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Cours de
H. Schyns
Mai 2008
Céramiques Sommaire
Sommaire
Avertissement :
Les chapitres de ce document ne sont pas terminés. Ils consistent en une
juxtaposition, en principe organisée, de paragraphes provenant de diverses
sources. Certains sont déjà définitifs d'autres sont encore dans leur forme originale.
Ce document provisoire est mis tel quel à la disposition des étudiants afin qu'il
puissent compléter les notes prises au cours.
1. INTRODUCTION
2. CLASSES DE CÉRAMIQUES
2.1. Définition
2.2. Chemical Properties
2.3. CLASSES DE CÉRAMIQUES
2.4. LES CÉRAMIQUES OXYDES
2.5. LES CÉRAMIQUES NON-OXYDES
2.6. Les céramiques naturelles
2.7. Ciment et béton
2.8. Céramiques vitrifiées
2.9. Les céramiques techniques
2.10. Les composites à base de céramiques
4. MATIÈRES PREMIÈRES
H. Schyns S.1
Céramiques Sommaire
5. PROCÉDÉS DE FABRICATION
6.1. Généralités
6.2. Propriétés mécaniques
6.3. Dureté
6.4. Résistance à la rupture des céramiques
6.5. Résistance aux chocs thermiques
7. USAGES
8. LIANTS MINÉRAUX
8.1. Le plâtre
8.2. La chaux
8.3. Fabrication
8.3.1. Procédé humide
8.4. Fabrication de la chaux
9. SOURCES
H. Schyns S.2
Céramiques 1 - Introduction
1. Introduction
Les utilisations modernes des céramiques ne sont plus limitées aux domaines
traditionnels et on les emploie de plus en plus en électrotechnique et en construction
mécanique.
Les céramiques, bien que présentant un comportement fragile, ont été utilisées en
tant que matériaux de construction depuis l'antiquité :
6
− Pyramides de Gizeh (10 T de céramique massive);
− Parthénon d'Athènes;
− Muraille de Chine.
H. Schyns 1.1
Céramiques 2 - Classes de céramiques
2. Classes de céramiques
2.1. Définition
La grande famille des céramiques contient également les verres et les liants
hydrauliques (ciments et plâtres).
A cause de leur point de fusion très élevé, les céramiques proprement dites ne
peuvent être coulées ni forgées ni laminées. La matière première est d'abord réduite
en poudre et la mise en forme DOIT précéder l'étape de cuisson.
Dans le cas des verres, la matière première doit être réduite en poudre afin de
faciliter la fusion. Le verre pâteux peut ensuite être mis en forme.
Enfin, les plâtres et ciments doivent d'abord subir une étape de cuisson
(déshydatation) au cours de laquelle ils sont progressivement réduits en poudre. Ils
ne sont mis en forme qu'au moment de leur utilisation.
La pierre est le plus ancien, le plus durable et le plus courant des matériaux de
construction.
L'argile est une roche plastique, imperméable et résistante quand elle est imbibée
d'eau, qui durcit à la cuisson de façon irréversible. Les argiles, souvent employées
dans l'industrie, constituent un groupe d'aluminosilicates hydratés formés par
l'altération de roches feldspathiques comme le granit. Les grains individuels des
minéraux argileux sont de taille microscopique et semblable à des plaquettes. Cette
structure en feuillets engendre une très grande surface qui leur permet d'absorber de
grandes quantités d'eau. ce qui leur donne leur plasticité et fait gonfler certaines
variétés.
Une des céramiques naturelles est unique, il s'agit de la glace qui se forme en
quantité énorme à la surface de la terre jusqu'à 3km d'épaisseur et 3000km de
diamètre au niveau de la calotte glacière antarctique.
− Calcaire (CaCO3)
− Grès (SiO2)
− Granit (Silicate d'alumine)
− Glace (H20)
H. Schyns 2.1
Céramiques 2 - Classes de céramiques
Les céramiques industrielles sont principalement des oxydes, mais certaines sont
des carbures (carbone et métaux lourds), nitrures, borures et siliçures.
Par exemple, l'oxyde d'aluminium peut être l'ingrédient principal d'une céramique à
concurrence de 85 à 93%. Les composants primaires, tels que les oxydes peuvent
aussi être chimiquement combinés pour former des composants complexes qui sont
l'ingrédient principal d'une carémique. Des exemples de tels composés complexes
sont le titnate de barium (BaTiO3) et ka ferrite de zinc (ZnFe2O4). Le carbone sous
forme de diamant ou de graphite peut aussi être considéré comme une céramique.
Ces composés qui contiennent à la fois des éléments métalliques (Al, Mg, Zr…) et
non métalliques (O, N, C, B…), donnent ainsi des oxydes, des carbures, des nitrures,
des borures… pour lesquels les liaisons interatomiques sont soit covalentes, soit
ioniques, soit dans un état intermédiaire.
Elles se caractérisent, par rapport aux métaux, par une température de fusion très
élevée et une grande stabilité chimique même à haute température.
H. Schyns 2.2
Céramiques 2 - Classes de céramiques
Alumine Al2O3 : élaborée à partir de la bauxite (alumine hydratée), elle est utilisée
pour ses propriétés de stabilité, pureté, réfractarité, inertie chimique... Le quart des
alumines produites passe dans les réfractaires.
Zircone ZrO2 : la zircone existe sous l’une des trois formes cristallines (formes
allotropiques) monoclinique –1100 °C – quadratique – 2300 °C – cubique –2700 °C (
fusion)
Par exemple :
Y-TZP : (zircone stabilisée sous forme quadratique par de l’oxyde d’Yttrium (Y2O3).
H. Schyns 2.3
Céramiques 2 - Classes de céramiques
Les plus courantes sont les carbures tels que SiC, les carbures des métaux de
transition TiC, ZrC, HfC ainsi que VxC, NbxC, TaxC, MoxC, WxC et les nitrures tels que
Si3N4, AlN, TiN, …
Dans l’ensemble, ces matériaux vont présenter une grande dureté (B4C, TiC, SiC,
WC, …), une faible ténacité comparée à celle des métaux et alliages (généralement
< 10 MPa.m2) reflétant leur fragilité et une très bonne résistance à la corrosion et à
l’usure.
SiC Si3N4
T décomposition
2300-2500 1750-1900
(°C)
Masse volumique
3,17-3,20 3,10-3,19
(g.cm-3)
Limite d'élasticité estimée
10000 8000
(MPa)
Module d’élasticité estimé
~400 ~300
(GPa)
Dureté
28-33 16-25
(GPa)
Rm
240-520 415-965
(MPa)
K1C
1,5-8 2,5-8
(MPa.m-1/2)
Coefficient dilat. thermique
4,3-5,5 3,1
(10-6.K-1)
Conductivité thermique
40-120 16-25
(W.m-1.K-1)
Résistivité électrique
10-40 25
(Ω.cm)
Exemples :
H. Schyns 2.4
Céramiques 2 - Classes de céramiques
− Alumine (Al2O3)
− Zircone (ZrO2)
Exemples :
− Silice (Si02)
− Diamant (C)
− Silicium (Si)
La plus connue reste le diamant, utilisé industriellement pour élaborer des outils de
coupe, des filières, etc. Son coût élevé a largement contribué au développement de
nouveaux matériaux. La résistance mécanique d'une céramique dépend :
- de sa ténacité (K1c)
- de la distribution en taille des micro fissures (cf. T.D.)
H. Schyns 2.5
Céramiques 2 - Classes de céramiques
Ces cristaux sont également fabriqués par fusion de zone à l'aide de la technique de
la zone flottante. La production est de 400 à 500 t/an dans le monde. Ils sont utilisés
en joaillerie et industriellement comme fenêtre en milieu corrosif, à haute
température, en optique infra rouge, UV et laser, comme substrat électronique.
D'autres céramiques techniques ont une importante place industrielle, il s'agit des
céramiques piézo-électriques comme le Titanate de Baryum. Un transducteur
transforme un signal électrique en un signal mécanique et inversement. Ce sont les
transducteurs des sondes qui permettent de générer les ondes acoustiques et de les
recueillir. La piézo-électricité est la propriété de certains cristaux de générer de
l'électricité sous l'effet d'une pression et inversement. Les cristaux piézo-électrique
engendrent une tension proportionnelle à la déformation à laquelle ils sont soumis.
Leur tension de sortie est relativement élevée et ils sont insensibles à l'humidité et
aux différences de température. Ils sont employés pour l'acoustique (microphone,
enceintes) ou dans d'autres applications électroniques.
H. Schyns 2.6
Céramiques 3 - Microstructure des céramiques
On peut séparer les céramiques en deux grandes classes, suivant qu'elles sont
cristallines ou amorphes.
Les silicates sont par définition des substances contenant du silicium, de l'oxygène
et un autre métal avec ou sans oxygène.
Parmi tous les matériaux bruts utilisés par l'homme, la silice et ses composés sont
les plus largement abondant et bon marché. Le motif de base formant les silicates
est Si04 qui se dispose en tétraèdre est très stable.
Les tétraèdres SiO4 (correspondant au monomère) peuvent se lier entre eux soit
directement soit par l'intermédiaire d'une liaison avec un ion métallique (M).
La silice peut être combinée avec des oxydes métalliques tels que MgO, CaO ou
Al2O3. Trois cas de figures peuvent se produirent, en fonction du rapport MO/Si02
- Supérieur à 2
Le silicate résultant est composée de monomères Si04 isolés et reliée par des
molécules d'oxyde métallique (MO)
- Légèrement inférieur à 2
Des dimères de silice se forment avec 1 atome d'oxygène commun aux 2
monomères
- Inférieur à 2
Le degré de polymérisation croît, avec formation de longues chaînes …Si-O-
Si… des oxygènes de chaque tétraèdre sont partagés.
Les céramiques, tout comme les métaux, peuvent former des alliages. Cependant,
les raisons du développement d'alliage céramique sont différentes de celles qui ont
motivées le développement d'alliages métalliques.
Cependant, les raisonnements sur les alliages métalliques peuvent se transférer aux
céramiques et reposent principalement sur l'établissement d'un diagramme de
phase. Voir par exemple la figure IV-1. Notons que dans le cas présenté il est plus
commode de prendre comme constituant les deux oxydes plutôt que de travailler sur
un diagramme ternaire Si, Al, O.
H. Schyns 3.1
Céramiques 3 - Microstructure des céramiques
La structure des joints de grains est plus complexe dans les céramiques que dans
les métaux, car les interactions électrostatiques apportent des contraintes d'équilibre
supplémentaires (les ions de même signe ne doivent pas se toucher).
La présence de micro fissure, plus difficilement décelable est aussi très néfaste au
matériau. Ces micro fissures résultent du procédé de fabrication ou de la différence
de coefficient de dilatation.
H. Schyns 3.2
Céramiques 4 - Matières premières
4. Matières premières
Les plus communément utilisées sont les argiles (kaolinite, illite, montmorillonite…)
qui permettent d’obtenir des pièces crues de bonne tenue mécanique (plasticité). La
structure en feuillets des minéraux argileux est constituée d’une couche tétraédrique
de type Si2O52- d’une couche octaédrique alumineuse ou magnésienne (par exemple
Al2OH42-, et, selon le type d’argile, d’une seconde couche de type Si 2O52-.
Parmi les autres matières premières naturelles on peut citer : le sable, les
carbonates alcalinoterreux (calcaire, craie, dolomie), le talc (fondant), l’andalousite
(réfractaire).
• Parmi les méthodes dites “physiques”, la pyrolyse laser est une méthode de
choix pour la préparation de poudres nanométriques. Les particules obtenues,
inférieures à 100 nm, ont des surfaces spécifiques atteignant plusieurs centaines de
m2/g. Cette technique repose sur la décomposition d’un précurseur gazeux ou liquide
par son interaction avec un faisceau laser.
Au cours des trente dernières années, de grands efforts ont été réalisés par les
chimistes pour élaborer des poudres d’oxydes divers en maîtrisant simultanément
les compositions chimiques, les structures cristallines, les qualités de surface des
grains et les distributions granulométriques, de plus en plus étroites et déplacées
vers les tailles nanométriques.
Pour ce faire, ils ont adapté des démarches qui sont celles des synthèses
organiques ou organométalliques ; cela a conduit à ce que l’on dénomme
aujourd’hui “chimie douce”.
H. Schyns 4.1
Céramiques 4 - Matières premières
Pour améliorer les qualités cristallines des poudres et les vitesses des réactions, de
nombreuses synthèses issues de la chimie douce, y compris industrielles, sont
effectuées aujourd’hui en conditions hydrothermales et même supercritiques dans
l’eau, l’alcool, l’ammoniac…
Alumina ceramic is the most widely used material out of a variety of fine ceramics, is
also featured with the same crystal structure as sapphire and ruby after sintering
process(a-Al2O3). This material is applied to widely diversified industrial field for its
superb material characteristics such as high electrical insulation, high mechanical
strength, high wear and chemical resistance.
Silicon nitride (Si3N4) exceeds other materials in thermal shock resistance. This
material does not deteriorate at high temperature, therefore it's appropriate for
automotive engine and parts for gas turbine, including turbocharger rotor, glow plug
of diesel engine and hot plug. It is expected that the field range this material can be
applied to will widely expand.
H. Schyns 4.2
Céramiques 4 - Matières premières
Zirconia ceramic has high mechanical strength and toughness at room temperature
out of a series of engineering fine ceramics. Zirconia was the first material adopted
to fine ceramic scissors or knife application. Its excellent surface smoothness has
brought this material into parts for pump products.
Zirconia or zirconium oxide is more expensive than alumina, but is better suited for
applications that require improved fracture-toughness and stiffness. Zirconia is
extremely refractory and often contains additions of calcia, magnesia or yttria for the
formation of cubic structures that minimize cracking and weakening during heating
and cooling.
4.8. Carbone
4.9. Bore
H. Schyns 4.3
Céramiques 5 - Procédés de fabrication
5. Procédés de fabrication
5.2. Manufacture
Industrial ceramics are produced from powders that have been tightly squeezed and
then heated to high temperatures. Traditional ceramics, such as porcelain, tiles, and
pottery, are formed from powders made from minerals such as clay, talc, silica, and
feldspar. Most industrial ceramics, however, are formed from highly pure powders of
specialty chemicals such as silicon carbide, alumina, and barium titanate.
The minerals used to make ceramics are dug from the earth and are then crushed
and ground into fine powder. Manufacturers often purify this powder by mixing it in
solution and allowing a chemical precipitate (a uniform solid that forms within a
solution) to form. The precipitate is then separated from the solution, and the powder
is heated to drive off impurities, including water. The result is typically a highly pure
powder with particle sizes of about 1 micrometer (a micrometer is 0.000001 meter, or
0.00004 in).
Les procédés de mise en forme les plus utilisés sont le coulage, le pressage,
l’injection, l’extrusion. Il convient d’y ajouter les méthodes de dépôts (phase vapeur,
projection plasma…). Les liquides et auxiliaires organiques mis en œuvre lors de ces
étapes sont éliminés (séchage, déliantage) avant le frittage.
Coulage :
• Coulage sous pression :la pression permet d’accélérer la migration dans le moule
poreux.
Pressage : compaction d’une poudre sous l’effet d’une pression appliquée. Il permet
l’élaboration de pièces avec de faibles tolérances dimensionnelles en utilisant des
granules sphériques de diamètre de 50 µm ou plus. Cette méthode s’applique
également aux poudres métalliques.
• Pressage uniaxial :la compaction des granules est effectuée dans un moule
cylindrique (métallique, céramique, graphite) avec un (simple effet) ou deux (double
effet) pistons presseurs.
L’extrusion consiste à forcer le mélange plastique à travers une filière à l’aide d’un
piston ou d’une vis (isolateurs, supports de catalyseurs). L’injection consiste à
H. Schyns 5.2
Céramiques 5 - Procédés de fabrication
forcer le mélange plastique dans la cavité d’un moule de la même façon que
l’injection des matières plastiques (pièces précises de petite dimension, buses).
Dépôts sous vide d’une couche céramique, de quelques nm à quelques mm, sur
un substrat métallique céramique ou organique pour modifier des propriétés de
surface (frottement, optique, corrosion…)
Dans le premier cas, le matériau à déposer est évaporé par chauffage, par
bombardement électronique, par arc électrique ou par faisceau laser. Les espèces
évaporées vont se condenser sur la surface du substrat. La pulvérisation consiste à
éjecter des atomes d’une cible du matériau à déposer par impact d’atomes ionisés
d’un gaz, en général l’argon, puis à transférer ces atomes sur le substrat par un
champ électrique.
Dépôts par projection thermique : des gouttelettes d’un matériau fondu, tel que
ZrO2 ou Al2O3, généralement à l’aide d’un plasma thermique produit par arc
électrique, sont projetées sur le substrat (dépôts de quelques dizaines de µm à
quelques mm pour barrière thermique ou antiusure…)
Ceramics are so-called earthen wares and porcelains, such as cups, vases, and
glasses. The raw material is consisted of mixing natural minerals of rocks and clays,
shaping, then firing them inside of kilns. Compared to that, fine ceramics are made
by milling down raw materials into small particles, removing all of impurities, then
added with binders,and made by using a well-controlled method of forming, sintering
and processing. used in many industrial fields.
5.4. Molding
After purification, small amounts of wax are often added to bind the ceramic powder
and make it more workable. Plastics may also be added to the powder to give the
desired pliability and softness. The powder can then be shaped into different objects
H. Schyns 5.3
Céramiques 5 - Procédés de fabrication
Slip casting is a molding process used to form hollow ceramic objects. The ceramic
powder is poured into a mold that has porous walls, and then the mold is filled with
water. The capillary action (forces created by surface tension and by wetting the
sides of a tube) of the porous walls drains water through the powder and the mold,
leaving a solid layer of ceramic inside.
In pressure casting, ceramic powder is poured into a mold, and pressure is then
applied to the powder. The pressure condenses the powder into a solid layer of
ceramic that is shaped to the inside of the mold.
Injection molding is used to make small, intricate objects. This method uses a piston
to force the ceramic powder through a heated tube into a mold, where the powder
cools, hardening to the shape of the mold. When the object has solidified, the mold is
opened and the ceramic piece is removed.
5.4.4. Extrusion
5.5. Céramiques :
La plupart des céramiques sont mises en œuvre à partir de poudres qui sont
pressées à température et haute pression pour obtenir la forme de la pièce = frittage.
On utilise des poudres de granulométrie très faible (~1µm) qui génère une surface
spécifique très grande. Lorsque la poudre est compactée et portée à haute
température (~ 2/3 de Tf) les phénomènes de diffusion sont favorisés et les
particules se soudent entre elles, provoquant une densification de la poudre. La
densification complète est rarement atteinte, des porosités résiduelles restent
piégées au niveau des joints.
H. Schyns 5.4
Céramiques 5 - Procédés de fabrication
Le frittage des poudres est une méthode qui n'est pas utilisée que pour les
céramiques, mais aussi pour les métaux et les polymères.
Dans le cas des céramiques la poudre est d'abord compactée, ce qui lui donne sa
forme initiale. On obtient un comprimé brut qui présente juste la cohésion suffisante
pour être manipulé et transféré dans le four de frittage. Le mécanisme de frittage
nécessite une diffusion des particules vers les pores pour en causer la fermeture.
5.7. Le frittage
Le frittage peut être défini comme l'ensemble des transformations qui conduisent,
par traitement thermique et sans fusion totale du matériau, d’un assemblage de
grains disjoints (la pièce crue) à une pièce consolidée (la pièce frittée). Les soudures
qui se sont opérées entre les grains peuvent être accompagnées ou non d'une
densification et (ou) d'une croissance des grains. On peut ainsi avoir :
Si aucune phase liquide n’apparaît, le frittage est dit “en phase solide” avec deux
cas :
Si une phase liquide apparaît, le frittage est dit “en phase liquide” : la phase liquide
(minoritaire pour conserver la tenue mécanique de la pièce) peut provenir de la
simple fusion d’un deuxième constituant présent (ajout de frittage ou impureté) ou
d’une réaction eutectique entre différents constituants.
5.8. Densification
The process of densification uses intense heat to condense a ceramic object into a
strong, dense product. After being molded, the ceramic object is heated in an electric
furnace to temperatures between 1000° and 1700° C (1832° and 3092° F). As the
ceramic heats, the powder particles coalesce, much as water droplets join at room
temperature. As the ceramic particles merge, the object becomes increasingly
dense, shrinking by up to 20 percent of its original size . The goal of this heating
process is to maximize the ceramic’s strength by obtaining an internal structure that
is compact and extremely dense.
H. Schyns 5.5
Céramiques 5 - Procédés de fabrication
La porosité Pr (en %) se définit comme le rapport entre le volume des pores (Vp) et le
volume total de la pièce (Vt).
dr = 1 - Pr
H. Schyns 5.6
Céramiques 6 - Propriétés des céramiques
6.1. Généralités
À haute température, ils présentent une résistance mécanique qui peut être
supérieure à celle des métaux et alliages usuels, une bonne résistance au fluage et
à l’oxydation (surtout Si3N4). Du point de vue des caractéristiques thermiques, ils ont
un très faible coefficient de dilatation thermique (surtout SiC) et une conductivité
thermique plus ou moins élevée selon le type de matériau (celle d’AlN est élevée).
Les propriétés dépendent des modes d’élaboration qui contrôlent taille de grains,
porosité, caractéristiques des joints de grain et pour lesquelles le tableau page
précédente donne quelques ordres de grandeurs.
Ceramics are more resistant to corrosion than plastics and metals are. Ceramics
generally do not react with most liquids, gases, alkalies, and acids. Most ceramics
have very high melting points, and certain ceramics can be used up to temperatures
approaching their melting points. Ceramics also remain stable over long time
periods.
- Résistance à la corrosion
- Résistance à l'usure
- Résistance à l'endommagement
- Résistance à la dégradation thermique
- Résistance chimique
- Résistance en compression
- Isolation thermique & électrique
Les céramiques présentent, comme les métaux, un module d'Young bien défini,
c'est-à-dire que le module reste constant pendant l'application d'une charge
(contrairement au polymère dont l'élasticité n'est pas linéaire).
De plus les liaisons ioniques et les liaisons covalentes sont très cohésives :
En outre, les céramiques sont constituées d'atomes légers (C, O, Si, Al) et présente
une structure cristalline souvent non compacte :
Cette propriété fait que les céramiques constituent un matériau de choix comme
charge renforçante dans les composites.
H. Schyns 6.1
Céramiques 6 - Propriétés des céramiques
6.3. Dureté
Les céramiques présentent la plus grande dureté de tous les matériaux. Elles sont
utilisées comme abrasifs pour couper, meuler ou polir tous les matériaux, y compris
le verre.
C'est la plasticité en tête de fissure qui confère aux métaux leur ténacité élevée.
Le fait que les céramiques contiennent toujours des fissures et des porosités
diminue largement leur ténacité; elle atteint seulement 2% de celle des métaux.
Procédés de fabrication
1 Alliage à 4% d'Aluminium dans une matrice de Cuivre
H. Schyns 6.2
Céramiques 6 - Propriétés des céramiques
α.∆T
Cette couche fait cependant partie d'un solide plus volumineux, encore chaud, est
doit donc supporter une contrainte de
E.α.∆T
∆T = Rmt / Eα
H. Schyns 6.3
Céramiques 7 - Usages
7. Usages
Les céramiques employées dans l’automobile ne le sont que sur des prototypes.
Cette utilisation se réduit à des composants du moteur. Leurs buts sont d’améliorer
l’isolation thermique, la résistance à l’usure par frottement, d’alléger les pièces en
mouvement. L’isolation thermique est l’un des points forts des céramiques, ainsi la
préchambre de combustion (moteur diesel), la tête de piston et les soupapes
d’échappement sont revêtues d’écrans thermiques en céramique. Pour améliorer le
rendement du turbocompresseur, certains fabricants ont envisagé la conception du
conduit d’échappement ainsi que la turbine en céramique.
H. Schyns 7.1
Céramiques 7 - Usages
Dans le cas des outils de coupe, on utilise principalement les propriétés de dureté et
de tenue à haute température. Ainsi l’usinage des fontes, des aciers et des
superalliages à base de nickel et de cobalt peuvent être exécutés avec des
plaquettes en céramique. Pour les premiers, on utilisera l’alumine (Al2O3), pour les
seconds le nitrure de silicium. Le taux d’enlèvement est nettement amélioré (2 à 5
fois par rapport aux plaquettes carbures) même si le volume enlevé reste du même
ordre. Le tournage continu est résolu par l’utilisation des céramiques mais le fraisage
pose le problème des chocs.
La chirurgie et l’art dentaire font de plus en plus appel aux nouveaux matériaux pour
une bonne bio-compatibilité, une bonne tenue à la fatigue et une résistance élevée à
la corrosion.
Les céramiques utilisées comme remplacement des tissus durs (os, dents) peuvent
être classés en trois groupes selon leur réaction avec le milieu physiologique :
On les utilise aussi comme barre de contrôle. Matériau très absorbant neutronique, il
sert à contrôler la réaction de fission nucléaire. Les céramiques servent globalement
à la protection thermique et neutronique.
H. Schyns 7.2
Céramiques 8 - Liants minéraux
8. Liants minéraux
Le ciment est ce qu’on appelle un liant hydraulique : cette poudre minérale gâchée
avec l’eau forme une pâte qui fait prise et durcit ; elle conserve sa stabilité et sa
résistance mécanique, même sous l’eau.
Historique : au début du XIXe siècle, Louis Vicat (1786–1861) mène des travaux
autour des phénomènes d’hydraulicité du mélange «chaux-cendres volcaniques»,
liant déjà connu des Romains et développe un ciment obtenu par cuisson de calcaire
d’argile. En affinant la composition du ciment mis au point par Louis Vicat, l’Ecossais
Joseph Aspdin (1778-1855) breveta en 1824 un ciment qu’il nomma ciment Portland,
du fait de sa similitude avec la roche que l’on peut trouver dans la région du même
nom dans le sud de l’Angleterre. Ces découvertes préparèrent l’avènement du béton
dont le plein essor eut lieu au XXe siècle.
Hydratation : lorsque le ciment est mélangé à l’eau (gâchage) chacune des phases
se dissout, conduisant à l’établissement d’une solution sursaturée par rapport à
différents hydrates qui vont alors précipiter. Les produits d’hydratation des silicates
calciques sont l’hydroxyde de calcium et l’hydrosilicate de calcium noté C-S-H (C
pour CaO, S pour SiO2 et H pour H2O en notation usuelle de la chimie des ciments).
Les phases aluminates présentent une grande réactivité dans l'eau entraînant un
raidissement rapide de la pâte et des résistances mécaniques faibles, liés à la
précipitation d’hydroaluminates de calcium. Pour éviter ce phénomène de prise
rapide on ajoute du sulfate de calcium au clinker pour faire le ciment. Cet ajout
permet d’éviter la formation d’hydroaluminates de calcium en favorisant la
précipitation d’un trisulfoaluminate de calcium (Ettringite) moins soluble, puis de
monosulfoaluminate de calcium.
La cohésion du ciment est due à des forces d’origine physique à courte portée qui
existent entre les particules nanométriques d’hydrosilicate de calcium (C-S-H). Au fur
et à mesure que les phases silicatées s’hydratent, le nombre de nanoparticules de
C-S-H augmente, les surfaces en contact augmentent et ainsi la pâte de ciment
acquiert sa résistance mécanique.
Propriétés du béton durci : le béton est consolidé par la pâte de ciment qui s’hydrate.
H. Schyns 8.1
Céramiques 8 - Liants minéraux
Plus récemment, les performances du béton ont été accrues par l’utilisation,
d’additifs organiques. Ils permettent notamment de réduire la quantité d’eau et donc
d’améliorer les propriétés mécaniques finales tout en gardant la maniabilité lors de la
mise en œuvre (béton haute performance), ou d’augmenter la fluidité initiale
(béton auto-plaçant) sans avoir à ajouter davantage d’eau. L’enjeu principal actuel
de l’industrie du ciment est de diminuer la quantité de dioxyde de carbone émise
dans l’atmosphère liée à la décarbonatation du calcaire lors de sa fabrication.
Différentes voies sont explorées dont la principale est le remplacement dans le
ciment d’une partie du clinker par des matériaux cimentaires secondaires provenant
du recyclage de sous-produits industriels comme les laitiers de haut fourneau.
La structure connexe formée par les grains de ciment recouverts par des C-S-H est
bien mise en évidence sur cette image de microscopie électronique à balayage.
L’encart circulaire montre à une échelle submicronique, obtenue par microscopie à
force atomique, l’assemblage des particules de C-S-H qui renforce cette structure.
As the material moves through the kiln, certain elements are driven off in the form of
gases. The remaining elements unite to form a new substance with new physical and
chemical characteristics. The new substance, called clinker, is formed in pieces about the
size of marbles.
Clinker is discharged red-hot from the lower end of the kiln and generally is brought down
to handling temperature in various types of coolers. The heated air from the coolers is
returned to the kilns, a process that saves fuel and increases burning efficiency.
Cement production involves raw materials being dried, ground, proportioned and
homogenized before being transferred to rotary kilns to be burned. The resulting
material, known as clinker, is pulverized with gypsum at the cement grinding mill to
make OPC or mixed with other additives to make other types of cement. On
average, approximately 960kg of clinker is used to make one ton of OPC. The main
raw materials used in cement production are limestone, silica sand, clay, iron sand
and gypsum. Limestone, clay and silica sand are quarried by drilling and blasting
and then brought to the crushing plants located adjacent to the quarries. Crushed
limestone, clay and silica sand are then delivered by means of conveyor belt system
or by truck.
In wet-process system, raw materials are ground wet and fed to the kiln in slurry
form, which results in relatively high rates of heat consumption. In dry-process
system, raw materials are ground dry and fed to the kiln in powder form. Given this
advantage, dry-process kilns have been used by modern cement producers.
Indocement uses the dry-process kilns, which consume less heat and are more
efficient than wet-process kilns.
H. Schyns 8.7
Céramiques 8 - Liants minéraux
Raw materials are dried in rotary dryers using waste heat from the kiln . The
moisture content is greatly reduced to improve quality control and handling. The
dried materials are mixed and fed to raw grinding mills to produce "raw meal". During
the process of grinding, samples are tested half-hourly through X-ray analyzers to
ensure consistent raw meal quality. The blended raw meal is delivered into storage
silos.
Hot clinker from the rotary kiln is discharged onto coolers where it is quenched and
cooled by fresh air from high capacity fans. The air that passes through the clinker
layer is thereby heated and is subsequently used as combustion air in the kiln.
Cooled clinker is delivered to clinker silos
Finish Grinding
From clinker silos, the cooled clinker is mixed with gypsum and fed into the grinding
mill to produce cement. The finished cement is then pumped into cement silos.
Packing
Cement is transferred from the storage silos to the packing plant for bag and bulk
loading. Bagging is done by high speed in line and rotary packing machines. Filled
bags are automatically weighed, sealed and loaded onto trucks by conveyor belt.
The total combined rated capacity of all Indocement's packing machines is 5,000
tons per hour. Bulk cement is loaded into special tank trucks for delivery to
customers' portable silos at construction sites or is trucked to Indocement's port
facilities.
Quality Control
Cement quality checks are carried out continuously. To ensure the production of
consistently high quality cement, a modern system of automatic samplers, automatic
X-ray analyzers and process computers perform on-line control on the proportioning
of raw materials to maintain consistent chemical composition of the cement
produced.
H. Schyns 8.8
Céramiques 8 - Liants minéraux
The characteristics of the cement making process permit the use of a wide range of
by-products and waste materials as fuels and raw materials:
Very high temperature (>1800 C) and long residence time (> 5-6 seconds)
Reducing the use of non-renewable fossil fuels such as coal as well as the
environmental impacts associated with coal mining
H. Schyns 8.9
Céramiques 8 - Liants minéraux
Chemical Admixtures
Chemical admixtures are the ingredients in concrete other than portland cement,
water, and aggregate that are added to the mix immediately before or during mixing.
Producers use admixtures primarily to reduce the cost of concrete construction; to
modify the properties of hardened concrete; to ensure the quality of concrete during
mixing, transporting, placing, and curing; and to overcome certain emergencies
during concrete operations.
Five Functions
Admixtures are classed according to function. There are five distinct classes of
chemical admixtures: air-entraining, water-reducing, retarding, accelerating, and
plasticizers (superplasticizers). All other varieties of admixtures fall into the specialty
category whose functions include corrosion inhibition, shrinkage reduction, alkali-
silica reactivity reduction, workability enhancement, bonding, damp proofing, and
coloring. Air-entraining admixtures, which are used to purposely place microscopic
air bubbles into the concrete, are discussed more fully in "Air-Entrained Concrete."
H. Schyns 8.10
Céramiques 8 - Liants minéraux
Water-reducing admixtures usually reduce the required water content for a concrete
mixture by about 5 to 10 percent. Consequently, concrete containing a water-
reducing admixture needs less water to reach a required slump than untreated
concrete. The treated concrete can have a lower water-cement ratio. This usually
indicates that a higher strength concrete can be produced without increasing the
amount of cement. Recent advancements in admixture technology have led to the
development of mid-range water reducers. These admixtures reduce water content
by at least 8 percent and tend to be more stable over a wider range of temperatures.
Mid-range water reducers provide more consistent setting times than standard water
reducers.
Retarding admixtures, which slow the setting rate of concrete, are used to
counteract the accelerating effect of hot weather on concrete setting. High
temperatures often cause an increased rate of hardening which makes placing and
finishing difficult. Retarders keep concrete workable during placement and delay the
initial set of concrete. Most retarders also function as water reducers and may
entrain some air in concrete.
Corrosion-inhibiting admixtures fall into the specialty admixture category and are
used to slow corrosion of reinforcing steel in concrete. Corrosion inhibitors can be
used as a defensive strategy for concrete structures, such as marine facilities,
highway bridges, and parking garages, that will be exposed to high concentrations of
chloride. Other specialty admixtures include shrinkage-reducing admixtures and
alkali-silica reactivity inhibitors. The shrinkage reducers are used to control drying
shrinkage and minimize cracking, while ASR inhibitors control durability problems
associated with alkali-silica reactivity.
Burnt Lime
Limestone (CaCO3) is blasted and crushed at a quarry and then stockpiled at the
plant. It is then fed into a rotary kiln and burnt at temperatures up to 1200 degrees C.
This process removes CO2, leaving CaO (burnt lime) as the final product. The burnt
lime is then passed through a crusher and graded into various sizes. At McDonald’s
Lime, for example, there are three sizes, 10-25 mm, 9.5 mm all in and 3 mm all in.
The final product is trucked or railed in bulk to the customer.
Hydrated Lime
The manufacture of hydrated lime involves the regulated addition of water to burnt
lime. In this relatively simple process, burnt lime of less than 3mm is mixed with
water and passed through a hydrator and a (size) classifier. The final product is
delivered to the customer in either bulk or bagged form.
H. Schyns 8.11
Céramiques 9 - Sources
9. Sources
- Vade-Mecum Matériaux
Congrès Matériaux 2006 de Dijon du 13 au 17 novembre 2006.
www.ceramic-center.com/vade-mecum.php
- Cinquante ans d'innovations et de réalisations en france
auteur
URL
- Cours de verres et ceramiques
Lionel Flandin
- Ceramics
Microsoft Encarta Online Encyclopedia 2007
encarta.msn.com
- Cement & Concrete Basica
www.cement.org
H. Schyns 9.1