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TECHNIQUES DE L’INGÉNIEUR
Techniques L’expertise technique et scientifique de référence
de l'Ingénieur
p2645
b5141
Spectrométrie
Isolation de masse
antivibratoire - Principe
et antichoc -
et appareillage
Solutions technologiques et industrielles
- Solutions technologiques et
industrielles
Date de publication : 12/09/2014
10/05/1994
Par :
Bernard GARNIER
Guy
Chef BOUCHOUX
du Service Projets à la société MÉTRAVIB RDS
Professeur à l’université Paris XI (Orsay), École Polytechnique, DCMR, Palaiseau
Michel SABLIER
Chargé de recherches au CNRS, École Polytechnique, DCMR, Palaiseau
Guy BOUCHOUX
Professeur à l’université Paris XI (Orsay), École Polytechnique, DCMR, Palaiseau
Michel SABLIER
Chargé de recherches au CNRS, École Polytechnique, DCMR, Palaiseau
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Techniques de
de l’Ingénieur
l'Ingénieur | tous droits réservés
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suspension de machine :
— supporter le poids de l’ensemble suspendu, moyennant une déflexion
permanente dite statique ;
— assurer la connexion d’éléments tels que les arbres de transmission (accoup-
lements élastiques), les lignes de fluides (manchons élastiques, flexibles d’échap-
pements...), etc. ;
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1.1 Supports élastiques d’un matériau et d’un facteur de forme. On classe en général
les modes de déformation de l’élément élastique en termes :
Sous cette dénomination, considérons tous les éléments per- — de compression (figure 1a) : dans ce cas, comme le matériau
mettant de supporter un équipement et une machine, au sens est lui-même quasi incompressible au sens d’une réduction de
étymologique d’en reprendre le poids. volume en fonction de la pression, la déformation de l’élément élas-
tique est obtenue par expansion vers ses flancs.
Les supports élastiques doivent en outre satisfaire les objectifs
suivants, à un niveau de priorité qui varie selon l’application : Cette déformation est très dépendante du rapport hauteur/ largeur,
et conduit à des supports raides et non linéaires, la rigidité devenant
— compenser les erreurs ou tolérances entre la géométrie des
points d’attache côté machine et côté support ; très grande à partir d’un écrasement donné (figure 1b) ;
— compenser des variations relatives entre ces deux géométries — de traction (figure 1a), où cette fois le poids est repris en
du fait de dilatations différentielles en fonction de la température ; allongeant l’élastomère par un effet inverse de creusement des flancs
— compenser les déformations de la machine ou de l’équipement du support. Aux petites déformations, la raideur est la même qu’en
compression. On observe par contre un assouplissement du support
liées à son fonctionnement ;
— et, bien sûr, filtrer les vibrations et/ou les chocs, grâce au grand au-delà d’un étirement donné (figure 1b), qui peut bien sûr conduire
contraste de raideur entre le support élastique et les structures ensuite à la rupture. Toutefois, la qualité des élastomères et des
« amont » et « aval » (article Isolation antivibratoire et antichoc. Défi- adhésions sur les supports amène à reporter ce risque de rupture
à des allongements spectaculaires de 300 à 400 % !
nitions. Principes physiques [B 5 140]) et à sa capacité à supporter
de grandes déformations statiques et dynamiques.
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(0)
M fixation côté machine ou équipement, S fixation côté supportage. Les plots (b), (c), (e), (h), et ( ) nécessitent l’évidement du supportage.
Le but est d’optimiser l’amortissement des débattements de Hydrophase (Kléber), Fluidlastic (Lord), Strafluid (Paulstra), etc.
grande amplitude (basses fréquences associées au ralenti du (figure 7). Leur complexité amène souvent à une optimisation par-
moteur, changements soudains de régime, cahots) sans pénaliser ticulière en fonction du spectre d’excitation et de l’optimum de fil-
pour autant le filtrage des hautes fréquences (confort acoustique), trage requis, une collaboration avec le fabricant est donc à peu près
grâce à des transferts de fluide entre deux chambres à travers des toujours nécessaire, et limite leur application à des perspectives de
conduits capillaires ; ces derniers s’ajustent éventuellement avec la séries appréciables ; c’est ainsi que l’élément présenté figure 7c a
charge, et peuvent présenter en eux-mêmes des résonances intéres- été optimisé spécifiquement pour la suspension moteur de la
santes pour modeler le filtrage à des fréquences particulières Peugeot 604 Diesel.
(figure 8).
On observe ainsi qu’autour de 10 Hz on a pu obtenir 20 fois plus
d’amortissement à forte amplitude (± 1 mm) qu’à faible amplitude 1.1.5 Supports métalliques à base de ressorts
(± 0,1 mm) et une raideur dynamique triple. La surtension du mode
de suspension ne dépasse pas 1,5. Les ressorts métalliques à base de fil d’acier dur sont souvent plus
Soigneusement protégés par des brevets, ces supports complexes encombrants que des blocs d’élastomère pour la même charge,
sont en général désignés par des marques commerciales : plots mais ils ont l’énorme avantage d’être très peu sensibles à la
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quences lors des résonances des spires les unes vis-à-vis des autres.
Les palliatifs usuels sont les suivants :
— une première approche est d’utiliser le frottement entre les dif-
férents éléments du ressort, comme le traditionnel ressort à lames
encore utilisé dans les suspensions de poids lourds et de wagons
(tableau 1j ) ; toutefois, ce système est fortement non-linéaire, et
totalement inefficace pour des niveaux faibles de vibrations et/ou Figure 5 – Comparaison entre un bloc d’élastomère et un plot lamifié
des fréquences élevées ; (même géométrie, même élastomère) : le plot lamifié est beaucoup
— une deuxième approche est de bourrer le ressort avec un plus rigide en compression mais aussi souple en cisaillement
tampon de paille de fer, gardant la même insensibilité à l’environ-
nement et créant un amortissement de frottement – avec ses avan-
tages d’efficacité aux grandes amplitudes et ses inconvénients de (figure 9a ). Le support élastique de la figure 9b , basé sur deux
filtrage très médiocre aux fréquences élevées (tableau 1b) ; anneaux d’acier enserrant un compound viscoélastique très amor-
— une troisième approche est d’introduire çà et là entre les spires tissant, relève de la même famille de solutions que le ressort de TGV
des blocs d’élastomère venant décaler leurs fréquences propres que l’on vient de citer ;
respectives et apporter un amortissement viscoélastique. C’est ainsi — une quatrième approche est de mettre en parallèle aux ressorts
par exemple que Métravib a permis de régler le problème de rupture un piston plongeant dans une huile visqueuse – c’est le cas des
par fatigue vibratoire des énormes ressorts des suspensions suspensions largement utilisées dans la conception de massifs
primaires des bogies de la première génération de TGV Sud-Est antivibratoires (§ 2.3 et figure 10) ou de suspensions automobiles.
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Figure 6 – Exemples de supports lamifiés pour des matériels ferroviaires (doc. Lord)
Par ailleurs, le recours à des ressorts coniques ou annulaires — les rames ferroviaires (TGV, en substitution aux ressorts métal-
permet de réduire l’occurrence des résonances aiguës de spires liques précédemment cités) ; ces dispositifs compacts sont implan-
toutes identiques. tés sur les bogies reliant les éléments de caisse ;
— les massifs destinés à des instruments très sensibles aux
vibrations, tels que des microscopes électroniques.
1.1.6 Supports métalliques à base de câbles Nota : leur limite est liée au fait que l’amortissement intrinsèque de l’ensemble enveloppe
souple armée + air comprimé est assez faible, alors même que les fréquences très basses
de ses suspensions (parfois inférieures à 1 Hz) peuvent induire de très grands débattements
Ces supports sont en général constitués d’un câble hélicoïdal dynamiques même pour des sollicitations faibles. On ajoute alors des systèmes de transfert
travaillant transversalement comme une série d’anneaux identiques complexes entre les divers plots pour rattraper l’assiette du système ou introduire un
(figure 11). Les déformations vibratoires induisent un frottement des amortissement visqueux accru par des ajutages freinant ces transferts d’air.
brins élémentaires du câble entre eux, donc un amortissement Inversement, un avantage intéressant est l’ajustement et la correction d’assiette, obtenus
par un dispositif annexe de gonflage variable des divers plots – puisque chaque plot est en
important par friction, qui reste non négligeable même à petits même temps, par nature, un vérin pneumatique. Toutefois, ces réglages jouent sur la
niveaux de vibration. Surtout, on conserve à ces petits niveaux l’élas- fréquence propre de la suspension, qui est une fonction non linéaire de la pression. Elle se
ticité du câble, ce qui limite le raidissement observé dans les mêmes calcule assez simplement en tenant compte des équations d’équilibre thermodynamique du
conditions sur les dispositifs à paille de fer (§ 1.1.5) et rapproche les gaz dans les deux chambres : en notant S la surface de piston équivalente, p la pression de
gonflage, V le volume moyen des chambres à l’équilibre, c p la capacité thermique massique
performances de ce système de celles des ressorts à lames des sus- et γ la constante adiabatique du gaz, on obtient la raideur du plot pour de petits déplace-
pensions de véhicules industriels et de wagons : la raideur dyna- ments autour de l’équilibre :
mique effective varie en fonction des sollicitations vibratoires :
(γ – c )
≈ 2 -------------
2
pS p
— à fort niveau, la raideur totale est la somme de la raideur des K
V
- -------------------
γ
différents brins considérés comme indépendants ;
— à faible niveau, la raideur totale correspond à la raideur plus La suspension hydropneumatique, qui fait la particularité des
élevée d’un barreau d’acier compact de même diamètre que le câble. véhicules Citroën (figure 14), est une variante de la suspension pneu-
matique : l’élément élastique est la bulle d’azote des capacités
Ces supports offrent en particulier une excellente protection
hydrauliques mises en dérivation sur le circuit hydraulique des sus-
antichoc, outre l’insensibilité à l’environnement générale aux dis-
pensions, et on règle l’assiette et l’amortissement en jouant sur les
positifs métalliques. Ils existent dans une très large gamme de
transferts de ce fluide hydraulique en lui-même incompressible aux
charges unitaires. Ils sont, par contre, moins performants aux fré-
fréquences de suspension.
quences élevées que les systèmes élastomériques les mieux
conçus, et peu avantageux par conséquent pour traiter des problè-
mes de gêne acoustique.
On rencontre maintenant des versions présentant des sur- 1.2 Butées antichocs
moulages élastomériques pour augmenter l’amortissement à faible
niveau et tenter de pallier ce handicap. On s’étendra peu sur ce composant extrêmement simple, très
connu, et utilisé largement : le principe est une forme globalement
conique à bout arrondi qui va donc augmenter très progressivement
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1.1.7 Supports pneumatiques son aire de contact en fonction de la déflexion (figure 15). L’entrée
en appui va donc être quasi imperceptible, la raideur finale est celle
L’air comprimé est à la fois très élastique et assez visqueux, et d’un plot en compression (figure 1b). On utilise des élastomères
offre donc en soi une manière de réaliser la faible raideur amortie ayant une très grande résilience et une bonne ténacité, ce qui en
requise pour constituer une suspension. fait des composants discrets et durables présents dans tout notre
environnement quotidien.
En excluant le cas particulier du pneumatique, l’automobile est
la première, aux États-Unis, à avoir mis en œuvre des suspensions Il est mentionné au paragraphe 1.1 des exemples d’intégration
pneumatiques (figure 12) pour ses lourdes limousines. de telles butées antichocs dans des supports élastiques (figure 2),
mais le plus souvent elles sont implantées séparément, en veillant
Actuellement, on retrouve principalement ces systèmes à ce que leur axe soit bien dans l’axe du choc et perpendiculaire à
(figure 13) pour la suspension à très basse fréquence de systèmes la surface impactante, pour éviter les efforts tangentiels suscep-
très lourds tels que :
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Figure 10 – Suspension d’une presse sur quatre systèmes Figure 13 – Suspension pneumatique industrielle (doc. Firestone)
de quatre ressorts métalliques associés à un amortisseur visqueux
(doc. Gerb)
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de la fréquence de coupure ω 1
2 Ω 0 soit f ------------ Ω 0 .
2π
La sensibilité du résultat aux paramètres ω 0 , µ et η est telle
qu’une approche systématique d’optimisation est nécessaire pour
chaque cas ! On peut démontrer qu’un rapport µ compris entre
0,15 et 0,25 conduit à de très bonnes performances, mais ce n’est
pas toujours facile d’intégrer un absorbeur d’une telle masse si le
système originel est lourd.
On démontre aussi qu’il est intéressant de choisir la pulsation
propre ω 0 de l’absorbeur en fonction de la pulsation Ω 0 à absorber
de manière à satisfaire à la relation :
Ω KMm
ω0 ≈ -------------
1+µ
0
- soit k = ------------------------2
M + m
La figure 16 présente les résultats obtenus dans ce cas pour
µ = 0,25 en faisant varier η .
Lorsque η est infini, l’absorbeur ne fonctionne plus, et on retrouve
le pic de vibrations initial abaissé en fréquence du fait de l’ajout de
la masse m. Lorsque l’absorbeur ne présente aucun amortissement,
la vibration devient nulle à sa fréquence propre ω 0 (soit ici 0,8), mais
on a remplacé le pic de vibrations initial par deux résonances
Figure 14 – Schéma de la suspension arrière d’une BX Citroën
respectivement en deçà et au-delà de la fréquence initiale.
Il existe donc un optimum assez « pointu » de l’amortissement
de l’absorbeur dynamique, de l’ordre de 0,4, pour en obtenir le
meilleur résultat, qui en fait dans la pratique, malgré un principe
très simple, une réalisation de spécialiste.
C’est encore plus évident quand on doit prendre en compte l’effet
de la température sur les caractéristiques de raideur (donc de fré-
quence propre) de l’absorbeur (qui risque de s’échauffer sous l’effet
de l’énergie vibratoire qu’il dissipe en son sein du fait de son amor-
tissement η ) et la difficulté technologique de le rendre résistant à
des millions de cycles de vibrations à assez forte amplitude.
On rencontre malgré tout très fréquemment des absorbeurs
Figure 15 – Butée antichoc : principe dynamiques dans des machines industrielles, en particulier pour
limiter les vibrations de torsion des lignes d’arbres (figure 17a) et
des vilebrequins de moteurs thermiques (ce qui sort du cadre de
La mise en équation du système est assez simple, si l’on cet article) ; on les emploie aussi pour maîtriser çà et là des raies
considère la structure initiale comme réductible à un système vibratoires bruyantes de machines tournant à des régimes stables
masse-ressort selon le degré de liberté de la vibration à absorber : (aéronefs à la vitesse de croisière) ou pour réduire l’effet de modes
le système est alors celui décrit à la figure 16. propres de structures de supportage de machines dont on ne peut
En notant Ω 0 la pulsation propre du système initial et ω 0 la pul- empêcher qu’ils soient excités à la résonance (§ 2.5). Une autre
sation propre de l’absorbeur dynamique implanté sur un support application fréquente est l’absorption des vibrations du porte-outil
rigide, µ le rapport de la masse de l’absorbeur à celle du système et/ou de la table de fraiseuses, tours et machines de perçage pour
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initial (µ = m/M ), on peut établir que le rapport d’amplitude de la éviter le broutement des outils de coupe (figure 17b).
vibration à la pulsation ω de la masse M après (Z a)/avant (Z i ) On rencontre enfin parfois des absorbeurs dynamiques au sein
l’implantation de l’absorbeur, pour la même excitation F = F 0 sin ωt, même de supports élastiques, pour absorber une fréquence singu-
s’établit à : lière, mais cette disposition perturbe le filtrage initial et se révèle
peu avantageuse.
2 2 2 2
Z η ω 0 + ω 2 – ω 0
-----a- ( ω ) ≈ -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Zi Ω
2 2
ω0
2 2
2 2 ω ω2
2 2
η ω 0 --------2- 1 – --------20- + µ + µω 2 --------2- – --------2- – 1 ω 2 – ω 0
Ω0 ω Ω0 Ω0
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suspensions (donc, face aux vibrations et chocs, tenir de facto la sans porter préjudice à l’efficacité du découplage (figure 22) :
machine, avec les risques que cela présente), ce qui nous amène — faire en sorte que les effets de divers réseaux s’annulent
à insister sur ce point ! diamétralement par rapport au centre de gravité de la machine,
par un choix judicieux des sections des flexibles (figure 22a ) ;
Il est toutefois impossible de présenter la totalité des dispositifs — précontraindre les flexibles par des tirants reprenant l’effet
utilisables pour découpler les liaisons fonctionnelles des machines. de fond sans pour autant court-circuiter le découplage, au prix
Les plus courants reposent sur l’emploi de flexibles élastomériques d’un second flexible symétrique (figure 22b ) ; les flexibles
armés et de flexibles en acier annelé (figure 20) protégés le cas doivent alors être deux fois plus souples que dans le montage
échéant par des tressages métalliques. standard.
Nous insisterons plutôt (figure 21) sur la notion de bon montage
de ces dispositifs et sur le problème de l’effet de fond propre à tout
réseau pressurisé qui amène à créer un effort proportionnel à la 1.6 Suspension de lignes de tuyauteries
pression et à la section du tuyau sur le côté découplé, qui va donc
s’ajouter au poids de la machine dans la détermination de la Les tuyauteries peuvent apparaître comme une voie privilégiée de
charge statique continue de la suspension et de la déformation transfert de bruit mécanique, en particulier les fluctuations de pres-
permanente en service des plots. sion des pompes (comme les raies caractéristiques de passage des
pales devant le bec de la volute des pompes centrifuges et le spectre
très riche des pompes à engrenages et à pistons), mais aussi les
tourbillons et instabilités hydrauliques générés par les valves et
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souples , dont l’élastomère sera ajouré à la fois pour réduire les variables (§ 1.3), mais nous n’en connaissons pas encore d’exemple
sections travaillantes et pour favoriser un travail en cisaillement industriel à ce jour.
du matériau (figure 23) ; une autre approche consiste à
regrouper rigidement toutes les lignes de tuyauteries à décou-
pler, à suspendre globalement, par des plots classiques, le fagot
ainsi créé... et à se ramener ainsi au cas des supports 1.8 Amortissement structural
élastiques (§ 1.1), avec une masse accrue.
L’amortissement des structures n’est pas en soi une mesure d’iso-
lation antivibratoire, mais plutôt une mesure d’accompagnement
utile d’un dispositif efficace de découplage, au sens des définitions
1.7 Suspensions adaptatives posées à l’article Isolation antivibratoire et antichoc. Définitions. Prin-
cipes physiques [B 5 140]. En effet, toute résonance structurelle tant
Autant la suspension d’une machine tournant à vitesse constante de la structure qui supporte l’installation, ou de la machine
peut être optimisée une fois pour toutes, autant il est difficile de elle-même, que du support lui-même, conduit à une perte importante
trouver un compromis satisfaisant en toutes circonstances lorsque d’isolation relative au système indéformable idéalisé. L’apport d’un
le régime moteur, la charge ou l’environnement varient dans de très dispositif accroissant l’amortissement naturel de chacun de ces élé-
larges proportions. L’automobile est un bon exemple de cette varia- ments réduira considérablement les vibrations et le bruit transmis.
bilité des critères de choix d’une suspension, tant pour le moteur
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logue fixée rigidement, et requiert donc à la fois un équilibrage tiel de performances à considérer dans le choix d’un support, si le
plus précis et l’amortissement de toute résonance excitée filtrage doit couvrir une bande de fréquences s’étendant assez haut
durablement en fonctionnement – l’idéal étant d’éviter toute (gêne finale acoustique en particulier), et c’est sur la capacité à mini-
résonance dans toute la plage de fonctionnement par une miser ces effets de résonances internes que l’on juge la technicité
conception structurale appropriée (article Vibrations des struc- d’un fabricant de supports industrialisés.
tures industrielles [R 3 140] dans le traité Mesures et Contrôle) ; L’amortissement des structures mécanosoudées qui constituent
— qu’une résonance locale de la patte de la machine fait chuter le plus souvent l’environnement direct d’une machine est obtenu par
sa raideur dynamique dans la bande de fréquences corres- apport d’un revêtement d’élastomère viscoélastique qui va trans-
pondante jusqu’à des valeurs qui deviennent au mieux du même former en chaleur la fraction d’énergie vibratoire de déformation
ordre que la raideur du support élastique, lui enlevant par qu’il va pouvoir dériver de la structure initiale.
là-même toute efficacité propre (intrinsèquement liée à un
contraste de raideur), tout en amplifiant le niveau de la machine ;
— que des antirésonances du plot augmentent à l’inverse sa Les conditions d’efficacité sont alors faciles à énoncer :
raideur dynamique au point de créer un court-circuit de la — l’élastomère employé doit être au centre de sa zone de tran-
suspension aux fréquences correspondantes ; sition entre les états vitreux et caoutchoutique aux températures
— que des résonances locales ou globales de la structure de et fréquences requises pour présenter un taux élevé d’amortis-
supportage font chuter sa raideur dynamique vue du plot, et sement (article Isolation antivibratoire et antichoc. Définitions.
annulent de nouveau le contraste d’impédance vibratoire dyna- Principes physiques [B 5 140]) ;
mique qui assurait l’efficacité du dispositif. — il doit dériver une fraction importante de l’énergie élastique
initiale de déformation, donc avoir un apport de rigidité
significatif.
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Un produit viscoélastique ayant un tan δ de 1 amènera un amor- L’amortissement par revêtement contraint sera donc optimisé en
tissement global de 10 % si sa contribution en raideur est de 10 %, conduisant successivement :
et le double si elle est de 20 %, ce qui divisera l’amplification ini- — une analyse des déformations vibratoires de la structure ini-
tiale de la résonance, en général de l’ordre de 100 pour une struc- tiale, pour identifier les éléments concentrant le maximum de
ture mécanosoudée de bonne qualité, par 10 ou 20 respectivement, contraintes dynamiques , qui feront prioritairement l’objet du
soit un gain de 20 ou 26 dB respectivement sur la raie vibratoire en traitement ;
question. — la sélection d’un matériau présentant un pic suffisant d’amor-
On a vu à l’article Isolation antivibratoire et antichoc. Définitions. tissement viscoélastique aux fréquences et températures d’emploi
Principes physiques [B 5 140] qu’il n’existait malheureusement pas (bases de données issues d’appareils comme le viscoanalyseur,
de produit amortissant qui présente dans les gammes usuelles de par exemple) ;
températures et de fréquences un module d’Young qui puisse se — le choix des épaisseurs optimales du viscoélastique et de la
rapprocher de celui du métal : il n’est donc pas possible actuellement contreplaque, en fonction de l’efficacité requise, des minimums
de trouver un matériau qui puisse simplement revêtir la structure imposés par les irrégularités de surface de la structure de départ et
initiale, si ce n’est des tôles très minces comme un tablier ou un des maximums de poids supplémentaire. Il existe des abaques pour
capot de véhicule automobile ! les revêtements plans et des logiciels de calcul pour des situations
plus complexes (profilés creux et tubes, géométries tridimension-
nelles, etc.) (figure 25b).
La solution est alors de faire travailler le revêtement amor-
tissant en cisaillement (§ 1.1.1) par l’adjonction d’une contre-
plaque raide, souvent métallique, parfois en composite à base de
fibres à haut module si un gain de poids est nécessaire : ce
dispositif est appelé revêtement contraint (figure 25a). Plus la
couche cisaillée est mince, plus la contreplaque est épaisse, et
plus on dérivera d’énergie vibratoire de la structure initiale.
Figure 26 – Accélérance /F relevée sur une structure navale mécanosoudée avant/après amortissement par revêtement viscoélastique
contraint : — dans la zone des premiers modes (100 à 1 000 Hz), efficacité moyenne 15 à 20 dB sur les modes ;
— dans les hautes fréquences : effet direct sur la propagation, – 6 à – 8 dB à toutes les fréquences
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l’accélération vibratoire
vibratoire relatif/plot x
la force excitatrice F s
dynamique tan =
la transmissibilité
la transmissibilité
l’amortissement
aux vibrations T
Pour et appliquer
le déplacement
amont /plot s
contrôler la formule
la période
aux chocs c
la masse M
le poids P
la fréquence propre 1
de la suspension f 0 f 0 = --------- K ′/M
● ● 2π
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Parallèlement, il faut répertorier les contraintes d’environnement 2.2 Calcul d’une suspension
de l’installation et, en particulier :
— les températures moyennes et extrêmes rencontrées, en dis- 2.2.1 Données à réunir sur l’application
tinguant s’il le faut les conditions de stockage et de service ;
— la présence de solvants ou de gaz dans l’environnement direct La première étape du calcul d’une suspension est la collecte des
des éléments isolants (ozone, fuites de lubrifiants, fuites de gazole, données permettant de définir précisément l’application. La plupart
eaux polluées chimiquement), à titre régulier ou occasionnel des fabricants d’éléments de suspension fournissent des question-
(vidanges, interventions de maintenance, peinture périodique des naires standards en annexe à leurs catalogues, et nous remercions
éléments environnants les plots, etc.) ; l’un d’eux de nous avoir permis de le reproduire ci-après (tableaux
— la présence d’abrasifs tels que du sable, des poussières métal- 4 et 5). Bilingue, il permettra au lecteur de consulter des construc-
liques, etc., susceptibles d’être entraînés dans les interstices des teurs de toute origine [Doc. B 5 142].
supports ;
— la possiblité ou non d’accéder aux supports pour les contrôler
périodiquement et en vérifier en particulier la déflexion statique
2.2.2 Calcul de la suspension
(fluage) et le lignage (déformations transverses à vérifier vis-à-vis
de la limite admissible par le plot) ; À ce stade, on peut donc identifier :
— les contraintes de tenue au feu et les risques d’émanation de
gaz de combustion toxique. — la charge statique de chaque supportage ;
— les raies d’excitation fondamentales et harmoniques de la
Ces exigences d’environnement (au sens large) vont guider le machine, aux régimes de fonctionnement nominaux les plus lents.
choix des familles chimiques d’élastomères compatibles avec On notera f e la fréquence la plus basse d’excitation ;
l’installation : on présente dans le tableau 3 les principales propriétés — l’objectif de découplage minimal pour ces premières raies. À
des élastomères couramment utilisés. défaut d’un objectif précis, on pourra prendre typiquement une iso-
Bien entendu, au-delà de leur sensibilité différente aux divers para- lation de 75 % (1/4 seulement de la vibration est transmise), soit
mètres d’environnement tels que la température, ces élastomères T = 0,25.
ont un comportement différent en termes de linéarité aux grandes On en déduit alors la fréquence propre f 0 de la suspension :
amplitudes de vibration, d’intensité de résonance des modes
internes, etc. : leur choix est donc largement lié aussi à la conception fe
du plot lui-même (forme en particulier). f 0 = --------------------------
-
1+1⁄T
par exemple, pour :
30
T = 0,25 et f e = 30 Hz, f 0 = -------- = 13,4 Hz
5
Cette fréquence propre oriente a priori le choix du type de sup-
ports élastiques, au sens où toutes les technologies ne permettent
pas de couvrir les fréquences les plus basses (figure 27). (0)
5. Éthylène propylène Très bonne stabilité au vieillissement, bonne inertie chimique, produit peu coûteux.
6. Néoprène Résistance assez faible aux solvants. Bonne tenue au feu, très bonne stabilité au vieillissement.
Assez proche en tenue mécanique des caoutchoucs.
7. NBR (natural butadiene rubber ) Bonne résistance à l’huile et aux solvants, y compris les lubrifiants diesters. Bonne stabilité
au vieillissement en température élevée. Très bonne tenue à l’eau.
8. Polysulfide Remarquable tenue à l’huile et aux solvants. Faible perméabilité. Très bonne tenue au vieillissement.
9. Polyuréthanne Remarquable tenue à l’abrasion et aux fortes sollicitations. Bon vieillissement. Résiste à l’ozone,
aux huiles et carburants.
10. Silicone Les meilleures stabilités de performances dans des gammes de températures très larges.
Remarquable tenue au vieillissement. Résistant aux radiations. Tenue appréciable aux huiles.
11. Hypalon Très faible perméabilité. La meilleure tenue au vieillissement en présence d’ozone et en plein air.
Résistance exceptionnelle aux acides et bases.
12. Acrylique Bonne résistance à la chaleur, aux solvants et aux huiles. Bonne tenue en plein air. Insensible à l’ozone
et à l’oxydation.
13. Élastomères fluorés Remarquable tenue à haute température. Bonne résistance aux huiles, faible perméabilité. Très bonne
résistance à l’ozone et à l’oxydation.
(0) (0)
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Puis on détermine la déflexion statique d’une telle suspension, Si le constructeur n’indique que des valeurs de raideur statique,
en supposant la pesanteur g = 9,8 m/s2 : on pourra considérer que K ’ ≈ 1,5 K pour un caoutchouc typique.
9,8 1 On se guidera dans le catalogue à la fois par l’objectif de raideur
d = ----------------2- soit d ≈ ---------
2
(m) et par celui de fréquence propre (ou de déflexion statique). D’une
4π 2 f 0 4f 0 manière générale, on évitera de surcharger un plot par rapport aux
indications du constructeur :
soit, dans notre exemple, d ≈ 1,4 × 10 –3 m et on en déduit la raideur
— on augmenterait le risque de fluage et de dégradation
dynamique du plot à cette fréquence :
prématurée,
Mg — on risquerait de rencontrer de fait une raideur beaucoup plus
K ′ = ------------ (N/m) élevée, due à la non-linéarité probable du support sous fortes
nd
charges !
avec n nombre de plots.
Nota : dans le cas où la disposition des plots les amènerait à être inégalement chargés,
on prendra bien sûr pour chacun la fraction précise de poids qu’il supportera.
Une approche graphique équivalente est proposée à la figure 28.
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Relativement à la grande variété des formes et des caractéristi- — les amplitudes maximales prises lors des transitoires tels que
ques d’élastomère, on peut penser que toute suspension est réali- le démarrage ou l’arrêt de la machine, lorsque la force excitatrice
sable pour f0 au-delà de 5 à 7 Hz, dès lors qu’on accepte des balaye fréquentiellement les diverses fréquences propres de
compromis : suspension ;
— sur le nombre et l’emplacement des plots, quitte à monter — la compatibilité des autres éléments de liaison (accouple-
sous la machine un berceau de reprise pour constituer le nombre ments élastiques des arbres, liaisons flexibles hydrauliques et élec-
approprié d’interfaces et l’ajuster aux plots choisis ; triques, etc.), dont la raideur dynamique ne doit en aucun cas
— sur la géométrie de fixation : on pourra trouver un support dépasser celle d’un des plots. Dès qu’elle dépasse la moitié de
approprié d’autant plus facilement qu’on reste libre de sa fixation celle-ci, on veillera à recalculer la fréquence des modes dans les 6
(gougeon central, ou 2 ou 4 boulons périphériques, etc.). degrés de liberté et les amplitudes maximales lors des transitoires
Dans certains cas, le constructeur de plots peut réaliser une courte en tenant compte de ce point supplémentaire de liaison. Dans tous
série particulière s’il suffit de modifier légèrement le mélange d’élas- les cas, on vérifiera que les éléments de liaison admettent les
tomère pour obtenir une raideur spécifiée (cas des SBR, en parti- débattements maximaux compte tenu de leur emplacement
culier, et des polyuréthannes). (amplification géométrique possible). Là aussi, on pourra résoudre
certaines incompatibilités en déplaçant les points de liaison pour
les ramener à des zones se déplaçant moins.
2.2.4 Vérifications complémentaires et correctifs Exemple
On obtiendra alors :
— en choisissant des plots ayant des contrastes de raideur diffé-
rents dans les différentes directions, du fait de leur conception, tout — une réduction importante de l’amplitude vibratoire de la
en présentant la même raideur axiale, machine, puisque l’inertie devient très grande (au premier ordre, le
exemple : gain est dans les rapports de masse respectifs de la machine et du
tout massif + machine) ;
— un abaissement des fréquences globales de suspension,
puisque la masse intervient au dénominateur de la formule :
1 K
f 0 = ---------- ---------
2π M
— en inclinant les plots pour jouer différemment sur leur — un abaissement du centre de gravité, permettant d’optimiser
anisotropie, l’emplacement des plots pour ajuster au mieux les 6 fréquences
exemple : propres, tout en ne fixant la machine que par son embase.
C’est ainsi que des machines telles que les presses à emboutir
sont presque systématiquement fixées sur des massifs parfois très
importants (50 à 250 t).
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2.3.2 Choix technologiques On aura donc recours à un calcul par éléments finis pour vérifier
les premiers modes propres du massif et s’assurer qu’ils ne se
Les suspensions sont réalisées de manières différentes : couplent ni à tel ou tel mode de suspension, ni à une des fré-
quences excitatrices.
— si la fréquence recherchée n’est pas inférieure à 5 à 6 Hz, on
peut utiliser des feuilles épaisses de matériau tel qu’un aggloméré Exemple de calcul de la suspension d’un massif donné de 50 t
de liège et de caoutchouc, dont on adapte la surface à la masse à environ (figure 29)
supporter (exemple figure 29) ; Données : masse de la presse et de son amenage : 42,8 t
— si la fréquence recherchée est plus basse, jusqu’à 3,5 Hz masse du massif : 51,5 t
environ, il est classique d’utiliser des ressorts métalliques, regroupés masse totale suspendue : 94,3 t
dans des boîtiers permettant leur précontrainte (figure 10). Des hauteur de la presse : 6,37 m
boîtiers annexes peuvent permettre d’accroître l’amortissement, par force dynamique maximale de la presse : 2 × 106 N
exemple au moyen de pistons plongeant dans une huile de viscosité cadence maximale : 1 coup/seconde
appropriée, et de ce fait facilement réglables à la valeur optimale ; Résultats :
— pour atteindre des fréquences encore plus basses,
jusqu’à 0,5 Hz environ, on utilisera des plots pneumatiques — suspension réalisée par 2,4 m2 de liège de 150 mm d’épaisseur
(figure 13). Un réseau d’interconnexions pneumatiques permettra répartis symétriquement relativement à l’axe de frappe de la presse ;
d’optimiser l’amortissement des différents modes, la pression de — modes de suspension : de 1 à 5,5 Hz, et plus précisément :
gonflage permettant, elle, d’optimiser la fréquence propre. Il est • f 1 = 0,97 Hz translation Tx couplée à rotation θy ,
nécessaire de placer les plots dans diverses orientations, car leur • f 2 = 1,12 Hz translation Ty couplée à rotation θx ,
raideur transversale peut être beaucoup trop faible : on en trouvera • f 3 = 2,23 Hz rotation θz ,
donc non seulement sur le plan de pose, mais aussi sur les flancs • f 4 = 4,95 Hz rotation θy couplée à translation Tx ,
verticaux du massif. • f 5 = 5,11 Hz rotation θx couplée à translation Ty ,
• f 6 = 5,49 Hz translation Tz .
Ces couplages sont dus à ce que le centre global de gravité est à 3 m
2.3.3 Conception du massif au-dessus du centre d’élasticité du supportage.