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THÈSE DE DOCTORAT
Sciences Économiques
Membres du jury :
M. Sami HAMMEMI Professeur d’Ens. Sup - FSEG - Sfax Président
Mme Sonia ZOUARI Professeur d’Ens. Sup - ISAAS- Sfax Directeur de thèse
INTRODUCTION ....................................................................................................................................................11
INTRODUCTION : ........................................................................................................................ 62
I- L’EVOLUTION DE LA TECHNOLOGIE NUMERIQUE ET LE CHEMIN DE CROISSANCE DE LA
PRODUCTIVITE ........................................................................................................................... 63
CHAPITRE III : RESULTATS DESCRIPTIFS DE L’ENQUETE « ADOPTION ET USAGE DES TIC PAR LES ENTREPRISES DES
TEXTILES TUNISIENNES » ....................................................................................................................................114
CHAPITRE IV : DETERMINANTS DES FACTEURS EXPLICATIFS DE NIVEAU D’ADOPTION DES TIC DANS LES
ENTREPRISES DE TEXTILE ....................................................................................................................................149
BIBLIOGRAPHIE ..................................................................................................................................................187
ANNEXES ............................................................................................................................................................198
Liste des Tableaux
Introduction générale
1
Introduction générale
Les TIC, cette révolution informationnelle étaient jugées par la plupart des communautés
économiques comme étant la troisième révolution industrielle qualifiée parmi les plus
dominants mouvements qui ont participé au bouleversement de l'histoire économique. Cette
révolution permet le passage d'une économie traditionnelle s’appuyant sur les ressources à une
nouvelle économie fondée sur le savoir portant sur l'information et la communication.
« Dans les nouvelles économies, la technologie est le conducteur majeur? Non juste de la
qualité de vie améliorée pour le peuple sous développé ou en voie de développement mais aussi
un levier du développement économique pour les pays industrialisés, développés et même les
pays émergents »1
Mais, le profit de l’utilisation de ces technologies diffère encore considérablement d'un pays à
un autre. Les grandes économies développées ont vécu une croissance forte et durable
contrairement aux économies en développement qui n’ont pas bien profité des nouvelles
technologies. Ces différences dans la diffusion des technologies peuvent avoir des conséquences
1
Adel Ben Youssef et Hatem MeHenni « Les effets des technologies de l’information et de communication sur la croissance
économique », 2004.
2
Introduction générale
De nos jours, plusieurs mutations modifient d’une façon permanente les caractéristiques de
l’environnement des entreprises, quelles que soient leurs tailles (Julien, 1996; Moreau et al.
2005). Notamment, l’étendue de la mondialisation des marchés, le développement technologique
(entre autres l’Internet), la complexité des relations entre les entreprises, la multiplicité des
acteurs, l’augmentation des opportunités ainsi que la multiplication des risques et des
incertitudes constituent l'environnement d’une entreprise (Moreau et al. 2005; Raymond et al.
2001).
Ainsi, l’investissement dans les TIC se présente comme la solution pour l’augmentation de la
productivité et la croissance au sein de l'entreprise (Brynjolfsson et Hitt, 2000, 2003; Lehr et
Lichtenberg, 1999; Matteucci et al. 2005). Vraisemblablement, au niveau des entreprises,
l'utilisation des TIC conduit à des améliorations dans la conception des produits, le marketing, la
production, les finances et l'organisation de travail (Hollestein, 2004). En plus, elles présentent
un moteur pour la recherche et le développement en facilitant la création de nouveaux produits et
services (Becchetti et al. 2003; Carlsson, 2004; Hollestein, 2004). Prenons l’exemple de
l'Internet qui a permis aux entreprises de changer les stratégies pour créer des nouvelles valeurs
et faciliter la collaboration avec les partenaires commerciaux. Cependant, l'utilisation de
l'Internet et ses impacts varie fortement selon l’industrie. Par exemple, la diffusion de ces
technologies a été modeste dans d'autres industries comme le textile (Forza et al. 2000).
3
Introduction générale
D’autre part, certaines de ces études fondées sur la théorie économique de la production se sont
fixées pour objectif principal de trouver la forme de la fonction économique qui permet de
mieux expliquer la variance de l’output (Dewan et Min, 1997 ; Menon, Lee et Eldenburg,
2000)1. D’autres études, fondées sur la théorie économique de l’information et de la décision, se
sont livrées à l’examen des processus par lesquels l’investissement en TIC se transforme
éventuellement en performance (Jelassi et Figon, 1994 ; Raymond et Bergeron 1996 ; Teo, Tan
et Wei, 1997). Cependant, les différentes démarches entreprises n’ont pas pu fédérer les
positions des auteurs qui de manière générale oscillent entre le déni d’une incidence positive
caractérisée entre autre par l’intensification du travail (Autissier et Lahlou 1999, Vendramin et
Valenduc 2002), la centralisation des procédures, et la hiérarchisation (Williamson, 1967 ;
2
Voir OCDE (2006). Déclarations politiques motivés par ces préoccupations comprennent des déclarations à l'ONU de 2003 / UIT
Sommet mondial sur la société de l'information, http://www.itu.int/wsis/docs/geneva/official/dop.html.
4
Introduction générale
Keren, Levhari, 1989 ; Otani, 1996; Brousseau, Rallet, 1998)2, etl’exaltation des vertus tels que
la décentralisation, la coordination par les marchés, et le renforcement de l’autonomie dans le
travail (Gollac et al. 2000). Les partisans de ce deuxième courant attribuent les performances des
entreprises consécutives à l’adoption des TIC, à la mise sur pied des nouvelles pratiques
organisationnelles (NPO) via les changements organisationnels. Or les changements
organisationnels induits par la diffusion des TIC dans les entreprises rendaient le travail plus
efficace (Greenan et Guellec, 1994 ; Greenan, 1996 ; Gollac et al, 2000; Gollac et al. 2001; Cette
et al. 2004) et partant, ce qui génère d’importants gains de productivité (Janod et Saint-Martin,
2003; Clayton, 2006). Or, la difficulté des entreprises à parvenir à des gains de productivité
totale des facteurs après l’adoption des TIC est la principale justification du paradoxe de
productivité ou paradoxe de Solow.
D’après Greenan et Mairesse (2006), Plusieurs auteurs font tous plus ou moins
implicitement dans leurs travaux statistiques l’hypothèse que l’adoption d’outils managériaux
spécifiques identifiés comme nouveaux ou innovants est un indicateur convenable des
changements organisationnels. Ces auteurs privilégient particulièrement deux aspects du modèle
d’excellence industrielle de Hall (1987) : l’implication des salariés et les pratiques de gestion de
la qualité. Par la suite, des travaux se sont attelés à l’examen de l’impact de ces nouveaux
dispositifs organisationnels sur la productivité et la performance des entreprises (Maschino et
Fournier-Dussault, 2005) pour le cas du Canada, (Janod et saint-martin, 2003) pour le cas de la
France.
Les recherches sur les TIC, les changements organisationnels et la productivité des
5
Introduction générale
entreprises ont jusqu’ici été dominés par deux courants. Le premier courant recherche les
impacts des investissements en TIC sur les changements organisationnels des entreprises.
Considéré comme l’un des travaux fondateurs de ce courant, le travail de recherche de Leavitt et
Whisler prédisait déjà en 1958 que les TIC, notamment l’usage des ordinateurs, conduirait à la
disparition des cadres moyens. Malgré l’intérêt de plus en plus croissant des chercheurs se
manifestant par de nombreux débats autour de la question, très peu de recherches empiriques
parviennent à des résultats probants, du fait de l’inexistence de données et une appréhension
vague des TIC au cours de la décennie 1970-1980.
Le deuxième courant qui émergeait pendant la décennie 1990, évaluait les effets de
l’organisation du travail sur la productivité (Milgrom et Roberts, 1990 ; Huselid, 1995 ; Black et
Lynch, 1996 ; Ichniowski et al. 1997 ; Eriksson, 2003 ; Janod et Saint-Martin, 2003 ; Maschino
et Fournier-Dussault, 2005). Les études des effets des TIC et les changements organisationnels
sur la productivité du travail n’émergeaient que pendant la décennie 2000, avec pour principale
hypothèse l’insuffisance de l’implémentation d’un seul et nouveau système de TIC pour générer
des effets positifs sur la productivité. S’inscrivant dans cette mouvance, certains travaux (Black
et Lynch, 2001) analysent les effets de la productivité sur plusieurs espaces de travail, sur les
TIC, et le capital humain sur un échantillon de 600 firmes de l’industrie manufacturière
américaine. A partir des coupes transversales et des estimations sur des données de panel, ils
montrent que la réorganisation du travail a un effet positif et significatif sur la productivité du
travail. Investiguant 300 grandes entreprises américaines de secteurs des industries
manufacturières et des services (Bresnahan et al. 2002) démontrent que les TIC et les
réorganisations du travail tout comme les nouveaux produits et services affectent positivement la
demande pour les travailleurs qualifiés et la productivité du travail des firmes.
En recourant aux méthodes d’appariement sélectif pour analyser l’impact des changements
organisationnels sur les performances économiques des entreprises manufacturières françaises,
(Janod et saint-martin, 2003) démontrent que les réorganisations exercent un effet positif sur la
productivité des facteurs tandis qu’elles ne modifient pas le taux de croissance des effectifs et du
capital. Ils concluent que les réorganisations sont sources d’amélioration des performances
induites par une utilisation plus efficace des facteurs de production sans être nécessaire de les
accroître. Enfin, sur un échantillon de 411 firmes allemandes du secteur des services, (Bertschek
et Kaiser, 2004) mettent en exergue deux types de réorganisations du travail : les groupes de
travail et la diminution des niveaux hiérarchiques, pour démontrer à l’aide d’une fonction de
production de type Cobb-Douglas que seules les entreprises ayant procédées à ces
6
Introduction générale
Problématique :
Pour satisfaire la variété de la demande au meilleur prix, avec un haut niveau de qualité,
certaines entreprises ont compris qu’il fallait recourir aux TIC afin d’améliorer leur système de
production (Vendramin et Valenduc, 2003) et accroître leur productivité. En fait, grâce à son
influence sur les formes de travail et de vie, sur l’interaction entre employés et entre firmes, sur
les modes d’organisation, et sur les processus de production, plusieurs spécialistes voyaient en
ces TIC une source de croissance de la productivité des entreprises et même croissance des
économies, malgré la persistance des contradictions quant à leur impact sur la performance des
entreprises. Dans le cas de la France, les différentes études menées jusqu’ici ont abouti à des
résultats contradictoires. Une explication de cette divergence de résultats met en avant l’idée que,
pour être efficace, l’usage des TIC doit être complété par d’importants changements et
innovations (Milgrom et Roberts, 1990 ; OCDE, 2005a). En effet, si les études illustrant les
effets bénéfiques des TIC ont souvent présenté une corrélation positive entre l’usage de ces
technologies et les performances des entreprises.
Il existe désormais un consensus clair sur les déterminants de la diffusion des technologies, en
particulier sur les déterminants de la diffusion ou de l’adoption des TIC. D’une part, la littérature
sur la diffusion technologique a démontré l’existence des effets de rang, de stock-ordre et
épidémiques (Karshenas et Stoneman, 1995; Geroski, 2000). D’autre part, la théorie de la super-
modularité (Milgromet Roberts, 1990) fournit une interprétation très robuste de l’adoption des
TIC en les expliquant par un effet de complémentarité avec les pratiques organisationnelles et
stratégiques. En croisant ces deux approches théoriques, plusieurs études empiriques ont proposé
des équations d’adoption intégrant un ensemble très complet de déterminants potentiels du choix
technologique (Karshenas et Stoneman, 1993, BOCQUET et al. 2007).
Vu que les investissements dans les technologies de l'information dans les organisations ont
continué à croître, il ya eu un intérêt accru pour les entreprises d’augmenter leurs capacités
d’absorption technologique pour pouvoir réagir à des événements prévisibles et imprévisibles
(Baskerville et al. 2005). Les innovations informatiques ont un rôle crucial dans le soutien des
organisations. Mais, la vision traditionnelle de l'adoption d'un informaticien lui-même est un
processus lent, processus à plusieurs étapes (Lytinen et Damsgaard, 2001). Pour les organisations
dans des environnements en pleine mutation et incertains, il ya un intérêt croissant pour
comprendre et appliquer les capacités organisationnelles et les environnements permettant les
pratiques d'adoption agiles 3 . Dès lors, la problématique de l’appropriation des TIC et de
l’organisation des entreprises apparaît comme un centre d’intérêt auquel une attention
particulière devrait être attachée. Une telle recherche permettrait de lever un pan de voile sur la
situation réelle de l’appropriation des TIC par les entreprises des économies en développement et
partant sur l’incidence de ces technologies sur leurs organisations et leurs performances.
L’objectif de notre travail est donc de s’inspirer de cette approche pour introduire de nouveaux
déterminants dans les équations d’adoption des TIC, de façon à tester l’influence de différentes
formes de proximité sur la diffusion technologique. Nous avons choisi comme cadre
d'application le secteur textile dans l’économie tunisienne. Ainsi, la présente étude répond aux
questions suivantes :
3
L’Agilité a été définie comme «la capacité à détecter les opportunités d'innovation et saisir les opportunités y en assemblant
des biens nécessaires, les connaissances et les relations» (Sambamurthy et al., 2003, p. 9).
8
Introduction générale
nous intéresseront aux changements qui on affecté l’emploi et impacté le marché de l’emploi, à
l’ère de l’économie numérique. Enfin, nous décrierons les changements que l’organisation de
l’entreprise a subis après l’adoption des TIC.
Dans le troisième chapitre, nous présenterons les résultats d’une enquête faite sur
l’adoption et l’usage des TIC dans les entreprises de secteur du textile tunisien, via une analyse
descriptive avec le logiciel SPSS des variables LAN, EDI, ERP et INTIC.
Nous mènerons ensuite une analyse bivariée sous deux formes, les tableaux croisés avec
les tests de khi-deux d’une part, et l’analyse de variance ANOVA, d’autre part. Ces analyses
permettront de mesurer l’écart entre l’adoption des outils d’TIC et l’usage de l’internet et du
commerce électronique
Dans le dernier chapitre, nous analyserons les résultats de l’enquête avec les validations
des hypothèses sur les facteurs qui déterminent l’adoption des TIC dans les entreprises du
textile. Nous présenterons en premier lieux une étude de corrélation entre les facteurs avec une
analyse en composante principale (ACP). Ensuite, nous utiliserons le modèle logistique
binomiale pour mesurer et analyser les déterminants de l’adoption et l’usage des TIC dans les
entreprises de textile, tout en utilisant les résultats de l’enquête.
Enfin, nous terminerons notre travail de recherche par une conclusion générale qui
retracera les principaux résultats. Nous citerons un ensemble de recommandations de nature à
réduire l’écart entre l’adoption et usage des TIC dans l’économie tunisienne à l’ère de
l’économie numérique.
9
Chapitre I: L’économie numérique : Le changement
Le changement
10
Chapitre I: L’économie numérique : Le changement
Introduction
Adam Smith a proposé la théorie de l’avantage absolu dans la production d'un bien ou de service.
Les pays ont cherché à construire et à entretenir cet avantage dans les secteurs clés de leur
économie. La numérisation est en train de devenir un nouvel outil pour construire, maintenir ces
avantages absolus et, dans certains cas, même pour réclamer le «droit de gagner» et battre la
concurrence dans certains secteurs.
En effet, partout dans le monde, les TIC continuent de se prolonger à une grande vitesse, malgré
leurs effets inégaux selon les pays et les secteurs. À la fin de 2011, le nombre de mobiles
téléphoniques aux États-Unis ont dépassé la population de pays. Au début de 2012, le nombre
de lignes mobiles dans le monde entier était plus de 6 milliards presque autant que la population
mondiale. L’accès à l’Internet a augmenté d’une vitesse spectaculaire au cours des dernières
années avec une augmentation de plus de 20 fois au cours de la dernière décennie dans des
régions telles que le Moyen-Orient et l’Afrique.
L'accès aux services des TIC est le principal problème auquel sont confrontés les décideurs
politiques. La question cruciale est donc la façon de maximiser l'adoption, l'utilisation et l'étude
de l’impact de ces technologies. La numérisation est apparue donc comme un facteur clé offrant
des avantages socio-économiques.
4
Booz &Company est l’un des plus importants cabinets de conseil en stratégie dans le monde, avec plus
de 3 000 consultants et un chiffre d’affaires de 1,1 milliard d’euros.
11
Chapitre I: L’économie numérique : Le changement
Les économies émergentes ont présenté 71 % du gain dans le produit intérieur brut (PIB) et 94%
de l'impact global sur l'emploi.
Cependant, l'impact de la numérisation par pays et par secteur est inégal. Les économies
développées bénéficient d’une croissance économique plus élevée (presque25 %), aussi dans la
création d'emplois par une marge similaire. La raison principale pour les différents effets de la
numérisation se manifeste dans les structures économiques des pays développés et les économies
émergentes. Les pays développés comptent principalement sur la consommation domestique, ce
qui rend les secteurs importants non échangeables.
Les décideurs peuvent exploiter ces effets variables de la numérisation à travers trois
principales mesures, dépassant leurs rôles actuels de l'établissement des politiques et de
règlements. Premièrement, ils doivent créer des plans de numérisation pour les secteurs ciblés
dans lesquels ils souhaitent maximiser l'impact de la numérisation. Deuxièmement, ils doivent
encourager le développement des capacités nécessaires et habilitantes pour réaliser ces plans de
numérisation. Enfin, les décideurs doivent travailler avec l'industrie, les consommateurs et les
organismes gouvernementaux afin d’établir des technologies de l'information et de la
communication inclusives (TIC) écosystèmes qui favorisent une plus grande absorption et
utilisation des services numériques.
De ce fait, ce chapitre présente le cadre de l’économie numérique en l’expliquant ainsi que son
évolution dans l’histoire économique. Les caractéristiques et l’impact sur le capital humain, et
sur la croissance et le développement des pays de l’économie numérique ainsi que la fracture
numérique dans le monde vont être explicités.
12
Chapitre I: L’économie numérique : Le changement
L'adoption généralisée des ordinateurs de poche, des téléphones mobiles, des appareils photo
numériques, de la navigation par satellite, des capteurs embarqués ainsi qu’une foule d'appareils
de plus en plus interconnectés marque le début d'un changement vers un monde de l'informatique
omniprésente qui finira par voir des gens desservis par plusieurs milliers d'ordinateurs.
L'informatique ubiquitaire représente un moteur clé de l'innovation pour notre future économie
numérique. En effet, elle permet déjà des visions contemporaines de l'avenir de l'énergie, du
transport et de la santé tout en ayant le potentiel pour transformer d'autres secteurs, y compris les
industries créatives, la fabrication et les services financiers.
L'adoption de l'informatique ubiquitaire aura un effet profond sur la vie des gens (le travail, le
voyage, l’apprentissage, le divertissement et la vie sociale).La compréhension de la façon dont la
technologie numérique est conçue et utilisée est cruciale pour assurer à la fois des avantages
économiques et sociaux.
13
Chapitre I: L’économie numérique : Le changement
En fait, le terme «économie numérique» a été inventé en 1995 par Don Tapscott dans son
ouvrage : « L'économie numérique: Promesses et périls à l'ère de Networked Intelligence »5. Ce
livre a été parmi les premiers livres à montrer comment l'Internet allait changer la façon
d’entreprendre des affaires.
Durant la dernière décennie du 20ème siècle, Nicholas Negroponte (1995) a utilisé une métaphore
du passage d'atomes de traitement à des bits de traitement6. Il a évoqué les inconvénients de
l'ancien (par exemple, la masse, les matériaux, le transport) et les avantages de celle-ci (par
exemple, l'impesanteur, virtuel global, le mouvement instantané). Dans cette nouvelle économie,
les infrastructures des réseaux et de communications numériques fournissent une plate-forme
mondiale afin que les personnes et les organisations élaborent des stratégies, interagissent,
communiquent, collaborent et recherchent des informations. En fait, l’économie numérique est
définie comme étant l'économie à coût marginal nul.
5
Tapscott, Don (1997). L'économie numérique: promesses et les dangers de l'âge de l'intelligence en
réseau. New York: McGraw-Hill. ISBN 0-07-063342-8.
6
Nicholas Negroponte - Bits & Atoms - University of Phoenix. Phoenix.edu. Retrieved on 2013-07-23.
14
Chapitre I: L’économie numérique : Le changement
Cette révolution constatée n'est pas soudaine. La Révolution Industrielle étirée sur 200 ans, se
produit toujours dans les pays en développement. La révolution des technologies de
l’information et de la communication a commencé dès 1830 par la découverte de télégraphe. Le
téléphone était la suivante technologie découverte en 1870. Puis d’autres découvertes ont suivi :
la commutation automatisée de voix et télégraphe, l'ordinateur électronique, les communications
de données, les services de mobile et les réseaux IP.
Notons bien que l'étape révolutionnaire du 21ème siècle est à bande large et que la conséquence
que la capacité d'une liaison est rarement une contrainte sur les demandes qui peuvent être
examinées. Depuis plusieurs décennies, grâce au développement de l’informatique constaté
partout, les changements numériques présentent une nouvelle vague de réorganisation
économique et sociale. En 1936, Alan Turing publie l’article « On Computable Numbers » 7
énonçant le concept de la machine universelle. Mais, il faudrait un quart de siècle pour que
l’ordinateur soit inventé et gagnait tout un marché.
7
A. M. TURING.”ON COMPUTABLE NUMBERS, WITH AN APPLICATION TO THE
ENTSCHEIDUNGSPROBLEM” [Received 28 May, 1936.—Read 12 November, 1936.]
15
Chapitre I: L’économie numérique : Le changement
Dans son article « The Coming of Post-Industrial Society », publié en 1973, le sociologue Daniel
Bell a été l'un des premiers auteurs à proposer que l'économie post-industrielle serait dominée
par la production immatérielle et de la consommation basée sur le traitement et la diffusion de
l'information. Cette dernière était définie comme «le stockage, la transmission et le traitement
des données : une base pour tous les échanges économiques et sociaux » (Bell, 1973). Dans son
article « The ThirdWave », publié en 1979, Alvin Toffler a popularisé le concept d'une nouvelle
ère de l'information soutenue par plusieurs idées clés. Ces idées sont le dé-massification des
médias, la fin de la production et la consommation de masse des produits personnalisés et des
services, la décentralisation ainsi que l’interactivité d'emploi. Toffler croyait que l'aube de cette
nouvelle ère serait annoncée par les technologies de l'information et de la communication.
En effet, les années 1990 ont vu l'apparition de deux initiatives politiques clés dans la
forme des autoroutes de l'information dans les Etats-Unis et de la société de l'information
européenne 9 , ainsi qu'un changement de toutes sortes dans la terminologie utilisée par les
institutions européennes. En particulier, le sommet de Lisbonne en 2000 a marqué le passage de
la «société de l'information» à la «société de la connaissance». Mais, l’idée sous-jacente est
restée celle d'une économie émergente fondée sur la numérisation de l'information et de la
communication, un concept également soutenu dans divers travaux scientifiques par des auteurs
tels que Christopher Freeman et Luc Soete (1994) ou Manuel Castells (1996).
Dans sa préface de la nouvelle édition 2010 de « The Rise of the Network Society », Castells a
revisité les principales tendances qu'il avait identifiées dans les années précédentes afin
d'identifier les directions dans lesquelles ils ont été en train de passer:
➢ L'information n’est plus, seulement, un outil utilisé pour réduire les transactions et les
coûts de la coordination dans une économie en réseau. Elle peut maintenant être
véritablement considérée comme une ressource de plus en plus abondante générant de la
8
OCDE « Perspectives des technologies de l'information » a été publié sur une base biennale pour
plus de 25 ans.
9
Rapport de Al Gore ‘The national information infrastructure: an agenda for action’ (1993) et le rapport
de Bangemann‘Europe and the global information society’ (1994);
16
Chapitre I: L’économie numérique : Le changement
valeur et de profit pour les acteurs dans l'économie numérique et traditionnelle par le
rééquilibrage des pouvoirs entre les entreprises. En fait, c’est grâce aux phénomènes tels
que le contenu généré par l'utilisateur, les données de géo-localisation, et les capacités
fournies par les grandes mines de données et des logiciels d'analyse.
➢ Les technologies numériques ont envahi toutes les facettes de l'économie et de la société,
d'autant plus que la hausse brutale de l'utilisation de services interactifs et les outils de
communication qui ont eu lieu au cours de la première décennie du 21èmesiècle.
L'adoption des développements tels que les réseaux sociaux, les services interactifs et
Internet mobile a dépassé toutes les attentes, vu le potentiel qu'ils ont déclenché.
➢ Il est de plus en plus évident qu'une approche de réseau est un bon ajustement pour la
complexité accrue des interactions dans l'économie et, plus largement parlant, la société
dans son ensemble. Cependant, il est aussi possible de créer ou d'amplifier les problèmes,
comme le cas de la crise financière systémique de 2008. Dans une réponse indirecte aux
critiques de certains milieux réclamant un excès du déterminisme dans l'application du
réseau de la logique à l'organisation de l'économie mondiale (Gadrey 2000; Garnham
2000), Castells souligne la variété florissante et l'inventivité des différentes formes de
mise en réseau, ainsi que les nouveaux clivages sociaux apparus dans leur sillage.
Ces développements servent comme preuve de ce que certains auteurs ont appelé
le passage d'une ère de l'information à une ère d'Internet (Huws 2013), qui a eu lieu entre 2000 et
2010 et qui est particulièrement remarquable pour avoir annoncé une explosion dans «le travail
virtuel». Ce dernier, fait référence à des tâches en réseau faciles à externaliser au niveau mondial
et basées sur des conceptions algorithmiques et des manipulations des caractères, rappelant l'idée
des «analystes symboliques» décrits par Robert Reich (1991, 2001).
Le travail virtuel est également caractérisé par une confusion du temps et de l'espace, des
professionnels et la vie privée et du travail et les loisirs. La majorité des activités industrielles et
17
Chapitre I: L’économie numérique : Le changement
services appelle encore pour un mélange de face-à-face et des activités en ligne, mais le travail
virtuel maintenant est de gagner du terrain comme un nouveau modèle ou même une nouvelle
norme.
Les principes de fondation de l'économie numérique, comme indiqué par la littérature effectuée
pour l'ÉTUI10 Degryse 2016 peuvent être récapitulés comme suit:
1. l'information digitalisée est devenu une ressource stratégique, et le réseau est devenu le
principe organisateur en chef de l'économie et de la société dans son ensemble. Une
nouvelle génération de technologies numériques génère maintenant sans précédent des
quantités de données en fournissant les outils nécessaires pour exploiter cet actif et
tirer parti de sa valeur.
3. Les nouveaux modèles d'affaires fleurissent pour profiter de deux côtés marchés :
l'économie basée sur la plate-forme, en particulier celle impliquant la collaboration ou le
partage et la nouvelle dynamique concurrentielle - dominée par le «gagnant prend tout
modèle - prennent la main sur les marchés des biens et des services numériques.
18
Chapitre I: L’économie numérique : Le changement
Ces cinq développements sont nouveaux de façons très différentes. Certains, tels que l'arrivée de
l'économie de l'information et de la connaissance, sont à long annoncée, mais ont récemment
subi une réinterprétation, tandis que d'autres ont été débattues dans le substantielle
corps de la littérature publiée sur la nouvelle économie ou de l'économie autour de la première
décennie du nouveau siècle.
D'autres développements, comme la plate-forme basée sur le recto-verso, les marchés sont plus
récents et doivent encore être explorées en profondeur. En tant que premier point de départ,
donc, les cinq développements décrits ci-dessus seront examinées de plus près afin de déterminer
si elles représentent la poursuite des tendances antérieures ou à une rupture avec le passé.
Ce phénomène a été envisagé il y a des années par des chercheurs qui écrivent sur la nouvelle
économie (Volle 2000; Rochet et Volle 2015). En fait, les rendements positifs et une
caractéristique inhérente des technologies numériques grâce à la croissance accrus des
externalités de réseau, ce qui signifie que la valeur d'un bien ou un service numérique
augmente en fonction de la taille du réseau, sans augmentation des coûts. L'une des
19
Chapitre I: L’économie numérique : Le changement
conséquences du principe des rendements croissants est que les coûts de la production et la
distribution ont peu ou pas de rapport avec les volumes produits, mais doivent être payés lorsque
l'investissement initial est effectué.
Alors le coût marginal de production est donc proche de zéro, et donc bien que l'économie
numérique soit de forte intensité de capital, les produits numériques peuvent être reproduits en
grandes quantités à coût unitaire nul ou quasi-nul (Blomsel 2007). Les experts de l'économie
numérique croient que les marchés des produits et services numérisé suivent un modèle de
concurrence monopolistique ou oligopolistique, comme c’est le cas des grandes entreprises qui
sont souvent nés de fusions et acquisitions et dont les stratégies se résument à verrouillage de la
clientèle et de garder les concurrents à bout de bras.
En revanche la critique peut être mise à niveau à la théorie du coût marginal quasi nul sur la base
qu’elle se concentre exclusivement sur les externalités positives de réseau et ignore les
externalités négative, en particulier les préoccupations environnementales telles que la
consommation de l'électricité et des ressources minérales rares et la production de déchets
électroniques. Un certain nombre de «des dénonciateurs» (Flipo et al. 2013) ont mis en garde
contre le risque de croissance exponentielle dans ce domaine. Leurs avertissements ont été contré
par des auteurs tels que Jeremy Rifkin (2014) qui demande d'une part, qu'il est également
possible de produire de l'électricité à la quasi-nul coût marginal en utilisant les énergies
renouvelables, un principe favorisera le développement d'une économie de partage basé sur le
commerce local, la réutilisation et le recyclage et le retour à la simplicité.
L'idée d'innovations fournissant des rendements croissants représente une pause pour les
systèmes technologiques qui ont été dominé par les principes de l'économie de l'échelle. Les
gains d'efficacité et de rentabilité générés par l'investissement technologique dans tout le système
technique sont d'abord très élevé, mais après il diminue et devient de plus en plus progressive
que l'innovation devient répandu.
À long terme, cette «burn-out» technologique signifie que les innovation soffrent des rendements
décroissants (Rosenberg, 1994)11 jusqu'à ce que les systèmes techniques sont régénérés par des
innovations radicales c’est ce qu’affirme les recherches sur les paradigmes techniques et
économiques et de longs cycles effectués par les membres de l'école de l'économie
11
Le rapport du Club de Rome « Limites de la croissance », publiées en 1973, ont identifié le problème
des rendements décroissants livrés par des innovations.
20
Chapitre I: L’économie numérique : Le changement
En fait, un côté du marché est composé d’un ensemble des consommateurs qui bénéficient
d'un accès à faible coût ou des services gratuits et des externalités de réseau positives, puisque
les services deviennent plus attrayants que le nombre d'utilisateurs se développent. En accédant à
ces services et qu'ils en soient conscients ou non, les consommateurs fournissent la plate-forme
avec les ensembles des données sur leurs profils personnels, tel que leurs emplacements et leurs
habitudes de consommation. De l'autre côté, le marché basé sur la plate-forme comprend des
acteurs économiques qui sont impliqués dans la fourniture de services et qui bénéficient
également des externalités de réseau positives en proportion à la taille de la base de la
consommation.
La valeur d'un service pour les acteurs d'un côté du marché est corrélé au nombre et à la
qualité des acteurs de l'autre côté. Les économistes se réfèrent à des phénomènes tels que
«l’externalités de réseau croisés» ce qu’est considérer comme une caractéristique typique des
marchés bilatéraux. Les plates-formes de ce type sont financées par des prélèvements sur les
12
Ce dernier a récemment publié une réinterprétation de leur angle évolutif qui
tient compte de l'économie numérique nouvellement émergé (Perez, 2004).
13
L'économiste français Jean Tirole, qui a gagné un prix Nobel en 2014, a activement contribué au
développement de la théorie bilatérale du marché.
21
Chapitre I: L’économie numérique : Le changement
transactions entre les deux côtés du marché. Mais les informations qui sont recueilli est
également précieux pour les acteurs des deux côtés, ce qui ne représente pas seulement une
source de données, mais aussi un ensemble des connaissances. De ce fait, la plate-forme elle-
même est donc l'emplacement principal de création de valeur pour les deux parties.
Le modèle d'affaires basé sur la plate-forme nouvellement développée a réécrit les règles de la
concurrence dans les marchés dans lesquels ces plates-formes fonctionnent en promouvant
l’approche de «le gagnant prend tout» (Winnertakes all).
Les biens et les services numériques qui sur passent leurs concurrents sont les gagnants
(Brynjolfsson et McAfee 2015)14, marchent loin avec presque tous les marchés en absence d’une
différence significative de prix qui pourrait motiver un consommateur à choisir un produit
subordonné. Ces marchés augmentent en nombre pour trois raisons: la croissance des produits et
Brynjolfsson E. et McAfee A. (2015) “The second machine age. Work, progress and prosperity in a time
14
services numériques comme substituts des biens matériels, l'accès universel aux réseaux et
l'existence d'externalités de réseau largement positive. Cela représente un point de départ des
marchés traditionnels, où la concurrence est basée sur la performance absolue déterminée par les
critères de qualité et de prix, et l'espace pour plusieurs concurrents de rivaliser les uns avec les
autres tout en partageant le marché.
➢ Les nouvelles possibilités offertes par les réseaux de production décentralisés peuvent
annoncer un tournant dans l'organisation de la production industrielle, en particulier
23
Chapitre I: L’économie numérique : Le changement
en ce qui concerne l'équilibre du pouvoir entre les grandes et les petites entreprises. Ce
n’est pas une nouvelle tendance, de retour vers la fin des années 80, beaucoup de manuels
de gestion se sont référés aux réseaux de télématique. En fait, mis au point par Benetton,
les réseaux de télématique ont été employés par l'industrie textile comme méthode
d'optimisation de la production décentralisée. Les modèles ont été avancés pour l'analyse
de la spécialisation industrielle dans l'ère de l'information (Foray et Freeman, 1992). Ils
sont basés sur la théorie de la spécialisation industrielle développée par Michael Piore et
Charles Sabel (1989).Il n'y a aucune indication claire que la nouvelle génération de
technologies numériques représente une véritable rupture avec ces évolutions passées, en
dehors de leur potentiel en termes de coordination des systèmes de cyber-physiques.
➢ Le développement des robots autonomes marque l'aube d'une nouvelle ère dans l’histoire
de la robotique. Les robots autonomes sont conçus pour analyser et adapter leur
environnement, notamment en mettant à leurs profits des grandes données pour
apprendre des nouveaux comportements, exploiter le potentiel en plein essor des outils de
simulation, améliorer la forme, l'image et la reconnaissance vocale. Des nombreux
auteurs croient que ces nouveaux niveaux de performance vont bien au-delà de
l'amélioration des robots existants.
➢ Des nombreux auteurs, ces dernières années, ont analysé la fragmentation de la chaîne
de valeur au niveau mondial car elle représente l'une des principales caractéristiques de la
mondialisation (Huws, 2007). Il implique, de plus en plus, la fragmentation des
différentes fonctions commerciales le long des chaînes de valeur et la restructuration de
ces fonctions dans le cadre d'une nouvelle division internationale du travail. Il n'y a plus
rien à arrêter la délocalisation mondiale de certaines fonctions, en particulier la
production de masse de biens corporels et incorporels alors que d'autres fonctions sont
déplacées pour se rapprocher des centres de pouvoir de prise de décision. L’augmentation
mentionnée ci-dessus de la popularité du travail virtuel est conforme à cette
restructuration globale des chaînes de valeur. En plus, il est évident que la nouvelle
génération de technologies numériques ne fera que renforcer cette tendance. Brynjolfsson
et McAfee (2015) suggèrent que les avantages relatifs à la relocalisation des opérations à
bas salaires peuvent être neutralisés par la baisse du coût des robots capables de
surperformer une main-d'œuvre peu qualifiée.
24
Chapitre I: L’économie numérique : Le changement
Mesenbourg (2001) a décrit le programme de Bureau des États-Unis pour mesurer l'e-
commerce, et il a discuté le cadre de mesure et le programme de mesure ambitieux qui était en
cours. Il a identifié le commerce électronique comme une priorité initiale de mesure. Puis, il a
identifié l’e-compréhension et le processus de mesure commerciaux en tant que deuxième
priorité de mesure. Il s’est concentré sur des mesures annuelles de l’e-commerce pour l’année
1999, une époque où le commerce électronique commençait à devenir économiquement
significatif. Il a adopté les ventes au détail trimestriel estimé pour mesurer le commerce
électronique en pourcentage des ventes totales.
25
Chapitre I: L’économie numérique : Le changement
Haltiwanger & Jarmin (2000), ont étudié les données que l’ont jugé nécessaires telles que
les données de l’e-commerce, l'infrastructure informatique, les caractéristiques démographiques
des pays, les entreprises, les structures de l'industrie, et les variations des prix. Ils se sont
concentrés sur les données collectées par un bureau du recensement et d'autres organismes
statistiques fédéraux dans les USA. Ensuite, ils ont défini chaque type de données et son
fonctionnent dans la mesure de l'économie numérique, mais ils n'ont pas présenté une méthode
pour utiliser ces données.
L’étude sur la mesure de l'économie numérique par l'OCDE est l’étude la plus pertinente,
car elle a été adoptée par l'organisation mondiale: Organisation de coopération économique et de
développement. L'étude a porté sur les principaux domaines de l'économie numérique dans le
monde donc elle était une étude globale. L'étude a examiné deux indicateurs pour mesurer
l’économie numérique qui sont l'infrastructure numérique et la sortie de numérique économie
tels que l'e-commerce et l'économie Internet.
Premièrement, il y a les données de l'impact des TIC sur les indicateurs clés de l'activité
globale, telles que les normes de productivité. En effet, la croissance de la productivité globale
avait ralenti sur une grande partie de la période pendant laquelle les grands investissements en
TIC ont eu lieu. Ça se manifeste en particulier dans les industries de services, tels que le secteur
bancaire, qui avait particulièrement fait des importants investissements en TIC dans l’économie
américaine.
Un certain nombre d'études, à différents niveaux d'agrégation, ont échoué à trouver un lien
entre les investissements en TIC et la productivité, ce qui a conduit à l'identification d'un
15
«Paradoxe de la productivité» (Solow 1987; Berndt et Morrison 1995) .
Plusieurs explications ont été proposées à ce paradoxe. La plus pertinente est que les statistiques
officielles ne reflètent pas toutes les variations de la production, et les coûts associés à
l'informatique et donc sous-estiment son impact (Siegel et Griliches 1994). On compare aussi les
TIC aux innovations précédentes dans l'économie, tels que l'électrification, et on note qu'il peut y
Brynolfsson, E., and S. Yang, 1996. “Information Technology and Productivity: A Review of the
15
Literature.”
26
Chapitre I: L’économie numérique : Le changement
avoir un décalage considérable entre les investissements dans ces innovations et les
augmentations de productivité connexes (David, 1990;Greenwood et Yorgulu 1997).
Plusieurs auteurs ont utilisé des données provenant des diverses sources et ils ont fait un
lien entre l'informatique et la productivité (par exemple, Jorgenson et Stiroh 1995; Greenan et
Mairesse 1996; Brynjolfsson et Hitt1995, 1996; Dunne et al. 1999).
Le deuxième domaine de la recherche exigeant des données de haute qualité est l'impact de
l'informatique sur les marchés du travail et la distribution des revenus. 16 En particulier, la
question qui se pose est de savoir si les TIC augmentent les salaires et la dispersion des revenus
en créant des groupes des nantis et des pauvres, selon que les gens ont des compétences et /ou
sont employés dans les secteurs appropriés pour tirer profit de progrès technologique (Autor,
Katz et Krueger 1997;.Dunne et al 1999).
Pour répondre à cette question, il faut mesurer l'utilisation des ordinateurs et d'autres
équipements informatiques dans le lieu de travail. En plus, il est nécessaire pour cette approche
d'évaluer si oui ou non le système de l'éducation fournit la prochaine génération de travailleurs
possédant les compétences nécessaires pour réussir dans l'économie numérique.
Troisièmement, beaucoup de gens aimeraient évaluer l'impact des TIC sur la production de
manière organisée. Ils veulent comprendre comment l'entreprise et les structures de l'industrie
ont changé, car les TIC sont devenues un plus à la production dans tous les secteurs de
l'économie (Hittet Byrnolfsson 1997).
16
OECD, 1999. The Economic and Social Impacts of Electronic Commerce: Preliminary Findings and
Research Agenda. Paris: OECD.
27
Chapitre I: L’économie numérique : Le changement
Les technologies de l’information ont propagé rapidement, à la fois dans l'économie et dans
la société en général, permettant le traitement et le stockage d'informations. Ces
technologies sont donc présentes dans tous les aspects de l'activité humaine, ce qui permet de
mettre en place des liens entre les différentes zones, les activités et les agents.
Ces changements ont favorisé l'émergence de la technologie dite le model de l’information
(Castells, 1997), qui offre des caractéristiques favorisant le développement d'une
économie solidaire avec une large structure des réseaux. Sa grande flexibilité et la capacité de
28
Chapitre I: L’économie numérique : Le changement
Pour mesurer l'infrastructure, beaucoup des chercheurs, dans ce domaine, incluent toute
l’infrastructure physique et de logiciel de l’économie de l'information. Le matériel informatique
englobe les ordinateurs, les lignes téléphoniques, les commutateurs, les fibres optiques, les
câbles de lignes, les satellites et les réseaux sans fil ainsi que les équipements LAN. En plus, on
peut mesurer également les investissements dans l'infrastructure logicielle. Il est crucial que la
mesure de l'amortissement dans l'infrastructure (à la fois matériel et logiciels) et le changement
de la capacité de l'infrastructure numérique soit nécessaire pour plusieurs chercheurs dans le
domaine de mesure de l’économie numérique(B. K. Atrostic, Erik Brynjolfsson, Frederick T.
Knickerbocker, and Thomas Mesenbourg)17.
Selon l'OCDE, l’infrastructure de l’économie de l’information est celle du secteur TIC. En
effet, la construction d'un secteur des TIC est basée sur trois activités. Ce sont le matériel
informatique, matériel de télécommunication, logiciels, services et l'information (contact)
d’activités (presse, édition, télévision ...)
La définition du secteur des TIC par l'OCDE est basée sur les classes de révision de la
norme internationale de classification des industries comprenant à la fois les activités de
fabrication et de services. Dans IN2000, l'OCDE a présenté une information importante qui
donne une indication de l'importance de secteur des TIC aux membres de l'OCDE et donc à
développer une mesure initiale de l'intensité des TIC. L’intensité des TIC est construite à partir
d'une comparaison de la taille du secteur des TIC à la taille du secteur des entreprises
commerciales à l'égard de quatre indicateurs économiques: emploi, valeur ajoutée, R & D et le
commerce total. Cette approche donne les mesures de l'intensité des TIC qui sont réparties en
trois groupes contenant à peu près le même nombre de pays de classes élevées, moyennes et
basses.
La conclusion tirée de cette étude est que l'économie numérique ne suit pas les critères et
les exigences de l'économie traditionnelle telles que les sources naturelles diverses et la base
industrielle, de sorte que chaque pays peut posséder un niveau élevé d’économie numérique si
elle a l'infrastructure nécessaire. Par conséquent, la concurrence économique mondiale donne
une bonne chance pour les pays qui n’ont pas beaucoup de sources naturelles pour améliorer ses
économies.
17
John Haltiwanger chef principal du bureau du recensement de US.
29
Chapitre I: L’économie numérique : Le changement
18
OECD, 1999.The Economic and Social Impacts of Electronic Commerce: Preliminary Findings and
Research Agenda. Paris: OECD.
19
Barbet, P. &Coutinet, N. (2001).Measuring the Digital Economy: US and European Perspective.ENST
& CEPN-CNRS University Paris 13.University d Angers & CEPN-CNRS University Paris.
30
Chapitre I: L’économie numérique : Le changement
les caractéristiques démographiques telles que l'éducation, la profession, le sexe, la race, l'âge et
le lieu de résidence.
En effet, l'impact de l'utilisation de l'ordinateur sur le marché du travail a des résultats
importants sur le salaire et la qualité des travailleurs. Les recherches les plus récentes
comprennent un ensemble important des questions sur l'utilisation des ordinateurs et de l’Internet
à la maison, au travail et à l'école.
Par conséquent, les types de compétences sont en train de changer pour rependre à
l'économie numérique émergente. Une question ouverte est de savoir si les normes
doivent être révisées pour tenir compte de la nature changeante des compétences et des tâches
liées à l'économie numérique.
Les déflateurs des prix des biens et des services doivent être ajustés pour refléter les
changements dans la qualité induite parles TIC (Dunne, T., L. Foster, J. Haltiwanger, and K.
Troske, 1999)20. Cela nous permettra de faire des mesures plus précises des changements dans
les statistiques globales clés comme la productivité. La mesure des prix différentiels à travers les
biens et les services vendus par des méthodes différentes (par exemple, le commerce
électronique par rapport aux méthodes traditionnelles), ainsi que des mesures de dispersion des
prix entre les producteurs utilisant la même méthode sont d'une importance cruciale pour
la compréhension de la nature changeante de la concurrence dans l'économie numérique.
Les déflateurs de qualité ajustée pour les ordinateurs ont été utilisés au cours de plusieurs
années, ce qui a contribué à la quantification de l’impact de la révolution informatique. Il est
clair que ce programme doit continuer puisque les performances des ordinateurs continuent à
augmenter, tandis que leurs prix nominaux continuent de baisser (Greenan, N., and J. Mairesse,
1996.). En outre, comme l'ordinateur est intégré dans un nombre croissant d'autres produits, des
ajustements de déflateurs doivent être construits pour ces produits aussi.
20
Dunne, T., L. Foster, J. Haltiwanger, and K. Troske, 1999. “Wage and Productivity Dispersion in U.S.
Manufacturing: The Role of Computer Investment.”Miméo, Centre d'études économiques, Bureau du
recensement des Etats-Unis, Washington, DC.
31
Chapitre I: L’économie numérique : Le changement
Les effets positifs de l'économie numérique peuvent être vus sur d'innombrables fronts, de
l'activité économique accrue à l'amélioration de la qualité de vie dans la société. Le fleuron de
l’évolution numérique a été l'invention de l'Internet, l'interconnexion dans le monde et la
promotion de la mondialisation.
32
Chapitre I: L’économie numérique : Le changement
Ces chiffres sont encore plus impressionnants puisqu’ils sont basés sur les données des
comptes nationaux, une statistique qui ne reflète pas entièrement tous les avantages offerts par
l'Internet et de la numérisation de la société. Cette limitation est due au fait que le PIB ne reflète
que la production de biens et de services lorsque la monnaie est échangée mais les biens et les
services gratuits sont exclus de la mesure. Étant donné que la numérisation continuera à faire
baisser le coût marginal de production de nombreux biens et services et donc leur prix, cette
erreur de calcul dans le PIB va augmenter, ce qui rend la réflexion plus en plus pire pour le bien-
être de la société.
Par exemple, une étude sur l’économie des USA, a quantifié la valeur de ces services
numériques gratuits en calculant les dépenses des consommateurs pour leur niveau de bien-être
sans l'utilisation de ces services: ce chiffre atteint 106 milliards de dollars par an, en moyenne,
entre 2007 et 2011, ce qui correspondrait à une augmentation de PIB (Brynjolfsson & Oh,
2012)24.
21
Ce secteur Comprend les activités Internet par les fournisseurs de services de télécommunications, les
entreprises de matériel et de logiciels et similaires
22
Etude fait par McKinsey Global Institute, «les questions de l'Internet: l'impact de balayage du net sur la
croissance, les emplois et la prospérité». Les pays analysés sont l'Allemagne, le Canada, États-Unis,
France, Italie, Japon, Royaume-Uni, la Russie, la Chine, l'Inde, le Brésil, la Suède et la Corée du Sud.
23
Spiezia, V. (2012), «ICT investments and productivity: measuring the contribution of ICTS to growth»,
OECD Journal: Economic Studies, Vol. 2012/1
24
Brynjolfsson & Oh, «The attention economy: measuring the value of free digital services on the
internet», conference internationale 33e sur les systems d'information 2012.
33
Chapitre I: L’économie numérique : Le changement
L'infrastructure a joué un rôle clé dans la première révolution industrielle avec l'invention
du télégraphe rendant plus facile la diffusion de l'information, et le réseau de chemin de fer, qui a
radicalement changé le transport. L'infrastructure est également cruciale pour la révolution
numérique. L’infrastructure numérique se compose de toutes les infrastructures nécessaires pour
soutenir des activités numériques, y compris les entreprises produisant du matériel et des
logiciels, des réseaux de communication et les fournisseurs de services de paiement et de
contenu numérique. Bien que ces infrastructures soient déjà développées dans la plupart des
économies avancées, dans certains pays, il y a encore un long chemin à parcourir avant
d'éliminer les sources de friction qui limitent le potentiel de croissance de l'économie numérique.
La limitation la plus complexe est la disponibilité des fréquences du service mobile (le réseau par
l'intermédiaire duquel les données mobiles se déplacent de la circulation). Un autre obstacle
limitant parfois la croissance dans l'économie numérique est le manque d'investissement dans
l’infrastructure, mis en évidence par le récent débat sur qui devrait assumer les coûts, les
fournisseurs de réseaux de communication ou les fournisseurs de contenu numérique, qui
bénéficient également.
Dans les pays en développement, il y a non seulement un manque d'investissement dans les
infrastructures qui soutiennent l'économie numérique, mais également il ya un manque dans la
R&D numérique. Cette capitalisation limitée dans les technologies de l'information et de la
communication peut être expliquée par trois facteurs: la plus grande part des petites entreprises,
qui sont moins susceptibles d'innover, le développement limité des marchés financiers alternatifs
tels que le capital-risque (largement utilisé par des nouvelles entreprises technologiques) et les
travailleurs relativement non qualifiés.
34
Chapitre I: L’économie numérique : Le changement
Alors que, au cours de la première révolution industrielle, une grande quantité de main-
d'œuvre non qualifiée était nécessaire pour travailler dans les usines, la qualité du capital humain
est devenue plus importante dans la nouvelle révolution numérique. Une connaissance des TIC et
de l'Internet est devenue une exigence de base pour la plupart des emplois. Plus précisément, en
2012, 55% des emplois en EU a exigé une connaissance de base de l'informatique. Ce
changement dans les compétences de la main-d'œuvre de la demande pourrait accentuer la
polarisation sur le marché du travail rendant difficile pour certains travailleurs de trouver un
emploi, en particulier les travailleurs non qualifiés et ceux ayant des compétences liées à des
secteurs très spécifiques tels que la construction.
Pour suivons la comparaison avec la révolution industrielle. Un élément clé de son succès
était un régime juridique garantissant le droit à la propriété privée et fournissant des incitations
appropriées pour tous les agents économiques. Aujourd'hui, la fonction des institutions doit
encore établir les règles juridiques. En particulier, on cite la sauvegarde de certains droits
devenus encore plus importants dans l'économie numérique, tels que la protection de la vie
privée et le droit d'auteur, afin d'assurer l'environnement approprié pour promouvoir
l'investissement et l'innovation dans l'écosystème numérique.
35
Chapitre I: L’économie numérique : Le changement
planifier les ressources nécessaires pour atteindre leurs objectifs et rapidement améliorer la
qualité et l'efficacité du capital humain.
Les entreprises sont créées par les humains et pour des humains, les gens jouent le rôle le
plus important dans les entreprises (Ramos-Rodriguez, Ruiz-Navarro, 2004). Les objectifs
stratégiques de l'organisation sont inextricablement liés à la bonne gestion du capital humain
devenant ainsi la ressource stratégique la plus importante de l'organisation. Les bonnes décisions
relatives à la gestion des employés peuvent être un facteur important dans la réussite, et les
mauvaises décisions peuvent conduire à un échec.
Les questions liées à la gestion du capital humain sont considérées comme l'élément de base
de la stratégie de la gestion. Dans l'économie numérique, il existe des nouvelles formes
d'entreprises, telles que les sociétés Internet et les entreprises virtuelles, où le bon employé est
un facteur clé de succès. La base pour la transformation de l’économie traditionnelle à une
économie numérique est le progrès technologique continu. Cela crée des nouvelles conditions et
des nouveaux défis pour le fonctionnement du capital humain dans l'entreprise (Hakanson &
Snehota, 2005: 45-49).
36
Chapitre I: L’économie numérique : Le changement
Pour améliorer le capital humain, la main-d'œuvre doit subir une énorme transformation
qualitative a fin d'être en mesure de jouer le rôle qui lui est attribué. Les changements dans le
procédé et la structure de production et d'emploi, ainsi que l’écoulement des sciences
informatiques dans tous les aspects de la vie sont des défis auxquels les humains doivent faire
face à l'ère de la mondialisation. Dans un "monde global" ou "village global", il n'y a jamais un
manque de demande pour les gens (Skrzypek, 2010: 58).
La mondialisation signifie une concurrence accrue entre les entreprises et les êtres
humains, conformément avec le principe de "le gagnant prend tout". Le capital humain, et plus
particulièrement sa qualité, est l'un des principaux facteurs qui influent les décisions de
localisation de l'activité économique. Le débit de la technologie et de la prise de capital prend
une place principalement par les activités des sociétés transnationales (STN). Les STN, sont les
porteurs du processus de mondialisation.
Les qualifications des employés, leurs connaissances et leurs compétences les aident à
déterminer l'attractivité d'un lieu et de prendre la priorité lors de la prise des décisions
d'investissement. Jusqu'à récemment, ce qui était important n’était pas cher, la main-d'œuvre peu
qualifiée, mais aujourd'hui les entreprises ont besoin des ressources humaines bien formées et
des centres de recherche. La croissance de la capacité et la flexibilité de la production, ainsi que
le cycle de vie court des produits, conduisent les sociétés transnationales pour localiser leurs
opérations où le capital humain est bien développé.
Le rôle crucial du capital humain est dû au fait que les industries les plus avancées
technologiquement ont axés sur le savoir, déterminant ainsi la croissance mondiale. Sans aucun
37
Chapitre I: L’économie numérique : Le changement
doute, ces facteurs tels que l'accès à la communication, le marché des ventes, les coûts
d'exploitation, et la législation sont importants lors de la prise de décision sur l'emplacement
d'une entreprise.
L'entreprise crée le capital humain initial à travers la sélection, la formation des employés.
Ensuite, l’entreprise fait la relocalisation des employés, la fourniture de conditions de travail
appropriée et les soins de santé, tout en prenant toutes les mesures nécessaires pour maintenir
son capital humain, y compris son amélioration continue. Les employés sont également
impliqués dans l'amélioration du capital humain, en prenant soin de maintenir le niveau de leurs
qualifications et leurs compétences nécessaires pour mener à bien les tâches qui leur sont
assignées par l’entreprise au sein de la stratégie adoptée.
Dans un monde globalisé en constante évolution, une nouvelle approche de l'éducation est
nécessaire. La plupart des employés seront obligés de changer d'emploi toutes les 5 à10 ans. La
période d'activité très courte dans des nombreuses professions provoque la nécessité de
l'apprentissage continu. Aujourd'hui, tout le monde doit identifier les lacunes dans leurs
connaissances et compétences, en cherchant les moyens de les combler. L'allongement de
l'enseignement à temps plein est devenu une nécessité. Temps partiel, indépendant, et travail
effectué sur commission gagnent en importance. De plus en plus, il faut créer leur propre lieu de
travail. Ainsi, l'autonomie, la créativité, la communication, l'interdisciplinarité sont des
caractéristiques qui devraient caractériser le capital humain.
Dans les réalités actuelles du marché, la gestion d'une entreprise exige une recherche
constante de domaines dans lesquels on peut obtenir un avantage concurrentiel sur le marché,
38
Chapitre I: L’économie numérique : Le changement
tout en améliorant constamment les opérations, ce qui prouve la supériorité de l'entreprise sur la
concurrence. La condition pour l'amélioration efficace des opérations est le recrutement des
employés compétents qui savent comment exécuter les tâches qui leur sont assignées. Ceci est
particulièrement important lorsque les améliorations aux opérations sont complexes et vitales
pour le fonctionnement de l'entreprise. Ajuster l’environnement de travail est un de ces
domaines, en particulier quand il est caractérisé par des exigences de qualité.
La culture organisationnelle doit être traitée comme une compétence clé associée à l’identité
de l'organisation, ce qui affecte sa position sur le marché et son avantage concurrentiel. À son
tour, la condition de l'acquisition des compétences est une gamme spécifique de l'information
nécessaire pour déterminer l'ampleur des compétences requises et nécessaires pour effectuer des
tâches spécifiques aux besoins de l'entreprise.
39
Chapitre I: L’économie numérique : Le changement
compris la capacité à effectuer des nouveaux travaux. La volatilité des conditions économiques
exige l'introduction des changements continus pour ajuster la capacité de compétence à l'existant
des nouvelles technologies. Cela peut être considéré comme le développement du capital
humain dans la société contribuant à l’augmentation de sa valeur (Kumar& Shah, 2009: 34-38).
Plus les compétences des employés sont élevées, plus la valeur de ces ressources et les
actifs de l'entreprise sont élevés. Les résultats tangibles des mesures prisent pour accroître le
capital humain sont : l'innovation, l'amélioration de la qualité du travail, l'organisation du travail
et les méthodes de travail et l'efficacité de l'entreprise (Tyrańska, 2008: 475-478). On peut
supposer que le capital humain des organisations est affecté par la compétence des gestionnaires.
La valeur du personnel est affectée par leurs connaissances, leurs compétences, leurs
motivations, leurs comportements et leurs attitudes envers le travail. Les employés sont traités
comme une ressource, dans laquelle on devrait investir.
40
Chapitre I: L’économie numérique : Le changement
La motivation et les facteurs environnementaux influent également sur leur efficacité (Gupta et
Lehmann, 2005: 93-95).
Pour l'amélioration effective du capital humain, il faut identifier les possibilités et les
conditions d’application de la technologie moderne de l'information, tels que le multimédia, les
réseaux informatiques et l'intelligence artificielle. Il est de plus en plus important d'être en
mesure de transférer les informations nécessaires pour le fonctionnement de l'entreprise dans
l'économie numérique grâce à des nouveaux canaux alternatifs de la communication, tels que:
➢ la filaire téléphonie et les réseaux sans fil, qui est l'information la plus populaire et la
plus largement disponible.
➢ Les services en ligne.
➢ L’Internet (principalement WWW), la croissance la plus rapide et la plus dynamique et la
voie la plus prometteuse de l'économie numérique.
➢ Les kiosques multimédias.
➢ La TV interactive.
Les outils les plus populaires utilisés pour la communication interne au sein des e-
entreprises sont des formes numériques de la communication. Ils permettent l'application d'une
variété des solutions comme :
41
Chapitre I: L’économie numérique : Le changement
multilatérale. Mais, cela n'a pas donné une garantie pour une utilisation immédiate des
informations envoyées par le destinataire.
✓ La messagerie instantanée permet le contact interactif et l’envoi de l’information à tous
les destinataires simultanément, et dans ce cas, l'expéditeur de l'information est sûr que
le destinataire a reçu les informations envoyées.
✓ Les réseaux sociaux donnant accès à l'information publiée par les employés.
✓ La messagerie instantanée, le chat et la visioconférence permettent de dialoguer avec des
collègues ou des formateurs, avec qui l'employé n'a pas de contact direct, soit à cause de
la distance ou de l'impossibilité d'organiser une réunion. Cela donne aux employés la
possibilité de participer d’une façon interactive à des formations virtuelles et d'autres
formes de l'apprentissage en ligne en temps réel (Martin, 2010: 58-65).
À la suite de la mise au point des méthodes de communication numérique, toute action peut
atteindre un usage global. Avec l'Internet, l'accès aux ressources à distance est moins cher et
plus facile. Les systèmes et la circulation des documents électroniques universels réduisent
les nuisances liées à l'accès aux informations nécessaires et accélèrent le temps de
phénomènes de marché de réponse.
L'utilisation du Web réduit le temps nécessaire pour accomplir les tâches d'un emploi donné.
La circulation des informations et des documents se fait en temps réel (ou quasi réel), quel
que soit la distance entre les collègues. Dans le commerce électronique, le temps est
important pour la planification précise des ressources. Le succès des e-organismes est
déterminé par leurs connaissances et leur capacité à fournir de l'information à la qualité et la
quantité droite, au bon endroit, au bon moment et sous la forme la plus utile, permettant la
prise de décision optimale et les actions qui mèneront à de meilleurs résultats.
Le capital humain doit subir une transformation qualitative énorme pour être en mesure
de jouer le rôle qui lui est attribué. Les changements dans la méthode et dans la structure de
la production et de l'emploi, et l'empiétement des sciences informatiques dans tous les
aspects de la vie sont des défis auxquels les humains doivent faire face à l'ère de
la mondialisation. Le capital humain, combiné avec la technologie moderne, est le principal
moteur de l'économie en développement. En tant que facteur de croissance moderne, il
contribue à l'augmentation de la productivité de l'économie et stimule des changements dans
la structure de la production et de l'emploi en créant de nouvelles valeurs et attitudes. Dans le
capital humain, des qualités telles que la créativité et la capacité d'analyser et de résoudre des
42
Chapitre I: L’économie numérique : Le changement
43
Chapitre I: L’économie numérique : Le changement
Les TIC pourraient influencer sur la production économique et la croissance dans les trois
façons suivantes. Tout d'abord, la production de biens et de services TIC fait partie de la valeur
ajoutée totale générée dans une économie. Deuxièmement, l'utilisation du capital des TIC
comme une entrée dans la production de tous les biens et services génère la croissance
économique. Finalement, Les TIC peuvent améliorer la croissance économique par le biais de la
contribution des industries des TIC à la technologie de changement. Outre leur contribution
directe au PIB, les industries des TIC sont aussi une importante source de progrès technologique.
Mais cet impact est encore plus difficile à évaluer que la sortie contribution parce que les
données au niveau de l'industrie sur les facteurs de production sont nécessaires pour estimer les
sources de la productivité totale des facteurs.
Si la croissance rapide de la production des TIC est basée sur l’efficacité et les gains de
productivité dans ces industries, cela contribue à la croissance de la productivité au niveau
macroéconomique. Cependant, le problème est que cet impact ne peut pas être directement
déduit de l'estimation de la fonction de production. L'estimation de l’impact des investissements
dans les TIC a été abordée en trois principales façons dans la littérature:
l’estimation de la fonction de la production, la comptabilité de la croissance et de la théorie de la
croissance appliquée. L’estimation des stocks de capital peut être évitée en appliquant la théorie
de la croissance.
L'archétype du modèle de croissance qui a été le plus souvent pris en compte est le modèle
de croissance de Solow (1956). Le modèle de croissance de Solow, parfois appelé le modèle de
croissance néoclassique, est le cheval de bataille de la recherche sur la croissance économique, et
souvent la base des améliorations les plus récentes.
Le cadre conceptuel développe les notions d'Info-densité d'un pays. L’Info-densité se réfère à
la tranche de capital et du travail des stocks globaux d'un pays, qui sont le capital TIC et les
stocks de travail TIC en indiquant la capacité de production. Info-densité symbolise les capacités
44
Chapitre I: L’économie numérique : Le changement
Le capital TIC est constitué d'un réseau d'infrastructure TIC, ainsi que des réseaux des
machines et équipements de TIC. Le travail TIC est le total de stock de compétences en TIC de
la main-d'œuvre dans l'économie. Comme pour tous les autres (non-TIC) formes de travail
et de capital, la production totale sera une fonction croissante de ces stocks de TIC. L'ampleur
du réseau et le développement des infrastructures ont été capturés par des taux de pénétration
fixe de lignes téléphoniques, des abonnés cellulaires mobiles et de la bande d’Internet
internationale.
Techniquement, il est possible d'agréger les deux tout en arrivant au niveau des TIC
satisfaisant d'un pays ou d'info-état. L’Info-utilisation se réfère à la consommation des TIC
d'une économie (ou l'utilisation) dans un délai donné. Depuis, les biens des TIC sont une
condition préalable nécessaire à l'utilisation des services TIC. Une distinction est faite entre
l'absorption des TIC et de l'intensité d'utilisation des TIC.
L'objectif de l'indice d'ouverture aux TIC est d'identifier la fracture numérique et d’aider à
comprendre comment il a évolué en une décennie. En outre, les comparaisons entre pays, La
méthodologie de l'indice des TIC sont en mesure de mettre en évidence les mouvements relatifs
de différents groupes TIC-OI. Elles montrent à quelle vitesse les groupes des TIC-OI font des
progrès par rapport à l'autre.
45
Chapitre I: L’économie numérique : Le changement
Des études empiriques récentes dans la littérature discutent les impacts positifs des TIC sur
la croissance économique des pays les plus développés. Lau et Tokutsu (1992) ont examiné la
relation entre les TIC et la croissance économique aux États-Unis pendant la période 1960-
1990en utilisant la méthode de la fonction de production. Kraemer et Dedrick (1993) ont
examiné l’impact des TIC sur la croissance économique dans onze pays d'Asie-Pacifique
pendant la période de 1983 à1990. Cette étude a révélé qu'il y avait une relation significative et
positive entre les TIC et la croissance économique.
Une autre étude notable du rôle des TIC dans la croissance économique est celle de la
Banque mondiale (1998a). Un rapport sur le développement mondial plaide fortement pour
l'augmentation du rôle de la technologie dans le développement économique. Une analyse de
fond de la croissance économique est l'appui de l'argument (1998a Banque mondiale). Ce rapport
regroupe les données du World Penn Tableau Mark et les Indicateurs du développement pour 74
pays et les moyennes des variables économiques sur trois décennies. La mesure du PIB et de
taux de croissance de régression a démontré la corrélation positive et significative des TIC avec
la croissance du PIB. La régression de la croissance implique qu'un pays peut augmenter son
taux de croissance du PIB en investissant dans les technologies de l’information. L'impact de la
croissance peut être aussi plus grand que 4 points de pourcentage pour un pays qui réussit à
élever le niveau de l'infrastructure informatique.
Jorgenson (2001) a constaté que les entrées de capitaux ont augmenté la croissance de la
production depuis 1995 par près d'un point de pourcentage complet avec la comptabilité des TIC
pour plus de la moitié de cette augmentation. Contrairement à la contribution du capital TIC à la
croissance économique aux États-Unis, les preuves à l'appui de la croissance TFP dues aux TIC
sont plus opaques, en particulier pour l’utilisation des TIC. En Europe, la contribution des TIC à
la croissance a été plus sporadique.
Schreyer (2000) a utilisé les données pour les pays du G7 à partir d'une source de données
privées (International Data Corporation) sur les dépenses des TIC et le calcul de la contribution
des TIC à la croissance. Cette estimation révèle que le capital des TIC a contribué 0.4 % par an
à la croissance économique aux États-Unis durant la période 1990-1996, par rapport à environ
0.2 % en Allemagne, en France et en Italie au cours de la même période.
Colecchia et Schreyer (2002) dans leur étude des pays américains et de l'OCDE ont constaté
que pendant la seconde moitié des années 90, la contribution des TIC à la croissance économique
se situait entre 0.3 à 0.9 % par an. Jalava et Pohjola (2002) ont souligné que les biens des TIC et
46
Chapitre I: L’économie numérique : Le changement
les services constituent généralement entre 3 et 5 % du PIB total (à prix courants) dans les pays
de l'OCDE.
Daveri (2001) a couvert tous les pays de l'UE ainsi que les Etats-Unis dans son étude.
L’auteur a constaté que la contribution du capital des TIC à la croissance du PIB réel dans les
pays de l'UE variait de 0.3 à 0.6 % pendant la période 1991-1999, par rapport à 0.9%signalé aux
Etats-Unis durant la même période.
Roeger (2001) a présenté des différents scénarios pour la contribution du capital des TIC à la
croissance de la production dans les pays de l'UE. Les contributions des TIC à la croissance de la
production variaient de 0.2 à 0.3 % dans les années 1992-1994, et de 0.3 à 0.6 % pour la période
1995-1999 avec une augmentation de la contribution dans chaque cas entre le début et la période
ultérieure.
Dewan et Kraemer (2000) ont estimé une fonction Cobb-Douglas, avec le PIB et les TIC
comme sorties, le capital non-TIC et les heures de travail comme entrées par la mise en commun
des données annuelles de 36 pays durant la période 1985-1993. Pour Dewan et Kraemer, les
résultats des estimations indiquent que les rendements des investissements en capital de TIC sont
positifs et statistiquement significatifs pour les pays développés, mais non significatifs pour les
pays en développement. Pour les 22 pays développés pris dans leur échantillon, l'élasticité de la
production des TIC, le capital et la main-d'œuvre non-TIC sont 0.057, 0.160 et 0.823,
respectivement. Ainsi, 10% d'augmentation du capital des TIC disponibles augmente la
production annuelle de 0.57%. Cette estimation implique que le produit social marginal du
capital des TIC se situe dans la gamme de 50 à 100 % si la part du capital des TIC dans le stock
de capital total est supposé être 3-4 % et si la valeur du rapport de sortie du capital est comprise
entre 2 et 3. Pour les valeurs moyennes de ces variables dans l'échantillon des auteurs, le
rendement du capital de TIC est de 79%.
47
Chapitre I: L’économie numérique : Le changement
Lee et Khatri (2003) et le Fond monétaire international (FMI) ont présenté quelques résultats
pour l'Asie en sélectionnant les pays en développement dans les années 1990, dont la plupart ont
connu une baisse de leur croissance du PIB entre les deux moitiés des années 1990, à l'exception
des Philippines et de l'Inde, causée principalement par la crise financière asiatique qui a
commencé au milieu de l’année 1997.
Meng et Li (2002), ont soutenu l’idée que le rôle de l'industrie des TIC dans les pays en
développement est loin d'être clair. Cela est dû au fait que les pays en développement ont peu
investi dans la connaissance, le développement des TIC et la diffusion des technologies dans
l'industrie par rapport aux pays industrialisés.
Généralement, les informations sur l'effet économique des TIC dans les pays en
développement sont rares, bien que certaines recherches aient été menées dans les pays en
transition. Piatkowski (2004) a analysé huit économies en transition dans l’Europe centrale
soulignant que les TIC avaient une grande contribution au PIB et à la croissance de la
productivité du travail. Cette étude montre que les nouveaux pays membres de l'UE ont réussi à
utiliser les TIC pour accroître leur revenu et le niveau de vie par rapport aux autres Etats
membres de l'UE.
Cependant, comme pour les études faites dans les pays en développement, une
conclusion majeure tirée est que les TIC ne seront pas productives sans changements dans la
structure, l'organisation et les modèles d'affaires des entreprises, sans l’amélioration des
compétences en TIC de la main-d'œuvre, et sans les changements réglementaires.
48
Chapitre I: L’économie numérique : Le changement
Des recherches plus récentes, ont trouvé plus de preuves qu'il existe des relations
positives entre les investissements dans les TIC et les diverses mesures de la performance
économique.
Jorgenson (2005), a comparé les deux périodes (1989-1995) et(1995-2003), en utilisant les
mesures d'investissement dans les TIC, les investissements non-TIC, et plusieurs mesures de
travail pour déterminer la corrélation entre les changements dans les niveaux d'investissement
dans les TIC et la croissance du PIB. Cette étude a montré que le G7, à partir de la période
(1995-2003) est le plus bénéficié des TIC avec près d'un tiers (27%) de la croissance du PIB
grâce à l'investissement en TIC. Toutefois, l'Afrique subsaharienne a montré un impact
économique similaire du capital des TIC sur la croissance au fil du temps (environ 10%) alors
que la plupart des autres groupes ont montré un plus grand impact dans la période postérieure.
L'Amérique latine a progressé considérablement de la première période de temps à la seconde.
Des résultats similaires sont mis en évidence par Vu K. (2005) qui a confirmé que les TIC
ont un important impact sur la croissance économique. L'étude analysant 50 principaux pays en
matière de TIC souligne que la contribution des TIC à la croissance économique est un
phénomène mondial, qui se manifeste non seulement dans les pays développés, mais aussi dans
les pays en développement.
Toutefois, la clé de contribution des TIC à la croissance varie selon les niveaux
d'enseignement et de formation et d’organisation institutionnelle et réglementaire. Pour estimer
la contribution des TIC à la croissance économique, Thompson et Garbacz (2007) ont utilisé une
approche de la fonction de production de frontière stochastique pour déterminer l'impact de
réseaux de communication et la réforme économique sur les économies au-delà de la frontière.
Ils ont trouvé une contribution positive des réseaux d'information à la croissance économique.
Gholami, Guo et al. (2007) ont utilisé une définition large des TIC, à savoir ne pas séparer
le matériel des TIC, les logiciels des TIC et équipements de télécommunication, et se concentrer
d’avantages sur les différences des TIC et de la R & D retombées entre les pays développés et en
développement.
Guitat et Drine (2007) ont utilisé l’estimation du stock de capital TIC (matériel, logiciel et
équipements de télécommunications) pour estimer les contributions directes et indirectes des TIC
sur la croissance économique pour 14 pays MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord) durant la
période (1992-2004). Ils ont conclu qu'il y a un impact direct positif et significatif des TIC sur le
49
Chapitre I: L’économie numérique : Le changement
PIB (en particulier pour les pays producteurs de pétrole). L'impact indirect sur le capital humain
est moins important. Ils ont fait la comparaison avec d'autres régions et ont constaté que l'impact
global de l’investissement dans le capital des TIC sur le PIB est positif et significatif pour les
pays de l'OCDE et les pays asiatiques de l’est.
L’accès à l'information, aux biens et aux services par Internet permet aux pays et aux
communautés à participer, à acheter et à vendre des biens et des services, dans la «nouvelle
économie de l'information», indépendamment de leur emplacement géographique (Holloway,
2005). En reliant les personnes et les lieux, les TIC ont joué un rôle crucial dans le
développement national, régional et mondial, tout en ayant un énorme potentiel pour l'avenir
(Buys, Dasgupta, et Thomas, 2009).
Comme elles ont le potentiel pour faire de l’économie d'un pays plus efficace et compétitive
à l'échelle mondiale, improuver les services de santé et d'éducation, et créer de nouvelles sources
d'emploi, les TIC sont également importantes pour la réduction de la pauvreté (Shirazi, Gholami,
&Higón, 2009).
En outre, les TIC améliorent l’inclusion sociale entre les citoyens et favorisent efficacement
un gouvernement démocratique responsable, spécialement lorsqu'il est combiné avec la liberté
d’information et d'expression (Shirazi et al. 2009). Shirazi, Gholami et Higón (2009) ont constaté
qu'il y avait un lien significatif et positif entre la croissance et l'expansion des TIC avec la liberté
économique au Moyen-Orient. Cependant, les TIC ne peuvent pas être acceptés comme une
solution pour tous les problèmes des pays en développements (Fong, 2009).
50
Chapitre I: L’économie numérique : Le changement
Aujourd'hui, l’Internet est accepté comme une des TIC les plus importantes qui affectent
notre vie. Avec l’Internet et les autres TIC, nous sommes plus connectés à l'autre que jamais
(Vidyasagar, 2006). L’Internet est utilisé dans le monde entier pour le commerce, ainsi que pour
la communication. L’Internet est une technologie qui rend non seulement la communication plus
facile, moins chère, plus rapide et beaucoup plus efficace qu'auparavant mais aussi change le
mode de vie des gens en leur donnant plus de chance pour améliorer leur niveau de vie
(Vidyasagar 2006). En plus, l'Internet a un rôle dans l’amélioration de secteur de santé, de
l'éducation et toute l'économie à travers le monde (Vidyasagar, 2006).
Les TIC jouent un rôle crucial dans la promotion économique, la croissance et la diminution
de la pauvreté (Jamwal&Padha, 2009). Guislain,Qiang, Lanvin, Minges et Swanson (2006) ont
signalé que les entreprises utilisant les TIC dans les pays en développement ont présenté 3.4%
dans la croissance des ventes, 1.2% de plus dans la croissance de l'emploi, 5.1% de plus aux
bénéfices, 2.5% de plus du taux d'investissement, 6% de plus dans le taux de réinvestissement et
de produire 3423 $ de plus à valeur ajoutée par les travailleurs que les autres entreprises
n'utilisant pas les TIC. Fong, (2009) a résumé certains avantages socio-économiques que les TIC
peuvent fournir aux pays en développement comme suit :
• Une égalité sociale : Les TIC ont le potentiel de réduire les inconvénients qui peuvent
être associés à des barrières culturelles.
• Une mobilité sociale : Les TIC peuvent améliorer la vie de ceux qui sont à la portée de
ces technologies et aider le mouvement vers le haut dans le statut des individus ou des
groupes en fonction de la richesse, l’occupation, l'éducation, ou une autre variable sociale
dans une société où on n’est pas dicté statut ou décrété par la naissance d'origine.
25
Ce rapport a montré qu'il existe une forte corrélation entre l'indice de diffusion des TIC d'un pays
(ICTDI) et son revenu
51
Chapitre I: L’économie numérique : Le changement
• Une croissance économique et les innovations : Les TIC peuvent soutenir la croissance
économique à long terme et faciliter l'innovation.
Les pays développés bénéficient des avantages des TIC sur la croissance économique. Par
exemple, Jalava et Pohjola (2001) ont constaté que la production et l'utilisation des TIC ont joué
un rôle important dans l'amélioration de la performance économique des États-Unis dans les
années 90. La large diffusion des TIC dans le monde entier fournit aux pays en développement la
possibilité de réduire l’écart entre leurs économies et les économies des pays développés (Meng
et Li, 2001).
Bien que les études économiques constatent que les investissements dans les TIC
affectent positivement la croissance et la productivité au niveau macroéconomique des pays
développés, leur rôle dans les pays en développement ne sont pas claires (Meng et Li, 2001;
Shih, Kraemer, et Dedrick, 2008). Les raisons pour ce résultat sont dus au faible niveau des
investissements en TIC dans les pays en développement, ainsi qu’au faible niveau
d’investissement dans le savoir, la connaissance et la recherche et développement (Meng et Li,
2001; Shih, Kraemer, &Dedrick, 2008).
Il est probable que la plupart des pays en développement n'ont pas atteint un niveau
d’investissement cumulé nécessaire pour réaliser des gains de productivité mesurables, en raison
de leurs niveaux historiquement bas des dépenses informatiques (Shih, Kraemer, &Dedrick,
2008). Selon Shih, Kraemer, et Dedrick (2008), les facteurs affectant le niveau
de l’investissement en TIC sont le niveau technologique, la structure de l'économie, les actifs
complémentaires, et l'ouverture à l’extérieure.
52
Chapitre I: L’économie numérique : Le changement
La plupart des recherches et développement des TIC ont tendance à se concentrer sur les
expériences et les conséquences du développement et de l'utilisation des TIC plutôt que sur les
limites des ressources techniques. Ces recherches, aussi, tendent à adopter l'hypothèse que les
technologies sont établies ailleurs. Les modèles d'affaires jugés nécessaires pour leur utilisation,
ne peuvent pas aussi répondre aux besoins des pays en développement.(Heeks, 2002).
Le contexte où une nouvelle ère technologique et un modèle d'affaires ont pris forme
(habituellement dans une économie avancée) peut être différent du contexte où cet artefact
combiné et le modèle sont mises en œuvre dans le cadre de la pratique de l'innovation dans un
pays en développement. De plus, les paramètres socio-organisationnels du développement des
TIC et l'utilisation dans les secteurs, les pays ou les régions peuvent différer sensiblement les
uns des autres.
Par exemple, l'e-gouvernement est pratiqué différemment, et avec des résultats différents,
dans les pays ayant des traditions de l'administration publique. Des orientations vers des
questions de contexte sont perceptibles dans les courants de recherche universalistes, se situant
dans le concept de la société de l’information (SI), d’interaction homme -machine et de la
recherche et développement des TIC similaires ( Avgerou & Madon, 2004; Dourish, 2004). Les
perspectives universalistes sont élaborées sur la valeur des TIC et de l'information, et sur les
processus d'innovation de la société de l’information à travers laquelle cette valeur peut être
réalisée en termes de raisonnement technoéconomique générale, indépendamment des
circonstances particulières des acteurs sociaux impliqués.
En plus, on cherche des "meilleures pratiques" pour la nouvelle forme d'organisation la plus
appropriée pour l'âge de l'information ( Fulk & DeSanctis, 1999; Scott Morton, 1991). On
53
Chapitre I: L’économie numérique : Le changement
suppose une rationalité absolue qui détermine des objectifs universels de l'innovation des TIC et
une seule logique d'action en vue de leur satisfaction (Porter & Millar, 1984). En revanche, les
perspectives situées sont l'innovation sociale édictée par acteurs. Elles ont tendance à mettre
l'accent sur la décision et la pratique dans le cadre immédiat de l'organisation innovante
(Orlikowski et al., 1996; Suchman, 1994). Les perspectives universalistes abordent les questions
de contexte dans les recherches sur les TIC dans les pays en développement, que ce soit en
termes de processus de transfert ou de diffusion, ou en termes de processus d’intégration sociale.
II-5-3-Transfert et diffusion :
L’innovation des TIC dans les pays en développement est considérée comme un processus
de diffusion de la connaissance qui est transférée des économies avancées et adaptées aux
conditions d'un pays en développement. Il suppose que les matériaux / entités cognitives qui
composent la société de l’information et les pratiques associées à l'organisation sont
adéquatement indépendantes des circonstances sociales. Ces dernières donnent lieu à être
transférables, plus ou moins intactes que dans une autre société. Sous réserve de l'adaptation
appropriée, ces entités peuvent faire un impact sur le développement souhaitable. Donc, les
recherches retracent des facteurs particuliers saisissant les différences du pays et de
l'organisation bénéficiaire. Ces différences sont susceptibles d'influer sur le processus de
développement de la technologie et l'utilisation tels que les conditions économiques, les
compétences technologiques, les attitudes des gens vis-à-vis à l'informatique, et les habitudes de
travail institutionnalisées.
Les auteurs déterminent souvent leur recherche dans les termes conceptuels des théories de
la diffusion de la technologie et l'acceptation de la technologie (Davis, 1989; Rogers, 1995). Par
exemple, Rose et Straub (1998) et Al-Gahtani (2003) ont utilisé la technologie du modèle
d'acceptation de Davis pour étudier l'utilisation des TIC dans le monde arabe, et ils ont identifié
empiriquement les facteurs particuliers du contexte social et organisationnel des pays arabes
affectant leur adoption des TIC.
54
Chapitre I: L’économie numérique : Le changement
développement pour tenir compte des analyses de la socio-organisationnel et les conditions des
pays en développement (Bell & Bois- Harper, 1990; Korpela, 1996; Korpela et al, 2000; Mursu
et al, 2003).
Des méthodes d'adaptation des efforts ont porté sur la mise en œuvre des technologies de
l'ERP26 et ont axé sur le changement organisationnel (He, 2004; Jarvenpaa & Leidner, 1998). De
telles études enrichissent la connaissance de la mise en œuvre et la pratique professionnelle pour
accueillir diverses circonstances locales. Elles donnent une meilleure pratique et adoptent une
notion de «approprié» (Avgerou & Land, 1992; Bada, 2002). Elles remettent en question la
faisabilité de "transfert" de savoir-faire technique et générique dans le développement des
entreprises des pays dans les mêmes pratiques organisationnelles (Avgerou, 1996).
Ces études ont été critiquées comme trop simplifiant la différence culturelle (voir, par
exemple, Myers et Tan, 2002). Elles sont balayées les subtilités de la différence culturelle sous le
tapis universel comme l’a fait Walsham dans sa discussion approfondie des exemples de SI
innovation et la recherche de la culture dans les pays en développement (Walsham, 2001).
26
L'ERP vient de l’anglais « Enterprise Ressource Planning ». On utilise parfois dans le monde
francophone la dénomination PGI (Progiciel de gestion intégré) mais la terminologie anglo-saxonne est
prime dans les documents scientifiques.
55
Chapitre I: L’économie numérique : Le changement
Sahay, 1998). Zakaria et al, 2003). Cette recherche a également attiré l'attention sur les
interactions interculturelles. En effet, des études intégrées socialement évitent la juxtaposition
des SI innovantes (supposées être inscrites avec la culture occidentale) avec la culture des pays
en développement (supposés être pliés pour l'accueillir) (Walsham, 2002).
Les systèmes d'information, considérés comme des réseaux hybrides d'artefacts, les
personnes et les institutions, sont soumises à la négociation et la mise en forme locale.
L’influence culturelle, vue comme une disposition historiquement formée pour un comportement
particulier, peut provenir de l'organisation innovante, de son environnement national ou régional,
ou de la classe sociale des acteurs individuels. Plutôt que de se concentrer sur l'innovation dans
la SI en montage ou en conflit avec la culture de son contexte social, la reconstitution mutuelle
des SI innovation et les cultures qui l'influencent est d’un grand intérêt.
L’OECD (2001) définit la fracture numérique comme «l'écart entre les individus, les
ménages, les entreprises et les zones géographiques à différents niveaux socio-économiques
en ce qui concerne leurs possibilités d'accéder aux TIC et à leur utilisation de l'Internet pour une
grande variété d'activités ». La fracture numérique mondiale fait référence à des différences entre
les pays en termes d'accès aux TIC. L’inégalité à l’accès aux TIC est appelée comme premier
ordre de la fracture numérique et l'inégalité dans l’utilisation des TIC est appelée la fracture
numérique de second ordre (Jin et Cheong, 2008). Le problème de la fracture numérique a pour
origines des dimensions géographiques, démographiques et socio-économiques (Yuguchi, 2008).
Le terme «fracture numérique» a été présenté par Larry Irving, secrétaire adjoint
américain du Commerce pour les télécommunications et la communication dans le milieu des
années 90. En fait, il avait comme but d'attirer l'attention du public sur le fossé existant en
matière d'accès aux services d'information entre ceux qui peuvent se permettre d'acheter le
matériel informatique et les logiciels nécessaires pour participer dans le réseau mondial
56
Chapitre I: L’économie numérique : Le changement
d'information, et les familles et les communautés à faible revenu qui ne peuvent pas posséder les
matériels nécessaires (Boje & Dragulanescu, 2003).
Wilson (2004, p 300) définit la fracture numérique comme un phénomène qui a huit
aspects : "une inégalité dans l'accès, la distribution et l'utilisation des technologies de
l'information et de la communication entre deux ou plusieurs populations." Ces accès sont: accès
physique, accès financier, accès cognitif, accès de la conception, accès au contenu, accès à la
production, accès institutionnel, et accès politique. Il y a aussi des côtés philosophiques et
sociologiques de la fracture numérique en raison d'une occasion manquée potentielle de la part
des millions de personnes pour obtenir des emplois souhaitables et d'améliorer leur vie en
utilisant les ordinateurs et l'Internet (Friedman, 2001).
Selon Fuchs &Horak (2007), «La fracture numérique se réfère à des modèles inégaux
d'accès matériel, des capacités d'utilisation, et des avantages de technologies d'informations et de
communication par ordinateur qui sont causés par certains processus de stratification produisant
les classes des gagnants et des perdants avec la société de l'information, et la participation aux
institutions régissant les TIC et la société. »
Fuchs &Horak (2007) définit les types d'accès aux TIC comme suit : l'accès matériel ou la
disponibilité du matériel, des logiciels, des applications, des réseaux, et la facilité d'utilisation
des périphériques et des applications TIC.L'utilisation et l'accès des compétences sont les
capacités nécessaires pour le matériel et l’exploitation des TIC pour la production significative
en ligne, et pour se livrer à la communication en ligne. L'accès aux prestations signifie
l'utilisation des TIC profitant à l'individu et avançant une bonne société pour tous. L’accès
institutionnel est la participation des citoyens dans les institutions régissant l'Internet et
l'autonomisation des citoyens par les TIC pour participer à l'information politique, la
communication et les processus de décision (Fuchs & Horak, 2007).
La fracture numérique n’est pas un problème seulement pour les pays en développement,
mais aussi pour les pays développés. Comme dans les pays en développement d'aujourd'hui, les
pays développés ont également des inégalités au niveau des TIC. Par exemple, même si le États-
Unis est accepté comme l'une des principales économies du savoir et des sociétés de réseau, ce
pays fait face à la fracture numérique. Chakraborty et Bosman (2005) ont constaté qu'il existe
des preuves claires des inégalités distributives liées au revenu concernant la propriété de PC à
travers le pays. L’inégalité géographique dans l'accès aux services d'information et de la
communication existe aussi au Japon (Yuguchi, 2008).
57
Chapitre I: L’économie numérique : Le changement
Aujourd'hui, il existe des nombreux types de la fracture numérique au niveau local, national,
régional ou mondial, comme : le fossé entre les sexes, la fracture de l'âge, la fracture du revenu.
Chaque division ayant son contexte particulier : les phénomènes, les tendances d'évolution, les
perspectives ainsi que ses solutions de passerelles spécifiques et des initiatives (Boje &
Dragulanescu, 2003). En raison du développement continu des technologies de l'information et
l'émergence de nouvelles technologies, la fracture numérique est un problème dynamique.
La fracture numérique est un problème complexe et dynamique qui a des dimensions politiques,
culturelles et éthiques (Ahmed, 2007). Selon Lei, Gibbs, Chang, et Lee
(2008), il existe deux principales réflexions différentes sur la façon de faire face à la fracture
numérique. Certains chercheurs acceptent la fracture numérique comme un phénomène naturel,
par conséquent, ils ne suggèrent aucune intervention à combler le fossé numérique et donc
attendre l'autocorrection avec le développement des TIC. Les autres ont suggéré l'adoption
d'interventions (Lei et al., 2008).
Comme il existe une grande variété des TIC, leurs capacités sont presque sans limites. Ces
technologies évoluent rapidement et donc il n'y a pas de consensus sur la façon de mesurer la
fracture numérique de la société de l'information. L'utilisation d'Internet est l'une des indicateurs
utilisés dans la fracture numérique entre les pays. Même si le terme «fracture numérique» est
apparu après l'expansion de l'Internet au milieu des années 90, il ne se réfère pas exclusivement
l'Internet car d'autres TIC importantes, telles que les ordinateurs personnels, les téléphones
cellulaires, etc., sont très pertinents pour les questions de fracture numérique (Vehovar, Sicherl,
Hüsing &Dolnicar, 2006).
Les premières études sur la fracture numérique ont été faites aux États-Unis et au fil du
temps, des nombreuses institutions internationales ont montré un intérêt à ce domaine et ont
fondé leurs études sur différentes variables afin de mesurer la fracture numérique (Cilan, Bolat,
& Coşkun 2009). En raison des aspects multidimensionnels de la société de l'information,
diverses mesures de l'indice ont été développées pour comparer les niveaux de la société de
l'information, tels que indice de la société de l’information, l'indice d'opportunité numérique,
indice d'opportunité TIC, indice de développement de TIC, l'indice e-readiness, l'indice de l'état
de préparation du réseau, l'indice d'accès numérique (index mobile / Internet) et l'indice du
développement technologique (Atici, 2010;. Cilan et al, 2009).
58
Chapitre I: L’économie numérique : Le changement
Conclusion :
Les innovations numériques sont en train de refaire nos industries, notre économie et
notre société, tout comme la machine à vapeur, l'électricité et la combustion interne. Comme
leurs prédécesseurs, les ordinateurs et leurs dérivés sont des moteurs de grande prospérité. Pour
ne citer que quelques exemples, les progrès de l'intelligence artificielle aident les médecins à
diagnostiquer la maladie, de nouveaux capteurs permettent de conduire plus sûrement les
voitures, la numérisation apporte plus largement que jamais des connaissances et des
divertissements et les réseaux mobiles interconnectent la population de la planète pour la
première fois. La révolution numérique est la meilleure des nouvelles économiques sur la
planète.
Au fur et à mesure que nous passons des réseaux au marketing et à l'expérience client, les
possibilités d'automatisation basées sur l'analyse en temps réel, puis l'intelligence artificielle et
l'apprentissage automatique deviennent énormes. L'utilisation de l'automatisation par des
analyses en temps réel et prédictives pour offrir la meilleure expérience client à toutes les étapes
d'un voyage continu est une possibilité réelle pour les opérateurs.
L'adoption généralisée des technologies Internet, sociales et mobiles a fait passer le pouvoir
du producteur au consommateur. Dans cette nouvelle «techonomie», le consommateur de plus en
plus sophistiqué et toujours connecté pour recevoir davantage des biens. Il exige la
personnalisation, la pertinence, la commodité, la simplicité et la proximité. Pour rester
compétitif, les entreprises ont besoin d'une nouvelle approche pour inspirer et engager les
consommateurs, conduire la conversion et exécuter le service à la clientèle.
En fait, la révolution numérique est difficile à saisir, va plus vite que toute révolution
technologique antérieure et donne des nombreuses opportunités pour les entreprises. La
révolution actuelle de la technologie entraîne également des véritables écarts de performance
numérique pour de nombreuses économies. L'externalisation et la délocalisation ont contribué à
59
Chapitre I: L’économie numérique : Le changement
ces phénomènes, mais nous devons garder à l'esprit que la vague récente de la mondialisation
dépend elle-même des progrès des technologies de l'information et de la communication. Les
faits fondamentaux sont que nous vivons dans un monde toujours plus numérique et
interconnecté, et les avantages de cette poussée technologique ont été très inégaux.
L'écart de performance numérique est un grand sujet d'actualité: les consommateurs sont en
avance sur des nombreuses entreprises en termes de sensibilité numérique et sont en ligne toute
la journée et constamment en contact avec le réseau social et professionnel. Confrontés à des
budgets d'investissement qui sont en réaction avec le ralentissement économique, les entreprises
voient un nombre croissant d'innovations qui doivent se produire pour suivre l'accélération du
changement numérique. Pour des nombreuses entreprises traditionnelles, rester en phase avec la
réalité actuelle est une tâche irréalisable. Les contraintes imposées par les structures, les
capacités, les processus et la technologie traditionnels semblent souvent trop grandes pour être
surmontées.
60
Chapitre II: L’impact de la révolution numérique
61
Chapitre II: L’impact de la révolution numérique
Introduction :
La grande expansion des technologies de l'information et de la communication qui a eu
lieu au cours de la dernière décennie a ouvert la voie à une nouvelle ère dans des nombreuses
régions économiques. Les TIC offrent des moyens rapides, peu coûteux et facilitent la
communication. L'adoption de ces technologies (internet, téléphonie mobile et les réseaux à
large bande) dans des nombreux pays développés a eu un effet positif sur la performance de
l'organisation. Mais tous les pays profitent de ce genre de révolution à rythme différent. Selon la
Banque mondiale (2006), «les entreprises qui utilisent les TIC croissent plus vite, investissent
davantage et sont plus productives et rentables que celles qui ne le font pas ».
Dans de nombreux cas, la baisse des prix provoqués par les progrès technologiques et la
pression à l'innovation constante ont été soutenus par un cycle constant de marchandisation qui a
touché un grand nombre de technologies clés qui ont conduit à la croissance de l'économie
numérique. Comme les produits deviennent de succès et d'atteindre un plus grand marché, leurs
caractéristiques ont tendance à se solidifier, ce qui rend plus difficile pour les producteurs
originaux de changer facilement ces fonctionnalités.
Erik Brynjolfsson et le Andrew McAfee, dans leur livre « Course contre la Machine »
posent les questions : comment la révolution numérique accélère l'innovation, la productivité de
conduite, et transforme irréversiblement l'emploi et l’économie. Dans le livre, ils posent les
questions pertinentes de la nouvelle initiative traitée, comme suit:
62
Chapitre II: L’impact de la révolution numérique
➢ Big Data : Comment pouvons-nous exploiter efficacement un grand nombre des données.
Les données sont maintenant disponibles en temps réel pour répondre à des nombreuses
questions et identifier des nouvelles opportunités?
l'équipement de télécommunication qui relie les bureaux à domicile aux fournisseurs et aux
clients.
En effet, au cours de cette évolution, des ordinateurs et des réseaux les ordinateurs sont
devenus une partie intégrante des opérations de recherche et de conception.
La plupart des entreprises considèrent l’ordinateur de plus en plus comme un outil essentiel de
soutien dans la prise de décision et le contrôle. En outre, au cours des deux dernières décennies,
les microprocesseurs et les ordinateurs ont échappé à leur simple usage de traitement des
informations à la prise des décisions ce qui lance cette technologie dans un nouveau territoire.
À première vue, il semble impossible que l'on puisse affirmer que la technologie de
l'information a été inefficace dans l'économie des Etats-Unis. Au cours des 25 dernières années,
la microélectronique a révolutionné des nombreux produits et services, la façon dont les
marchandises sont produites, et les styles de vie des consommateurs. Les progrès de la médecine,
de la tomographie axiale informatisée, des scanners à l'équipement de laboratoire ordinaire, sont
totalement dépendants de la microélectronique. La disponibilité des machines automatiques de
billets (DAB) et la capacité d'envoyer des milliers de documents en secondes également
témoigner de l'impact de la micro-électronique.
Bien que cette nouvelle technologie ne soit pas utilisée partout dans la même mesure, les
modifications qui lui sont attribuées sont considérables. Ceux-ci comprennent de nouveaux
modes d'organisation de travail et la productivité des travailleurs, la création d'emplois, les
bénéfices et les pertes d'entreprise et finalement les perspectives nationales de croissance
64
Chapitre II: L’impact de la révolution numérique
Les promesses faites pour les TIC étaient généralement centrée sur le gain de productivité.
Les fournisseurs de la technologie ont assuré aux acheteurs que la technologie augmenterait la
productivité en exigeant moins de travailleurs pour effectuer une quantité donnée de travail ou en
permettant de main-d'œuvre qualifiée coûteuse à être remplacée par une main-d’œuvre semi-
qualifiée.
L’industrie américaine a cru les promesses. Les niveaux d'investissement dans les TI ont été
stupéfiants. Durant l’année 1990, les entreprises américaines ont investi environ 61 milliards $
dans le matériel, environ 18 milliards $ dans le logiciel acheté, et environ 75 milliards $ dans le
traitement des données et des services informatiques (Département américain du Commerce,
1991). (Ces montants excluent les investissements dans les télécommunications en soi, au-delà
des ordinateurs). Au sein d'une société américaine aujourd'hui, les TIC représentent souvent un
quart ou plus du capital-actions de l'entreprise, ainsi que la valeur totale de ses équipements
(Roach, 1988b, 1991).
65
Chapitre II: L’impact de la révolution numérique
Plusieurs chercheurs ont tenté de mesurer les avantages de la technologie informatique dans
l'économie des Etats-Unis de façon systématique mais ils ont été incapables de trouver des
améliorations de la productivité globale en raison de l'informatisation. Certains ont utilisé les
données du gouvernement sur la productivité de l'économie dans son ensemble. D'autres ont
recueilli des données sur des échantillons représentatifs des entreprises dans l'industrie et ils ont
trouvé peu ou pas de gain, même dans les industries qui ont investi lourdement dans
l'informatique, tels que les secteurs de la banque et de l'assurance.
66
Chapitre II: L’impact de la révolution numérique
En fait, l'économie la productivité du travail à l’USA avait été réduite de plus de la moitié
entre les périodes 1948-1966 et 1966-1989, de 3,11% à 1,23%. Cela était suffisant pour tirer le
taux de tendance séculaire pour toute la période de l'après-Seconde Guerre mondiale (1948-
1989) vers le bas à 2,05 pour cent par an, ce qui était sur le même rythme qui avait été maintenu
pendant le précédent demi-siècle. En d'autres termes, au cours de 1966-1989 la productivité du
travail a augmenté à un rythme lent.
Mais, encore plus troublant est la preuve que la hausse ralentie de la productivité du travail
reflète un effondrement du taux de productivité totale des facteurs (PTF) de croissance: le taux
de croissance de travail par heures est tombé à 0,66 par an au cours de 1966-1989 au USA. Ce
taux lent de croissance de productivité totale n'a pas été expérimenté dans l'économie
domestique privé des États-Unis pour une longue période. Des calculs ont été faits par
Abramovitz et David (1998) montrent que durant 1966-1989 le taux de croissance de la PTF
raffinée (ajustement des changements liés à la composition de qualité de travail et de capital) a
chuté à 0,04 % par an.
En effet, au début des années 90, beaucoup ont continué à soutenir que la «révolution de la
technologie de l'information» allait bientôt déclencher une renaissance, peu de soutien pour un
67
Chapitre II: L’impact de la révolution numérique
tel optimisme pourrait être trouvé dans la première vague d'études empiriques qui ont consulté
sur cette question. Certains n’ont vu aucune relation entre une plus grande utilisation des
ordinateurs et une plus grande productivité. autres ont indiqué que les dépenses lourdes sur les
équipements incorporant de nouvelles technologies de l'information semblent être associées à
une diminution de la productivité (, Roach (1987, 1988 , 1991), Loveman (1988), Morrison et
Berndt (1990)).
➢ Un second type compare les investissements TIC dans plusieurs industries. L'attente
est que ces industries avec une plus grande pénétration des TIC montreront une plus
grande augmentation de la productivité au fil du temps. Si aucune relation entre
l'intensité de l'information et le changement de la productivité n’est pas trouvée, il y
a une preuve qu'il est inefficace en termes d'augmentation de la productivité.
68
Chapitre II: L’impact de la révolution numérique
(déduction faite des autres facteurs) que les entreprises similaires avec moins de
TIC. En contrôlant spécifiquement des différences de taille, la capitalisation, et
d'autres déterminants plausibles de la productivité, ce genre d'étude isole la
contribution des investissements en TIC à l'augmentation de la productivité.
A titre d’exemple, face à la preuve sectorielle que l'augmentation des dépenses sur les TIC
au fil du temps a coïncidée avec la productivité stagnante, Bowen (1986) a suggéré que, sans le
niveau actuellement élevé des investissements en TIC, la tendance de la productivité aurait pu
être encore plus sombre. Ceci est une réplique parfaitement tenable à des études sectorielles,
mais il ne parvient pas à expliquer pourquoi dans les études interindustrielles, les industries ayant
des niveaux plus élevés d'investissement en TIC ont tendance à avoir des niveaux inférieurs de
l'amélioration de la productivité que les industries avec beaucoup moins d'investissements en
TIC, ou pourquoi dans plusieurs études d'entreprises dans l'industrie, les entreprises TIC-
intensifs ne remplissent mieux que les entreprises à faible TIC.
Il est donc utile de revoir les principaux arguments avancés par opposition à un lien de
causalité entre l'innovation technologique et une productivité accrue, avec en vue de déterminer
la mesure dans laquelle les termes de cette controverse sont modifiés par l'émergence de
l'économie numérique.
69
Chapitre II: L’impact de la révolution numérique
✓ Les gains de productivité sont le corollaire des changements organisationnels facilités par
les innovations technologiques plutôt que les technologies elles-mêmes, et ne seront
atteints que par les entreprises qui adoptent des nouvelles formes d'organisation du travail
en même temps que les nouvelles technologies (Askénazy et Gianella 2002).
70
Chapitre II: L’impact de la révolution numérique
Une autre réaction est de développer des modèles plus sophistiqués pour démêler la
relation entre l'informatique et la productivité. Des études au début des années 1990 par
Brynjolfsson et Loren Hitt (1993), et par Frank Lichtenberg (1993), ont trouvé des preuves qui
réfutent le paradoxe de la productivité au niveau de l'entreprise, montrant que l'investissement en
TIC était fortement corrélé à des niveaux plus élevés de sortie. Au niveau des pays, une étude
réalisée par Kraemer et Dedrick (1994) des pays d'Asie-Pacifique a montré une relation
significative entre les dépenses en TIC et la croissance du PIB. Ces études ont été suivies par des
études supplémentaires au niveau de l'entreprise et du pays, tel que résumé dans le tableau 1.
71
Chapitre II: L’impact de la révolution numérique
Les études au niveau de l'entreprise ont confirmé que l'investissement en TIC a été corrélé
avec une meilleure performance, au moins pour les entreprises relativement importantes qui ont
été inclues dans la plupart des études. Ils montrent également que les entreprises avec les
organisations décentralisées réalisent beaucoup mieux de performance que ceux des
organisations centralisées.
Au niveau des pays, la plupart des études sont arrivés à la conclusion intéressante que les
pays industrialisés riches ont montré une relation positive et significative entre TIC et de la
productivité, mais qu'il n'y avait aucune preuve d'une telle relation pour les pays en
développement.
Dewan et Kraemer (1998) ont émis l'hypothèse que cet écart est dû aux faibles niveaux des
'investissements TIC par rapport au PIB dans les pays en développement, et de l'absence
72
Chapitre II: L’impact de la révolution numérique
La plupart de ces études sont venues à des conclusions optimistes sur ces deux questions,
comme les économistes tels que Dale Jorgenson et Tim Bresnahan, et les sceptiques même
précédents tels que Martin Baily et Daniel Sichel sont venus à la conclusion que les gains de TI
étaient réels et probablement durables même à travers un ralentissement économique.
73
Chapitre II: L’impact de la révolution numérique
Ainsi, il devrait y avoir une certaine hésitation à traduire les élasticités dans une
production fonctionnée dans différents taux de retour sur investissement. Même si on est prêt à
prendre ce saut, d'autres facteurs entrent en jeu. Tout d'abord, les taux élevés d’amortissements
des investissements en TIC signifient que les retours nets sur l’investissement sont beaucoup
plus bas, et en tenant compte des écarts types importants dans les résultats de nombreuses études,
il est possible que les rendements nets des investissements informatiques soient en ligne avec les
investissements non-TIC. En second lieu, les risques liés à des investissements informatiques
peuvent être plus grands que les non-investissements informatiques, en raison de la rapidité des
changements technologiques, le temps fréquent et les dépassements de coûts et des échecs
retentissants et occasionnels des projets TIC. Ces risques sont vivement ressentis par les
gestionnaires dont les emplois peuvent être en jeu dans le cas d'un échec très médiatisé.
Cependant, plusieurs études ont généralement trouvé une grande dispersion des prix en
ligne et des prix soit légèrement plus bas ou en fait plus élevé que leurs contreparties (Lee
(1997), Bailey (1998), Brynjolfsson et Smith (1999))28. Dans la mesure où il y a une sagesse
27
Brynjolfsson et autres (y compris une nouvelle étude de CRITO par Plice, 2001),
28
Les travaux de Lee (1997) sur les voitures et Bailey (1998) sur les livres, les CD et les logiciels donnent
à penser que les prix étaient effectivement plus en ligne que dans les magasins de détail. Des travaux plus
récents par Brynjolfsson et Smith (1999) sur les livres et les CD et par Clay et al. (2000) sur les livres a
74
Chapitre II: L’impact de la révolution numérique
conventionnelle dans une telle nouvelle zone, il est évident que l'Internet peut accroitre la
différenciation des produits et la discrimination des prix (Bakos (1997; 1998)).Cependant, en
raison de la contrainte de données, on sait peu sur l'impact de l'Internet sur les prix hors ligne. Au
lieu de cela, la plupart des papiers prennent des prix hors ligne comme exogène.
Un certain nombre d'économistes ont affirmé que les marchés numériques devraient être
plus efficaces que les marchés conventionnels à cause de plus faible coûts de recherche qui
conduisent à une réduction des asymétries d'information. La théorie économique prédit que les
coûts de recherche de haute consommation conduisent à des prix supérieurs au coût marginal en
équilibre (voir, par exemple, Hotelling 1929 ou Salop 1979). Si les marchés électroniques
permettent aux consommateurs de déterminer les prix de détails et offrent des produits plus
facilement, leurs coûts faibles de recherche devraient conduire à des prix plus bas pour des
produits différenciés (Bakos, 1997).
En théorie, des structures plus avantageuses des coûts de transaction devraient également
contribuer à réduire les niveaux de prix dans les marchés numériques de plusieurs façons.
Premièrement, les coûts bas d'entrée sur le marché devraient limiter le prix que les participants
du marché existants peuvent soutenir en augmentant la concurrence réelle ou potentielle
(Milgrom et Roberts, 1982). Deuxièmement, les structures de coûts favorables devraient
conduire à l'équilibre inférieur des niveaux de prix à long terme en diminuant le coût sous-jacent
sur lesquels les prix sont fondés.
Lee (1997), dans une des premières études de l'évaluation de marché numérique, a comparé
les prix de vente aux enchères électronique et sur le marché classique pour les voitures
d'occasion vendues à partir de 1986 à 1995. Il a constaté que les prix sur les marchés
trouvé prix identique ou inférieur en ligne, mais que la dispersion des prix en ligne est assez élevé, peut-
être plus que dans les magasins de vente au détail.
75
Chapitre II: L’impact de la révolution numérique
électroniques étaient plus élevés que les prix sur les marchés classiques et cette différence des
prix semblent augmenter au fil du temps. Au premier regard, ceci semble être une contradiction
avec l’hypothèse d'efficacité. Mais il y a deux aspects de l'étude qui sont importants pour
souligner : d'abord, c'était un marché de vente aux enchères, et les caractéristiques des marchés
de vente aux enchères diffèrent de ceux des marchés au détail. Ainsi, les prix plus élevés peuvent
être un signal d'une plus grande efficacité dans une vente aux enchères. Deuxièmement,
Lee(1997) a été incapable de contrôler les différences systématiques entre les voitures vendues
dans les deux marchés. Plus précisément, les voitures vendues sur les marchés électroniques
étaient, en général, plus récentes que les voitures vendues dans les marchés traditionnels et les
voitures du marché numérique sont passées par un processus d'inspection préventif
supplémentaire qui n'a pas été utilisé sur les marchés conventionnels.
Dans une étude connexe, Brynjolfsson et Smith (2000) ont examiné les prix des livres et
des CD vendus par Internet et classique chaînes en 1998 et 1992. Contrairement à Bailey, ils ont
constaté que les prix sont de 9 à 16% de moins sur l’Internet que dans le circuit classique. Les
différences dans les méthodes utilisées dans les deux études (y compris les détails, les produits,
et la période de temps) empêchent une comparaison directe des résultats, mais possible
explication de ces différences est que les marchés de l'Internet sont devenus plus efficace entre
1996 et 1999.
Brown et Goolsbee (2002) ont effectué une étude empirique en utilisant les données de
marché de l'assurance, en se concentrant sur la variation des prix due à des consommateurs
différents par intensités d'utilisation d'Internet. Il se trouve qu'une augmentation de 10% dans
l’utilisation d’Internet par les consommateurs provoque une diminution du prix jusqu'à de 5%.
Zettelmeyer et al. (2003) ont donné la preuve que l'usage des consommateurs des services
de référence sur Internet fait baisser les prix d'achat dans l’industrie d’automobile en détail. Ils
constatent que l'utilisation d'un grand ensemble des données des prix de transaction pour les
voitures neuves et les données de référence d’Autobytel.com, que l'utilisation des sites de
comparaison réduit le prix payé par les consommateurs d'environ 2,2%. Les auteurs estiment que
76
Chapitre II: L’impact de la révolution numérique
les gains pour les utilisateurs du Web sont au moins 240 millions $ par an. En particulier, ils
montrent que les consommateurs choisissent d'utiliser Autobytel.com sont ceux qui feraient mal
dans le canal traditionnel en termes de capacité de négociation, peut-être parce qu’ils ont un coût
personnel élevé pour la collecte d'informations. Ce groupe utilise de manière disproportionnée
Autobytel.com parce que ses membres sont ceux avec le plus à gagner en utilisant les marchés
électroniques. Dans un document d'accompagnement, Scott Morton et al. (2003) montrent que
15% des économies vient de faire un achat à un prix bas affilié au service Web.
Plusieurs études montrent que les prix en ligne sont inférieurs aux prix sur le marché réel
pour les mêmes produits, ce qui implique que l'efficacité du marché numérique est plus élevée.
Cependant, le niveau de prix n'est pas la seule mesure qui devrait être analysée en considérant
l'efficacité d'un marché numérique. Dans un autre document, Brynjolfsson et al. (2003) indiquent
que le gain de bien-être des consommateurs provenant de la variété des produits accrue des
librairies en ligne est dix fois plus grand que le gain de bien-être des consommateurs en
provenance de l’inhérente concurrence accrue. En fait, la durée limitée d'espace dans les points
de vente classiques contraint les types de produits qui peuvent être découverts, évalués et
facilement achetés par les consommateurs. Sur l'Internet, ces limitations sont absentes.
Brynjolfsson et al. (2003) affirment que les plus importants avantages de la vente sur Internet ne
sont pas pleinement reflétés dans les prix plus bas, mais sont plutôt la facilité d’accès des
consommateurs aux nouveaux biens et services.
En effet, dans la littérature économique, plusieurs études ont porté sur les aspects de la
sensibilité aux prix dans les marchés d’Internet. Goolsbee (2000) a utilisé les données d’enquête
pour analyser la sensibilité des consommateurs à des taux d'imposition des ventes locales. Il a
trouvé une sensibilité élevée aux politiques fiscales locales: les consommateurs qui ont été
soumis à des taxes sur ventes locales élevées étaient beaucoup plus susceptibles d'acheter en
77
Chapitre II: L’impact de la révolution numérique
ligne (et probablement éviter de payer la taxe de vente locale). Alors que Goolsbee n'a pas
spécifiquement pris en compte la différance d'élasticité entre les entreprises de l'Internet, il fait le
point à un haut degré de sensibilité au prix entre le coût total d'un bien en ligne et le coût total
dans une prise traditionnelle.
Deux études empiriques ont analysé la sensibilité aux prix sous forme électronique
pour les produits différenciés. Degeratu, Rangaswamy, et Wu (1998) ont examiné l'épicerie
vendus par le biais classique et par les points de vente électroniques et ont constaté que la
sensibilité au prix était plus faible pour les acheteurs d'épicerie en ligne que pour les acheteurs
dans un monde réel.
Dans une étude connexe, Lynch et Ariely (2000) ont testé la sensibilité du client en
manipulant les caractéristiques d'achat dans une simulation marché électronique pour le vin. Ils
ont constaté que les consommateurs ont tendance de se concentrer sur le prix quand il y a peu
d'autres informations disponibles pour les différents produits.
En utilisant les données de marché des composantes de l’ordinateur, les résultats Ellison et
Ellison (2001) sont une confirmation frappante de l'hypothèse que la recherche de prix sur
Internet peut conduire à une demande très élastique. Ils estiment que l'entreprise fait face à une
demande d’élasticité de -50 pour cent plus bas que de bonne qualité (modules de mémoire pour
PC). Cette haute élasticité de la demande, la plus grande empiriquement estimée par les auteurs,
conduirait à un «Paradoxe de Bertrand». En effet, en utilisant la formule de Lerner, (P - MC) /
P = -1 / η, ces valeurs de élasticité de la demande implique un équilibre de mark-up entre 2,5%
et 4%, ce qui est assez bas pour empêcher les entreprises de couvrir leurs coûts d'exploitation
fixes.
Brynjolfsson et al. (2004) trouvent un résultat similaire sur le marché du livre en ligne,
montrant que les consommateurs ne choisissent pas toujours la meilleure offre disponible et que
le leader du marché est en face à une élasticité de la demande plus faible.
78
Chapitre II: L’impact de la révolution numérique
Cependant, la sensibilité au prix sur l’Internet pourrait se révéler plus faible que chez les
entreprises traditionnelles. Plusieurs études sur la sensibilité aux prix dans le marché de
l'épicerie, en comparant la sensibilité des provisions de prix de vente dans les points de ligne et
conventionnelles, constater que la demande des acheteurs en ligne est moins sensible aux prix
que pour les autre acheteurs de briques et de mortier (Degeratu et al. 2000; Danaher et al., 2003;
Pozzi, 2008). Ce phénomène peut être dû à plusieurs facteurs (Pozzi 2008): les consommateurs
choisissent d'acheter en ligne la plupart du temps quand ils sont sous la pression du temps, ils
sont donc moins incités à expérimenter de nouveaux produits en premier lieu, il n'y a plus
d'incertitude en ce qui concerne les nouveaux vendeurs et marques lancées en ligne, l’interface et
les procédures de site rendent souvent plus facile de continuer à acheter des mêmes vendeurs
plutôt que de passer à des nouveaux.
Des études empiriques suggèrent que les coûts plus bas en ligne que dans les voies
classiques. Bailey (1998a) a mesuré le nombre des changements de prix pour des entreprises qui
font des ventes par Internet et entreprises qui vendent leur produit par les voies traditionnelles. Il
a constaté que les vendeurs sur Internet font beaucoup plus des changements que les vendeurs
79
Chapitre II: L’impact de la révolution numérique
traditionnels et par conséquent les coûts sont plus faibles sur Internet que dans les magasins
traditionnels.
Brynjolfsson et Smith (2000) ont comparé la propension des entreprises à faire de petits
changements des prix et les types de changements qui pourraient être évitées par des coûts
importants. Ils ont constaté que les entreprises qui vendent sur Internet font des changements de
prix qui sont jusqu'à 100 fois plus petit que les plus petits changements de prix observés dans les
points de vente classiques.
La dispersion des prix est classiquement considérée comme le résultat des coûts de
recherche élevé (Burdett et Judd 1983; Stahl 1989, 1996) ou à partir des consommateurs qui
sont imparfaitement informés des prix (Salop et Stiglitz 1977, 1982; Varian 1980). Puisque les
coûts de recherche sont censés à être plus faibles dans les marchés de l'Internet (Bakos 1997) et
les consommateurs sont plus facilement au courant des prix, la dispersion des prix sur Internet
devrait être plus faible que dans les marchés traditionnels comparables.
D'une certaine manière, les données empiriques sur le marché numérique ne supportent pas
cette hypothèse. En fait, en utilisant les données de livres, de CD et de logiciels Internet
détaillants, Bailey (1998) montre que la dispersion des prix dans les marchés électroniques n’est
pas plus faible que dans les marchés classiques. De même, Brynjolfsson et Smith (2000)
découvrent que les différences de produits identiques de prix sont en moyenne, 5,98 $ (33%)
pour les livres et 4,45 $ (25%) pour les CD. Afin d'évaluer la dispersion des prix relatifs des
80
Chapitre II: L’impact de la révolution numérique
livres et des CD, les auteurs comparent les différentes mesures de la dispersion des prix et,
finalement, ils montrent que la dispersion des prix est plus élevée sur Internet que dans les
magasins classiques pour les livres, alors qu'il est plus faible pour les CD. Brynjolfsson et Smith
(2000) associent à la présence de différences de prix pour des produits identiques pour les
consommateurs qui attribuent d'importance à la marque. Les auteurs attribuent leurs résultats à
plusieurs facteurs, y compris immaturité du marché, de l'hétérogénéité des entreprises, la
confiance et la sensibilisation.
La source la plus évidente de la dispersion des prix en ligne est l’hétérogénéité des produits.
Si les produits comparés sont différents d'une certaine façon, alors il ne devrait pas être
surprenant que leurs prix sont différents. Même lorsque les produits sont physiquement
identiques, il pourrait avoir d'autres facteurs qui créent la différence. Par exemple, ils peuvent
être disponibles dans des endroits ou des périodes différentes. Il est facile d'étendre ce genre
d'argument aux biens qui sont accompagnés de différents niveaux de service à la clientèle,
81
Chapitre II: L’impact de la révolution numérique
Clemons, Hann et Hitt (1998) ont utilisé des régressions hédoniques pour contrôler les
sources d'hétérogénéité dans les billets d'avion: l’arrivée et les heures de départ, le nombre de
connexions, et le samedi soir. Même après avoir contrôlé pour ces sources de dispersion des prix,
ils ont constaté la dispersion des prix jusqu'à 20%.
Le confort d’achat peut également fournir une source de dispersion des prix sur les
marchés en ligne. L’information sur le produit utilisé pour évaluer les produits homogènes est
généralement séparée du produit physique. De même, une meilleure information sur un bien
homogène ne devrait pas donner un avantage stratégique. Il est possible, toutefois, que
l'information produit soit un outil stratégique utile en raison des coûts de recherche ou
d'importants coûts de changement sur les marchés de l'Internet. Les clients peuvent être attirés
vers un site en raison de son exceptionnelle information sur les produits, puis choisissez d'acheter
82
Chapitre II: L’impact de la révolution numérique
de ce site en raison des coûts élevés de recherche pour trouver la bonne (à un potentiel prix plus
bas) sur un autre site (Novak, Hoffman et Yung1998).
Plusieurs études récentes explorent la façon dont la conception de web peut influencer les
comportements d'achat des consommateurs. Mandel et Johnson (1998) ont montré que le fond
d'écran peut influer sur l'importance des attributs de produits et les choix des consommateurs
dans des environnements en ligne. De même, Menon et Kahn (1998) ont constaté que le
comportement d'achat sur Internet est influencé par les caractéristiques des produits rencontrés
au début d'une expérience d’achat. Plus précisément, les nouveaux produits conduisent à moins
d'exploration, une réponse inférieure à promotionnel incitations, et moins d'achats d'autres
produits nouveaux pendant le reste de l'expérience d’achat.
Les facteurs spécifiques tels que les entreprises non observées, la marque, la confiance et la
conscience ont une grande importance sur les marchés électroniques. La confiance peut prendre
une importance extraordinaire dans les marchés électroniques en raison de l'espace et
la séparation temporelle entre les acheteurs et les vendeurs imposés par l'Internet. Par
conséquent, une entreprise avec une bonne réputation est en mesure de facturer une prime,
générant ainsi la dispersion des prix. Smith et Brynjolfsson (2000) montrent que la position
dominante d’Amazon.com dans le livre Internet de vente au détail est due non seulement
au fait que tout le monde connaît Amazon.com, mais aussi au fait que les consommateurs ont
confiance en ce site. Ceci est la principale raison pour laquelle Amazon.com est en mesure de
facturer des prix qui sont 7-12% plus élevés que le vendeur le moins connu (Brynjolfsson et
Smith, 2000), la dispersion des prix de plus en plus dans le marché.
83
Chapitre II: L’impact de la révolution numérique
pratiqué des prix plus élevés. Les résultats montrent que la volonté des consommateurs
d'expérimenter de nouveaux produits, changés de marque ou de vendeurs, en ligne est plus
faible que dans le commerce classique.
Les coûts de changement sont définis comme les coûts où les consommateurs doivent
supporter lorsqu'ils changent de marque ou de fournisseur. Les technologies d’Internet peuvent
avoir un double rôle à cet égard. D'une part, ils réduisent les coûts de commutation en diminuant
les coûts de recherche de nouveaux distributeurs et de nouvelles marques. D'autre part, ils
permettent aux entreprises de mettre en place beaucoup mieux adapté un «programme de
fidélité", grâce à l'observation des consommateurs de comportement en ligne (Varian 2000).
D'autres sources de coûts de commutation peuvent être représentées par la familiarité avec
le site Web d'une entreprise: de nombreux détaillants sur Internet développent différents
Interfaces pour verrouiller les consommateurs avec l'utilisation de leur site web et rendre le
passage à un autre site inconnu plus coûteux. Cependant, la source principale de l'effet lock-in
est la technique de personnalisation, qui augmente le coût d'opportunité que le client fait face
dans le passage à un nouveau vendeur. Un client qui avait un "un seul clic" commander compte à
un vendeur particulier peut faire face à des coûts de commutation pertinents au moment de
décider d'acheter ailleurs, en considérant que les gens sont réticents à donner leur numéro de
carte de crédit pour les raisons de sécurité. Cet exemple correspond extraordinairement au cas
Amazon.com: après la première acquisition, un client n'a pas à fournir Amazon.com avec son
numéro de carte de crédit et toutes ses données personnelles à nouveau, ainsi l'accès est facile
pour l'utilisation ultérieure de ses webstores.
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Chapitre II: L’impact de la révolution numérique
Grâce aux technologies numériques, tels que le suivi des flux de clic, les cookies, les
abonnements à des sites web et des paiements en ligne que de stocker des clients des
informations, les entreprises sont en mesure de pratiquer la discrimination par les prix, à l'aide du
contrôle de version (versioning) et avec succès les stratégies de regroupement. Shapiro et
Varian (1999) montrent que la subordination de produits et de dégradation de la qualité, sous la
forme d'offrir des versions différentes du même bien, à savoir "versioning", représentent les
façons typiques de discriminer entre les acheteurs sur Internet.
Ulph et Vulkan (2000) montrent que plus le degré de personnalisation adoptée par les
entreprises, plus solide sera leurs incitations à adopter la première mesure de discrimination par
les prix, et donc, personnalisation de masse devient une stratégie dominante. Cette forme de
discrimination par les prix peut souvent être efficace et bénéfique pour le bien-être. Toutefois, il
peut aussi créer des distorsions de concurrence en augmentant la dispersion des prix.
Une étude par Lynch et Ariely (2000) confirme les prédictions théoriques présentées par
Bakos. Ils constatent que dans le marché du vin en ligne, les renseignements sur le produit
fournis aux clients augmentent leur fidélité à la marque, influencée, en effet, le degré de
concurrence des prix entre les producteurs. Comme illustré par Baye et Morgan (2004), la
rationalité limitée peut également jouer un rôle dans la stimulation de la dispersion des prix sur
l'Internet.
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Chapitre II: L’impact de la révolution numérique
II-4-1- Le marketing :
La bonne information signifie offrir une gamme de produits de variations sur le même bien
sous-jacent. La gamme de produits est conçue de manière à faire appel à différents segments de
marché, la vente à un prix élevé à ceux qui ont une grande valeur pour le produit, et à un prix bas
à ceux qui apprécient moins. Versioning est une stratégie commune pour l'information
conventionnelle des biens. Les livres sont publiés d'abord en hardcover puis en livre de poche;
impatients, les utilisateurs de grande valeur achètent le livre relié, tandis que d'autres attendent le
livre de poche. Films sortent au cinéma d'abord, puis sont libérés six mois plus tard dans la vidéo
domestique. La flexibilité des médias numériques offre de nombreuses formes alternatives de
versioning. Shapiro et Varian (1998) identifient les types suivants:
➢ Retard: Vingt minutes retardée les cotations boursières sont donnés, tandis que
un flux en temps réel peut être coûteux.
➢ Interface utilisateur: La version professionnelle a un utilisateur d’interface élaboré
; de version populaire a une interface simple.
➢ Commodité: La version à bas prix est difficile à utiliser; celle au haut prix
est simple à utiliser.
➢ Résolution d'image: images basse résolution se vendent pour un prix $
➢ mais la haute résolution d’images se vend à un prix élevé.
➢ La vitesse de fonctionnement: La version à basse vitesse n’ est pas chère; la version à
grande vitesse est coûteuse.
➢ Souplesse d'utilisation: Un logiciel de gamme bas peut être utilisé que pour certaines
tâches, tandis que le produit haut gamme est plus souple.
➢ Capacité: La version professionnelle a plus de capacité et peut faire plus de choses que la
version basse gamme.
➢ Caractéristiques et fonctions: La version à haut gamme a plus de fonctionnalités
➢ Exhaustivité: une base de données haute gamme ou des informations pourraient être plus
complètes que la version bas gamme.
➢ Gêne: Le produit à bas gamme utilise "nagware", comme start-up des retards ou des
rappels, pour inciter le consommateur à passer à un plus la coûteuse version.
➢ Support technique: Le produit de bas gamme n'a pas de support technique; le produit à
haut gamme offre ce service.
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Chapitre II: L’impact de la révolution numérique
Une caractéristique notable de ces dimensions est qu'ils impliquent souvent le produit de
haute gamme (l'immédiat, Haute résolution, la version élaborée par l'utilisateur-interface) puis
dégrader de quelque façon à produire la version de bas gamme. Souvent il faut passer par le
traitement ou la programmation supplémentaire pour créer la version de basse gamme du
produit. Ceci, bien sûr, soulève des questions de politique publique. Si telle dégradation du
produit délibéré être autorisé? Du point de vue de l’analyse économique, les questions
essentielles sont la mesure de dégradation du produit et si la différenciation des prix augmente
ou diminue la taille du marché. La déclaration précise est la suivante: si la différenciation des
prix réduit la taille du marché, le bien-être diminue nécessairement. Inversement, si la
différenciation des prix augmente la taille du marché, le bien-être global peut facilement
augmenter (Varian, 1985).
II-4-2- Interconnexion :
Les économistes disent qu'il y a une externalité de réseau lorsque la valeur de bien dépend
du nombre d'autres personnes qui l'utilisent tels que le réseau téléphonique, le télécopieur réseau,
le réseau de courrier électronique ou l'Internet lui-même. Généralement, les consommateurs
aimeraient être connectés au plus grand réseau possible. Cela implique que s'il existe plusieurs
fournisseurs sur différents réseaux, il est très avantageux pour les consommateurs si elles
interconnectent. Dans les exemples ci-dessus, téléphones, fax et e-mail sont précieux
précisément parce qu'ils travaillent tous selon des normes communes et tout le monde peut
appeler, par fax ou par e-mail toute autre personne qui est connectée à un réseau. L'Internet est
précieux car il est construit sur une plate-forme commune de normes ouvertes qui permet
différents réseaux d'interconnecté.
Alors que l'interconnexion est généralement dans l'intérêt social, il ne peut pas être dans
l'intérêt privé. Il peut y avoir des cas où un grand titulaire estimerait qu'il est attrayant pour
éviter l'interconnexion avec les nouveaux entrants afin de préserver son pouvoir de marché.
Shapiro et Varian (1998) discutent de plusieurs exemples. Il est important de comprendre que si
la valeur du réseau augmente grâce à l'interconnexion, alors il devrait y avoir un moyen de
diviser cette augmentation de la valeur de manière à rendre tous les participants mieux lotis. Si la
tarte grossit, tout le monde peut obtenir un prix plus important. Cependant, la taille accrue du
gâteau signifie également que les menaces s’interconnectent et devenaient plus importantes.
87
Chapitre II: L’impact de la révolution numérique
Par exemple, supposons qu'il y ait deux entreprises dominantes dans un état donné de
l'industrie, A et B. A adopte la stratégie de prix suivant: chaque fois que B réduit son prix, A sera
immédiatement coupé son prix par la même quantité. Chaque fois que B augmente son prix, A
va lever immédiatement son prix du même montant. L’impact de cette politique sur la
concurrence des prix dépend de la vitesse "immédiatement" est si les consommateurs se
déplacent plus rapidement que les entreprises, alors le prix de coupe peut être avantageux à la
première coupe de prix, car le flot des consommateurs supplémentaires compense la réduction du
prix nécessaire pour leur attirer.
Mais si les entreprises se déplacent plus vite que les consommateurs, cela peut ne pas être le
cas. Supposons, par exemple, que l'entreprise B corresponde à la firme A ce changement de prix
avant que les consommateurs puissent y répondre. Dans ce cas, il n'y a pas inondation des
consommateurs de la réduction des prix, et les incitations à réduire le prix sont considérablement
réduites. Si les deux entreprises poursuivent le « price matching » stratégie, le prix d'équilibre est
le même que s'il y avait un seul monopoleur. Le seul contrôle sur cette dérive à la hausse des prix
provient de fournisseurs compétitifs tels que les commerçants locaux qui peuvent trouver qu'il
est difficile de modifier les prix si rapidement.
De telles déductions suivent une vénérable et fructueuse tradition remontant à Paul Douglas
(1926) et Jan Tinbergen (1975) de l'affichage de l'évolution de la structure des salaires comme
une fonction (au moins partiellement) sur une course entre le développement technologique et
progrès de l'éducation. Cette hypothèse implique que des améliorations dans l'accès aux études
postsecondaires et la formation professionnelle appropriée peuvent être nécessaires si les
bénéfices de productivité des nouvelles technologies associés à l'économie numérique doivent
être plus largement partagés.
Deux éléments de preuve clés sont souvent cités comme étant fortement évocateurs d'un
rôle intégral pour des changements technologiques biaisés en faveur des compétences dans la
hausse de l'inégalité des salaires.
La première est que l'emploi relatif aux travailleurs auxiliaires a augmenté rapidement
dans les industries détaillées et à l'intérieur des établissements aux États-Unis durant les années
1980 et 1990, malgré la forte hausse des salaires relatifs de ces groupes (Autor, Katz et Krueger,
1998; Lawrence et Slaughter, 1993;Dunne, Haltiwanger et Troske, 1996). Cette tendance indique
une forte demande au sein de l'industrie favorisant le plus qualifié.
89
Chapitre II: L’impact de la révolution numérique
La preuve d'une complémentarité entre les compétences et le capital et biaisés en faveur des
compétences rapides avancée technologique est évident tout au long du vingtième siècle, même
dans les périodes de stabilité ou le rétrécissement des écarts salariaux scolaires et professionnels.
Goldin et Katz (1995, 1999) ont présenté des éléments indiquant que l'augmentation rapide
de l'offre de compétences découlant de la circulation de l'école secondaire a empêché une
augmentation de l'inégalité salariale au cours de la révolution technologique influencé par les
compétences associées à l'électrification du milieu de travail. Comparaisons historique à plus
long terme des changements technologiques, l'offre et la demande de compétences, et l'inégalité
salariale sont des préalables indispensables à une bonne évaluation de l'incidence sur le marché
du travail de l'informatisation et l'économie numérique.
90
Chapitre II: L’impact de la révolution numérique
91
Chapitre II: L’impact de la révolution numérique
part entre les tâches ordinaire et extraordinaire comme un indicateur de la mesure dans laquelle
le travail humain peut être remplacé par les ordinateurs/robots (Autor et al. 2003) :
➢ Les tâches cognitives peuvent être codifiées dans les procédures, les règles et les
algorithmes. Il y a un nombre croissant de tendance relativement récente de travail
humain pour être remplacée par les ordinateurs/robots dans ce domaine. Cela s'applique à
des secteurs tels que le commerce, la logistique, la finance, la comptabilité, les services
juridiques et les services d'inspection technique.
➢ Les tâches manuelles de routine peuvent être codifiées et standardisées en raison de leur
caractère répétitif, et de la substitution entre la main-d’œuvre et ordinateurs/robots dans
ce domaine est une tradition établie de longue date.
➢ Non-tâches manuelles courantes ne peuvent pas être codifiées dans des algorithmes car
ils nécessitent des compétences hautement sophistiquées. Ces types de tâches sont
effectués non seulement par ceux qui travaillent dans les petites exploitations
industrielles ou opérations artisanales, mais aussi par ceux de rôles sur les clients, et elles
démontrent le potentiel de complémentarité entre la main-d’œuvre et les machines.
Frey et Osborne (2013) suggèrent que les deux types d'innovation sont importantes à cet
égard. La première se rapporte à des utilisations novatrices des ordinateurs pour effectuer des
tâches cognitives non routinières en exploitant le « big data » et les algorithmes d'apprentissage
machine, conduisant à une réduction de l'erreur humaine, zéro fraude, procédures de diagnostic
informatisé et automatisé de transactions juridiques, l'utilisation de capteurs au lieu d'inspections
et de surveillance ainsi que la production et la traduction des textes normalisés (manuels de
l'utilisateur, les données techniques, les communiqués de presse et des lettres officielles).
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Chapitre II: L’impact de la révolution numérique
➢ Le premier groupe de propositions par les auteurs sont liés par le concept de «Co-
création» et basée sur la prémisse que l'innovation de haut en bas (un approche selon
laquelle les fournisseurs de technologie refilent solutions unilatéralement développées
sur la société) n'a jamais été couronnées de succès dans le domaine de l'information et
technologies de communication. Ils suggèrent que les stratégies d'innovation devraient
être fondées sur une collaboration plus étroite entre les concepteurs et les utilisateurs de
la nouvelle technologie, avec des ingénieurs et des travailleurs assis ensemble pour
développer une nouvelle génération de robots.
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Chapitre II: L’impact de la révolution numérique
➢ Le quatrième groupe vise à prévenir l'apparition de nouveaux clivages sociaux, car il est
probable que certains travailleurs se retrouvent en marge de l'économie numérique, mais
il est facile d'identifier les groupes qui ont un risque d’exclusion.
La nouvelle génération de robots, avec l'intelligence artificielle qui leur permet d'adapter
leur comportement et les aptitudes visuelles et de reconnaissance vocale, représente un défi au
tissu même des relations homme-machine. Peu de recherches ont encore été faites pour répondre
aux questions sur le travail en ensemble avec un robot et sur le développement d’ une certaine
réciprocité de la communication.
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Chapitre II: L’impact de la révolution numérique
les acteurs institutionnels (Brighenti 2015), mais ils restent quelque peu nébuleux, car il est
difficile de prévoir les directions où l'économie de partage se déplacera (avec Uber et AirBnB
debout comme premier exemple de tendances rebelles à cet égard).
➢ Les chercheurs Eurofound ont défini ces nouvelles formes d'emploi comme suit:
Le partage des employés, où un travailleur est embauché conjointement par un groupe
d’employeurs et des travaux au sein de différentes entreprises sur une base de rotation.
➢ Le partage du travail, où un seul employeur embauche deux ou plusieurs travailleurs pour
remplir un seul emploi, travaillant sur une base de rotation pour effectuer le même rôle
dans la même compagnie.
➢ La Gestion intermédiaire, où un expert hautement qualifié est embauché temporairement
par un employeur, souvent pour un projet spécifique.
29
Cf. en particulier, les publications de la dynamique du réseau COST de travail virtuel, un réseau international de
recherche interdisciplinaire sur la transformation du travail dans l’Internet Âge: http://dynamicsofvirtualwork.com.
30
Eurofound est une agence tripartite de l’Union européenne qui fournit des informations dans le domaine des
politiques sociales et liées au travail.
95
Chapitre II: L’impact de la révolution numérique
➢ Le travail mobile basé sur les TIC, où les travailleurs utilisent les locaux de leur
employeur (Ou leurs propres locaux si elles sont des travailleurs autonomes) comme leur
principal lieu de travail, et passent la plupart de leur temps de travail avec des
informations et de la communication technologies (ordinateurs, Internet, e-mail et
réseaux sociaux). Leur travail se diffère des formes familières de travail mobile telles
que la visite des clients ou des patients, travaillant sur les chantiers de construction, ce
qui rend les livraisons ou la conduite de véhicules, et peut être caractérisé comme le
travail à distance sans emplacement fixe.
➢ Le travail à bon, où la relation de travail implique de payer pour services avec un bon
acheté auprès d'un organisme tiers (généralement un organisme gouvernemental) qui
couvre à la fois la rémunération et des cotisations de sécurité sociale; travail de
portefeuille, où un individu indépendant réalise des petits travaux pour un grand nombre
des clients.
➢ Travail occasionnel, les défis posés par ces formes de plus en plus populaires l'emploi en
fonction des emplois eux-mêmes et les conditions de travail associées seront donc
examinées en profondeur, intégrant les conclusions tirées par les chercheurs d’Eurofound
sur la base de leurs études de cas (Eurofound 2015).
96
Chapitre II: L’impact de la révolution numérique
Selon l'Enquête sur les conditions de travail européenne, 7% des travailleurs dans l’Union
européenne ont passé au moins un quart de leur travail vivre quelque part autre que leur bureau
habituel (ou lieu de travail permanent) en 2005, et 24% en 2010 (Parent-Thirion et al. 2012).
Le travail mobile peut aussi être virtuel. Certains travailleurs sont en mesure de travailler en
ligne malgré le fait qu'ils voyagent beaucoup, alors que dans d'autres cas (géographiquement
dispersés, vidéo-conférence par ordinateur, des réunions virtuelles apportant ensemble de vraies
personnes, la surveillance à distance des installations industrielles, à distance maintenance, etc.)
la mobilité de la vie réelle est moins importante que la capacité d'être présentée à plusieurs
endroits virtuels. En permettant aux gens d'être présents partout sous forme virtuelle sans se
déplacer physiquement, les technologies numériques favorisent l’émergence de nouvelles formes
virtuelles d'organisation du travail (Orlikowski 2010).
Certaines exigences clés doivent être remplies avant que le travail mobile virtuel soit
possible, pour par exemple veiller à ce que le travail en question et les tâches qu'elle implique
soient appropriés, puisque toutes les activités peuvent être effectuées à distance et en ligne. TIC
réussie sur la base du travail mobile exige également une culture de travail basée sur la confiance
dans les individus et le soutien technique approprié afin que le travail puisse être effectué
efficacement.
À la fin des années 2000, il y avait une forte hausse de la popularité de la téléphonie
mobile basée sur le travail basé sur les TIC. Bien qu’il ne se limite pas à un secteur en
particulier, cette forme d'emploi est observée le plus souvent dans les secteurs tels que les TIC,
l'ingénierie (automobile, aéronautique, construction), les soins de santé et la production
industrielle décentralisée. Les employeurs sont souvent motivés dans une tentative de trouver
97
Chapitre II: L’impact de la révolution numérique
Les travailleurs mobiles basés sur les TIC sont les jeunes hommes principalement
hautement qualifiés dont la plupart ont des contrats-permanents à temps plein. En réalité, ce type
de travail est une version de travail à distance sans emplacement fixe. Les implications de travail
mobile basées sur les TIC en termes de conditions de travail sont ambivalentes, être positives à
certains égards, mais négatives dans d'autres.
Les avantages offerts par cette forme de travail comprennent un haut niveau de flexibilité et
autonomie, une plus grande efficacité personnelle, les compétences en TIC améliorées et une
meilleure communication et collaboration. Les inconvénients sont à bien des égards similaires à
ceux qui sont généralement attribués au travail à distance: la rémunération axée sur le rendement,
systèmes sophistiqués de surveillance et de contrôle, la surcharge d'information et l'isolement
social, le stress d'être le seul responsable de l'organisation de votre travail, le flou des frontières
entre travail et vie privée, le risque de conflits à la suite d’une mauvaise coordination, les risques
d'être théoriquement toujours disponible et un externalisation de la responsabilité de la part de
l'employeur.
Les implications pour le marché du travail sont également mélangées, car la potentielle
transformation des pratiques d'organisation du travail peut avoir à la fois des mérites et
inconvénients pour l'organisation dans son ensemble. Les travailleurs mobiles basés sur les TIC
déclarent souvent des niveaux accrus de satisfaction au travail, en raison notamment de leur forte
degré d'autonomie, et cette forme de travail peut favoriser l'émergence de plus marchés du travail
inclusifs en facilitant l'accès à l'emploi pour une plus large gamme de gens, y compris ceux dont
la santé, la mobilité ou la disponibilité les empêche des heures de travail régulières à un seul
endroit. Cependant, Le revers de la médaille est que ce type de travail peut également déplacer
certains groupes du tout le marché de travail aussi les exclure d'autres formes plus traditionnelles
de l'emploi. La responsabilité pour la santé et la sécurité des travailleurs mobiles basés sur les
TIC est importante facette du débat sur cette forme de travail.
98
Chapitre II: L’impact de la révolution numérique
Les profils de travailleurs varient selon les professionnels hautement qualifiés en TIC et
aux non qualifiés amateurs, mais la plupart des travailleurs de la foule sont jeunes à la recherche
d'un revenu supplémentaire tels les étudiants, les chômeurs ou les soignants; quelques-uns
traitent comme leur emploi principal. La concurrence dans les secteurs tels que le commerce de
l'hôtel ou le transport est moins visible mais tout aussi présent, et certaines plates-formes utilisent
un système d'appel d'offres pour les paiements qui favorise une «course vers le bas».
99
Chapitre II: L’impact de la révolution numérique
Plus largement sur le marché du travail dans son ensemble, cette forme de travail a
été louée pour les nombreuses opportunités qu'elle offre (en particulier pour les travailleurs
créatifs) et pour son potentiel en termes de revenu, de la mobilité et de l'accessibilité à ceux qui
sont le moins en mesure d'accéder à des formes traditionnelles de l'emploi, ainsi que la plate-
forme emplois de l'administration qu'elle crée.
Toutefois les incidences globales pour le marché du travail à l'heure actuelle ont une pente
négative; les facteurs de risque qui doivent été identifiés comprennent le développement d'un
« employment based » plutôt que basée sur les tâches de marché et une baisse de la qualité du
travail, mais aussi et surtout le non-respect des normes du travail.
Bien que les plates-formes de crowd-sourcing dédiées soient tenues de respecter les
dispositions législatives sous la forme du droit commercial, la protection des consommateurs, les
codes et la protection des données réglementations civiles, une législation spécifique sur le
crowd travail n'a pas encore été définie collectivement au niveau européen. Les observations de
ce genre ont conduit certains auteurs à utiliser des termes tels que «cybertariat ' (Cyber-
prolétariat, Huws 2003) ou «masse indifférenciée» (Colin et Verdier 2012) pour désigner cette
forme de travail et de l'emploi qui est unique à l’économie numérique.
Huws (2016 ) a déduit : «Une façon de regarder la récente croissance exponentielle des
plates-formes en ligne dans la prestation de services est de le voir comme une formalisation de
l'économie informelle, avec la transparence d'un marché ouvert remplaçant les anciennes
méthodes de bouche-à-bouche de trouver du travail, et le remplacement des paiements non
enregistrés cash-en-main par les paiements en ligne, ouvrant au moins la possibilité pour les
impôts soient collectées et l'équité de l'emporter ».
Il est difficile de mettre des chiffres au phénomène de crowd travail; un pourrait être de
multiple nombre estimé de plates-formes par le nombre de travailleurs qui les utilisent estimée,
mais ce serait imprécis au mieux, en partie parce que les plates-formes sont si nombreuses et de
plus en plus rapidement, et parce que toutes les personnes se sont pas inscrites à une plate-forme
particulière sont des utilisateurs actifs, et la même personne peut avoir signé avec plusieurs
plates-formes. C'est aussi impossible d'estimer le volume de travail compte tenu de la diversité
des tâches sur l’offre (EU-OSHA 2015a).
100
Chapitre II: L’impact de la révolution numérique
Un certain nombre de différents modèles contractuels ont vu le jour, le plus célèbre des
qui est le contrat à zéro heure, qui est utilisé au Royaume-Uni, l'Irlande et les Pays-Bas et qui
implique un accord contractuel fixe sans volume de travail garanti. Cependant, en Irlande la
rémunération doit être payée si le nombre d'heures travaillées tombe en dessous de quart-temps.
Dans d'autres pays, un minimum seuil heure de travail applique (généralement entre quart-temps
et le troisième temps), au-dessus duquel il n'y a aucune garantie de travail.
Dans d'autres cas, tels que le min-max contrats utilisés aux Pays-Bas, la législation stipule
le seuil et le plafond valeurs pour les heures de travail afin que le travail à temps partiel puisse
être organisé en réponse à volumes fluctuants (Eurofound 2015). Alors que le travail intermittent
est en grande partie synonyme aux travaux saisonniers (hôtels et restaurants et dans le
commercial, loisirs et de divertissement industries), le travail sur appel est de plus en plus
répandu dans les secteurs typés par la demande continue mais variable.
Les travailleurs ayant une large gamme de compétences peuvent être affectés, mais la
plupart sont des jeunes et des femmes. Les conditions de travail associées à cette forme d'emploi
comprennent des temps de travail flexibles, extrêmement variables des salaires et des attentes
élevées en termes de disponibilité, ainsi que de sécurité d'emploi, peu de possibilités pour
déplacer le salaire et les taux de satisfaction au travail faible.
101
Chapitre II: L’impact de la révolution numérique
Des nouveaux problèmes de santé et de sécurité qui ont été identifiés ne comprennent pas
seulement le « technostress », la dépendance de la technologie, un brouillage des frontières, des
surcharge des informations, burn-out, une exposition permanente aux champs
électromagnétiques et postural de faire des troubles (Popma 2013), mais aussi la
cyberintimidation (D'Cruz et Noronha 2014).
Plusieurs auteurs font une distinction entre les risques physiques attribuables au travail en
ligne (travail sur écran, l'ergonomie, le stress, etc.) et ceux qui sont liés au travail hors ligne qui
manque de visibilité en raison du fait qu'il est organisé par une plate-forme (conduite de taxi, la
gestion des clients agressifs, etc.). Ils citent également une longue liste des facteurs de risque
psychosociaux pour lesquels peut être fait dans la voie de la prévention.
La nature même du travail peut également poser des problèmes significatifs en termes de
bien-être. Les Plates-formes et les médias sociaux fonctionnent sur le principe de la participation
des utilisateurs et la production contenue générée par l'utilisateur. Le bien-être de ces
travailleurs des scènes est une cause sérieuse de préoccupation.
L'un des principaux aspects de ce type de travail a trait à la liberté de choix et le niveau
d'autonomie des travailleurs indépendants en utilisant des plates-formes numériques. Travailleurs
102
Chapitre II: L’impact de la révolution numérique
Le travail virtuel pose également un défi pour les modèles de communication établis et la
gestion des ressources humaines, ainsi que de professionnels identifie (Lehdonvirta et Mezier
2013), la perception de l'appartenance au groupe et les opportunités pour la collective
organisation des travailleurs.
Les nouvelles formes de travail dans l'économie numérique sont caractérisées par un flou
de limites à plusieurs niveaux, donnant à chaque lieu à des questions dans le domaine du
règlement collectif (Meil 2015):
➢ Le problème de l'équilibre travail-vie n’est pas nouveau, mais a pris une nouvelle
dimension avec la montée en popularité du travail virtuel. Comment la vie privée peut
être cloisonnée, et comment peut-temps être mieux géré?
➢ La distinction entre le producteur et le consommateur est aussi plus évident. Effectuer les
opérations bancaires cryptées, donnant des avis sur les infrastructures, le téléchargement
de photos ou vidéos, produisant et distribuant l’information - faire celles-ci entrent dans
la rubrique de la consommation et / ou production. L'utilisation du nouveau terme
«prosumer» pour décrire ce genre de travail, donne lieu à deux problèmes réglementaires:
comment peut-on identifier la partie responsable de la création de valeur, et qui est
autorisé à revendiquer la propriété de cette valeur? (Fuchs et Fischer 2015).
103
Chapitre II: L’impact de la révolution numérique
➢ Enfin, certaines formes d'emploi telles que « crowd sourcing » et des micro-tâches qui
sont en plein boom sont également caractérisées par des limites très fluides entre les rôles
de l'employeur et l'entrepreneur. Sur quelle base doit être utilisé pour créer un cadre
juridique pour ce type de relation contractuelle? Quelle approche devrait être prise vers la
concurrence déloyale entre les activités organisées par les plates-formes telles qu’Uber ou
AirBnB et plus établies et secteurs plus réglementés?
Les changements générés par l'économie numérique ne sont pas sexistes. En premier
place, beaucoup de femmes travaillent dans des rôles intermédiaires qui semblent susceptibles
d'être les plus durement touchées par prévus les bouleversements de l'économie numérique en
termes de nombre d'emplois et la nature du travail.
D’autre part, les femmes sont encore sous-représentées dans le secteur des TIC et ont peu
ou rien à dire dans le développement des programmes et des applications qui déterminent le
travail qu'ils font réellement. Du point de vue plus fondamental, travail virtuel, la flexibilité et
l'autonomie semblent signifier différentes choses pour les femmes et les hommes, reproduisant
les rapports de force traditionnels et la ségrégation des sexes dans la sphère privée. La
technologie virtuelle, les femmes peuvent continuer à effectuer plusieurs tâches- Ils choisissent
et se retirer des tâches de travail / famille, et ce faisant, ils peuvent tout faire, sans les rôles de
genre traditionnels difficiles31.
31
Rafnsdóttir 2014: “Thanks to virtual technology, women can continue to multitask – they opt in and opt
out of work/family tasks, and by doing so, they can “do it all”, without challenging conventional gender
roles, without threatening their marriages or the belief that they are good mothers.”
104
Chapitre II: L’impact de la révolution numérique
prendre des décisions, agir et communiquer. L'intégration de l'informatique dans tous les
appareils rendent le commerce électronique, les acteurs artificiels et le monde économique et
social des espaces intelligents32.
Les espaces intelligents sont caractérisés par le potentiel d'un accès universel et de la
fourniture de l'information entre les réseaux potentiellement illimités d'agents (Kurzweil, 1988).
Ces agents ont inclus les humains, comme des puits que de nombreux agents artificiels tels que
les organisations, webbots, robots et autres agents électroniques. Ces agents agissent et
interagissent dans un environnement de grandes quantités d'informations distribuées mais
potentiellement intégrable où l'interface entre l'analogique et le monde numérique est
transparente.
• Grace aux ordinateurs miniaturisés et aux robustes intégrés dans tous les dispositifs
physiques l’informatique invisible devient l'interface entre le monde numérique et le
monde réel. Comme les espaces deviennent intelligents et que l'information devient
32
Une vue de traitement de l'information de l'intelligence est utilisée. Ainsi, tout agent qui peut percevoir
son environnement, acquérir des informations, des informations de processus, de prendre des décisions,
apprendre et communiquer est considéré comme intelligent. Le degré d'intelligence varie avec le nombre,
extensification, et la qualité de ces capacités possède de l'agent.
105
Chapitre II: L’impact de la révolution numérique
Tourner le potentiel des espaces intelligents dans une réalité où les capacités des
entreprises et sa performance organisationnelle sont améliorées, il faudra surmonter les barrières
numériques, physiques et connectives rencontrées pour mieux localiser et travailler efficacement
avec les autres. Si le travail doit être fait efficacement, les entreprises ont besoin de trouver
d'autres personnes qui ont les informations ou les ressources dont ils ont besoin d’interagis et de
comprendre l'impact de cette interaction. La spécialisation professionnelle croissante et
l’augmentation de la vitesse avec laquelle les idées sont développées dans une économie
numérique se combinent pour créer un besoin sans précédent pour localiser rapidement et
efficacement les nouvelles informations et pour se communiquer et travailler avec les autres.
grandissant des autres. Cependant, la recherche dans le télétravail démontre, ces changements
technologiques en effectuant une plus grande décentralisation et une autonomie accrue et à la
mobilité des travailleurs ont engendré des niveaux plus élevés de productivité, l'amélioration de
l'aménagement du temps de travail, et de nouvelles possibilités d'emploi pour certains; mais ils
ont également généré l'isolement accru, la marginalisation, l'exploitation et le stress pour les
autres (DiMartino et Wirth, 1990). Il est difficile de mesurer la productivité, la performance et
l'efficacité et l’impact des ordinateurs et de l'Internet sur ces résultats.
Le terme « infosphère » a été inventé par les militaires pour se référer à la collection
d'instruments à distance, des appareils, des ressources de calcul, ainsi que les agents (humains et
artificiels) et d'information rendues accessibles par ces systèmes de l'environnement de travail
d'une personne, tels que le poste de pilotage d’ un plan, le pont d'un navire, ou le bureau. Les
entreprises (et en fait tous les agents) sont entourées par des sphères d'information. Pour les gens,
leur infosphère est largement déterminée par le type de technologie immédiatement accessible.
Ainsi, votre infosphère est généralement plus grande dans votre bureau, que dans votre voiture,
quand vous marchez dans un couloir, ou lorsque vous êtes assis sur un sommet de montagne.
Comme les espaces humains physiques habitent deviennent plus intelligents il y a une
expansion dans l’infosphère de chaque individu. De plus, cette infosphere est moins susceptible
de modifier la taille que l'individu se déplace d'un emplacement physique à l'autre (voir figure 1).
Dans les espaces de travaux intelligents, quand les employés se déplacent, leur infosphère se
déplace avec eux.
Les connaissances disponibles dans ces infosphères comprennent ce que les gens savent
qu’ils savent, et ce qu'ils savent comment accéder. Comme l’infosphères augmente de taille, la
mobilité et les connaissances accessibles, les réseaux dans lesquels les gens sont intégrés et ceux
auxquels ils ont accès répondre dynamiquement et deviennent potentiellement illimitée. Des
exemples de ces réseaux sont le réseau social (qui interagit avec qui), le réseau de connaissances
107
Chapitre II: L’impact de la révolution numérique
(qui sait quoi), et le réseau d'information (quelle information est liée à ce que d'autres
informations).
33
. Comme les espaces deviennent intelligents, infosphères (étoiles indiquant la quantité d'informations
la personne a accès à cet emplacement physique) croître et les changements se produisent dans l'interaction réseaux
(lignes audacieuses indiquant qui interagit fréquemment avec qui).
108
Chapitre II: L’impact de la révolution numérique
adopter des stratégies de changement, faire de la R & D, se livrer à des alliances, et ainsi de suite
pour assurer une haute performance maintenant et dans l'avenir, avec les changements de
l'environnement. Une grande partie de la recherche dans ce domaine souligne que les entreprises
doivent développer des compétences, qu'elles ont besoin d'apprendre, et qu'elles ont besoin de
compromis entre l'exploitation des compétences connues et explorer des nouvelles options
(Levinthal et Mars, 1981). Malgré le nombre croissant de travaux sur l'organisation et
l'apprentissage, l'image qui se dessine à l'égard des espaces intelligents et l'économie numérique
est malheureusement incomplète
- le réseau inter-organisationnel est devenu de plus en plus structuré et dense; c’est à-dire
beaucoup de nouveaux liens organisationnels se formaient.
- Seconde, la plupart des organisations travaillent dans des industries multiples codes de la SIC
au niveau de l'industrie ne sont pas tellement standard en particulier des moyens utiles pour la
classification.
- Troisièmement, le meilleur prédicteur de l'endroit où les liens organisationnels se forment
"mes ennemis amis sont mes amis aussi" (Chowdhury, 1998). Ces liens ne sont pas des contrats
de vente, il n’est donc pas le cas qu'ils achètent un produit commun. Ainsi une explication
possible est la nécessité partagée de connaître les informations de tiers qui est unique détenu par
une seule entreprise (l'ami de l'un de concurrent). Une autre explication possible est que lorsque
109
Chapitre II: L’impact de la révolution numérique
deux sociétés de lien vers le même tiers, ils peuvent indirectement en apprendre davantage sur
les mêmes types de choses que leur concurrent est l'apprentissage et donc rester au courant des
derniers développements.
- Quatrièmement, au fil du temps, les organisations ont développé un portefeuille de liens dans
lesquels les différents secteurs sont représentés une seule fois (Casciaro, 1999). Plus loin la
recherche est nécessaire pour voir exactement pourquoi ces liens se forment et combien de temps
ils durent.
Les flux des décisions stratégiques, avec l'organisation de plus en plus aversion au risque,
est capturée comme un processus de recuit simulé. Dans cet environnement différent aspect de
l'économie numérique, tels que son impact sur la quantité et la qualité de l'information, de
nouveaux problèmes, et la vitesse à laquelle les décisions doivent être prises, peut être testé
isolément ou collectivement.
Les études utilisant ORGAHEAD ont donné lieu à de nombreuses découvertes sur
l'adaptation et le changement organisationnel. Par exemple, il est souvent affirmé que
110
Chapitre II: L’impact de la révolution numérique
Une question est, les organisations devraient changer rapidement et de quelle manière de
maintenir des performances élevées face à ces changements? Ici, ils ont constaté que les
organisations qui présentent une haute soutenue performance, les organisations d'adaptation, ont
fait changer moins d’organisations dans un environnement en évolution rapide. De plus, les
entreprise d'adaptation ont tendance à être plus grande et avec plus de connexions dans le réseau
social ou d'un réseau de connaissances (en fonction de l'environnement et de la tâche) que leurs
homologues. Que sait que les connexions peuvent être échangées pour qui sait quelles
connexions et dans quelles conditions est un point de départ pour une étude plus approfondie
Les hiérarchies ont tendance à être plus robustes que flatter plus en équipe sont plus
capable de résister à des erreurs d'information, des erreurs de communication, et la rotation du
personnel. Cela semble être particulièrement vrai pour des tâches plus complexes impliquant
plus d'informations. Dans un environnement en évolution rapide, tel que celui associé à une
économie numérique, les structures plates telles que les équipes sont nécessaires pour plus d'une
réponse rapide. Ce travail suggère qu'une telle demande néglige le fait que dans des
environnements en évolution rapide, la vitesse n’est pas le seul facteur important à l'exécution de
haute performance et de haute performance soutenue.
111
Chapitre II: L’impact de la révolution numérique
Enfin, les entreprises d'adaptation ont tendance d'abord à obtenir les bonnes
personnelles (embauche plus judicieuse), pour répondre à l'environnement en modifiant les
connexions. En revanche les entreprises adaptées ont tendance à se livrer à des cycles fréquents
de réduction des effectifs. Ces résultats suggèrent que nous passons à des espaces intelligents,
pour atteindre une haute performance, les entreprises devraient le rendre facile pour que leur
personnel se déplace entre les tâches, les groupes, les départements et les divisions. Les limites
organisationnelles devraient être traitées comme des transferts perméables et internes. La
recherche est nécessaire pour suggérer quelles tâches sont précieuses. Le re-conception et re-
tasking sont précieux dans une organisation multi-systèmes où le personnel peut se déplacer
entre les entreprises ainsi qu'entre les divisions au sein d'une seule entreprise
Conclusion :
Basé sur les progrès de l'informatique, l'automatisation touche tous les opérations de
l’entreprise telle que le traitement des langues, des images et des données. Lorsque le papier est
enlevé et que les processus sont automatisés, les travaux de bureau seront éliminés. Les autres
emplois qui seront touchés comprennent les services à la clientèle, les ventes et les achats.
La robotique et l'impression 3-D rendent les travaux de faible niveau et même les emplois
de niveau intermédiaire à un niveau plus rentable. L'automatisation extrême rendre la robotique
plus mobile, ce qui lui donnera une plus grande portée de mouvement et de fonctionnalité. Les
communications entre ordinateur permettront aux machines de traiter les données et de prendre
112
Chapitre II: L’impact de la révolution numérique
des décisions à partir de ces données à mesure que nous progresserons vers des systèmes
cognitifs plus intelligents. Dans des nombreux cas, l'intelligence que ces systèmes fournissent
sera plus précise, immédiate et plus sûre.
La numérisation joue un rôle plus important dans l’économie mondiale. D'ici 2020, 25 pour
cent du produit intérieur brut (PIB) mondial ne sera pas touché par une main humaine. C'est
important. Un quart du PIB mondial sera numérique.
En résumé, nous pensons que la révolution numérique offre un ensemble d'outils sans
précédent pour soutenir la croissance et la productivité, créer de la richesse et améliorer le
monde. Mais nous ne pouvons créer une société de prospérité partagée que si nous mettons à jour
nos politiques, nos entreprises et notre recherche pour saisir les opportunités et relever les défis
posés par ces outils.
113
Chapitre III : Résultats Descriptifs de l’Enquête « adoption et usage des TIC par les entreprises des
textiles tunisiennes »
114
Chapitre III : Résultats Descriptifs de l’Enquête « adoption et usage des TIC par les entreprises des
textiles tunisiennes »
Introduction
La dernière décennie a été témoin d'une diffusion sans précédent des technologies de
réseau en pays en voie de développement. Le discours technologique traitant et en
encourageant l'adoption des nouveaux médias, en particulier Internet, est centré sur leur
potentiel d'accélérer les efforts nationaux de développement, apporter des changements socio-
culturels favorables, et d'ouvrir les sphères publiques pour le discours libre et démocratique
(Hudson, 2000 ; Huff, 2001; Wei &Kolko, 2005; Gher & Amin, 1999; Fandy, 2000). Huff
(2001, p.43), par exemple, suggère que «la présence de l'Internet peut être prévu de
transformer la politique et le commerce, et aura un impact majeur sur la conduite du
gouvernement et des affaires économiques dans les pays en développement."
L'ère historique qui a donné naissance à l'Internet a été témoin des progrès similaires
technologiques, tels que les navettes spatiales, l'énergie nucléaire, les ordinateurs et la
télévision par satellite, qui proviennent tous des intérêts politiques et économiques (Nicholas,
2003; Bromley, 1998).
L'Internet lui-même a été développé à la fin des années 1960 pour fournir "un réseau de
communication sécurisé et survivable pour les organisations engagées dans la recherche liée à
la défense" (Internet Society, 2006). Dans son évolution au cours des deux décennies
suivantes, l'Internet est resté sous le contrôle de quelques politiciens et les scientifiques réunis
principalement en Amérique du Nord et en Europe. Dans cette phase initiale, le nouveau
milieu a servi principalement comme un nouveau canal de communication et de partage de
l'information, en particulier entre les différentes communautés universitaires, mettant en
vedette de nombreux aspects de plus tôt les moyens de communication et ajoutant à leur inter-
connectivité, l'interactivité et l'efficacité.
Au début des années 1990, l'Internet a été commercialisé sous des pressions
économiques de l'entreprise. L'environnement précédemment "réglementé" de l'internet est
devenu complètement incontrôlable avec le développement du spam et virus trafic. Toutefois,
en raison de sa nature «incontrôlable», l'Internet correspond à l'intérieur et prend en charge le
système de marché libre dans lequel la plupart des sociétés occidentales opèrent. Les sociétés
destinées à exploiter l'Internet pour créer "un cybermarché en expansion infinie" (Scolve,
1998, p. 9). Les industries de la technologie (ordinateurs, électronique, câbles,
115
Chapitre III : Résultats Descriptifs de l’Enquête « adoption et usage des TIC par les entreprises des
textiles tunisiennes »
microprocesseurs, etc.) ont été les premiers à capitaliser sur le nouveau support. En soutenant
la diffusion de l'Internet, l'industrie informatique a induit une nouvelle culture de la
consommation technologique, qui nécessite automatiquement "une interminable série de
mises à niveau" pour satisfaire le désir de l'industrie à accroître sa part du marché (Bowers,
1998, p.113).
Cette évolution vers une économie basée sur l'information a nécessité de nouveaux
domaines axés sur l'information et de nouveaux marchés. Ceci explique la forte concurrence
entre les grandes industries technologiques pour étendre leur contrôle sur les universités, les
écoles, les bibliothèques et d'autres sphères publiques. La révolution de l'information qui a
suivi a généré un secteur économique dynamique, intégrant les entreprises basées sur le Web,
les universités virtuelles, les cyber-magasins, et ainsi de suite. Même les industries qui ne
dépendent pas fortement de l'information ont utilisé l'Internet pour propager leurs
marchandises, d'attirer plus de clientèle, réduire le travail de secrétariat, et gagner plus de
profit grâce à des activités de vente en ligne. Les entreprises commerciales sont devenues une
caractéristique du World Wide Web en particulier, l'élaboration de sa conception, le ton, le
contenu, la langue, et l'utilisation.
Le boom économique mis en place par l'Internet en termes de flux d'argent, la création
d'emplois et une plus grande efficacité a donné les industries occidentales et aux entreprises
un avantage concurrentiel sur le marché régional et mondial. En fait, l'Internet a contribué à
renouveler l'hégémonie économique occidentale à travers le contrôle de la capitale de
l'information, la pierre angulaire des nouvelles industries basées sur l'information (Noble,
1998). Ces avantages ont incité les industries de la technologie pour internationaliser le
nouveau média, étendre sa portée à plus de 1,24 milliard d'utilisateurs internationaux en
moins de quinze ans (Internet World Stats, 2007). Cette explosion technologique n'a pas eu
lieu par hasard, surtout si l'on considère les énormes profits que les géants électroniques
(Google, Yahoo, Ebay, Amazon, etc.) ont récolté des affaires en ligne.
116
Chapitre III : Résultats Descriptifs de l’Enquête « adoption et usage des TIC par les entreprises des
textiles tunisiennes »
Les firmes technologiques ont joué un rôle proactif dans la diffusion de l'Internet dans
les pays en développement. Ces firmes ont offert diverses incitations et lancé plusieurs projets
en Afrique, en Asie et en Amérique latine pour assurer leur «connectivité» à l'Internet et au
reste du monde.
117
Chapitre III : Résultats Descriptifs de l’Enquête « adoption et usage des TIC par les entreprises des
textiles tunisiennes »
En fait, la diffusion de l'Internet dans les pays en développement a été associée à des
promesses de possibilités de développement économique, changement social positif, et les
chances de participation politique pour les groupes privés (Wheeler, 2004). L’Internet et les
technologies de réseau soutiennent la croissance économique, contribuent à l'avancement des
ressources humaines, et rendent possible sur certaines contraintes le développement durable.
De plus, elles permettent aux individus dans l'exercice de leur droit de recevoir, produire et
diffuser des informations et des idées au-delà des frontières nationales. De plus, ils facilitent
la communication interculturelle où les différences de race et de classe disparaissent. En fait,
les forces industrielles des entreprises étaient souvent derrière cette idéalisation technologique
(Watson, 1998; Noble, 1998; De Castell et al, 2002). Ces images ont été propagées dans le
monde entier principalement pour l'industrie et les bénéfices des sociétés.
Malgré ces atouts, le décollage de l’achat et de la vente par Internet ne s’est toujours pas
produit chez les entreprises des pays en développements. Le commerce électronique
progresse, certes, mais il ne représente encore qu’une assez faible part des échanges. D’après
des définitions larges du commerce électronique (regroupant les ventes EDI et les transactions
Internet), l’ensemble des transactions en ligne représentaient une faible partie des ventes
totales des entreprises ; la majeure partie concernait le commerce inter-entreprises (B2B) et le
pourcentage des ventes aux consommateurs (B2C) est encore plus faible. Les transactions en
ligne concernent principalement le B2B et les échanges nationaux et non le B2C et les
échanges internationaux. La situation est similaire pour les petites et moyennes entreprises
(PME), même si elles progressent plus lentement que les grandes entreprises dans le domaine
des transactions sur Internet.
118
Chapitre III : Résultats Descriptifs de l’Enquête « adoption et usage des TIC par les entreprises des
textiles tunisiennes »
mesure des variables et enfin nous expliciterons le test des hypothèses avec l’analyse et
l’interprétation des résultats.
Puisque nous voulons savoir si les entreprises de secteur textile adoptent les outils de
tic ou non nous avons choisi le questionnaire type fermé dichotomique. Dans ce type de
questionnaire les responsables sont appelés à répondre par oui ou non.
Dans un premier temps, nous avons demandé aux répondants de parler de leur entreprise et de
leurs activités de production de textile dans le but de cerner les particularités du contexte en
présence au plan des préoccupations en matière des innovation, technologie et d’information.
Cette présentation a généralement duré de 10 à 15 minutes selon la disponibilité (volonté
d’aider) et l’intérêt (désir d’échanger et d’apprendre) manifesté par le répondant pour le sujet.
Cette étape visait à cerner des points non couverts dans le questionnaire. C’est seulement
119
Chapitre III : Résultats Descriptifs de l’Enquête « adoption et usage des TIC par les entreprises des
textiles tunisiennes »
après avoir cerné le contexte global des activités que nous avons demandé aux répondants de
remplir le questionnaire. Cette deuxième étape a duré en moyenne 20 minutes. Au fur et à
mesure du remplissage, il est arrivé à quelques occasions que le répondant demande des
précisions sur certaines questions (ou que nous lui posions des questions) afin d’assurer la
fiabilité des réponses fournies. C’est la principale raison pour laquelle le remplissage a pris
plus de35 minutes. Préalablement, nous avons rappelé les objectifs de l’étude puis clarifié la
structure du questionnaire.
Au terme de chaque remplissage, nous avons posé les trois questions suivantes à chaque
répondant. Dans la première question, nous demandons au répondant s’il aurait été en mesure
de répondre adéquatement au questionnaire comme il venait de le faire sans notre aide. La
majorité ont répondu qu’ils auraient pu avoir des difficultés. Par la suite, nous avons
demandé d’identifier la section à partir de laquelle le répondant aurait été tenté d’arrêter de
répondre au questionnaire en raison de sa complexité ou de sa longueur. Tous ont indiqué
qu’ils auraient arrêté la dernière section qui parle de sécurité TIC.
Nous reconnaissons cependant ici l’existence de deux biais dont nous ne mesurons pas
l’ampleur de l’impact : l’engagement préalable des répondants de participer à l’enquête et le
climat de confiance qui n’existe pas. Mais nous pensons également que la clarté des
explications que nous avons fournies au sujet des objectifs de l’étude et de la structure du
questionnaire a joué un rôle important. Pour cette raison, nous avons estimé nécessaire de
reproduire ces explications dans le questionnaire.
En fait, nous avons remplacé les explications répétées au début de chaque question par
une explication générique que nous présentons au début de chaque série de questions. Ces
deux opérations ont permis de réduire le volume du questionnaire à 9 pages. Par ailleurs,
nous avons réaménagé la structure du questionnaire en ordonnant les questions dans un ordre
de complexité croissante afin de favoriser la fluidité des réponses.
34
www.itu.int/ITU-D/ict/partnership/material/CoreICTIndicators.pdf.
120
Chapitre III : Résultats Descriptifs de l’Enquête « adoption et usage des TIC par les entreprises des
textiles tunisiennes »
Les indicateurs de l’usage des entreprises des TIC sont les suivants :
9 -Proportion des entreprises utilisant l’Internet par type d’accès : les catégories devraient
permettre une agrégation de la bande étroite et de la large bande lorsque la large bande exclut
les technologies à faible débit, comme un modem à composition commutée, l’ISDN et l’accès
par la plupart des téléphones mobiles 2G. La large bande a normalement un débit de
téléchargement annoncé d’au moins 256 kbit/s.
35
La Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CENUA), la Commission
économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes (CEALC), la Commission économique et sociale
pour l’Asie et le Pacifique (CESAP) et la Commission économique et sociale pour l’Asie occidentale
(CESAO).
121
Chapitre III : Résultats Descriptifs de l’Enquête « adoption et usage des TIC par les entreprises des
textiles tunisiennes »
122
Chapitre III : Résultats Descriptifs de l’Enquête « adoption et usage des TIC par les entreprises des
textiles tunisiennes »
qui a permis par la suite aux entreprises de procéder à des innovations incessantes relatives
aux processus de conception et de production.
I- 2- 1- Un secteur phare :
Le secteur du textile et de l’habillement qui allie expérience, savoir-faire technique, et
compétences est un des fleurons de l’économie tunisienne. Il occupe une place prédominante
dans l’économie tunisienne avec plus de 1881 entreprises parmi plus de 5620 d’entreprises
employant 10 personnes et plus, qui constituent le secteur industriel le tableau ce dessous
l’explique bien.
36
APII : Agence de Promotion de l'Industrie et de l'Innovation - Septembre 2014
123
Chapitre III : Résultats Descriptifs de l’Enquête « adoption et usage des TIC par les entreprises des
textiles tunisiennes »
L’industrie de textile et de l’habillement (ITH) représente plus que 30% de tissus industriel
tunisien, le graphique suivant montre qu’il est occupé la première place par rapport aux autres
industries.
35,00%
30,00%
25,00%
20,00%
15,00%
10,00%
5,00%
0,00%
IAA IMCCV IMM IEE ICH ITH IB ICC ID
124
Chapitre III : Résultats Descriptifs de l’Enquête « adoption et usage des TIC par les entreprises des
textiles tunisiennes »
ICC ID IAA
IMCCV
IB 7% 3% 8% IMM
1%
1% 7%
IEE
9%
ICH
5%
ITH
59%
Les entreprises employant 10 personnes et plus occupent 182 523 personnes dont
166 028 relèvent des entreprises totalement exportatrices et 16 495 des entreprises
partiellement exportatrices, d’apprêt le CETTEX37. De ce fait, le secteur de textile est le
premier employeur avec 33,7 % de l’ensemble des emplois dans le secteur industriel, le
graphique suivant la montre bien38.
33,70%
18,00%
13,80%
8,20% 9,10%
5,90% 5,50% 3,80%
2,00%
125
Chapitre III : Résultats Descriptifs de l’Enquête « adoption et usage des TIC par les entreprises des
textiles tunisiennes »
126
Chapitre III : Résultats Descriptifs de l’Enquête « adoption et usage des TIC par les entreprises des
textiles tunisiennes »
➢ Partenariat :
C’est le secteur le plus attirant des partenaires étrangers ce qui le rend le secteur le plus
apte à investir dans les TIC. En fait, le nombre d’entreprises à participation étrangère est de
845 dont 565 sont à capitaux 100 % étrangers, 818 entreprises sont totalement exportatrices.
Selon l’effectif de leur personnel, cet échantillon est composé de très petites entreprises
(61 ,8%), de petites entreprises (10%), de moyennes entreprises (5,5%) et de grandes
entreprises (22,7%), comme l’indique le graphique ci-après.
39
Toutes les informations détaillées du secteur textile tunisiennes sont représentées en annexe1.
127
Chapitre III : Résultats Descriptifs de l’Enquête « adoption et usage des TIC par les entreprises des
textiles tunisiennes »
Cette prépondérance de très petites entreprises s’observe également dans les différentes
agglomérations, ils sont généralement de petites et moyennes entreprises de sous-traitance.
Environ le un quart de notre échantillon est des grandes entreprises qui se caractérisent par
leurs fortes capacités d’exportation. Toutefois, 73% des entreprises enquêtées sont des mono-
établissements et qui sont de petite taille le reste sont des entreprises de plusieurs
établissements et se caractérisent par leur grand nombres d’employés.
Exportatrice 63,6
128
Chapitre III : Résultats Descriptifs de l’Enquête « adoption et usage des TIC par les entreprises des
textiles tunisiennes »
En fait, c’est évidant que deux trier (63,6%) de notre échantillon sont des entreprises
exportatrices puisque le secteur de textile est un secteur exportateur. En plus, la majorité de
ces entreprises sont des entreprises d’investissement direct étranger (IDE) totalement
exportatrice. Les entreprises d’IDE sont généralement reliées par des entreprises mères à
l’extérieur et pour cette raison l’investissement dans la recherche et développement (RD) est
faible dans tout le secteur. Le graphique ci-dessous montre que presque 80% de l’échantillon
sont des entreprises qui ne font pas de RD et n’ont pas de budget ou d’établissement pour le
RD.
D’autres, au contraire, font figure d’exception dans notre échantillon (logiciel de veille). Dans
ce cas, leur probabilité d’adoption ne peut être correctement estimée. C’est pourquoi, nous
avons décidé de centrer notre étude sur l’adoption des systèmes EDI, des progiciels de gestion
et des sites Internet dédiés aux clients et aux fournisseurs. Ces variables sont respectivement
désignées par EDI, ERP et INTC. Leur valeur est de 0 si la technologie n’est pas présente
dans l’entreprise et de 1 si elle est présente dans l’entreprise au moment de l’enquête.
40
BOCQUET R., BROSSARD O., 2007, « The Variety of ICT Adopters in the Intra-FirmDiffusion Process: Theoretical
Arguments and Empirical Evidence », StructuralChange and Economic Dynamics, vol. 18, n° 4, pp. 409-437.
129
Chapitre III : Résultats Descriptifs de l’Enquête « adoption et usage des TIC par les entreprises des
textiles tunisiennes »
Le graphique ci-dessous présente les taux d’utilisation des différentes catégories de TIC par
les entreprises du secteur textile. L’une des formes les plus importantes d’utilisation des TIC
dans les entreprises consiste à l’usage de l’internet. Les entreprises de notre échantillon sont
équipées des outils principaux qui permettent de mettre en place des applications
informatisées. Près de la totalité de ces entreprises sont reliées à l’Internet (96%) aussi un
nombre important d’entre elle disposent d’un réseau intranet (82%) et extranet (73%).
120%
100% 4%
18%
27% 32%
80%
non
60% oui
96%
82%
40% 73% 68%
20%
0%
extranet internet sans fil intranet
130
Chapitre III : Résultats Descriptifs de l’Enquête « adoption et usage des TIC par les entreprises des
textiles tunisiennes »
Graphique 9 : pourcentage des employés qui utilisent l’internet dans les entreprises de notre
échantillon
5% 0-20%
14%
21%-40%
7%
41%-60%
4%
61%-80%
70%
81%-100%
Bien que la majorité des entreprises enquêtées adopte les outils de l’internet, l’usage de
l’internet est très faible. L’existence d’un grand écart entre l’adoption des TIC et leur usage
dans le secteur de textile et de même dans toutes l’économie tunisienne est manifeste. En plus
on peut bien remarquer que la taille de l’entreprise ainsi que le niveau de qualification des
employés sont des facteurs déterminant de l’adoption ainsi que de l’usage optimale des TIC.
Dans les chapitres suivants, on va essayer de confirmer ces remarques.
Nous avons déjà mentionné l’existence d’un contraste entre la diffusion de certains outils
(sites, Internet, adresse électronique) et leurs prolongements favorisant la circulation de
l’information et de communication (Intranet, forum, places de marché…). L’observation
statistique des modalités d’usage accentue ce contraste.
Si la majorité des entreprises interrogées se sont dotées d’un accès internet, 40 % de ces
mêmes entreprises se communiquent avec les autorités publiques par des courriers
électroniques. Seules 52% des entreprises de notre échantillon échangent des informations
informatisés avec d’autres entreprises opérantes dans le même secteur. Presque la moitié des
firmes n’utilisent pas les voies électroniques pour la communication avec leurs clients et
fournisseurs.
131
Chapitre III : Résultats Descriptifs de l’Enquête « adoption et usage des TIC par les entreprises des
textiles tunisiennes »
100%
47,30% 45,50% 44,50%
60%
50%
52,70% 54,50% 55,50%
40%
0%
les autorités autre fournisseurs clients
oui non
publiques entreprise
L’analyse des données croisées d’utilisation de l’internet et le EDI révèle que presque
50% des entreprises seulement qui échangent des informations avec leur environnement
économique.la moitié des entreprises qui adoptent l’outil internet ne l’utilisent pas pour
communiquer avec leur partenaire.
Graphique 11 : Pourcentage des modules ERP implantés dans les entreprises interrogées
oui non
132
Chapitre III : Résultats Descriptifs de l’Enquête « adoption et usage des TIC par les entreprises des
textiles tunisiennes »
Les ERP ou PGI (progiciels de gestion intégrée), qui sont des applications informatisées
touchant plusieurs fonctions, sont très représentatifs de la politique d’intégration des systèmes
d’information. Ces applications requièrent, en effet, du personnel spécifique. Elles supposent
la création de postes de travail et mettent en évidence l’existence d’anticipations
entrepreneuriales (celles du dirigeant) ou stratégiques (concernant l’ensemble de l’équipe de
direction).
vente par
internet
15,5%
site web
40%
achat par
internet
25,5%
d’intégration interne (EDI, ERP, INTC). Le tableau croisé montre clairement que, pour ces
trois technologies, l’adoption multiple est un phénomène fréquent.
EDI
oui 12 25 37
Total 48 37 85
oui 1 14 15
Total 2 23 25
oui 13 39 52
Total 50 60 110
On observe que seulement 36 entreprises sur les 110 qui composent notre échantillon
n’ont adopté aucune technologie ou une seule technologie. Les autres ont adopté au moins
deux technologies parmi les trois étudiées. Cette observation confirme la pertinence d’une
approche multi-variée pour mener le test empirique.
L’avantage que gagnera l’entreprise sur ses concurrents dépendra, selon la théorie du
Knowledge based view, de son aptitude à acquérir et à développer des ressources intangibles
et dynamiques telles que les connaissances (Grant, 1996 ; Curado et Bontis, 2006).
De plus, Lane et al. (2006) affirment que le développement ainsi que le maintien d’une
capacité d'absorption sont cruciaux pour la survie à long terme de l’entreprise. En effet, cette
dernière est confrontée à un marché mondialisé, où les actifs matériels sont quasiment à la
portée de tous alors que les actifs immatériels sont beaucoup plus difficilement mobilisant sur
sa base de connaissances, de la renforcer et de la compléter (Lane et al., 2006). De ce fait,
l’entreprise est appelée à mettre en place une bonne infrastructure des TIC qui est
fondamentale pour toutes les fonctions commerciales et opérationnelles de l'organisation.
L’infrastructure TIC traite principalement l'intégration des composants de la technologie pour
répondre aux besoins des entreprises.
En effet, selon Reix (2002) c'est grâce à des possibilités de plus en plus
économiques et performantes d'acquisition, de stockage, de traitement et de restitution de
l'information que les TIC répondent aux nouvelles exigences auxquelles les entreprises
doivent faire face. L’investissement dans l’infrastructure est aujourd’hui largement
encouragé dans les entreprises.
pour la recherche d’information. Dès lors, Internet peut être envisagé comme un outil
d’accès à l’information sur l’environnement de l’entreprise. Avec la démocratisation de
l’accès à Internet, de plus en plus d’entreprises possèdent un site Internet sur lequel
l’activité de l’entreprise est décrite. Plus encore, nombreuses sont les entreprises qui
désormais développent des relations commerciales grâce à Internet. Avec l’essor d’un tel
ensemble d’informations disponibles en ligne l’entreprise devrait intégrer rapidement les
informations et les outils issus de l’Internet.
136
Chapitre III : Résultats Descriptifs de l’Enquête « adoption et usage des TIC par les entreprises des
textiles tunisiennes »
L’introduction des TIC dans l’entreprise constitue une prévention pour le personnel qualifié
qui utilise les TIC correctement. Bresnahan et al(2002) ont montré que « la valeur des
investissements en TIC est accrue lorsque celles-ci sont associées à une qualification élevée
des salariés » (Missoui, 2009, p 7). Ainsi, Arvanitis et Hollenstein (2001) observent que le
niveau d’investissement dans les TIC est positivement affecté par le pourcentage d’employés
avec un niveau d’éducation universitaire. Al-Gahtani (2004) a montré qu’il y a une corrélation
significative entre le niveau d’éducation des utilisateurs et la performance d’utilisation des
ordinateurs. En conséquence notre sous-hypothèse sera :
H3. : Les entreprises qui utilisent les TIC ont un niveau très élevé d’employés
qualifiés.
En fait, nous allons voir comment subdiviser les fréquences de proportion d’une
variable catégorielle avec une autre variable catégorielle (tableau croisé). Le tableau croisé
examine la relation entre deux variables catégorielles. Il décrit donc la ventilation de chaque
catégorie d'une variable en fonction d'une autre variable catégorielle. Dans notre enquête,
nous avons affaire à des variables qualitatives nominales, Il faut donc choisir des tests qui
conviennent à ce genre de variables. Pour mesurer l’indépendance des variables, il faut
utiliser des tests d’hypothèses. Les tests d’hypothèses nous aident à interpréter les données et
à prendre des décisions. Ces tests nous permettent de déterminer si les relations entre deux
variables données sont dues au hasard ou sont réellement reliées.
137
Chapitre III : Résultats Descriptifs de l’Enquête « adoption et usage des TIC par les entreprises des
textiles tunisiennes »
Pour l’étude des relations entre les variables, le khi-carré (ou khi deux) est le test
le plus utilisé. Le test du khi-carré est un test d’hypothèse ; il fonctionne essentiellement
dans la comparaison entre une fréquence observée et une fréquence théorique. Son
interprétation se base sur sa signification qui doit être inférieure à 0,05 (5%) pour dire qu’il
ya une relation causale entre le deux variables si c’est le contraire on en déduit que le test
n’est pas significatif et qu’il n’existe pas de relation entre le deux variables croisés.
Les résultats sont présentés sous forme de tableaux pour faciliter l’interprétation ainsi
que la vérification de nos hypothèses les graphiques sont en annexes. En fait, les tableaux
croisés fournis par SPSS comportent plusieurs informations qui ne sont pas utiles pour notre
analyse, c’est pour cela qu’on a choisi de prendre seulement les résultats dont on a besoin.
Pour les tableaux croisés, on a choisi de prendre seulement les résultats pour les entreprises
qui adoptent les TIC c'est-à-dire qui ont répondu par « oui » aux questions « vous avez un
accès internet ». Pour les tableaux de test de khi-deux on a pris seulement la signification
pour faire l’interprétation.
Pour faire l’ANOVA on a besoin d’une variable quantitative et d’une variable qualitative
ordinal ou nominal dans notre cas on a des variables qualitatives nominales. Cette technique
permet de comparer les moyennes de trois groupes ou plus, créés par une variable
catégorielle.
138
Chapitre III : Résultats Descriptifs de l’Enquête « adoption et usage des TIC par les entreprises des
textiles tunisiennes »
➢ L'hypothèse alternative : c’est qu'il y a une différence entre les moyennes, c'est-à-
dire qu'au moins une des moyennes est différente des autres.
Si on rejet l’hypothèse nul, il faut effectuer d’autres tests pour savoir entre quels
groupes se trouvent cette ou ces différences. Ces tests sont appelés post-hoc ou tests a
posteriori. Ils indiquent quels groupes se distinguent des autres. Dans notre analyse on a
choisi de faire le test de Tukey puisque le nombre d’observation et le même pour tous les
groupes. Le seuil de signification est de p < 0,05 c’est -à-dire que le groupe qui a un seuil
inferieur à 0,05 est celui qui est différent des autres.
Nous avons examiné la relation entre le fait d’avoir un accès internet dans l’entreprise
et son système d’échanges des informations avec l’Etat, les fournisseurs, les clients et les
entreprises (EDI). Pour se faire nous avons croisé les variables avec SPSS et on a obtenu le
tableau suivant.
139
Chapitre III : Résultats Descriptifs de l’Enquête « adoption et usage des TIC par les entreprises des
textiles tunisiennes »
Tableau croisé
internet Total
non oui
communiqué avec non Effectif 7 54 61
l'Etat par internet % du total 6,4% 49,1% 55,5%
oui Effectif 3 46 49
% du total 2,7% 41,8% 44,5%
échanger des non Effectif 9 43 52
informations % du total 8,2% 39,1% 47,3%
numériques avec oui Effectif 1 57 58
d'autres entreprises
% du total ,9% 51,8% 52,7%
envoyer des non Effectif 8 42 50
commandes % du total 7,3% 38,2% 45,5%
électroniques aux oui Effectif 2 58 60
fournisseurs
% du total 1,8% 52,7% 54,5%
recevoir des non Effectif 9 40 49
commandes % du total 8,2% 36,4% 44,5%
électroniques des
oui Effectif 1 60 61
clients
% du total ,9% 54,5% 55,5%
Les entreprises ont besoin de se contacter avec tous les éléments qui influencent leur
environnement tel que les autorités publiques, les clients et les fournisseurs. En effet, d’apprêt
le tableau ci-dessus, qui décrit le croisement de l’usage de l’internet et les EDI, 42%des
entreprises qui ont un accès internet (90% de notre échantillon) n’utilisent pas l’internet pour
se communiquer avec les autorités publiques ce qui est confirme le test de khi-deux qui n’est
pas significatif (0,142>0,05). Par contre plus que 50% des entreprises reçoivent des
commandes des clients et envoient des commendes pour leurs fournisseurs par voie
numérique. Ce résultat est bien affirmé par le test de khi-deux qu’est significatif (0,02<0,05).
En ce qui concerne l’échange des informations par voie numérique avec les autres entreprises
notre échantillon est divisé en deux moitiés, on utilise l’internet pour échanger des
informations avec les autres entreprises et l’autre moitié utilise les outils traditionnels pour
faire l’échange.
D’après le tableau, on peut conclure que l’usage de l’internet n’est pas optimal et qu’une
grande partie du secteur textile utilise toujours les moyens traditionnels pour communiquer
140
Chapitre III : Résultats Descriptifs de l’Enquête « adoption et usage des TIC par les entreprises des
textiles tunisiennes »
avec les acteurs économiques et surtout l’Etat. Ainsi on a bien mentionné qu’il existe un écart
entre l’adoption des TIC et l’usage optimal de ces outils. Les résultats trouvés à la suite de
notre description sont en résumé avec notre hypothèse (H1).
internet Signification de
OUI khi-deux
OUI effectif 17 0,1560,05
% du total 15,5% Pas
Vous avez un site web NON effectif 83 Significative
% du total 75,5%
OUI effectif 14
Vous utilisez l'internet pour % du total 12,7% 0,205>0,05
vendre des B ou S NON effectif 86 Pas
% du total 78,2% Significative
OUI effectif 35 0,3870,05
Vous utilisez l'internet pour % du total 31,8% Pas
acheter des Biens ou Services NON effectif 65 Significative
% du total 59,1%
En effet, d’après le tableau 10 seulement 12% des entreprises vendent par internet et 35%
achètent des biens ou services par internet. En plus, 15% seulement des entreprises
interrogées ont un site web sur internet autrement duit pour les entreprises qui utilisent le
commerce électronique ce dernier se limite seulement à l’achat ou le vente.
Ces résultats sont confirmés par le test de khi-deux qui n’est pas significative ce qui confirme
une relation faible entre l’adoption de l’internet et sont usage par les entreprises du secteur
141
Chapitre III : Résultats Descriptifs de l’Enquête « adoption et usage des TIC par les entreprises des
textiles tunisiennes »
textile. D’un autre part, dans le tableau des statistiques descriptives, nous observons que la
médiane de la dimension exploitation est égale à 2 qui correspondent à la réponse « Non ».
Si on résume, dans notre cas la dimension d’exploitation est très faible puisque le
pourcentage des entreprises qui exploitent les nouvelles connaissances dans un but
commercial est très faible. En réalité, c’est sont les grandes entreprises qui pratiquent le e-
commerce mais en se limitant à la vente et l’achat des biens ou services. De se fait, notre
hypothèse est bien confirmée.
ANOVA
Somme des ddl Moyenne F Signification
carrés des carrés
communiqué avec Inter- 3,414 3 1,138 5,166 ,002
l'Etat par internet groupes
Intra- 23,350 106 ,220
groupes
Total 26,764 109
échanger des Inter- 12,791 4 3,198 24,673 ,000
informations groupes
numériques avec Intra- 13,609 105 ,130
d'autres entreprises groupes
Total 26,400 109
Inter- 3,082 4 ,770 3,344 ,013
envoyer des groupes
commandes Intra- 24,191 105 ,230
électroniques aux groupes
fournisseurs Total 27,273 109
Inter- 4,181 4 1,045 4,774 ,001
recevoir des groupes
commandes Intra- 22,991 105 ,219
électroniques des groupes
clients Total 27,173 109
142
Chapitre III : Résultats Descriptifs de l’Enquête « adoption et usage des TIC par les entreprises des
textiles tunisiennes »
On peut bien remarquer que à l’exception du premier test, les autres tests ANOVA ont
des significations inférieures à 0,05 ce qui nous pousse à rejeter l’hypothèse nul. D’après le
tableau d’ANOVA, nous constatons qu’il existe ici des TIC sur les employés qualifiés. Donc
on peut conclure que pour EDI le pourcentage des employés qualifiés a un effet significatif de
l’utilisation. C’est clair que les entreprises qui ont plus des employés qui utilisent l’internet et
qui sont les plus qualifiés ont d’espace de travail pour communiquer avec leurs partenaires.
De la même façon le traitement est fait pour INTC, le tableau suivant décrit son
ANOVA.
ANOVA
Somme des ddl Moyenne des F Signification
carrés carrés
vous avez un site web Inter- ,740 3 ,247 ,981 ,405
groupes
Intra- 26,678 106 ,252
groupes
Total 27,418 109
vous utilisez l'internet Inter- ,393 4 ,098 ,619 ,650
pour vendre des B ou S groupes
Intra- 16,662 105 ,159
groupes
Total 17,055 109
Inter- 1,656 4 ,414 2,262 ,067
vous utilisez l'internet groupes
pour acheter des B ou S Intra- 19,217 105 ,183
groupes
Total 20,873 109
On peut bien remarquer que pour tous les tests ANOVA, les significations sont
supérieures à 0,05 ce qui nous pousse à accepter l’hypothèse nul. On peut conclure que pour
INTC le pourcentage des employés qui utilisent l’internet n’a aucun effet sur l’usage des
TIC dans un but commercial. De ce fait, l’hypothèse de l’effet positif de pourcentage des
143
Chapitre III : Résultats Descriptifs de l’Enquête « adoption et usage des TIC par les entreprises des
textiles tunisiennes »
Conclusion :
La vérification empirique des hypothèses de cette recherche nous a amenés de
confirmer qu’il existe un grand écart entre l’adoption et l’usage de l’internet qui nécessite des
stratégies pour aider les entreprises dans toute l’économie à optimiser leurs usages de
l’internet.
144
Chapitre III : Résultats Descriptifs de l’Enquête « adoption et usage des TIC par les entreprises des
textiles tunisiennes »
La connectivité à large bande est un élément clé dans le développement des TIC,
l'adoption et l'utilisation. Il accélère la contribution des TIC à la croissance économique,
facilite l'innovation et favorise l'efficacité. Le développement des marchés à large bande
nécessite des arrangements d’approvisionnements efficaces et innovants. L’utilisation efficace
des services à large bande exige des politiques qui favorisent une concurrence effective et a
une libéralisation dans les infrastructures et dans les services de réseau à travers différentes
plates-formes technologiques (OCDE, 2004).
145
Chapitre III : Résultats Descriptifs de l’Enquête « adoption et usage des TIC par les entreprises des
textiles tunisiennes »
La plupart des cultures dans les pays en développement ne prennent pas en charge le
commerce électronique en raison du manque de confiance dans la technologie et la culture en
ligne (Efendioglu et al, 2004). De même pour la Tunisie les caractéristiques sociales et
culturelles et les concepts associés avec la transaction en ligne posent un défi beaucoup plus
grand et agit comme un obstacle majeur à l'adoption et la diffusion du commerce
électronique. Même si la transaction en ligne qui est précurseur à l'e-commerce tels que
catalogue et vente par téléphone, ont existé et ont été utilisés par le public pendant une
période de temps prolongée (Efendioglu et al, 2004), de tels systèmes sont nouveaux et ne
convient pas à la culture et la façon de faire des transactions.
Depuis la fondation de l'entreprise de commerce électronique est basée sur une telle
méthodologie, certaines de ces caractéristiques culturelles locales ne posent des défis
importants pour l'adoption du commerce électronique. Parmi les barrières culturelles
primaires les plus urgents sont le niveau de confiance dans les institutions, le shopping
comme un lieu social, limitation des contacts personnels et la langue / contenu.
146
Chapitre III : Résultats Descriptifs de l’Enquête « adoption et usage des TIC par les entreprises des
textiles tunisiennes »
Il est très important que l’Etat assure une communication ouverte et compétitive dans les
marchés des télécommunications qui offrent une gamme des technologiques interopérables et
de bonne qualité et à des prix appropriés, de sorte que les entreprises puissent
choisir entre différentes technologies et services pour l'accès à Internet haut débit.
D'autres questions qui sont considérées comme des obstacles à l'adoption du commerce
électronique sont de libre-échange, le monopole que les gouvernements nationaux exercent
sur les télécommunications nationales, les droits d'importation sur les équipements
informatiques comme le matériel et le logiciel. L'élimination du contrôle et de la
déréglementation des télécommunications est nécessaire avant la libre circulation de
l'information et une utilisation accrue des TIC.
En réalité, la plupart des pays ont encore besoin de déréglementer l'industrie des
télécommunications. Ils ont également besoin de formuler des politiques d'information
urgente qui fourniront un cadre plus efficace pour une utilisation rentable de l'Internet. Les
conditions dans la plupart des pays en développement ne sont malheureusement pas
favorables à l'utilisation très répandue. Il n'y a ni une politique publique sur la fourniture
d'Internet ou sur l'avenir du commerce électronique dans la plupart des pays en
développement, ni aucune politique d'information complète. L'absence de nationales
politiques d'information en Tunisies signifie que l’Etat ne participe pas à la fourniture
d'Internet.
Malgré ces obstacles pour toute l’économie tunisienne l'Internet est encore une ressource
universellement accessible et l'Internet a toujours un énorme potentiel en tant qu'outil de
147
Chapitre III : Résultats Descriptifs de l’Enquête « adoption et usage des TIC par les entreprises des
textiles tunisiennes »
développement. D’autre art, malgré les obstacles, il semble que le commerce électronique est
pertinent pour l’économie tunisienne ainsi que pour les économies en développement. En
effet, en dépit des limites actuelles avec l'infrastructure existante et d'autres questions liées
aux conditions économiques et socio-culturelles le e-commerce peut être un outil
extrêmement bénéfique pour les entreprises tunisiennes à condition que certains problèmes
soient résolus et à condition que l’Etat démontre qu’elle a la volonté politique d'éliminer les
obstacles qui se dressent actuellement dans la voie de l'adoption généralisée.
148
Chapitre IV: Déterminants des facteurs explicatifs de niveau d’adoption des TIC dans les entreprises
de textile
Chapitre IV :
149
Chapitre IV: Déterminants des facteurs explicatifs de niveau d’adoption des TIC dans les entreprises
de textile
Introduction :
Les Technologies de la Communication et de l’Information sont au cœur de l’économie
numérique fondée sur la connaissance. Il y a plus de preuves suggérant que, liées aux TIC,
la connaissance, l'innovation et le changement technologique en cours sont des déterminants
importants de la productivité, les écarts de croissance, ainsi que la capacité des pays à
bénéficier de la mondialisation (Jorgenson et Stiroh, 2000; Oliner et Sichel, 2000; Bassanini
et Scarpetta, 2002; OCDE, 2004; Timmer et van Ark, 2005).
L'impact des investissements dans les TIC sur la productivité et la croissance est jugée
surprenant au niveau des pays (Brynjolfsson et Hitt, 2000, 2003; Lehr et Lichtenberg, 1999;
Matteucci et al., 2005). Au niveau de l'entreprise, l'utilisation des TIC conduit à des
améliorations dans la conception des produits, le marketing, la production, le financement et
l'organisation d’entreprises (Hollenstein, 2004). En outre, les TIC sont un moteur d'innovation
en facilitant la création de nouveaux produits et services (Becchetti et al., 2003; Carlsson,
2004; Hollenstein, 2004). L’utilisation des TIC augmente la productivité des activités de R &
D dans les secteurs en aval, donc le TIC est la source de "complémentarité de l'innovation»
(Bresnahan et Trajtenberg, 1995).
Le principal résultat des nouveaux modèles de diffusion de la technologie est que les
dates d’adoption préférée varient selon les adoptants potentiels d'une nouvelle technologie.
Pour comprendre l'adoption et la diffusion des TIC comme une nouvelle technologie, il est
donc essentiel de découvrir les facteurs qui expliquent la variation des taux de son adoption
entre les entreprises, les industries, les régions et les pays.
150
Chapitre IV: Déterminants des facteurs explicatifs de niveau d’adoption des TIC dans les entreprises
de textile
Un autre groupe de modèles théoriques relié la variation des dates d'adoption préférées
aux utilisateurs potentiels de l'adoption de la nouvelle technologie. Les modèles de rang(ou
probit) (David, 1969; Davies, 1979; Irlande et Stoneman, 1986) pointés pour raffermir
l'hétérogénéité en tant que facteur déterminant des écarts de rendements bruts d'utiliser la
nouvelle technologie et la variation des dates d'adoption préférées.
Ainsi les entreprises ayant des rendements élevés de l’usage optimal de nouvelles
technologies seront les premiers à adopter par contre les entreprises ayant un faible rendement
de l'adoption seront adoptants tardifs. Les modèles d'actions supposent que l'avantage de
l'adoptant marginal d'acquérir une nouvelle technologie diminue avec l’augmentation du
nombre des adoptants précédents. Ainsi, pour tout coût d'acquisition de la nouvelle la
technologie, l'adoption ne sera pas rentable au-delà d'un certain nombre d'adoptants.
L’adoption d'une nouvelle technologie est modélisée comme une décision stratégique à l'aide
d'une théorie des jeux approche (Reinganum, 1981). Les modèles ordonnés (Irlande et
Stoneman, 1985; Fudenberg et Tirole, 1985) supposent que le retour à une entreprise
d'adopter une nouvelle technologie dépend de sa position dans l'ordre d'adoption. En outre, la
décision d'ordre élevé d’adoptants peut affecter la date d'adoption de faible ordre d’adoptants.
Il en résulte que la décision de l'entreprise d'adopter une nouvelle technologie prend en
compte la façon dont l'attente aura une incidence sur ses bénéfices.
La majeure partie des études empiriques existantes sur les déterminants de l’adoption des
nouvelles technologies ont mis l'accent sur la diffusion inter-entreprises tout en intra-
entreprise de diffusion a été moins étudiée (Battisti et Stoneman, 2005). Des données
empiriques montrent que la diffusion inter-entreprises apparaît plus importante dans les
premiers stades de l'adoption tandis que la diffusion intra-entreprise devient plus importanet
plus tard dans le processus de diffusion (et Stoneman Battisti, 2003). Alors qu'un grand
nombre d'études empiriques ont mis l'accent sur un modèle unique de nouvelles diffusion de
la technologie, les modèles de capture tous les principaux effets- rang, la capacité d’adoption,
l’organisation de l’entreprise et l'épidémie effets ont également été estimées.
151
Chapitre IV: Déterminants des facteurs explicatifs de niveau d’adoption des TIC dans les entreprises
de textile
économétriques et des résultats empiriques. Enfin, on terminera par des conclusions et des
remarques sur les facteurs déterminants de l’adoption et l’usage des TIC.
Les effets de rang ont été modélisés en utilisant des variables liées aux caractéristiques
des entreprises, telles que la spécialisation sectorielle, taille de l'entreprise, les compétences
des travailleurs, et de la structure organisationnelle. Helpman et Trajtenberg (1998) analysent
l'adoption de « General- Purpose Technology » ( (GPT) et le point de spécialisation sectorielle
comme facteur explicatif. Ils montrent que l'adoption GPT est plus rapide lorsque la
croissance de productivité est élevée par rapport à l'ancienne technologie. Dans la mesure où
les TIC favorisent la croissance de la productivité, ce qui suggère que l'adoption des TIC peut
être plus rapide dans les industries à forte intensité de TIC par rapport au reste des industries.
Plusieurs études empiriques soutiennent cette hypothèse. Love et al., (2005) montrent que le
niveau d'investissement dans les technologies de l'information varie selon les industries. Dans
notre cas l’effet sectoriel est exclu de notre travail puisqu’on s’intéresse seulement à un seul
secteur.
Une autre hypothèse soutenue par une grande littérature empirique est que les grandes
entreprises sont plus susceptibles d'adopter des nouvelles technologies plus rapidement. La
taille des entreprises est couramment utilisée dans la littérature empirique sur l'adoption des
nouvelles technologies, car il est facile d’observer et il sert de proxy pour plusieurs choses
(Geroski, 2000): les grandes entreprises peuvent gagner des profits plus élevés en adoptant
une nouvelle technologie par rapport aux petites entreprises. Étant donné les risques et les
coûts de l'adoption anticipée, ils sont dans une meilleure position à adopter des nouvelles
technologies, car ils ont moins de contraintes financières et parce qu'ils sont susceptibles
d'être moins averse au risque. Ils pourraient être plus motivés et capables d'innover afin
d'anticiper des rivaux plus petits; également les possibilités de complémentarité de
l'innovation est susceptible d'être plus grande dans les grandes entreprises. Une corrélation
positive entre la taille de l'entreprise et l'adoption des TIC se trouve dans un certain nombre
152
Chapitre IV: Déterminants des facteurs explicatifs de niveau d’adoption des TIC dans les entreprises
de textile
d'études empiriques (Fabiani et al., 2005; Morgan et al., 2006; Teo et Tan, 1998; Thong,
1999). D'autres études, en revanche, ont trouvé une relation significative faible ou non entre la
taille de l'entreprise et l'adoption des TIC (Lefebvre et al., 2005;. Love et al., 2005; Teo et al,
1997). En outre, Hollenstein (2004) montre que cette relation peut être non linéaire. Il
constate que dans le cas d'un échantillon de sociétés suisses, la taille de l'entreprise est liée
positivement au début, et l'utilisation intensive des TIC 41 seulement dans les entreprises
jusqu'à 200 employés. Il trouve également que les entreprises de taille moyenne utilisent
l’Internet de façon plus intensive par rapport aux grandes entreprises.
H1 : le niveau d’adoption des TIC dans les entreprises dépend des effets de rang.
Un autre résultat dans la littérature empirique est que les gains de productivité sont plus
importants dans les entreprises qui adoptent les TIC et changent leur organisation interne: Par
exemple, comme le montre par Caroli et Van Reenen (2001), l'adoption des TIC est associée à
des structures plus horizontales, moins de niveaux hiérarchiques, une plus grande mesure du
travail d'équipe et une plus grande participation des travailleurs. Bresnahan et al. (2002),
constatent que l'utilisation des technologies de l'information complémentaire à des
innovations dans l'organisation du travail, comme plus larges responsabilités professionnelles
pour les travailleurs en ligne, la prise de décision plus décentralisée et plus d'équipes d'auto-
gestion. En outre, la technologie de l'information et de nouveaux modèles d'organisation sont
complémentaires aux compétences des travailleurs. Black et Lynch (2001, 2004) constatent
que les entreprises aux États-Unis qui ont amélioré leur organisation interne pour intégrer
davantage des pratiques de haute performance en conjonction avec les TIC a connu une forte
croissance de productivité.
En fait, Milgrom et Roberts constatent que les firmes ne s’intéressent pas à l’adoption
des TIC si elles n’ont pas adopté d’autres pratiques stratégiques et organisationnelles
relatives au nouveau système de production flexible :
a) production orientée vers les économies de gamme plus que les économies d’échelle ;
b) améliorations fréquentes de produits et de processus ;
c) segmentation des marchés au lieu de marketing en masse ;
41
L'intensité de l'utilisation des TIC est mesurée par deux variables: le nombre d'éléments de TIC
adoptés (assistants numériques, ordinateur portable, PC, stations de travail, terminaux; e-mail,
Internet, EDI, LAN / WAN; Intranet; Extranet) et la part des employés en utilisant l'Internet.
153
Chapitre IV: Déterminants des facteurs explicatifs de niveau d’adoption des TIC dans les entreprises
de textile
Suite à l'article fondateur de Nelson et Phelps (1966), un grand empirique la littérature a mis
l'accent sur la relation entre le capital humain et les nouvelles technologies adoptées. Chun
(2003) fournit des preuves empiriques montrant que les travailleurs hautement qualifiés sont
plus susceptibles de mettre en œuvre de nouvelles technologies telles que les technologies de
l'information. Bartel et Sicherman (1999) constatent que les industries avec des taux plus
élevés de l'évolution technologique exigent des travailleurs hautement qualifiés. Caselli et
Coleman (2001) constatent que le niveau de scolarité est un déterminant important du niveau
d'investissement dans les ordinateurs dans un échantillon de l'OCDE sur la période 1970-
1990.
42R. Bocquet and O. Brossard, “The variety of ICT adopters in the intra-firm diffusion process,
theoretical arguments and empirical evidence”, Structural Change and Economic Dynamics, n° 18, pp.
409-437, 2007.
154
Chapitre IV: Déterminants des facteurs explicatifs de niveau d’adoption des TIC dans les entreprises
de textile
TIC pour vérifier la fiabilité de nos hypothèses. On finira, par une discutions des résultats
obtenus.
La relation générale à étudier entre le degré d’adoption des nouvelles technologies et les
caractéristiques de l’entreprise est la suivante :
Nous supposons que notre variable dépendante « Utilisation des technologies de l’information
et de la communication » UTIC peut prendre les trois valeurs yi suivantes quelle que soit
l’entreprise i de l’échantillon :
Sur la base d’un échantillon de 110 entreprises, nous allons modéliser la variable
dépendante UTIC en fonction de plusieurs variables indépendantes (explicatives) suivantes :
155
Chapitre IV: Déterminants des facteurs explicatifs de niveau d’adoption des TIC dans les entreprises
de textile
Afin de modéliser l’utilisation des TIC en fonction des variables indépendantes citées ci-
dessus, nous recourons à un modèle de régression logistique. Au-delà de la description
statistique, notre objectif est de tester grâce à ce modèle économétrique, les facteurs qui
favorisent l’utilisation des TIC au sein des entreprises de notre échantillon.
On va adopter une approche dite confirmatoire afin de confirmer certains facteurs déjà décrits
dans la littérature et les analyses déjà menées. D'abord, nous devons nous assurer que les
items sont minimalement corrélés entre eux. Pour ce faire, nous regardons la matrice de
corrélation.
156
Chapitre IV: Déterminants des facteurs explicatifs de niveau d’adoption des TIC dans les entreprises
de textile
QUAL 1,000
157
Chapitre IV: Déterminants des facteurs explicatifs de niveau d’adoption des TIC dans les entreprises
de textile
df 21
Sig. ,000
- On peut se fonder sur le pourcentage cumulé de variabilité représenté par les axes factoriels
- Le test du coude de Cattell 43 : Le scree test (Cattell, 1966) est fondé sur la courbe
décroissante des valeurs propres. Le nombre de facteurs à retenir correspond au premier point
d’inflexion détecté sur la courbe. Le Graphique des valeurs propres donne une représentation
graphique des informations sur les valeurs propres de chaque facteur présentées dans le
tableau des statistiques initiales. Les valeurs propres représentent la variance expliquée par
chaque facteur. Elles sont constituées de la somme des poids factoriels au carré de toutes les
variables pour un facteur déterminé.
43
Catell scree test
158
Chapitre IV: Déterminants des facteurs explicatifs de niveau d’adoption des TIC dans les entreprises
de textile
159
Chapitre IV: Déterminants des facteurs explicatifs de niveau d’adoption des TIC dans les entreprises
de textile
160
Chapitre IV: Déterminants des facteurs explicatifs de niveau d’adoption des TIC dans les entreprises
de textile
44
Tabachnick, Barbara, Fidell, Linda S., 1996, “Using Multivariate Statistics”. New York: Harper-Collins
College Publishers.
161
Chapitre IV: Déterminants des facteurs explicatifs de niveau d’adoption des TIC dans les entreprises
de textile
𝜽 (×)
𝐥𝐨𝐠([𝜽 (×)]) = 𝐥𝐨𝐠 [ ] = 𝜶 + 𝜷𝟏𝝌𝟏 + 𝜷𝟐𝝌𝟐 … … 𝜷𝒊𝝌𝒊
𝟏 − 𝜽 (×)
Pour évaluer si le modèle donne globalement de bonnes prédictions, avant de regarder les
prédicteurs individuels dans le modèle, deux tests ont été utilisés. Tout d'abord, un test -2 log-
vraisemblance a été calculé en utilisant la procédure SPSS. Cela se compare avec les valeurs
de l'interception seulement (ligne de base) le modèle et le modèle final (avec les prédicteurs).
En second lieu, un test de lignes parallèles (pente) a été calculé pour rejeter l'hypothèse nulle
que les coefficients individuels ne pas ajouter de manière significative au pouvoir explicatif
162
Chapitre IV: Déterminants des facteurs explicatifs de niveau d’adoption des TIC dans les entreprises
de textile
Le chi-carré rapporté dans le tableau est juste que: la différence entre -2 fois le log-
vraisemblance pour le modèle d'interception seule et que l'erreur pour le modèle final, dans
l'arrondissement.
Le test de Wald :
Un test de Wald a été utilisé pour tester la signification statistique de chaque coefficient dans
le modèle. Un test de Wald calcule une statistique Z, qui est:
𝑩
𝒁=
𝑺𝑹
Cette valeur de z est alors au carré, ce qui donne une statistique Wald avec une
distribution chi-carré. Plusieurs auteurs ont identifié des problèmes avec l'utilisation de la
statistique de Wald. Menard (1995) avertit que pour les grands coefficients, erreur standard
est gonflée, l'abaissement de la statistique de Wald de valeur (chi-carré). Dans le modèle de
toutes les variables ont été standardisés et donc ce problème ne se pose pas45.
45
Menard, S., 1995, “Applied Logistic Regression Analysis”, Sage University Paper series Quantitative
Applications in the Social Sciences, series no. 07-106, Thousand Oaks, CA: Sage Publications, Inc.
163
Chapitre IV: Déterminants des facteurs explicatifs de niveau d’adoption des TIC dans les entreprises
de textile
Puis
Pour obtenir le résultat, nous devons donc remplacer la valeur de b0 et de b1 dans l’équation.
Nous effectuons le calcul en remplaçant X par 0 pour obtenir la probabilité originale (odds),
soit le rapport entre la probabilité d’avoir une technologie et de ne pas la ???? lorsque nous
n’avons pas un usage optimal. Ensuite, nous reprenons le calcul avec le changement d’une
unité du prédicteur, donc en remplacent X par 1.
164
Chapitre IV: Déterminants des facteurs explicatifs de niveau d’adoption des TIC dans les entreprises
de textile
• L’effet de rang :
Les deux variables traditionnelles pour mesurer l’effet de rang sont INDER, EFFS et
ME. INDEP prend la valeur 1 si l’établissement interrogé est indépendant et 0 s’il appartient à
un groupe. EFFS est un indicateur de taille et désigne le nombre d’employés de
l’établissement et ME 0 s’il s’agit d’un mono-établissement, 1 sinon.
• Les dispositifs organisationnels :
Notre questionnaire nous a permis de décrire les principaux dispositifs
organisationnels adoptés par les entreprises visant à :
165
Chapitre IV: Déterminants des facteurs explicatifs de niveau d’adoption des TIC dans les entreprises
de textile
• La capacité d’apprentissage :
Cette capacité dépend, entre autres, du :
-niveau du capital humain : formation TIC, part des diplômés de l’effectif totale des employés
- la capacité exportatrice,
166
Chapitre IV: Déterminants des facteurs explicatifs de niveau d’adoption des TIC dans les entreprises
de textile
Variable Définition
Variables dépendantes
Technologies de l’Information et de la Communication
INTC = 1 si un site Internet dédié aux clients et aux fournisseurs a été adopté (=0 dans le
cas contraire)
EDI = 1 si la technologie EDI a été adoptée (=0 dans le cas contraire)
ERP = 1 si un progiciel de gestion (ERP) a été adopté (=0 dans le cas contraire)
Pratique organisationnelle
CCCF2 = 1 si l’établissement a au moins une pratique de contractualisation
avec ses fournisseurs et ses clients (=0 dans le cas contraire)
INCITA = 1 si l’établissement a au moins une pratique organisationnelle centrée sur les
processus incitatifs (= 0 dans le cas contraire)
DECENTR = 1 si l’établissement a au moins une pratique organisationnelle
centrée sur les processus de décentralisation des décisions (= dans le cas
contraire)
Capacité d’apprentissage
FTIC = 1 si l’entreprises à fait une formation liée au TIC pour ses personnels
(= 0 dans le cas contraire)
RD = 1 si l’entreprises fait des R-D (= 0 dans le cascontraire)
167
Chapitre IV: Déterminants des facteurs explicatifs de niveau d’adoption des TIC dans les entreprises
de textile
168
Chapitre IV: Déterminants des facteurs explicatifs de niveau d’adoption des TIC dans les entreprises
de textile
Le résultat d’estimation de model avec les variables de l’effet de rang, montre un fort
niveau d’indépendance qui décroît significativement la probabilité d’adoption de l’EDI et
ERP pour le variable INDEP. En fait, les entreprises indépendantes subissent des coûts de
recherche et d’apprentissage plus importants que les entreprises qui appartiennent à un
groupe. Ces dernières peuvent, en effet, acquérir de l’information et des connaissances,
bénéficier du support financier et logistique de la maison mère. Les entreprises indépendantes
font également face à plus de risques, ce qui freine l’adoption. Cet effet négatif est conforme
aux résultats de HANNAN et MC DOWELL (1984).
La taille de l’entreprise a un effet positif et significatif sur tous les niveaux d’usage de
TIC. En fait, pour notre échantillon, les entreprises sont à faible ou à moyenne intensité
technologique et par conséquent le rapport des travailleurs non diplômés/travailleurs diplômés
augmente avec la taille de l’entreprise. Puisque ce sont les diplômés qui utilisent l’Internet et
comme leur proportion diminue avec la taille donc cette dernière a un effet négatif sur la
démocratisation de l’internet dans l’entreprise. En effet, les caractéristiques de l’entreprise
dans le secteur de textile qui est us secteur leader dans l’économie tunisienne n’ont pas d’effet
significatif sur l’augmentation du niveau d’usage des TIC que partiellement.
169
Chapitre IV: Déterminants des facteurs explicatifs de niveau d’adoption des TIC dans les entreprises
de textile
Lower Upper
170
Chapitre IV: Déterminants des facteurs explicatifs de niveau d’adoption des TIC dans les entreprises
de textile
171
Chapitre IV: Déterminants des facteurs explicatifs de niveau d’adoption des TIC dans les entreprises
de textile
significatif qui renforce l’existence des capacités technologiques. Celles-ci sont définies
comme la capacité de l’entreprise d’estimer, assimiler et appliquer la nouvelle connaissance
(Liang et Boulton ,2008). Lorsqu’une entreprise veut acquérir et employer cette nouvelle
connaissance, elle doit avoir un capital humain à manipuler cette connaissance, parce que le
niveau d’investissement dans les TIC est positivement affecté par le pourcentage d’employés
qualifié (Arvanitis, Hollenstein, 2001). En outre, le niveau d’usage de TIC dépend
positivement du degré d’informatisation de l’entreprise. Ce sont les entreprises utilisant
intensivement les ordinateurs, les logiciels et les technologies de communication qui sont
plus nombreuses à augmenter leur niveau d’usage d’Internet (communication, vente, achat,
site web…). Cela traduit le rôle de l’expérience, de l’apprentissage et de la culture TIC chez
ces entreprises dans l’appropriation de l’outil Internet par les travailleurs. En revanche, ni le
niveau de R-D, ni l’ouverture sur l’extérieur n’ont d’effet sur le niveau d’usage d’Internet.
Pour le cas de la R-D, on peut expliquer l’effet nul par la faible intensité de cette activité
étant donné que parmi les entreprises faisant de la R-D (soit 20% des entreprises interrogées)
moins de 5% consacrent un budget pour la R-D. De même, on peut expliquer l’effet non
significatif de l’ouverture sur l’extérieur par le nombre élevé d’entreprises exportatrices
travaillant pour des donneurs d’ordre internationaux ce qui limite par conséquent l’usage
d’intérêt à certaines fonctions de coordination
Conclusion :
Nous discuterons dans cette section les résultats obtenus grâce à l’illustration de nos
hypothèses par le cas d’étude du secteur de textile. Ces résultats sont les observations
concernant les effets sur l’intensité d’usage et d’adoption des TIC de trois groupes de facteurs
relatifs à trois approches théoriques de diffusion de l’innovation validés dans les pays
développés: caractéristiques structurelles de l’entreprise, caractéristiques organisationnelles et
managériales et capacité d’absorption dans ce secteur et dans tous l’économie tunisienne.
Tous se passent comme si les taux d’équipements d’économie suivaient globalement les
normes internationales, et que parallèlement, leur usage restait limité aux fonctions les plus
immédiates et mécaniques, sans impact sur les capacités créatives et exploratoires des
entreprises. Le but ici est de généraliser à tous l’économie tunisienne. En effet, Nous avons
élaboré les propositions suivantes :
172
Chapitre IV: Déterminants des facteurs explicatifs de niveau d’adoption des TIC dans les entreprises
de textile
H1 : le niveau d’adoption des TIC dans une entreprise dépend des effets de rang.
H2 : l’adoption des TIC dans une entreprise dépend des pratiques organisationnelles.
H3: l’adoption des TIC dans une entreprise dépend de sa capacité d’apprentissage.
En fait, notre travail montre que les hypothèses avancées sont partiellement confirmées
et que tout dépend de la mesure des TIC retenue. On a démontré que la capacité d’absorption
et les caractéristiques organisationnelles jouent un rôle déterminant tant dans l’intensification
d’adoption des TIC que dans l’augmentation du niveau de ces technologies. Toutefois, les
effets des deux autres groupes de facteurs sont limités. Les caractéristiques structurelles des
entreprises (effet de rang) influence moins le niveau d’usage des TIC dans l’entreprise. En fait
seulement la taille de l’entreprise qui a un effet positif sur les deux premiers niveaux d’usage
de TIC (EDI, ERP), mais il n’a pas d’effet sur l’usage de site internet dédié aux fournisseurs
et clients (INTC).
173
Chapitre IV: Déterminants des facteurs explicatifs de niveau d’adoption des TIC dans les entreprises
de textile
environnement économique favorable. Outre ces politiques qui agissent sur l’environnement
général, d’autres sont spécialement destinées aux entreprises, elles s’appuient notamment sur
des programmes de sensibilisation aux TIC et à l’informatique d’entreprise, sur des services
de conseil aux entreprises et sur des formations pour les dirigeants et leurs collaborateurs afin
de développer leurs compétences en TIC et en management. Pour les pouvoirs publics, il
s’agit de promouvoir un environnement économique favorable aux entreprises électroniques
et à l’adoption des TIC (favoriser la diffusion du haut débit, renforcer la concurrence) et
d’orienter les programmes de façon qu’ils viennent à bout des défaillances du marché dans les
secteurs spécifiques qui en ont besoin (formation, information spécialisée). Les pouvoirs
publics ont à leur disposition une gamme de programmes portant sur l’utilisation de l’Internet
et des affaires électroniques par les PME. Des considérations d’ordre commercial et les
retours sur investissement potentiels sont cependant les principaux moteurs de l’adoption des
TIC par les petites entreprises et de leur utilisation avantageuse.
174
Conclusion générale
CONCLUSION GENERALE
175
Conclusion générale
Les recherches précédentes ont toutefois révélé que de nombreux facteurs ont
contribué à un niveau d'adoption de la technologie de communication de l'information et
faible ou élevé pour améliorer la performance des entreprises. Les entreprises dans les pays en
développement ont généralement un accès limité à l'information sur le marché et souffrent de
la mondialisation contrainte (Madrid-Guijarro, Garcia et Auken, 2009). En outre, les
techniques de gestion telles que l'analyse financière, la prévision et la gestion de projet sont
rarement utilisées par les ces entreprises [Dibrell, Davis, et Craig, 2008).
Une tendance à employer des généralistes plutôt que des spécialistes, le recours à la
planification à court terme, et des stratégies dynamiques et processus de prise de décision,
plus un manque de volonté de développer et de l'utilisation des procédures d'exploitation
normalisées sont d'autres caractéristiques distinctives des ces entreprises (Thong, Yap et
Raman , 1996). Cependant, ce sont les ressources limitées contrôlées par les entreprises,
communément appelées la pauvreté des ressources (Thong, Yap, Raman, 1997; Welsh and
White, 1981), qui est le facteur principal de différenciation entre les économies en
développement et les économies développés. En comparaison avec les grandes organisations,
les PME sont relativement plus faibles à différents niveaux (à savoir, d'organisation, de
gestion, de la technologie, individuels et environnementaux). (Al-Qirim, 2007; MacGregor et
Vrazalic, 2012).
176
Conclusion générale
Compte tenu du faible niveau usage des TIC (Kuteyi, 2009; Apulu et Lathman, 2009)
dans les pays en développement et en particulier la Tunisie et aussi des différences
environnementales, socio-économiques et démographiques qui existent , notre étude a
examiné le niveau d’adoption ainsi que l’intensité d’usage des TIC dans l’économie
tunisienne.
Il était donc impératif d'étudier les déterminants de l'adoption des TIC pour l'amélioration de
la performance des entreprises tunisiennes en se basant sur le secteur de textile qui est un
secteur leader de l’économie tunisienne. En effet, si les facteurs influençant l'adoption de la
technologie de communication de l'information et sont identifiés, il contribuera à la
formulation de politiques qui aideront à relever les défis qu'ils peuvent présenter dans
l’économie tunisienne.
Les résultats de notre recherche confirment que l’utilisation des ordinateurs est
généralisée à l’ensemble des entreprises (100%), un bon nombre d’entreprises sont connectées
au réseau Internet (96 %). Néanmoins, si l’on accorde une attention particulière à la place et
au poids de l’ensemble des équipements, outils et applications TIC tels que, les Sites Web,
l’Intranet(site Web Interne), l’Extranet, les transactions en ligne, la présence de l’entreprise
sur les réseaux sociaux, les grands logiciels et/ou progiciels de gestion , on peut constater que
ceux-ci sont très négligeables au regard des exigences de ces outils pour le management et la
performance des entreprises. Plus précisément, nous avons retenu les enseignements suivants :
-la majorité des entreprises enquêtées (70%), moins de 20% de ces employés ont un
accès internet. Cependant seulement 5% des entreprises la majorité de ces employés utilisent
l’internet, et ce sont généralement des grandes firmes.
- Le contenu des pages web des entreprises enquêtées souffre d’un certain nombre
d’insuffisances, de disfonctionnements et de manque de richesse des différentes rubriques qui
constituent ces sites. Le processus de mise en Signalons, que la proportion des entreprises
réalisant des achats en ligne est supérieure à la proportion des entreprises réalisant des ventes
177
Conclusion générale
en ligne. En effet, 15,5% seulement offrent leurs produits ou services en ligne et 35,5%
effectuent des achats en ligne. Notons que les achats ou vente en ligne peuvent se faire sans
que les entreprises ne disposent elles-mêmes de site internet. Elles se procurent parfois
simplement des cartes de crédit pour effectuer des achats en ligne.
Des ventes en ligne se font également par l’intermédiaire d’un site internet qui n’est
pas celui de l’entreprise. La vente en ligne en Tunisie en est encore à ses premiers
balbutiements, au regard des progrès accomplis par les pays avancés. Beaucoup reste à faire.
D’ailleurs, certains l’ont située au stade de l’imagination, le e-commerce ne représente rien en
termes d’activité réelle. Certains observateurs estiment que les obstacles sont nombreux pour
parler d’un réel commerce en ligne en Tunisie. Les transactions en ligne dans les entreprises
enquêtées correspondent presque exclusivement à toute relation commerciale ordinaire
(contacts, paiements de facture par Internet, réceptions de bons de commandes par e-mail,
paiements par carte bancaire Visa,…) conclue sur un terminal interactif de réseau
électronique(Internet).
➢ Dans notre étude, un nombre important d’entreprises disposent d’un réseau intranet
(82%) et extranet (73%).S’agissant enfin de l’ancienneté de la mise en place par les
entreprises de leurs réseaux Intranet et/ou Extranet, il convient de savoir que ce
processus est assez récent ou nouveau, puisque les plupart des entreprises ont adopté
ce type d’outils, ces dernières années avec l’émergence de réseau sans fil et de wifi.
Ainsi, il est peut-être un peu trop tôt pour mesurer efficacement les effets des réseaux
Intranet et Extranet sur la performance des entreprises.
➢ Les logiciels ou progiciels de gestion sont des programmes dédiés aux entreprises pour
gérer l’ensemble de ses activités. A ce titre, on retrouve 43,6% des entreprises
interrogées annoncent disposer d’un logiciel de comptabilité et 47,3 % utilisent un
logiciel de gestion de stock. Sur l’ensemble de notre échantillon seuls 28,2%font leur
gestion de client avec un logiciel et seulement 30% ont un logiciel de gestion intégré.
178
Conclusion générale
On ne peut donc pas parler véritablement d’ERP dans ce cas. Si l’on accorde une
attention particulière à la place des différents logiciels de gestion dans les entreprises,
on peut constater que celle-ci est très négligeable au regard des exigences et des
enjeux de ces outils et applications TIC pour le management et la performance des
entreprises. En effet, à l’exception de quelques grandes entreprises, l’utilisation des
grands logiciels de gestion est peu répondue dans les entreprises de textile. Cela
montre que les entreprises tunisiennes donnent peu d’importance aux logiciels, et ne
consacrent pas de budget spécial. Notons néanmoins, que le degré d’équipement des
entreprises en logiciels croît nettement avec la taille des entreprises.
➢ La généralisation de ces applications montre que toutes les firmes ont désormais
intégré les équipements principaux des TIC (LAN). Mais il existence une forte
minorité d’entreprises ayant adopté des outils d’intégration interne (EDI , ERP,
INTC). Comment expliquer une telle frilosité alors que le rôle des TIC dans
l'amélioration de la performance globale des entreprises n'est plus à démontrer ?En
fait, les entreprises de notre étude font face à plusieurs contraintes et/ou entraves qui
retardent leur assimilation des TIC, parmi lesquelles on peut citer notamment :
activités des entreprises peu adaptées à l’usage des TIC, manque de personnel qualifié
et/ou de compétences techniques pour élaborer et utiliser les TIC, intérêt insuffisant
des clients et/ou des collaborateurs pour les TIC, coûts de développement et/ou de
maintenance trop élevés, inquiétudes relatives à la sécurité, incertitude relative au
cadre juridique et réglementaire dans le domaine des TIC ,inquiétudes relatives à la
protection de la vie privée. A cela il convient d’ajouter le fait que, le développement
des TIC dans les entreprises de secteur de textile et de toute l’économie tunisienne soit
fortement lié à plusieurs facteurs, notamment politiques, réglementaires, économiques
et socioculturels, en raison des comportements et autres habitudes des agents
économiques (entreprises et ménages).
La conclusion la plus importante provenant de notre travail est que le modèle postulé
est valide. Le modèle validé crée un lien entre la compréhension de l'importance des TIC
pour les entreprises et l'économie dans son ensemble qui a été élaboré dans la première partie.
Des travaux antérieurs ont mis l'accent sur ce que sont principalement les problèmes de
diffusion liés tels que les barrières à l'e-business. Ce sont des perceptions au sujet de
179
Conclusion générale
l'environnement en général (macro) tandis que le modèle validé est une approche au niveau
micro / entreprise pour comprendre l'adoption. La compréhension des forces associées à
l'adoption conduit à la capacité des entrepreneurs à comprendre où leur entreprise est forte ou
faible et de prendre des décisions réalistes sur l'endroit où des améliorations sont nécessaires
qui seront les plus susceptibles d'assurer des décisions d'adoption réussies.
Le rôle de la taille de l'entreprise, qui appartient aux variables les plus importants inclus
dans les modèles d'adoption de la technologie, est analysé en détail. Il se trouve que la taille
des entreprises est seulement d'une importance modeste comme variable explicative
indépendante (couvrant des variables spécifiques de taille ne sont pas explicitement pris en
compte dans le modèle), avec des motifs relativement similaires dans les petites et les grandes
entreprises. Cependant, le modèle d'adoption est dépendant de la taille de l'entreprise et qui
interagit avec d'autres variables explicatives. En fait, les petites entreprises choisissent de se
livrer dans les TIC qui luttent principalement pour des économies de coûts. Les grandes
180
Conclusion générale
entreprises, comme mentionné précédemment, luttent pour Client- plus fort et le fournisseur-
orientation.
D'une manière générale, le modèle offre un outil ou un cadre à partir duquel les
entreprises, l’Etat ou les associations professionnelles peuvent comprendre comment ils
peuvent intervenir pour augmenter la probabilité des entreprises faisant l'adoption et
l'utilisation des TIC et qui sont fortement associées à la création de chaînes de valeur
internationales et favoriserait la Tunisie comme un acteur important sur les marchés
mondiaux. En fait, beaucoup de recherches ont parlé de l'importance de la diffusion des
technologie numérique en Tunisie (et dans les pays en développement en général) mais il
ne traite pas des problèmes liés à la diffusion, mais ils ont traité des questions d'adoption.
Basée sur les résultats de notre modèle, la recherche et les principales conclusions,
nous citons les recommandations suivantes pour promouvoir l'adoption des TIC et l'utiliser au
sein des entreprises tunisiennes et d'accroître leurs compétitivités. Ces recommandations
sont pour les entreprises de textile (et toute les entreprises tunisiennes) et l’Etat tunisien.
181
Conclusion générale
1- les entreprises doivent mettre en œuvre des systèmes pour augmenter le travail d'équipe,
décentraliser la prise de décision et aplatir les structures hiérarchiques. Cela contribuerait à
accroître les avantages perçus.
1. les entreprises doivent exiger que toutes les implémentations des TIC soient
considérées comme une importante initiative de changement organisationnel en
exigeant un plan de réalisation des avantages, des responsabilités pour faire des
changements et le calendrier de réalisation.
1- Les entreprises devraient prendre des mesures qui encouragent ou facilitent les
décisions d’adoption. Cela peut être fait si l’entreprise récompense explicitement les
employés pour prendre des décisions d'adoption et de l'innovation en utilisant les
possibilités que leur donne l’usage des TIC. De telles décisions peuvent conduire à
des expériences d'adoption plus positives. En fait, l’analyse des données et des
nouvelles informations par les employés en utilisant les technologies Web 2.0
peuvent être des sources importantes de nouvelles innovations. Cela devrait
conduire à récompenser les employés pour l'innovation et la mise en œuvre des
processus d'affaires internes grâce à des recommandations en matière de TIC de la
part des employés.
2- Les entrepreneurs doivent veiller à ce que la formation soit une partie de tous les
projets de mise en œuvre. La formation doit être aussi «monde réel» que possible;
en utilisant des analyses de rentabilisation et des simulations qui permettront aux
employés de voir clairement les avantages de faire leur propre décision d'adoption.
Les outils qui peuvent être utilisés à la fois la vitesse de diffusion entre les entreprise
182
Conclusion générale
et préparer le terrain pour les décisions d'adoption plus positives. Les entreprises
tunisiennes ont besoin pour identifier les utilisateurs, les formateurs d'horaire,
déterminer l'emplacement et dispenser d’une formation dans le cadre du plan de
projet. La formation devrait utiliser des données réelles et des scénarios d’affaires
réelles et coïncidentes avec les utilisateurs et leurs capacités à mettre en pratique la
formation à leur retour dans leur emploi. La formation devrait également être suivie
d'une évaluation à la fois de l'efficacité des processus et la profondeur de diffusion
pour les personnes formées. L'efficacité de la formation sera ensuite manifeste dans
des attitudes plus positives à l'égard d'autres décisions d'adoption des TIC.
1- L’Etat doit utiliser des fonds pour créer des formations de niveau exécutif pour
sensibiliser les entreprises aux avantages à long terme des décisions d'adoption et
d’usage intenses des TIC. Ces formations devraient soutenir la politique publique qui
faciliter les décisions d'adoption pour les entreprises. Les politiques qui
minimiseraient les coûts et maximiseraient la perception des avantages conduirait les
décisions d'adoption des TIC et conduirait l’économie à se numérisé.
2- Les politiques publiques doivent clairement encourager les entreprises tunisiennes
afin de maximiser les avantages des TIC en tant que technologie à usage général. La
recherche de l'OCDE et d'autres organisations internationales montrent que les TIC
stimulent l'innovation, l'expansion économique et la croissance. Les politiques
devraient inclure le financement de la coopération entre l'industrie des TIC et d'autres
183
Conclusion générale
entreprises. Le potentiel des TIC en tant que technologie à usage général semble loin
d'être épuisé et doit donc être de première importance pour les stratégies de
développement tunisien.
3- L’Etat doit consacrer des fonds pour aider les entreprises à faire des formations et à
prendre conscience des menaces concurrentielles qu’elles peuvent rencontrer si elles
n’utilisent pas de plus en plus les TIC. Les menaces de concurrence perçues plus
élevées sur le marché mondial ce qui exige l’accélération de numériser les entreprises
tunisiennes afin de mieux s’intégrer dans l’économie mondiale.
4- Les outils politiques tels que les crédits et les impôts, le financement du FSE et
d'autres devraient récompenser les décisions d'adoption. Les incitations à adopter des
technologies peuvent avoir un effet d'entraînement pour stimuler de nouveaux
investissements et offrent une opportunité claire pour stimuler les politiques
d’innovation.
6- L’Etat doit préparer des conférences et des séminaires réguliers pour réunir les
innovateurs des TIC en collaboration avec les entreprises afin de partager les
connaissances et de confronter l'innovation. L’Etat doit également créer des bases de
données d'idées et de possibilités d'innovation qui soient financées ou disponibles
pour le financement. L’opportunité d'innovation perçue influence positivement
l'adoption et l'utilisation des TIC.
7- L’Etat et ceux qui sont impliqués dans la formation commerciale doit régulièrement
financer ou soutenir le type de recherche effectuée dans l'étude comparative de la
Tunisie. Alors que sur le plan conceptuel a, il est important de calculer les indices
utilisés internationalement pour comparer le développement relatif des technologies
184
Conclusion générale
pour pouvoir comparer l'impact qualitatif de l'utilisation des TIC, d'une manière qui
permettrait l'élaboration des recommandations réalistes et des politiques
significatives.
185
Conclusion générale
186
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Territoires et action publique territoriale : nouvelles ressources pour le
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http://www.oecd.org/sti/working-papers).
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Bibliographie
196
Bibliographie
Références électroniques :
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Global Status of ICT Indicators, 2005.Voir à :
www.itu.int/ITU-D/ict/partnership/material/05-42742%20
➢ Partenariat pour la mesure des TIC au service du développement, Core
ICT Indicators,, 2005. Voir à :
www.itu.int/ITU-/ict/partnership/material/CoreICTIndicators.pdf
➢ UIT et CNECED, World Information Society Report 2007: Beyond WSIS, 2007. Voir à
: www.itu.int/osg/spu/publications/worldinformationsociety/2007
197
Annexes
Annexes
198
Annexes
Annexe1
Annexes
NB: Les totaux sont donnés à titre indicatif, une même entreprise pouvant avoir plusieurs
activités.
Annexes
Annexe 2:
Le partenariat sur la mesure des TIC pour le développement – Liste des indicateurs
fondamentaux
Infrastructure et accès
A8 : Tarifs d’accès Internet (20 heures par mois) en dollars et en pourcentage du revenu par
habitant
A10 : Pourcentage des localités comportant des centres d’accès Internet publics par nombre
d’habitants
(rural/urbain)
HH6 Proportion de personnes ayant utilisé un ordinateur (tous lieux de connexion confondus)
au cours des 12 derniers mois
HH8 Proportion de personnes ayant utilisé l’Internet (tous lieux de connexion confondus)
HH9 Lieu d’utilisation de l’Internet par des particuliers au cours des 12 derniers mois : a)
domicile; b) lieu de travail; c) lieu d’étude; d) domicile d’un autre particulier; e) centre public
d’accès gratuit à l’Internet (le nom dépend des pratiques nationales); f) centre public d’accès
payant à l’Internet (le nom dépend des pratiques nationales); et g) autres
HH10 Activités liées à l’Internet entreprises par des particuliers au cours des 12 derniers mois
HH12 Proportion de ménages disposant d’un accès à l’Internet, par type d’accès : les
catégories devraient permettre une agrégation de la bande étroite et de la large bande, lorsque
la large bande exclut les technologies à faible débit, comme le modem à composition
commutée, l’ISDN et l’accès au téléphone mobile 2G. La large bande a normalement un débit
de téléchargement annoncé d’au moins 256 kbit/s.
HH13 La fréquence de l’accès individuel à l’Internet au cours des 12 derniers mois (tous
lieux de connexion confondus) : a) au moins une fois par jour; b) au moins une fois par
semaine mais pas chaque jour; c) au moins une fois par mois mais pas toutes les semaines; et
d) moins d’une fois par mois.
Annexes
B9 Proportion des entreprises utilisant l’Internet par type d’accès : les catégories devraient
permettre une agrégation de la bande étroite et de la large bande lorsque la large bande exclut
les technologies à faible débit, comme un modem à composition commutée, l’ISDN et l’accès
par la plupart des téléphones mobiles 2G. La large bande a normalement un débit de
téléchargement annoncé d’au moins 256 kbit/s.
Annexe3
utilisation d'ordinateur
Pourcentage Pourcentage
Effectifs Pourcentage valide cumulé
Pourcentage Pourcentage
Effectifs Pourcentage valide cumulé
Pourcentage Pourcentage
Effectifs Pourcentage valide cumulé
Pourcentage Pourcentage
Effectifs Pourcentage valide cumulé
Pourcentage Pourcentage
Effectifs Pourcentage valide cumulé
Pourcentage Pourcentage
Effectifs Pourcentage valide cumulé
Pourcentage Pourcentage
Effectifs Pourcentage valide cumulé
Pourcentage Pourcentage
Effectifs Pourcentage valide cumulé
Pourcentage Pourcentage
Effectifs Pourcentage valide cumulé
Pourcentage Pourcentage
Effectifs Pourcentage valide cumulé
Pourcentage Pourcentage
Effectifs Pourcentage valide cumulé
Pourcentage Pourcentage
Effectifs Pourcentage valide cumulé
Pourcentage Pourcentage
Effectifs Pourcentage valide cumulé
Pourcentage Pourcentage
Effectifs Pourcentage valide cumulé
Pourcentage Pourcentage
Effectifs Pourcentage valide cumulé
Pourcentage Pourcentage
Effectifs Pourcentage valide cumulé
Pourcentage Pourcentage
Effectifs Pourcentage valide cumulé
Pourcentage Pourcentage
Effectifs Pourcentage valide cumulé
Pourcentage Pourcentage
Effectifs Pourcentage valide cumulé
Pourcentage Pourcentage
Effectifs Pourcentage valide cumulé
Pourcentage Pourcentage
Effectifs Pourcentage valide cumulé
Pourcentage Pourcentage
Effectifs Pourcentage valide cumulé
Pourcentage Pourcentage
Effectifs Pourcentage valide cumulé
Pourcentage Pourcentage
Effectifs Pourcentage valide cumulé
vous consignez les ventes par internet séparament des autres ventes
Pourcentage Pourcentage
Effectifs Pourcentage valide cumulé
Pourcentage Pourcentage
Effectifs Pourcentage valide cumulé
Pourcentage Pourcentage
Effectifs Pourcentage valide cumulé
Pourcentage Pourcentage
Effectifs Pourcentage valide cumulé
vous avez un système basé sur internet pour gérer les relations avec les
clients
Pourcentage Pourcentage
Effectifs Pourcentage valide cumulé
Annexe4
Madame, Monsieur,
Mieux cerner l’environnement informatique des entreprises, leurs usages d’Internet, l’utilisation de
l’échange automatique d’informations, … apparaît donc comme une nécessité. Dans le but de préparer
une mémoire de Doctorat en science économique sur l’usage et la capacité d’adoption des tic au sein
des entreprises tunisiennes on a organisé une enquête. Ainsi, votre entreprise a été sélectionnée pour
participer à cette enquête. Dans le souci de recueillir un ensemble de données qui soient
représentatives, nous comptons sur votre participation.
Compléter ce formulaire ne prend en moyenne qu’une dizaine de minutes. Pour la plupart des
questions, il faut seulement cocher « oui » ou « non ». Parfois, on demande un pourcentage : si celui-ci
n’est pas connu de façon exacte, nous vous prions de faire une estimation aussi précise que possible.
Nous vous prions de bien vouloir retourner le questionnaire complété dans les quinze jours.
Nous vous remerciant d’avance de votre aimable collaboration, je vous prie, Madame, Monsieur, de
croire en ma considération distinguée.
Données d’identification
Nom commercial de l’entreprise :………………………………….
Non : …………………………………………………..
Fonction :………………………………………………
Téléphone :…………………………………………….
employées qui une fois par semaine au moins, ont utilisé un ordinateur?
Oui Non
→ Allez à A5
A4. Votre entreprise utilisait-elle l’accès sans fil (ex. LAN sans fil) au réseau
informatique interne ?
Oui Non
Oui Non
A6. Votre entreprise avait-elle un extranet (un site Internet ou une extension de
Oui Non
Oui Non
→ Allez à B6
B5. Votre entreprise a-t-elle utilisé Internet dans ses relations avec les autorités
publiques del’une des manières suivantes?
Oui Non
B6. L’entreprise a-t-elle un site Web ou une page d’accueil en janvier 2010?
Oui Non
Oui Non
Annexes
C1. Votre entreprise a-t-elle échangé des informations avec d’autres entreprises
Oui Non
→ Allez à D1
C2. Votre entreprise a-t-elle échangé de telles informations par voie électronique
Oui Non
On entend par partage d’informations par voie électronique et de manière automatique entre les
différentes fonctions de l’entreprise :
➢ l’utilisation d’une application unique pour soutenir les différentes fonctions de l’entreprise;
➢ le fait de relier les données entre les applications qui soutiennent les différentes fonctions
de l’entreprise;
➢ l’utilisation d’une base de données commune ou un entrepôt de données auquel les
applications qui soutiennent les différentes fonctions de l’entreprise ont accès;
➢ l’échange par voie électronique au sein de l’entreprise des données qui peuvent être traitées
automatiquement ;
D2. Quand votre entreprise envoyait un ordre d’achat (électronique ou non), les
Oui Non
b) La comptabilité
Resource Planning) pour partager des informations entre les différentes fonctions
Oui Non
Oui Non
Oui Non
E2. Votre organisation utilise-t-elle Internet pour vendre des Oui Non
E3.Votre organisation consigne-t-elle les données sur les ventes Oui Non
Oui Non
E5. Votre organisation utilise-t-elle Internet pour acheter des Oui Non
a)Recueillir des renseignements sur les clients (ou sur les visiteurs) en ligne
les mesures, les contrôles et les procédures appliqués aux systèmes TIC afin d’assurer l’intégrité,
l’authenticité, la disponibilité et la confidentialité des données et des systèmes.
F1. En janvier 2010, votre entreprise avait-elle défini une politique de sécurité
F2. Les risques suivants étaient-ils abordés par la politique de sécurité TIC?
Oui Non
F3. En janvier 2010, quelle était l’approche de votre entreprise pour sensibiliser le
Oui Non
F4. Votre entreprise a-t-elle appliqué une des procédures ou utilisé un des outils
Oui Non