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AU BILAN FINANCIER
Introduction
Les retraitements et reclassements faits sur le bilan comptable, touchent aussi bien des postes d’actifs
que des postes de capitaux propres et passifs. De plus, certains postes hors bilan sont à réintégrer au
bilan financier pour refléter la réalité de la situation (exp les EENE).
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Le retraitement a pour objectif de refléter la réalité du patrimoine de l’entreprise. Il porte sur les
Autres Actifs Non Courants (Compte 27) Un reclassement est également fait sur les Titres de
Placement.
Les éléments constituants la rubrique « autres actifs non courants » ne représentent ni un bien ni un
droit, ils correspondent à un actif fictif ou des non-valeurs. Partant du principe que le financier doit
effectuer ses analyses sur le patrimoine réel de l’entreprise, ces éléments doivent être déduits
(soustraits) :
- de l’actif et parallèlement ;
Les frais préliminaires : Ils correspondent à des charges supportées par l’entreprise et qui
auraient dû se trouver inscrites au résultat (parmi les charges). Leur présence au bilan est une
solution comptable provisoire, ils doivent être résorbés (reportés au compte résultat) sur une durée
maximale de 3 ans à partir de la date d’entrée. Pour établir le bilan financier, il faut :
- Soustraire de l’actif le montant des actifs fictifs, et parallèlement
- Diminuer du même montant les capitaux propres .
Les charges à repartir : Ce sont des charges engagées au cours d’un exercice dans le cadre
d’opérations ayant une rentabilité démontrée et dont la réalisation est attendue au cours des
exercices ultérieurs. Ces charges sont également à résorber sur une période maximale de 3 ans
(moins values).
Les frais d’émission et primes de remboursement : Les premières sont des commissions
versées aux établissements financiers et les deuxièmes correspondent à (VR-VE). Ils sont amortis
systématiquement sur la durée de l’emprunt au prorata des intérêts courus (moins values) (6812.
dotations aux résorptions des charges reportées)
Les écarts de conversion actif : Ils sont inscrits à l’actif pour signaler une perte latente
(diminution de créance ou augmentation de dette), une destruction des ressources due à une
fluctuation défavorable du taux de change. Cette perte n’a qu’un caractère potentiel tant que les
créances ne sont pas recouvrées ou les dettes remboursées, donnant lieu à la constatation d’une
perte de change effective. Ce sont donc des actifs fictifs (-value).
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L’analyse du bilan est basée sur un bilan après répartition des bénéfices dans le but de faire la
distinction entre le montant qui sera distribué aux actionnaires (qui fera partie des dettes à CT hors
exploitation ou passifs courants hors exploitation) et le montant qui sera réinvesti (autofinancement
qui augmentera les capitaux propres).
Elle doit respecter des règles légales, statutaires ainsi que les décisions prises par l’A.G des
actionnaires.
Remarque: La réserve légale est constituée par le prélèvement de 5% des bénéfices nets après
déduction des déficits reportables. Ce prélèvement cesse d’être obligatoire lorsque la R. Légale aura
atteint 10% du capital social (A.287 code des sociétés commerciales).
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Sachant que :
Solution :
REMARQUE (cas d’un résultat déficitaire) : Au niveau du Bilan comptable, les pertes figurent
parmi les capitaux propres au compte « Résultat de l’exercice » avec un signe négatif, il y a lieu de
les intégrer dans le compte « Résultat reporté » en gardant leur signe négatif.
Les subventions d’investissement sont des aides accordées par l’Etat. Elles sont destinées à permettre
à l’entreprise bénéficiaire d’acheter, de construire ou de créer des actifs immobilisés.
- Les subventions d’investissement relatives à des biens amortissables sont à rapporter aux
résultats de chaque exercice à concurrence des amortissements pratiqués sur ces biens à la fin
de chaque année.
- Les subventions d’investissement relatives à des biens non amortissables qui nécessitent
l’accomplissement de certaines obligations sont à rapporter aux résultats du ou des exercices
qui supportent le coût d’exécution de ces obligations. A titre d'exemple, la subvention accordée
pour l'acquisition d'un terrain, allouée sous la condition d'y construire un immeuble, est à
rapporter aux résultats en fonction de la durée d'amortissement de l'immeuble (Norme
Comptable 12).
Ainsi, chaque année, la part de la subvention virée au compte résultat est soumise à l’impôt sur les
bénéfices. Donc, réellement l’Etat récupère sous forme d’impôts une part de la subvention accordée
aux entreprises. Ainsi, pour les besoins du bilan retraité il convient de distinguer entre :
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- Une part acquise par l’entreprise de manière définitive qui correspond à S *(1-t) et qui vient
augmenter les capitaux propres.
- Une part qui va être récupérée par l’Etat sous forme d’impôts payés cours des années à
venir égale à S*t et qui constitue des dettes vis-à-vis de l’Etat. Ces dettes sont à classer selon
l’échéance de leurs paiement en :
- Passifs Non Courants (dettes à LT), et
- Passifs Courants Hors Exploitation (dettes à CT)
Avec : S : montant de la subvention inscrite au bilan au 31/12/N
t: taux d’impôts sur les bénéfices
APPLICATION 2:
La société X a reçu le 01/01/2015, à titre de subvention un terrain situé dans une zone industrielle sur
lequel elle décide de construire une usine, la valeur du terrain est de 40.000D. Le taux retenu pour
amortir les constructions est de 5% (20 ans). Le taux d’impôt sur les bénéfices étant de 30%
Solution :
Les provisions pour risques et charges (compte 15) figurent au niveau du bilan comptable dans les
Passifs Non Courants. Ce sont des fonds prélevés sur le bénéfice pour faire face aux charges
éventuelles qui ne sauraient être prises en charge par un seul exercice, ou aux risques inhérents à
l'activité de l'entreprise (amendes, pénalités…).
Pour les besoins du bilan retraité, il convient de revenir sur les provisions pour risques et charges
constituées par le comptable et vérifier le bien-fondé de leur comptabilisation :
- Si elles s’avèrent sans objet (ou peu probables) on les réintègre parmi les réserves,
- Sinon, elles restent en passifs.
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- Les provisions pour risques sont destinées à couvrir des risques identifiés (résultat de litiges)
et sont affectées aux Passifs non courants ou aux passifs courants hors exploitation selon
la date de réalisation du risque qu’elles couvrent.
- Les provisions pour charges à repartir sur plusieurs exercices (152) : correspondent à des
charges prévisibles tels que les frais de grosses réparations qui ne sauraient être rattachées au
seul exercice au cours duquel elles sont engagées. Elles seront classées au passif courant hors
exploitation ou passif non courant selon que le décaissement sera supporté au cours de
l’année en cours ou ultérieurement.
Lors des opérations de vente à crédit, il y a acceptation par le client d’une lettre de change (Traite,
Effet de commerce) qui sera détenue par le fournisseur.
En effet, l’effet de commerce peut être escompté à la banque. L’escompte est un moyen de
financement à CT mais ne peut pas être considéré comme une cession de créance. Néanmoins, sur
le plan comptable l’escompte élimine toute trace de l’effet dans le bilan de l’entreprise.
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(Comptablement, les EENE apparaissent dans les notes aux Etats financiers). Or, tant que l’effet n’est
pas encore échu, l’entreprise demeure redevable du montant de l’effet à la banque si le débiteur
s’avère insolvable.
Ainsi, pour les besoins du bilan retraité, et pour refléter la réalité de la situation il convient de
réintégrer les EENE dans le bilan à deux niveaux :
Il est intéressant, pour les besoins de l’analyse financière, notamment le calcul des grandeurs de
l’équilibre financier (FR, BFR, TN), de faire la distinction entre les éléments courants d’exploitation
et hors exploitation aussi bien à l’actif qu’au passif du bilan. Les éléments d’exploitation sont
généralement plus importants et doivent faire l’objet d’analyse approfondie puisqu’ils constituent le
cœur de l’activité de l’entreprise.
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Solution :
Section 2 : LE BILAN FONCTIONNEL
Le bilan fonctionnel est un outil d’information sur le mode de financement de l’actif stable
(investissements) et du cycle d’exploitation. Ce document a pour objet de mettre en évidence
l’équilibre financier de l’entreprise.
Le bilan fonctionnel est un bilan dont les postes sont classés d’après la fonction à laquelle
ils se rapportent :
La fonction financement qui regroupe les postes de capitaux propres, de dettes financières ainsi
que les amortissements et les provisions ;
La fonction d’investissement qui concerne les immobilisations incorporelles, corporelles et
financières ;
La fonction d’exploitation qui regroupe, au sens large, les autres postes des actifs et des passifs
à court terme ;
Le bilan fonctionnel est un bilan avant répartition du bénéfice de l’année, donc parmi les
composantes des capitaux propres, le bénéfice de l’année est mis en évidence.
LE BILAN FONCTIONNEL
EXPLOITATION
Remarque : Contrairement au bilan financier où les actifs immobilisés sont présentés en valeurs
nettes (nettes des amortissements et provisions), dans le bilan fonctionnel les immobilisations sont en
valeur brutes. En contrepartie, les amortissements et provisions s’ajoutent aux capitaux propres.
Il est à noter que nous adopterons le bilan financier dans l’analyse financière qui sera développée
dans les chapitres suivants.
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