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Le Brésil connaît une dictature en 1937, année turbulente qui définit le
contexte politique et économique du pays pendant les huit années qui la
suivent. Il est important de rappeler que le Brésil était déjà soumis à des procès
de radicalisation pendant le deuxième mandat de présidence de Getúlio
Vargas, époque nommée de Gouvernement Constitutionnel (1934-1937). Des
exemples de cette radicalisation sont le groupe d’extrême-droite, l’Action
Intégraliste Brésilienne (Ação Integralista Brasileira), ainsi que l’Alliance
Nationale Libératrice (Aliança Libertadora Nacional), alliance communiste
responsable du Soulèvement Communiste en 1935. Cette révolte échoue mais
d’autres « menaces » communistes (des fois forgées comme le Plan Cohen)
s’ajoutent à cette dernière et deviennent objet d’une préoccupation du
gouvernement. Pour contrôler ces « menaces », Vargas déclare que le Brésil
est en état de guerre et met en place des mesures autoritaires pour amplifier le
pouvoir exécutif (son propre pouvoir) et celle-ci donne désormais origine à la
dictature de l’État nouveau. Un des côtés positifs de ce régime est sa politique
du travail qui, malgré l’interdiction du droit de grève, a offert plusieurs bénéfices
aux travailleurs ; Vargas crée la Justice du Travail, instaure le salaire minimum,
le repos hebdomadaire rémunéré, la journée de travail de 8 heures, etc. De
plus, d’autres mesures sont également favorables au secteur économique
brésilien: émergence du Conseil National du Pétrole (le prédécesseur de
Petrobras), ainsi que l’achèvement de la société hydroélectrique de São
Francisco et de l'Usine Nationale de Moteurs. Même s’il s’agit d’un
gouvernement qui développe les champs sociaux et économiques du Brésil,
cette dictature partage des idées similaires au fascisme italien et au régime nazi
allemand.