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MielJel Joindot
Alain Glevieux
Présentation de la collection
Ces institutions ont fait le constat qu'un domaine considéré dans un passé
récent comme composite (comménications, électronique, informatique) se
constitue aujourd'hui, sous l'effet d'une formidable poussée scientifique et
technologique, comme une discipline en soi.
Series Presentation
Those contributing to the collection are aIl professors with a wide experience '"
in higher education. Each book in the series is a textbook that covers its various
fields thoroughly. The books Jend themselves perlectly to self-study since they
include an abundance of problems and exercices, along with a detailed answer
key.
Comité d'édition
~I Chapitre 1: Introduction
" 1 1. Message numérique
12. La chaîne de transmission numérique 1
1.2.1. La. source de message 2
/.2.2. Le codage de source .' 2
1.2.3. Le codage de canal . 3
1.2.4. L'émetteur 4
1.2.5. Le canal de transmission - 5
1.2.6. Le récepteur 8
T.3. La qualité d'une transmission numérique 8
y Chapitre II : Transmission en bande de base sur canal idéal 11
n.l. Les codes en ligne Il
Il. J. J. Principe des codes en ligne Il
/l.1.2. Critères de choix d'un code lm ligne 13
1J.13. Densité spectrale de puissance d'un code enligne 14
11.1.4.Exemples de code en ligne 15
n.2. Transmission d'un code en ligne sur un canal idéal 26
1l.2.1. Position du problème .. 26
Il.2. 2. Transmission d'un symbole biliaire unique . 26
11.2.3. Transmission d'un symbole M-aire unique 36
11.2.4. Transmission d'une suite de symboles M-aires 41
n.s. Résumé 45
)\ Chapitre m: Transmission en bande de base sur canal à bande limitée 49
1l1.1. Transmission d'une suite de symboles M-aires . 49
lIJ.l.l. Condition d'absence d'lES - Critère de Nyquist 54
IIIJ~2. Répartition optimale du filtrage entre l'émission et la réception 61
1I1.1.3.Expression de la probabilité d'erreur minimale sur 11/1 canal à bande
passante limitée vérifia/Ille critère de Nyquist 64
111.2.Transmission à «réponse partielle» 66
111.2.1. Principe du codage à réponse partielle. 66
111.2.2.Réception des codes à réponse partielle 69
m.3.Résumé 75
EXERCICES 77
rr-Chapitre IV : Trans..
.
missio.n sur onde porteuse sur canal idéal
IV.I. Définition des modulations numériques
85
85
: IV.2. Notion d'enveloppe complexe 92
IV.2.1. Introduction 92
IV.2.2. Signaux déterministes à bande étroite 94
IV.Z.3. Signaux aléatoires à bande étroite. Décomposition de Rayleigh 96
111.2. 4. Transformation de l'enveloppe complexe par filtrage 99
IV.3. Démodulation des modulations numériques linéaires iDI
IV.J.J. Démodulation de la modulation MDP-2 101
IV.3.2. Extension cl [(1 modulaüon MDP-4 107
IV.3.3. Cas d'une modulation MAQ quelconque " 113
IV.4. Notions sur la démodulation de la modulation de fréquencetQinai rc) 121
IV.5. Autres schémas de démodulation 123
IV. 5. l . Démodulation non cohérente d'un signal modulé en amplùud« . 124
,
\
VI Table des matières
Ezio Biglieri
Professeur
Politecnico di Torino, Italie
AVANT-PROPOS
Cet ouvrage vise à donner à des élèves de second cycle des universités ou
d'écoles d'ingénieurs un certain nombre de bases sur les communications
numériques. Il est issu en partie de cours donnés dans les Ecoles Nationales
Supérieures des Télécommunications de Paris et de Bretagne et dans le DEA Signal
Télécommunications Image Radar de l'Université de Rennes 1. Les étudiants
auxquels il s'adresse sont censés posséder les bases en théorie du signal
(transformation de Fourier, filtrage linéaire ...) et en probabilités (variables et
signaux aléatoires), deux disciplines sur lesquelles s'appuie constamment la théorie
des communications numériques.
Afin toutefois de limiter ces prérequis et compte tenu du fait que ce livre
constitue une première approche du domaine, nous avons volontairement décidé de
ne pas aborder la théorie de la détection, qui eût nécessité le maniement des espaces
de Hilbert des fonctions de carré intégrable et du développement de Karhunen-
Loeve. Cette option nous a parfois compliqué la tâche et nous a conduit par
exemple à admettre que les structures de récepteurs décrites sont les meilleures
possibles, sans pouvoir en démontrer J'optimalité.
Ce livre est avant tout théorique, et faire comprendre que la théorie des
communications n'est pas une discipline qui se limiterait au maniement de concepts
abstraits, mais qui permet aussi d'analyser le fonctionnement de systèmes concrets,
d'en concevoir; d'en calculer les performances ...• n'est pas une chose facile, car
les étudiants ne possèdent évidemment pas l'expérience d'un ingénieur en
électronique. Faire ressentir ce que représente physiquement le bruit, par quoi il est
produit, et introduire un aspect physique derrière sa description par une fonction
aléatoire, est extrêmement difficile; notre expérience nous l'a montré. Aussi avons-
nous essayé d'introduire, chaque fois que cela était possible, des allusions aux
problèmes concrets.
Nous avons d'abord, dans le chapitre I, introduit des notions générales sur la
structure d'un système de transmission, afin de localiser les différents éléments qui
seront étudiés dans les chapitres suivants.
Nous avons choisi de séparer ce qu'on appelle communément la transmission
en bande de base de la transmission sur onde porteuse, bien qu'il soit impossible de
définir rigoureusement la différence entre ces notions. Mais, pratiquement, la
première correspond au cas où le spectre des signaux transmis est situé autour de la
fréquence 0 (en bande de base dans le langage des électroniciens), tandis que la
seconde correspond au cas où il y a modulation d'une onde porteuse sinusoïdale,
situation bien connue des radioélectriciens. liest vrai cependant que le formalisme <..
des signaux complexes, que nous utilisons, aurait permis de considérer le cas de la
transmission en bande de base comme un simple cas particulier de la transmisssion
sur onde porteuse.
XII Avant-propos
Dans chacun de ces deux cas, nous décrivons d'abord les moyens, appelés
selon le cas codages en ligne ou modulations, d'imprimer une information sur un
signal afin de la transmettre ; nous donnons ensuite la structure du récepteur
« optimal », qui permet de retrouver l'information numérique transmise «le
mieux possible », c'est-à-dire avec une 'probabilité d'erreur minimale, qui est
calculée, en supposant que le signal est reçu en présence d'un bruit blanc gaussien
additif, sans avoir subi de distorsion au cours de la transmission. C'est le canal dit
« gaussien à bande infinie» qui fait l'objet des chapitres Il et IV.
Nous avons ensuite compliqué le problème pour nous l'approcher de la situation
réelle dans laquelle le signal subit une déformation au cours de sa propagation dans
le milieu de transmission, assimilé il un filtre linéaire et invariant dans le temps. Les
chapitres ID et V introduisent la notion d'interférence entre symboles et le critère de
Nyquist, pour les transmissions en bande de base et sur onde porteuse. Là encore,
il eût été possible de ne considérer la bande de base que comme un cas particulier.
Le choix que nous avons fait conduit à répéter un certain nombre de choses, mais
nous pensons là encore que cette répétition n'est peut-être pas négative d'un point
de vue pédagogique. ' '
Les chapitres VI et VII se veulent simplement des ouvertures sur des
problèmes, L'égalisation, objet du chapitre VT, est devenue aujourd'hui
omniprésente dans les systèmes de transmission, mais un traitement plus
approfondi de cette question serait sorti du cadre de cet ouvrage, d'autant que cette
approche aurait nécessité des connaissances sur la théorie de l'estimation et de la
détection, auxquelles nous avons décidé de ne pas faire appel. De même la
synchronisation, objet du chapitre VII, peut conduire à des développements
mathématiques très poussés, surtout si l'on sort du régime linéaire. Nous nous
sommes donc limités il ce dernier, en décrivant les méthodes permettant d'extraire
un signal de synchronisation, après avoir rappelé les notions élémentaires sur la
boucle à verrouillage de phase. Ilnous a semblé essentiel qu'un chapitre consacré à
la synchronisation figure dans le livre, car c'est un problème difficile qu'il est
. important de faire sentir au lecteur.
Enfin, le chapitre VllI donne quelques notions de base sur le codage correcteur
d'erreurs. C'est là encore un domaine très vaste, sur lequel quantité d'ouvrages ont
été publiés, qui fait appel à des notions mathématiques dépassant ce que connaît
l'étudiant appelé à utiliser ce livre. C'est pourquoi il ne s'agira, comme les deux
chapitres précédents, que d'une introduction, mais le lecteur curieux pourra
toujours consulter la littérature plus spécialisée.
Pour terminer, des exercices complètent chaque chapitre. Ils sont accompagnés
de corrigés volontairement succincts, donnant les résultats, mais non rédigés dans
le détail. L'assimilation du cours demande bien évidemment un travail personnel; la
résolution etla rédaction des solutions en constituent une part essentielle.
Remerciements
La parution de cet ouvrage n'aurait pas été possible sans Jetravailde Dominique
Ventre, Professeur à J'ENST, qui en a assuré la tâche de coordination, a fait de très
nombreuses suggestions techniques et pédagogiques, et a accompli un travail
considérable de mise en forme et d'harmonisation des fichiers.
Le Professeur Ezio Biglieri nous a fait l'honneur de lire ce document et nous a
fait bénéficier, par ses remarques toujours pertinentes, de sa grande expérience
dans la didactique de cette discipline. Brigitte Dumas et Christian Dessemond,
ingénieurs à Thomson-CSF, Division RGS, ont contribué à l'amélioration du
manuscrit, la première en relisant et annotant l'ensemble du manuscrit et eu
reprenant la saisie informatique d'un grand nombre de passages et de formules, le
second en assurant une relecture critique détaillée du chapitre VIII. Benoît Guillard,
étudiant à l'ENST, et plusieurs étudiants de l'ENST Bretagne, nous ont/également
fait part de leurs observations. Qu'ils acceptent nos remerciements.
Signalons enfin que les chapitres V et VITsont largement inspirés d'un cours de
Communications Numériques donné à l'ENST, assurés par Michel Joindot el
Patrick Vandamme du CNET Lannion.
CHAPITRE 1 : INTRODUCTION
La fonction de codage de canal n'est pas toujours utilisée car elle accroît la
complexité des équipements de transmission et donc leur coût. ... .
1.2.4. L'émetteur
Le message numérique, en tant que suite d'éléments' binaires, est une grandeur
abstraite. Pour transmettre ce message il est donc nécessaire de lui associer une
représentation physique, sous forme d'un signal électrique. C'est la première
fonction de l'émetteur, appelée généralement opération de modulation.
Plus précisément, la modulation consiste à associer' à chaque mot de n
éléments binaires (n - upIet) issu du message, un signal Si(t), i = 1,... ,M, de
durée T = nTz" choisi parmi M = 2n signaux, en fonction de la réalisation du
n - uplet.·
Le message binaire de débit D est donc représenté par un signal, dont on
définit alors la rapidité de modulation R (exprimée en Bauds), comme le nombre
de signaux émis par le modulateur par unité de temps:
,/----..-.-"1'-.
l-, R=-
T/
((Bauds) (1.2.2)
' ...._;..._ ..../ ,/.'..-_....- ........·_._a....-. .._.. __.......__.~._,
On parle alors de transmission M-aire et dans ce cas, ~~Jil1?i.c!g~ de modulation)
R peut s'exprimer en fonction du débit binaire
__ ..Jo_._ ..--.... D par la relation: ..--.-._.-..__..~-_./-
/ ,/ D "<,
\"''-'__
R=-) (1.2.3)
------._--
log2 M
L'opération de modulation est illustrée sur la figureiJ-.~)lorsque n = l
.
... -,
:,.-
(transmission binaire). Dans cet exemple deux signaux sinusoïdaux So(t) et SI (t),
de même fréquence et déphasés de 1C, sont respectivement associés-aux éléments
binaires 0 et 1.
·t
Emetteur Récepteur
théorique"
Le bruit interne a pour origine le mouvement brownien des électrons dans les
composants passifs (résistances) et les composants actifs (semi-conducteurs) qui
constituent les dispositifs du récepteur (amplificateurs, filtres, mélangeurs, etc.). Le
bruit engendré par les composants passifs est UII bruit blanc (densité spectrale de
puissance uniforme), au moins dans le domaine de fréquences utilisé en
radiocommunications, qui dépend de la température, d'oü son nom de bruit
thermique. Les composants actifs (semi-conducteurs) sont aussi générateurs de
bruits divers, don! le bruit dil de grenaille est sans doute lc plus important. Le 11I1ri!
de grenaille est aussi blanc mais indépondunt de la témpëraturc, c'est donc un hrull
lion thermique, fonction du courant qui traverse les composants. Compte tenu du
·l'uir qu'il existe un grand nombre d'électrons dans la matière, évoluant.
ludépcudamment les uns des autres et suivant une même loi, le bruit interne peut
etr'c modélisé par un processus gaussien d'après le théorème de la limite centrale. Le
hruit interne est en général prépondérant dans les systèmes de transmission.
Pans notre approche, toutes les contributions du bruit interne et externe seront
prises en compte dans une source unique de bruit 8(/) située en amont du
rdcepteur. Les dispositifs électroniques du récepteur seront alors supposés idéaux,
c'est-à-dire non générateurs de bruit. Ce bruit peut être modélisé par un processus
uléaroire gaussien, à moyenne nulle, stationnaire, indépendant du signal émis et de
densité spectrale de puissance bilatérale y nU) uniforme :
porteuse, et que l'on préfère parler de codage en ligne (line code en anglais), pour
les transmissions en bande de base.
1.2.6. Le récepteur
,
Le récepteur, qui a pour fonction de reconstituer le message émis par la
source à partir du signal reçu, comprend des circuits d'amplification, de
changement de fréquence et de démodulation pour les transmissions sur onde
porteuse, de filtrage puis d'échantillonnage et de prise de décision (figure 1-5)liLe
~ changement de fréquence ~t le démodulateur permettent de ramener le sighal
l
modulé en bande de base. ,i~Pour minimiser l'influence du bruit, source
incontournable des erreurs de transmission, le signal en bande de base est ensuite
filtré puis échantillonné à des instants caractéristiques. Finalement un circuit de
1
1 décision identifie la valeur des éléments binaires transmis à partir des échantillons
reçus. Le choix effectué par le circuit de décision est binaire, décision 0 ou
décision 1, ce qui correspond à une opération dite dc « détection ».
Echantillonnage
Figure 1-5 Principe d'un récepteur PQUY transmission sur onde porteuse
~
Mesure du taux d'erreur .l·~
..
1 N .
1:eb =- LXk \ (1.3.2)
"" N k:l ;..
: '._", ',.. /
où Xk est une variable aléatoire discrète qui prend la valeur J avec la probabilité
Pab si l'élément binaire ak .est mal décodé et hl valeur 0 avec la probabilité
(1- ~b) dans le cas contraire; il s'agit donc d'une variable aléatoire qui suit une
loi de Bemoulli de paramètre Peb.
-.
Le taux d'erreur par élément' binaire est donc aussi une variable aléa!.QLr.e
que
l'on peut caractériser au second ordre par sa moyenne sa Variance~~_} 6:~t
N
m-r=E['reb}=.!.. LE[Xk] et (J'~=E[('reb-E['reb])2]
N k=l
La grandeur {3('reb) = E[ 'reb]- Peb est appelé le « biais» de l'estimateur; elle
mesure en quelque sorte l'erreur systématique, la variance de J'estimateur
mesurant quant à elle la précision de la mesure. Un bon estimateur a bien entendu
un biais nul et une variance faible.
L'estimateur 'reb est donc sans biais. Si les erreurs de transmission sont
indépendantes, les variables Xk sont aussi indépendantes et la variance ~ est
égale à:
a2 _ .f!,b(l- Peb)
'f- N (1.3.4)
E
2
=_.!.= __ e_z __t
(J"Z }- Pb
S1
. .fb «1
m; N.f!,b NPeb e
(1.3.5)
"'i
.....
CHAPITRE TI : TRANSMISSION EN BANDE DE BASE
SUR CANAL IDÉAL
Dans ce chapitre nous allons, dans un premier temps, décrire les codes en ligne
utilisés pour les transmissions en bande de base, ainsi que quelques-unes de leurs
propriétés les plus importantes; nous examinerons ensuite les problèmes posés par
leur transmission. sur ce que nous appellerons le «canal idéal », c'est-à-dire un
canal dont la bande passante est infinie.
où l'indice k varie implicitement de, à -00 +00, La valeur de J'indice i(k) est
fonction de la valeur de l'élément binaire ak
i(k) =0 ,si ak =0
i(k);') si ak=l
Pour les codes en ligne présentés dans cet ouvrage, les signaux S()(t) et S[ (t)
peuvent s'exprimer à partir d'une forme d'onde unique h(t) dont la durée est
évidemment égale à Tb :
1
Si(t) = Aih(t) ; i = 0,1
J
i On parle alors de Modulation d'Impulsion en Amplitude (MIA ou, en anglo-
américain; PAM. pour Pulse Amplitude Modulation). Ainsi, le signal e(t) en sortie
du-codeur en ligne peut encore s'écrire:
e(t) = :L,AiCk)h(t - kTt,) (2.1.2)
k
1. ak = Ao si ak = 0
ak = AI si ak =1
1
~t
L'opération précédente peut être généralisée en associant à chaque mot de 11
éléments binaires (n-upIet) issu du message, un signal Si(t) de durée T = nTb,
choisi parmi M = 2n signaux, en fonction de la valeur du n-uplet. L'expression du
signal e(t) eh sortie du codeur est donnée par (2.l.l) en remplaçant TI> par T :
e(t) = :L,SiCk)(t-kT); i(k)=O,l •...•(M-l) (2.1.4)
k
Pour la plupart des codes de ce type, les signaux Si(t) peuvent aussi s'exprimer
en fonction d'une forme d'ondeunique :
S;(t) = Aih(t)
; i= O,l,... ,(M -1)
Ainsi en adoptant la notation simplifiée (2.1.3), le signal e(t) peut encore
s'écrire sous la forme :
e(t) = }:;akh(t - kT) (2.1.5)
k
où les ak sont dès symboles M-aires qui prennent leur valeur dans un alphabet à M
éléments {Ao,AI •... ,AM-tl.
L'utilisation de symboles M-aires permet, en général, à débit binaire donné D, de
réduire la rapidité de modulationR en sortie du codeur en ligne, puisque:
',\ ,R ~ ___!!___:_
(2.1.6)
log2~i
~...
Dans les exemples précédents, les symboles ak qui caractérisent le code en ligne
sont, comme les mots binaires qu'ils représentent, mutuellement indépendants.
Nous verrons que l'on peut être conduit, pour des raisons que l'on examinera plus
loin, à définir des règles de codage telles que les symboles ak soient corrélés entre
eux ; nous présenterons à la fin de ce chapitre un exemple de code en ligne à
symboles ak corrélés.
ligne doit d'abord être choisi pour assurer la compatibilité entre le débit D à
transmettre et la bande passante du milieu de transmission (choix d'un nombre
d'états M). '
D'autres contraintes peuvent encore exister pour le choix d'un code en ligne;
illustrons-les à l'aide de-trois exemples.
- Lorsque la distance entre la source de message et le destinataire est importante,
alors le signal issu du codeur en ligne doit être périodiquemerit « régénéré »pour
compenser l'atténuation et la distorsion apportées par le câble. Cette opération de
régénération est réalisée à l'aide de dispositifs électroniques (répéteurs-
régénérateurs) qu'il faut alimenter en courant continu. Ce courant conti nu, dit de
téléalimentation, et le signal associé au code en ligne utilisent en général Je même
câble pour des raisons économiques évidentes. Pour éviter toute interférence entre
ces deux signaux, le spectre du code en ligne doit alors être nul au voisinage de la
fréquence zéro (le spectre d'un courant continu est constitué par une raie à la
fréquence zéro).
- Pour réaliser le décodage, le récepteur a besoin de connaître le rythme de la
transmission, c'est-à-dire la fréquence, égale à 1/ T, à laquelle les symboles Qk ont
été transmis. La présence d'une raie à cette fréquence dans le spectre du code en
1 igne facilite la récupération du 'rythme de la transmission en réception.
- En imposant certaines règles pour le codage des symboles ak' telles que, par'
exemple, des configurations de symboles interdites, le récepteur pourra détecter la
présence anormale d'erreurs de transmission, et disposer ainsi d'éléments pour
estimer la qualité de la liaison.
Nous venons de voir que les critères de choix d'un code en ligne dépendent en
partie de ses propriétés spectrales. Il est donc nécessaire de savoir déterminer la
densité spectrale de puissance, que l'on appellera souvent simplement le spectre,
d'un code en ligne; c'est l'objet du paragraphe suivant.
l4 Transmission en bande de base sur CQ1Ul1 idéal
Il
ligne, remarquons que le signal eU) en sortie du codeur peut être interprété co.r_nme
:!~ ................
.-:~~
le résultat du filtrage d'un signal a(t) par un filtre dont la réponse impulsionnelle
est égale à la forme d'onde h(t)
. .',. ï
/-..., :
e(t) = a,(t) ® h(î) ../
'" . ~
(2.1.7)
III
",_
......J
......~
..-........
,
~!
"
/ ....
avec: a(t) = .~:ak8(t-kT) (2,1.8)
.' .. '"
k
ma =E[a,al 'r:In
(2.1.11)
\ .
'r:In,k \
(2.1.13)
On notera que le deuxième terme de (2. L 12) est une série qui ne converge vers·
une fonction ordinaire de la fréquence (par opposition à une série qui ne convergerait
,,~I'IlUsens des distributions) que si le terme n(k) tend suffisamment vite vers 0
quand k ~ OQ. Lorsque la moyenne ma des symboles ak est nulle, la densité
spectrale de puissance du code en ligne se réduit à sa partie continue. Enfin
remarquons que si l'intégrale de la forme d'onde h(t) sur l'intervalle [ 0, T r est
nulle :
s: Iz(t)dl = H(O) =0
la densité spectrale de puissance du code eo ligne s'annule à la fréquence zéro.
/~~a'(J)~E$-.+;rJ.-ii~(~~~). (2.1.14)
1 '_.1
\ ' .1. ~ ,
16 Transmission en bande de base SUT canal idéal
e(t) 1 0 1 0 t 0 1 l 0 1
.~
L
1 1 1 1 °1 1 1 1 1
v ~ -
1
-v ~ -
Tb
En tenant compte du fait que les éléments binaires ak sont i-i-d sur l'alphabet
{0,1}, la moyenne' ma des symboles ak est nuUeet leur variance :.o:~.~st égale à 1/
La densité spectrale de puissance du code NRZ binaire est donc égale à :;'
-10
ITb
Figure 11-2 Densité spectrale de puissance des codes NRZ binaire et M-ail'e (M = 4)
\.:. .
<: \ .
r'
lOI' La forme d'onde h(t) est un signal de durée Tb constitué par une «porte»
d'amplitude V, de durée ÂTb (Ù < Â ~ 1) suivie d'un retour à zéro de durée
... ,,\\
(1- Â)Tb
-,
V 'it E [0, Â1[,[
h(t) ={0 \;;ft È [À.Tb, 'lb [
.y/j)·b V
2 '}'2
.II. 'lb
[: ..~ ./]' 2
Sln''1,Orb + I..
..
~2 ~ 2 [ sm:7r~~,
." ~ J2 (...
.8 f-:-!!:...
)
(2.1.17)
._..,~_ / 4 ;rfoIb ,
k=-o<> 4 7rk~.
'!
. Tb.
En général, le paramètre À est égal à 6,5 et seules les raies aux fréquences
(2k + 1)111, subsistent dans la densité spectrale de puissance de ce code, ce qui
donne:' "
"""'1'"
1
.:10 . • ·r..·..·
, ,.... -v-:.. 1
• i
... .\ ..~
•
... .
1
411 ...
2 4 .5
l'Tb
h(t) = :":;V
... ',./ ~tE[~ ,1t[
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·v
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-45'--_ _.:_., ., ---lllll_. ·_..·.._.···_··~ __ --'-'-'--_.__,_ _ __,
-soo 1 2
frb
Nous avons indiqué au paragraphe II. 1.3 que la partie continue de la densité
spectrale de puissance d'un code en ligne dépendait de la transformée de Fourier de
la forme d'onde h(t) et de la fonction d'autocorrélation r:r(k) des symboles ak'
,1 Pour les codes en ligne à symboles indépendants, la forme d'onde h(t) est donc le
seul degré de liberté pour agir sur la partie continue de la densité spectrale de
puissance du code. En introduisant de la corrélation entre les symboles ak' tout en
conservant J'hypothèse d'une souree de message à éléments binaires i-i-d, il est
alors possible de disposer d'un second degré de liberté pour intervenir sur la forme
de la densité spectrale de puissance d'un code en ligne, et satisfaire des contraintes
IIpo(;tnllcs particulières comme, par exemple, obtenir une densité spectrale de
l)UÎS8ül.1CC nulle à l'origine.
cc qui donne, en tenant SOqlptedu fait que <Ta est égal.à 1/;,'7-': :
i " 2 2 '1
~~fP
......-,"
= 8(1)·(-]) +8(-1).(1) = -'2...
. ,
On constate sur cette expression que la densité spectrale de puissance des codes
bipolaires s'annule à la fréquence zéro, et ceci indépendamment de la forme d'onde
h(t) utilisée, Cette caractéristique est due au codage particulier adopté pour les
symboles ak. On démontre en effet que si la somme courante Sc(n) des symboles
ak d'un code en ligne, définie par la relation: .
n
Sc(n)= Lak
k=-n
est bornée pour tout n, alors sa densité spectrale de puissance s'annule à la
fréquence zéro (voir annexe 1).
Pour le code bipolaire, cette somme Sc{n) est égale à -1,0 ou 1,et ceci quelle
que soit la valeur de l'indice Il ; le code bipolaire est donc un code à somme bornée.
Pour compléter la définition du code bipolaire, il faut choisir la forme d'onde
h(t) ; le plus souvent, on utilise une forme d'onde de type RZ:
hCt)={V \itE[O,~[
o ailleurs
-v
Figure 11-7 Chronogramme du code bipolaire RZ
avec un symbole ak = ±1, du même signe que le viol qui lui succède; ce symbole
est appelé symbole de « bourrage ».
.L'algorithme de codage est résumé ci-dessous (figure.U-9a) pour n ={, :
e(t).{~.' 0, 1 , 0 1 0 1 0
°, 0 1 l 1 1 0 ,0 , 0 ,0 J 1 1
B+ v+
vp ,.'. \ '0 n n
.v ~
lU ".
1;(".;..
'- ...~ ~.~..~~..".~':'-r,
D'·,
.
v-- _.
. .0 0
1
....:'; ...• . /..
Figure n-9b Chronogramme dl! code HDB3
o.--~---,---~~--,
-5 .... J
-20 1·
-25
ITb
!
'1 ,-~-~.\ \. ;,,>-'" ~\\ -.
\ \, .'.
\. '.~,.,ii.2. Transmission
'. "
d'un code en ligne sur un canal idéal
en bandede ..~)
....~ \
k .;'-.. ,...------.-:.--
'. ..1..,.
_t .. r,
oü ak est un symbole binaire ou M-aire et h(t) est une forme d'onde de durée T.
l Il
,< /
\
Dans ce paragraphe II.2, nous allons plus particulièrement nous intéresser à la
structure du récepteur et au calcul de ses performances en termes de probabilité
d'erreur. Nous ferons l'hypothèse que le canal de transmission (au sens ou nous
l'avons défini au chapitre Il c'est-à-dire comprenant le filtre d'émission et le milieu
de transmission) est linéaire et invariant dans le temps (c'est un filtre linéaire), et
donc entièrement défini par sa réponse impulsionnelle ge(t). Nous supposerons de
1
plus qu'il possède une bande passante infinie, et qu'il apporte uniquement une
\
l'. -, atténuation a et un retard r, de sorte que l'on peut écrire:
\. "".....,..
geW, = a8(t..:.. r) (2.2.1 )
..,.~"" .'
....,
Il. 2.2. Transmission d'un symbole binaire unique
'\ <;
PeO = pr{ âo = 11 ao = o]
(2.2.3)
1::1 = pr{ &0 =0 1 ao = t}
avec:
PI = pr{ao == i} i =0,1
. ao
ConditionneUement à une valeur de l'élément binaire (0 ou 1). y( to), noté Y,
est une variable aléatoire gaussienne, de moyenne aOr(to) et de variance (J2: .
(J2 = E[b2(to)]
Nous avons tracé sur la figure fi-12 les deux densités de probabilité (2.2.5).
Pour un seuil S choisi arbitrairement. les deux probabilités conditionnelles de
décision erronée ~o et Pel sont représentées respectivement par les deux aires
ombrées.
'. <.
y
.1
-s-
Figure 1I·l2 Reprësentaüon des densités de probabilité conditionnelles
erfc(x)::: R- J+oo
2 x exp(-u 2 )du (2.2.6)
dPe =0
dS
ce qui conduit à résoudre l'équation:
S =_i!_ln Po (2.2.9)
opt 2r(to) Pl
P = r(tol et k = ..!...]n Po
(J.{2 4 Pl
la probabilité d'erreur Pe s'écrit:
p.
e
=.!.2 poerfC(p +~)+.!.
o 2
Plerfc(p -~)
P
(2.2.10)
Notons que p2est hOIiogène à un rapport signal à bruit: en effet, r(to) est
fonction du signal issu "du codeur en ligne (signal portant l'information à
transmettre) et (J représente l'écart-type de l'échantillon de bruit (c'est-à-dire la
valeur efficace du signal de bruit).
a2 = No f+~g;(t)dt (2.2.13)
2 -..,
-
et finalement, le rapport p a pour expression :
r:gr(t)h(to -t)dt
(2.2.14)
p= ( +00 )1/2
{No J_~g;(t)~t
=
Le filtre de réception qui maximise à l'instant t to le rapport p, c'est-à-dire qui-'\
minimise la probabilité d'erreur, est appelé lefiltre adapté à la forme d'onde h(t) ~.
sa réponse impulsionnelle est donnée par (2.2.18) .
et sa réponse en fréquence . a
pour expression :
Gr(f) =K H*(f)e-j2'1ifto
En général. la réponse en fréquence d'un filtre est une grandeur sans dimension et
ainsi sa réponse impulsionnclle est homogène à l'inverse d'un lemps. Dans
l'expression (2.2.18) de g,(t), K étant une constante, il est toujours possible de
choisir J'a valeur de celte constante pour garantir. l'homogénéité de la réponse
impulslonnelle du filtre de réception. •
Le coefficient K qui intervient comme un gain (ou une atténuation) dans
-l'expression de gr(t), ainsi que l'instant de décision 10peuvent être quelconques. En
effet ces deux. pararïïètres n'ont aucune influence sur la valeur du rapport p.
Toutefois, pour assurer la causalité du filtre de réception, il est nécessaire que:
Cr(t) = 0 pour t:S; 0
Il faut donc choisir 10::::7j, pour une forme d'onde de durée 11 ; ceci pout encore
s'Interpréter en disant que la décision ne peut sc prendre qu'après avoir reçu la totalité
du signal émis.
Notons que la sortie r( t) du filtre adapté en l'absence de bruit est aussi
proportionnelle à la fonction d'autocorrélation net) de ln forme d'onde h(t)
translatée en t::: 10. Bn effet nous avons:
+-
r(t)=K
J_.. h('t)h.(fo-t+'t)d'C
En tenant compte du fait que la fonction d'autocorrélatiou n(t) est égale à :
(+..
rh(t) ~ J_..'l('t)h('t - f)d't (2.2.20)
La sortie du filtre adapté, attaqué pal' l'impulsion fI(t), est donc un signal qui a
la forme de la fonction d'autocorrélation rh(t), centrée sur l'instant [0, c'est-à-dire
l'instant de décision; elle est donc maximale pour t = (0, et olle est proportion nelle
à l'énergie de la forme d'onde h(t) :
+- 2
1'(10) = K J_~ h (t)_d~. (2.2.22)
Nous avons représenté sur ln figure IT.-13la réponse hnpulstonnelle g,(t) du
flltre adapté ~ une forme d'oncle T,.U) de durée Tb at d'amplitude unité (signal
__ __ --_.-
--- . .. .. - _.
_ __.___._ ........ -----
rectnngulaire) pour K = 1/ Til, ainsi que la sortie /'(t) de ce filtre lorsque son entrée
est égafe il. hU) :
r(t)
....
1
~~
1 h Figure 11·13 Réponse impulsionnelle 8,(t) et réponse rCt) dufiltre adaptéà laforme
• d'onde h(t)pourun signal d'entrée égal à h(t) (h(t) " signal rectangulaire)
En tenant compte du fait que ao =±1, la probabilité d'erreur f'e est égale à :
P ::::-erfc
1 ~':......!L (2.2.23)
e 2 N. o
10t~~~~~~~7.>.~~~~~~~~~~~~~~~~~
.:. ~HHh!!!HHTUH
... . . . YiHT!!
. . . , _
····..~········+·····
.. ·+···I~.·.:·······...: ; .
10.2 :n H ~H~Hl:: H1ii~~~~~il:1:: 1n Hn:~i:::~~~:111n 11~::::n!: :~:::: /: 1:: H::: H~H:::::!:
.... . ~ '; ':",
I:::~::::
:::::::::~:::::::::~:::::::::~:::::::::f::::::::
:
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~ , .,~
r::::::::
~ ,
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~ .. , ,
.4 :::::::::i::::::::T::::::::(:::::f::;::::F:::::::i::::::T:::::::1:::::::::;:::::::::
~ 10 'mE'E:';:";"W:E':' 1:""': :~" , m!':: ,,,'~,,:W' l"~"E' l:":'i"'i"m'T
......... : ~ ~: ; ; : ~ ~ ~ .
10.5 ;ff!~:::il ~:~::~'i fll ~l:::il i~!: i: i'! ~f~~:!:;::
~:::
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~.~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
. . . .. .
••••••••• ; ••••••••• : ••••••••• : ••••••••• : ••••••••• :- ••••• , ••• ;, •••••••• ~ ••••••••• :' •••• , •• .1 ••••••••••
Figure U-14 Probabilité d'erreur pour un code en ligne à symboles binaires {-1, +1)
enfonction du rapport s; / No en dB
Pmax 1 (+00
/];J f
= 2"\1No h2(t)dt )1/2 = ~ _...mb_ (2.2.26)
-00 2NO
Et finalement, la probabjlité d'erreur pour un code RZ binaire a pour: '._
i , _•.
;, ". ''t,,' .. '.
expression: : .. .;'~
i, ~ = -erfe
1 ~ __!!l/2_ (2.2.27)
..··-.---1 .•....'. 2No !
Remarque
Le calcul des performances du code RZ binaire peut aussi se faire en remarquant
que la sortie y(m) du filtre adapté peut se mettre sous la forme:
et en posant:
le décodage d'un code RZ binaire à partir d'une observarion bruitée Yc(to) se ramène
'. au problème du décodage d'un codeNRZ binaire avec ;
Yc(t{)=~~+b(to)
où ao est un symbole M-aire. h(t) une forme d'onde de durée T = nIb, et B(t) un
bruit blanc gaussien de moyenne nulle. La structure du récepteur est inchangée, il
est toujours constitué d'un filtre de réponse impulsionnelle gr(t) suivi d'un
échantillonneur et d'un comparateur à (M -1) seuils Sp' En utilisant les notations
du paragraphe précédent, la sortie y(t) du filtre de réception à l'instant to est égale
à:
(2.2.29)
Pour décoder les valeurs extrêmes ±(M -1) de l'alphabet A , l'échantillon
Y(/o) est comparé à un seuil unique:
=
Il nous reste maintenant à montrer que SI} 0 conduit bien à un minimum de la
probabilité d'erreur Pe' Sur la figure n-15, nous avons représenté les différentes
valeurs possibles de l'échantillon QOr(to) et la position a priori des seuils Sp'
Figure ll·lS Position des seuils de décision Sp pour une transmission de symboles M-aires
38 Transmission en bande de base sur canal idéal
. 1
P. =- ~
(M~-2 [1
-erfc
r(to) + sp+1 1
+-erfc
rCto)-sp]
e M p=-(M/2)+1 2 (J..fi 2 cy..fi
. (2.2.36)
. 1 1'(tO)-s(M/2)_1 1 r(tO)+s_(M/2)+1
+-erfc r;; +-erfc 'r;;
2M CY"'I2 2M (J"'I2
où cy2 = E[b2(to)] représente la variance de l'échantillon de bruit b(to).
On écrit que les dérivées partielles de la probabilité d'erreur f>e par rapport à sp
sont nulles :
d (r(to)+sp r(to)-sp) M M
-;- erfc rx + erfc tx =0 - - + 1::;;
P $- -1
os" av2 (Jv2 2 2
ce qui conduit à résoudre:
ex{ Wo~;,'p)}exp( M
--+l$p$--l
2 .
M
2
On en déduit que la valeur optimale des incréments sp est nulle, quelle que soit
la valeur de l'indice p :
Les seuils Sp sont donc bien au centre de chaque intervalle délimité par deux
valeurs consécutives de l'échantillon aor(to) lorsque le symbole Qo est
identiquement distribué sur l'alphabet A.
Pmax = Fo
1 (""Loo h2 (t)dt )1/2
(2.2.38)
On a:
(2.2.39)
(2.2.41 )
40 Transmission el! bande de base sur canal idéal
_ M -1 " 310gzM --
Emb
P ---erlC (2.2.43)
e M 1112-1 No
En général, on s'intéresse à la probabilité d'erreur ~b sur les éléments binaires.
Le passage de la probabilité d'erreur ~ sur le symbole M-aire à la probabilité
d'erreur Peb sur les éléments binaires n'est en général pas simple, mais on peut
toujours affirmer que : .
----~ s t:eb< pe
log2M
En général, l'association entre symboles M-aires et éléments binaires est réalisée
selon un code de Gray, ce qui permet de s'approcher de la borne inférieure de cette
inégalité.
-3 11
-] 10
1 i
00 ,
1
Lorsque le rapport Emb/No est suffisamment élevé, les erreurs de décision les
plus courantes consistent à décoder le symbole {Ici par une valeur de l'alphabet A
immédiatement supérieure ou inférieure il la valeur du symbole (Jo' Ainsi une erreur
(le décision sur le symbole ao, conduit cn général à un seul élément binaire erroné
=
parmi fi log2 M. La probabilité d'erreur par élément binaire Pp,b peut donc être
approchée par la relation:
(2.2.44)
Remarque
Nous venons de voir que la sortie du tiltre de réception aux instants {rô"+ nT} ne .
dépendait que du symbole an et du bruit, et que le décodage du symbole an pouvait
être fait eo s'appuyant sur le seul échantillon y(to + nT). Cette règle de décision fait
implicitement "hypothèse que les échantillons prélevés en sortie du filtre de
réception sont non corrélés (et donc indépendants, puisque gaussiens). En effet, de
façon. tout à fait intuitive, on peut concevoir que si l'échantillon y(to+,nT) était
corrélé avec l'échantillon y{to + (n -l)T), il serait souhaitable de tenir compte de ces
deux échantillons pour décoder le symbole a". Montrons que les échantillons en
sortie du filtre de réception sont décorrélés en évaluant le coefficient de corrélation
Pnk défini par:
Pnk = E[y(to + nT)y(to + kT)]
En tenant compte du fait que les symboles M-aires sont indépendants entre eux
et vis-à-vis du bruit et que leur moyenne est nulle, on obtient:
pnk=E[b(1l)+nT)b(to+kT)] si n~k
avec :
.1.1illl
Influence du paramètre A1 sur les performances des codes M -alres
Pour un code en ligne à symboles M-aires utilisant l'alphabet A et un codage de
Gray, d'après les relations (2.2.43) et (2.2.44), la probabilité d'erreur ~b par
élément binaire d'information est égale à :
D _ M-1 ......31og2M 5mz_
'eb - erre 2 (2.2.52)
Mlog2M M ·-1 No
Comparons par exemple les probabilités d'erreur Peb obtenues avec un code à
symboles binaires (M == 2) et avec un code à symboles quaternaires (M = 4).
Remarquons d'abord que la fonction erfc{x) décroît rapidement en fonction de son
argument dès lors que celui-ci est supérieur à quelques unités. Ainsi, en négligeant
le coefficient multiplicatif (M -1)/M log2M lorsque M passe de 2 à 4 (il passe de
0,5 à 0,375), nous nous intéresserons uniquement à l'argument de la fonction
erfc{x)pour comparer la probabilité d'erreur de ces deux codes.
A partir de l'expression (2.2.52) de la probabilité d'erreur Peb, on voit que le
code à symboles quaternaires nécessite une énergie moyenne par élément binaire
Emb supérieure de 10log(5 / 2) = 4 dB à celle d'un code à symboles binaires pour
obtenir une même probabilité d'erreur. Pour un rapport Emb / No donné,
j'accroissement du paramètre M conduit donc à une dégradation des performances
des codes à symboles M-aires.
La probabilité d'erreur par élément binaire E;,b peut encore s'exprimer en
fonction de la puissance moyenne Pm du signal utile. e(t), reçu à l'entrée du
récepteur: .
Pm = E[e2(t)V (2.2.53)
Pm = (1~
T
J+-'H(f)12 df
-00
(2.2.55)
R==___!!__
log2M
la probabilité d'erreur par élément binaire ~b est encore égale à :
M-l· c. 3log2M f!n
Peb"" erre 2 (2.2.59)
. M.log2M M - 1 NoD
Remarque.
Lorsque l'on considère une valeurquelconquedu paramètreM, on doit en toute
rigueur tenir compte du coefficient multiplicatif (M -l)jM log2M dans la
comparaisondes performancesdes codes à symbolesbinaireset à symbolesM-aires.
En fait, dès lors que le rapport signal à bruit est grand, les variations du coefficient
multiplicatif étant assez faibles en fonction de M, on continue en général à tenir
compte uniquement de l'argument de la fonction d'erreur complémentaire pour
comparerles performancesdes codes.
Sur la figure II-16, nous avons tracé la probabilité d'erreur Pt'b par élément
binaire en fonction du rapport Eh / No en dB (en fait E"'h 1 No), pour différentes
valeurs du paramètre M. On peut remarquer qu'à rapport Eb / No donné, les
performances des codes en ligne se dégradent lorsque la valeur du paramètre M
augmente. Cette dégradation des performances peut s'interpréter en remarquant que
pour une puissance moyenne p,,, du signal à l'entrée du récepteur, la distance entre
deux valeurs consécutives de l'amplitude du code en ligne, égale à 2V, est d'autant
plus faible que M est grand. Ainsi, en sortie du filtre adapté, aux instants de
décision, le code en ligne est de plus en plus sensible aux effets du bruit et les
risques de décisions erronées sont accrus.
Parallèlement à cet effet négatif, à débit numérique D donné, la rapidité de
modulation R diminue lorsque M augmente et ainsi la puissance moyenne a2 du
bruit en sortie du filtre adapté décroît. Cette réduction de la puissance du bruit, qui
apparaît. évidemment comme un effet positif, ne compense malheureusement pas
l'effet négatif précédent. .
. " , ,
::: 1=~:-J::-~~-:.T:-:1I!":;r::-~::}-:-;1-~--:-F-~-I~-~-r.;_t-:~-J,-\--·1-.;_",~:H
'!!:
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. . .
..,..
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Figure II·16 Probabilité d'erreur P'b par élément binaire enfonction du rapport
Eb / No en dB pour un code à symboles M-aires
n.3.Résumé
Le chapitre commence avec la description du principe du codage en ligne, c'est-
à-dire de la correspondance entre les éléments binaires à transmettre et les signaux
46 Transmission en bande de base sur canal idéal
qui vont les représenter; le plus souvent, la modulation utilisée est de type MIA
(modulation d'impulsion en amplitude), c'est-à-dire que le signal transmis est de la
forme:
e(t) = Lakh(t - kT)
k
est donnée par la somme d'une densité continue et d'un spectre de raies:
(j2 20-2 +"" - m2 +.. k
Ya(f) =.J!..+_a Lr~(k)cos2nlçfT+-1- L, oU --)
T T k=l T k=-QQ T
Elle dépend en particulier de la fonction d'autocorrélation des syipboles. Dans
les situations réelles, on n'utilise pas bien sûr des impulsions de Dirac. mais une
certaine forme d'onde h(t). et la densité spectrale de puissance devient:
Ye(f)
T
ï
= (j~ IH(f)12+ 2(1~IH(f)12 r~(k)cos 2nl<;IT+ m~
T k=l T
ï IH(!)12 o(f - !::..)
k=-co T T
/
\
Dans le chapitre Il, nous avons considéré une transmission sur un canal à bande
passante infinie appelé aussi «canal idéal ». Ce canal, qui n'a pas de réalité
physique, est cependant un bon modèle lorsque la bande passante du canal est
suffisamment large pour transmettre sans distorsion le signal modulé. Ce modèle de
canal à bande passante infinie n'est plus utilisable lorsque le canal est partagé entre
plusieurs utilisateurs. En effet. dans ce cas, chaque utilisateur se voit affecter une
bande de fréquence B pour transmettre son message. La densité spectrale de
puissance des codes en ligne s'étendant à l'infini, pour éviter toute interférence
entre les différents utilisateurs, le signal modulé doit être filtré en sortie du codeur
en ligne pour limiter son occupation spectrale à la bande B, La limitation de bande
du canal peut aussi provenir du milieu de transmission. En effet, le milieu de
transmission peut être sélectif en fréquence, c'est-à-dire ne pas transmettre de la
même façon toutes les composantes spectrales du signal modulé. C'est le cas pour
les câbles 'métalliques (câble bifilaire ou câble coaxial) qui présentent une
atténuation qui dépend de la fréquence (en .fJ). La sélectivité en fréquence du
milieu" de transmission a aussi pour origine la propagation des ondes
électromagnétiques (cas des radiocommunications) ou des ondes acoustiques (cas
des communications sous-marines) suivant plusieurs trajets. Ce type de sélectivité
en fréquence se rencontre essentiellement en transmission sur fréquence porteuse.
On y reviendra dans le chapitre V.
Figure Hl-I Principe d'une chaîne de transmission en bande de base avec filtrage à l'émission
lI' la 01' S<110qtll,(ssap sssno SIDIU 'v illoqW,{S np pusdsp ?'IUOiU1U!l!j:J?
1TJu8!Sal '1. + 0, IU1JJStl!,l ~ : s~oqUl,(S tutu» aJua.J?paZU!,l ilp uOl1t:Wsn11l ,-m ;un:l!.iI
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l~ 's.In~P9lUtl S~[oqWAS S~P rssnn Sp~W ,UV <)loqwAs np arpucdçp S1tlUl.lOS9P1nOO-
(Lu+ 01)t UO[[puuq:>9,'1 ',1 ~mp op srud l~,U (1).1 IUug!S ~['~1u!.J.onrsssed opnaq
'11 pnrao un :xlÂY· '1 ~31mp op (1)1.f cpuo.p ~UllOJ e[ ~ 91dU'pp. uondooçr sp aIlIY un,p
uO!ll1Snno,I ~ UPl!e:l~p;;JJ -rmrq np l~ Uv. ~[oqwÂsjnos op 1!P.pu~d9P(Lu + 0J).(
uOlmueqO? onbsqo onb nA SUOAe snou '3~U!JU!onmssed optrsq ~ [tlUtlOun .lnod
(J)18 ® (1)8 = (l)q .
(1)18 ® (J)~11 (1).1
=
: UV8 ~n;;JUUO!SlndUl!;;JStIod?J;;JpUO!ld~I ~p rul[!J ~T md
(1)8 rmrq np 13 (1)31.[ re~!S np ;)~1Ulm:np lU3Ul~A!l;)3ds~nQ~HnS9I (l)q 1" (1).1 QO
'f
. CLu + 0/)q + (.L('1- u) + 01).llJV'.i: = (Lu + O,)t
\"! UO!ld~09l ~P ;).QIY
': U01SS~JdX;;Jrnod e ,lU + °1 1U111SU[,I
op CLu+ O;)t ;;JPJOS"IlI'SHtYclS~ maiaraduroo un.p ia In;;JUUorrnueq;)? un.p '(1)18
;;JSUOdyIcp ~m: un.p 90lpSUO::>3J!P.SlU!fJn~d~::>9I un smofnor lUlU9P!SUOO ua
(1)<1g ® (1)1.f = (1)"1.f
'UO!SSfIlly,P ~.Qm ~I.md (1)'! opuo.p ~UlJOJ "Ill<lp3~\?1lf!J np OllOS9.I(1)1)'1/ QO
'1
(t)g +(.L'I-1)II1{lfV'l. = (1)x
: ~ re~,q~ m~d;;J:l9I ~IIed nôar (l)X retUl!S<Il
.. ;Oç~'
Nous pouvons donc décomposer l'échantillon y(to + nT) en une somme de
trois termes : i
Le premier terme dépend du symbole a,l' le deuxième qui dépend des symboles
ali_III (m::f:: 0) est appelé terme d'Interférence Entre Symboles (IES) et le troisième
représente Je bruit.
,~'loqw,{sIl
S::II,P i1:JUi1sjI.ldUi) saJ!77I.l1Q
;m8!] IIi! "poJ un Il ?POSSO f.I:O.l ;Jp <llw.uv.l81J?(f I7"JJJ a,m:iu
!I,
i.
.1
Les différentes traces du signal z(t) ne passent plus par un point unique à
j'instant de décision et l'IES contribue à fermer le.diagramme de l'œiL Enfin, sur la
figure III-5, nous présentons un diagramme de l'œil pour un code en ligne à
symboles quaternaires sans et avec JES.
Sans TES
Aveç lES
Nous venons de voir sur la figure TII-4que la présence d'lES réduit I'ouverture
verticale du diagramme de l'œil. Si l'lES devient trop importante, elle peul même
54'" Transmission en bande de base sur canal à bande limitée
i
'.
conduire à des erreurs de décision en l'absence de bruit. Pour un code en ligne à
symboles M-aires, utilisant l'alphabet A, la sortie non bruitée de l'échantillonneur
z(to + nT) est de la forme (2p + l)r(to) en l'absence d'lES. Les seuils de décision
étant distants de 2r(to), des erreurs dues à J'IES pourront se produire si pour
certaines configurations de la séquence {ad. l'échantillon z(to + nT) se trouve en
dehors de la région de décision correcte, c'est-à-dire si la valeur absolue de l'lES
est supérieure à r(to). Cette situation peut se traduire par la condition suivante:
(3.1.2)
ou encore, en tenant compte du fait que la plus grande valeur de l'alphabet A est
(M -1) : .
:L!r(to + mT)!
D = (M_l)m:.t:O
max Ir(to)1 2::1 (3.1.3)
~U) = -r-~.
" RU - -)e.
T T (3.1.6)
Il
~R ( f - T} .T = Tr~to)
En posant :
R(IO)U) = R(J:) ej211fto (3.1.10)
• r({o) . .
ii LR(/O>(f-!!..)=TT
l', n .
(3.1.11)
1
Pratiquement, cela signifie qu'on ne peut pas transmettre sans lES un signal de
rapidité de modulation R = J / T dans une bande inférieure à 1/ 2T .
La fonction R(IO)(f) de largeur de bande minimale, que nous noterons
N/~:O)(.f), qui assure une lES nulle est doncégale à: .
T si I/I~ 1~1~
o ailleurs
où a , appelé coefficient de retombée (roll -offfactor en angle-américain), est un
paramètre compris entre 0 et 1. Le filtre en cosinus surélevé occupe la bande de
fréquence [-(1 + a)/2T,(1 + a)/2T] ; la réponse impulsionnelle correspondante a
pour expression:
. (nt)
sm T (nat)
r cos
csa(t) = m 2 (3.1.17)
1_4a2_t_
T T2
or-q J'
,
~ . ~
;1
Q.6:_ ~.. rd
004
1 i ri
il .'. Ii .
0.2 ..11 !..\. ~ ~....
1
;: .""
0r'"-~'j ......
;.:
.0".. i . i '.
"·v~;._........:..·
_(J.2l:~~\l [ ~~j: ...._~
4 ~ 0 2 4
tlT 2fT
Figure m-6 Réponse impulsionnelle et réponse en fréquence d'un filtre en cosinus surélevé
=
pour d~ffé,.entesl'aleurs dufacteur de retombée a (1 : a 1 ; 2 : a = 0,6 ; 3 : a = 0,4)
Sur la figure ill-7, nous avons représenté le diagramme de l'œil d'un code à
symboles binaires ak ='±1, pour plusieurs valeurs du paramètre a, Bleu entendu,
la fonction csa(t) satisfaisant le critère de Nyquist, toutes les traces du diagramme
de l'œil passent par les mêmes points aux instants de décision, correspondant aux
deux valeurs ak:::: ±1 des symboles.' Ou constate par ailleurs que l'ouverture
horizontale du diagramme de l'œil est d'autant plus importante gue le facteur de
retombée ex est grand. Lorsque ex. = 1 le diagramme de l'œil est ouvert sur toute la
durée T et la sensibilité à l'imprécision sur la position de l'instant d'échantillonnage "
est alors minimale. Lorsque ex décroît, l'ouverture horizontale du diagramme de
l'œil diminue et devient nulle pour ex. = O. Le diagramme de l'œil est alors ouvert
la
uniquement pour to + nT et sensibilité à l'imprécision sur la position de l'instant
d'échantillonnage est maximale. .
Enfin, remarquons que la fonction rU) = l'Uo)csaCt- t'o) est non causale,
quelle que soit la valeur du paramètre ex , ce qui la l'end théoriquement irréalisable.
Toutefois, en choisissant un instant to suffisamment grand devant T, la fonction
rCt) peut être correctement approximée par une fonction causale, et ceci avec une
précision d'autant meilleure que le facteur de retombée ex est voisin de 1 (voir figure
IT.l-6), Dans la pratique, la réponse d'un filtre en cosinus surélevé peut être
synthétisée assez fidèlement à partir de filtres réels dès lors que le paramètre ex. est
supérieur à 0,1.
Le filtre en cosinus surélevé n'est pas la seule solution qui satisfasse le critère
de Nyquist, La figure ill-8 représente deux exemples de fonctions' de largeur de
bande inférieure à 1 f T qui garantissent aussi une lES nulle aux instants de
décision.
R(f) R(fJ
T
.!-
.î:-
.....
On notera également, pour conclure .sur cet aspect, que l'on peut très bien
trouver des filtres de largeur de bande supérieure à 11 T et vérifiant le critère de
Nyquist ; mais ils ne sont généralement pas utilisés.
.. ~.-
Ce résultat n'est bien entendu valable que sous la contrainte d'une lES nulle aux
instants de décision, ce qui s'écrit:
(3.1.18.b)
Ï N;tO>(f
ttc-oô
- ;.) =T
u: (f) = R*(f)
e G;(f)
. _.. ...._--::.-;::::::.;:'.
QI oSf.15>~OU.fUOrnb (.7)t( UOTSrnd'ulf,f ~p snrd pu~d9P 0U jeurpdo tlOfSS]Ucy;p QllHJ np
Q!VOS uo 11W21SQI 'SOUlT;;')sonnu.p UQ : (l)t/ U01SrndUlI,f op OUUOjeuI « ssuodtzroo »
UOfSS!UlSl,P ~:>JlHJ op OOUQOD91J UO osuodçr UT op JnO)"IlU!UIOUyp ne nU.l'eddu
tnb (f)H ~urll()~ Q'1 'uondo091 tll ro uorssIU19.TOlfUO opturrdura no '!lJud;iJl!nby Q.T.}g
HOP (f)U ~s~nbh.N01' o:âl?lJrg: QI onb iuanuour (z;'n 'E) lO (IZ'T '1::) srrOrrSTQ,Ys0'1
(f)~S:J(oJ).1= l(f)u!
: 110S
'9AOT9ltlS snmsoo ~ Ol~m un '(f)(OI'{N nopouoj RTrnod llsroQono [UJ9U92'ug ,
'~.Qrq.re oseqd otm 1$:) (f)lh ~o
(Z;ZTE;) ~f)H .l!../'- (!) ~
«(f)th._OIfttZ)!-"(!) <( (0) -1-= o
(olyN ~.l
. : 10QUlo;;>fUll!J
ouop 1UQTAOpUOndQOyl Urlo UOISSfUl9,I 0110'<>Q2t!1lUJ np Ql'Hundo uonn.rndYJ "Il!
'S~Jd (f)JIt. Ql~lfrq:ro oseqd oun ~,no S!UY9P ouop 1UOS QUSQ,nm SQO : uondQ09t·~P
p UOPlS!lU9, P SQ1.)TTJ
sap sU!l'l2 SQI QUO lUQU!UUQ19P 00 SQlUQP909JdSUOnU[Q'y$-::>'1
'(OZ'T'E) md 9UUOP lS0 j(f)U! QO
I( rhrlfl.}lj\. ::::~y = ICf).IDI =J(J.)~.]
~ 1 Kf)ul !(f)~l Il
:~
(OZ'l'E)
(61Tf)
; ~ros <°if:u.z- 'E1 Q~2yla ;)l~9urr ossqd QUOR (J)U rs onb
a.l!p-~-lSQ,'.)'JfnSOd la tg"l ~sa (f)(ol~N rs onb tronrqos op u,u (oUnu Sffi lQall:lUl'fUTU1
imrq op QOlmss!od ; 9lntllu):.1.do, p suompuoo xnop saI lU0tuaApOodsQl ~UQUl.pdxa
tub) (q'SITf) la (-e'SlTf) suonenbç SQIQUO UOHU101 OHQ'.)ms 01'61SUO'.)uO
.,((j\oJ~N )C°,z).t)J= o'/Jlzf-~(j'),iI)J = zl(f)·IDI
: ("tI'SITE) S~Jdt!,p '~ualMp (f)"!) ap empom np HorssaJdx:;J,I
Z9
signal issu du codeur ; on dit que ce terme permet de « blanchin» le spectre du
signal transmis.
En toute rigueur, le filtrage en 1/ H(f) du code en ligne est irréalisable en
raison des zéros de la fonction H(j). Toutefois, la transmission du code étant faite
dans une bande de fréquence limitée, la compensation en 1/ H(f) doit être réalisée
uniquement dans la bande du filtre de Nyquist, c'est-à-dire dans la bande
[-(1 + a) / 2T,+(1+ a) / 2T) si l'on_a choisi ",:~~e en cosinus surél~La
figure ill-9 représente le module de la reponse en frequence des filtres d'émission
et de réception, correspondant à une répartition optimale du filtrage, quand le code
en ligne est un codeNRZ (H(f) == TsincfI') et la fonction N~tO)(f) est en cosinus
surélevé.
1.6 ,..-----r"---.----,----,
1.4-
0.8
0.6
0,4
0.2
21T
Remarque importante
Nous venons de voir que, pour obtenir les performances optimales, il fallait
satisfaire simultanément deux conditions: la première stipule qu'il ne doit pas y
avoir d'lES aux instants de décision (relation (3.1.l8b» ; celle-ci étant vérifiée, il
reste à minimiser la puissance de bruit l'instant d'échantillonnage pour obtenir uue
à
probabilité d'erreur minimale; cette deuxième condition est réalisée par un filtre de
réception adapté à l'impulsion reçue (relation (3.1.18a)). Nous avons vu que ces
deux conditions n'étaient compatibles que si le filtre R(t) était 11phase linéaire
(relation (3.1.19), ou, de manière équivalente, si la fonction N~'o)(f) ét.aÏl réelle ct
positive.
On aurait pu se posee le problème d'optimisation de manière un peu plus
générale (c'est-à-dire en n'imposant pas à la fonction NJ.tol(f) d'être réelle et
positive), de la façon suivante: étant donné une fonction de filtrage globale
. satisfaisant le critère de Nyquist, quelle est la répartition du fil !rage entre émission et
64 'l'ransllûs.çionen bande de base sur cariai à bande limitée
~ == ~o fJGr(j)f dl
En rem.E!a ant le gain ]Gr(!)] du filtre de réception par son expression
IGr(f)]:;::·J K IR(n], on obtient: .
~:;:: No f+ooK]R(.f)ld!
2 -uo
r(to)::::O r:R(f)ej21ifrOd!
p= ~r(to)
KNo
avec:
e(t) = I.anheCt-nT)
Il
On notera au passage que, dans notre modèle où le canal est supposé avoir un
gain unitaire, cette puissance P,n est aussi la puissance du signal à l'entrée 'd,u
récepteur.
En exprimant ce rapport en fonction de l'énergie Eb utilisée pour transmettre un
élément binaire, égale à :
Eb = P,n1b
la probabilité d'erreur Peb sur les symboles binaires devient finalement :
.,.
66 Transmission en bande de base sur canai il bande limitée
Considérons une lES telle que l'échantillon YCto + nT) dépende des seuls
symboles an et an-l :
y(to + nT) = anr(to)+ ~-lr(tO + T) + b(to + nT) (3.2.1)
Pour obtenir cette forme particulière d'lES, l'échantillon r(to + nT) doit vérifier
la condition suivante:
r(to) si n = 0,1
r(to + nT) = { (3.2.3)
o si n:;t:O,l
soit encore:
J~
R( f - ; Y2n(f-f}. = 2Tr(to )co,( rifT)'-j,pC (3.2.4)
ilest clair que la condition (3.2.4) est satisfaite par UI1 filtre R(f)
R(f) = IR(f)lejèJ>(f) (3.2.5)
qui vérifie:
Ainsi le polynôme générateur G(D) associé à ce. code à réponse partielle, appelé
code Duobinaire est égal à : .
G(D) ::::C(D) ::::1+ D (3.2.8)
A(D)
j2JC(f -!!..)IO .
n'!;"" R e
00 ( )
laquelle est satisfaite par un filtre R(j) = IRf (j)lej(j)(f) tel que:
<P(f):::: -27if(to + T) + 7t
2
Ce code à réponse partielle, de polynôme générateur G{D) = 1-D2, est appelé
code Duobinaire modlfië.
O.~'~'\--------~--------7
-0.5 0.5
rr
Figure ill-IO Module de la réponse en fréquence R(f) des codes duobinaire et duobinaire
. modifié
tr~
Détecteur
à seuil
Il) +JlT w(to +nT) ~--~
Filtre
x(I)~ de réceplioll -----+CD
y(to + nT)
:> 1. f0 ân
r(to}âll_t
--v,.r--! Retard T
t r(lo}
En négligeant dans 'lm premier temps les erreurs de décision (c'est-à-dire le cas où
(ân-1 # a1l-1»' l'échantillon w(to + nT) est désormais fonction du seul symbole an
et du bruit:
w(to + n.T) = r(to)an + b(to + nT)
Le calcul de la probabilité d'erreur Peb sur les symboles binaires an est alors
classique etconduit à l'expression suivante de Peb :
l
Pb =-erfc -- Eb
~n:2 . (3.2.16)
e 2 16 No
e(t)
Source Prëcodage Codeur Filtre
de message en ligne d'émission
{ê,,} to +nT
Décodage Comparateur Filtre
à seuils de réception x(l)
'----_ ....}(to +111)
Figure ID"13 Principe d'urie chaîne de transmission avec codage à réponse partielle et précodage
à l'émission
(3.2,19)
llI.3. Résumé
Ce chapitre traite de la transmission d'un signal sur un canal à bande limitée et
qui va donc introduire une déformation des signaux transmis, contrairement à ce
qui se passait dans le canal à bande infinie, objet du chapitre Il, La réponse à un
signal de durée T n'est plus alors de durée T, et il en résulte un recouvrement des
différents éléments de signal, c'est-à-dire encore un effet de mémoire, qui se traduit
par le phénomène de l'interférence entre symboles: le signal observé àl'instant
d'échantillonnage dépend non seulement du symbole transmis pendant l'intervalle
de temps considéré, mais aussi des symboles transmis pendant les autres intervalles
de temps.
76 Transmission en bande de base sur canal à bande limitée
Cette relation est tout à fait essentielle, et il ne faut pas oublier qu'elle ne porte
que sut le spectre périodifié, c'est-à-dire que la condition ne détermine pas le signal
r(t) de façon unique. .
Des exemples de filtres vérifiant le critère sont donnés. On montre que le filtre
de largeur minimale qui le satisfait est le filtre rectangulaire de fonction de transfert
constante sur la bande [- R / 2, +R / 2], où R désigne la rapidité de modulation,
inverse de la durée T des signaux, mais que ce filtre est irréalisable et exigerait une
précision infinie sur la position de l'instant d'échantillonnage. Pour cette raison, on
utilise des filtres un peu plus larges, de la famille des filtres en cosinus surélevé par
exemple, caractérisés par leur coefficient de retombée a, qui occupent la bande de
fréquences [-R(l + a) /2, + Rel + a)/ 2).
On recherche alors, sachant que le filtrage global satisfait le critère, la meilleure
manière de répartir ce filtrage entre l'émetteur et le récepteur pour garantir la
probabilité d'erreur minimale sous la contrainte d'une puissance d'émission
donnée. Le résultat important est qu'il faut que le filtrage soit également réparti en
amplitude. En d'autres termes, si R(f) est la fonction de t:J:a:nSf~tglobale, les
modules des filtres d'émission et de réception sont proportionnels à [RU)]·
Lorsque le filtrage global vérifie te critère de Nyquist, avec une fonction de
transfert R(IO)(f) réelle positive, et est équiréparti entre l'émetteur et le récepteur,
alors la probabilité est donnée en fonction de la puissance moyenne émise enligne,
par la même relation que dans le cas du canal à bande infinie, c'est-à-dire, pal'
exemple, dans le cas d'une transmission binaire antipodale :
P ::::-erfc
1~ ___JJl_
e 2 NoD
./
~:,.,-.,'
," '''''-, ,.~-----
.... ,.",... _'_' ,
/'
Dans le cas où le filtrage n'est pas équiréparti, ou bien lorsque la fonction de
trnllsfert globale n'est pas réelle positive, il en résulte une dégradation des
performances qui se traduit par une pénalité en puissance. TIimporte de se rappeler
que cette formule suppose implicitement l'absence d'interférence entre symboles et
n'a aucun sens si cette condition n'est pas remplie. .
Le chapitre se termine par la présentation du codage par réponse partielle. Cette
technique consiste à introduire à l'émission de l'interférence entre symboles
volontaire, donc. connue du récepteur, et que ce dernier pourra par conséquent
ëlimlner. il est possible alO.1.'S
de tolérer des perturbations plus fortes en bord de
bande, parce que la part de l'énergie qui s'y trouve est plus faible. En contrepartie,
le codage par réponse partielle exige une puissance plus forte que le codage avec
des symboles non corrélés pour garantir la même probabilité d'erreur. Le cas
particulier du codage duobinaire est particulièrement étudié et deux structures de
récepteur sont décrites, le récepteur avec précodage et le récepteur récursif avec
décision dans la boucle, dont les performances en termes!de probabilité d'erreur
sont sensiblement équivalentes. .
\"---"
. f
\. .: r
!
EXERCICES " "
Exercice :3.1
Y 'Î'~
/.s»:
Pour transmettre une suite d'éléments binaires indépendants, prenant les valeurs
° ou 1avec la même probabilité, on utilise un alphabet de deux signaux ho (t) .et
h,(t) de durée T, définis sur l'intervalle [O,T[. Sur l'intervalle [kT,(k+l)TL on
émet ho «(~kT) ou hl (t - kT) selon la valeur de l'élément binaire à transmettre .
. On s'intéressera à l'intervalle de temps [0, T[ et cet exercice constitue une
généralisation de ce qui a été vu au chapitre Il.Dn supposera donc que le récepteur
est formé par un filtre de fonction de transfert G( f), réponse impulsionuelle g( t),
suivi d'un comparateur à seuil et d'un échantillonneur à l'instant to.
Pw=±,,®
où : /J..2 == ((h1(t)-hQ(t)l dt
Que représente ~ysiquement li ? Retrouver, en utilisant ce résultat, la
probabilité d'erreur pour le code NRZ et le code RZ. .
Le signal est reçu en présence de bruit B(t) additif gaussien centré, de densité
spectrale de puissance bilatérale No 12 :
~=Si(t)+B(t) i=O,l
1) Donner la structure du r~ceI!t®Loptilllal et calculer la probabilité d'erreur par
élément bin aire, en fonction de A, / T et No.
2) Exprimer cette probabilité d'erreur en fonction du rapport Eb / No où Eb
représente l'énergie utilisée pour transmettre un élément binaire.
Exercice 3.3
On considère un système de transmission numérique transmettant des éléments
binaires indépendants et prenant les valeurs j:.J avec la même probabilité. A la
sortie du filtre de réception, le signal en l'absènce de bruit s'exprime sous la
forme:
xCt):::: 2>kS(t-kT)
k
Exercice 3.4
On considère un système de transmission comportant:
-une source qui crélivre le signal L.alllo(t-mT) où les {am} sont des
éléments binaires (données) mutuellement indépendants et prenant les valeurs ±A
avec Ia même probabilité, et oCt) représente la distribution de DIRAC,
- une chaîne de transmission constituée d'un filtre d'émission, de fonction de
transfert EU), d'tm milieu de transmission supposé non sélectif (fonction de
transfert égale à 1), et d'un filtre de réception de fonction dé transfert RU),
- un échantillonneur ct un comparateur à seuil situés derrière le filtre de
réception.
Un bruit blanc, gaussien, centré, indépendant du signal, de densité spectrale de
puissance bilatérale NO12, s'ajoute au signal à l'entrée du filtre de réception.
On suppose que EU) ct RU) sont égaux à H (f), défini ainsi:
dl Ex~rcice 3.5
l\our transmettre un élément binaire prenant deux valeurs équiprobables, SUI
j'intervalle de temps [Q,T[, on utilise les deux signaux hoU) et hl Ct) ainsi
définis: .
A si t e [0, T 12[ {A si tE [ T / 2, T[
l1fJ(t) ={
° ailleurs
; Ill(t)=
0 ailleurs
.
A est une constante donnée, Le signal est reçu en présence de bruit B(t), blanc,
gaussien, additif, centré, indépendant du signal et de densité spectrale de puissance
bilatérale No / 2.
80 Transmission en bande de base sur cemal à bailde limitée
GU) =.
.{ Tcos 2(%/l'),
~:
-
2;
S1 f E [1 IJ
---
T' T
o f ailleurs '-
r
R(J) étant vérifiée. Quelle est la dégradation du rapport signal à bruit par rapport à
la répartition optimale du filtrage ?
Exercice 3.7 ~
On considère un système de transmission comportant: . ~
= une source qui délivre le signal L,.amô(t- mT), où les am sont des éléments
binaires prenant les valeurs ± A avec la même probabilité et mutuellement non
corrélés et ô(t) désigne la distribution de Dirac,
- une chaîne de transmission comportant un filtre d'émission, un milieu de
transmission et un filtre de réception, de fonctions de transfert respectives
E(f), C(.f), R(f~ ~
- un échantillonneur et un comparateur à seuil situés derrière le filtre de
réception.
Exercice 3.8
La fonction rU) de transformée de Fourier RU) égale à T /·2 pour
! E [ -1/ T, 1/
T], 0 ailleurs vérifie-t-elle le critère de Nyquist au pas T?
Transmission en bande de hase sur canal à bande limltle
82,
Exercice 3.9
On désire transmettre un train binaire au débit D :::;:
600 Mbitls en utilisant huit
signaux: de durée T, {±s(t) ; ±3s(t) ; ±5s(t) ; ±7s(t)}, associés chacun à un
mot de trois éléments binaires, s(t) étant une certaine forme d'impulsion donnée.
Quelle est la rapidité de modulation ? Quelle est' la bande de fréquences
nécessaire pour \Iansmettre ce débit sans interférence entre symboles, avec un
filtrage de Nyquist de coefficient de retombée lX égale à 0,4 ?
Exercice 3.10
On considère une suite d'éléments binaires {ad; indépendants, prenant les
valeurs 0 et 1, transmis à l'aide d'un code bipolaire. On appelle {bk} la suite de
symboles, valant 0, ± 1, résultant du codage de la suite {ak}' On associe à cette
suite le signal u(t) ayant pour expression:
u(t):: 2>kh(t- kT)
k
On échantillonne le signal u(t) aux instants (to + n.T) et on suppose que h(t)
vérifie la relation :
hUo + nT):;::; hrr :;::; on,O+ av",l
où Ô""J! représente le symbole de Kronecker et lX une constante.
1) Quelles sont les valeurs possibles du signal uCt) aux instants
d'échantillonnage (to + nT) ?
2) Quelles sont les conditions sur la constante a pour que, en l'absence de
bruit, la détection des symboles {bk} puisse se faire sans erreur ?
Exercice 3.11
Le signal x(t) ayant pour expression:
x(t) = I,.aks(t- kT)
k
où {ak} est une suite de symboles mutuellement non corrélés, prenant les valeurs
± l avec la même probabilité et transmis sur un canal non sélectif (fonction de
transfert égale à 1). La forme d'onde set) est définie par :
. = {A
set)
si 0 ~ t </31'
o ailleurs
où f3
est une constante inférieure à l.
Le signal xCt) est reçu en présence de bruit B(t~ additif, gaussien, centré,
blanc, indépendant de x(t) et de densité spectrale de puissance hUntérale No /2.
/
... -- """~"
.. _-".\'!
/"
1) Donner ln structure du récepteur optimal, c'est-à-dire maximisant le rapport
signal à bruit à J'instant d'échantillonnage.
2) Exprimer la probabilité d'erreur Pe sur les symboles, d'abord en fonction de
A, f3, T et No, puis en fonction de la puissance moyenne envoyée en ligne Pm' du
débit numérique D et de No·
"1·
CHAPITRE IV : TRANSMISSION SUR ONDE
PORTEUSE SUR CANAL IDÉAL
...-"
IV.l. Définition des modulations numériques
La modulation de porteuse, qu'elle soit dite analogique ou numérique, consiste
à faire varier un paramètre d'une onde sinusoïdale, appelée onde porteuse, en
fonction du signal qui constitue I'Information à transmettre, appelé signal modulant.
La grandeur qui pe.Y:têtre modulée est l'amplitude, la phase, la fréquence,
éventuellement la polarisation.
La caractéristique fondamentale d'Uhe modulation numérique, par rapport à une
modulation analogique, est que l'information à transmettre est discrète. Partant dl)
message constitué d'éléments binaires, on peut regrouper ceux-ci en mots de n
éléments binaires, chacun des M = 2n mots ainsi 'obtenus étant associé à un état
parmi M de la grandeur à moduler. Le récepteur ne recherche pas, comme dans les
systèmes analogiques, la meilleure approximation de la valeur exacte de
1'amplitude, de la fréquence ..., mais doit décider simplement quel mot a été
transmis.
les {ad désignant une suite de symboles M-aires, cl xCt) représentant dans toute la
suite la fonction créneau, ou porte', de durée T, égale à 1 si t E [0, T[ et 0 ailleurs.
Vlo est la phase de la porteuse à la fréquence fo, modulée en amplitude par lç;signal
A(t). Rappelons que T est égal à 1b log2 M, Tb étant lui-même l'inverse du débit
binaire D. Dans le cas usuel où M est égal à 2n , T est simplement égal à n / D.
Un exemple de modulation d'amplitude est la modulation (binaire) par tout ou
rien (en anglo-américain OaK. pour On Off Keying ) dans laquelle le symbole ak
prend les valeurs 0 ou 1. L'un des états binaires correspond donc à une extinction
86 Transmlsssion sur onde parleuse sur canal idéal
de la porteuse, La figure IV-1 représente une tranche temporelle d'un signal modulé
en amplitude par tout ou rien,
o o o
.. .
T i T i T T' T
"'~"'"'''''''''''''''''''~''''''''''''''''''''''''~''''''''''''''''''''' .."~ ,, ~ ~i ,
Cette écriture montre que le signal peut s'exprimer comme la somme de deux
ondes porteuses, cos2nfot et -sin2~fot, en quadrature, modulées en amplitude.
Les amplitudes de ces deux porteuses peuvent prendre respectivement toutes les
valeurs de la forme cos(Oo + (2m+l)n/M)) et sin(Oo + (2m+l),,"/M)). On en
déduit immédiatement que les valeurs possibles de }'amplitude de chacune des deux
composantes sont identiques, dès lors que M est un multiple de 4, car il suffit de
changer m en m + 4M pour permuter les deux coordonnées.
En particulier, la modulation MDP-2 se ramène à une modulation d'amplitude.
Ceci montre la similarité très forte qui existe entre les modulations numériques
d'amplitude et de phase, tandis que la modulation de fréquence, comme on Je verra
plus loin, a des caractéristiques très différentes .
Dans le cas où les {ak} et {bk} sont deux suites de symboles M-aires, prenant
leurs valeurs dans des alphabets à M éléments, on obtient ainsi une modulation il
M2 états, chacun de ceux-ci étant associé à un couple de deux symboles M-aires.
Très souvent, M sera de la forme 2n : dans ce cas, chaque valeur possible de ak est
Transmisssion sur onde porteuse sur canal idéal
88
associée à un mot de Il éléments binaires et chaque couple (ak,bk) est associé par
conséquent à un mot de 2n éléments binaires.
Le signal émis pendant un intervalle de durée T peut être défini par les valeurs
des deux symboles ak et bk ou parla valeur de son amplitude et de sa phase. On
peut donc écrire:· ~..
u(t):::: L,4 X(t.-kT)cos(21ifOt+ V'k). (4.1.6a)
k
avec :
. (4.1.6b)
Cette ëcnrure fait apparaître que la modulation MAQ peut être considérée comme
une modulation li. la fois de la phase et de l'amplitude.
Très souvent, le nom de modulation 1I1AQ désignera une modulation dans
laquelle les' alphabets où ak et b k prennent leurs valeurs sont identiques et les
symboles ak et bk sont indépendants. Par exemple, quand ces symboles peuvent
prendre 4 valeurs de la forme (±d,±3d}, où.
d est une constante donnée, on obtient
une modulation à 16 états appelée MAQ-16, qui a été largement utilisée, notamment
pour les faisceaux hertziens à grande capacité développés au cours des années
1980. .
Dans. le cas plus général où les symboles prennent les valeurs
{±d,±3d.±5d, ....,±(M -l)d}, avec M égal à 2n, on obtient une modulation à 22n
états, dont les exemples les plus utilisés sont, honnis la MAQ-16 déjà mentionnée,
. les modulations MAQ-64, MAQ-256.
Remarques
00 utilise aussi des modulations MAQ à N étals, dans lesquelles N n'est pas un
carré parfait (par exemple N = 21', P impair). Le signal ne peul pas alors être obtenu
comme une combinaison de deux porteuses en quadrature modulées en amplitude par
des symboles M -aircs indépendants. Du moins, si Ml désigne le carré parfait
immédiatement supérieur à N, on peut construire le signal MAQ-N comme une
combinaison de deux modulations d'amplitude à M états, en interdisant A-P - N des
combinaisons possibles. Par exemple, on utilise la modulation MAQ-32, obtenue à
partir d'une modulation MAQ-36 do laquelle quatre états sont exclus: les symboles
ctk el bk peuvent prendre les valeurs ±d, ±3d, ±5d et les quatre étals de In forme
(±5d ,:J:5d) sont interdits.
La modularton de phase peut être regardée comme une modulation MAQ
particulière dans laquelle Ak est constant. Les composantes en phase et quadrature
des différents signaux ne sont bien sûr pas indépendantes (sauf pour la MDP-4).
On remarquer-il aussi que la modulation d'amplitude peut être regardée comme
une modulation MAQ particulière, dans laquelle la composante en quadrature est
nulle.
~, '1.\ '
/"
module A et d'angle polaire VI.On obtient alors pour les différentes modulations
MAQ les figures suivantes, appelées constellations' .
..-/
• • • •
• • • ..
.
• • • •
.,
• • • • ,
MAQ-t6 MAQ-64
1 Il convient de noter que, lorsque l'on étudie le problème de la détection optimale, que nous
avons choisi de ne pas aborder dans cel ouvrage, on rencontre une représentation de la modulation
appelée également "constellation", qui se traduit dans le cas des modulations MAQ par la même
figure géométrique, mois a une signification totalement différente.
90 Transmisssion sur onde porteuse sur canal idéal
Puisque la phase est la primitive de la fréquence, elle n'est définie qu'à une
constante d'Intégration près. Partant de l'équation (4.1.9b), on obtient par
intégration:
(4.1.9c)
avec t e [kT,(k + l)T[
L'équation (4.1.9c) montre donc que la phase vade linéairement SUI l'intervalle
de temps tE [kT,(k + l)T[ et que la variation est de ± m'If, selon Ja valeur de
l'élément binaire transmis. La constante Ok est déterminée par la condition initiale,
c'est-à-dire qu'elle est égale à ~(kT).
.,./
o o o
général, l'enveloppe complexe n'a pas de réalité physique, puisque ce n'est pas un
signal réel, sauf dans le cas de la modulation d'amplitude ou de là modulation
MDP-2. Il s'agit néanmoins d'une représentation très commode et très utilisée. Elle
permettra en effet de traiter les systèmes de transmission u.tilisant une modulation
exactement comme des systèmes en bande de base, la seule différence étant que les
..signaux seront complexes. Du point de vue de l'analyse théorique, les systèmes en
bande de base ne sont qu'un cas particulier, et il aurait été possible de traiter
directement le cas général. On peut dire aussi que la représentation sous forme
d'enveloppe complexe permet de représenter globalement un signal modulé de type
MAQ, la partie réelle (resp, imaginaire) représentant la composante en phase (resp.
en quadrature).
La notion d'enveloppe complexe s'applique tout aussi bien à la modulation de
fréquence; dans ce cas, utilisant la relation (4.1.7), il vient: .
uAt) = A.expU4J(t)
(4.2.4)
X(!)
...../
X+(f) = .!.[Xc(f
2
- fo)+ jXsCf - fo)]
.
(4.2.12)
quadrature, cos(2 '/fiot) et - sin(2 '!if ot) , respectivement modulées en amplitude par
les signaux xc(t) et xs(t), que l'on nomme parfois composante en phase et en
quadrature du signal x(t). Naturellement, la décomposition dépend du choix de la
fréquence /0'
, n est utile également de se rappeler que lorsque la transformée de Fourier XC!)
vérifie la relation de symétrie hermitienne autour de la fréquence Jo, la composante
en quadrature xs{t) est nulle.
La notion d'enveloppe complexe, telle qu'elle a été introduite jusqu'ici,
s'applique à des signaux déterministes. Certes, le signal transportant I'Information
est fondamentalement aléatoire, puisque le message est constitué de données
(éléments binaires) aléatoires. Mais le, récepteur veut détecter la séquence de
données qui a précisément été transmise, c'est-à-dire, en termes probabilistes, qu'il
s'intéresse à une réalisation particulière du signal aléatoire, à une séquence
particulière parmi toutes celles qui auraient pu être transmises.
Nous allons maintenant étendre les notions précédentes à des signaux aléatoires,
de manière à pouvoir les appliquer en particulier au bruit, qui est U11 signal aléatoire.
Évidemment, tout ce qui sera dit pourrait aussi s'appliquer au signal transportant les
données, considéré comme un signal aléatoire. On peut être amené à le faire lorsque
l'on doit, par exemple, considérer le brouillage apporté sur le signal utile par un
autre signal (problème d'interférences entre émetteurs, par exemple). Dans ce cas,
ce n'est pas l'information transportée par le signal perturbateur qui est importante,
mais son comportement en tant que brouilleur, déterminé en particulier par sa
densité spectrale de puissance. 0111u1appliquera alors les résultats qui vont être
développés dans le paragraphe qui suit. '
BcCt) et BsCt) étant des signaux aléatoires stationnaires au,second ordre, que l'on
appellera respectivement composante en phase et en quadrature; cette représentation
porte le nom de décomposition de Rayleigh. La quantité BeCt) définie par-
Bc(t)(+ JBAt) est l'enveloppe complexe (aléatoire) du bruit. Dans le cas où B(t) est
un brùit gaussien, les signaux aléatoires BcU) et B.r(t), qui se déduisent de B(t)
par des transformations linéaires, sont également gaussiens. Le signal BeCt), quant
à lui, est parfois appelé bruit gaussien complexe.
.
-_ .._ ..• _~
_-_ ..
r
D_ésignantpar rBe (1') la fonction d'auto-corrélation de Be(t) donnée par :,
rBe('f) =E[Be(t).B;Ct- 'f)J . (4.2.15)
de transformée de Fourier rBe (f), on montre que cette .dernière s'écrit sous la
forme:
(4.2.16)
c'est-à-dire qu'elle s'obtient en ramenant autour de 0, eten la multipliant par 4, la
partie de la densité spectrale de puissance correspondant aux fréquences positives.
Cette relation est à rapprocher de (4.2.7) et (4.2.10).
Les densités spectrales depuissances rBcCf) et rBAf) des composantes BeCt)
et Bs(t) sont données par :
1
rnc(f) = YBs(f) = 4(rBe(f) + YBe(-~») (4.2.17)
(4.2.18)
Un cas particulier très important pour nous sera celui du « bruit blanc à bande
étroite ». Tout d'abord, un bruit blanc n'est évidemment pas à bande étroite,
puisque sa densité spectrale de puissance est-indépendante de la fréquence, et donc
pas à support borné, Néanmoins, dans tous les cas pratiques rencontrés dans les
systèmes de communication utilisant une modulation, le signal, comme nous
l'avons vu, peut être considéré comme ilbande étroite. On pourra donc, sans rien
changer, considérer qu'il y a à l'entrée du récepteur un filtre de gain unité sur la
98 Transmisssionsur ondeporteuse'Surcallal idéal
bande du signal et nul ailleurs. C'est-à-dire que le bruit blanc réel pourra être
remplacé par un bruit B'(t) dont la densité spectrale de puissance vérifie:
Les deux composantes B~(t) et B;(t) ne sont pa~ corrélées el ont même densité
spectrale de puissance égale à Nopour JE [-B /2,+B /2]. On notera que le bruit
complexe B~(t) a pour densité spectrale de puissance YB; (f) =:; 2 YBe (f).
Dans toute la suite, nous supposerons toujours cette condition de bande étroite
réalisée. La figure IV-5 résume la décomposition d'un bruit blanc à bande étroite,
en montrant la densité spectrale de puissance du bruit et celle de ses composantes en
phase et en quadrature.
'1'8c(/)= r8;(tr~
Y!T,(f)
~
1111 obtient:
, R+(f):::: He(f - fo}+ jHsU - fo)
. 2 .
(4.2.~6)
Hb(f):::: Hc(f) + jlls(f)
, .. 2
100 Transmisssion sur onde porteuse sur canal idéal
(4.2.31)
(4.2.32)
(4.2.33)
par une onde porteuse sinusoïdale issue d'un oscillateurlocal, Ao' cos (21ifot + 60),
Remarquons dès maintenant que nous supposons que le récepteur dispose de cette
onde de .référence, synchronisée en fréquence ct en phase sur celle de l'oscillateur
local d'émission. On obtient alors après multiplication le signal SCt) donné par ;
SCt):: AAo cos(21ifot+ (0) x LX(t - kT) cos(21ifot + q>k) (4.3.1)
k
soit encore :
B2(t) est un bruit dont la densité spectrale de puissance est limitée à une bande de
largeur 2B autour des fréquences 2.fo et -2io, tandis que le signal set) a son
spectre dans la bande [-B,B]. Ce bruit B2(t) peut donc être éliminé par filtrage,
filtrage qui supprime en même temps le signal S2(t) sans altérer pour autant la
composante utile set), en raison de la propriété de bande étroite,
Après cette opération, le signal w(t) obtenu est donné par :
.lerfc 1 Es
p ::::: (4.3;12)
a 2 ~ Nb.
Utilisant (4.3.11a) et (4.3.11 b), on obtient l'énergie Es et la densité spectrale
monolatérale Nb' qui s'expriment respectivement par les relations :
(4.3;t:~)
./
r
On remarquera que l'on peut interpréter ce résultat en considérant un modèle
équivalent en bande de base. Le signal modulé en modulation MDP-2 qui s'écrit (en
tenant compte du fait queA est encore égal à ,W) : .
Il est reçu en présence d'un bruit dont l'enveloppe complexe (par rapport à la
même référence) est donnée par: . .
(4.3.15)
r-y-[ZJ~
Filtre Adapté à X(t) Comparateur
x,(t)
;>.-® ~IL--..-li
Re[.)
>1 ~ â.
t
e- j90 .
'. fo+rlT
Figure IV-7 Représentation équivalente en bande de base du récepteur optimal pour la MDP-2
lO6 Transmissslon sur onde porteuse sur canal idéal
p. = -1ffii
erfc ___Q_ (4.3.18)
c 2 No
Eh représentant l'énergie d'un morceau de porteuse de durée T. liée à P par la
relation Eb = PT ::::P1b, c'est-à-dire aussi l'énergie pal' élément binaire reçu. On
retrouve exactement la relation (2.2.23) qui donnait la probabilité d'erreur en
transmission en bande de base avec le code NRZ.
Le rapport Eb / No , énergie à densité spectrale de bruit, est une autre écriture du
rapport PI NoD. En théorie des communications, on utilise le plus souvent le
rapport Eb / No, qui apparaît naturellement quand on traite le problème de Il!.
détection optimale, que nous n'abordons pas dans cet ouvrage, Quand on mesûf"e
un rapport signal à bruit en laboratoire, en revanche, on mesure toujours un rapport
de puissances, et le paramètre important pour un concepteur d'un système de
transmission est la puissance. L'expression en fonction de la puissance et du débit
numérique reflète plus alors ln réalité physique. Quoi qu'il en soit, il est bol}'do
retenir ces deux écritures qui traduisent bien sûr exactement la n~me chose.
....... ., ......
---
..
CNRo (da)
Figure IV-8 Probabilité d'erreur en modulation MDP-2, démodulation cohérente
Les symboles ak et bk prenant les valeurs ±1 sont reliées aux valeurs <Pk de la
phase par la relation:
108 Transmisssion sur onde porteusesur canal idéal
ak bk t/>k
+1 +1 n/4
+1 -1 7nf4
-1 +1 3nf4
-1 -1 5nf4
Sur chacune des deux voies en phase et en quadrature, on trouve des signaux
antipodaux en présence de bruit blanc gaussien. Le récepteur optimal est alors
. constitué du filtre adapté au créneau xCt) suivi d'un circuit de décision. Les
probabilités d'erreur Peil et Pe.b sur chacune des deux.séquences de symboles fak)
et {bk} sont identiques et données par :
(4.3.23)
(4.3.24b)
ou encore:
Pea = Peb:::::
-l erfc
2
",Ii_b
No
(4.3.24c)
(4.3.24d)
tg;:
Pea = Peb = -erfc
2
--
2No
(4.3.24e)
P =P.b::::l.erfc!Eb (4.3.24.0
ea e 2 , No
La figure IV-9 représente la structure du récepteur optimal pour la modulation
MDP-4.
~~â"
~~b"
-Ao sin(21ifot+Bo)
to +n1'
we(t):::: ~ xe(t)exp(-jOo)
.-_ ..
,
r
d'où l'on tire, en séparant les parties réelle et imaginaire:
Comparateur
Re
x.(t)
:><8> :>
t
e-Joo
Im
lo+nT
bn
Figur.e IV-IO Représentation équivalente en bande de base du récepteur optimal pour la MJJP-4.
aussi de transmettre un débit double. .Onpeut donc dire que les modulations MDP-2
et MDP-4 sont équivalentes du point de vue du bilan de puissance.
Quand on reprend la comparaison en termes d'énergie, on constate que pour
obtenirIa même probabilité d'erreur en modulation MDP-4 qu'en modulation
MDP-2, il faut une énergie double. Mais si l'on compare en termes d'énergie par
élément binaire reçu, sachant que E et Eb sont identiques dans le cas de la
modulation MDP-2, la comparaison des relations (4.3.18) et (4.3.24f) montre
immédiatement que les modulations MDP-2 et MDP-4 exigent la même énergie par
élément binaire transmis.
En résumé, on observe donc un écart de 3 dB en termes d'énergie, ou de
puissance nécessaire à rapidité de modulation fixée, et aucun écart en termes
d'énergie pal' élément binaire transmis, ou de puissance nécessaire pour un débit
numérique fixé. On peut comprendre ces résultats de la manière suivante: pour une
amplitude donnée de l'onde porteuse, l'amplitude dès signaux à l'entrée du circuit
de décision en MDP-4 est ...fi fois plus faible qu'en MDP-2 (c'est le
rapprochement des signaux dû à l'augmentation du nombre de niveaux), mais pour
un débit D donné, la durée des signaux est deux fois plus grande enMDP-4 qu'en
MDP-2. TIeri résulte que l'énergie des signaux en bande de base est la mêmè et
donc le probabilité d'erreur est la même. Autrement dit, l'effet négatif dû au
rapprochement des signaux et l'effet positif dû à la diminution de la rapidité de
modulation se compensent exactement. On notera que, dans le cas de la
transmission en bande de base, il n'en était pas ainsiet que le passage de deux à
quatre états se traduisait par une perte de 4 dB. L'équivalence des modulations
MDP-2 et MDP-4 peut s'expliquer pal' le fait que J'on passe d'un signal à une
dimension à un signal à deux dimensions: le degré de liberté ainsi gagné permet de
plus éloigner les signaux que si l'on conserve-des signaux rnonodirnensionnels,
comme dans'le cas de la transmission en bande de base.
Nous avons directement calculé les probabilités d'erreur sur chacun des.deux
éléments binaires transmis, Pea et Peb qui sont d'ailleurs identiques. li est
intéressant aussi de calculer' la probabilité d'erreur Pes sur les symboles
ck = ak + jhk, c'est-à-dire la probabilité que le symbole détecté soit erroné. On
obtient plus directement la probabilité de décision correcte sur les symboles Pcs' En
effet, le symbole est correct si chacun des deux éléments binaires qui lui sont
associés l'est, et comme les bruits sur les composantes en phase et en quadrature
sont indépendants, ilvient:
On en déduit aussitôt :
Dans le cas, très fréquent en pratique, oùle rapport porteuse à bruit est assez
élevé pour que la probabilité d'erreur soit suffisamment faible et que le produit
PeaPeb soit négligeable devant Peu ou Peb, on obtient pratiquement:
l~s = Pea + Peb
/'
Comme Paa el ~b sont égales, 11vient simplement ;
Pl:S ::::;2~,a
La probabilité d'erreur sur les symboles ck est donc le double de la probabilité
d'erreur sur les éléments binaires. Remarquons que cette proptiété est liée au fait
._guele code soit de Gray. .
mot de deux éléments binaires Cak,Pk)' (resp, (h, Ok»)' Nous supposerons que
la correspondance se fait selon un code de Gray, par exemple:
ak Pk ak .Yk 'Ok bk
0 0 -3 0 0 -3
0 1 -1 0 1 -1
1 1 +1 1 1 +1
1 '0 +3 1 0 +3
On se retrouve sur chacune des voies en phase et en quadrature dans le cas d'un
code NRZ avec des symboles quaternaires (cf. § U.2.3)..
Le récepteur optimal sur chacune des deux voies en bande de base est alors
constitué du filtre adapté au créneau xCt), suivi d'un comparateur qui comporte
maintenant trois seuils de décision. Ces trois seuils permettent de prendre
directement la décision sur les éléments binaires ak et Pk (resp. Yk et Ok)'
La figure.IV-l l représente le schéma du récepteur optimal MAQ-l§.
Comparateur
Filtre Adapté à X(t)
x(t) .
.~
t.
Ao cos(l2njbt+ Bo)
to +n1'
Comparateur
®---3
t
~"~'r
/t t
~
to + .a . L...___
f
_j
-Ao sin(21ifot+Bo)
Nous allons voir que, si Ex désigne l'énergie du signal AxCt) , égale à A2T. ~j;._
Nb / 2la densité spectrale bilatérale de bruit en bande de base, égale ici à No, les
probabilités d'erreur sur les séquences {ak} et {Pk} sont données par }I!)S
relations:
..!.A2E[afJ et ..!.A2E[bfJ
22·
ce qui donne:
(4.3.33) .
116 Transmisssion sur onde porteuse sur cemal idéal
(4.3.35)
(4.3.36)
Pli =~erfc~l~~~
ou encore:
=-elfc
1 ~4np
__ m_ (4.3..37)
PIl 2 10
Pm désignant le rapport porteuse à bruit moyen. Avant de poursuivre l'étude de ces
expressions, on remarquera que, dans tous les cas pratiquement intéressants, le
rapport porteuse à bruit est suffisamment grand pour que P3> et a fortiori Ps, soient
totalement négligeables devant Pl' si bien que les expressions se simplifient et se
ramènent simplement à : .
p.ea = p.ey = .f!J_
2 (4.3.38)
Pep = Pe8 = Pl = 2Pea = 2P ey
Pl étant donné par la relation (4.3.36) avec n = 1. Pour tracer la combe donnant les
probabilités d'erreur sur les séquences binaires {Yk} ou {ad en fonction du
l'apport porteuse à bruit moyen exprimé en décibel CNROm' défini par :
t :::,~~i::~~!lii:~:!i,ii:!!!!I!,!",:!!I!'!!!!!!~!~~!!~!!!!!I:!:!:!,,!~;~:'!'!~!!~!!!!:!!!~~~~,i~~!:]::!~:~:,:!,!!:,
lO-M';:::'[1~ dl'\~'\' i'! 'i::li: l~l' i~i::jl;l;~!i;1'1,;~!~:i~:::~11ilii; li';;~ii;'·:t::';'!!;::ii;~'!!::;:"l'!~i:!;1,;:i;;'i,,;'
:.\!' \i i.!
...........~."
!!i:l!'
..
l
li.;;,~1;:i~;:~
12 14 16
CNRo{dB)
Figure IV-12 Probabilité d'erreuren fonction du rapport porteuse à brult moyen en modulation
MAQ-16 [démodulation. cohérente)
Pl lf05
= -cric
2
__ m_
lONoR
(4,3.40)
(4.3.41)
118 Trunsntlssslon sur onde porteuse sur callal idéal
P _--ellC M:;II
K --c ~ -- (4.3A4)
e 2 NoD
Pour transmettre le même débit numérique avec une probabilité d'erreur donnée,
il faut, si on néglige l'influence du facteur K (ce qui est valable s'il n'est pas.trop
grand), une puissance 1/ it fois plus forte qu'en modulation MDP-2.
./
/"
' -
..
11= -la 10g(Â.)
13,3 dB.
La courbe représentant la probabilité d'erreur pour la modulation considérée en
fonction de CNROm se déduit donc de la courbe relative à la modulation MDP-2,
pour un rapport porteuse à bruit suffisamment élevé, et sous l'hypothèse que
l'influence du facteur K soit négligeable, par une translation de  décibel.
n K f ~Â.Emb
Ae=-erc -- (4.3.47)
2 No
K
P.: = 2erfc~2n;;o
{-xe- (4.3.48)
Remarque
1 Lorsque tous les signaux de la constellation n'ont pas la même énergie, nous
j avons choisi d'exprimer la probabilité d'erreur en fonction de la puissangc (ou de
l'énergie) moyenne Rn. TIest possible de choisir une autre grandeur, par exemple la
puissance (ou l'énergie) crête Fi:; dans le cas de canaux fortement non-linéaires, par
exemple en transmission paf satellites ou les amplificateurs de puissance travaillent
1 ft saturation, c'est en effet la puissance crête qui est la 'grandeur essentielle pour
dimensionner les équipements,
Reprenons à titre d'exemple le cas de la modulation MAQ-J6. La puissance de
crête est définie comme la plus grande des puissances de lous les signaux possibles,
soit:
A2 2 2
Pc =TMax[a,\: +bkJ (4.3.49)
soit encore, dans notre exemple;
A2 2
Fi:=T(18)""9A (4.3.50)
On en déduit sans dilflculté l'expression de la probnbiJit_?Pl :
. l 4B
=
Pl 2' erfc TiiVoD (4.3.51a)
du encore:
(4.351b)
En utilisant l'énergie crete pur élément binaire reçu Ecb' et l'énergie crête Ee' au
lieu de la puissance crête, on obtient les relations:
1
!lI =2'erfc 14Ecb
18No (4.3.52a)
(4.3.52b)
IV.4. Notions sur la démodulation de la modulation de
fréquence (binaire)
._ Considérons un signal modulé en fréquence, qui s'écrit sous la forme:
u(t) = ..J2ji""LX(t- k'1')cos(21ifot+ rcakt1f(t- kT) + 8k) (4.4.1)
k
P est Ia puissance, Jo et Af ont déjà été définis, 8k est la valeur de la phase à
l'instant kl'. Les symboles ak prennent les valeurs ±l. On remarque que ce signal
peut encore s'écrire comme une différence de deux signaux sous la forme
suivante:
u(t) = tto(t) - Ut (t)
Supposons gue le récepteur soit capable de connaître la suite des phases {8k},
grâce à un circuit de récupération de porteuse, et dispose donc d'un oscillateur local
délivrant le signal de référence :
Uc (r) = A~ LX(t - kT) cos(21ifot + Ok) (4.4.4)
k
c'est-à-dire une porteuse illa fréquencefo, dont J a phase est constante et égale à Ok
sur l'intervalle [kT, (k + l)T[.
Supposons alors un dérnodnlateur de type MAQ, dans les deux voies duquel le
signal reçu (perturbé par le bruit gaussien B(t) est multiplié respectivement par les
signaux uc(t), donné par (4.4.4), et us(t) défini par : .
BcCt) ct BsCt) sont des bruits blancs gaussiens Cà bande étroite) de densité spectrale
bilatérale No. Le signal sur la voie en phase ne dépend pas des symboles transmis.
On voit donc qu'il ne sera pas utile à la démodulation et donc que cette branche du
démodulateur MAQ peut être omise. Le signal recueilli sur la voie en quadrature
permet en revanche de détecter les symboles. C'est un signal en bande de base
utilisant les deux signaux antipodaux ±-J2P g(t). TIsuffit de placer sur cette voie le
filtre adapté à l'impulsion g(t), suivi d'un échantillonneur et d'un comparateur à
seuil, pour détecter les symboles ak'
Compte tenu de ce qui a été vu précédemment, la probabilité d'erreur s'exprime
aussitôt:
P = -erfc
l' ~...:::1L (4.4.7)
e 2 2No
avec:
f3 = sin(2m1jT) ::::sin(2mn) = sine 2m (4.4.11)
21i1::..fI' 2mn
La probabilité d'erreur est alors donnée, en portant l'expression de Eg dans
(4.4.7) et en remplaçant T par 11 D, par l'expression:
Pe =!erfc,!P(l-l1) (4.4.12)
2 1 2NoD
li est important de noter qu'il n'existe pas, pour une modulation donnée, de
schéma de démodulation unique. Nous venons d'examiner la structure de
démodulateurs dits cohérents, qui ont besoin de connaître totalement l'onde
porteuse utilisée en émission pour extraire l'information. TIest possible d'envisager
d'autres structures qui n'ont pas besoin de cette connaissance. Notre propos n'est
pas ici d'en faire une analyse théorique, et nous prendrons simplement deux
exemples, celui de la détection d'enveloppe d'une modulation d'amplitude d'une
part, celui de la démodulation différentielle de la modulation MDP-2 d'autre part.
124 Transmlssslon sur onde porteuse sur canal idéal
1:
IV.Sj2. Démodulation différentielle de la modulation
MDP~2
Ce second exemple concerne la modulation de phase, et nous nous limiterons au
cas de la modulation MDP-2, bien que l'exemple sc généralise à toute modulation
de phase. Reprenons l'expression du signal en modulation de phase à deux états
MDP-Z (équation (4.1.2c») :
u(t) = ..fiPLx(t- kT)cos(27ifot+ (Jo + (h) (4.5.2)
k
.t s(,d ~ l t~
Filtre Adapté à xCI) Comparateur
\I(t)
,(1) â, .
~ , fo+nT
Ligne à retard.
Pe =.:!:.exp[-_!_J·
2' NoD
(4.5.6)
IV .6. Résumé
Ce chapitre est consacré à la transmission au travers du canal à bande infinie,
déjà décrit dans Je chapitre II, des modulations de porteuses numériques, c'est-à-
dire des signaux constitués par une onde sinusoïdale, dite onde porteuse, dont
l'amplitude, la phase, la fréquence, peuvent prendre différentes valeurs possibles
en fonction d'une information numérique. Le mot modulation est pris ici dans le
sens usuel de l'électronique, plus restrictif que celui de la théorie des
communications, où la modulation désigne (cf. chapitre II) l'opération générale qui
associe à des éléments binaires des signaux qui ne sont pas nécessairement des
ondes porteuses modulées.
On commence par une description de ces diverses modulations: de phase
(MDP), d'amplitude (MDA) , d'amplitude sur deux porteuses en quadrature
(MAQ), de fréquence (MDF).
La notion d'enveloppe complexe permet de faire le lien avec la transmission en
bande de base, en faisant apparaître que la transmission de signaux modulés se
ramène à la transmission de signaux. complexes au travers de filtres de réponses
complexes : c'est la notion de système équivalent en bande de base. Le signal de la
forme
x(t):=: Xc Ct) cos21ifot - xsCt)sin21ifot
a pour enveloppe complexe:
Xe{t) := Xc Ct) + .ixs(t)
De même le bruit Bet) blanc de densité spectrale de puissance bilatérale No 12,
peut être représenté par un bruit complexe équivalent, dont les parties réelle et
imaginaire sont des bruits, blancs non corrélés de même densité spectrale de
puissance No. '. '
Le passage au système équivalent en -bande de base permet de réutiliser les
résultats obtenus au chapitre II pour trouver les récepteurx optimaux et leurs
performances. Les modulations de phase à deux et quatre états se ramènent à des
modulations d'amplitude respectivement sur une seule onde porteuse et sur deux
porteuses en quadrature. On en déduit la probabilité d'erreur en fonction de la
puissance dela porteuse, de No et du débit numérique, qui est dans le cas de ces
deux modulations:
. ' ..
On note en revanche que, si c'est la rapidité de modulation est fixée, et non pas
le débit, la modulation MDP-4 demande une puissance supérieure de 3 dB à la
modulation MDP-2 pour garantir la même probalité d'erreur. On étudie ensuite les
modulations d'amplitude et en particulier la modulation MAQ-16, qui est une
combinaison de deux modulations d'amplitude à quatre niveaux sur deux porteuses
en quadrature. A chacun des 16 signaux est associé un mot de quatre éléments
binaires, et les probabilités d'erreur sur chacune de ces séquences binaires sont
proportionnelles à elfc~2Pm/ 5NoD. . .
, 'Il en résulte que la modulation MAQ-16 demande une puissance supérieure de
4 dB à celle que demande la modulation MDp·2 pour garantir la même probabilité
d'erreur. Cet exemple est particulièrement illustratif et important pour montrer la
pénalité en puissance qui est la contrepartie de l'augmentation du nombre de
signaux de la constellation. A partir de cet exemple bien compris, les pénalités
associées aux modulations MAQ dans le cas général peuvent se déduire sans
difficulté.
La modulation de fréquence, d'un emploi beaucoup plus limité qu'en
transmission analogique, est étudiée dans le cas binaire. Bnfin, la démodulation
différentielle et la détection d'enveloppe sont évoquées dans le but de montrer
128 Transmisssion. sur onde porteuse sur canal idéal
EXERCICES
Exercice 4.1 <,
Un signal modulé autour de la fréquence lo, x(t) supposé à bande.étroite, passe
dans un filtre qui le transforme en un signal yCt) égal à xCt) +p xCt - r) , P et r étant
des constantes réelles.
a) Quelle est la fonction de transfert H(!) du filtre ?
b) Quelle est la fonction de transfert Rb Cf) du filtre équivalent en bande de
base '?
Exercice 4.2
On considère un modulateur de phase à deux états (modulation MDP-2)
imparfait, qui délivre, selon le symbole binaire à transmettre, une onde de phase a
d' amplitude A ou LX + 1C d'amplitude M. Le signal, reçu en présence de bruit blanc
gaussien additif B(t), de densité spectrale de puissance bilatérale No /2, est
démodulé au moyen du démodulateur qui serait optimal si les deux amplitudes
étaient égales. On appelleD le débit binaire.
1) Exprimer la probabilité d'erreur enfonction de A, No et  .
2) L'exprimer ensuite en fonction de No,D, et de la puissance moyenne reçue
Pm'
3) Comment modifier le seuil de décision du comparateur pour minimiser la
probabilité d'erreur ? Exprimer celle-ci et la dégradation, en fonction de Â, par
rapport à la modulation idéale.
Exercice 4.3
On considère une modulation de fréquence binaire (MDF-2) d'indice m égal à
10,5. Supposant que l'on utilise le démodulateur décrit dans le chapitre IV,
comparer ses performances par rapport à celles de la MDP-2 en présence de bruit
blanc gaussien.
Exercice 4.4
Un signal en modulation MiQ-16 est reçu an moyen d'un récepteur de
température de bruit égale à 600 K. Sachant que le débit est de 400 Mbit/s, que les
imperfections du modem introduisent UD.edégradation de 2 dB pal' rapport à la
courbe théorique de la probabilité d'erreur, calculer, en s'aidant des courbes, la
puissance minimale nécessaire à l'entrée du récepteur pour obtenir une probabilité
d'erreur de 10-8. ..
Reprendre le calcul pour: .
a) un débit de 800 Mbit/s en modulation MAQ-16,
b) UJl débit de 400 Mblt/s en Dl.Odlll.atiol1lv1.DP-4 •.
"
Exercice 4.5 0\
00 considère une modulation de phase à deux états dans laquelle les deux
phases possibles du signal sout lPo et lPo + n - 2a, 4>0 étant une certaine phase et
a un angle compris entre 0 et n / 2 .
a) Déterminer la phase l/J telle que, quand on démodule le signal en multipliant
par la porteuse cos(27Çf'ot + l/J), on obtienne en l'absence de bruit deux signaux
opposés selon le symbole binaire transmis.
b) Exprimer la probabilité d'erreur en présence de bruit blanc gaussien et
comparer à une modulation de phase idéale (anul). .
Exercice 4.6
Un bruit blanc N(t) de densité spectrale de puissance bilatérale No /2 est filtré
Ifl
dans un filtre de fonction de transfert HU) égale à 1si Jo - 6.) < < J'o + 6.2 . On
appelle B(t) la sortie du filtre et BcCt) et BsCt) ses composantes en phase et en
quadrature dans la décomposition de Rayleigh par rapport à la fréquence fo. Le
filtrage est tel que B(t) vérifie la condition de bande étroite.
Calculer les fonctions d'autocorrélation de Bc(t) et BsCü ct leur fonction
d'intercorrélation.
Exercice 4.7 ~
Un démodulateur à filtre adapté en modulation MDP-2 travaille avec un rapport
Eb / No correspondant à 10 dB. Quelle est la probabilité d'errenr ? Que devient
cette probabilité d'erreur si le seuil de décision est décalé d'une quantité égale à
10% de la valeur du signal à l'instant d'échantillonnage en l'absence de bruit?
Exercice 4.9
Pour garantir une probabilité d'erreur de 10-8, le récepteur optimal en
modulation MDP-2 requiert un l'apport P / NoD (puissance de signal à puissance
de bruit dans une bande égale au débit) correspondant à 12 dB.
Sachant que le débit est D = 500 Mbit/s, que la température de bruit du
récepteur est 870 K, que le dëmodulateur, par suite d'imperfections, présente une
dégradation de 2 dB par rapport au' récepteur optimal. et sachant enfin que
l'affaiblissement entre émetteur et récepteur peut atteindre 120 dB, on demande la
puissance minimale que doit délivrer l'émetteur.
On rappelle qu'une résistance à la température de 290 K, servant de référence,
délivre uoe puissance de bruit de -114 dBm dans une bande de 1 MHz.
2010 5,05 = 0 17 dB
g 4,95 '
Evidemment, pour un canal plus large, l'approximation ne serait plus valable:
par exemple, pour une largeur de 1 GHz, la différence d'atténuation entre les
fréquences extrêmes serait alors de 1,75 dB et la sélectivité ne pourrait plus être
négligée.
Cependant, même si le milieu de transmission peut être considéré comme non
sélectif sur la bande de fréquence occupée par les signaux à transmettre, il est
néanmoins rare dans la pratique de pouvoir considérer le canal comme à bande
infinie. En effet, dans le cas de supports de transmission satisfaisant les conditions
d'un canal idéal, la bande de fréquence effectivement disponible pour transmettre
132 Transmission sur onde parleuse sur canal à bande limitée
un signal donné est généralement limitée afin de pouvoir accepter, sans risque
d'interférence, plusieurs utilisateurs partageant ce même support. La notion de
bande limitée découle alors directement de celle de filtrage dont le rôle est de
concentrer la puissance du signal émis dans une 'bande de fréquences réduite. Ce
cas, qui couvre en première approximation les transmissions par voie hertzienne
terrestres' en visibilité ou par satellites, constitue une première classe de canaux à
bande limitée.
Une deuxième classe de canaux à bande limitée est constituée pat les milieux de
transmission ayant un caractère sélectif, c'est-à-dire affectant de manière variable
avec la fréquence les caractéristiques spectrales du signal transmis. Cette sélectivité
introduit des distorsions dans le signal qui peuvent profondément dégrader les
performances du système si aucune précaution n'est prise lors de sa conception
pour les compenser. Bien sûr, la limitation de bande par le filtrage peut également
être nécessaire dans certains cas. Cette classe de canaux. couvre par exemple les
canaux de transmission radiomobiles, ou les canaux acoustiques sous-marins. Ces
canaux ont d'ailleurs des caractéristiques extrêmement complexes, 'Parce que les
perturbations sont en plus variables dans le temps. Pour l'instant, cette.dépendance
sera ignorée et l'analyse développée concerne des canaux stationnaires,
modélisables comme des systèmes linéaires, représentables par leur fonction de
transfert ou leur réponse irupulsionnelle..·· .
he(t) gr(t)
[§]A --:>-0+
t
~CkÔ(t-kT) __ ...::;;:>
.. 1 ~ I-----~)o-<f>I--------:a...)lo
t
Bruit
Circuit de
Décision
Echantillonnage
Figure V-I Schéma de la chaine de transmission
On retrouve exactement ce qui a été dit en bande de base, mais r(t) est une
fonction complexe qui pourra s'écrire, en faisant apparaître les parties réelle et
imaginaire pet) et q(t) :
r(t) =: pet) + jq(t) (5.1.6)
La limitation spectrale introduite par le filtrage implique que r(t) peut s'étendre
sur un grand nombre de périodes T.·On sait même d'ailleurs que, si la fonction de
transfert du filtre d'émission est à support borné, la fonction r(t), transformée de
Fourier inverse d'une fonction à support borné, ne peut être à support borné.
L'échantillon zn s'écrit alors, d'après (5.1.5)
Zif = cnrO + L.Cn-krk (5.1.7)
k;tO
LCI1-krk
/(;to
fonction des symboles émis avant et après cm caractérise Yinterfërence entre
symboles (lES) aux instants {'O + »r]. On retrouve la même notion qu'en bande
de base (voir § II.2.5), à cette différence près que les signaux sont généralement
complexes. L'échantillon complexe Zn est donc la somme du signal utile complexe
enrO et de l'interférence entre symboles, également complexe. On peut donc
représenter zn dans le plan complexe.
. La figure V-2 illustre le phénomène d'interférence entre symboles dans le cas
particulier de symboles émis réels binaires (modulation MDP-2 par exemple) et
d'une réponse r(t) réelle. On retrouve alors exactement le cas de la transmission en
bande de base (cf. § III.l).
Introduisant dans l'équation (5.1.7) les parties réelle et imaginaire Pk et qk des
échantillons 7ie, il vient:
Zn = cnPO + LC,~-kPk + jL.Cn-kqk (5.1.8)
].;;tO k
L'interférence entre symboles apparait comme constituée de deux termes, l'un
dépendant de la partie réelle et l'autre de la partie iinaginaire de la réponse
impulsionnelle globale r(t).
Explicitant (5.1.8) en décomposant zn en ses parties réelle et imaginaire
zen et ZSII' on aboutit aux deux relations:
Zen = allPo + L an-kPk - Lbn-kqk (5.1.9a)
kif:.O k
r(t) ,,'
an =+1
a"-l =-1
Casparticulier
Dans le souci de limiter l'03S, on peut chercher la condition que doit remplir le
filtrage pour que la composante imaginaire de r(t) soit identiquement nulle, ce qui
est évidemment une condition suffisante (mais pas nécessaire), pour qu'il n'y ait
pas de diaphonie. Si R(J) désigne la transformée de Fourier de r(t), c'est-à-dire In
.'';illl__ ..
136 'transmission sur onde porteuse sur canal à bande. limitée
l,.
Figure V-3 Diagramme de l'oeil en modulation MlJP-2
.g-
0
""
.g-
O
.g. /
0
.g-
2·Po·Dmax ""
2·Po·Dmax
(5.1.14)
ou encore:
(5.1.15)
On pourra vérifier que cette condition peut être retrouvée à partir de (5.1.15) cn y
introduisant les valeurs particulières des échantillons de la réponse impulsionnelle.
x ~
X
X " -4'
X
,,
l-a )+.a
I-f3j1+.f3
.
X X
X X
'"
X X
X X
1
-
LN (J--k) j2~(f-!5_)/o
eT::::;]. (5.2.2)
T y T
k
k)· ej2"(f-~)to
soit : Lk N J' (f--T I::::T (5.2.3)
ou encore: (5.2.4a)
avec: (S.2Ab)
LNAf-f)=T
k
(5.2.5)
Il est toutefois essentiel de ne pas oublier que to n'a aucune raison a priori
d'être nul.
T \;/[fi < _1
NI~O)(f) = - 2T (5.2.6)
{
o ailleurs
ce qui donne, en tenant compte de la relation (5.2.4b) qui lie les fonctions Ny Cf) et
Ny(lo)(f) :
[-1/ 27', 1/2T]. combiné avec un retard de valeur to. C'est en conséquence un
filtre à phase linéaire.
Supposant que to soit nul, on obtient la fonction de transfert du filtre de largeur
de bande minimale qUÎ vérifie le critère de Nyquist, CSo(f) , qui a déjà été vue dans
le cas de la transmission en bande de base (relation (3.1.16)):
". Sin(m)
cso(t)= ;[ :::::sinc; (5.2.9)
T
et que le filtre de largeur de bande minimale qui vérifie le critère de Nyquist aux
instants {to+kT} a pour réponse impulsionnelle cso(t - to)·
'i:j.. 1T
)lIof
-1/2T 1/2T
Equivalent en bande de base
liT
.~ .)110-
TI
, "'1 >1
-/0 1 +/0
Filtre réel
Figure V-6 Filtre de Nyquls; de largeur minimale en bande de base et surfréquence porteuse
Il ne faut pas perdre de vue que l'on raisonne lei implicitement sur le système
équivalent en bande de base, et que le filtre réel de largeur de bande minimale qui
garantit l'absence d'interférence entre symboles est un filtre passe-bande idéal à
phase linéaire, de gain constant dans les bandes de fréquences
(fo .-1/2T,fo + 1/21'] et [-/0 -1I2T, -.10 + 1/2T] . .
La figure V-6 représente la fonction de transfert d'un tel filtre pour une
transmission en bande de base et une transmission de signaux modulés.
Dans le cas des signaux modulés, on prendra soin de noter que le filtre réel
correspondant au modèle équivalent en bande de base est un filtre passe-bande idéal
de largeur égale à 1/ T autour de la fréquence porteuse, tandis que dans le cas de la
transmission en bande de base, le filtre réel est un filtre passe-bas idéal de bande
.Jt_--.:
1/ 2T. En d'autres termes, raisonnant sur les filtres réels et en fréquences positives
uniquement, la bande de fréquences minimale pour transmettre le signal sans IBS
est de largeur 1/ 2T dans le cas d'une transmission en bande de base et 1j T dans
le cas d'une transmission sur onde porteuse. TIsemble donc que la transmission sur
onde porteuse utilise moins bien le spectre que la transmission en bande de base
puisqu'Il faudrait une bande de fréquences deux fois plus grande pour transmettre
le même débit numérique. En fait, il n'en est rien et il est possible de trouver des
modulations qui permettent la même utilisation du spectre qu'en bande de base.
Considérons par exemple la modulation MDP-4. La bande minimale requise est
égale à R, R étant la rapidité de modulation, c'est-à-dire à D /2, si D est le débit
numérique. Dans le cas de la transmission binaire en bande de base, la bande
minimale est R / 2, soit encore D / 2, et on arrive bien au même nombre de Hz par
bit/s transmis. La modulation MDP-4 utilise donc ausi bien le spectre que la
transmission en bande de base.
Dans le cas de la modulation MDP-2 en revanche, la bande nécessaire est R,
pour le même. débit, c'est-à-dire le double de celle requise par la modulation
MDP-4. Tout ceci peut s'interpréter en remarquant que la modulation MDP-4
utilise des signaux complexes, donc à deux dimensions, alors que les signaux de la
modulation MDP-2 sont réels, donc unidimensionnels.
Mais nous avons imposé des conditions d'absence d'lES sur la réponse
impulsionnelle r(t), alors qu'en fait seule nous intéresse la partie réelle du signal.
En effet, dans le cas de la modulation MDP- '2, qui est une modulation
unidimensionnelle, l'information n'est portée que par la composante en phase,
c'est-à-dire par la partie réelle du signal complexe en bande de base, ce qui veut dire
encore que seule une dimension est utilisée. TIsuffit donc, pour garantir l'absence
d'IES, que la partie réelle de la réponse impulsionnelle satisfasse le critère de
Nyquist. On pourra montrer par exemple qu'une fonction de transfert R(f)
constante ~r [0,1/21'], nulle ailleurs, vérifie bien cette condition. La bande
minimale nécessaire pour transmettre sans lES est donc bien R /2, c'est-à-dire que
l'utilisation du spectre est aussi bonne qu'en bande de base. On retrouve
exactement la même idée que celle qui conduit, à partir de la modulation
d'amplitude conventionnelle (modulation double bande), à la modulation
d'amplitude à bande latérale unique: la bande occupée par un signal modulé Cil
amplitude est le double de celle du signal modulant, mais en fait, il suffit pour
transmettre l'information utile de transmettre une seule des bandes latérales et le
signal ainsi obtenu occupe la même bande de fréquence que le signal modulant.
Les remarques essentielles concernant le filtre de fonction de transfert CSo Cf)
qui ont déjà été faites dans le chapitre consacré à la transmission en bande de base
(cf. § Ill-Ll ) sont valables, à savoir que:
(i) il est irréalisable car les flancs de la fonction de transfert sont de pente
infinie,
144 Transmission sur onde porteuse SUl' canal â bande limitée
I.lsin[n(8 + k)1
D '- k;ca n(e+k) . '1
(5.2.10)
max - sin(ne) lelLls+kl
k;eO
ne
'T si Ifl~2~(1- a)
CS
IX
(f):::: T [1+ sin nT (_1
2 . a 2T
-Ifl)] si 21T(1- a) ~ Ifls 21T(1+ a)
o ailleurs
(5.2.11)
(5.2.12)
:: -1 :J\ L....
~.i\Ji . 0.5
004
~r~-
0..2 H ; H"j. .., H~ "'H' 0.3
~ ;. l
0.2
o
l'hl -1-- 0.1
0
-0.2 0 0.5
-4 -2 0 2 4
tII'
-I~------~~~~--------~
+T/2
-Tf2 o
Figure V.S Enveloppe interne du diagramme de l'oeil en modulation MDP-2,
avec filtrage en cosinus surélevé pour différentes valeurs dufacteur de retombée.
L,N;~)(f-~)~T
k
(5.2.13)
L,N;~)(! - ~)~ 0
k
Attention ! Nyp(f) et Nyq(f) ne sont pas les parties réelle et imaginaire de
Ny(f). On a:
1 ( *.
Nyp Cf) ~ Z(Ny f) + Ny (-J)]
Bruit
(rb{f)
poNy{f)
La source délivre le signal l>kh(t - kT), les ck étant des symboles complexes
représentatifs d'une modulation .MAQ. On appelle a;
la variance des symboles
complexes Ck' Le signal en sortie du filtre d'émission est donc LCkhe(t- kT). Le
récepteur prend sa décision à partir de la partie réelle (resp. imaginaire) du signal
selon la voie considérée. La valeur du signal en l'absence de bruit à l'entrée du
circuit de décision est imposée par la contrainte sur la fonction de transfert globale,
et ne dépend donc pas des fonctions de transfert en émission et en réception, mais
seulement de leur produit La répartition optimale du filtrage sera celle qui minimise
la puissance de bruit (J2 à l'instant d'échantillonn.age, sous contrainte d'une
puissance d'émission (mesurée en sortie du filtre d'émission) donnée.
Pm =::;-
2 +
1"T
I-JH(f)J2IGeu)[2 di (5.2.14)
dl = f: Yb(n[Gr(f)12 df (5.2.15)
par un calcul de variations sur U(f) = IGr(J)f. Le facteur Po Il' apparaît pas
puisqu'il est intégré dans la constante Â.. Supposant connue la fonction optimale
Uop~(f), on ajoute une variation esC!) à Uopt(f). s(f)
étant fixée, on obtient, en
faisant varier e, une fonction de 8,notée F{ (8). Puisque Uop:(f) est la solution
cherchée, la fonction Fç(s) est minimale pour s nul quel que soit «r»
On écrit
donc que la dérivée dFç(e) 1de est identiquement nulle pour e nul, quel que soit
s(f), et on aboutit alors simplement à l'expression de Uop,(f), d'où l'on déduit
immédiatement Gr,op,(f), et ensuite Ge,optCf) par utilisation de la contrainte
(5.2.15). Comme il n'y a pas d'ambiguïté, nous omettrons l'indice opt et
appellerons simplement Ge(f) et GI.(f) les fonctions de transfert optimales.. qui
sont données par les expressions suivantes :
(5.2.17)
où le terme de phase lf/(f) est arbitraire. K est une constante qui peut être calculée
explicitement à partir de la contrainte sur la puissance d'émission, en utilisant la
relation (5.2.14). La minimisation portant seulement sur la puissance de bruit en
sortie du filtre de réception, avec une contrainte qui porte uniquement sur la
puissance d'émission, il n'est pas surprenant que le filtre de réception optimal ne
soit défini qu'à une phase arbitraire près. Mais, il ne faut pas oublier que, à partir
du moment où Gr(f) est fixé, Ge(f) est automatiquement déterminé puisque le
produit Ge(f). GI.(f) est fixé. La phase arbitraire lf/(f) introduite dans Gr(/) est
donc en fait compensée par une phase opposée introduite dans Ge(f), comme le
montrent les deux relations (5.2.17).
Dans le cas le plus courant d'un bruit blanc, (5,2.17) se réduit à:
G,(f) = Ko~IN,(nlejl'(ll
Ge(f) = PoNyCf) e-jvt(f) (5.2.18)
{
KoH(f)~INY(!)1
La constante Ko inclut la racine quatrième de la densité spectrale de puissance,
qui est une constante puisque le bruit est pal' hypothèse blanc. Le facteur Ko peut
d'ailleurs être pris égal à l'unité sans perte de généralité. En effet, la puissance
d'émission P,n étant fixée, on pourra toujours choisir la variance <1;
des données
de telle manière que:
Dans ces conditions, ilest immédiat de voir que la constante Ko est égale à 1. TI
suffit en effet d'introduire l'expression de Ge(f) donnée par (5.2.18) dans la
relation (5.2.14). On pourra donc écrire les relations (5.2.18) sous la forme:
Gr(f) = ~[Ny(f)[ej"'(f)
(5.2.19)
= Po~
! G (f)
e H(f)
ejArgNy(f)-N(f)
Ces relations indiquent donc que le filtrage de Nyquist doit être équiréparti en
amplitude entre l'émission et la réception. L' équirépartition du filtrage signifie que
les affaiblissements exprimés en dB du filtre d'émission et du filtre de réception
sont identiques, à un terme constant près, correspondant à Po. Ceci correspond à
des fonctions de transfert en amplitude de la partie émission et de la partie réception
identiques, au terme Po près, que l'on peut introduire au moyen d'un atténuateur
physiquement séparé du filtre d'émission. Si l'on exprime les gains en décibels. on
remarque que les gains des filtres d'émission et de réception sont identiques et
égaux à la moitié du gain de la fonction de transfert globale.
Par exemple, on sait que la fonction de transfert du filtre en cosinus surélevé
vaut T à la fréquence 0 et TI2 pour ±1I2T, ce qui correspond à un affaiblissement
de 6 dB. Les filtres d'émission et de réception présenteront en conséquence un
affaibllssement de 3 dB à la fréquence ±1I2T.
t~
rectangulaire:
1
P =-erfcÎ,-
e 2
g2
12a2
(5.3.4)
Pe -_l-eucJÎ1 ~m
1 (5.3.7)
2 1 l'vpNoD
On notera que cette formule est valable pour tout couple de filtres d'émission et
de réception (Ge(f), CrU», sous la condition que le filtrage global vérifie le
critère de Nyquist. Elle n'a évidemment aucun sens si cette condition n'est 'Pas
remplie.
Lorsque la répartition du filtrage est optimale et que Nr(f) est une fonction
réelle positive, ce qui.entraîne l'égalité entre Ny(f) et ]Ny(f) , alors on a :
+OO .
 = f.L = J -00 Ny(f)~f' :::1 (5.3.8)
On notera que cette expression est identique à (4.3.13), ce qui indique par
conséquent que la puissance moyenne d'émission nécessaire pour garantir une
certaine probabilité d'erreur estla même dans les deux cas suivants:
a) canal à bande infinie avec récepteur optimal.
b) canal à bande limitée avec filtrage de Nyquist réel équiréparti entre émission
1
et réception.
On 11e doit pas oublier le rôle essentiel que joue le caractère réel positif de la
fonction de transfert globale. Si la fonction Ny(f) n'est pas réelle positive, la
proposition précédente n'est plus vraie.
1 f 3P.
i= 2erfc~ 2Af.L(4N2 :i)(No/ T) (5.3.17)
is = (1-_1_)erfC
. 2N
3p,n
2Â.,uC 4N2 -l)NoR
(5.3.18)
(5.3.20)
154 Transmission sur onde porteuse sur cemal à bande limitée
Enfin, lorsque la fonction Ny(f) est réelle positive, JJ. est égal à 1 et la
dégradation est nulle, comme on l'a déjà vu précédemment.
Encore une fois, il est essentiel de souligner que ce calcul ne s'applique bien
évidemment que si le filtrage global satisfait la condition de Nyquist et n'a aucun
sens si celle-ci n'est pas vérifiée.
Les échantillons de bruit bcn et bsn sont, raprclons-le, des variables aléatoires
gaussiennes indépendantes, de même variance (J • {an} et {b n} sont des suites de
symboles mutuellement non corrélés prenant les valeurs ±d, ±3d, ..., ±(2N-l)d.
NOllS supposerons que l'mterférenoe entre symboles ne peut seule créer des erreurs
en l'absence de bruit (condition d'ouverture de l'œil).
On peut réécrire les relations (5.4.1) sous la forme:
(5.4.2a)
(5.4.2b)
avec:
ICI! :::: Lan-kPk - Lbn-kqk (5.4.3a)
k:f.O k
(5.4.7)
P, = 2Kp2 (0)= 1- -
'. ( 1)
. 2N
elfe d17&
Œ"V2
(5.4.9)
(5.4.13)
.&" _--L
(LLk) et {vic} désignant les échantillons de la réponse impulsionnelle normalisée,
c'est-à-dire:
. - J!JL 'k--
. uk": v - qk (5.4.14)
dpo dpo
Cette méthode peut sembler donner la solution générale du problème dans la
mesure où il sera toujours possible de tronquer la réponse impulsionnelle à partir
d'un certain rang. Néanmoins, le nombre de combinaisons à examiner croît
exponentiellement avec la longueur de la réponse impulsionnelle. Dès que celle-ci
est un peu élevée, cette méthode se révèle inapplicable pour des raisons de temps de
calcul. Ainsi, dans le cas d'une modulation MAQ-16, avec quatre échantillons non
nuls, arrive-t-on à 47, soit plus de 16000 combinaisons différentes. C'est pour
cette raison que des méthodes ont été développées pour évaluer la probabilité
d'erreur en évitant ce problème. .
(5.4.16)
-Si on suppose par exemple q~e Po est égal à l'unité, et que les filtres d'émission
et de réception sont de la forme N y (f) , où Ny(f) est une fonction réelle positive
vérifiant le critère de Nyquist, on voit que (5.4.16) se met également sous la forme
équivalente :
1 P. (1 + rv)2 l P.m(l- ",)2
P. :::::-erfc III "'" +-edc <fi (5.4.17)
e 4 NoD 4 NoD
on construit les deux courbes déduites de la courbe initiale par des translations de
.1+ et Ll_(en décibels) définies pal' : .
Ll+ = -10 log(l + 1 al)2 (translation vers la gauche)
Ll_ = -10 log(1-lal)2 (translation vers la droite)
On obtient ainsi les courbes représentatives des deux fonctions:
p+ :::::
!erfc Pme! + lal)2 . P- = !erfc P'n(1-lal)2 (5.4.18)
p. 2 NoD' e 2 NoD
La valeur de P e est simplement la demi somme de Pe+ et Pe-, pour la valeur
choisie du rapport porteuse à bruit. On remarquera que si laI est assez grand (tout
en restant bien sûr inférieur à 1), la valeur P:
est très petite devant P;;: supposons
par exemple que laI soit égal à 0,1 et que le rapport porteuse à bruit soit de 12 dB.
Ll+et S: valent respectivement -0,82 dB et 0,92 dB. Les valeurs correspondantes
de Pd et P; sont alors respectivement de 2.10-10 et 3.10-7• On remarque d~jà que
l'une d'elles est totalement négligeable devant l'autre. Lorsque cette hypothèse est
vérifiée, la probabilité cl'erreur est alors donnée pratiquement par :
l} 1.Ç 1~/I
Cl-lal)2
r: =-el.LC (5.4.19)
e 4 NoD
En négligeant l'influence du facteur 1/4, on peut considérer que l'interférence
entre symboles se traduit alors pratiquement par une dégradation du rapport
porteuse à bruit donnée par:
A+ ::::;-lOlog(1-lal)2
Rappelons que cette formule n'est valable que si lai est strictement inférieur à 1
et assez grand pour que P;; soit négligeable devant P:,.
V.5. Résumé
Ce chapitre est consacré à la transmission d'un signal modulé sur un canal à
bande limitée, et le formalisme du système équivalent en bande de base permet de
suivre une démarche très analogue à celle du chapitre III, à ceci près que les
signaux sont maintenant complexes. On reprend donc la notion d'interférence entre
symboles. On en déduit qu'un filtre vérifiant le critère de Nyquist, centré autour de
la fréquence porteuse, permet de garantir, dans le cas d'une modulation MAQ, une
transmission sans interférence entre symboles. La bande passante minimale
nécessaire à la transmission sans interférence entre symboles est donc égale à la
rapidité de modulation R, et pratiquement 011 prendra une bande un peu plus large
R(l + a), où. IX est le coefficient de retombée. En fait, dans le cas de la modulation
MDP-2, la bande mlnimale reste R / 2 ; mais la technique de transmission
permettant d'atteindre cette limite n'a pas été présentée.
On remarque que le critère de Nyquist permet ainsi de définir la bande passante
nécessaire à la transmission du signal, avec la condition d'absence d'interférence
entre symboles. En divisant le débit numérique par la bande de fréquences, on
obtient le rendement spectral, grandeur particulièrement importante pour le
concepteur de systèmes. Quand op compare, à rapidité de modulation donnée, une
transmission en bande de base et sur onde porteuse en utilisant une modulation de
type MAQ, il apparaît que la bande occupée dans le second cas est deux fois plus
grande: cependant, pour une même rapidité de modulation, la modulation MAQ
permet de transporter un débit double de celui d'une transmission en bande de base,
On reprend ensuite, sous une forme assez générale, le problème de la répartilion
optimale du filtrage entre l'émetteur et le récepteur, le milieu de transmission étant
supposé non sélectif. Comme dans le cas de la transmission en bande de base, on
trouve qu'il faut que le filtrage de Nyquist soit également réparti en amplitude. En
d'autres termes, si NyCf) est la fonction de transfert globale, les fonctions de
transfert des filtres d'émission et de réception ont pour expression
:fIN)' (f)i
!
jArgN (f)- jljtU)
GeU) = Po H(f) e y
GrC!) = :fINy(f)lejVf(f)
1
Lorsque le filtrage global vérifie le critère de Nyquist, avec une fonction de 1
transfert réelle positive, et qu'il est équiréparti entre l'émetteur et le récepteur, alors ·1
la probabilité d'erreur est donnée en fonction de la puissance moyenne émise en
ligne par la même relation que dans le cas du canal à bande infinie, c'est-à-dire par
exemple dans le cas de la modulation MDP-2:
1
P =-erfc ~.--
e 2 . NoD
Î
J
160 Transmission sur onde porteuse sur canal à bande limitée
EXERCICES
Exercice 5.1
1) Montrer que le filtre de fonction de transfert H(f) donnée par :
H(f)=2T si IllsI/2T
H(f) = -T si li 2T. s Ifls 111:
vérifie le critère de Nyquist au pas T.
2) On considère un système de transmission constitué par :
- une source émettant le signal '~>k
o(t - kT). Les (cd sont des symboles
binaires prenant les valeurs ± d avec la même probabilité,
- un filtrage de fonction de transfert globale H(f) équirépartie en amplitude
(les fonctions de transfert des filrres d'émission' et de réception Ge(f) et Gr(f)
ont pour module ~IH(fI), '
- un comparateur à seuil derrière le filtre de réception.
Le bruit est blanc gaussien centré de densité spectrale de puissance bilatérale
No /2.
Exprimer la probabilité d'erreur en fonction de la puissance moyenne émise en
sortie du filtre d'émission, de No etD. Comparer par rapport au cas où' H(f) est de
la forme CSa(f). Commenter.
Exercice 5.2
La réponse impulsionnelle globale r(t) d'un système de transmission numérique
a pour échantillons:
Exercice 5.3
On considère un système de transmission constitué par:
- une source émettant le signal LcéCt- kT). Les tek} sont des symboles
binaires prenant les valeurs ± d avec la même probabilité,
- un filtrage caractérisé par des filtres d'émission et de réception de fonctions
de transfert GeU,) et Gr(f),
- un comparateur à seuil derrière le filtre de réception.
Le bruit est blanc gaussien centré de densité spectrale de puissance bilatérale
No /2. On su pose d'abord que les fonctions de transfert Ge(f) et Gr(/) sont
égales à Ny(/) , Ny(f) étant égal à Tcos2(7f.TJ f 2) si Ifl
est inférieur à liT, 0
ailleurs.
1) Montrer que Ny(f) vérifie le critère de Nyquist au pas T.
À.' ,-..:.
2) Exprimer en fonction de No, D, et de la puissance moyenne émise en ligne P
la probabilité d'erreur Po.
3)'Expl'imerlaprobabilitéd'erreurP) lorsque GeU) est égal à Ny(f) et GAf)
Ifl
à 1 si est inférieur à liT, 0 ailleurs.
Exel'ciçe 5.4
On considère un système de transmission représentant l'équivalent en bande de
base d'un système radioélectrique utilisant la modulation MDP-2 constitué par:
- une source émettant le signal "~>kO(t- kT) ..Les {Ck} sont des symboles
binaires prenant les valeurs ±d avec la même probabilité,
- un filtrage caractérisé par des filtres d'émission et de réception de même
fonction de transfert égale à ~ Ny (f), Ny(/) étant une fonction réelle positive
vérifiant le critère de Nyquist au pas T.
- un milieu de transmission caractérisé par une fonction de transfert CU)
égale à 1+ ex exp(-2 jn:T/), lX étant une constante inférieure à 1 en module,
- un comparateur à seuil placé derrière le filtre de réception.
Le bruit est blanc gaussien centré de densité spectrale de puissance bilatérale
No/2.
1) Exprimer les échantillons de la réponse hnpulsionnelle globale.
2) Exprimer la probabilité d'erreur en fonction de la puissance moyenne émise
en ligne, de No. D et a.
Exercice 5.5
On considère un système de transmission utilisant la modulation MDP-2 pour
transmettre des symboles binaires ck au débit D, prenant deux valeurs opposées
avec la même probabilité, mutuellement indépendantes, avec un filtrage de Nyquist
équiréparti '''entre l'émetteur et le récepteur. La fréquence porteuse est fa,
l'atténuation entre émetteur et récepteur est a. On suppose que, par suite d'un
phénomène d'écho, le récepteur reçoit le signal qu'il recevrait dans les conditions
normales, plus un écho retardé de T (égal à lID) d'amplitude relative p par rapport
au signal principal.
Exprimer la probabilité d'erreur Pe en fonction de la puissance moyenne émise
Pm' de la densité spectrale de puissance monolatérale de bruit No, de D, a, P. de
fa·
Exercice 5.6
On considère un canal de transmission constitué par un filtre d'émission et un
filtre de réception, de fonctions de transfert Ge(/) et G,.(f).
On transmet dans ce canal le signal I.cm Ô(t - mT). les' {cm} étant des symboles
binaires, prenant les valeurs ±A avec la même probabilité, et ô(t) I'inipulsion de
Dirac. Le bruit qui s'ajoute à l'entrée du filtre de réception est blanc, gaussien,
centré, indépendant du signal, de densité spectrale de-puissance bilatérale No /2.'
Derrière le filtre de réception se trouvent un échantillonneur et un comparateur à
seuil.
162 Transmission sur onde porteuse 'J'ur canal à. bande limitée
- Cas2: G,Cf) = G,(f) = ~~Ny(;). où N,Cf) a déjà été définie etp est
un entier strictement supérieur à 1.
Comparer les deux systèmes de transmission en explicitant, dans chacun des
cas, la relation entre la probabilité d'erreur et le rapport de la puissance moyenne de
signal à la puissance de bruit dans la bande de Nyquist.
Exercice 5.7
On considère un système de transmission utilisant la modulation MDP-2
constitué pat:
- un modulateur délivrant le signal:
u.(t)= CL,ame(t- mT)cos(27ffot)
ln
C(f) =. 1+ a.e-lj1rjT
'. al
+ _e-4j1r:JI
.
2R
a étant une constante complexe, de module R et d'argument e. L'instant
d'échantillonnage étant inchangé par rapport à Ja question précédente, on demande
d'exprimer l'ouverture de l'oeil à cet instant en fonction de R et e.
e
R étant fixé, représenter en fonction de la valeur maximale de l'interférence
entre symboles à l'instant d'échantillonnage et déterminer la valeur &0 pour laquelle
l'ouverture de l'oeil est maximale.
Exercice 5.8
On considère un système de transmission en modulation MDP-2, constitué pax
une source de symboles, un modulateur, un filtre d'émission, un milieu de
transmission, un démodulateur associé à un filtre de réception, suivi d'lm circuit de
décision.
L'équivalent en bande de base du signal émis pax la source est de la forme
Lamo(t- mT), les {am) étant des symboles réels, prenant les valeurs ±A avec la
même probabilité et vérifiant la relation E[amet/t] = A2owi' où A est une constante
réelle et 8!nn le symbole de Kronecker.
E(f), R(!), C(f) représentent respectivement les fonctions de transfert
équivalentes en bande de base des filtres d'émission et de réception et du milieu.
E(f) et. R(f) sont égales à ~Ny(f), où NyCf) est une fonction réelle positive,
dont la transformée de Fourier inverse vérifie le critère de Nyquist au pas T. CCi)
est de la forme:
C(f) = 1+ L.Ctme-2jJC/117Y
rn
les quantités Q)II étant des constantes en général complexes. La sonunation porte sur
tous les nombres entiers non nuls. On posera:
Pm = Re{am}, qm = Im{arn}
Exercice 5;9
On considère un émetteur délivrant le signal u(t) donné par :
u(t) = ALdkh(t- kT)cos(2tifot)
k
où A, Jo et T (égal aussi à l'inverse de D) sont des constantes positives (joT étant
très grand devant 1), et {dk} est une suite de symboles binaires prenant les valeurs
± I avec la même probabilité. h(t) est une impulsion dont la transformée de Fourier
H(f) est réelle, égale à ~ Ny (f), Ny (f) vérifiant le critère de Nyquist au pas T.
A la réception, on utilise un récepteur avec diversité d'espace, c'est-à-dire que
l'on reçoit sur deux antennes différentes. Les signaux reçus sur chacune des
antennes sont supposés de la forme: .
at[ u(t) - alu(t- 'r)] + nl(t)
Exercice 5.10
On considère le système de transmission numérique suivant, équivalent en
bande de base d'un système radioélectrique utilisant la modulation MDP-4,
La source émet le signal AI. ck 0 (t - kT) où A est une constante positive et les
{ck} des symboles, caractéristiques de la modulation utilisée, supposés vérifier la
166 Transmission sur onde porteuse sur canal à bande (imitée
Exercice 5.11
On considère un système de transmission utilisant la modulation MDP-2
constitué par :
- un modulateur délivrant le signal :
u(t) = AL,ake(t - kT)cos(2.7tfot)
k
A,fo et T sont des constantes positives données telles que le produit/oT soit très
supérieur à l'unité. On posera D ::::: liT e(t) est une fonction du temps, de
transformée de Fourier E(f). Les symboles {ak} prennent les valeurs ± 1 avec
la même probabilité. Ils sont supposés mutuellement non corrélés.
- lm récepteur formé par une cellule de démodulation, qui multiplie le signal
reçu par cos 2 rifot, suivie d'un filtre en bande de base de réponse impulsionnelle
r(t), fonction de transfert R(f), un échantillonneur et un circuit de décision
constitué par un seuil, situé à sa valeur optimale.
Dans la première partie, le milieu de transmission entre l'émetteur et le récepteur
sera supposé non sélectif (fonction de transfert égale à 1. quelle que soie la
••••• "._H.""_'
• Dème PARTIE:
6) On abandonne maintenant l'hypothèse du milieu de transmission non sélectif
et on suppose que, par suite d'un écho, le récepteur reçoive le signal
u(t)- au(t- or); a, compris entre 0 et I, représente l'amplitude relative du rayon
réfléchi par rapport au rayon direct et orreprésente le retard du rayon réfléchi par
rapport au rayon direct. La répartition du filtrage entre l'émission et la réception est
celle qui a été donnée à la question 5.
a) Exprimer la fonction de transfert équivalente en bande de base, C(j), du
milieu de transmission. On posera 2rcfoT = if> .
On suppose à partir de maintenant, et jusqu'à la fin du problème, que .. est égal
à T12. .
.168 Transmission. sur onde porteuse sur canal à bande limitée
Exercice 5.12 J-
On considère un système de transmission utilisant une modulation MAQ dont
l'équivalent en bande de base peut être représenté par ;
- une source émettant le signal ALckO(t-kT) où o(t) désigne la
distribution de Dirac et les ck des symboles complexes.
- un filtre d'émission, un milieu de transmission, un bruit blanc gaussien
complexe additif et un filtre de réception.
On veut comparer les performances obtenues dans les deux cas suivants :
a) la fonction de transfert globale vérifie la condition.de Nyquist,
b) la réponse irnpulsionnelle globale p(t) + jq(t) est telle que, P(f) et Q(f)
étant les transformées de Fourier respectives de p(t) et q(t), on ait :
LP III Cf) = poT, LQm (f) = qoT
III m
• __ ••••• _.-... •• #1. ~ __
Je filtre de réception étant le même que dans le cas a).
Po et qo sont des constantes données vérifiant pt + q5 = I , et Pm Cf) (resp Q", ir» ".
désigne PU + nt / T) (resp Q(f + m / T)), m. entier. .
Montrer qu'il suffit de changer un paramètre du récepteur ( et expliciter cette
modification) pour que les performances restent les mêmes.
Exercice 5.13 ~
On désire transmettre des éléments binaires au débit D de 1 Gbit/s, en utilisant
une modulation MAQ22n (comportant un alphabet de 22n signaux, n entier positif),
sans interférence entre symboles, el on dispose d'une bande de fréquences B
disponible de 200 MHz.
Quel est le nombre minimal de signaux de l'alphabet si on s'impose un
coefficient de retombée a du filtre de Nyquist non inférieur à 0,2 ?
r
r: --- ,~
Elle est tout à fait similaire à celle donnée. par (5.2.16). La technique de
minimisation au moyen des multiplicateurs de Lagrange déjà' utilisée au chapitre V
(paragraphe V.2.3) conduit alors à la solution optimale pour le filtre de réception, et
le filtre d'émission est ensuite calculé au moyen de la relation (6.1.1), si bien que
l'on obtient le couple (Ge (f),GrC!') optimal, que nous exprimerons directement
dans le cas du bruit blanc, en supposant que Po est pris égal à l'unité:
(6.1.3)
Les relations (6.1.3) montrent d,onc que, par rapport au cas dl). milieu non
dispersif (formule (5.2.19», 11faut rajouter tin filtre de fonction de transfert inverse
de celle du milieu, qui soit aussi équiréparti en module entre l'émission et la
réception. Evidemment, le filtre inverse du milleu n'est pas réalisable: mais
comme le filtre de Nyquist est supposé à bande limitée, l'égaliseur n'a 'besoin de
réaliser l'inversion de la fonction de transfert C(f) que sur cette bande, En
pratique, cette solution optimale est difficilement exploitable. Eu effet, la fonction
de transfert CC!) n'est en général pas connue et on ne peut donc inclure la
correction lors de la conception du système. De. plus, elle peut varier au cours du
temps, ce qui suppose donc le caractère adaptatif de la correction, et par conséquent
une adaptativité à la fois de l'émetteur et du récepteur. Aussi rajoute-t-on en général
toute la correction en réception en insérant derrière le filtre de réception optimal
pour le milieu non dispersif, un égaliseur de fonction de transfert EgC!), égale à
l'inverse de la fonction de transfert du milieu.
On a alors:
(6.1.4)
rJGeUi df ==rJNy(f)ldf
1L2:::: (6.1.7a)
(6.1.8b)
On peut montrer que ces dégradations sont toujours positives. Physiquement,
on comprend bien que la compensation de l'atténuation introduite par le milieu
impose une'amplification qui va se traduire par une augmentation de la puissance .
d'émisslon (facteur  ) due à la part d'égalisation introduite à l'émission et une
augmentation de la puissance de bruit due à la part d'égalisation introduite en
réception, ces deux facteurs jouant en sens inverse. L'équirépartition (formules
(6.1.3» correspond au compromis optimal. Lorsque l'égalisation est entièrement
placée en réception (formules (6.1.4», la dégradation est due uniquement à
l'augmentation de la puissance de bruit due à l'égaliseur.
Rappelons que la variation avec le temps des caractéristiques du milieu de
transmission impose à l'égaliseur d'être adaptatif, afin de pouvoir les suivre. TIfaut
donc « apprendre » les caractéristiques du milieu pour synthétiser ensuite le filtre
inverse.
Une approche un peu différente, qui trouve aujourd'hui de très nombreuses
applications en transmission radioélectrique, est l'égalisation en bande de base. TI
sort du propos de cet ouvrage d'en développer la théorie, mais nous allons
néanmoins en présenter le principe. Supposons donc un système de transmission
(en fait son équivalent en bande de base) caractérisé par des filtres d'émission
GeCf), réception GrU) , en présence d'un milieu de fonction de transfert C(l).
Nous supposerons qu'un égaliseur de fonction de transfert L(f) est placé derrière
174 Introduction à l'égalisation
~"'.
.Sommateur .
Décision ')0
La figure VI-l donne le schéma de principe d'un égaliseur en bande de hase (en
représentation complexe en bande de base).
Exemple
Supposons par exemple que les mires d'émission et de réception soient de la
forme ...,INy(f) où N>.(!) est une fonction de transfert réelle positive vérifiant Je
cri(ère de Nyquist, tandis que le milieu a une fonction de transfert C(f) égale à :
C(f)::: 1- aeJCp(
-2jrcfI') (6.1.13)
a étant une.constanteinférieure à 1 en module. Physiquement, ceci correspond à
I'existencë' d'un rayon retardé de T, avec une amplitude relative a complexe. La
réponse en fréquence globale .R(f) est donnée par ;
RU) = Ny(f)(I-acxp( -2j1tjT») (6.1.14)
On volt immédiatement que les échantillons de la réponse temporelle r(/) aux
Instants d'échantillonnage kTvérifJent;
(0) = 1 ; r(T) = ex ; r(kT) = 0 pour b= 0 et 1
On voit bien comment la fonction de transfert du milieu de transmission
introduit de l'lES.
La périodifiée de RU) au pas liT est très simple à calculer, puisque, dans ce
cas particulier, C(f) est périodique:
2Rm(J)
m
= (1-aexp{-2jnjT» 2Nym(J) :::T(1-aexp{-2j1!fl'»
m
On en déduit immédiatement !..oPtCf) ;
1 +~
l..,pt(f) -j-aexp(-2fttfT) - ~exk e:xp(-2jrrkfl') (6.1.15)
L'intérêt de l'égaliseur transverse réside dans le fait qu'il peut facilement être
rendu adaptatif : il suffit en effet d'adapter une suite de nombres, qui sont les
coefficients du filtre transverse. C'est beaucoup plus facile que de réaliser un filtre
analogique de fonction de transfert C(f) adaptatif. Les coefficients du filtre seront
adaptés pour minimiser par exemple la distorsion, qui est une mesure de la quantité
d'lES présente et qui est nulle lorsque le critère de Nyquist est vérifié.
Historiquement, les premières applications de l'égalisation en bande de base sont
apparues en transmission de données sur voie téléphonique: en effet, la fonction de
transfert du milieu de transmission entre les deux modems d'émission et réception,
constitué par une succession de câbles, variable en fonction du circuit emprunté
dans le réseau, n'a pas une forme simple. L'égalisation en bande de base est
beaucoup plus simple que la réalisation de la fonction de transfert inverse. Au fur et
à mesure que se sont développés les systèmes de transmission numérique et que les
circuits disponibles pour le traitement du signal ont gagné en rapidité, de
nouvelles
applications sont apparues. Aujourd'hui, les égaliseurs en bande de base se
rencontrent dans les faisceaux:hertziens terrestres à grande capacité, comme dans
les systèmes de communication avec les mobiles.
En séparant les parties réelle et imaginaire des signaux et des coefficients sous la
forme:
wCt)::::wc(t) + jws(t)
y(t):::: Ye(t) + jys(t) (6.1.17)
.ek ::;:.e% + i4
on obtient par développement de la relation (6.1.16) :
yc(t):::: I,.ekWc(t- kT) - I/fwS<t - kT)
k k
(6.1.18)
ys(t) = IA~ws(t-kT)+ })~wc(t-kT)
k k
On constate donc que l'égaliseur sera pratiquement réalisé au moyen de quatre
filtres transverses, deux à deux identiques, agissant sur les composantes en phase
et en quadrature we(t) et ws(t), c'est-à-dire sur les deux sorties en bande de base
du dérnodulateur. C'est pourquoi on appelle cette technique l'égalisation en bande
de base. La figure VI-2 représente le schéma général d'un égaliseur en bande de
base, sous forme de quatre filtres transverses à coefficients réels.
4{f)'
4(/)
4(f)
Figure VI·2 Schéma d'un égaliseur en bande de base pour une modulation MAQ,
formë de quatre filtres transverses réels'
i .__
Dans le cas général d'une modulation MAQ, la probabilité d'erreur est donnée
par la formule (6.1.5), avec les valeurs convenables de A. et ,u, qui sont dans le cas
d'un flltrage de Nyquist réel équiréparti égales à:
(6.1.22)
Remarque
Le principe de l'égalisation (en bande de base) présenté dans le cas général d'un
canal cu bande de base complexe. s'applique aussi aux systèmes de transmission en
bande de base qui Ile sont qu'un cas particulier. L'ensemble des résultats obtenus
précédemment se transpose donc sans difficulté en tenant compte du fait que le signal
x(t) à l'entrée de l'égaliseur est désormais réel ainsi que les coefficients -ek do filtre
transverse. Pour terminer ce chapitre d'introduction li l'égalisation. nous allons
maintenant présenter Ull exemple d'algorithme pour le calcul adaptatif des
coefficients d'un égaliseur.
(6.2.2)
où gradL (8,,) représente le vecteur gradient de l'EQM Sil par rapport au vecteur
Ln et ç(8'Ln) est un terme du second ordre qui pourra être négligé si OLn est
suffisamment petit. Une condition suffisante pour que l'EQM s/I+1 soit inférieure à
l'EQM sn. est que le produit scalaire OL". gradL'1 (sn) soit négatif. Ceci peut être
obtenu, en choisissant le vecteur OLn colinéaire au vecteur gradL" (sn) et de sens
opposé:
(6.2.6)
où J-ln est un pas d'adaptation positif dont la valeur influe sur la vitesse de
convergence de l'algorithme. Bien entendu le choix d'un incrément OLn colinéaire
au vecteur gt'adL (Sil) ne correspond pas nécessairement à un choix optimal de la
Il
direction de cet incrément. nest possible d'améliorer cet algorithme en optimisant la
direction de l'incrément &Ln. Pour cela, on peut, par exemple, reprendre le calcul
précédent en tenant compte des termes du second ordre dans le développement
limité de l'erreur quadratique 8n+l'
En remplaçant le gradient de l'erreur quadratique par son expression, le vecteur
LlI+ 1 s'exprime récursivement en fonction de LII par la relation:
Initialisation de l'algorithme
Lorsque l'on n'a aucune information sur l'IES introduite par le canal de
transmission, il est préférable de ne pas tenter de l'égaliser en choisissant des
valeurs particulières pour les coefficients du filtre transverse, C'est pourquoi les
coefflcients du filtre transverse sont généralement mis à zéro à l'instant initial to à
l'exception du coefficient .eg, qui est fixé à 1 (ou à une autre constante) .
.eg ::: 1 ; .e?::: 0 Vi,*0 (6.2.10)
La sortie Yo de l'égaliseur à l'instant to dépend alors du seul échantillon Wo et
l'action de l'égaliseur sur le signal se réduit à la multiplication par une constante. La
fonction d'égalisation est en fait peu active durant les premières itérations.
Toutefois si l'IES est modérée et le rapport signal à bruit élevé, le décodage Jdes
premiers symboles peut se faire avec une probabilité d'erreur suffisamment petite
(~ < 10-1)pour que l'algorithme puisse converger. Si l'IES est importante, ilest
alors nécessaire d'aider l'algorithme ilconverger en remplaçant le symbole décodé
ên par le symbole « vrai» Cil dans l'expression de l'erreur quadratique. Ceci peut
être fait en utilisant une séquence d'apprentissage, c'est-à-dire en émettant une suite
180
f
Figure VI-3 Schéma de principe d'un égaliseur eu bande
de base pour une modulation MAQ.
o.s
o
_;f~~:l 'X~~
, ···············,······················1·········
0.5
o
..................
·········r·
!,; :.:.~.:~.: ': f' :~::1·······
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\ ! .
-0::
-1.5
l,#ii ~;~~~;:-o~::: ':L~i((:::..~.:..~~;I: -1.5 _j: i.. _
-1 o "1 0
Figure VI-4 COnstellation d'une modulation de phase à quatre états el! présence d'lES
VI.3Résumé
Ce chapitre n'a pas pour objectif de développer complètement la théorie de
l'égalisation, mais de faire comprendre quelques idées essentielles. On commence
par reprendre et généraliser le problème du partage optimal du filtrage, SOL1S la
condition d'une fonction de transfert globale vérifiant le critère de Nyquist, en
supposant que le milieu de transmission est caractérisé par une fonction de transfert
C(f). On trouve alors que les modules des fonctions de transfert des filtres
d'émission et de réception sont proportionnels à :
NyCf)]
1
C(f) ,
182 Introduction à l'égalisation.
ln
EXERCICES
Exercice 6.1
On considère un système de transmission identique à celui décrit dans
l'introduction de l'exercice 3,7 (du début jusqu'à « entrée du filtre de réception »).
EU) et R(J) sont égaux à ~NyU) où NyCJ) est une fonction réelle positive en
cosinus surélevé de facteur de retombée €X égal à 1.
CU), fonction de transfert du milieu, est supposée avoir la forme suivante:
. 1
CC/)= l+.i(f/fo)
où fo est une fréquence fixée, caractéristique du milieu. On place, entre le filtre de
réception et le circuit de décision, un égaliseur, de fonction de transfert HeU),
telle que le produit E(J)C(f)R(f)Ha(J) soit égal à Ny(f).
l) Déterminer la fonction He(J) de largeur minimale permettant de réaliser cette
condition,
2) Calculer la puissance de bruit (j2 à l'instant d'échantillonnage, en fonction
de No, 10 et D=lIT. On pourra poser p= DI fa,
3) En déduire la probabilité d'erreur Peb obtenue en fonction de la puissance
moyenne émise Pm, de No, P et D,
Exprimer-le supplément Mm de puissance d'émission (en dB) nécessaire pour
garantir une probabilité d'erreur donnée par rapport au cas où CC!) est égal à 1
(probabilité d'erreur Peb de la question 1 de l'exercice 1).
Exercice 6..:2
On considère un système de transmission utilisant la modulation MDP-2
constitué par :
- un modulateur délivrant le signal :
u(t) =A :~>mg(t-
ni
m1') cos 21ifot
(où e est un nombre positif strictement inférieur à 1 et B une quantité positive), avec
les deux conditions suivantes : .
1-0; , 1-a
fo - 2T < fi - B et .fi + B < fo + '2T
Dans la suite des calculs, il pourra être intéressant d'utiliser la quantité sans
dimension ç, égale au produit BT.
a) Exprimer l'équivalent en bande de base S(f) de la fonction de transfert
globale (filtrage d'émission + milieu + filtrage de réception). Représenter son
allure..
b) Montrer que le signal à l'entrée de l'échantillonneur s'exprime, en l'absence
de bruit, comme:
x(t) = A L.,am(p - mT)
III
Exercice 6.3
On considère le système de transmission constitué par une source de symboles,
un filtre d'émission, un milieu de transmission, un filtre de réception. A l'entrée de
ce dernier s'ajoute le bruit thermique, Le signal émis par la source est de la forme
AI.ak8(t- kT) oùA est une constante positive et OCt) la distribution de Dirac. Les
symboles {ak} prennent les valeurs ± 1 avec la même probabilité et .sont
mutuellement indépendantes. Le signal traverse le filtre d'émission, le milieu de
transmission et le filtre de réception, de fonctions de transfert respectives
E(f), CCf) et RU)· On posera E(f). C(f).R(j) = S(f). Le bruit B (r) est
gaussien, centré, indépendant du signal et blanc de densité spectrale de puissance
bilatérale No /2.
Derrière le filtre de réception, on trouvera éventuellement un autre filtre (dont
l'élude est l'objet du problème), puis un échantillonneur et un comparateur à seuil.
L'échantillonnage est effectué aux instants {to +kT} , k entier, to étant un nombre
compris entre 0 et T. .
On suppose' que Eef) et R(f) sont des fonctions réelles, i.dentiques
(E(f):::: R(f) = G(f)) et que G2(f) vérifie la condition de Nyquist au pas T, pour
l'instant d'échantillonnage considéré.
On suppose que les échantillons sk = s(to + kT) de la réponse impulsionnelle
globale set), transformée de Fourier inverse de S(!), sont donnés par:
sk :::: 0 pour k < 0
sk = cl pour k e: 0
a étant une constante réelle positive inférieure à 1.
186 Introduction à l'éga/iration.
Exercice 6.4
On considère un canal de transmission constitué par:
-une source émettant le signal AL,.akÔ(t-kT), les {ak} étant une suite de
symboles binaires, centrés, mutuellement non corrélés prenant les valeurs ±1. A et
T sont des constantes positives données, D désigne l'inverse de T, oCt) est la
distribution de Dirac,
- un filtre de fonction de transfert S(/) donnée. S(f) est le produit des
fonctions de transfert du filtre d'émission et du milieu. On supposera que la
fonction de transfert du filtre d'émission G(f) est égale à .j R(j) , où R(j) est une
fonction réelle positive, qui vérifie la condition de Nyquist au pas T,
- une source de bruit blanc, gaussien, additif, centré, indépendant du signal, et
de densité spectrale de puissance bilatérale Nd2,
- un filtre d'entrée du récepteur de fonction de transfert G(f), identique à celle
du filtre d'émission. On posera U(n:::: SU). G(f),
- un filtre transverse au pas T, de fonction de transfert CU), qu'il faudra
calculer, suivi d'un échantillonnage aux instants {kT} et d'une prise de décision.
1) On rappelle que le filtre transverse optimal qui annule l'interférence entre
symboles a pour fonction de transfert ;
C(j) = "" T
.LPrnU)
avec Um (f) = U[f +- m]
T
. t,
·~"r
Signal
démodulé
Non-linéarité Filtre
passe-bande
Bien que dans certains cas le filtrage puisse être assuré par un simple filtre
passe-bande très étroit, on utilise habituellement une boucle à verrouillage de phase
pour assurer cette fonction. Ira boucle a en effet l'avantage de poursuivre le signal
en fréquence et en phase, ce 'que ne peut faire un filtre fixe. On distingue, comme
14
dans tout système adaptatif, régime d'accrochage, durant lequel la boucle cherche
à se verrouiller sur le signal "eçu, et le régime de poursuite, durant leque! elle 'suit
les caractéristiques du signal sur lequel elle s'est accrochée. li peut arriver que la
boucle ne puisse s'accrocher et la bande d'accrochage est un paramètre important
qui la caractérise. Il peut arriver aussi que la boucle décroche parce que le signal
qu'elle poursuit devient trop faible on parce que sa fréquence s'éloigne trop de celle
de la boucle.
La boucle à verrouillage de phase, décrite plus en détail dans le paragraphe
suivant, se présente comme indiqué à la figure VII-2. Elle est constituée d'un
comparateur de phase (C.P.)" d'un oscillateur commandé en tension (O.C.T., ou
v.C.a. pour Voltage Controlled Oscillator en angle-américain) et d'un filtre de
boucle. Le comparateur de phase délivre un signal d'erreur qui est une mesure de la
différence de phase entre le signal d'entrée x( t) et le signal de sortie de l'oscillateur
commandé en tension. Ce signal d'erreur est ensuite filtré par le filtre de boucle
avant de venir commander (ou asservir) l'O.C.T .. Dans cette version de base
fonctionnant avec un signal d'entrée périodique, le C.P. peut être un simple
mélangeur (multiplieur) dont on gardera le signal de sortié basse fréquence.
Filtre
de boucle
xCt)
A la vue du schéma de la figure VII~2.il est nlors naturel de concentrer les deux
,ô
organes - d~)osltif non Iinëalre ot C.P. - qui contribuent CO~IS les.deux ~ créer à
. .. _ _- '. . l' .-L
partir du signal reçu un signal d'erreur indiquant l'écart de phase entre le signal de
synchronisation et le signal délivré par l'O.C.T., en un seul nouveau comparateur
de phase travaillant directement sur les composantes du signal reçu et délivrant un
signal d'erreur équivalent. L'ensemble de synchronisation peut être alors
schématisé selon le diagramme de la figure VII-3,
Signal
démodulé
(i) L'oscillateur commandé en tension est caractérisé par son gain Ku qui relie la
fréquence du signal de sortie au signal de commande. Ko s'exprime
habituellement en rad/(s.V). Le signal de commande set) produit une variation
de la pulsation instantanée égale à Kos(t), comme le résument les équations
(7.1.1), où us(t) est le signal délivré par l'oscillateur commandé en tension. As
est l'amplitude du signal délivré par ce dernier, qui est supposée constante et
indépendante de la fréquence:
(iii) Enfin, le filtre de boucle, qui filtre le signal issu du comparateur de phase, est
. caractérisé par sa fonction de transfert P(p) en notation de Laplace. Lorsque ce
filtre est absent, la boucle est dite do premier ordre. Un filtre du premier ordre
de fonction de transfert générale P (p) :::::(1+ 'r2P)/ (1+ 'rlP) conduit à une
boucle du second ordre. Ces dernières sont les plus ·utilisées à cause de leurs
meilleures performances en présence de bruit,
Combinant les équations (7.1.1) et (7.1.2), on obtient alors l'équation
différentielle qui décrit le fonctionnement de la boucle:
dOs(t)
---;Jt = KoKdj(t) ® (ej(t) - es(t)) (7.1.4)
Rappelons que le signal d'erreur a été linéarisé, et que cette équation n'est donc
valable 'lu' en petit signal, lorsque l'on reste au voisinage de la position d'équilibre.
Elle n' est donc évidemment pas applicable pour étudier paf exemple l'accrochage de
la boucle. ()i(t) désigne la phase du signal incident, fJs(t), rappelons-le, celle de
l'oscillateur commandé en tension. jet) est la transformée de Laplace inverse de
F(p) , c'est-à-dire la réponse impulsionnelle du filtre de boucle.
Prenant la transformée de Laplace des deux membres de l'expression (7.1.4),
on obtient:
es(p) = H(p) = KoKdP(P) (7.1.5)
ej(p) . p+KoKdF(P)
A0j(p) = --2nN
p2
AI,
+.!!..
p
on voit que la transformée de Laplace, A0(p), de l'erreur de phase AOCt) sera
donnée par:
A0(p) = 2n:Af + P(!Ji (7.1.11)
pep + KOKi/P(p»
L'application de la règle (7,1.8) à l'expression (7.1.11), conduit aussitôt à:
2nAf . .
lim MJ(t)=-- avec K:::::KoKdF(O) . (7.1.12)
{---t+... K
D8l1S la position d'équilibre, l'erreur de phase est donc non nulle dès lors que la
fréquence du signal incident n'est pas égale à la fréquence de repos de l'oscillateur
commandé en tension.
On peut retrouver facilement (7.1.12) : en effet, l'oscillateur commandé en
tension va venir s' accrocher à la fréquence Ii, soit fs + IV. li faut donc sur son
entrée un signal d'erreur E constant égal à 2n4f 1Ko pour maintenir cet écart de
Introduction à la synchronisation
(7.1.13)
Dans le cas où le bruit d'entrée peut être supposé blanc de densité spectrale de
puissance bilatérale Ni. / 2, on a simplement:
(7.1.14)
avec: (7.1.15)
avec:
Lorsque le rapport signal à bruit est élevé, on peut négliger BcCt) devant Ai et
assimiler l'angle à sa tangente, si bien que a/Ct) est pratiquement égal à
Bit) 1~ ; on peut donc considérer que la phase est perturbée par un bruit blanc de
densité spectrale de puissance bilatérale No 1Ar. Rappelons encore que cette
hypothèse est nécessaire pour pouvoir appliquer la théorie linéaire de la boucle.
VILl.3. Un exemple de système de récupération de l'onde
porteuse: cas des signaux JVIDP-N
Le principal problème lié à la récupération de l'onde porteuse, c'est-à-dire de sa
phase, est que cette dernière est précisément un des paramètres utilisés pour
transmettre l'information. TI s'agit donc, lors de la conception du processus de
récupération, de chercher à s'affranchir de l'effet du signal modulant.
La construction de l'onde récupérée peut, dans le cas des modulations de phase,
se faire de différentes manières, certaines pouvant être étendues à d'autres
modulations telles que les modulations MAQ ; nous allons en décrire deux
exemples.
'Q9,19P'!SUOO
uon~lnpoUl 'trI op ~It:)'BU BI ~ ~o 9sod glIl~rqoJd ne g~u~19qarlSQ '?lxn~!quœ ~gO
'l~J ua 'N I:UZ ~po1r9d' Gp gnowop9d .morro .P reu2rsun.p uonoQJlSUOOBI ~ 9!I
'lUQP909Id ~4d'BIgB:l13d ou ~UgP1h.9no S1UI 9lw~!qnS ,p~Q1~TqOJd no
g[ gh.nOJ:l~1
..---,----,-- J
L.--L__ _L__ X
(l)X
198 Introduction à la synchronisation
absolue mais une phase relative, ce déplacement de phase étant invariant en fonction
de la phase de démodulation. Nous donnons à titre d'exemple la loi de codage dans
le cas d'un signalMDP-2. Ce codage, appelé codage différentiel (ou codage par
transition), consiste à construire à partir de la séquence binaire an une séquence
binaire PI! selon la règle;
an:::: 0 => Pn = Pn-l
{ ail = 1;::::}Pn ::::AI-l (7.1.32)
~ .
TI faut toutefois remarquer que la probabilité d'erreur sur la séquence binaire an
est supérieure à celle sur la séquence binaire f3n- En effet, une erreur sur an se
produit si on a une des deux situations suivantes: erreur sm PI! et décision
correcte sur f3n-l' ou décision correcte sur Pn et erreur sur 1311-1' En supposant les
erreurs sur les éléments binaires successifs de la séquence {,Bn} indépendantes, on
obtient la relation qui lie les probabilités d'erreur sur les trains {ail} et {{Jill :
~a = 2Pe/j(l- ~jJ) (7.1.34)
soit, pour les ordres de grandeur qui nous intéressent, un doublement de cette
probabilité d'erreur. Remarquons enfin que les erreurs SUf an ne sont jamais
isolées.
théorie linéaire qui a été exposée (équation (7).13) et suivantes). Pour un système
de synchronisation idéal, on aurait bien sûr :
Pw(ifJ):= ô(ifJ) (7.1.36)
ifJserait une grandeur certaine égale à O.
Ce bruit de phase va entraîner une dégradation de la probabilité d'erreur par
rapport au cas d'une synchronisation parfaite. Prenons poux l'illustrer le cas de la
modulation MDP-2.
Supposons d'abord ifJdonné. Quand on démodule par rapport à l'onde porteuse
(7.1.35), d'après la relation (4.3.10), on obtient un signal wCt) de la forme:
w(t) = set, ifJ)+ bit, ifJ) (7.1.37)
et (7.1.39)
(7.1.40)
ben étant une variable aléatoire gaussienne, de variance (J2 égale à NoT.
On écrit encore Yell sous la forme :
y Cil = anPo + b~qo+ ben (7.1.46)
Sous réserve de la condition d'ouverture de l'œil (ce qui impose que I~I
n'excède pas n: /4), la probabilité d.'erreur s'exprime sous la forme:
D
re
=..!.4 erfc Po(J.fi
l
+ qo +.!..4 erfc Po(J'.fi
- qo (7 1 47)
....
.. ~
.. . ,••. l' ,,,
'l.
cl' t. e+ ~ ...... ....,i
soit encore, en remplaçantp., % et a respectivement par {PTcostp, {pTsintp et
.JNoT et en posant ç ::::
E 1No ::::PT 1No : .
1 1
Pe ::::"4erfc(-ft cos(~ / 4- tp))+"4erfc(~ cQ.s(~14+1») (7.1.48)
h
re
1 fi [r;:COS(~/4-tP)]
== -eLC -vP 1 e [r;:cosCre/4+f/J)]
+-eriC -vP
4 cos(~ 14) 4 cos(~ / 4) (7.1.49)
Exemple
Considérons par exemple un décalage ifrde lO degrés. La relation (7.1.41) donne,
en modulation MDP-2, une dégradation de 0.13 dB. Dans le cas de la modulation
MDP-4, les décalages. 1:1+ et 1).- sont respectivement de -1,82 et 1,28 d:B..
Pratiquement, la dégradation introduite par ce décalage de 10 degrés est donc de
1;3da.
En présence d'un bruit de phase de distribution de probabilité p~( I/J), supposée
nulle en dehors de l'intervalle J - 1> / 4,+n /4[, la probabilité d'erreur en
modulation MDP~4s'obtiendra en intégrant la probabilité d'erreur conditionnelle à
Il? = I/J par rapport à la distribution de probabilité P<l> (~).
202 Introduction à la synchronisation
Posant:
G{p,~) =' ~erfC({p cos(n: /4 - !P») (7.1.52)
2 cos(n: / 4)
on obtient:
Fe :::"21 Lnl4
(+1&14
[G(p, ifi) + G(p,-q,)Jp<p(ifi)difi (7.1.53)
Si la distribution de probabilité de ~ est paire, cette expression se simplifie un
peu ct on a:
(7.1.54)
..
valeur nominale est appelée gigue (oujitter en angle-américain). Poul' réduire cette
.
gigue, il est possible d'utiliser une boucle à verrouillage de phase qui intervient
comme un filtre de poursuite très sélectif.
Organe
Echantillonnage de décision
r---------,
x(t) Message
reconstitué
Horloge
Figure VU·6 Principe de la récupération de rythme parjiltrage d'une raie il lafréquence rythme
La seconde méthode, illustrée sur la figure Vll-7, utilise une structure de boucle
à verrouillage de phase pour récupérer le rythme de la transmission.
Organe
Echantillonnage de décision
r-----__,
x(t) Démodulateur Message
reconstitué
Horloge
Figure VII·7 Principe de la récupération de rythme basé sur une structure de boucle à
verrouillage de phase
mcL,r(t-kT)::::
m; +00 (m)
L, R TeT
j2trml
k m~-~
ce qui s'écrit encore, compte tenu du fait que r(t) est réel, et donc que
R(f):::: R*(-f) :
(7.2.4)
(7.2.5)
Exemple
Considérons le cas d'un signal de type RZ (cf. Chapitre il) transmis sur un
canal à bande infinie et avec comme filtre de réception le filtre adapté. Appelant h(t)
la forme d'onde caractéristique du code RZ :
soit :
En appliquant la relation (7.2.3),011 voit que le signal d'horloge extrait sera égal
à : 2
--2mc [H( -1)[ cos 21O(t- 10} (7.2.6)
T T l'
avcc:
(7.2.7)
EhC~]=~OJl,k
Cette situation correspond au cas le plus général d'une modulation MAQ avec
des symboles mutuellement non corrélés; quand les symboles ck sont réels, on
retrouve auss11ecas de la transmission en bande de base.
D'après (7.2.7) le signally(tt est égal à:
(7.2.10)
208 Introduction à la synchronisation
avec : Cm=-
T
le' -co
R(f)R * (f--)dfm
T
(7.2'.11)
2 '2 ml
En effet: C =..!..f+T/~lr(t_:_kT)! e-J 1trdt
/11
. L
T -T12 k
raie àla fréquence d'horloge est désormais deux fois plus faible qu'en utilisant les
signaux en bande de base. On peut montrer que la récupération de rythme à partir
du signal modulé sur onde porteuse conduit à une gigue de phase plus importante.
Notons finalement que la récupération de rythme s'avère impossible à partir du
signal modulé, dès lors qu'il n'est pas filtré ..En effet, dans ce cas, la forme d'onde
he(t) est égale à h(t) et E[ u2 (t)] = cr; . .
210 Introduction à la synchronisation
VII.3. Résumé
Le récepteur dans un système de transmission numérique doit connaître le
rythme, c'est-à-dire disposer d'une horloge lui permettant d'échantillonner les
signaux au bon moment, ct également, dans le cas des signaux modulés, de
disposer d'une onde porteuse de référence qui est indispensable pour effectuer la
démodulation. Nous commençons par un rappel des propriétés de la boucle à
verrouillage de phase, constituant essentiel de tous les 'dispositifs de
synchronisation, qui joue le rôle d'un filtre étroit ayant une capacité de poursuite,
c'est-à-dire capable de s'adapter à la fréquence du signal incident à l'intérieur d'une
certaine plage de variations. Ce rappel sera limité à la théorie linéaire de la boucle,
avec introduction de la notion de bande de bruit,
Ou décrit ensuite quelques traitements non-linéaires (élévation à une puissance,
boucle de Cestas) qui permettent de faire apparaître dans le signal reçu, qui en est
en général dépourvu, une raie qui servira à piloter une boucle à verrouillage de
phase.
On aborde ensuite le problème de la récupération de rythme, montrant comment
une élévation au cané suivie d'un filtrage permet d'extraire d'un signal numérique
une raie à la fréquence de rythme. .
CHAPITRE VIn: CODAGE CORRECTEUR
D'ERREURS
VIll.1. Introduction
Nous avons vu que pour un système de transmission numérique, la probabilité
d'erreur est fonction du rapport signal à bruit Eb / No à l'entrée du récepteur. Pour
améliorer la qualité d'une transmission numérique, on peut accroître le rapport
signal à bruit, c'est-à-dire, par exemple, augmenter la puissance émise et/ou
diminuer le facteur de bruit du récepteur. Malheureusement, pour des
considérations d'ordre énergétique ou technologique, cela n'est pas toujours
possible. La puissance émise, par exemple, est généralement Iimitée pax l'énergie
disponible pour les équipements embarqués (cas des satellites) ou par la technologie
et le prix des composants. De même, la réduction de la DSP du bruit se heurte à
l'utilisation de composants onéreux dans les étages d'entrée du récepteur ou au
problème de leur refroidissement thermique, toujours délicat à mettre en oeuvre.
Une alternative à l'augmentation du rapport signal à bruit, consiste à utiliser un
codage du message numérique à transmettre. Bien que cette solution conduise à un
accroissement de la complexité des équipements de transmission, c'est aujourd'hui
une solution 'de plus en plus attractive avec le développement des circuits
spécialisés.
L'opération de codage consiste à ajouter au message numérique à transmettre
des éléments binaires, dits de redondance suivant une loi donnée (on pourra se
reporter à l'exemple présenté dans le chapitre I d'introduction). La nécessité
d'introduire de la redondance dans le message, pour se protéger contre les erreurs
de transmission, est démontrée par hl théorie de l'information. Intuitivement, on
peut concevoir que pour un message dépourvu de redondance, chaque élément
binaire est essentiel et ainsi toute erreur de transmission conduit à une perte
d'information irréversible. Au contraire des éléments de redondance introduits
astucieusement vont corréler les éléments binaires du message codé. Ainsi, sous
certaines conditions, un ou plusieurs éléments binaires erronés au cours de la
transmission pourront être détectés, voire corrigés. Le décodeur vient donc tester si
la loi de codage utilisée à l'émission (codeur) est respectée en réception; si c'est le
cas, aucune erreur n'est détectée, tandis que dans le cas contraire, des erreurs sont
présentes dans le message codé. Notons toutefois que l'absence d'erreur détectée
n'implique pas nécessairement l'absence d'erreur de transmission, nous
reviendrons sur ce point ultérieurement.
L'introduction du codage conduit toujours à une augmentation du débit
numérique transmis, et donc à un accroissement de la bande occupée pour une
modulation donnée.
Les codes peuvent être classés en deux grandes familles; les codes en blocs
d'une part, les codes convolutifs ou récurrents d'autre part.
214 Codagecorrecteurd'erreurs
Exemple
Si la transmission est réalisée, sur un canal à brait additif, gaussien, centré, de
densité spectrale de puissance bilatérale No /2, à partir d'un signal MDP-2 avec
démodulation cohérente et filtrage de Nyquist, la probabilité d'erreur par élément
binaire p est égale il. :
l
p=-clfc
2
-
No
Jfih
216 Codage correcteurd'erreurs
. ; .
..,
Entree Sortie
Axe réel
Sur la figure VID-4 nous avons p.... ésenté un exemple de canaI à bruit additif
blanc gaussien. il correspond à une transmission en modulation de phase à deux.
états avec filtrage de Nyquist équirépartl entre émission et réception.
Bruit
Figure VlII·4 Exemple de canal à bruit additif blanc gaussieu
...À' _...:
VIn.3. Les codes en blocs linéaires
VIII.3.1. Définition et représentation
Dans ce qui suit nous allons uniquement considérer des codes constitués
d'éléments binaires, prenant leur valeur dans l'alphabet {O,l) noté F2. Cette
restriction au cas binaire permet de simplifier la présentation des codes sans
vraiment mûre à la généralité de cette introduction à la théorie du codage.
Le codage en blocs consiste 11associer à chaque bloc de k éléments binaires
d'information issu de la source. un bloc de Il éléments binaires avec n> k pour
satisfaire à la condition de redondanct Les blocs de n éléments binaires au nombre
de 2k sont appelés les mots du code ; ils appartiennent à un sous-ensemble,
souvent très réduit, de l'ensemble (i2h constitué par tous les n-uplets binaires
possibles. Le rapport k III est appelWrendement du code ou le taux de codage et
la différence (n- k) représente le nombre d'éléments binaires de redondance
introduits par le code. Dans la suite de cet exposé, nous désignerons un code en
blocs par C(n,k).
Pour les codes en blocs, les opéra lions de codage et de décodage sont réalisées à
partir d'additions et de multiplications entre des éléments binaires, L'ensemble F2
muni de ces deux opérations (addition et multlplicatlon), rappelées dans le tableau
VID-l, constitue un corps.
'a b afffb . ab
0 0 0 0
0 1 '1 0
1_ 0 1 0
1 1 0 1 ,
Remarque ,
. Dans le corps éF;:)l'addition ct la multiplication correspondent respccti vernent
aux opérations logiques « OU exclusif» el « ET logique », Notons également que
l'addition et la soustraction peuvent être confondues dans le corps l'"2, Le signe
« -» est donc équivalent au signe « +» ct ainsi aucune erreur de signe n'est
possible clans le corps F2•
Un codag~ ~n blocs est une application g de l'ensemble l!~iconstitué par les
k-uplets d'information vers l'ensemble Fi.
_--_._..F__ n
k
g: ....}l~2 -7
.
2 .:.._.
._..
__ .__ .
(
( ID'" ~ c =.g(m) (8.3.1)
\.. _._ ... --_.-- __••
_0'
2]8 Codage correcteur d'erreurs
où ID = [mo ... mj" .mk-l] est un vecteur ligne représentant un bloc de k éléments
binaires d'information et c = [co.. ,Cj" .cn-d le mot du code qui lui est associé.
Pour simplifier les notations, nous n'utiliserons pas d'indice temporel pour les
vecteurs m et c. . .
Un code en blocs C(n,k)~8i les 2k mots du code constituent un
sous-espace vectoriel de Fi, de dimension k.
Une conséquence directe de cette définition est que l'application g est linéaire.
En particulier, la somme de deux mots d'un code est encore un mot du. code, et le
mot nul (n composantes à 0) est toujours élément du code. .
j?:
k-l
m== Lf1'4ej (8.3.2)
'0 ...
En tenant compte du fait que l'apPlic~:on g est linéaire, le mot c associé à:' est'
égal à :
k-l
c = g(m) = Lf1'Iig(ej)
i=O (8.3.3)
En exprimant le vecteur g( e.) à partir d'une base (eo, ... , ei,· .., e~l-l)de F2'
nous obtenons :
n-l
g( ei) = L.gijej (8.3.4)
j=O
Les vecteurs g(ei)=gi=(giO ... gij ... gi,Tt-l), O~i~k-l représentent les k
lignes de la matrice G associée à l'application linéaire g.
800
(8.3.5)
gk-l,O gk-l,j
Exemple rr--------.
k+J=3.)
. Considérons un code en blocs linéaire de parité (J,.(n,k) avec _n=
Nous avons quatre mots pour le code : r;.---:.----.......!:~-
Blocs Mots
d'information du code Î'
00 000
,oo~{; . \~
. o-I\~ ;'\O\~. \ S
r /,0" -\ \,) ,c'
01 .. 011 /' (\0 J ~o
(
10 101
~~I\e.il
11 110. C0. 0 #'
Pour écrire une matrice génératrice de ce code de parité, considéron; par exemple ~ l' ,..1\
la base canonique de Fi : . . (:)J\.
eo = (10), el "" (01)
ct la base canonique de Fi :
eô =(100), el = (010), e2::' (001)
Nous pouvons écrire: ~
, ;J- ~
-)
-t
101=1.cô+O•eÎ
011 = O.eô + 1.el + l.e2
+1.ez
'W~Y-~~~t,~
Une malice génératrice de code de parité est donc égale à: cé~~~ '..(\"\
lOlJ (I_ t,O r- \ (\_ j
G= 0 1l [ j \.:)- \~~~
En permutant les deux premiers vecteurs de la base canonique de, ~2' nous
obtenons une nouvelle matrice génératrice du même code de parité:.'
-. :.) , \.
~
,?\J~\~
\; .,
\.
\,d e-o/\ "
G'=[O
.
11J
101 1
220 Codage correcteur d'erreurs
Nous venons de voir, sur cet exemple, que la matrice génératrice d'un code en
blocs linéaire n'était pas unique. Bn permutant les lignes ou' les colonnes d'une
matrice génératrice ou'encore en ajoutant à une ligne une ou plusieurs autres lignes,
ce quirevient à considérer une nouvelle base dans F~, il est toujours possible
d'écrire une.matrice génératrice d'un code en blocs linéaire sous la forme suivante :
Projection de y
sur l'axe Oz '-.:
x
C(3,2)
.~o-
'>..0' '>--
<Y ') ."y0- .<" 'xl> [pT
H = . ' 1n,-Jc ] (8. 3.13)
.f'''
Avant d'aborder le principe de la détection puis de la correction des erreurs de
transmission, considérons un exemple de code en blocs linéaire.
Exemple
'Soit un code en blocs linéaire systématique C(7,3) ayant l'0U( matrice
génératrice: _ Q
. ~ ~
1: O.~!,1 LOI]
G=OlO.Ol11
[
OOliLI10
\
Sa matrice de contrôlede parité est égale à : t
mo mo
ntt 1/1,
mz 1nz
c3.
C4
X c,
Et) c6
Figure VID·6 Schéma de principe d'un codeur linëaire ell blocs CÔ))
Supposons que le mot c du code soit émis et soit r le vecteur ligne représentant
le mot de n éléments binaires reçu à l'entrée du décodeur. Le vecteur r peut
toujours s'écrire sous la forme: ~ .ct ~:"W) '.~' " J~._wI' .Q;CS~ .
~=(§J+û- SIl'" f, Q. 1 C If\.' (8.3.14) .
où e est un vecteur ligne, dont les composantes binaires représentent les éventuelles
erreurs de transmission. Une composante du vecteur e égale à 1 indique la
présence d'une erreur de transmission sur la position correspondante du mot c.
La détection des erreurs de transmission se fait en utilisant la propriété
d'orthogonalit la matrice de contrôle de parité avec les mots du code et en
calculant l(syndrome s, vecteur ligne à .(11. - k) composantes défini par :
~ ~o~oo
/YExemple ql\bll,01
l' J
~,(v+u)=PH([l 0 0 0 l 0 0])=2
La correction des err.eu~p~t aussi être réalisée à partir du syndrome S dont ,le
nombre de configurations(2n-k Jest généralement très inférieur aux®mots du
code. Le n.ombre de con.fi~bns non nulles du vecteur d'erreur e, Zn -1, étant
supérieur au nombre de configurations du syndrome, plusieurs configurations du
vecteur e peuvent conduire à une même valeur du syndrome.la règle de décodage
peut alors consister à choisir pour chaque valeur non nJlle du syndrome] la
configuration d'erreur e de poids minimal. On peut montrer que cette façon 41;)
procéder est équivalente à la recherche systématique du mot le'plus vraisemblable, ......
En effet, pour un code en blocs pouvant corrigertrèrreul's, toutes les configurations'
d'erreurs de poids inférieur ou égal à t correspondent à des valeurs différentes du
syndrome. Le mot du code le plus,vraiseniblabJ~st alors égal à{l' - e. {
Exemple
Soit le code lin~a~ en blocs C(6,3) de matrice génératrice G et de matrice de
contrôle de parit~y r J-. " .v.
1 0 0 ~O1 lj [0' i III 0 0] , 0" '
G = 0 l 0 1to' 1 H =: 'J 0 110 ) 0 0 ...
[
o 0 lJ 1 1 0 LI 01 0 ,0 1
Configuration
Syndrome .: d'erreur
--_100 .....
110
- . -OO~00
--- .~._-'
lOt .
oo~
'OI,
011 l;~dpOo,
U1 OOÙ)Ol
En tenant compte du fait que la distance entre deux mots est égale au poids de
leur somme, la distance minimale d'un code en blocs linéaire est égale au poids
minimal de ses mots non nuls.
(8.3.19)
Démonstra tion
Nous avons vu que dm/II est égal au poids )~e Hamming) minimal des mols non
nul du code. En tenant compte du fail qUf.)~ ""0, pour le mot du code de poids'
minimal, Fous avons la somme de dm/II colônncs de la matrice de contrôle de parité
èfù1 est nulle. Ainsi le nombre minimal.de colonnes de la matrice de êontrôle de
pacHé linéairement dép.en~antes(de somme nulle) est égale à (~g;)' .
.H =e.~>:r,'-k]
Les (n- k) colonnes de la matrice unité In-j. étant linéairement indépendantes
(vecteurs de base), toute colonne de la matrice P peut s'exprimer comme au plus
une combinaison de ces (11.":'1,)' colonnes fa
distance minimale, égale au plus petit
IJII-~,
:"\fi'
.•..•. ~'26 Codage correcteur d'erreurs
(8.3.22)
Démonstration
Soit Ci le mot du code émis et Cj son plus proche voisin, nous avons
l'inégalité : •
dH(cj,cj);;:: d,mit
En appelant r le mot reçu, nous pouvons écrire:
dmi• 5. dH(cj,cj) ~dH(ci,r)+dH(r,c'j) (8.3.23)
et ainsi toutes les erreurs pourront être détectées si la distance de Hamming entre t' et
C j est supérieure ou égale à 1.,c'est-à-dire si 110US avons :
dH(cj,r) 5.dmill-:-1
Supposons maintenant que la distance minimale dmin soit égale à (2t + 1), en
l'eprenant l'inégalité (8.3.23), nous pouvons écrire :
2t+ 15, dH(c{,cJ)~ dH(cj,r)+dH(r,cj)
Nous voyons que si le nombre d'erreurs est inférieur ou égal à t, Ci est le mot
du code le plus vraisemblable car plus voisin de r que cjet ainsi les terreurs
pourront être corrigées. Si rnaintenant la distance minimale est do (2t+2). en
utilisant le même raisonnement, on aboutit au même pouvoir de correction, ce qui
achève de démontrer la proposition.
11111.3.5. Quelques exemples de codes ell. blocs linéaires
• Coda de parité
Ce code utilise un élément binaire de redondance en. = k + 1) déterminé de façon
tL aasurer la nullité de la somme des éléments binaires de chaque mot du code.
. k-i
c = [mo···mi .. ·mk_l,cd avec Ck = :L,mj (modulo 2)
i=O
La distance minimale de ce code est de 2, ilne permet pas la correction d'erreur
mais seulement la détection de toutes les erreurs en nombre impair dans un bloc de
n éléments binaires. Une matrice génératrice G de ce code est égale à :
o
'[ 1 1
G= .~.
. 0 o
• Code à..répétition
Pour ce code de paramètres k =1 et n = (2M + 1), chaque élément binaire
d'information est répété un nombre impair de fois. La distance minimale entre les
deux mots de ce code est de (2M + 1), son pouvoir de correction est donc de
t:::: M erreurs.
0 1 ...
G=[l 1 ... 1] H=[: ...
.:]
Il 0 0
Le décodage de ce code est aussi très simple à réaliser puisqu'il suffit de
déterminer le poids du mot reçu. Si ce poids est supérieur ou égal (respectivement
inférieur) à CM +1) l'élément d'information transmis est égal à 1 (respectivement à
0).
228 Codage correcteur d'erreurs
Dêmonstra tion
La distance minimale est égale au plus petit nombre de colonnes linéairement
dépendantes de IIImatrice de contrôle de parité. Les colonnes étant constituées par
toutes les combinaisons possibles de (n-k) ëléments binaires, sauf [00 ... 0], la
somme de deux colonnes est égale à une colonne. Ainsi le nombre minimal de
colonnes linéairement dépendantes est de 3.
Exemple
Soit un code de Hammlng C(n,k) avec n - k = 3. Les mots du code el les
=
blocs d'information sont alors respectivement constitués de. n 7 et k =4 éléments
binaires et la.matrice de contrôle de parité H peut être la suivante : .
H=[~~~~ ~~
1011001
~l
La matrice génératrice G se déduit sans difficulté de la matrice de contrôle de
parité:
1 0 0 0 1 1 1]
0100110
G= 0 0 1 0 l 0 l '
[
o 0.0 1 0 1 1
Supposons que le mot du code émis soit c= [0 0 0 .l O· l 1] et que le
. mot reçu, entaché d'une erreur en première position, soit
r'" [1 0 0 I 0 1 1]. Le syndrome s est alors égal à la première colonne de
la matrice de contrôle de parité, soit s =[1 l 1].
,::,-1 ~('
Peb .... .L...J 1 + t )CinP i(1 - P )rl-i (8.3.25)
n Î=t+l
où. P représente la probabilité d'erreur sur le canal de transmission, et Cr est égal
1't :
C.1= n'.
n il(n-i)!
Cette borne supérieure est obtenue en disant que si le mot reçu r est mal décodé
(présence de i è: t + 1 erreurs), le décodeur va, dans le pire des cas, ajouter terreurs
Oh tentant de le corriger. Le r.apportentre le nombre d'erreurs après décodage et le
nombre d''éléments transmis sera alors de (i + t) / n . Les erreurs étant
Indépendantes, la probabilité d'avoir i erreurs dans un mot est donc égale à
C:IP'(l- p)II-I.
Lorsque la probabilité d'erreur p sur le canal est suffisamment faible,
typiquement inférieure à 10-2, la probabilité d'erreur après décodage peut encore
être approximée par l'expression suivante:
rendement R = kln, l'énergie reçue par élément binaire transmis est égale à REb' et
la probabilité d'erreur p sur le canal de transmission est désormais fonction du
rapport REb /No, .
Pel>
10-1
10-2
10-3
10-4
10-5 Ebl
NOdn
2 4 6 8 10
Figure VIll-7 Illustration du gain de codage pour une probabilité d'erreur Pel' '" 10-4
Pour une probabilité d'erreur donnée, le gain apporté par le codage, appelé gain
de codage, est déterminé par l'écart existant entre la courbe de probabilité d'erreur
sans codage et la courbe de probabilité d'erreur avec codage comme indiqué sur la
figure VIll-7,
Exemple
Considérons une modulation de phase à deux états associée à un code de
Hamming dont le paramètre m prend les valeurs 3, 4 ou 5 (m;:; n - k), Nous avons
tracé sur la figure V DI-8 la probabilité d'erreur Pel> Cil fonction de la probabilité
d'erreur p sur le canal et sur la figure VIU-9 la probabilité d'erreur p.b en fonction du
rapport Eb 1 No ' POUf une modulation de phase li deux ou li quatre état>, en présence
de codage de rendement R;:; kfn , la probabilité d'erreur p sur le canal est égale à :
el la probabilité d'erreur P.b après décodage peut être approximée par l'expression
(8,3,26) :
·2
10 ~~~n~!!~!!r.~~:r.:?r.~~j~n~!!~:j~~!~j~":!~:!~~j~~j~~!~~:":j~n~!!~ll~jn~n~n~:j~!j~n~!!~j!'d~~j!~!!~:!~n~ji"~::~:~:~:!!
.' ~.
...
, ••••• , •••• ',' •••••••••••
.
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••.,.•..•.
,': ;~
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.••.••...••.
~..,...•',':.: ,••:'•..,:~
.•:.•..:..•.:.i .:.,...••.
10-3
:.:~:;: ~~q 11 ~~~~~ ~~~~~~~ n~~~1~ ~~ ~~ ~~ 1 ~~ ~~ ~ ~~ ~~ H ~ [~~~
. : .: .: :::: :::::~:
~~ ~ ~~ ~ ~~
: ::::: :.:: :~
1~ ~~ ~ ~n~~ ~[~f .
1ÔBL- ~ -L ~L_ L_ _L ~ .~ ~
Figure VIII-9 Probabilité d'erreur pal"élément binaire en sortie dit décodeur enfonction du
rapport Eb 1No. (cas d'une modulation de phase à 2 ou 4 états) .
O:In=3;2:m=4;3:m=~
,
232 Codag« correcteur d'erreurs
Ce résultat peut être étendu à la multiplication d'un mot du code pal' x", qui
redonne encore un mot du code modulo (x" + 1).
modulo (X'I + 1)(8.4.4) .
où ci(x) est le polynôme associé au mot Ci obtenu par permutation circulaire à
gauche de i éléments b.inairesdu mol c.
Considérons maintenant un polynôme normalisé de degré (n- k) et diviseur de
XII +1 :
_.
g ( X) -gO+glx+ ..... gjX
j
+.....x n=k (8.4.5)
et soit h(x) le quotient de XII + 1 pm- gCx). On a donc:
(8.4.7)
Nous allons montrer maintenant que les mots d'un code cyclique peuvent être
obtenus à partir du produit d'un polynôme d'information par g(x} ..
En effet en partant de (8.4.4) et en tenant compte de la relation (8.4.6), le mot
ci(x) est égal à:
Ci(X) = x-ic(x) + q;(x)h(x)g(x)
Ainsi si c(x) est un multiple du polynôme g( x), alors tout mot Ci (x) est aussi
un multiple de g( x). On peut alors écrire:
Cj(x). = mi (x)g(x)
Chaque mot d'un code cyclique peut donc être obtenu en multipliant un
polynôme d:.inf01TlULtioll mi(x) par le polynôme g(x) de degré (n- k) et diviseur
de XII + 1. Le polynôme g(x) est appelé polynôme générateur du code cyclique.
Compte tenu de l'expression (8.4.6), le polynôme h(x) de degré k est appelé le
polynôme de contrôle de pari.té du code.
A partir du polynôme générateur d'un code cyclique, ilest facile de déterminer
une matrice génératrice du code. En effel, on a vu précédemment que les k lignes de
la matrice génératrice d'un code en blocs linéaire sont constituées par tout ensemble
de k mots indépendants du code. Les k lignes de la matrice génératrice peuvent par
conséquent être obtenues par exemple, à partir des coefficients binaires des k mots
suivants: g(x): xg(x), ... ,xk-1g(x).
Exemple
Considérons un code cyclique C(7,4). Son polynôme générateur de degré 3 est
donc un diviseur de x 7 + 1. Le polynôme x 7 + 1 peut être factorisé sous forme d'un
produit de Irois polynômes:
g(x):;;(l+x+x3) ou g'(x):;;(I+x2+x3)
Une matrice génératrice de ce code peut donc être obtenue à partir des 4
polynômes suivants: .
g(x):;; (1+.x'+x3) -) [1 l 0 1 0 0 0]
xg(x) =(x+x2 +x") -t [0 l 1 0 l 0 0]
x2g(x):;; (x2 +x3 +xs) -t [0 0 0 1 OJ
x3g(x):;; (x3 +x4 ~X6) -t [0 0 0 1 0 1]
[~~~~~~~l
soit sous farine matricielle:
G:;; ~ o 1 1 0 1 0
001101
Notons que dans cet exemple, la matrice génératrice G n'est pas sots forme
réduite, .et ne conduit pas, par conséquent, à un code systématique.
Exemple
Pour illustrer le calcul d'un mot du code écrit sous forme systématique,
reprenons l'exemple du code C(7,4) utilisé ci-dessus, el déterminons le mot c(x)
associé au mot d'Information suivant:
. m=[! 0 l 1] -? c=[1 0 0 1 0 1 1] .
Notons que les 4 éléments binaires d'loformadon se retrouvent bien dans le mol
c cadrés à droite (en position de poids fort).
Quotient
/'
Pour tout couple d'entiers ln et t, on peut construire un code B.e.H. ayant pour
paramètres:
(8.4.10)
Le calcul du polynôme générateur g(x) d'un code B.e.H. nécessite
d'introduire des notions d'algèbre sur les corps de Galois. Ces notions sortant du
cadre' de ce chapitre d'introduction au codage, nous n'aborderons pas le calcul du
polynôme générateur d'un code B.C.H. et nous proposons aux lecteurs qui le
souhaiteraient de se reporter aux références [1 à 8) données en fin de chapitre.
Pour illustrer la famille des codes B.e.H., nous donnons dans le tableau VID-3
les paramètres ri.k, t et le polynôme générateur de quelques codes B.e.H., pour m
allant de 3 à 8. Les polynômes générateurs sont définis par leurs coefficients
exprimés en octal. Le chiffre le plus à gauche correspond aux coefficients binaires
(gi) des monômes de plus bas degré.
Par exemple, 15 en octal qui donne 1101 en binaire, correspond au polynôme
générateur.g(x) = 1+ x + x3.
n k t g(x)
7 4 l . .15, .
J5 Il 1 31
7 2 427.
5 3 3545
31 26 1 51
21 2 2267
16 3 172761
: : :
63 57 1 14~
51 2 I[G~5
45 3 i7)6017
: :
127 120 l 221
..
113, 2 73541
106 '3 143633'31
: '.
. ,', .. :
255 247 .. ' 1 56)
2.39 .2 3067~~~~~
23.1 3 12660~·?73
Il ." ;'.
: r•
.Lorsque t=1, les codes B.C.R. se confondent avec des codes de Hamrning de
paramètres n::::2m -1; k=2m'-m-1; dmin =3.
Notons que le polynôme de contrôle de parité h(x) d'un code de Hamming de
paramètres n:::: 2m -1 ; k =
2m - m""':'} ; dmin:::: 3 est aussi le polynôme générateur
g(x) d'un code à. longueur maximale de paramètres
n-=2n! -1 ., k=m ). dJnu~. =2k-1 .
.Exemple
Considérons un code de Hamming de paramètres C(7,4) et de polynôme
générateur g(x)=l+x+x~. Son polynôme de contrôle de parité h(x) est par
définition égal à :
• Code de Golay
Le code de Golay est un code cyclique de paramètres Il:::: 23, k:::: 12, de
distance minimale Anill ::::7 et de pouvoir de correction t:::: 3.
Deux polynômes équivalents gl (x) et 82(x), de degré 11 permettent
d'engendrer un code de Golay :
gl(x)::::1+x+x5 +x6 +x7 +x9 + xli
(8.4.11)
g2(x) = 1+ x2 +x4 + x5 +x6 + x10 + xli
Ce code présente un intérêt tout particulier, car sa capacité de correction est
élevée au regard de son rendement. liexiste, de plus, pour ce code, des algorithmes
de décodage relativement simples. Dans certains cas, le code de Golay est
également utilisé avec ajout d'un bit de parité, ce qui donne alors un code de
rendement 1/ 2.
• Codes de Reed Solomon
. Les codes de Reed Solomon sont les seuls codes à éléments non binaires dont
nous parlerons en raison de leur bonne capacité de correction et de leur importance
pratique. Les codes de Reed Solomon sont constitués d'éléments q-aircs où q est
une puissance de 2 (q == 2ffl). Chaque élément q-aire d'un code de Reed Solomon
peut donc être représenté par m éléments binaires.
Les principaux paramètres d'nu code de Reed Solomon, exprimés en nombre
d'éléments q-aires, sont:
n=q-l ; k=n-2t ; dmill ::::2t+l (8.4.12)
où t est le pouvoir de correction du code. Rappelons que la distance de Hamming
entre deux mots à éléments q-alres est égale ElU nombre d'emplacements oü ces'
deux mots possèdent des éléments q-rures différents.
..... . _-
Un code de Reed Solomon peut donc corriger t éléments q-aires dans un bloc de
n éléments q-aires. POUf la mise en oeuvre des codes de Reed Solomon, les
éléments q~alre.s du code sont représentés par m éléments binaires.
Notons que le pouvoir de correction d'un code de Reed Solomon en nombre
d'éléments binaires, est inférieur ou égal à mt. En effet, un code de Reed Solomon
de paramètres CeI5,11), de pouvoir de correction t::: 2 éléments quaternaires, ne
pourra pas corriger 8 éléments binaires si ces 8 éléments binaires sont répartis sur
plus de 2 éléments quaternaires. Les codes de Reed Solomon sont donc bien
adaptés à la correction d'erreurs binaires par paquets (burst en angle-américain).
La détermination du polynôme générateur d'un code de Reed Solornon faisant
aussi appel à des notions d'algèbre sur les corps de Galois, nous n'aborderons pas
ce point. Les lecteurs pourront se reporter aux références données dans la
bibliographie.
Entrée
r(x) ---.--~
Mé~diretampon
.~ ...
En multipliant le syndrome s(x) par xi et en remplaçant e(x) pal' son
expression (8.4.14), nous obtenons:
xis(x) = xi+j + xÎg(x)q'(x) (8.4.16)
Lorsque (i + j) = Il, l'expression (8.4.16) peut se mettre sous la forme;
xls(x);: x" + xÎg(x)q'(x)
En tenant compte du fait q\le xn + 1= g( x )h( x), nous obtenons finalement :
is(x) = [h(x) + xl.:z'(x)]g(x) + 1 (8.4.17)
Exemple
Considérons un code de Hamrning de paramètres CC?,4) ayant pour polynôme
générat~ur :
·g(x)::l+x+x3
Le décodeur de Meggitt avec piégeage des erreurs est représenté sur la figure
VID-l5. Le mot reçu r(x) est d'abord introduit dans la mémoire tampon en 7
impulsions d'horloge. Une fois cette opération terminée, le syndrome s(x) est
disponiêle dans les mémoires SO, SI, S2 du registre à décalage. On provoque alors
des décalages circulaires du syndrome s(x) et lorsque la variable logique Y2 prend la
valeur l , l'erreur est corrigée. Supposons, par exemple, que l'entrée du codeur soit
= =
m(x) J + x2 + x3, Je mol correspondant du code est alors cCx) 1+ xl +x5 + x6•
En présence d'une erreur sur Je cinquième élément binaire, e(x) est égal à :
e(x):: x4
Entrée
reX) -_..__~
~~L-~~L-~~
Bntrée >-
BJocdek
éléments
binaires
Convertisseur
Logique combinatoire Parallèle 1---- ... Sortie
Série Bloc de Il .
L- -"~-----,-) éléolenls·
binaires
Un codeur est constitué d'un registre à (m + l)k étages qui mémorise les
(m + 1) blocs de k éléments binaires d'information, d'une logique combinatoire qui
calcule les blocs de n éléments binaires fournis par le codeur et d'un convertisseur
parallèle série. La quantité R = k 1 n est appelée, comme pour les codes en blocs, le
rendement du code. Si les k éléments binaires d'information présents à l'entrée du
Le qualificatif « convolutif» appliqué à ces codes provient du fait que chaque
sortie du codeur est égale au produit de convolution entre la suite binaire resente à
l'entréedu la
codeur et réponse du codeur, ~nie ~ ses·sé.~~.n.!:~
~~~~~tJ.'ices~,
Pourlecodeur de la ligure VDI-17, les sorties c" ; i == 1,2, étant égales à:
2.
c~ = Lgijdk-j gij E{O,l} (8.5.1)
j=O
Notons que, les sorties du codeur étant égales à une combinaison linéaire des
éléments binaires d'information, le code est linéaire.
Les codes convolutifs sont aussi définis à partir de leurs polynômes générateurs
exprimés en fonction de la variable D (delay) équivalente à la variable Z-l de la
transformée en z ,
Bn considérant toujours l'exemple de la figure VIII-17, les polynômes
générateurs de ce code ont pour expression : .
gt -7 G1{D) == 810 + gll D + glzD2
-,
-',
244 Codage correcteur d'erreurs
soit encore:
.Gt(D) =1+D+D2
GiCD)=1+D2
Diagramme en arbre
Le diagramme en arbre associé au codeur convolutif de la figure VIll-17 est
représenté sur la figure VIII-18. Sur ce diagramme nous avons adopté les
conventions suivantes:
-le temps s'écoule de la gauche vers la droite,
-lorsque l'élément binaire à l'entrée du codeur est égal à 0 (respectivement à 1),
. le couple binaire en sortie du codeur (noté entre parenthèses) est porté par une
branche montante (respectivement descendante) du diagramme en arbre. Les
branches montantes et descendantes se séparent en un point appelé nœud. Plus
généralement, en considérant des blocs de k éléments binaires d'information à
l'entrée dl) codeur, chaque noeud donne naissance à 2k branches.
Pour une séquence binaire donnée à l'entrée du codeur, la séquence
correspondante en sortie du codeur est représentée par un chemin dans l'arbre,
constitué par une suite de branches.
Chaque bloc de n = 2 éléments binaires en sortie du codeur dépend du bloc de
k ;::::1 élément binaire présent à son entrée mais aussi des nt = 2 blocs de k
éléments binaires contenus dans sa mémoire. Ces mk = 2 éléments binaires
définissent l'état du codeur. Nous noterons les quatre états possibles de ce codeur
de la façon suivante:
a==OO; b=Ol; c=lO; d=l1
Quel que soit l'état initial du codeur, après Cm + 1) = 3 décalages à l'entrée d.u
codeur tous les états peuvent être atteints dans l'arbre.
r-':,
'.
Btat a (00)
(Da) r: .r-
.; . . (11)
'Etat c
Etat a (00)
Etat ..b (1:0)
Entrée à·"0" t· Etat c (11) 1
1 Etat d (01)
Btata
... Eta~tl .. (11)
Etat b (10) 1 !
Enttécà "1" ~
lEtat o (00)
Etat c (11)
Etat b (01)
Etatd (01) 1
1 Btatd (10)
Diagramme en treillis
La sortie du codeur dépendant uniquement de son entrée et de son état, il est
donc possible d'utiliser une représentation plus concise que l'arbre, appelée
diagramme en treillis. Dans ce diagramme sont pris en compte les états différents du
codeur et la 'façon -dont ils communiquent en fonction du temps. Sur la figure
VOl-19, nous avons représenté le treillis associé au codeur convolutif de la figure
VIII-17 en faisant l'hypothèse que l'état initial du codeur était Cf. = 00.
Etats du
codeur
____ OQ _~_ QO .... __ .........00----
a :00
"
'11 1.1
b : 01 • •
c : 10 •
~ -
d: 11 • • 10 10
t=O t .. l t .. 2 t=3 t.=4
Diagramme d'état
Le diagramme d'état est une autre représentation du fonctionnement d'lm codeur
convolutif. ne faisant pas apparaître explicitement le temps. Ce diagramme, qui peut
se déduire du treillis, ne retient que les différents états du codeur et la façon dont ils
.communiquent. Sur la figure vm·20, nous avons représenté le diagramme d'état
associé au codeur convolutif de la figure Vill-l7. Le diagramme d'état permet
d'évaluer la fonction de transfert du codeur qui sera utilisée pour le calcul des
performances du code.
Sortie
. ~ du codeur
Il '<@ "
~--~--~-~---~
.___-..... '00 " ~",.
01 ,,"'cn
Rappelons que les mots en sortie d'un codeur convolutif sont corrélés, puisque
chaque mot est fonction deUii±i)Jblocs, d'information. Pour décoder' une
séquence binaire constituée de N mots, il est donc nécessaire de considérer la,
séquence reçue.dans son ensemble. En sortie du codeur, seules certaines séquences,
binaires sont possibles, elles correspondent aux différents chemins qui existent
dans le diagramme en arbre ou en treillis.
Comme pour le~c;) le décodage d'un code convolutif en présence
de canal binaire symétrique va consister à rechercher, dans l'arbre ou dans le
treillis, la séquence binaire (correspondant à un chemin particulier) la plus proche
de la séquence reçue. Cette séquence sera appelée dans la suite séquence la plus
vraisemblable. En adoptant le même critère que pour les codes en blocs, la
séquence émise la plus vraisemblable e~t donc celle qui sc trouve; à la distance -e
minimale de la séquence reçue; Le ~ombre, de séquences possibles étant
généralement très important (N grand), l'application de cette règle de décodage est
donc d'une complexité prohibitive, Des algorithmes permettant de contourner cette
difficulté ont été développés. Parmi ces algorithmes on peut citer l'algorithme
séquentiel de Fano qui utilise l'arbre pour rechercher la séquence la plus
vraisemblable. Cet algorithme très performant peut revenir en arrière dans
l'exploration de l'arbre si cela s'avère nécessaire. Cette possibilité de reconsidérer
certaines étapes du décodage, conduit malheureusement à un volume de calculs
variable pour Ie décodage d'une séquence. Cet algorithme nécessite donc
J'utilisation d'une mémoire tampon pour enregistrer les données reçues à l'entrée du
décodeur, afin d'éviter des phénomènes de saturation.
L'algorithme de Fano est plutôt réservé au décodage des codes convolutifs à
grande longueur de contrainte (> 8) en présence de faible rapport signal à bruit.
Lés principaux exemples d'applications de cet algorithme sont le décodage de
données eu provenance de sondes spatiales lointaines.
Un second algorithme, utilisant le treillis et dû à Viterbi, permet aussi de
décoder les codes convolutifs en recherchant la séquence la plus vraisemblable à
partir du treillis. Cet algorithme, beaucoup plus utilisé que l'algorithme de Fano, est
surtout bien adapté p01l1' le décodage des codes de longueur de contrainte peu élevée
(typiquement inférieure ou égale à 7). Devant la portée pratique de cet algorithme,
nous allons le présenter dé façon détaillée.
Algorithme de Vitcrbi
Pour présenter cet algorithme, considérons d'abord que le canal est de type
binaire symétrique (sans mémoire). L'entrée du décodeur est donc constituée par
une séquence d'éléments binaires.
A chaque instant, deux branches appartenant à deux chemins différents
convergent vers chaque noeud du treillis (figure VID-19). De ces deux chemins,
l'un est plus vraisemblable, c'est-à-dire se trouve à une dlstance plus petite de la
séquence reçue que l'antre chemin.
248 Codage correcteur d'erreurs
b: 01 .• o •
Figure VrII-21 a
e : 10 (0)
d ; Il • •
t= 0 1=1
a: 00 (2)
b: 01 • (i)
Figure VIlI-21b
(4)
.....
." ,
d : 'JJ (1)
1= 0 1=1 t= 2
a: 00 " (1)
b: 01
o /0 (2)
r..
Figure VrII-2J c
c: 10 • (2)
d : li ... ,. /
(2)
1= 0 I=i t= 2 t= :3
• (2)
a :00 ./"
~O"..."'"
o .... (3)
b:OI • ...
Figure VlII-2id
c:.\O • (l)
d: il • (3)
i\ .... )
r !
1
Exemple
Supposons que 'les couples d'éléments binaires (ck, cl) en sortie do codeur de la
figure VID-17 salent transmis à l'aide d'une modulation binaire (modulation de phase
à deux ou quatre états),Le modulation associant à chaque élément binaire c~, i = 1,2
à valeur dans l'alphabet {O,]}, un symbole binaire ak à valeur dans l'alphabet {:
1.,1}, les métriques de branche
.
sont é ales
, à:
avec ai =2çi-l, i=1,2 (8.5.3)
)
r- "
"
a: 00 ,," - - --
,., "
,., "
,.,
b : Dl ~ '"
,.,
,., '"
c:lO fi "
d : 11
t=n-4 t=/I-3 l=n-2 f:=:n-l f=n
Exemple
Lecode de rendement R:=: 1/2 et de polynômesgénérateurs O[ (D) = 1+ D el
Gz(D):::1+D2 est catastrophique puisque P.G.C,D. {Ol(0), 0.(D)} = 1+ D.
En revanche, le code correspondant au codeur de la figure Vlli-17 n'est pas
catastrophique.
252 Codage correcteur d'erreurs
où T(D, N) est la fonction de transfert du codeur et t. est une quantité qui dépend
du type de canal utilisé. La fonction de transfert du codeur est définie
ultérieurement, et nous donnons ci-dessous, à titre d'exemple, la valeur de /::;pour
deux canaux classiques : SC)"~
• Canal discret à sortie biuaire \~ \ "V)~)-:./~
J "
A= I~PûjPJj (8:5.5)
j=û
où Pij' i = 0,1 est la'probabilité qu'un échantillon binaire à l'entrée du décodeur soit
égal àj, conditionnellement à l'émission par le codeur d'un élément blnaire ayant la
valeur i.
• Canal à sortie continue
(8.5.6)
T(D,N)= as (8.5.7)
ae
t.
,,~-.-----
r
DN
d=DNc+DNd
as =D'2b
(8.5.11)
1
P =-erfc ~REb'
2. No
où Eh représente l'énergie reçue par élément binaire d'information transmis,
R = 1 / 2 le rendement du code et No la densité spectrale de puissance monolatérale
du bruit.
Sur la figure VITI-24, nous avons tracé la probabilité d'erreur par élément
binaire d'information, avec et sans codage, en fonction du rapport Eb / No.
Gain de codage
A partir des deux courbes de probabilité d'erreur de la figure VDI-24, il est
facile de déterminer le gain de codage apporté par l'utilisation dl) code convolutif de
la figure VIII-17. Pour une probabilité d'erreur de 10-6 par exemple, le système
non codé nécessite un rapport Eb / No supérieur de 0,65 dB à celui du système
codé. Le gain de codage est donc de 0,65 dB. On notera que le gain de codage
dépend de la probabilité d'erreur pour laquelle H a été déterminé. A 10-3 de
probabilité d'erreur par exemple, le gain de codage est négatif et il est alors
préférable de ne pas coder.
:C~~
~
·2
10 ""n""'~,.,-~
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(1)
T~lm~.::Tl~:~~:
10-oJ
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~l~~l~l~~~~~~H ~l~!~~: ;~~ ~!~
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....... ... . ...,, '.'~ ,, ., .~.., , .,, ...... :. ....... . ~~ ,, ""' ...
...........
: ~ ! : ·~d!l······
................ ;. :
. ; ;
. .
; .
. ..... ,
l'eb s t~ d=df
W(d)~d (8.5.15)
'.
Longueur de Polynômes générateurs Dlstancc libre
contrainte. !.. en octal' :·."dl.
3 5 7 5
4 15 . '. 11 6
5 23. ,. 35. .7
6 53 75 8
7 133 171 10
,
8 247 .' 371:· : 10
'9 561 75i3 12
10 1167. 1545 12
l'être. Pour un canal à paquets d'erreurs, il existe peu ou pas d'erreurs isolées et
ainsi les éléments binaires qui séparent les paquets d'erreurs sont cor.rects. Ce
modèle de canal correspond bien aux canaux radioélectriques soumis à des
évanouissements (fading en angle-américain).
Nous allons maintenant examiner les problèmes de mise en oeuvre d'un code en
considérant une stratégie de détection ou de correction des erreurs.
Cnm__ n! \Ir
m!(n.-m)!
Bn considérant un cana] binaire symétrique, la probabilité P(m,lt) est égale à :
(8..6.2)
, Ainsi, en se plaçant dans l'hypothèse d'une transmission complètement
dégradée (probabilité d'erreur sur le cana] p = 1/ 2), et en tenant compte du fait que
pour tout code en blocs:
I.Wm =2k_1
/1
(8.6.3)
m=d .. irt
p. = 2k -1 ""2-(II-k) (8.6.4)
nd 2/1
La détection des erreurs reste donc efficace, quelle que soit la probabilité
d'erreur sur le canal si le nombre d'éléments binaires de redondance (n - k) est
suffisamment grand. La détection d'erreurs est donc peu sensible à la statistique des
erreurs.
Lorsque des éléments binaires d'information erronés sont détectés, le
destinataire demande généralement à la source de les réémettre. Pour transmeure
cette demande de réémission, il est alors nécessaire de disposer d'une liaison
destinataire -4 source, appelée voie de retour. Le débit sur la vole de retour étant
.1\
\
faible (a priori peu de demande de retransmission), on peut toujours s'arranger
pour que la probabilité d'erreur sur cette voie soit très inférieure à la probabilité
d'erreur sur le canal de transmission. Ainsi les performances d'un système de
transmission utilisant la détection d'erreurïs) et la répétition, ne dépendent que très
faiblement de la voie de retour.
En cas de détection d'erreurts), l'émission de la sour.ce peut être interrompue
pour permettre la retransmission de l'information erronée. Le nombre d'éléments
binaires d'information transmis par unité de temps n'est donc pas constant, ce qui
peut, dans certains cas, poser des problèmes.
Entrelnccui Canal de
transmission ))é:;cutrclaceur
Codeur
_decanal 'HL_E_n_lre_laS _Uf_-J
Désentrelaceur
, Modulàtéur
iVJ))P-Z' ,'.
Canal de
transmission
Le codage de canal, qui n'a pas son équivalent en transmission analogique, est
doue un bon moyen d'améliorer les performances d'un système de transmission.
Le 'prix à payer est un accroissement de la complexité des équipements et une
diminution de l'efficacité spectrale de la transmission.
VUI.7. Résumé
Les codes peuvent être classé~e;.ux...gr:ande illes : les codes en blocs
d'une part et les codes convolutifs ou récurrents d'autœ part. '
, 0=~~
où G est une matrice à k ligt!es-st:..à-n-ee10Illies-appil
L.iJ.\~
atrice génér[âWée du code:
La matrice génératrice d'un code en blocs 'étant as umque . est toujours
possible d'écrire cette matrice sous la forme suivante: \. ....."- e... '
~----___ ~,~~v
'. -- ;~~ [~~,~
où Ik est la matrice identité kxk et P une matrice kx(n-k) utilisée pour calculer les
(n-k) éléments binaires de redondance. Ainsi écrite, la matrice génératrice G est
sous forme réduite et le code est dit systématique.
A un code en blocs linéaire C(n,k) on peut toujours associer une matrice H,
appelée matrice de contrôle de parité, orthogonale aux mots du code C(n,k).
cgT =0
, Pour un code en blocs linéaire systématique, la matrice de contrôle de parité est
de la forme:
H:: [pT ,1n-k )
Peb <
-
1 dT(D,N)[
k aN D'='IJ.,N=l
où T(D, N) est la fonction de transfert du codeur et Li est une quantité qui dépend
du type de canal utilisé.
- Canal binaire symétrique
~=exp(-~ )
,.
·.-._ .,'!'
EXERCICES
Exercice 8.1
Soit G la matrice génératrice d'ua code en blocs linéaire.
'i\ 10 ;.6; 1 1]
, G= ci \ 1 1. :'1'~1 0
C . .~ VI 1 ..0) 0 l' .... _._ [
1) Ecrire la matrice G p~t1rAqt{ele code soit sous form /s'~~tématiq;;;;:'
2) Déterminer la matrice de contrôle de parité H correspon ante.
3) Déterminer la distance minimale dmill de ce code.
4) Calculer le mot du code associé au bloc d'information [1 0 1) et vérifier
qu'il.est orthogonal à la matrice H. . ,
,
//_..>" <
On modifie un code de Hamming Ctn, k) en ~tant à cè~que mot de ce code
unélémentbioairedeparité(9. Soit: SA ~~~ ":
\ 0_> ~ ç'(. 1\,
eo 'r~
v.:. .- ..' _/
Exercice 8.3
On considère un code en blocs linéaire, de paramètre n = 7 et de polynôme
=
générateur g(x) x3 + x2 + 1.. .'. /
1) Montrer que ce code est cyclique. .' .
2) Ecrire une matrice génératrice de cecode (version systématique du code).
3) Déterminer le mot du code cCx) sous forme systématique qui est associé au
bloc d'information représenté par le polynôme m(x) = x3 +1.
268 Codage correcteur d'erreurs
Exercice 8:4
Soit le codeur convolutif de rendement R = 1/3 .et de longueur de contrainte 3
de la figure ci-dessous';
r----------,J~ (d ....,.\
, .k.
Sorties
'1
/ 1 0'"
'c--
2
'----..._...."~~k
Exercice 8.5
On considère le codeur convolutif de rendement R:= 1/2 et de longueur de
contrainte 4. de la figure ci-dessous:
.-------> c1
Entrée Sorties
, 'J.s
1
1
Peb ::: - .J 1 f+oo exp -(JO - 2uo) 2'dY o+ exp.
-Cl] - 2Uj) 2 dyt ] 1
sop = ~O~_l
u +u
~-
'. ,,-'
_..__" '-~"-
,
<,
........__ .._.-
270 Corrigé des exercices
!;,b ::::-en' --
2
., 4No
avec : ~2 = rJH1(f) - Ho Cft df = IJh Ct) - ho(t)1 dt
1 2
Exercice 3.2
1) En utilisant les résultats de l'exercice 1 avec k:::: 1, le filtre de réception
optimal a pour expression: gCt) = ,si (to -n _ o
So(t _Ot), Pour assurer la causalité
de ce filtre, on pourra choisir to ~ T, Le seuil de décision optimal est égal à : °
_ ul +uo
sOp - 2
u,.:::: r:S,(.f)G(!)eJ2ntof df
Pb
e
:;= -elfe
1
2
{fii'2No
_b_
I__ ~-...o
OO.~
.
- '.
Exercice 3.3
Aux instants {to + nT} .Ia sortie du filtre de réception est égale à :
x(to + nT) = ansoexp(-a!tbl) +" Lan+mso exp(-alto - mTI)
!n;l:O
L'oeil est ouvert aux instants {to + nT} si le terme d.'lBS est d'amplitude
inférieure au terme utile,
soit:
111'1'0
111=0 "
Si a est positif, la raison dè la série étant inférieure à 1, l'inégalité s'écrit :
1 3
-----<-
l-exp(-aT) 2
In3
et l'œil reste ouvert si: a>-
T
Exercice 3.4
1) ta fonction de transfert globale GU) de la chaine de transmission est
égale à:
Pb"
e
= -erfc
2
1 #i __l!_
No
En tenant compte du fait que 1!b = PmT, la probabilité "d'erreur est encore
égale à:
e
l ..& --
P b =-eHc
2 NoD
{.fvm
Exercice 3.5 "
1) La quantité ui est égale à : ui = ~(t) ® g(t)l_ . En exprimant le produit "de
convolution et en utilisant le théorème de Parsevat:fn obtient : - .?
,,:'1 272 Corrigé des exercices
Ui == r:
Hj(f)G(f)ej2mo! df
cr ::::~o rJG(f)12 dl
3) En utilisant l'inégalité de Schwartz et en suivant la même démarche que
dans le § 2.2 du. chapitre II, le rapport p est maximal si:
g(t) == hl (to - t) - ho(to - t).
4) Dans l'exercice 1 (question 2), nous avons vu que le seuil optimal était égal
à: .
»r :«:
Uo +Ul
1 1
l'eh =---r;:= [1+ exp-2 A2T]2 dZo+ fO
-1 [ 20 +-
00 -1 [Zt --' -
exp-z A2T]2 dZJ 1
2 o"l/2n 0 2a 2 -0<) 20" 2
. P~,.'i*.;.!~~_~~
1
....._~. .~
...
~,-,
p b :=::.!..erfc~A2T
e 2 4No
Exercice 3.6
1) Le filtre GU) est encore égal à :,
Po
e
= .!erfc
2
Ar.:l avec
0--y2
0-2:::::No o-
2 _,,;,1,
1')12df.::::
.1
No
2
La puissance Pm en sortie du filtre d'émission est égale à l'intégrale de la DSP
du 'signal ëriiissoit: '
P. = A2
ni T
~
a
f+'i1 E(f)1
-00
2 dlf'::::A
T
2
P 0 =.!erfc~PmT
il 2 No
Exercice 3.7
1) N'ayant pas d'IES, la sortie de l'échantillonneur à l'instant to + nT est de la
forme: YCto + nT) :;::Aan + hn, où bn = b(ta + nT) est un bruit centré de variance
u2, avec: '
()2 = No J+ooNy(f)df
2 -00
Pb=- !erfc~ Pm ,
e 2 NOD
2) Si le seuil de décision est égal à &4., la probabilité d'erreur a pour
expression :
p :;:: 2._
1
eh 2 a-fiii
_[f+ oo
eA
ex -(Y" +
P 2(J2
Ai dY.~ 1'1
r
-0<>
ex
P
-(Yn - A)2 dl]
2a2 /1
Exercice 3.8
La transformée de Fourier inverse de R(f), r(t), est égale à
,·U) = SillC(2t1 T). Si on échantillonne la fonction r(t) aux instants nT, on
obtient: r(liT):::: 0710 ; la fonction r(t) vérifie donc le critère de Nyquist au pas T.
Exercice 3.9
La rapidité de modulation est égale à: R:::: 11 T ::::D /3:::::200 Mbauds. En
présence de filtrage de Nyquist, la bande mono latérale nécesssaire à la
transmission du signal sera égale à: B::::(1+a)/2T. Avec a::::0,4 et
1/ T:::: 200 Mbauds, la bande B est de 140 MHz.
Exercice 3.10
1) Aux instants d'échantillonnage {to + »r], le signal u(t) est égal à:
u(to + nT):::: un:::: I.bn-k(OkO + aOkl)
k
soit encore: un:::: bn + o;bn_l•
2) Si la constante a est comprise entre -1/2 et 1/2, la détection des symboles
bk en l'absence de bruit-pourra se faire sans erreur.
276' Corrigé des exercices
1 . fA2f3T
1 l!!b =2erfC~~'
La puissance émise Pm en ligne est égale à :
(J2 +00
Pm ==; J_JS(f)fd!=A2,B
et finalement la probabilité d'erreur s'écrit:
Pb
e
l[ï5
= -erfc
2
_ni_
NOD
Exercice 4.1
Exercice 4.2
1,2) .
~ =-erfcA
4 l'HE' --+-erfcÂA
2NO 1 4 ~-- o
'2N
1l(dB)=101o 2(1+Â.2)
g (1+Â.)2
Exercice 4.3
Les signaux sont orthogonaux, la dégradation est donc de 3 dB par rapport à la
modulation MDP-2. .
Exercice 4.4
Pour obtenir une probabilité d'erreur de 10-8, ilfaut en modulation MDP-2 un
l'apport porteuse à bruit de 12 dB, et donc en modulation MAQ-16 un rapport
porteuse à bruit de 16 dB. La puissance de bruit dans une bande de 400 MHz est
de -86,6 dBm (on part des -114 dBm dans 1 MHz à 290 K). La puissance de
signal requise est donc -72,6 dBm.
a)-69,6dBm
b)-76,6 dBm
Exercice 4.5
Exercice 4.6
On calcule rBe (1') par transformation de Fourier inverse de rE (f)
e
donnée par
(4.2.16). On obtient:
. - e2inl1zf_e-2i1l'À!f
rBe (1)=2rB cc (-r)-2lrB cs (1')=2No---.--- 2m;-r
d'où l'on tire rHcc (-r) et rRGY
(r).
Exercice 4.7
La probabilité d'erreur est 5 x 10-6 ; elle s'exprime sous la forme:
r., ~0,81E
l•' =-euc --+-erc 1 fi /1,21E
--
e 4 No 4 .~ No
En utilisant la courbe, on obtient :
~ = 0,5x(2x 1O-5)+O,5x(6x 10-6)=1,3x 10-5.
278 Corrigé des exercices
Exercice 4.8
On .trouve facilement que M(t) est: M(t) = L akX(t - kT), les symboles fXk
k
valant -1 ou +1 selon que la fréquence h ouit est transmise. Le récepteur optimal
est donc formé d'un filtre adapté au signal u(t) = Al cos(21ifit) - A2 cos(27if2t),
c'est-à-dire de deux cellules de démodulation aux deux fréquences, suivies d'un
soustracteur et d'un comparateur à seuil (dont le seuil est à déterminer).
L'expression de la probabilité d'erreur est:
Exercice 4.9
La puissance de bruit dans une bande de 500 MHz est, dans le cas du
récepteur considéré:
PB = 114+ 101og(3)+ 101og(500) dBm = 85,3 clBm
La puissance minimale de signal émis est par conséquent de 36,7 dBm.
Exercice 5.1
J.) Ilsuffit de construire le spectre périodifié.
2) La probabilité d'erreur s'exprime sous la forme:
P. =!erfC~ ~n
e 2 9NoD
La dégradation est donc de 10 log(9) soit 9,4 dB par rapport au cas d'un
filtrage en cosinus surélevé équiréparti, Cette dégradation s'explique par le fait
quela foncton de transfert du filtre H(f) n'est pas positive, et donc pas égale à
son module.
. l'
Il faut que 1- :Llalk >O,d'où 10:1<- }
.. l /«Qp.~~.. •.• . ,_ •......: _ ~ •....... ' ~~ ~,.
,... "_
Exercice 5.3
1) Il suffit de construire le spectre périodifié,
1rI
2) Po = 2erfc~ NoD
1~'
Pt=-erfc ---; y::::TJ+IIT cos4 -di
rcjT
2 2rNoD -liT 2
Tous calculs faits, on obtient UDe dégradation de 10 log(2y} , soit 1,7 dB par
rapport au cas du filtrage équiréparti,
Exercice 5.4
La réponse impulsionnelle globale vaut: r(t) = nyCt) + aIly (t - T), ny(t)
désignant la transformée de Fourier inverse de Ny(f). Les échantillons sont
donc: r(O) = 1 et l'CT) = a. La probabilité d'erreur s'exprime alors sous la
forme:
Ps = lerfc deI + Re(a}) +.!..erfc d(l- Re{a})
e 4 (J.,fi 4 (J..fi
où (J2 représente la puissance de bruit à l'instant d'échantillonnage. Introduisant
la puissance moyenne, on obtient:
1 1:n(1+ Re{aJ)2
Fe = -erfc. + l erre
c Pm(l- Re{a})2
J__!!'--'----__::.-.:..:;-
4 N.o D 4' . N.oD
Exercice 5.5
Les échantillons du signal à l'instant de décision en l'absence de bruit valent;
a(ck +Ck_l.pcos21r/oT). On se rappellera que le récepteur MDP-2 prend sa
décision sur la partie réelle du signal complexe. Posant: r = p cos 27ifoT • on
obtient l'expression de la probabilité d'erreur:
Exercice 5.6
Cru 1 : on est dans le cas d'un filtrage de Nyquist réel positif équiréparti. La
probabilité d'erreur est par conséquent:
280 Corrigé des exercices
1 P
f>e =-erfc-[R ; R=--
2 . NoD
P étant la puissance moyenne émise.
p. =lerfc~ P
e 2 pNoD
Par rapport au cas du filtrage de Nyquist équiréparti, la dégradation est donc
de 10 logp.
Exercice 5.7
1) Le filtrage global vérifie le critère de
Nyquist (on le vérifie en construisant
le spectre périodifié), la fonction de transfert est réelle positive, et il est
équiréparti. La probabilité d'erreur est donc:
1 ~ ..
P. =-erfc --
e 2 ~ NoD .
2) La réponse impulsionnelle globale du système équivalent en bande de base
r(t) a pour échantillons:
a2 R
Jo::::: r(Q) = l ; li = r(T)::::: a:= Rxe)8 ; Ji::: "(2T)= 2R ==zxe2J8
Po == }_erfc-{R
2
15,849 correspond à une valeur de 12 dB, si bien que Po vaut 10-8.
2) La condition est: LIPml <1
m;cO
3) ny a un seul échantillon interférent, et le signal à J'instant d'échantillonnage
kT vaut par conséquent: (lk+pak-l. On en déduit la probabilité d'erreur :
l
11 =-[erfc(-mCl+ p))+erfc(.JR(l- p))]
4 .
On en déduit.graphiquement Pl sans difficulté à partir de la courbe.
4) Le déphasage est modélisé par une multiplication par exp(j-Ô) dans le
schéma du système équivalent en bande de base. Le signal" à l'instant
d'échantillonnage est alors:
p. = .lexfc A~ = .lerfc P
e 2 G'V2 2 NoCGr+G].)D
6) On obtient dans les deux cas:
l. ~ a2p ·1
Pt =-erfc --' Pz =-erfc
e 2 NoD' e 2
Exercice 5:10
1) On se trouve dans le cas d'un filtrage de Nyquist réel positif équiréparti
entre l'émetteur et le récepteur. La probabilité d'erreur est donc donnée par :
,.v-' 2
1
Po=-erfc lETNo
-
d::c~~~~Oï~:~~~~_~~~~lUe
d.esct.el1x .. ::~_~~I
2) Le filtrage vérifie toujours le critère de Nyquist, le signal ù l'instant
J~~.~S:.
et_ ell,qtl~. ·!I.t~1~::~1~
· ,....",.
A 1.fi, la puissance de brait en réception vaut 2NoT. Reprenant le raisonnement
qui a été vu au chapitre V, on obtient la probabilité d'erreur:
Il ::::_!_erfc~
2
P avec
rNoD .
r:::: fIR(f)12 d! X f1G(I)12df » i1Crn:/ 2cos4 xc/x::::
-7&/2
~
2
La dégradation du rapport porteuse à bruit est par conséquent:
6.;:::: 10 log(3/2):::: 1,7 dB.
3) En intervertissant les fonctions de transfert des filtres d'émission et de
réception, le résultat ne change pas.
4) La fonction de transfert globale a pour périodifiée 2T, comme on le voit
facilement. Il n'y a donc pas d'interférence entre symboles à l'instant
d'échantillonnage, mais le signal en l'absence de bruit vaut 2A ou -2A, et non pas
A ou -A. Sur chaque voie, on a donc un signal d'amplitude A.fi, en présence
d'un bruit de variance 2NoT. On en déduit la probabilité d'erreur :
l ~2 l " W ].rf
="2efJ.c~-;;J ;::::"2e C
P,tiT2 1 c
4NoT ~2eric~
~
2NoD
Exercice 5.11
1) Le système équivalent en bande de base est fonné de la source, du filtre
d'émission, du filtre de réception et de la source de bruit blanc qui s'ajoute à
l'entrée de ce dernier.
2) On vérifie le critère de Nyquist en pérlodifiant le spectre. Sur I'intervalle de
fréquences entre 0 et 11T, on vérifie immédiatement que la somme du spectre et
du spectre translaté de i/T vaut T.
Dans les conditions de cette question, le filtrage est de Nyquist, réel positif et
équiréparti, ce qui entraîne que la probabilité d'erreur est donnée par :
1 fA2
PO;::::2erfc~~::::2erfC
1 ~A2T
4No ="2erfc~NoD
1 fI
Le filtrage global vérifie le critère de Nyquist, mais n'est plus équiréparti.
Reprenant le calcul classique, on obtient la probabilité d'erreur :
1
Pû::::-erfc ~--A2
2 2crl
La puissance moyenne émise et la puissance de bruit sont données
.
respectivement par:
Pm =-f
A
2T
2
G(f)d!=-2
2A
nT
2
et al = NofG(f)d!= N.
4_Q_
nT
La probabilité s'écrit donc :
2
Po = .!.erfc A = .!_erfc~ 1IA2T = !erfc -nl Pm
2 f
2No G(f)df 2 8No 2 16NoD
On en déduit la dégradation du rapport porteuse à bruit, donnée par :
"""
La réponse impulsionnelle globale dans le modèle équivalent en bande de base
est:
rCt) = !t(t) - a h(t- T 12)e-:-infoT
En échantillonnant aux instants {T /4 + kT}. on obtient;
r(T/4 + kT) = h(T/4+kT) - exh(-T/4+kT)e-jnfoT
Exercice 5.12
D'après les hypothèses faites sur les fonctions P et Q, il n'y a. pas
d'interférence entre symboles quand on échantillonne aux instants multiples de T,
et l'échantillon central de la réponse impulsionnelle globale équivalente en bande
de base est:
.
ro = Po + No qo]
= exp [ J.arctan Po ::::.expj 'f)0
Exercice 5.13
D
La relation est : -(1+0:) <B
2n
On en tire la valeur minimale de n.
Exercice 6.1 /
1) On veut E(f)C(f)R(f)He(f) = Ny(f) ; en tenant compte des expressions
de E(f), CU) et RU), la réponse He (f) de l'égaliseur doit vérifier la condition
suivante:
"
r:
l..
2) La puissance du bruit est égale à :
a2 = ~ rJR(f)He(f~2. df
En remplaçant R(f) et He(f) par leurs expressions respectives, on obtient:
a2 = _Q_
N, [ 1+E: 2
2. _ _f!__ 2]
2 3 '!C2.
Pm = AT2. f+1E(.f)[2
-ca
df
En remplaçant E(f) par son expression, et en tenant compte du fait que nous
avons choisi ny(O) = 1, la puissance Pm est égale à;
A2
p=-
ln T
Finalement la probabilité d'erreur s'écrit:
1 Pm 1
Peb = -erfc
2 NoD p2 2p2.
1+---
3 re2
Le supplément /::J' m de puissance d'émission (en dB) nécessaire pour garantir
une probabilité d'erreur donnée par rapport au cas où CCf) = 1 est égal à :
t:J>
pz 2p2]
= 10 log [ 1 +---
nt 3 ~
Exercice 6.2
1) Le système équivalent en bande de base est constitué par une source qui
délivre le signal :
se trouve dans le cas d'un filtrage de Nyqulst équiréparti, avec une fonction de
transfert réelle positive, La probabilité d'erreur est donc:
Po = !erfc.fii
2
2) a) la fonction de transfert S(f) est égale .au produit de B(f) par
l'équivalent en bande de base de la fonction de transfert du milieu Ce (f) donnée
par :
8 + (1- s) If
Ce(f) :::: ; 01 si If - 81s B
CeCf) -= 1 si If - 81 > B
Compte tenu des conditions imposées, on trouve un « trou» triangulaire dans
la partie plate du filtre G(f),
b) On voit facilement que; S(f)= B(.f)-(I'-e)WCf-Ô), W(f) étant une
fonction « triangle» donnée par; ... ,
où pet) est la partie réelle de la réponse impulsionnelle globale sCt), soit, compte
tenu du caractére réel de h(t) et w(t) ; p(t);;::: h(t) - (1- e)w(t)cos 21l:8t.
c) l'ouverture de l'oeil à l'instant d'échantillonnage est par conséquent:
2A(p(0) - Llp(mT)I) == 2A(1-(1- e)L w(mT)!cos2nomTI)
m:;tO ln
J
\ .'"...
.d
Comme w(O) est égal à BT, c'est-à-dire ç, on obtient: .
(1- s) L
w(mT)
(1- e)(1- ç)
~m~~~O __
Dma., =
l-(1-e)ç 1-(1-e)ç
3) a) La première solution consiste à placer en tête du récepteur un filtre qui
ait une fonction de transfert égale à un pour toute fréquence comprise dans la
bande du filtre R(f) et n'appartenant pas à l'intervalle [fi - B'h + B], et égale à :
1
8+(1-8)1/- hl .
B
si f appartient à cet intervalle. Le filtre réalise sur la bande du filtre R(.f)
l'inversion de la fonction de transfert du milieu de transmission. La seconde
méthode consiste à utiliser un filtre transverse au pas T dont la fonction de
transfert soit l'inverse de l'équivalent en bande de base de la fonction de transfert
équivalente en bande de base du milieu. La fonction de transfert du filtre
transverse est donc:
1
EU) = If- 01
e+(l-e)--
B
La transformée de Fourier n'est pas réelle et ce filtre doit donc être réalisé en
général au moyen de deux filtres réels.
Ses coefficients complexes em s'expriment sous la forme: .... .. '
»:
+1/2T e2j1TmjT )
em=TL/2T . (1-8) If /
e+--w.~ -a} ../
Les parties réelle et imaginaire de em' !z.nt les coefficients de rang m des
filtres réels. Lorsque 8 est nul, le filtrage est réalisé par un seul filtre.
b) La dégradation est due à l'augmentation du bruit par l'égaliseur. La
puissance de bruit dans le système équivalent en bande de base devient:
2 r+1I2T. 2 r+l12T 1 d
(J = NoTJ_1/2TIE(f)1 df = NoTLl/2TICe(f)!2 if
R
La probabilité d'erreur Pl est donnée par :
.1....c
fi =2"euc
1-2Ç+2-
ç
e
Exercice 6.3
+-
1) La fermeture de l'œil intervient lorsque: I.cl::::: 1 ce qui donne la valeur
k=l
critique Œc::::: 1/2.
2) TIfaut que le spectre périodifié soit constant et égal à T. La fonction de
transfert globale S(f)T(f) ::::02(f)C(f)1'(f) a pour spectre périodifié :
+00
TL ak e2jnkft x T(!)
k=O
3)
Exercice 6.4
1) Lorsque le milieu est idéal, l'égaliseur se réduit à un coefficient égal à 1.
Dans le cas de la réponse u(t), le filtre transverse a deux coefficients. En effet:
1 1
C(f)= +00 =-(1+ a exp (-2i1ifT»)
L(-lluoak exp(-2inkfT) Uo
k=O
2) Dans le cas de la question la, on a:
R If' A lrfirI
o ='2er c (jo..fi =2"e c~ NoD
~
'-. Dans la question 1b, à l'instant d'échantillonnage, le signal U tlle vau t A ou -ft
~ . _. _ __
èt la probabilité d'erreur est don.c :
.__ .... .. .. .... ~
.......",
1 Al. d Au
P. =-erfc--::::"':'erfc 0
e 2 CJ.,fj 2 ..J2No Îh +]a]2
En introduisant la puissance moyenne émise, on obtient:
1 p 2
P = -e.rfe uo
e 2 (1
No +]anD
La dégradation du rapport signal à bruit entre les deux situations est donc:
À=101og1+laI2
u~
Exercice 8.1
I}En remplaçant la ligne 1 de la matrice G par la SOIDme de la ligne 1 et 3
puis en permutant les colonnes 2 et 4 d'une part et 3 et 6 d'autre part, 011 obtient:
Il 0~
_C:!:.- :+:....
G' ::::[~~~~~~l
'".(
001]101
=- 1) 0 'L\~~()
__. c; 0 ·9 .
2) En tenant compte du fait que H = [pT ,In-k J, la matrice de contrôle est
égale à: " . .
H =~r'~:~1rdl
li100!
.) r. b ;----:-----:-
3) La distance minimale est égale~nimali!.e c~lonnes
dépendantes de la matrice H, c'est-à-dire dont la somme est nulle, d' où~ =: 3";
. ......
r
opoo np ltl19,P Ç)UIUItlJlItirG (1
v'S a~p.I~x:t[
[~::~~l=-D
1010001
.V lQ l SQl!2n SQPounnos "BImd l guZn BI1Q V l;} € • T. s~U~HSQP <lWUlOSur and
T Gulln U[ J?OBrdw':U op Hl].uS If 'Qub!ltlUJ9lSÂS QUJ.lOJ snos cpoo QI amam mOd
IT.01000 f- (x).3'~x
OnOIOO f- (X)8zX
OOIlOlO f- (x)8:(
OOOnOl f- (x).3'
: QPo:::Jnp SlUBA10Ssiom V SQP rprsd
~ SQOUQNO <>:QglU<lAUod (V' L,);) QPo:J np GOJIltlJyuy2 QOPlt!UJ oun.p SQuZrr SQ'l (c:
(1 + ?;x + ~x + tX)(l + Z;X + LX):::: 1+ LX
: 1 + IIX .'(QSIA!P l!OP oobnoÂo opoo UO,p lnQ~IU9U9Z QUI9UÂlod Q'l (1
cs 3:>p.I3X:t[
'(;,? Q[oqw'\s np nUOAJl1OB ouop ~SQlUQllG,'l' op cuuotoo
,H QI!;lllUOOQP Q::>1ll11UI"IlI
oun ~. luZ9 lSG S GUJO.lpuÂs QI 'T. =.1 op lUP.W uonoarroo gp J{OA110d 0'1 (v
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0' 0 a)'2 ~IJ tr 1-. .~ cv
~ : nos 'u l! 1op sarqmou sop SQJ1Uurq SUOf.!U1UGs?.ldol
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Z6Z
111
1
1
1010
1
_L(~~ '110·
2) Diagramme en treillis
, 000
a:OO -----;- ....
in .>
,,"011
c: 01
b : 10
1
1
d : 11
Peb ~
64['"p(l- p)t 2
[1-8p(1- p)]
5) En utilisant les relations (8.5.4) et (8.5.6), on obtient:
294 Corrigé des exercices
Exercice 8.5
Les deux polynômes générateurs sont;
\
01(D)=,1+D; G2(D)='1-<l:D+D2+D3 = (1+D)(1+D2)
et ainsi P. G. C.D. (01 CD), G:t (D») =(L±:_~ Le code estdonc catastrophique .
... .....-,
ANNEXE r : DENSITÉ SPECTRALE DE PUISSANCE
. D'UN SIGNAL NUMERIQUE
Dans cette annexe nous allons nous intéresser au calcul de la densité spectrale de
puissance (DSP) d'un signal numérique en bande de base (de type MIA} et sur
onde porteuse (de type MAQ). Nous en calculerons dans un premier temps
l'expression générale en partant de la définition traditionnelle; nous en donnerons
ensuite une approche plus « physique», à partir de laquelle nous démontrerons un
résultat, très important dans la pratique, sur les codes à somme bornée ; noûs·
terminerons cette annexe par quelques exemples de calcul de DSP.
Dans le chapitre N, nous avons vu qu'un signal modulé u(t), dont le spectre est
centré autour de la fréquence Jo, pouvait se mettre sous la forme :
u(t):::: Re{ue(t)ej2JrJo/} (A.1.1)
où:
La fonction d'autocorrélation ru (t, 'f) du signal modulé u(t) est alors périodique
par l'apport au temps t, (période To::::1/210) ainsi que son moment du premier
ordre (période T6 ::::2To) ; le signal u(t) est dit cyclostationnaire au sens large.
Pour un tel signal, on définit une fonction d'autocorrélation moyenne.par la
relation: .
E[u(t)u(t - ±
-r)]:::: rll• (-r)E[ cos(21ifo'f) + COS(27ifo(2·t - '1;) + 2(/J)]
En tenant compte du fait que (/J est équirépartiesur [0, 2n-], on a :
E[cos(2 7ifo C2!- or)+ 2(P)] =0
de sorte que la fonction d'autocorrélation du signal u(t) est finalement égale à :
L'addition d'une phase aléatoire équirépartie sur [0, 2n:] à l'onde porteuse
permet donc de « stationnariser » le signal u(t).
r
• ,... '~JIOIIIIIIII'
..
....,
où ck:: ak + jbk est en général.un symbole M-ab'e'complexè et h(t) peut être une
forme d'onde complexe, de durée quelconque, .
Calculons la fonction d'autocorrélation de l'enveloppe complexe uc(t), définie
par:
ru. Ct, r) = E[uc(t)u;Ct- r)]
En remplaçant ue(t) par son expression (A. 1.7), la fonction d'autocorrélation est
. eocore égale à :
rUe (t, t');::::L LEhc~]h(t - kT)h* (t - i-nT)
k Il
k Il
'..L..." J
+00
-kT
-(k-l)T
h(u)h*(u-'t'+mT)du=h(1')®h*(mT-1')
k=-'>O
la fonction d'autocorrélation de l'enveloppe complexe est égale à :
'" J
+...
..L...
t-kT
1-(k+l)T
h(u)h*(u- -r+mT)du=h(-r)® h*(mT- 1:')
.
k=-OQ
•
YUe (f) =,H~)[2
...
~a;r~(n)exp(-)2nnfT)+
n~-QQ
lit L ]H(;f
n=r-=
oU - ;)
(A. 1.11)
ce qui peut encore s'écrire, en tenant compte de la symétrie hermitienne de r~(n):
avec: ck=eJ
'.p
k ;CPk=8o+(2m+l)M;
n: m=O,I, .... (M-l)
pour une modulation MDP-M, où 90 est une phase quelconque dont la valeur n'a
aucune influence sur les caractéristiques de la modulation, et:
ck ::::ak + jbk ; ak,bk E {±1,±3•.••,±(M -1)}
pour une modulation MAQ- 1112,et h(t) est une porte d'amplitude Vet de durée T:
h(t) =V \ltE [O.T[
=0 ailleurs
Sous l'hypothèse d'un message à éléments binaires i-i-d, les phases CPkde la
modulation MDP-M sont des variables aléatoires indépendantes et à valeurs
équiprobables dans l'ensemble {80 + (2m + l)n 1Ml.' m = 0,1,.... M -1 ; de
même, les symboles M-aires ak et bk de la modulation MAQ- M2 sont des variables
aléatoires indépendantes et' à . valeurs équiprobables dans
1., l'ensemble {±1,±3, ±(111-1)}.' Les symboles ck sont donc à moyenne
nulle, et leur variance est respectivement égale à ;
(A. 1.13)
.=<.
Pour ces deux types de modulation, la DSP de l'enveloppe complexe du signal
est finalement donnée pal' :
Œ2
rUe (f):::: ; IH(f)12 :::: Œ~V2T sine2 fi' (A. 1.15)
. La DSP d'un signal modulé linéairement est donc continue (absence de raies) et
"Indépendante du type de modulation MDP ou MAQ ; elle est constituée) pout les
fréquences p sitlves, par un lobe prlnclp ru. de largeur 2/ T, centré n tour do-ln
i~6que.nce porteuse Jo, et entouré par une infinité de lobes secondaires qui
s'nnnulent tous les k ( T. L'enveloppe de la DSP d'un signal MDP ou MAQ décroît
on /-2 et tend vers zéro lorsque la fréquence / est infinie. La bande de fréquence
occupée par un. signal modulé linéairement est donc infinie.
Cette approche permet de mieux saisir le sens physique de la DSP d'un signal
aléatoire,
Soit uen(t) une réalisation de l'enveloppe complexe du signal modulé définie
sur l'intervalle [-nT, +nT] : "
UeCt) vt E [-nT,+nT]
u (t)
en
= {0 .
ailleurs
Le signal uen(t) est en général à énergie finie; on peut donc lui associer une
transformée de Fourier Vell (f) : "
+/iT - 'z-- (A1.17)
U (f);::::
~. J-~ u~ (t)e J ""'dt"
" "
- _ olim"E[[Ven
." Cf) -
Ille 11--700 2nT
(f)n (AL18)
Cette limite existe si E[IVen.(f)f]croît plus lentement que n, quel que soitj,
quand n tend vers l'infini. Lorsque l'enveloppe complexe comprend une
composante continue et/ou un terme périodique, cette limite n'existe pas car le
spectre Ven Cf) comporte des raies aux fréquences kfc' k E Z, Ces termes
périodiques doivent être retranchés à l'enveloppe complexe pour calculer la partie
302 Annexe 1
E[lu (lifc)12]
en
r~(f):::::lim
• II--?oo 4n
2r ô(f-kJc) (A.1.19)
ru, Ct - E[
t') :::: Ue(t)U; Ct')]
nous obtenons:
lim
II--?«>
rue
(r)(l- K)
2nT
= ru' (r)
de sorte que:
e
ru
(f) est donc égale à la transformée de Fourier de la fonction
d'autocorrélation de l'enveloppe complexe du signal modulé. Ainsi, sous
l'hypothèse de statlonnarité de l'enveloppe complexe du signal modulé, il y a
ru
identité entre ~ (f) et Yue (f).
Cette approche physique de la DSP peut être intéressante pour déterminer
certaines propriétés d'un signal numérique. A titre d'exemple, nous allons montrer
qu'un code en ligne à. somme bornée possède une DSP qui s'annule à la fréquence
zéro.
...........
j
-;
'-,
Ainsi, si pour toute valeur de l'indice n,la somme courante Sc{n) définie par:
/1-1
Sc(n.) = Lak (A.1.21)
k"'-/I
est bornée, la DSP à la fréquence zéro du signal e(t) est nulle,
EXERCICES
Exercice 1
On considère un signal sur onde porteuse uCt) modulé linéairement et ayant pour
expression :
u(t) = Re{ue(l) ej2Jrfot}
où ue(t) = a(t) + jb(t) représente l'enveloppe complexe du signal u(t).
1) Montrer que E[uc (t)ue Ct - ~)] == 0 ,. . ,
2) Calculer la fonction d'autocorrélation ru(~) du signal u(t). à partir de la
fonction d'autocorrélation ru ('t') de son enveloppe complexe avec
ru. ('t')::::.EIUe(t)U;(t- 'r)].' . .' .
3) En d duire la densité spectrale de puissance ru
(f) du signal modulé.
304 Annexe.I
Exercice 2
On considère un signal modulé en phase à quatre états ayant pour enveloppe
complexe:
Ue(t) ~ LCkh(t-kT)
k
où ck ~ ak + jbk sont des symboles complexes mutuellement indépendants et
prenant les valeurs ±1 ± j avec la même probabilité.
1) Calculer la densité spectrale de puissance de l'enveloppe complexe du signal
modulé en faisant l'hypothèse que:
h(t) - fA '\ft E [O,T[
-lO ailleurs
puis:
hU) ={ASin ~ V't E [O,T[
o ailleurs
2) Comparer les résultats obtenus avec ces deux formes d'onde en termes de
décroissance asymptotique (comportement lorsque f tend vers I'infini) de la densité
spectrale de puissance.
Exercice 3
On considère un signal uCt) modulé numériquement et ayant pour expression:
u(t) = 2,akh(t - k1)cos(27iftt+ 9'1) + L(l-ak)h(l- kT)cos(27ifot+ 9'0)
k k
où les ak sont des symboles binaires, mutuellement indépendants et prenant les
valeurs 0 et l avec la même probabilité et h(t) est une forme d'onde définie par :
h(t) = {A
o
V:ailleurs
t E [O,T[
Les phases 'Po et 'PI sont modélisées par des variables aléatoires équiréparties
SUt [0,2n], indépendantes entre elles et vis à vis des symboles ak·
1) Déterminer l'expression de uCt) sur l'intervalle [nT,(n + 1)1'[ lorsque ~,
est respectivement égal à 0 et à 1. A quel type de modulation correspond
l'expression de u(t) ?
Enposant : m(t) = Lakh(t-kT) et n(t)~ 2,(1-ak)h(t-lcT)
k k
2) Déterminer la DSP des signaux met) et nU), quelle relation existe t-il entre
les expressions de ces deux DSP ?
3) Déterminer la fonction d'autocorrélation du signal u(t) à partir des fonctions
" cl'autocorrélation des signaux m(t) et nU).
" 4) Déterminer la DSP du signal modulé u(t).
.i·. .1,; . ,h
.1' J" " ~,:-... .
,
....~..!:.~ " . , '
.' .
Exercice 4
On considère un code à réponse partielle ayant pour expression:
u(t) = I,akh(t- kT)
k
où le symbole ak est égal à la somme algébrique des symboles binaires Ik et Ik-1 :
ak =lk +lk-l
Corrigé des.exercices
Exercice l'
1) .Nous pouvons écrire uU)+ jii.(t) = Ue Ct) exp(j27ifOr), où. u(t) est. la
transformée de Hilbert de u(t). Bn' tenant compte du fait que
ruC-r) = ruC r) et r"ü('t") = -rüuC r), . on obtient sans difficulté que
E[ ue(t)ue(t ... 't")] = O.
2) Bn écrivant:
Exercice 2
En utilisant la relation (A.1.ll) et en tenant compte du fait:
'1/
fUt
(f) = ci.IH(fW
C T
avec ~ = 2, et:
cas 1
cas 2
Pour fT» l, la DSP décroît en f-2 dans le cas 1 et en r' dans le cas 2.
Exercice 3
1) Sur l'intervalle [nT, (n + l)T[, le signal modulé u(t) est égal à t:
an =0 u(t):::::Acos(21ifot+<Po)
i
an:::::1 u(t)::::Acos(21!ftt+<p,)
i
i Le signal u(t) est modulé à deux états de fréquence (les phases <Po et <Pl étant
r
1 aléatoires, elles ne transmettent aucune information).
2) En utilisant la relation (A.l.12) et en tenant compte du fait que les symboles
binaires air sont indépendants, la DSP des signaux met) et net) est de la forme:
1 12'
T
2
r(f)=~IH(j)12+:
. 2
1~
L
ce
p=.,..""
HeP) 8U-P)
T T
En remarquant que ail et (1- an) possèdent la même moyenne (nt = 0,5) et la
même variance (0-2 = 0,25), les signaux met) et n(t) ontlamêmeDSP:
A1T A2
rm (j) :::::
·Yu(f) :::::
7sinc2 fT + "40cn
3) Par définition de la fonction d'autocorrélation r,t (~) est égale à:
r;1( 1')::::E[(mCt)cos(2.7ifit + <Pl) + n(t)cos(2nfot+ 9'0»)
La DSP du signal u(t) possède une partie continue et une partie discrète.
Exercice 4
1)En remplaçant le symbole ak par son expression, le signal u(t) peut s'écrire
sous la forme:
u(t)=:: "ZJkô(t-kT)@h1(t) avec h1(t);=h(t)0(ô(t)+Ô(t-T»)
k -
En tenant compte du fait que les symboles lk sont mutuellement indépendants et
que:
E[Id=~ ; E[(rk-E[Ik))2]=±
la DSP du signal u(t) est de la forme:
'Y (f)=IH1(f)12 + 1
Il 4T
~
4T2..Li
lB (p)1
1 T
2Ô(f_p)
T
p=-"'"
avec IHI(f)I::::: 21lsinc .f'l1cos 7ifl1·En remplaçant IHI (f)I par son expression dans
r~1Cf), on-obtient :
ru(f)::::: TSinc2/I'cos2 7ifT + o(f)
2) Pour supprimer la partie discrète de la DSP, il faut que les symboles ak
soient à moyenne nulle, 'soit en utilisant par exemple la relation suivante entre les
symboles ak' Ik et Ik-1: ak =:: Ik + h-I -1.
/
ANNEXEll: NOTIONS SURLEBRlliT
Caractérisation du bruit
Température de bruit d'une source
On salt qu'une résistance à la température T (en Kelvin) est la source d'un bruit
thermique, centré, blanc, gaussien, de densité spectrale de puissance monolatérale
kT, où k désigne la constante de Boltzmann (k=1,381xl0-23 J/K). La
puissance recueillie dans une bande de fréquences de largeur B est donc kTB. A la
température To de 290 K, considérée usuellement comme la température de
référence, la puissance recueillie dans une bande de 1 :MHzest de -114 dBm, soit
1O-J..l,4mW.
Par analogie, on définit la température de bruit Tb d'une source de bruit
quelconque (c'est-à-dire non thermique) délivrant une puissance P dans une bande
=
E, comme la grandeur Tb' homogène à une température, telle que P k'4E. IIva
sans dire que cette température 1b n'a rien à voir avec la température réelle de la
source. Mais si la source de bruit est constituée de circuits purement passifs, la
température de bruit est alors égale à la température physique.
.j
310 An.n.exe Il
Ps == gS == S (A.2.2)
gk(I'e + 1I)B ui; + 1I)B
Lorsque Te est égale à To, le rapport signal à bruit à l'entrée peut s'écrire :
S (A.2.3)
Pe == kYOB
de sorte que:
S S i
Ps ::::k(Te +T:)B::::
1
ren0B == F o.
On utilise en général l'expression en décibel du facteur de bruit, NF, donnée
par:
NF ==lOlog(F)
.....,..,
de sorte que : . Ps (dB) == Pa (dB) - NF (A.2,S)
.,
/' ....
.
En-d'autres termes, dire qu'un récepteur a un facteur de bruit F, c'est dire que la
source de bruit il son entrée a une température :fe égale à To, et donc que la densité
spectrale monolatérale de puissance de bruit No à l'entrée est égale à :
No"" k(To + 1/.) =:: kTo F (A.2.6)
Le facteur de bruit F représente donc bien la dégradation du rapport signal à
bruit introduite par le bruit du quadripôle dans le casparticulier où la température de
bruit à l'entrée est égale à la température de réfërence. Lorsque cette condition n'est
pas remplie, le facteur de bruit ne représente pas la dégradation du rapport porteuse
à bruit.
Le facteur de bruit pourrait être défini par l'apport à une autre température que
To. Dans ces conditions, il représenterait alors la dégradation du rapport signal à
bruit lorsque la température de bruit en entrée est égale il cette nouvelle température
de référence. Mais en général, et sauf indication contraire, le facteur de bruit est
toujours défini par rapport à 290 K.
La puissance de bruit dans une bande B est la somme des contributions de bruit
des divers éléments 'de la chaîne. Le bruit introduit par l'élément n" nt est modélisé
par une source de bruit de température Tm placée à son entrée, qui délivre la
puissance kT;nB, laquelle est ensuite amplifiée ou atténuée par les éléments suivants
de la chaîne. La puissance de bruit Pbm en bout de chaîne imputable au quadripôle
)
m est par conséquent:
(A.2.8)
La puissance de bruit totale en bout de chaîne, obtenue en sommant tGUS les
Pbm sera par conséquent:
N N(N. ).
Phs:::: I.P bm = L fIgpgp+l"'gN n;» (A:2.9)
m..l ni"') p .. m
312 Annexe II
TI est facile de voir que cette' puissance de bruit est identique à celle que
fournirait une source de bruit thermique placée à l'entrée du premier quadripôle de
la chaîne, de température de bruit Taq donnée par :
T ::::1;., T2
eq gj
Nous avons supposé ici que la liaison entre les deux étages n'introduit pas de
pertes. Quand elle en introduit, ce qui est toujours physiquement le cas, le résultat
précédent n'est plus vrai. 11 faut alors considérer la mise en cascade de trois
quadripôles, le préamplificateur, l'atténuateur représentant la liaison et Je second
amplificateur.
Soit un atténuateur introduisant une atténuation a (de gain g égal à 1. / a, bien
sûr inférieur à un) constitué pal' des éléments résistifs à la température T.
Une autre situation intéressante est le cas d'un atténuateur suivi d'un
amplificateur. Ce cas se présente par exemple si on considère un récepteur formé
par une antenne, une liaison introduisant une atténuation a (supposée à la
température To), et Ia tête de réception (mélangeur + préamplificateurj- filtre en
de
fréquence intermédiaire) de température bruit TR.' TR est de la formé ': '
T2
TR:::; T, +- ,(A.2.18)
gl
Soit kY'e la densité spectrale du bruit capté par l'antenne.jqans.une lialson par
satellite, c'est le bruit dû au.rayonnement radioélectrique de l'espaee),
. .1'
314 Annexe Il
= ~ + (a -1)10 + a( 1)+ ~ )
Dans le cas où le préamplificateur est placé juste derrière l'antenne et où les
pertes se produisent entre le préamplificateur et le second étage, la température de
bruit est donnée par la relation vue précédemment:
aT2
T~q = Te +T+
1 - (A.2.20)
gl
Le rapport signal à bruit à l'entrée du préamplificateur se trouve donc dégradé
lorsqu'Il n'est pas placé directement après l'antenne; deux causes concourent à
cette dégradation: ...
a) la diminution de la puissance du signal. Si S désigne la puissance reçue sur
l'antenne, la puissance à l'entrée du préamplificateur est S dans un cas, et Sla dans
l'autre.
b) l'augmentation de la puissance de bruit"due au bruit propre de l'atténuateur
qui n'est plus masqué par Je gain du préamplificateur.
Les puissances de bruit dans la bande de référence B, ramenées à rentrée du
préamplificateur, sont respectivement dans les deux cas:
Pb=kTeB
1 kT;qB
Pb=--=k (1'e-+(l--)T
1 o+(1)+-)
T2 ) B (A.2.21)
a a a gJ
A titre d'exemple, supposons que les températures de bruit des deux étages
soient respectivement 11 = 150 K et Ii= 250 K, que les pertes soient de 3 dB
(a. = 2) et que Te soit égal à 40 K ; le gain gl est égal à 40 dB. soit gl = 104. 1'eq
vaut alors pratiquement:
~q = 40+150+(2.10-4).(250) = 190 K
La température de bruit ramenée à l'entrée de l'amplificateur vaut dans le second
cas:
TI 40 250
....!!L = -+ 145+150+-4 "" 315K
a 2 10
Les 3 dB de perte placés entre l'antenne et le préamplificateur entraînent donc
une perte de 3 dB sur la puissance de signal et une augmentatlon de
<,
. J~f~!.~!!(~~[!î~~~~:
dB, d~ ln pllissan~e de bruit, soir .u~e ~~I.t:de
5,5 .~13•~
---,
Cee exemple met en évidence la raison pour laquelle, 'dans une station de
réception par satellite, le préamplificateur faible bruit, qui constitue la premier étage
du récepteur, doit être placé immédiatement derrière l'antenne, pour réduire au
maximum les pertes entre la sortie de celle-ci et l'entrée du préamplificateur.
........
ÉLÉMENTS DE BIBLIOGRAPHIE
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-,
INDEX
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-,
Métriques Rapport porteuse à bruit 106
cumulées 249 Récepteur 8
de brancbc 249 à décision dans la boucle 70
Milieu de transmission 6 avec précodage à l'ëmissiou 73
Modulation 4 linéaire 27
d'amplitude 85;92 Réception
d'amplitude sur des codes à réponse partielle 69
deux porteuses on quadrature 87;92 Récupération
de fréquence 89;121 . de porteuse 189
de phase 86;92 du rythme 202
d'Impulsion en amplitude 12 Redondance 4
linéaires 93 Rendement du code 217
MAQ 113;180 Répartition optimale du filtrage 61
'. MDP-2 101;150 Séquences génératrices 243
1101'-4 ·.107 Seuil optimal 30
MSK (Minimum Shift Keying) 90 Signal à bande étroite 94
numériques 85 Signaux 94
OOK, pour On Off Kcying 85 cyclostationnaires 296
Mots du code 217 Source de message 2
Multiplicateurs de Lagrange 148;172 Syrnbole(s)
Numérisation 2 de Kronecker 54
Onde porteuse 7 M-aires 49
Oscillateur Synchrone 3
. commandé en tension 190;W3 Synchronisation 189
Paquet d'erreurs 257 Syndrome 223
Performances Systématique 220
des codes convoluûfs 252 Taux
des codes en blocs linéaires 229 d'erreur 9
1
1 des codes M-aires 43 de codage 217
11 Température de bruit 7
. Poids de Hamming 223
Polynôme générateur 233 Transformée
Pouvoir de Fourier 55
de détection et de correction 225 de Hilbert 93
Probabilité(s) de Laplace 192
,\i:.•:t::_,._..: .
COLLECTION PÉDAGOGIQUE DE TÉLÉCOMMUNICATION
J.'P. DELMAS, Éléments de théorie du signal,' les signaux déterministes. Ellipses, :1991.
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MASSON Éditeur
.120, boulevard Saint-Germain
75280 Paris Cedex 06 0-
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Dépôt légal: juin 1996
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Rue Saint-Vincent 12- 4Q20 Liège ~
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