacre le rôle de Marcel Duchamp dans l'art contemporain.
L'exposition donne également lieu à des rééditions de ses ready-mades les plus célèbres, signés par Duchamp.

Le samedi 15 mai 1965, Duchamp organise un « dîner Rrose Sélavy » au restaurant Victoria à Paris, et s'entoure d'une
trentaine de convives, dont Carl Reuterswärd, Jacques Fraenkel, Gabrièle Buffet-Picabia, P. R. de Zayas et Marie-Claire
Dumas, tous membres de l’Association pour l'étude du mouvement Dada. Au cours du dîner, il dépose dans un récipient
les cendres d'un cigare et à la fin, celles du procès-verbal attestant du contenu du dit récipient baptisé L'Urne, laquelle,
véritable ready-made provoqué, est ensuite scellée et signée.
« D'ailleurs, c'est toujours les autres
59 qui meurent. »
Le 5 juin 1968, il est longuement interviewé par Joan Bakewell pour la chaîne de télévision BBC .

Le 2 octobre 1968, Marcel Duchamp meurt à l'âge de 81 ans à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine).

Ses cendres sont déposées dans le caveau familial au cimetière monumental de Rouen. Une épitaphe est gravée sur sa tombe :

« D’ailleurs, c'est toujours les autres qui meurent. »

En septembre 1969, le Philadelphia Museum of Art révèle au public son ultime œuvre : Étant donnés : 1° la chute d'eau ; 2° le gaz d'éclairage….

Esthétique

Ses influences plastiques


Raymond Duchamp-Villon, Le Grand Cheval (1914), bronze (MoMA).
Francis Picabia, Parade amoureuse (1917), huile.
Man Ray, The Rope Dancer Accompagnies Herself with Her Shadows (1916), huile (MoMA) et Man, photographie d'un batteur à œufs
(1918).
Morton Schamberg, God (v. 1918), ready-made, Philadelphia Museum of Art.

Marcel Duchamp a révolutionné la conception académique de l’art qui, jusqu'alors, ne jugeait la valeur d'une œuvre qu'à l'aune des efforts et du travail dispensés
pour une finalité édifiante. L'hétérogénéité de ses moyens d'expression et la complexité de ses œuvres, de la peinture (Nu descendant un escalier en 1912), à
l'installation plastique la plus hermétique (Étant donnés…, « inachevée » en 1966), en passant par les détournements d'objets « tout fait » (un urinoir, un sèche-
bouteilles, un peigne…), décrétés œuvres d'art par sa seule volonté et associés à sa constante revendication du « droit à la paresse », ne permettent de le classer
dans aucun des mouvements artistiques du xxe  siècle. Duchamp a traversé le cubisme, le futurisme, dada et le surréalisme en s'excluant lui-même de tout
60
courant .

À travers ses œuvres, Duchamp mène une réflexion sur la notion d’Art et d'esthétique. Il s'oppose notamment à une approche de la
20
peinture qu'il qualifie de « rétinienne » et qu'il considère comme dominante depuis l'époque de Gustave Courbet . Il ouvre ainsi la
voie à l'art conceptuel. Le pop art, fluxus et le happening ont aussi fait de fréquents emprunts aux pratiques et démarches artistiques de
Duchamp. Ses rotoreliefs influenceront les tenants de l'art optique. Les écrits de Marcel Duchamp ont été publiés sous les titres
Duchamp du signe (1958) et Marchand du sel (1958). Il fut également le créateur d'un personnage fictif, Rrose Sélavy, sculpteur et
auteur d’aphorismes maniant la fausse contrepèterie et l’allitération.

Pseudonymes
Rrose Sélavy : « J'ai voulu changer d'identité et la première idée qui m'est venue c'est de prendre un nom juif.
J'étais catholique et c'était déjà un changement que de passer d'une religion à une autre ! Je n'ai pas trouvé de Man Ray, Rrose Sélavy,
nom juif qui me plaise ou qui me tente et tout d'un coup j'ai eu une idée : pourquoi ne pas changer de sexe ! Alors 1921.
61
de là est venu le nom de Rrose Sélavy . » Pour Duchamp, il s'agissait d'une façon de créer un ready-made. La
redite de la lettre r vient d'un jeu de mots avec « arrose » et Sélavy (arroser la vie) ou avec Eros et Sélavy, une
transposition phonétique de Éros, c'est la vie. Duchamp va jusqu'à se faire photographier en vêtements féminins
et signe de ce pseudonyme quelques œuvres, dont Belle Haleine - Eau de Voilette, Fresh Widow et Pourquoi ne pas éternuer ? (Why not
Sneeze?).
R. Mutt : voir Fontaine.
Marchand du sel : voir dans la bibliographie les entretiens avec M. Sanouillet.

Œuvre

Arts plastiques

Un grand nombre des œuvres de Marcel Duchamp sont conservées dans une salle d'exposition permanente au Philadelphia Museum of Art.
62
Le catalogue raisonné de l'ensemble des créations de Marcel Duchamp a été élaboré par Arturo Schwarz .

Femme-cocher (1907, 31,7 × 24,5 cm), dessin satirique non publié.


Jeune homme triste dans un train (1911-1912).
Nu descendant un escalier (1912).
Le Roi et la Reine entourés de nus vites (1912).
Le Passage de la Vierge à la Mariée (1912).
64
Broyeuse de chocolat, n°1 (1913 ).
Roue de bicyclette (1913).
65
Trois stoppages étalon (1913 ).
In Advance of the Broken Arm, pelle à neige (1914).
Apolinère Enameled, émail à la façon d'une réclame (1914).
Porte-bouteilles (1914).
63
La Broyeuse de chocolat (no 2) (1914). Alfred Stieglitz, photographie de la
Le Grand Verre (1915-1923). Fountain de Marcel Duchamp, 1917.

Fontaine, urinoir renversé et signé « R. Mutt » (1913-1917).


L.H.O.O.Q., reproduction de La Joconde affublée d'une paire de moustache (1919).
Air de Paris, objet (1919).
Fresh Widow, fenêtre aux carreaux teintés de noir (1920).
Rotative plaques verre (optique de précision), œuvre cinétique (1920).
66
Belle Haleine. Eau de Voilette, New York (1921) (avec un photo-médaillon de Man Ray représentant Rrose Selavy ).
Why not Sneeze Rrose Selavy ?, boîte surréaliste : morceaux de marbre blanc taillés comme des cubes de sucre contenus dans une cage
à oiseaux d'où sortent un os de seiche et un thermomètre (1921).
La Bagarre d'Austerlitz : maquette de fenêtre avec de vraies vitres portant la marque du vitrier, jeu de mot sur la gare d'Austerlitz et la
28
bataille du même nom (1921).
Le Grand Verre, grand verre commencé en 1915 et volontairement inachevé en 1923.
Anemic Cinema, court métrage réalisé avec la collaboration de Man Ray et Marc Allégret (1926).
La Boîte-en-valise (1936-1941, en série jusqu'en 1968), coffret de cuir rouge contenant 80 œuvres en reproductions diverses : fac-similés et
67
objets miniatures (41,5 × 38,5 × 9,9 cm ).
68
Dada, 1916-1923 (1953), affiche pour la galerie Sydney Janis, New York .
Autoportrait de profil (mars 1957), puis variante « Marcel dechiravit pour… », multiple (1958).
Coin de chasteté, objet (1963).

Installations
Twelve Hundred Coal Bags Suspended from the Ceiling over a Stove (1938) : installation lors de l'Exposition internationale du surréalisme,
69, 70
Galerie Beaux-Arts, Paris .
Sixteen Miles of String (1942) : installation pour l'exposition First Papers of Surrealism (Whitelaw Reid Mansion, New-York) composée de
corde formant une « toile d'araignée » qui de se déploie dans l'espace de l'exposition. L'œuvre est aussi une performance : Duchamp a
demandé à 12 enfants de jouer tout au long du vernissage (6 garçons habillés en joueurs de baseball, basketball et football qui se lancent
69, 71
des balles et 6 filles qui jouent à la marelle, au saut à la corde) .
72
Étant donnés : 1° la chute d'eau, 2° le gaz d'éclairage (1946-1966 ), installation montée en grand secret.

Publications

Notes et miscellanées
73
Écrits de M. D. publiés sous forme de livre, livre-objet, boîte, etc. :

Boîte de 1914, première du genre, rassemble entre 15 et 18 photographies montées sur carton des premières notes concernant Le Grand
74
Verre (5 exemplaires, assemblés à partir de 1913) .
(avec Vitaly Halberstadt), L'opposition et les cases conjuguées sont réconciliées, Bruxelles/Saint-Germain-en-Laye, L’Échiquier, 1932, texte
relatif au jeu d'échecs en français, anglais et allemand.
75 76
[« La Boîte verte »] La Mariée mise à nu par ses célibataires, même, Paris, Éditions Rrose Sélavy, 1934, 300 exemplaires .
Rrose Sélavy, oculisme de précision, poils et coups de pieds en tous genres, coll. « Bien Nouveaux », Éditions GLM, Paris, 1939
77
Boîte-en-valise (Box in a Valise), New York, 1941, 300 ex.
Collection de la Société Anonyme, 33 notes critiques, New Haven, Yale University, 1950.
Préface à Charles Demuth, New York, MoMA, 1950.
Préface et couverture à Surrealism and Its Affinities: The Mary Reynolds Collection, Art Institute of Chicago, 1956.
(en) From The Green Box, New Haven, Readymade Press, 1957, trad. avec George Heard Hamilton.
Eau et gaz à tous les étages, boîte en carton recouverte de tissu marron et d'une plaque émaillée bleue, contenant des documents
(26 × 35 × 7 cm), 1958.
Marchand du sel, Paris, Le Terrain Vague, coll. « 391 », 1959, édité par M. Sanouillet (reprend un grand nombre des notes).
Ready-mades, etc. : 1913-1964, Milan/Paris, Galleria Schwarz/Le Terrain Vague, 1964, avec des textes de Walter Hopps, Ulf Linde, Arturo
Schwarz, trad. française et italienne par Carlina Bolongaro.
« À propos de moi-même », conférence donnée dans plusieurs musées et universités des États-Unis, 1964.
[« The White Box »], À l'infinitif, New York, Cordier et Ekstrom, 1966, notes inédites 1912-1920.
The Large Glass and Related Works, with Nine Originals Etchings by Marcel Duchamp, Milan, Arturo Schwarz Ed., 1966.
To and from Rrose Sélavy avec Shūzō Takiguchi, Tokyo, 1968, contient des notes de M. D. en japonais.
78
Marcel Duchamp and John Cage, Tokyo, Takeyoshi Miyazawa, 1968-1970, photos de Shigeko Kubota , acrostiches inédits de M. D.
Duchamp du signe, écrits réunis et présentés par Michel Sanouillet, Flammarion, 1975 ; nouvelle édition, 2013 (ISBN 978-2-08-130064-4).
(fr) Manual of Instructions for Étant donnés…, Philadelphia Museum of Art, 1987, fac-similé du carnet préparatoire de M. D. de marque
Doret, relié noir.

Contributions à des périodiques

(en) « A Complete Reversal of Art Opinions by Marcel Duchamp, Iconoclast », in Arts and Decoration vol. 5, no 11, New York,
septembre 1915.
(en) Réponse à l'enquête The European Art-Invasion, Literary Digest, vol. 51, New York, novembre 1915.

Réponse à Alfred Stieglitz : « Can a photograph have the significance of art? », Manuscripts, no 4, New York, décembre 1922.
(en)
Demi-sphère rotative, revue 391, vol. 18, juillet 1924.
(en) « The Bride Stripped bare by Her Bachelors, Even », This Quarter vol. 5, no 1, Paris, septembre 1932.
« Rendez-vous du dimanche 6 février 1916 », in Minotaure, no 10, Paris, 1937.
« SURcenSURE », in L'Usage de la parole, no 1, Paris, 1939, p. 16.
« L'homme qui a perdu son squelette », revue Plastique, nos 4-5, Paris-New York, 1939, avec Hans Arp, Leonora Carrington, Paul Éluard,
79
Georges Hugnet, Gisèle Prassinos, Max Ernst, Raoul Haussman, Henri Pastoureau .
Aphorisme « Quand la fumée de tabac… », 4e de couv., in VieW, nos 5-1, New York, 1945.
« Une lettre de Marcel Duchamp », Medium, no 4, janvier 1955.
80
(en) « The Creative Ac  », Art News, vol. 56, no 4, New York, été 1957.
« L'urne de Marcel Duchamp » (ready-made assisté) in Revue de l'Association pour l'étude du mouvement dada, no 1, octobre 1965.
« À propos des ready-mades », Art and Artists, no 4, Londres, juillet 1966.
« The Creative Act », enregistrement sur disque souple, dans Aspen Magazine, nos 5-6, New York, Roaring Fork Press, automne et hiver
1967.

Édition de livres à tirage limité


Georges Hugnet, La Septième Face du dé, Paris, Éditions Jeanne Bucher, 1936, 250 ex. : couverture et typographie.
André Breton, Young Cherry Trees Secured Against Hares, Charles Henry Ford, New York, View éditions, 1946, couverture et typographie.
Catalogue de l'Exposition internationale du surréalisme, Galerie Maeght, Paris, 1947. La couverture originale, titrée sur le verso Prière de
81
toucher, est une sculpture de sein en mousse expansive et peinte sur fond noir .
By or of Marcel Duchamp or Rrose Sélavy at the Pasadena Art Museum, Pasadena, PAM, 1963, 56 p., 2 000 ex., catalogue entièrement
conçu par l'artiste.
Robert Lebel, La Double-vue, suivi de L'Inventeur du temps gratuit, Paris, Le Soleil Noir, 1964, sculpture de La Pendule de profil, papier plié
(111 ex.).
Avec Man Ray et Arturo Schwarz, Il reale assoluto, Milan, Galleria Schwarz, 1964, 125 ex. comprenant 10 lithographies signées.
Octavio Paz, Marcel Duchamp ou le château de la pureté, Genève, Claude Givaudan, 1967, 101 pages comprenant 16 sérigraphies
d'ombres portées de ready-mades signées.

Revues

Rédacteur en chef, direction artistique

The Blind Man, nos 1-2, New York, avril-mai 1917 avec Henri-Pierre Roché et Beatrice Wood.
Rongwrong, no 1, New York, 1917 avec les mêmes.
New York Dada, New York, avril 1921 avec Man Ray.
VVV, New York, 1942-1944 avec David Hare, André Breton et Max Ernst.

Couvertures et graphisme

The Little Review, no 1, été 1925.


Minotaure, no 6, 1934.
Orbes, série 2, no 4, Paris, hiver 1935-1936.
Cahiers d'Art, nos 1-2, 1936.
transition, no 26, 1937.
First Papers of Surrealism, catalogue d'exposition, 451 Madison Avenue, New York, du 14 octobre au 7 novembre 1942.
VVV, nos 2-3, mars 1943.
View, série 5 no 1, New York, mars 1945, numéro coordonné par Duchamp, avec Harriet et Sidney Janis, Frederick Kiesler.
Le Surréalisme, même, no 1, Paris, Jean-Jacques Pauvert, 1957.
Métro / Aimer tes héros, projet de couverture pour Metro, no 9, Milan, 1963.

Traduction
Eugène Znosko-Borovsky, Comment il faut commencer une partie d'échecs, Paris, Les Cahiers de l'échiquier français, 1933.

Expositions

Commissaire d'expositions
Paris, Exposition internationale du surréalisme, Galerie Beaux-Arts (1938), « La Grande Salle ».
New York, First Papers of Surrealism (1942), commissaires : Marcel Duchamp et André Breton.
Paris, Le Surréalisme en 1947, commissaires : Marcel Duchamp et André Breton, galerie Maeght (1947).
New York, DADA, Sidney Janis Gallery (1953).
Paris, Exposition inteRnatiOnale du Surréalisme (EROS), commissaires : Marcel Duchamp et André Breton, galerie Daniel Cordier (1959-
1960).
82
New York, Surrealist Intrusion in The Enchanters' Domain , commissaires : Marcel Duchamp, André Breton, Édouard Jaguer, José Pierre,
D'Arcy Galeries (1960-1961).

Expositions et rétrospectives personnelles

Anthume
Chicago, exposition de neuf œuvres, Art Club of Chicago (5 au 27 février 1937).
Philadelphie, exposition de 44 œuvres de la collection Arenberg, Philadelphia Museum of Art (octobre 1954).
Paris, Sur Marcel Duchamp, Galerie La Hune (mai 1959).
Zürich, Dokümentation über Marcel Duchamp, Kunstgewerbemuseum (30 juin au 28 août 1960).
Pasadena, By or of Marchel Duchamp or Rrose Selavy, Pasadena Museum of Art (8 octobre au 3 novembre 1963), commissaire : Walter
Hopps.
Milan, Ommagio a Marcel Duchamp, Galleria Arturo Schwarz (5 juin au 30 septembre 1964).
New York, Not Seen and / or Less Seen Of / by Marcel Duchamp / Rrose Selavy 1904-64, Galerie Cordier et Ekstrom Inc. (14 janvier au 13
février 1965), collection Mary Sisler.
Londres, The Almost Complete Works of Marcel Duchamp, Arts Council of Great Britain, The Tate Gallery (18 juin au 31 juillet 1966),
commissaire : Richard Hamilton.
Paris, Éditions de et sur Marcel Duchamp, galerie Claude Givaudan (juin-septembre 1967).

Posthume

Philadelphie, Philadelphia Museum of Art, puis New York, MoMA et Chicago, Art Institute of Chicago (1973-1974), commissaire : Anne
d'Harnoncourt.
Paris, Centre Pompidou (1977), commissaires : Pontus Hultén et Jean Clair.
Paris, Duchamp du Trait, Galerie La Hune (février 1977), commissaire : Bernard Gheerbrant.
Cologne, Museum Ludwig (1984).
Venise, Palazzo Grassi (1993), commissaires : Pontus Hultén et Jacques Caumont.
Paris, Marcel Duchamp. La peinture, même, Centre Pompidou (septembre-janvier 2015), commissaire : Cécile Debray.
Rouen, ABCDuchamp, Musée des Beaux-Arts de Rouen (2018), commissaires : Sylvain Amic et Joanne Snrech.

Marché de l'art
Lors de la vente de la collection Yves Saint Laurent et Pierre Bergé par Christie's les 23, 24 et 25 février 2009 à Paris, l'objet, un flacon dans
son coffret, intitulé Belle Haleine. Eau de Voilette a été adjugé 8 913 000 € (11 236 407 $) sur une estimation de 1 000 000 €-1 500 000 €
(1 277 680 $-1 916 520 $).

Duchamp dans les représentations


Le personnage et son œuvre inspirent dès les années 1910 un certain nombre de créateurs, cette appropriation s'exprime
sous la forme de détournements et de productions originales. Les duchampiana n'ont pas fini d'éclore…

Créée par un arrêté municipal du 13 décembre 1994, la rue Marcel-Duchamp a été la seule voie de Paris, et probablement
de France, dont le nom a été choisi par ses propres habitants. Selon Alexina Duchamp, la veuve de l'artiste qui avait
soutenu l'initiative, elle a été en outre la première au monde à porter officiellement ce nom. [réf. nécessaire].

Musique et multimédia
Plaque de rue, Paris 13e
John Cage, Music for Marcel Duchamp (1947).
John Cage, Merce Cunningham, Jasper Johns, Robert Rauschenberg : Walkaround Time, ballet et
83
installation (1968 ).
John Cage, Not Wanting to Say Anything About Marcel (1969), panneaux en plexiglas.
George Segal, Remembrance of Marcel, New York, Styria Studio-Experiments in Art and Technology (1973), disque 45 tours.
Petr Kotik and the SEM Ensemble, The Entire Musical Work of Marcel Duchamp, Chicago, Ampersand 5, LP 33 tours (1976), rééd. CD.
Juan Hidalgo Codorniu, Rrose Sélavy. 6 pizzi ammuffiti per 6 fontane sonore. Un eccetera Zaj senza fine, Milan, Cramps Records, coll.
« Nova Musicha » (1977), LP 33 tours, avec un texte de Daniel Charles.

Peinture et graphisme
Jean-Joseph Crotti : Portrait sur mesure de Marcel Duchamp, assemblage (1916).
Katherine Dreier : Abstract Portrait of Marcel Duchamp (1918), huile, MoMA.
Robert Rauschenberg : Bride's Folly (1959), huile et éléments mixtes (coll. privée).
Eduardo Arroyo, Gilles Aillaud et Antonio Recalcati : Vivre et laisser mourir ou la Fin tragique de Marcel Duchamp (1965, 162 × 114 cm),
Musée Reina Sofía (Madrid).
André Raffray : La Vie illustrée de Marcel Duchamp (1977), peintures et catalogue (Centre Pompidou).
Jean-Claude Meynard : Marcel Duchamp en joueur d'échec (1981), acrylique sur toile (100 × 73 cm), coll. privée.

Sculpture, installations
Alfred Wolkenberg, Marcel Duchamp Cast Alive (1967).
Richard Baquié, Réplique no 7 (1991), d'après Étant donnés.
Sherrie Levine, série des Fountain (After Marcel Duchamp) (1991-1996).
Mike Bidlo, Bottles Rack (2000).
Maurizio Cattelan, Another Fucking Ready-Made (1996).
Bethan Huws, Neon (2007-2008), d'après Porte-bouteilles.

Fictions
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Jean-François Vilar (1982) : C'est toujours les autres qui meurent , Babel Noir, 2008 (ISBN 978-2-74277603-0).
Toby Olson (2003) : La Boîte blonde (The Blond Box), Passage du Nord-Ouest, 2008 (ISBN 978-2-91483429-2).
Serge Bramly : Orchidée fixe, JC Lattès, 2012 (ISBN 978-2709633369).
François Olislaeger, Marcel Duchamp. Un petit jeu entre moi et je, Actes Sud / Centre Pompidou, 2014 (ISBN 9782330036720).

Autres
Gjon Mili, Nude Descending Staircase (Variant), photographie (1942).

Voir aussi

Archives
Fonds : Alexina and Marcel Duchamp papers. (1886-1990) [18 cubic feet]. Cote : MDP. Philadelphie : Philadelphia Museum of Art
(présentation en ligne (https://www.philamuseum.org/pma_archives/ead.php?c=MDP)).
Fonds : Marcel Duchamp Exhibition Records (1967-1993) [18 cubic feet]. Cote : MDE. Philadelphie : Philadelphia Museum of Art (présentation
en ligne (https://www.philamuseum.org/pma_archives/ead.php?c=MDE)).
Fonds : Marcel Duchamp Research Collection (1933-2003) [9 cubic feet]. Cote : MDR. Philadelphie : Philadelphia Museum of Art
(présentation en ligne (https://www.philamuseum.org/pma_archives/ead.php?c=MDR)).

Bibliographie critique

Les deux premiers écrits fondateurs sont :

Michel Sanouillet, Marchand du sel. Écrits de Marcel Duchamp, Paris, Le Terrain Vague (Éric Losfeld), coll. « 391 », 1958, bibliographie
d'Yves Poupart-Lieussou, 2e édition en octobre 1959.
Robert Lebel, Sur Marcel Duchamp, Paris, Presse du Trianon, 1959 (ISBN 978-2-85850-893-8), comprenant les « Souvenirs sur Marcel
Duchamp » de Henri-Pierre Roché, édité en parallèle à Londres et New York (Grove Press), réédité par les Éditions du Centre Pompidou,
1996.

Les 150 premiers exemplaires contiennent chacun un multiple intitulé Marcel dechiravit pour… (variante de l’Autoportrait de profil, 1957)
numéroté et signé par Duchamp.

Par ordre alphabétique :

Yves Arman, Marcel Duchamp joue et gagne. (Marcel Duchamp Plays and Wins), Marval Press, 1984 (ISBN 1299242022).
(en) Ecke Bonk (1989), Marcel Duchamp: The Portable Museum. An Inventory, Thames & Hudson, 2005 (ISBN 978-0500091944).
Alain Boton, Duchamp par lui-même (ou presque), Lyon, Éditions Fage, 2013 (ISBN 978-2849753071).
Pierre Cabanne, Entretiens avec Marcel Duchamp, Éditions Belfond, 1967 ; rééd. Éditions Somogy, 1995 (ISBN 978-2850562341), rééd. Allia,
2014, 160 p. (ISBN 978-2-84485-894-8).
Michel Carrouges, Les Machines célibataires, essai, Arcanes, 1954.
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66. Qualifié de « ready-made rectifié » par Duchamp, qui détourne un Fondation Maillol (collection Dina Vierny, Paris) est de la marque
flacon vide d’Un air embaumé des parfums Rigaud, ainsi que le Kodak (« Bromure velours »).
coffret qui va avec. Cet objet a été proposé aux enchères lors de la 75. C'est le « complément sous forme de notes du Grand Verre » (in
vente Yves Saint Laurent-Pierre Bergé (cf. plus loin : « Marché de D'Harnoncourt [1989], p. 303).
l'art »). 76. 300 exemplaires auxquels s'ajoutent 30 ex. dits « de luxe »,
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84. L'incipit de ce roman inspiré de la vie de Duchamp reprend
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Articles connexes
Anti-art Installation artistique
Art conceptuel Ready-made
Boîte Société Anonyme, Inc.
Dadaïsme Surréalisme
Fluxus Arnaud Cohen

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