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Séance n°11
Poteaux - Flambement
1
Séance n° xx : Poteaux - Flambement
1. INTRODUCTION
1.1 Définitions
1.2 Comportement expérimental des poteaux soumis à de la compression centrée
2
5. METHODE D’ANALYSE
5.1 Méthode basée sur une rigidité nominale
5.2 Méthode basée sur une courbure nominale
5.3 Méthode générale
3
1. INTRODUCTION
1.1 Définitions
Poteau :
Elément souvent vertical dont la dimension suivant la ligne moyenne
est plus grande que les 2 autres ( rapport de 5 au moins), soumis à de
la compression (centrée ou pas).
Compression centrée :
Sollicitation rencontrée lorsque dans une section l’ensemble des
forces extérieures de gauche est réductible au centre de gravité de la
section à une force unique N dirigée vers la droite sur la ligne
moyenne.
Flambement :
Perte d’équilibre d’un élément soumis à de la compression centrée en
l’absence de charges transversales.
4
1.2 Comportement expérimental des poteaux soumis à de la
compression centrée
5
2. METHODE FORFAITAIRE APPLICABLE AUX POTEAUX EN COMPRESSION
CENTREE
2.1 Cadre de la méthode et principe de vérification
6
2.2 Section rectangulaire
N Rd k h k s b h f cd As f yd
• b : largeur du poteau
• h : hauteur du poteau dans le sens du flambement
•As: section totale des aciers situés à d’ de la paroi, disposés en 2 lits
symétriques
0,86
si ≤ 60
As
2
1 b.h
62 d'
1, 3
32 si 60 < ≤ 120
h
P
Dont la solution est, en posant : ²
EI
y( x) C1 cos(.x) C2 sin(.x)
y (0) 0 C1 0
y soit pas de flambement
y (l f ) 0 C2 0 y ( x) 0
P ou sin(.lf) = 0 soit .lf = k.
9
k . ² E.I
y ( x) C2 sin( x) avec C2 non nul mais indéterminé lorsque : P k²
lf lf ²
La charge critique d’Euler est la plus petite de ces valeurs (i.e. k=1) :
²E I
Pc
lf ²
stable
10
b. Poteau soumis à une charge excentrée
x
M x P y ( x ) e0
1 d ² y( x) M ( x) P
P y ( x ) e0
r dx ² EI EI
La déformée est donc solution de l’équation différentielle :
e0 d ² y ( x ) P y ( x ) P e0
y(x)
lf dx ² EI EI
P
Dont la solution est, en posant : ²
EI
l l
cos . x P
2
y ( x ) e0 1 2 2 Pc
y l
cos
2
P l P e0
M
Moment total dans la section x=l/2 : 2 cos l
2
11
Contrainte de compression maxi en fonction de l'effort appliqué et
de l'excentricité pour une section béton
200
180
160
140
120
sc / fcd
e0 = 0
100
e0 = 0,05
80 e0 = 0,1
60 e0 = 0,15
40
5
20
4,5
0 4
0 0,2 0,4 0,6 0,8 1 1,2
3,5
P / Pc
3
sc / fcd
2,5
2
1,5
1
0,5
0
0 0,1 0,2 0,3
P / Pc
12
c. Excentricité sinusoïdale
x M x P y ( x ) y1 ( x )
.x
1 d ² y( x) M ( x) P y1 ( x ) e0 sin
y ( x ) y1 ( x ) l
P r dx ² EI EI
d ² y( x) . x , en posant : ²
P
y(x) y1(x) ² y ( x ) ² e0 sin
l dx ² l EI
La solution est :
1 .x P
y( x) e0 sin l
2
l Pc
1
.l
y
1 x
y( x) e0 sin
P Pc l
1
P
13
La déformée totale y1(x) + y(x) est égale à :
Pc x Pc
y1 ( x ) y ( x ) e0 sin y1 ( x )
Pc P l Pc P
Pc
est un coefficient d’amplification des déformations du 1er ordre et donc
Pc P aussi du moment M1
Pc
M ( x) M 1 ( x)
Pc P
M 2 x M ( x) M 1 ( x)
P 1
M 2 x M 1 ( x) M 1 ( x)
Pc P Pc
1
P
14
3.2 Longueur de flambement et élancement
a. Considérations mécaniques
A un poteau, de section constante et de longueur l, possédant des conditions de liaison
quelconques à ses extrémités, la longueur de flambement lf dudit poteau correspond à
la longueur du poteau de même section, bi-articulé à ses extrémités qui aurait la
même charge de flambement.
² EI ² EI : élancement du poteau
Pc
lf ² l 2
lf
liaisons i
quelconques i : rayon de giration du poteau
lf = .l
l
15
I
i
S
16
Poteaux de portiques : fig. f & g
Eléments contreventés :
k1 k2
l0 0,5l 1 .1
0, 45 k1 0, 45 k 2
17
b. Influence de l’élancement sur le mode de rupture
nm
1,800
0,600
Les sollicitations correspondant à la
rupture sont d’autant plus proches des
0,400
sollicitations du 1er ordre que
0,200
l’élancement est faible.
0,000
Dans le cas d’élancements très élevés la
0 0,05 0,1 0,15
m
0,2 0,25 0,3 divergence d’équilibre survient avant la
rupture de la section médiane
18
3.3 Corrections en fonction de la forme du 1er ordre
L’étude de tout poteau se ramène à l’étude de la colonne modèle associée.
Des corrections sont à apporter au coefficient d’amplification pour tenir compte de la
forme du moment du 1er ordre. Le coefficient de correction c0,i est le rapport des
moments du second ordre.
L’étude de référence est menée sur un mât encastré en pied dont la moment du 1er
ordre a une allure sinusoïdale.
x x
1er ordre sinusoïdal M 1 x f cos N Ed M 0 Ed cos
1,2 2l 2l
1 x
y1 ( x ) f 1 cos
0,8 2 l
² .x
y ' ' x f cos
x/l
0,6
4 l² 2 l
lf 0,4
M 4.l ²
l ² M 0 Ed f 0 Ed
2 0,2 y ' ' 0 f E.I ²
4.l ² E I
0 M 4 l²
0 0,5 1 1,5 M 2,réf N Ed f N Ed 0 Ed
M1(x)/M0Ed E.I ²
19
Distribution
M 1 x M 0 Ed
l ² x ²
parabolique l²
M x
1,2 l l
y ( 0) f dx.dx
1 0 0
E . I
M 0 Ed 2 5
0,8
f l
E I 12
x/l
0,6
M 0 Ed 2 5
M 2 N Ed f N Ed l
0,4
E I 12
0,2 5 ² 5 ²
c0, parab
0
12 4 48
0 0,5 1 1,5
M0(x)/M0Ed
M 1 x M 0 Ed
Distribution uniforme
1,2
M x
l l
1 y ( 0) f dx.dx
0 0
E. I
0,8
M 0 Ed l 2
f
x/l
0,6
EI 2
0,4
M 0 Ed l 2
0,2 M 2 N Ed f N Ed
E. I 2
0
1 ² ²
0 0,5 1 1,5 c0,unif
M0(x)/M0Ed 2 4 8
20
Distribution M 1 x M 0
1 x
triangulaire l
M x
l l
1,2
1
y ( 0) f
0 0
EI
dx.dx
2
0,8 M0 l
f
EI 3
x/l
0,6
0,4 M0 l2
M2 N. f N
0,2 EI 3
0 1 ² ²
0 0,5 1 1,5 c0,triang
3 4 12
M0(x)/M0Ed
De manière générale :
c 0 ,i
M2 M1
Pc
1
P
c 0 ,i
M M 1 1
Pc 1
P
21
4. EFFETS DU SECOND ORDRE SUIVANT l’EC2
4.1 Critère d ’élancement pour les éléments isolés
Effets du second ordre négligés si ≤ lim
22
4.2 Imperfections géométriques
i 0 h m
0 = 1 / 200
23
a. Eléments isolés
l0
ei i
2 Hi = i.N Hi = 2i.N
l0 l
ei 0
600 400
ei ≥ 2 cm (AN)
24
b. Structures
25
4.3 Fluage
Prise en compte du fluage et de la durée d’application des charges au moyen d’un
coefficient ef, de sorte que sous la charge de calcul, les déformations (courbures)
soient celles de obtenues avec les charges quasi-permanentes.
Possibilité d’utiliser pour M0Eqp et M0Ed les moments globaux (cp. effets du
second ordre) moyennant une vérification séparée de la stabilité sous les
charges quasi-permanentes ( avec (∞,t0) = ef )
26
5. METHODES D’ANALYSE
5.1 Méthode basée sur une rigidité nominale
Les effets du second ordre sont pris en compte en multipliant le moment de calcul
par un coefficient d’amplification, fonction de la distribution des moments du 1er et
2nd ordre.
27
a. Rigidité nominale
EI = Kc Ecd Ic + Ks Es Is
k1 f ck / 20
k2 = n. / 170 ≤ 0,20 avec n = Ned / (Ac.fcd)
si pas défini k2 = 0,3.n ≤ 0,20
Dans les structures hyperstatiques, il convient de tenir compte des effets défavorables de la
fissuration des éléments adjacents à l'élément considéré, en considérant par simplification
ces derniers totalement fissurés.
Ecd,eff = Ecd /(1 + ef )
28
b. Coefficient d’amplification des moments
M0Ed : moment au 1er ordre
NEd : effort normal de calcul
M Ed M 0 Ed 1 NB : charge de flambement calculée avec la rigidité nominale
N B
1 (charge critique d’Euler)
N Ed
: coefficient dépendant de la distribution des moments
des premiers et second ordre
= ² / c0
1
Sinon = 1,0 et M Ed M 0 Ed
1 N Ed
NB
29
5.2 Méthode basée sur une courbure nominale
Méthode utilisable dans le cas d’éléments isolés soumis à un effort normal constant,
de section droite à armatures symétriques.
Elle est basée sur une estimation de la courbure due au moment total à partir d’une
simplification du diagramme d’interaction de la section.
La section est enfin vérifiée en flexion composée avec compression avec le moment de
calcul somme des moments du premier et second ordre.
30
a. Moments fléchissants
31
b. Courbure
Kr : coefficient de correction général
K : coefficient de correction pour le fluage
1 / r = Kr . K . (1 / r0) (1 / r0) = yd / 0,45d ; yd = fyd / Es ; d : hauteur utile
d = (h / 2) + is si une partie des armatures est
distribuée parallèlement au plan de
flexion ; is rayon de giration des armatures
nu
= 0,35 + (fck / 200) – ( / 150)
Simplification de la
n courbe d’interaction
nbal
m
m (1/r) mbal (1/r0)
32
5.3 Méthode générale par analyse non linéaire
Méthode d’intégration des courbures basée sur une analyse non-linéaire incluant :
• la non-linéarité géométrique (les effets du second ordre),
• les non linéarités des matériaux,
• les durées et périodes de chargement (fluage)
où les calculs sont itérés jusqu’à l’obtention :
• de l’équilibre entre les efforts internes et externes,
• de la vérification des conditions de compatibilité de déformation dans toutes
les sections ou un nombre réduit de ces dernières.
33
a. Matériaux
. L’acier
34
. Le béton
f cm f ck 8 f
f cd ck
fcd c
0,4.fcd
Ecm.fcd/fcm
2
k c _ c 1,05Ecd c1 Ecm
k Ecd
c : déformation relative du béton s c f cd . c1 c1 f cd cE
c1 : déformation au pic de contrainte
1 k 2 . c cE 1,2
c1
35
. Prise en compte de la durée de chargement
• Modèle simplifié
Toutes les valeurs de déformations sont multipliées par (1 + ef) unique
M 0 Eqp (∞,t0) : coefficient de fluage final
ef , t0 M0Eqp : moment des charges sous combinaison quasi-permanente
M 0 Ed M0Ed : moment des charges sous combinaison de calcul ELU
M0Eqp et M0Ed compris imperfections géométriques
• Modèle fin
M 0 Eqp
ef k , t 0
M 0 Ed
k , t 0 , t 0 . exp ks 0,45 si ks ≥ 0,45 avec ks = sc / fcm(t0)
fcd
Contrainte sc
Sans fluage
Avec fluage linéaire
Avec fluage non linéaire
0 1 2 3 4 5 6 7 8
Déformation relative c ( x 10e-3 )
37
. Formulation générale
Recherche dans un certain nombre de sections parmi toutes les déformations qui
satisfont l’équilibre , excentricité externe = excentricité interne ;
soit e1 + MEd / NEd + e2 – MRd / NRd = 0
celle qui donne la valeur de NRd maximale.
Les flèches sont calculées en intégrant les courbures dans les différentes sections.
ch ch
d’1
Ash sh
h/2
hef
hef 1
r
1
r
h/2
Asb sh
d1 cb
cb
Section Section
b
entièrement partiellement
comprimée tendue
38
1
cb ch .h
r
1
c ( x ) ch . x
r
sb ch .h d1
1
r
1
sh ch .d1 '
r
hef
39
. Méthode simplifiée (dite de l’équilibre)
Le moment du premier ordre est constant sur la hauteur et pris égal au moment de la
section la plus sollicitée N Ed
.x
e2 y ( x) y max sin
l0
e1 e2
² .x ² 1 l0
ÿ y max sin e2
l0 ² l0 l0 ² r
1 l ²
eext e1 e2 e1 . 0 : relation ordre géométrique
r ²
e1 : excentricité du 1e ordre (compris imperfections géométriques)
NEd
40
1 1 1
N int f ch ; M G 0 ,int g ch ; eint
M G 0 ,int
h ch ;
r r N int r
N int ; eint ; 0
1
r
41
. Méthode graphique (dite Méthode de FAESSEL)
42
Nint4
e Nint3
NRd,int3 : 2 équilibres possibles
Nint2 Rupture de flexion
composée
NRd,int2 : 1 équilibre instable
Nint1
e1 NRd,int1 : pas d’équilibre
Nint4 < Nint3 < Nint2 < Nint1 possible
e 1 l ²
eext e1 . 0
r ² 1/r
43
6. EFFETS DU SECOND ORDRE GLOBAUX DANS LES BÂTIMENTS
À la place du critère indiqué pour les éléments isolés, effets globaux du second ordre dans les bâtiments négligés
lorsque :
ns Ecd .I c
FV , Ed k1.
ns 1,6 L²
FV,Ed est la charge verticale totale (sur les éléments contreventés et les éléments de contreventement)
Ns est le nombre d'étages
L est la hauteur totale du bâtiment au-dessus du niveau d'encastrement du moment
Ecd est la valeur de calcul du module d'élasticité du béton, voir 5.8.6 (3)
Ic est le moment d'inertie (section de béton non fissurée) de l'élément (des éléments) de
contreventement
k1 = 0,31.
Valable si :
• l'instabilité en torsion n'est pas dominante, c'est-à-dire que la structure est raisonnablement symétrique
• les déformations globales dues au cisaillement sont négligeables (comme c'est le cas dans un système de
contreventement constitué essentiellement de voiles de contreventement sans grandes ouvertures)
• les éléments de contreventement sont fixés rigidement à la base, c.-à-d. les rotations sont négligeables
• la rigidité des éléments de contreventement est raisonnablement constante sur toute la hauteur
• la charge verticale totale augmente approximativement de la même quantité à chaque étage.
La constante k1 peut être remplacée par k2 = 0,62 si l'on peut montrer que les éléments contreventement sont non
fissurés à l'état-limite ultime.
44
7. DISPOSITIONS CONSTRUCTIVES POUR LES POTEAUX
7.1 Armatures longitudinales
l,min ≥ 8 mm
45
7.2 Armatures transversales
Sections d’extrémité situées à une distance au plus égale scl = 0,6 . scl,courant
à la plus grande dimension de la section transversale
du poteau
h/2
1
hef
hef
r
1
r
h/2
Asb sb
d1 sb
cb
bw Section Section
entièrement partiellement
comprimée comprimée x
hef : hauteur effective de la partie comprimée
1
hef min h; ch cb ch hef
1
sb ch h d1
1
sh ch d '1
1 r r r
r
47
8.2 Matériaux
2 ss = fyd * signe(s )
k c c
* *
s c f cd c1 c1 Si |s | ≤ fyd / Es
1 k 2 c
c1 * ss = s . Es
c1* c1 1 ef
1,05 Ecd c1
k
f cd
Sinon sc = 0
48
8.3 Efforts internes
a. Effort normal interne
On pose : A 2k
N int,c bw s c x dx
hef
1 1
0
B k
k 2 k 2
C c1 A ch
*
1 hef 2 A hef
N int,c
1 ch hef B hef B c1* r ln 1 bw f cd
A c1* r 2
A r C
hef
Nint,s Ash s sh Asb s sb
0
49
8.3 Efforts internes
b. Moment interne
Mint,c/AS : Moment interne du béton par rapport à l’arase supérieure de la section
M int,c / AS bw s c x x dx
hef
1 1 hef 3 h
2
h
2
ch ef B ef
*
A c1 r 3 2 2
r A hef
M int,c / AS hef ln C bw f cd
A r
B *
c1
2
C 1 C ln C 1
r A h A h
ef
C ln ef
A r r
h
M int,c / G M int,c / AS N int,c
2
50
b. Moment interne et excentricité interne
h h
M int,s / G Ash s sh d1 ' Asb s sb d1
2 2
M int/ G
eint
N int
51