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I. Charges électriques
• électricité positive (+) obtenue par exemple sur une baguette de verre frottée avec du drap ;
• électricité négative (−) obtenue par exemple sur une baguette d’ébonite frottée avec de la
peau du chat.
• Il existe deux catégories de corps : les isolants (verre, soie, ...) les conducteurs (métaux,
électrolytes, ...) sur lesquels l’électricité peut se déplacer.
3. Distributions de charge
• Charge ponctuelle q : Elle occupe un volume très petit devant les dimensions auxquelles
on se place.
−−−−→
q 1 q 2 M 1 M2
F~1→2 =
4πε0 M1 M23
1. Définition
On dit qu’en une région de l’espace existe un champ électrostatique E~ si une charge élec-
trique placée en un point de cette région est soumise à une force de nature électrostatique.
Une charge q 0 placée en un point M du champ électrostatique subit la force électrostatique :
F~ = q 0 E(M
~ )
−−→
qq 0 OM
~
F = = q 0 E(M
~ )
4πε0 OM 3
On a donc :
−−→
~ q OM
E(M )=
4πε0 OM 3
Remarque :
X X qi − −→
Pi M
~
E(M )= ~ i (M ) =
E
4πε0 Pi M 3
i i
Z Z −−→
~ ~ dq P M
E(M )= dE(M )=
D D 4πε0 P M 3
a) Symétrie
• Pour deux points P et P 0 appartenant à D et symétriques par rapport à Π alors ρ(P 0 ) = ρ(P )
(ou σ(P 0 ) = σ(P ) ou λ(P 0 ) = λ(P )).
Conséquences :
Conclusion : Un plan de symétrie des charges est un plan de symétrie du champ électro-
statique.
~
• Si M ∈ Π, alors dE(M ) ∈ Π (figure 1b).
~
Conclusion : Si M appartient à un plan de symétrie des charges alors E(M ) est contenu
dans ce plan.
Π Π
~
dE(M )
~
dE(M 0) ~
dE(M )
~ P 0 (M )
dE ~ P (M )
dE
~ P (M 0 )
dE ~ P 0 (M )
dE
~ P 0 (M 0 )
dE ~ P (M )
dE
•M0 M• M•
P P0 P P0
• • • •
dq(P ) dq(P 0 ) dq(P ) dq(P 0 )
D D
Figure 1a Figure 1b
b) Antisymétrie
Conséquences :
~
• Soit M et M 0 deux points symétriques par rapport à Π0 . Les champs dE(M ~
0 ) et dE(M ) créés
0 0
par deux charges élémentaires dq(P ) et dq(P ) (avec dq(P ) = −dq(P )) sont antisymétriques
par rapport à Π0 (figure 2a).
~
• Si M ∈ Π0 , alors dE(M )⊥Π0 (figure 2b).
~
Conclusion : Si M appartient à un plan d’antisymétrie des charges alors E(M ) est ortho-
gonal à ce plan.
Π0 Π0
~ P (M 0 )
dE ~ P (M )
dE
~ P (M )
dE
~
dE(M 0)
M0 • M• M• ~
dE(M )
~
dE(M )
~ P 0 (M 0 )
dE
~ P 0 (M )
dE
~ P 0 (M )
dE
P P0 P P0
• • • •
dq(P ) dq(P 0 ) dq(P ) dq(P 0 )
D D
Figure 2a Figure 2b
Conclusion :
c) Invariances
• Si la distribution de charges est invariante par translation le long d’un axe, alors le champ
créé par cette distribution ne dépend pas de la variable qui définit cette translation.
• Si la distribution de charges est invariante par rotation autour d’un axe, alors le champ
créé par cette distribution ne dépend pas de l’angle qui définit cette rotation.
Application 1 :
Solutions :
• Symétrie : (M, ~er , ~eθ ) et (M, ~er , ~ez ) sont des plans de symétrie des charges, le champ est
donc radial.
• Invariances : La distribution est invariante par rotation autour de Oz, donc le champ ne
dépend pas de θ. De plus, si M appartient au plan médiateur passant par O alors z = 0
est fixé. Le champ ne dépend donc que de r.
~
On écrit alors E(M ) = E(r)~er .
• Calcul de E(r) :
z
Un élément dz du fil centré sur P crée en M le champ
élémentaire (figure 3) :
−−→
~ λdz P M
dE(M ) =
4πε0 P M 3 dz • P
α2
La contribution de ce champ élémentaire dans le z ~ez
champ total (porté par ~er ) est : α ~er
2L O •
~ λdz r M α
dEr = dE(M ).~er = cosα
4πε0 P M 2
~
dE(M )
Exprimons P M et dz en fonction de α et dα : α1
z r r r
tanα = ⇒ dz = dα et cosα = ⇒ PM =
r cos2 α PM cosα
Il vient :
λ
dEr = cosαdα
4πε0 r Figure 3
Le champ total en M est donc :
Z α2
λ λ
E(r) = cosαdα = (sinα2 − sinα1 )
4πε0 r α1 4πε0 r
avec :
L
sinα2 = √ = −sinα1
L2 + r2
Finalement :
~ λ L
E(M )= √ ~er
2πε0 r L2 + r2
L
• Dans le cas d’un fil rectiligne infini, α1 → −π/2 et α2 → +π/2 (L → +∞ et √ → 1).
L2+ r2
Donc :
~ λ
E(M )= ~er
2πε0 r
Une ligne de champ est une courbe tangente en chaque point au vecteur champ électrosta-
~ ∧ d~l = ~0. Ce qui impose :
tique défini en ce point. On a donc E
dx dy dz
• = = en coordonnées cartésiennes ;
Ex Ey Ez
dr rdθ dz
• = = en coordonnées cylindriques ;
Er Eθ Ez
dr rdθ rsinθdϕ
• = = en coordonnées sphériques.
Er Eθ Eϕ
• Une surface ouverte est une surface pourvue d’une "ouverture" unique et s’appuie sur un
contour fermé (C).
Exemples : demi-sphère, disque, ...
• Surface fermée : la face interne est la face (−). La face externe est la face (+) (figure 4b).
+
− +
(S) −
(S)
(C)
Figure 4b
Figure 4a
5. Théorème de Gauss
Le flux du champ électrostatique à travers une surface fermée quelconque (S) est égal à la
charge intérieure à cette surface divisée par ε0 :
ZZ
~ S
⊂⊃ E.d ~ = Qint
S ε0
Application 2 :
Soit une sphère de centre O, de rayon R, portant une densité volumique de charges ρ
constante.
Solutions :
1. Tous plan passant par le centre O de la sphère et M est un plan de symétrie des charges.
Donc E ~ est radial. De plus, la distribution de charges est invariante par rotation d’un
~ ne dépend que de r.
angle θ autour de ~eϕ et par rotation d’un angle ϕ autour de ~ez . Donc E
~
On écrit alors E(M ) = E(r)~er .
4π 3 ρr
• Si r < R : Qint = ρ r . Donc E(r) = ;
3 3ε0
4π 3 ρR3
• Si r > R : Qint = ρ R . Donc E(r) = ;
3 3ε0 r2
Remarque :
Application 3 :
1. Par analogie avec le champ électrostatique, énoncer le théorème de Gauss pour le champ
de gravitation.
2. Montrer que le champ de gravitation créé à l’extérieur d’une distribution de masse à sy-
métrie sphérique est équivalent à celui créé par une masse ponctuelle située au centre de
la distribution et affectée de sa masse totale.
Solutions :
1. Une charge ponctuelle q située au point O crée en un point M de l’espace le champ élec-
trostatique :
−−→
~ q OM
E(M ) =
4πε0 OM 3
De même, Une masse ponctuelle m située au point O crée en un point M de l’espace le
champ gravitationnel :
−−→
~ OM
G(M ) = −Gm
OM 3
D’où l’équivalence :
1 1
q↔m ; ↔ −G ou ↔ −4πG
4πε0 ε0
Ainsi, le théorème de Gauss pour le champ de gravitation s’écrit :
ZZ
~ S
⊂⊃ G.d ~ = −4πGmint
S
V. Potentiel électrostatique
1. Définition
~ = −−
E
−→
gradV
• En coordonnées cartésiennes :
∂V
Ex = −
∂x
~ = Ey = − ∂V
E
∂y
∂V
Ez = −
∂z
• En coordonnées cylindriques :
∂V
Er = −
∂r
~ = E = − 1 ∂V
E θ
r ∂θ
∂V
Ez = −
∂z
• En coordonnées sphériques :
∂V
Er = −
∂r
~ = Eθ = − 1 ∂V
E
r ∂θ
Eϕ = − 1 ∂V
rsinθ ∂ϕ
On a :
~ q ~er −−→ dV (r)
E(M )= 2
= −gradV = − ~er
4πε0 r dr
Donc :
q
V (r) = + cte
4πε0 r
S’il n’y a pas de charges à l’infini alors V (∞) = 0 et cte = 0.
Donc :
q
V (r) =
4πε0 r
Remarque :
Application 4 :
Calculer le potentiel créé en tout point M de l’espace par une sphère de rayon R, portant
une densité volumique de charges ρ constante.
On prendra V (r = 0) = 0.
Solutions :
~
D’après l’application 3 : E(M ) = E(r)~er . Donc :
~ = −−
E
−→
gradV = −
dV (r)
~er ⇒ dV (r) = −E(r)dr
dr
ρr
• Si r < R, E(r) = . Donc :
3ε0
ρr2
V (r) = − + C1
6ε0
Or V (r = 0) = 0. Donc C1 = 0.
ρr2
Finalement : V (r) = − .
6ε0
ρR3
• Si r > R, E(r) = . Donc :
3ε0 r2
ρR3
V (r) = + C2
3ε0 r
La continuité du potentiel en r = R implique :
ρR2 ρR2 ρR2
− = + C2 ⇒ C2 = −
6ε0 3ε0 2ε0
ρR2 2R
Finalement : V (r) = ( − 1) .
2ε0 3r
La circulation du champ E ~ ne dépend pas du chemin suivi. On dit que le champ électrosta-
tique est à circulation conservative.
I
Le long d’une courbe fermée C on a : ~ ~l = 0
E.d
C
3. Surfaces équipotentielles
Propriétés :
• Les surfaces équipotentielles sont perpendiculaires aux lignes de champ en leurs points
d’intersection.
−−−→
En effet, si M et M 0 appartiennent à une surface équipotentielle tels que M M 0 = d~l alors :
−−−→ −−−→
~ M M 0 = E.d
E. ~ ~l = −dV = V (M ) − V (M 0 ) = 0 puisque V (M ) = V (M 0 ) ⇒ E⊥
~ MM0
~ = −q −
Dans un potentiel V , une charge q est soumise à la force : F~ = q E
−→
gradV
Le travail élémentaire de cette force est :
−−→
δW = F~ .d~l = −q gradV.d~l = −qdV = −d(qV + cte) = −dUe
Donc :
q1 q2 q1 q2 1 q1 q2 q1 q2
δW = 3
~r.d~r = 3
d( ~r2 ) 3
rdr = dr
4πε0 r 4πε0 r 2 4πε0 r 4πε0 r2
Soit encore :
q1 q2
δW = −d( + cte)
4πε0 r
L’énergie potentielle électrostatique des deux charge est donc :
q1 q2
Ue = + cte
4πε0 r
D’où :
1
Ue = (q1 V1 + q2 V2 )
2
avec :
q2
V1 = est le potentiel électrostatique créé par q2 en P1 où se trouve q1 ;
4πε0 r
q1
V2 = est le potentiel électrostatique créé par q1 en P2 où se trouve q2 .
4πε0 r
b) Généralisation
L’énergie électrostatique d’un ensemble isolé de charges ponctuelles qi situées aux points Pi
est :
1X
Ue = qi V i
2
i
X qj
où Vi = (avec rij = Pi Pj ) est le potentiel créé au niveau de la charge qi par les autres
4πε0 rij
j6=i
charges qj .
ε0 E 2
ZZZ
Ue = dτ
espace 2
ε0 E 2
est la densité volumique de l’énergie électrostatique.
2