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Une bonne fiche de lecture ne commence ainsi pas directement par le résumé
de l’ouvrage. C’est bien l’analyse du contexte d’écriture s’impose en premier
lieu.
Nationalité ;
Date de naissance, date de décès (ce point est surtout important pour repérer
le contexte historique dans lequel a vécu l’auteur.
Trois ou quatre grandes étapes de sa vie : publication du premier ouvrage,
moments de rupture dans sa vie.
Profession : l’écriture était-il le métier de l’auteur ? Ou bien, s’est-il inspiré de
son activité professionnelle pour son ouvrage (important pour l’écriture, par
exemple, de mémoires historiques) ?
Courant littéraire de prédilection.
C’est seulement dans cette deuxième partie, après l’introduction critique du I/,
que la fiche de lecture devra s’intéresser au « résumé » de l’ouvrage – mais là
encore, il s’agira de mener cette étude avec plus de profondeur et de distance
critique que dans le cas d’un simple résumé factuel.
Dans le cas d’un résumé analytique, il est utile de reprendre, dans la fiche de
lecture, les grandes parties d’un récit, en se fondant sur le sommaire de
l’œuvre.
S’il n’y a pas de parties apparentes dans le récit, le résumé pourra se mener en
suivant la structure narrative traditionnelle :
Le caractère du personnage;
Le profil socio-économique des personnages, qui se caractérise en particulier
par leur habillement, leur registre de langue (familier, courant, soutenu) ;
Leur évolution dans le récit ;
Rapports entre les personnages (et leur évolution).
Retenir les événements principaux d’un livre ne suffit pas : il faut compléter une
première lecture par son analyse critique.
La fiche de lecture est un résumé argumenté d’une œuvre lue. Elle permet de
mettre en avant les grands thèmes et concepts abordés, et d’en faire ressortir
une analyse critique.
La fiche de lecture de façon générale est un compte rendu d’une œuvre. Mais
elle ne doit pas se contenter d’être factuelle. La vraie plus value d’une fiche de
lecture est d’une part, la qualité et la pertinence de son analyse tant au niveau
de l’écriture que de l’histoire en elle même, et d’autre part la singularité de sa
critique.
Cette troisième partie vise aussi à donner une véritable valeur ajoutée à la
fiche de lecture. Il s’agira d’étudier, ici, « l’héritage » littéraire, historique ou
philosophique du livre, d’en voir la portée, l’influence dans l’histoire des idées ;
d’en faire ainsi une lecture plus critique qui donnera plus de recul.
Ce point est particulièrement important : c’est à cet endroit en tout premier lieu
qu’on pourra lister les critiques, les points négatifs de l’ouvrage. En effet il est
fortement conseillé de « s’abriter » derrière la légitimité d’un critique pour
pointer les aspects négatifs d’un ouvrage (la thèse défendue par l’auteur a-t-elle
rencontré ses limites, a-t-elle été démentie par la postérité ou l’histoire ? la
psychologie des personnages n’est-elle pas trop typée ?). L’usage d’un
argument d’autorité permettra de donner plus de poids à cette critique, plus de
valeur aux argumentaires déployés.
Une astuce : Sainte-Beuve ou Roland Barthes figurent parmi les critiques les
plus prolixes et les plus reconnus de ces deux derniers siècles : une recherche
Google (par exemple, Barthes pour la tragédie classique) peut être parfois très
éclairante ;