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TRAVAUX DIRIGES SUR LA COMMANDE DES MACHINES

ASYNCHRONES
Exercice 1 : Moteur asynchrone, schéma équivalent et écoulement des puissances
On s’intéresse à un moteur asynchrone triphasé dont les indications de la plaque signalétique sont
reportées dans le tableau 1 :

1) Que vaut la vitesse de rotation de synchronisme : Ns (tr/min) ?


2) Calculer alors la valeur du glissement nominal : gn.
3) Représenter un schéma équivalent monophasé de la machine. On précisera la signification des
divers éléments introduits, sachant que la résistance par phase au stator vaut R = 30 mΩ.
4) Un essai à vide sous tension nominale donne les valeurs suivantes : P0 = 130 W,
I0 = 0,8 A. On supposera que les pertes mécaniques et les pertes fer sont de valeurs équivalentes.
Calculer alors le détail de ces pertes. En déduire la valeur des deux des éléments introduits dans le
schéma.
5) Calculer la puissance consommée par le moteur au régime nominal : Pn.
6) Calculer la valeur de la puissance perdue par effet Joule au stator : Pjs (on fera l’hypothèse que le
courant qui la traverse est sensiblement égal à In.
7) En déduire la valeur de la puissance reçue par le rotor Pr . Calculer alors la puissance
perdue par effet Joule au rotor : Pjr . En déduire la valeur de la puissance utile fournie par la
machine : Pu.
8) Représenter l’ensemble des puissances avec leurs valeurs sur un graphe d’écoulement des
puissances.
9) Calculer la valeur du rendement nominal de la machine. Quel élément pourrait être négligé dans
ce schéma équivalent ?
10) Déterminer également la valeur de la puissance réactive nominale consommée par la machine.
11) Calculer alors la valeur de tous les éléments indéterminés du schéma équivalent.
12) Calculer pour finir la valeur du rendement correspondant à une puissance utile valant le quart de
celle correspondant au régime nominal et une vitesse de 1 475 tr/min.

Exercice 2 : Machine asynchrone alimentée à vitesse variable


On s’intéresse à l’alimentation d’un moteur asynchrone tétra-polaire à cage par l’intermédiaire d’un
onduleur de tension à transistors IGBT conformément au schéma représenté sur la figure 1.
L’objectif du montage est de faire varier la vitesse de la machine entre 0 et 3 000 tr/min.
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Figure 1
La commande des transistors est prévue initialement de telle manière à créer sur le stator de la
machine un système de tensions triphasées dont on représente la tension
V1(t) sur la figure 2.
Par ailleurs, la machine présente un couple maximal de 50 Nm quand elle est alimentée sous une
tension simple V = 230 V à f = 50 Hz.

Figure 2
1) À quoi est reliée la valeur de la période T des tensions crées par l’onduleur ?
2) Exprimer la relation entre la vitesse du champ tournant de la machine et la fréquence .

Donner la plage des fréquences à générer pour couvrir la plage de


vitesses voulue.
3) Calculer la valeur efficace V du fondamental de la tension V1. En quoi cette valeur est-elle
importante ?
4) En négligeant la résistance des conducteurs du stator de la machine, que devient l’expression du
couple maximal théorique Cmax en fonction de V, f et de L, l’inductance de fuite ramenée au
primaire ? Calculer alors la valeur de L.
5) Calculer alors la valeur du couple maximal que peut fournir la machine alimentée par l’onduleur
aux vitesses de synchronisme de 1 000 tr/min, 2 000 tr/min et 3 000 tr/min.
Représenter qualitativement l’évolution de cette valeur de couple en fonction de la vitesse sur un
graphique sans échelle.

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6) Quelle condition sur la tension V et la fréquence d’alimentation f permet d’évoluer dans la plage
de vitesses avec un couple maximal constant ?
7) Exprimer, par ailleurs, la relation reliant la valeur efficace de la tension aux bornes d’une des
phases et la valeur maximale du flux induit dans le circuit magnétique.
En déduire une concordance avec la question précédente.
8) Comment obtenir la variation voulue de la tension V en fonction de la fréquence ?
9) Résumer les défauts de la méthode envisagées dans ce système. À quelles applications est-elle
plutôt réservée ?

Problème n° 1 : motorisation asynchrone


. Énoncé
Dans ce problème, on envisage l’utilisation d’une machine asynchrone triphasée pour
l’entraînement d’un tapis roulant de type « escalator ». Après avoir déterminé la gamme de
puissance nécessaire et le type de la machine, on souhaite déterminer ses performances dans
plusieurs conditions de charge. Dans tout le problème, la machine sera considérée comme alimentée
sous tension et fréquence constantes.
➤ Partie 1 : Détermination de la puissance de la machine
Le tapis roulant sur lequel on envisage de transporter jusqu’à 50 personnes est incliné d’un
angle α par rapport à l’horizontale. L’objectif de la motorisation est d’entraîner le tapis chargé à la
vitesse v = 1 m/s. Le système considéré est représenté, avec les valeurs de certains paramètres, sur
la figure 3.

Figure 3
1) Calculer la valeur de l’angle α en degré à partir des données du problème.
2) Donner les caractéristiques du vecteur poids représentant les personnes dans les conditions de
pleine charge.
3) Représenter sur un dessin clair les projections du vecteur poids dans l’axe du tapis et à la
perpendiculaire de cet axe. Noter l’expression littérale et la valeur de ces projections. On prendra : g
= 9,81 N/m.

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4) Calculer alors le couple développé par la machine pour entraîner le tapis chargé, on négligera
dans cette question les frottements du tapis et l’effet de la partie inférieure du tapis.
5) Calculer la vitesse de rotation des poulies, Ωp, correspondant à une vitesse linéaire de
déplacement du tapis v = 1 m/s.
6) On a mesuré, à l’aide d’une autre machine, le couple correspondant à l’entraînement à vide du
tapis : Cv = 402 N. En déduire le couple mécanique total sur les poulies Cp et la puissance
mécanique totale nécessaire à l’entraînement du tapis chargé.
7) Afin de prévoir une marge de surcharge, on considère un coefficient de sécurité de 1,5 dans la
prévision de la puissance utile. Quelle puissance mécanique devra donc développer la machine ?
➤ Partie 2 : Modèle de la machine
Le choix de la machine s’est porté sur un modèle dont on présente les données du
constructeur dans le tableau.2 :

Dans toute la suite du problème, on s’intéresse au fonctionnement de la machine en régime


permanent et sous tension nominale.
1) Quelle est la valeur de la vitesse de synchronisme Ωs (rad/s) de cette machine ?
Préciser alors le nombre de pôles qu’elle présente.
2) Quel est l’expression du glissement g de la machine en fonction de la vitesse Ωr du rotor ?
Calculer alors la valeur du glissement nominal : gn.
3) On représente sur la figure 4 le schéma monophasé équivalent de la machine.

Figure 4
Identifier sur ce schéma les éléments suivants : Rf la résistance équivalente aux pertes fer et
mécaniques, Lm l’inductance magnétisante, L l’inductance de fuites ramenées au primaire, R1 la

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résistance des enroulements du primaire et la résistance équivalente des enroulements

secondaires ramenée au primaire.


4) Quand le moteur est à vide, sa vitesse est proche de la vitesse de synchronisme, à quoi se ramène
alors le schéma équivalent de la machine ? Utiliser alors les données constructrices pour déterminer
les valeurs de Rf et Lm.
5) Calculer la valeur de la puissance réactive nominale.
6) Faire alors un bilan des puissances actives et réactives consommées par le moteur au point
nominal. En précisant la valeur de la puissance apparente S2′ de la maille parcourue par le courant
I2′, calculer la valeur de I2n′. Déterminer alors la valeur de R1, de R2′ et de l’inductance L.
7) Calculer l’expression littérale du courant I2′ en fonction de V et des grandeurs du schéma
équivalent.

8) Le couple Cm fourni par la machine correspond à la puissance consommée par la résistance

divisée par la vitesse de synchronisme Ωs. Calculer alors l’expression littérale de ce couple.
9) Que devient cette expression quand le glissement g est proche de zéro ? Cette expression
simplifiée est-elle valable jusqu’au point nominal ?
➤ Partie 3 : Aspect pratique du fonctionnement de la machine
1) La vitesse nominale de la machine ne correspondant pas à la vitesse de rotation des poulies, il est
nécessaire de rajouter un réducteur mécanique. Calculer le rapport de réduction nécessaire pour
faire correspondre la vitesse nominale de la machine à un déplacement du tapis à 1 m/s.
2) Si on néglige les pertes dans ce réducteur, quel est le rapport qui relie le couple Ct au couple Cm
fourni par la machine ?
3) Calculer la valeur du couple mécanique total Ct correspondant à la présence de douze personnes
sur le tapis, c’est-à-dire sensiblement au quart de la pleine charge.
4) En déduire le couple Cm fourni par la machine.
5) À partir de la formule établie à la question 2-9, calculer la valeur du glissement g1/4
correspondant à cette charge.
6) En déduire la valeur de la vitesse de rotation de la machine. Calculer alors la vitesse de rotation
des poulies.
7) En déduire la vitesse de déplacement linéaire lorsque le tapis n’est qu’au quart de sa charge.
Commenter ce résultat.

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