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: Chimie de l’eau
Responsable : Abdallah ALBOURINE
albourine@yahoo.fr
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Elément 2 : Equilibres Chimiques dans les eaux.
Utilisation de la méthode graphique de Sillen
I.1. Définition.
La méthode graphique de Sillen permet de tracer
log [X] = f(pH) ou log[X] = f(pL)
pour différentes espèces acido-basiques, complexes, …
Elle permet la détermination par exemple, du pH pour des
systèmes complexes comme c’est le cas des eaux
naturelles.
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I.2. Cas d’un monoacide faible.
AH A- + H + [AH]i = C0 KA =
Diagramme de prédominance :
[A-] = [AH] =
[A-] =
log [A-] = log KA + log Co – log [H3O+]
log [A-] = log Co - pKA + pH
log [A-] = f(pH) est représentée par une droite de pente +1
4-2) Lorsque pH = pKA
[A-]= C0/2
En ce point la fonction log [A-] = log C0 – 0,30.
C’est le point d’intersection entre les courbes 3 et 4 : point C
4-3) Dans le domaine ou pH ≥ pKA + 1
A- prédominant par rapport à HA [A-] C0
log [A-] = log C0
log [A-] = f(pH) est représentée par une droite parallèle à l’axe de
abscisses et de l’ordonnée à l’origine log C0.
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6- Utilisation du diagramme de Sillen log C = f(pH)
Exemple : diagramme de Sillen : solution acide acétique (pKA = 4,75)
à 10-2 M
Toutes les équations définissant le problèmes ont été utilisées pour
construire les courbes log C = f(pH) à l’exception de l’équation
d’électro-neutralité .
L’utilisation du diagramme consiste donc à trouver le point d’électro-
neutralité .
En utilisant le diagramme log C = f(pH) ou peut répondre au
questions suivantes :
1) Quel est le pH de la solution d’acide faible AH ?
2) Quel est le pH de la solution de la base faible A- obtenue en
neutralisant l’acide faible par une base forte ?
1) pH de la solution d’acide faible AH (pKA = 4,75 à 10-2 M)
E.N : [H+] = [A-] + [OH-]
Milieu acide : [OH-] est négligeable [H+] = [A-]
log[H+] = log[A-]
Intersection des deux courbes 1 et 4 point A
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Graphiquement pH = 3,40 ; par calcul pH = 3,38.
2) pH de la solution de la base faible A- (pKA = 4,75 à 10-2 M)
Obtenue en neutralisant HA par BOH
HA A- + H +
BOH B+ + OH-
H+ + OH- H2O
La réaction globale est :
HA + BOH A - + B + + H 2O
à la neutralisation totale (P.E) : [B+] = C0
E.N [B+] + [H+] = [A-] + [OH-]
[B+] = C0 = [AH] + [A-] [AH] + [A-] + [H+] = [A-] + [OH-]
[AH] + [H+] = [OH-] [AH] = [OH-] (milieu basique)
log [AH] = log [OH-] intersection des courbes 2 et 3
point B pH = 8,37 par calcul pH = 8,375.
KA1 = KA2 =
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b)
c)
d) e)
a)
5,36 6,36 7,36 9,33 10,33 11,33 pH
pKa1-1 pKa1 pka1+1 pKa2-1 pka2 pka2+1
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[CO32-] =
[H2CO3] =
[CO32-] =
15
[H2CO3] = =
[HCO3-] = =
[H2CO3] =
16
17
3. Interprétation du diagramme de Sillen (H2CO3 C=10-2 M)
Titrage de H2CO3 C=10-2 M par NaOH
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3.2) Ajoutons maintenant la base NaOH :
Par calcul :
Dans cette région [H2CO3] est négligeable.
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C.M : 10-2 [HCO3-] + [CO32-]
E.N : [Na+]= 1,1.10-2 = [HCO3-] + 2[CO32-] + [OH-]= [HCO3-] + [CO32-]
+ [CO32-]+ [OH-]
1,1.10-2 = 10-2 + [CO32-] + [OH-]
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Il est intéressant de continuer la courbe de neutralisation vers les pH
acides, en ajoutant à la solution 10-2M de H2CO3 une certaine quantité
d’acide fort, HCl par exemple.
E.N : [H+] = [Cl-] + [HCO3-] + [CO32-] + [OH-] [H+] = [Cl-]
log[H+] = log[Cl-]
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pH
pH
L’électro-neutralité de la solution a lieu au point B :
[Na+] = [OH-] log [Na+] = log[OH-] pH= 12
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5. Cas des acides faibles à très faibles concentrations
5.1. Diagramme de Sillen HF : CA = 10-5 M et pKA = 3,2
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L’électro-neutralité de la solution a lieu au point A :
E.N : [NH4+] + [H+] = [Cl-] + [OH-]
C.M : [Cl-] = [NH3] + [NH4+]
donc [NH4+] +[H+] = [NH3] +[NH4+] + [OH-] [H+] = [NH3] + [OH-]
D’ après les courbes [NH3] < [OH-] donc [H+] = [OH-]
log[H+] = log[OH-] Point A : pH = 7.
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6. Application aux eaux naturelles
Recherche des couples actifs :
Considérons l’eau d’une rivière dont la composition moyenne ((mM))
est donnée dans le tableau ci-dessous :
Na+ 0,26 Cl- 0,20
K+ 0,05 SO42- 0,16
Ca2+ 0,44 ΣCO2 0,97
Mg2+ 0,16 H4SiO4 0,60
Na+, acide inactif (acide conjugué d’une base forte NaOH)
K+, acide inactif (acide conjugué d’une base forte KOH)
Ca2+, acide très faible ; pKA = 12,7 (base : Ca(OH)2)
Mg2+, acide très faible ; pKA = 12,0 (base : Mg(OH)2)
Cl-, base inactif (base conjuguée d’un acide fort HCl)
SO42-, base faible (acide conjugué HSO4- , pKA = 2 force moyenne)
H4SiO4, acide faible pKA = 9,82
ΣCO2 : H2CO3/HCO3- pKA1 = 6,32 et HCO3-/CO32- pKA2 = 10,33
Les points S sont représentés sur le diagramme de Sillen :
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La représentation des points caractéristiques des systèmes acide-base
des éléments majeurs montre que seuls les couples H2CO3/HCO3- ;
HCO3-/CO32- et H4SiO4/ H3SiO4- sont actifs. Tous les autres couples
sont inactifs.
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o Eaux de pluies : elles présentent, en général, un déficit de cations
inactifs par rapport aux anions. La réserve alcaline est négative.
Dans certaines régions elle peut être nulle ou très faiblement
positive (10-6 mol/l).
o Eaux superficielles : une eau de pluie arrivant sur le sol va
dissoudre les minéraux des roches et apporter en solution les
cations liés aux silicates : Na+, K+, Mg2+, Ca2+ : espèces inactives :
RB augmente : 10-5 ≤ RB ≤ 10-3 mol/l.
o Eaux de mer : dans le milieu marin l’état et la réserve alcaline est
élevée.
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8. Systèmes acido-basiques actifs dans les eaux naturelles. SYSTEME
CARBONATE :
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2- L’eau est isolée de l’atmosphère :
1
CaCO3 + CO2 + H2O Ca2+ + 2HCO3-
2
33
1) Diagramme de Sillen : Système ouvert à l’atmosphère :
PCO2 = 3,4.10-4 atm [H2CO3] = 1,2.10-5 log[H2CO3]= -4,92
log[H2CO3] en fonction du pH est une droite horizontale.
Les équilibres:
H2CO3 HCO3- + H+ pKA1 = 6,36
HCO3- CO32- + H+ pKA2 = 10,33
Permettent de tracer les droites:
log [HCO3-] en fonction de pH et log[CO32-] en fonction de pH.
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Détermination du pH d’une eau en contact avec l’atmosphère :
Soit :
- une eau dont la réserve alcaline RB = 10-3 mol/l
- en équilibre avec une pression de CO2 égale à 3.10-4 atm.
Nous avons vu que RB est indépendante du pH,
donc un diagramme de Sillen on représentera log RB= -3 en fonction
du pH par une droite parallèle à l’axe des pH.
Cette représentation permet de déterminer immédiatement le pH
d’une eau connaissant RB et P(CO2).
E.N : RB = [HCO3-] + 2[CO32-] + [OH-] - [H+]
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2) système carbonate en milieu isolé :
Ce cas correspond à des eaux isolées de l’atmosphère :
Eaux souterraines
Eaux océaniques profondes
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Chapitre II : Equilibres de précipitation-dissolution
dans les eaux naturelles
1. Introduction
La composition des eaux naturelles résultent des interactions entre
l’eau et les minéraux qui composent les roches.
Les réactions de dissolution-précipitation permettent de réguler les
concentrations des espèces majeurs existant dans les eaux (carbonates,
silicates, calcium…).
Les réactions correspondent à des équilibres hétérogènes.
Soit le sel AB : AB(solide) A+(aq) + B-(aq)
Cet équilibre est caractérisé par constante Ks appelée produit de
solubilité et obtenu à partir de la loi d’action de masse :
Ks = (A+)(B-) Ks = f(T).
(A+) et (B-) sont les activités respectives de A+ et B- avec
(A+) = γA[A+]
(γA est le coef. d’activité A+ ; dépend de la force ionique du milieu, I et
de la charge de A+)
Une eau en contact avec un sel solide peut être sous-saturée, saturée
ou sur-saturée.
On utilisera la notion de degré de saturation :
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= Qs/Ks pour un minéral AB.
Qs = (A+)(B-) : produit des activités ioniques.
3 cas peuvent se présenter :
* > 1 : sur-saturation de la solution vis-à-vis de AB : il y a
précipitation.
* < 1 : sous-saturation de la solution vis-à-vis de AB : il n’y a pas de
précipitation.
* = 1 : saturation de la solution : il y a équilibre avec le minéral AB
solide.
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Chapitre III : Réaction de complexation dans les
eaux : interaction avec les métaux
1. Définition
M + nL MLn βn =
M +L ML K1 = βML = K1
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ML + L ML2 K2 = βML2 = K1.K2
……
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Il peut arriver que l’ordre des Ki ne soit pas régulier : dans ce cas
certains complexes ne sont jamais prédominants.
Exemple : log KML = 3,0 et log KML2 = 5,0
log β2 = log KML + log KML2 = 8
log KML2 > log KML
Le complexe ML ne sera pas majoritaire et il y aura un équilibre
entre M et ML2
β2 = (ML2)/(M)(L)2 = K1 .K2
Au point d’intresection entre log (M) et log (ML2)
log (M) = log (ML2) (M) = (ML2)
1/(L)2 = K1 .K2
(L)2 = 1/K1.K2 donc (L) = (1/K1.K2 )1/2
log(L) = ½ log (1/K1.K2) = -½ log (K1.K2) log (L) = -4.
*pour log (L) < -4
Pour le métal libre M :
(M) CM (la presque totalité du métal est non complexée)
log(M) = log CM = -4 ; droite horizontale.
Pour le complexe ML2 :
β2 = (ML2)/(M)(L)2 donc (ML2) = β2 .(M)(L)2 = K1 .K2.CM (L)2
D’où log (ML2) = log K1 + log K2+ log CM + 2 log(L)
log (ML2) = f(log(L)) est une droite de pente = +2.
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Point caractéristique : intersection : log(M) = log (ML2)
log (M) = log β2 + log(M) + 2 log (L) donc log(L) = -½ log β2
Point caractéristique couple (log CM ; -½ log β2)
Pour le complexe ML :
(M) = CM β1 = (ML)/(M)(L) = K1
(ML) = β1(M)(L) = K1CM(L)
log (ML) = log K1 + log CM + log(L)
droite de pente = +1.
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log (ML) = log(ML2) – log K2 – log (L)
log(ML) = log(CM) – log K2 – log (L) droite de pente = -1.
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[MgCO3] << 5.10-2
[Mg2+] = 5.10-2 - [MgCO3] 5.10-2
250 = [MgCO3]/[Mg2+][CO32-]
[MgCO3] = 2.10-4 - [CO32-]
250 = (2.10-4 – [CO32-])/(5.10-2 . [CO32-])
[CO32-] = 1,5.10-5 M
[MgCO3] = 1,85.10-4 M
[Mg2+] = 4,98.10-2 M
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