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DEDICACE

A NOTRE FAMILLE BIOLOGIQUE

1
REMERCIEMENTS
Ce travail est le fruit d’un cheminement qui s’est réalisé que grâce aux soutiens et aux
encouragements de plusieurs personnes.

Nous tenons à remercier l’ensemble des enseignants du département des Lettres


Modernes de l’Université Alassane Ouattara de Bouaké.

Aucun travail ne s’accomplit dans la solitude. Nous tenons à remercier de manière


toute particulière et avec une profonde gratitude notre encadreur Professeur N’GUESSAN
KOUADIO qui a assuré la direction de ce travail avec une rigueur, une gentillesse et une
disponibilité remarquable. Merci d’avoir éveiller en nous le goût de l’excellence cher
Professeur.

Un remerciement spécial à mes parents biologiques et à tous mes amis, condisciples et


connaissances qui de près ou de loin m’ont permis de surpasser les difficultés par les conseils,
par les encouragements les aides et les services.

2
SOMMAIRE

DEDICACE……………………………………….…………1
REMERCIEMENT…………………………………………...2

SOMMAIRE………………………………………………….3

INTRODUCTION……………………………………………4

PREMIERE PARTIE : PRESENTATION DU


CORPUS……………………………………………………..8

DEUXIEME PARTIE : REVUE DE


LITTERATURE……………………………………………13

TROISIEME PARTIE : APPROCHE THEORIQUE ET


METHODIQUE DU
SUJET……………………………………………………..18

QUATRIEME PARTIE : LE PLAN PROVISOIRE DU


MEMOIRE…………………………………………………2O

CINQUIEME PARTIE :
BIBLIOGRAPHIE………………………………………….24

CONCLUSION……………………………………………26

TABLE DES
MATIERES………………………………………………..27
3
INTRODUCTION

Le discours selon Dominique Maingueneau est : « un énoncé ou un ensemble d’énoncé


en situation de communication »1. Pour lui l’étude du discours est indissociable des facteurs
suivants : l’énonciateur, son énonciataire (destinataire ou allocutaire), l’espace-temps de la
communication, l’intention communicative de l’énonciateur et sa réception par l’auditeur. Le
thème du discours est un savoir commun partagé par l’énonciateur et son destinataire, se
rapportant aux données référentielles, culturelles. Tous texte est amenés nécessairement à
avancer des idées ou à rapporter des différents faits. Pour intégrer ces différents éléments, on
a souvent besoin de recourir à des mots qui permettent aux lecteurs d’en percevoir des
relations : ces termes sont les connecteurs ou marqueurs de connexion. Le dictionnaire
linguistique2 définit le marqueur comme suit : « On appelle marqueur ou indicateur
syntagmatique en grammaire générative l’analyse de la structure en constituants d’une
phrase ». Les marqueurs de connexion ou connecteurs sont des termes de liaison et de
structuration ; ils contribuent à la structuration du texte et du discours en marquant des
relations entre les propositions ou entre les séquences qui composent le texte et en indiquant
les articulations du discours. Pour rapprocher ou séparer les unités successives d’un texte, les
connecteurs jouent un rôle complémentaire par rapport aux signes de ponctuation. Les
connecteurs jouent d’abord un rôle d’organisateur textuels en assurant l’enchainement entre
les propositions (liage) et la structuration hiérarchisée du texte en ensemble de proposition
(empaquetage). Aussi les connecteurs ne sont pas de simples opérateurs textuels qui marquent
les relations entre les propositions, mais ils ont aussi une fonction énonciative car ils marquent
les stratégies d’organisation mise en œuvre par le locuteur d’où l’appellation de marqueur
dans certaines fonctions. La notion de prise en charge signifie selon le dictionnaire Grand
Robert3 « prendre soin de », « s’occuper de ». Elle est une dénomination d’une notion
spécifiquement linguistique où des termes appartenant à une terminologie qui est en rapport
avec certains aspects énonciatifs du langage. Elle a connu pour son évolution plusieurs
définitions. La locution prendre en charge est régulièrement utilisée dans les études
linguistiques qui traitent de phénomène empirique lié d’une façon à une autre à l’énonciation.
La prise en charge est clairement définie dans le dictionnaire de Marie-Line Groussier et
Claude Rivière de façon suivante : « Prise en charge (endossement). Dans la TOE (théorie
1
Dominique Maingueneau, Pragmatique pour le discours littéraire, Bordas, Paris,1990 P 1O1
2
Dictionnaire-de-Linguistique-Dubois P295
3
Grand Robert,1997 : s.v. charge.
4
des Operations énonciatives), ce terme est souvent employé pour designer l’ensemble des
repérages et choix énonciatifs par lesquels un énonciateur met son énoncé en relation avec la
situation d’énonciation, fondant ainsi sa spécifié irréductible »4. Antoine Culioli (1971)5 a été
parmi les premiers linguistes à utiliser la locution prise en charge et à lui donner le statut de
terme pour la désignation d’une notion explicitement définie. Sa conception de la notion a
quelque peu évolué au fil des années. Aussi plusieurs linguistes ont contribué à l’évolution de
ladite notion à travers des articles ou chapitre d’ouvrage. Il s’agit de : Jean-Blaise Grize qui a
commencé seul ce travail en 1982, puis avec ses collaborateurs que sont Borel et Miéville en
1983.Ils ont fait de la prise en charge une logique du langage naturel. Aussi, nous pouvons
énumérer Paul Laurendeau dans son ouvrage Repérage énonciatif et valeur de vérité : la prise
en compte, la prise en charge6, Henning NOLKE (1994) avec Kjersti et Coco Norèn (2004)
ont proposé dans le cadre de la théorie de la polyphonie linguistique une définition et des
éléments de théorisation de la notion de responsabilité, qu’ils joignent clairement à celle de la
prise en charge et Robert Martin emploie régulièrement la notion de prise en charge dans le
cadre de sa théorie des univers de croyance . Selon Culioli, prendre en charge revient à dire ce
que l‘on croit (être vrai). Il affirme donc qu‘asserter est équivalant à « croire que p est vrai ».
En effet, le terme prise en charge est souvent associé à l‘assertion. Asserter est un acte public
qui exprime un engagement impliquant une garantie de vérité. Si le locuteur ment ou se
trompe, il encourt potentiellement de sérieuses sanctions sociales. Pour bien comprendre la
notion de prise en charge, il est nécessaire d’établir un rapport entre la prise en charge et la
théorie de l’énonciation. Etymologiquement, le mot énonciation vient du latin enuntiationem
qui est issu du verbe enuntirare qui signifie « énoncer ». Cette théorie a pour père fondateur
EMIL BENVENISTE. C’est lui qui a posé les jalons de cette théorie mais sans les nommer
dans un article publié en 1955 et intitulé : « la nature des pronoms »7, cet article est repris
dans « Les problèmes de Linguistique Générale ». C’est en 1975 que Benveniste définit
l’énonciation dans son article intitulé « Appareil Formel de l’Enonciation » comme :« la prise
en charge du locuteur de son propre discours »8.Il faut affirmer qu’il existe un rapport entre

4
Marie-Line Groussier et Claude Rivière. Les mots de la linguistique : lexique de
linguistique énonciative.. Editions OPHRYS, 1996 -
5
Culioli cité par danielle coltier, patrick dendal, philippe de barbanter dans l’article la notion
de prise en charge : mise en perspective
6
LAURENDEAU, « Repérage énonciatif et valeur de vérité : la prise en compte, la prise en charge » in VINCENT,
D. (éd), Des analyses de discours, Québec, Université Laval, p. 107-129
7
E .BENVENISTE, la nature des pronoms »
8
E .BENVENISTE, Appareil Formel de l’Enonciation
5
la notion d’énonciation et de prise en charge. C’est dans cette veine que CULIOLI9 considère
la prise en charge comme une opération énonciative dans son texte Valeurs aspectuelles et
opérations énonciatives : l’aoristique extrait de son œuvre Pour une linguistique de
l’énonciation en la définissant en ces termes « Au sens technique de prendre en charge : dire
ce qu’on croit (être vrai). Toute assertion (affirmative ou négative) est une prise en charge
par un énonciateur. Ceci n’implique pas que l’énonciateur est nécessairement défini ou
définissable, explicitement calculable » . Les marqueurs de la portée d’une prise en charge
énonciative sont des connecteurs qui permettent au locuteur de s’exprimer vis-à-vis de son
interlocuteur de façon personnelle ou d’une source sûre ou bien informée. Cela est perceptible
dans les phrases suivantes :

1- « Selon la coutume, il se substitua au père et devint rituellement le beau-père de son


commandant de cercle. »10

2- « Pour Wangrin c’était un bon augure »11

Les marqueurs Selon et pour dans ces phrases font savoir que l’information est donnée à travers une
source sûre et bien informée. C’est ce qui permet à l’énoncé d’être cohérentes et cohésives afin que
l’interlocuteur sache que l’information, bien qu’émanant du locuteur est empruntée à une source de
savoir extérieur.

Notre travail consistera à étudier les marqueurs de la portée d’une prise en charge
énonciative dans L’étrange destin de Wangrin d’Amadou Hampâté Bâ et Silence, on
développe de Jean Marie Adiaffi. Pour mener à bien ce travail afin de rendre explicite la
compréhension du sujet, il nous revient de nous fixer des objectifs.

Pour une meilleure compréhension de notre sujet, nous procéderons à l’élucidation des
notions de Marqueur et de prise en charge énonciative. Après quoi nous verrons comment les
marqueurs de la portée d’une prise en charge apparaissent dans le corpus cité plus haut.

Atteindre ces objectifs, nous incombe de jeter un regard sur les interrogations de la
problématique que recouvre notre sujet c'est-à-dire : Qu’est-ce qu’un marqueur et une prise en
charge énonciative ? Comment les notions de marqueur et de prise en charge énonciative

9
CULIOLI, Pour une linguistique de l’énonciation P 131
10
Amadou Hampâté Bâ, L’étrange destin de Wangrin p 56
11
Amadou Hampâté Bâ, L’étrange destin de Wangrin P108

6
sont-ils perçus par la linguistique ? Comment pouvons-nous reconnaitre les marqueurs de la
portée d’une prise en charge énonciative dans notre corpus ? Quelles sont leurs fonctions ?

Répondre à ces différentes questions, revient pour nous d’essayer de trouver des
tentatives de solution aux préoccupations posés ci-dessus pour mener à bien notre travail.
Notre travail s’articulera autour des grands axes qui se présenteront comme suit :

Nous verrons d’abord la présentation de notre corpus composé de L’étrange destin de


Wangrin d’Amadou Hampâté Bâ et Silence, on développe de Jean Marie Adiaffi, ensuite nous
ferons une revue de littérature où nous mettrons en exergue l’ensemble des auteurs respectifs
ayant consacré leurs travaux antérieurs à notre sujet en vue d’en montrer l’originalité. En
outre, nous aborderons en troisième partie la présentation du cadre théorique et méthodique
du sujet. Pour terminer, nous verrons dans notre travail l’élaboration du plan provisoire de
notre mémoire de Master 2 assorti de son commentaire après quoi nous ferons la
bibliographie sélective ayant servi de piste de recherche.

7
PREMIERE PARTIE : PRESENTATION DU
CORPUS

CHAPITRE I : LA BIOGRAPHIE DE


L’AUTEUR
La biographie étant un écrit qui a pour objet l’histoire d’une vie, nous servira ici de
faire un bref aperçu de la vie des auteurs de notre corpus.

A-AMADOU HAMPÂTÉ BÂ
Né en 1900 à Bandiagara (Mali), de Hampâté Bâ, descendant d’une famille peule
noble, et de Kadidja Pâté, fille de Pâté Poullo Diallo, Amadou Hampâté Bâ fut un écrivain,
historien, ethnologue et poète. C’est aussi l’un des plus grands spécialistes de la culture peule
et conteur au talent formidable. Amadou hampâté Bâ perdit son père hampâté Bâ à l’âge de
trois ans, sa mère Kadidja Pâté épouse en secondes noces Tidjani Amadou Ali Thiam qui est
un toucouleur chef de la province de Louta. En 1912, il est réquisitionné d’office pour l’école
française en tant que “fils de chef”, à Bandiagara d’abord, puis à l’école régionale de Djenné.
En 1915, il obtient le certificat d’étude et rejoint sa mère à Kati ou il retourna à l’école en
reprenant ses études de bases et obtient un deuxième certificat d’étude en 1917.Par la suite de
la réussite de son concours, Amadou hampâté Bâ occupa plusieurs postes en haute volta. Il fut
le premier secrétaire de la mairie de BAMAKO. Il se consacre à sa vocation de chercheur car
étant affecté à la section ethnologie ,il fait des enquêtes sur le terrain , recueille des traditions
orales, et surtout poursuit sa longue enquête (de quinze ans) qui aboutira à la rédaction de
L’Empire peul du Macina, ouvrage historique réalisé à partir des seules données de la
tradition orale, cosigné avec Jacques Daget. A cette époque Ahmadou Hampaté Bâ commence
à publier des nombreux articles dans différentes revues africaines d’où la présentation en 1944
pour la première fois du texte en prose du conte peul initiatique Kaïdara, ce qui lui a valu de
recevoir le prix de l’Afrique occidentale française pour « travaux d’ordre scientifique et
documentaire». En 1951, il obtient une proposition du professeur Monod, une bourse de
l’Unesco pour un séjour libre d’un an à Paris. C’est là qu’il noue des relations d’amitié dans
les milieux africanistes et orientalistes de cette ville (Marcel Griaule, Germaine Dieterlen…
mais aussi Louis Massignon). De 1957 à 1962, il est nommé administrateur de la
SORAFROM (Société de radiodiffusion française outre-mer).il fut Président du Conseil de

8
rédaction du mensuel Afrique en marche, qui paraît pendant un an dont il assume la direction
jusqu’en 1961 où il fit partie de la délégation du Mali à la Conférence générale de l’Unesco.
En 1962, il fut élu à l’Unesco comme membre du Conseil exécutif pour quatre ans. Ce mandat
lui sera exceptionnellement renouvelé en 1966.En 1962 également : il exerce, pour quatre ans,
les fonctions d’ambassadeur extraordinaire et ministre plénipotentiaire du Mali en Côte-
d’Ivoire (1962-1966). La “réunion d’experts” organisée par l’Unesco à Bamako, du 28 février
au 5 mars 1966, fut suivie par une réunion pour l’unification des transcriptions à Yaoundé du
17 au 26 mars 1966, pour l’élaboration d’un plan régional à long terme. Pendant toute cette
période, il participe à de nombreux colloques ou séminaires à travers le monde, en grande
partie consacrés aux civilisations et cultures africaines. Il est membre cofondateur de la
Société africaine de culture. Il Participe au premier Festival des Arts nègres. L’année 1970
marque la fin de son mandat à l’Unesco. Désormais il se consacre à ses propres travaux, il
écrit et publie de nombreux titres parmi lesquels L’Etrange Destin de Wangrin roman pour
lequel il reçut le Grand Prix littéraire de l’Afrique noire en 1974. A la fin de sa vie, il n’écrit
plus mais supervise le classement et le micro fichage de ses archives manuscrites qui
constituent aujourd’hui le “Fonds Amadou Hampâté Bâ”. Il mourut le 15 Mai 1991.

A-JEAN-MARIE ADIAFFI
JEAN MARIE ADIAFFI, de son vrai nom Jean-Marie Adiaffi Adé est né en 1941 à Bettié
(Abengourou). Jean-Marie Adiaffi a perdu très tôt ses parents. Il a été élevé par son oncle
maternel. Après avoir effectué son cycle primaire au village et secondaire à Bingerville, il se
rendit en France où il obtint son baccalauréat. Avant de venir travailler à la télévision
ivoirienne à Abidjan, Adiaffi suivit des cours à l’IDHEC (L'Institut des hautes études
cinématographiques) et un stage à l’OCORA (Office de Radiophonique Coopération) d’où il
sortit en tant que réalisateur de télévision et de Cinéma. N’étant pas en harmonie avec les
conditions de la maison en côte d’ivoire, il retourna en France dans le but d’obtenir sa licence
et sa maitrise de philosophie à la Sorbonne. Après l’obtention de ses diplômes, il revint en
côte d’ivoire pour enseigner dans les lycées et collèges dont le lycée classique d’Abidjan.
Jean-Marie Adiaffi est une figure emblématique de la nouvelle écriture ivoirienne faite de
mélange de genre d’où la conception de l’écriture N’zassa.C’est une écriture au service d’un
engagement poétique et politique sans borne pour la liberté et la libération des peuple
opprimés. C’est dans cette optique qu’il publia son premier recueil de poèmes, Yalé Sonan, en
1969. Même s’il a été en formation de réalisateur de cinéma et de télévision et aussi

9
enseignant de philosophie, c’est particulièrement en littérature que Jean-Marie Adiaffi va
s’affirmer et se montrer comme l’un des écrivains les plus talentueux et les plus novateurs.
Jean Marie Adiaffi est aussi l’inventeur du concept : le Bossonisme qui provient de ‘‘bosson
‘qui signifie génie en Agni ; présenté comme la religion des Africains. Selon Adiaffi, la
colonisation a commencé par le spirituel (l’action des missionnaires), la libération doit se faire
par le spirituel. Il rendit son dernier souffle le 15 Novembre 1999.

CHAPITRE II : QUELQUES ŒUVRES


DETAILLEES DE L’AUTEUR

Aborder ce chapitre revient pour nous à rendre compte de la qualité des sources sur
lesquelles s’appuie la réflexion ; la thématique abordée ; la date de la publication récente de
quelques œuvres produites par les auteurs qui nous servent de support de travail. Les auteurs
concernés sont particulièrement AMADOU HAMPÂTÉ BÂ et JEAN MARIE ADIAFFI.

A-BIBLIOGRAPHIE D’AMADOU HAMPÂTÉ BÂ


Amadou Hampâté Bâ, étant considéré comme « le sage de l’Afrique » et « le sage de
Marcory » s’est voué à la vocation d’écrivain et a production de plusieurs œuvres .Parmi
lesquelles nous pouvons citer entre autre les suivantes : Koumen,texte initiatique des pasteurs
peuls ,G .Dieterlen (1955) ; Vie et enseignement de Tierno Bokar,le sage de
Bandiagara ;Kaïdara ,récit initiatique peul (1969) ;Aspects de la civilisation africaine
(1972) ;L’Etrange Destin de Wangrin (1973) (Grand Prix littéraire de l’Afrique Noire de
l’ADELF en 1974 ;Prix Littéraire Francophone International en 1983) ; L’Eclat de la grande
Etoile (1974) ;Baim rituel (1974) ;Jésus vu par un musulman (1976) ;Petit Bodiel (1977) ;
Kaïdara (1977) ;Vie et enseignement de Tierno Bokar,le sage de Bandiagara
(1980) ;L’empire peul du Macina (1955) ;N’jeddo Dewal mère de la calamité(1985) ;La
poignée de poussière ,conte et récit du Mali (1987) ;Amkoullel l’enfant Peul Mémoires I

10
(1991)p (Grand Prix Littéraire de l’Afrique noire hors concours CCCE (décembre 1991) ;Oui
mon commandant (1994) .

A-BIBLIOGRAPHIE DE JEAN-MARIE ADIAFFI

Jean-Marie Adiaffi en plus d’être un réalisateur et enseignant de philosophie il est l’auteur


de plusieurs œuvres littéraire dont :Yale Sonan (1969) ; La carte d’identité (1980) ( roman
pour lequel Jean-Marie Adiaffi eût le grand prix littéraire de l’Afrique noire) ; D’éclairs et de
foudres (1980) ; La légende de l’éléphanteau (1983) ; Galerie Infernale (1984) ; Silence, on
développe (1992) ; Lire Henri Konan Bédié, le rêve de la graine (1996) ; Les naufragés de
l’intelligence (2000). Ce dernier roman cité a reçu à titre posthume le Prix Bernard DADIE en
2000.

Chapitre III : RESUME DU CORPUS

A-RESUME DE L’ETRANGE DESTIN DE WAGRIN DE AHMADOU


HAMPATE BAH

L’étrange destin de Wangrin est une production littéraire de l’écrivain Hampaté Bâ de 381
pages et composé de 36 chapitres qui raconte le parcours professionnel du personnage
principal Wangrin dans le circuit colonial. Cette œuvre nous fait comprendre comment un
homme peut être à la fois bon et mauvais tel est le cas du personnage principal qui est un
personnage réel car cette histoire est bel celle de wangrin qui a raconté à l’auteur lui-même
«tout ce qui se rapporte à la vie même du héros, depuis le récit de sa naissance (récit reçu de
ses parents), en passant par ses rapports avec le monde animiste traditionnel, les prédictions,
etc., jusqu'à sa ruine après sa faillite commerciale, m'a été raconté par Wangrin lui-même . »
Le récit commence par la naissance du héros Wangrin, qui dès sa naissance s’était fait reçu
par Komo (dieu des forgerons) pour consulter son avenir. C’est ainsi que Komo eu prédit que
l’étoile de Wangrin brillera mais n’allait pas mourir chez lui dans son village natal. Il fut initié
au petit Dieu des garçons et ayant une carrière scolaire sans faille. Ce qui lui permit de se
rendre à Diargaramba où il fut bien accueilli par le commandant et devint l’ennemie de
Racoutié, interprète du commandant .Mais Wangrin ayant déjà un avenir rayonnant parvient à
11
ne pas succomber face aux obstacles que lui présentaientt Racoutié. C’est ainsi que Wangrin
devint interprète .Wangrin, personnage rusé parvient à mettre toujours quelque chose en
œuvre pour surpasser ses énnémis tels que le compte de villermoz ,Romo Sibedi ,son fils
Doumouma Romo même quand cela est impossible, Wangrin trouvait toujours un moyen tel
est le cas des moyen mis en œuvre par Wangrin afin de dissuader le commandant des pensées
négatifs que Romo Sibédi avait réussi à mettre dans sa tête en utilisant « Belle bichette des
carrefours » et Bouraboura le cuisinier du commandant par le déversement d’un philtre
magique dans la soupe du commandant afin que le commandant ait une considération pour lui
.Toutes choses ayant une fin, Wangrin oublia de ne pas faire des sacrifices au bois sacré
lorsqu’il rentrait chez lui . d’où le commencement de sa chute ;La seul solution qui était
encore possible était de trouver la petite pierre symbolisant le lien unissant Wangrin à l’esprit
de Gongoloma-sooké Mais madame terreau eu donné l’ordre de balayer la demeure de
Wangrin et lorsqu’on vint lui présenter le petit sac borofin)contenant la pierre de wangrin ,
elle le qualifia de saleté en exigeant que le sac soit jeté à la poubelle. C’est ainsi que
commença la chute de Wagrin ,il devient méconnaissable et rendit l’âme. Ses funérailles ont
été organisé par son ennemi qui fût Romo sibedi qui avoua à tous le monde qu’il avait
pardonné à Wangrin malgré tous ce que ce dernier lui avait infligé comme souffrance .

B-RESUME DE SILENCE, ON DEVELOPPE DE JEAN-MARIE ADIAFFI


Silence, on développe est un roman de 533 pages mettant à nu l’usurpation et la confiscation
du pouvoir par une classe politique africaine sur ordre de l’occident. Il met en scène la vie et
les luttes d'une jeune République africaine victime de la trahison d'un jumeau. C'est au cœur
de l'histoire du peuple d'Assiéliédougou que Silence, on développe entraîne le lecteur, une
histoire qui se noue entre l'affirmation puissante de la religion animiste et ses grands mythes
et l'anticipation audacieuse d'un avenir créateur. Très fortement différenciés, les personnages
sont issus de toutes les couches d'Assiéliédougou : du paysan à l'étudiant, de l'intellectuel à la
prostituée, du pilier de cabaret au Président dictateur, ils font tour à tour penser, rêver, rire,
s'indigner, frémir ou espérer avec chacun d'eux s'anime. L’enjeu central de Silence, on
développe : le citoyen, la citoyenne face à son destin, à sa responsabilité, à sa liberté, au
combat quotidien pour la vie et la démocratie, face à l'amour, à son histoire et à l'Histoire, à
l'heure où les Indépendances font le trottoir. Cette œuvre marque l’avènement des femmes

12
à un rôle historique majeur qu’accompagne dans le roman l'histoire d'amour exceptionnelle de
deux être exceptionnels.

13
DEUXIEME PARTIE : REVUE DE LITTERATURE

CHAPITRE 1 : LES MARQUEURS DE LA PORTEE D’UNE PRISE EN


CHARGE ENONCIATIVE SELON LES AUTEURS

La revue de littérature étant le survol et l'évaluation critique d'un ensemble d'ouvrages


avec leurs auteurs respectifs liés à une question de recherche, permet d’évoquer ici l’ensemble
des auteurs ayant consacré leurs travaux aux marqueurs de la portée d’une prise en charge
énonciative. Il s’agit Jean Michelle Adam12, et Christian MOLINIER13

1-SELON JEAN MICHELLE ADAM


Pour Jean Michelle Adam les marqueurs de la portée d’une prise en charge
énonciative sont les marqueurs du cadre méditatif ou de source du savoir :il s’agit des
marqueurs de point de vue. Il souligne cela dans son livre La linguistique textuelle :
Introduction à l’analyse textuelle des discours quand il affirme que : « Ces marqueurs
signalent qu’une portion de texte n’est pas pris en charge par celui qui parle (Sa vérité
garantie) , mais médiatisée par une autre voix ou pdv ». Les marqueurs du cadre méditatif ou
de source du savoir sont des syntagmes prépositionnels tels que : Selon N, d’après N, pour N,
Surement, généralement placées en tête de phrase et indiquent le point de vue d’une source de
savoir déterminée (dénotée par N). De même il faut associer à ces marqueurs les marqueurs
de reformulation qui eux permettent de souligner une prise méta énonciative qui peut être la
modification du point de vue. Par la reformulation, le locuteur ou le scripteur agit sur
l’interprétation de son discours par son interlocuteur (ou lecteur), dont il veut faciliter le
travail. Il met en relation des expressions présentées comme équivalentes dans son discours,
ce qui permet d’en mieux préciser et d’en fixer le sens. A titre de marqueur de reformulation,
nous pouvons citer entre autres : c’est-à-dire, autrement dit, en d’autres termes, à savoir

12
Jean-Michel Adam, La linguistique textuelle. Introduction à l’analyse textuelle des
discours
13
Christian Molinier, Les adverbes d’énonciation. Comment les définir et les sous -classifier ?
14
2-Les marqueurs de la portée d’une prise en charge énonciative selon
CHRISTIAN MOLONIER

Christian Molinier lui, parlera d’adverbe d’énonciation car pour lui, il distingue deux
grandes classes d’adverbe que sont : les adverbes concernant l’acte de l’énonciation et ceux
concernant le contenu de l’énoncé. Les premiers sont des adverbes qui véhiculent le
commentaire du locuteur sur la forme de ce qu’il dit, définissant en quelque sorte sous quelles
conditions il parle. Quant aux seconds, ils commentent le contenu de l’énoncé. Pour la
compréhension des marqueurs d’énonciation, Christian Molinier distingue trois sous classes
majeures d’adverbe d’énonciation. Il s’agit des adverbes concernant la disposition
psychologique ou morale du locuteur vis-à-vis de l’interlocuteur, les adverbes concernant la
reformulation de l’énoncé et des adverbes concernant la source de l’information.

Les adverbes concernant la disposition psychologique ou morale du locuteur vis-à-vis


de l’interlocuteur permettent au locuteur de s’engager à travers sa franchise, son honnêteté et
sa sincérité. Ils permettent au locuteur d’être plus persuasif, plus digne de confiance, plus
crédible auprès de son interlocuteur. Dans cette première sous classe, nous pouvons avoir des
formes suivantes : franchement, honnêtement, sincèrement, sérieusement, franchement
parlant, honnêtement parlant, sincèrement parlant, sérieusement parlant, en toute franchise,
en toute honnêteté, en toute sincérité, pour être franc, pour être honnête, pour être sincère,
pour être sérieux, sans mentir etc.

En outre, Il y a aussi des adverbes exprimant un commentaire du locuteur sur la


reformulation de l’énoncé. Il faut entendre par reformulation de l’énoncé, le fait de dire
autrement le message écrit ou oral qu’un énonciateur véhicule à un destinataire. Le but de ces
adverbes de reformulation est de faire en sorte que l’énoncé soit bien compris, bien interprété
par le destinataire et accessible. Il s’agit des marqueurs tels que : concrètement,
objectivement, simplement, clairement, en termes concrets, en termes objectifs, en termes
clair. Les adverbes de reformulation indique que la reformulation de l’énoncé vise à la
véracité, l’exactitude ou à l’essentiel de l’énoncé .C’est le cas des adverbes des formes
suivantes : à strictement parler, à proprement parler, pour aller à l’essentiel, pour dire les
choses comme elles sont… .Ils sont aussi des commentaires de la branche de la linguistique
qui étudie le langage et sa relation avec d'autres comportements culturels d’une part et

15
d’autres parts l'étude des relations de dialogue entre les unités de communication verbale en
tant que manifestations et mises en acte de la coexistence .Cette branche n’est rien d’autre
que la métalinguistique .Ces adverbes permettent d’interpréter l’énoncé ou une partie de
l’énoncé. Ce sont : Stricto sensu, au sens strict, au sens large, dans le vrai sens du mot ou du
terme, au vrai sens du mot ou du terme. De plus l’adverbe indique à l’inverse que la
reformulation de l’énoncé est approximative et peut être insatisfaisante alors le locuteur le
signale à son interlocuteur afin de prévenir une mauvaise interprétation de l’énoncé. Ces mots
sont : en quelque sorte, en quelque manière, en quelque façon, en gros, en grosso modo, pour
ainsi dire, comme qui dirait. Pour terminer avec les adverbes dits de reformulation, il faut
souligner qu’ils indiquent que la reformulation de l’énoncé ou du style particulier du locuteur,
qui demande à son interlocuteur d’en tenir compte et d’accepter Il s’agit des formes
suivantes :si j’ose ainsi m’exprimer, si je puis ainsi m’exprimer, si vous me passez le mot,
vous me passez l’expression, comme on le dit chez nous, dans le patois de chez nous.

Enfin, quant aux adverbes concernant la source de l’information, ils font intervenir
l’énonciateur en tant que garant de cette information. Ce dernier intervient pour marquer son
adhésion plus ou moins grande à l’information qu’il communique pour marquer au contraire
une distance prudente avec cette information. On peut classer ces adverbes en quatre sous
groupes que sont : les adverbes de conviction personnelle qui indiquent que le locuteur
présente un point de vue subjectif, parle en son nom propre (à mon avis, à mon sens, à mes
yeux, à mon point de vue, de mon point de vue, d’après moi, selon moi, pour moi,), les
adverbes distanciatifs qui permettent au locuteur de prendre une certaine distance vis-à-vis de
ce qu’il dit .Il ne garantie pas l’austénite parfaite de ce qu’il dit (autant que je sache, pour
autant que je sache, à ma connaissance, si j’ai bonne mémoire, si ma mémoire est bonne, si je
me souviens bien, si je ne me trompe pas, si je n’abuse pas, sauf erreur de ma part) les
adverbes d’emprunt à une source extérieure eux, servent au locuteur d’attribuer une
information à une source extérieur, information que le locuteur ne met pas en cause mais
qu’il ne s’approprie pas non plus (à ce que j’ai entendu dire, à ce qu’on dit, à ce qu’on
rencontre, aux dernières nouvelles, à ce qu’il parait, de source sûre ,de source bien informé,
de source diplomatique, selon une source sûre, de source bien informé, selon les propres
termes de N, à en croire N, si l’on croit N, aux dires de N, selon N, d’après N )et les adverbes
d’individuation qui permettent de distinguer un individus des autres de la même espèce ou
d’un groupe, de la société dont il fait partie (personnellement, en ce qui me concerne ,pour
ma part ).

16
TROISIÈME PARTIE : APPROCHE THÉORIQUE ET
MÉTHODIQUE DU SUJET
Dans cette partie, il s’agira de faire la présentation théorique, méthodique et voir dans
quel cadre s’inscrit notre sujet. Faire une approche théorique et méthodique d’un sujet revient
à mettre en évidence l’ensembles des théories et méthodes auxquelles nous ferons recours
pour notre sujet. Il s’agit du transphrastique, de la pragmatique textuelle et de la
macrosyntaxe.

Notre sujet s’inscrit dans le cadre de la linguistique textuelle .il nous incombe donc de
savoir ce que l’on appelle la Linguistique textuelle (LT) et d’aller à la découverte de son
émergence. La Linguistique textuelle ayant pour synonyme, la grammaire textuelle ou la
théorie du texte a été introduite pour la première fois au milieu des années 1950 par Eugenu
Coseru dans un article écrit en espagnol puis en 1969, Arald Weinrich introduit le terme de
Texlinguistik dans le titre d’une étude de la syntaxe des articles en allemand. Weinrich sera le
premier titulaire de la chaire européenne du collège de France, en 1990 et à cette occasion, il
donnera un des premiers cours de la Linguistique Textuelle en France. C’est dans ces années
que la linguistique textuelle à commencer à s’imposer. La linguistique textuelle peut être
défini comme une théorie de la production Co(n)textuelle de sens qu’il est nécessaire de
fonder sur l’analyse de textes concrets. C’est cette démarche que nomme Jean Michelle Adam
pour sa part comme : Analyse textuelle du discours 14. Au regard de la linguistique moderne, la
Linguistique Textuelle est effectivement une discipline encore jeune. Apparue en 1950, elle
développée et doit son développement dans le cadre du second cercle de Prague avec Vilème
Mathesius 1929, Jan Firbas et F.Danes en 1964 et en Angleterre avec Halliday et Hasan
(1976). L’objet principal de la linguistique textuelle est le texte. C’est pourquoi cette
discipline s’oppose catégoriquement à toutes production préconisant la mort du texte et son
objet d’étude ne doit pas être assimilé à la notion de phrase. C’est ce qui a amené le célèbre
linguiste Français Jean Michelle Adam a affirmé dans La linguistique textuelle. Introduction à
l’analyse textuelle des discours15 que « Un texte […] n’est pas un simple enchaînement de

14
Jean Michelle Adam, La linguistique textuelle. Introduction à l’analyse textuelle des discours
p 14
15
Jean Michelle Adam, La linguistique textuelle. Introduction à l’analyse textuelle des discours
p293
17
phrases. En d’autres termes, il ne s’agit pas d’une grande unité grammaticale, de quelque
chose de même nature qu’une phrase mais qui en différerait par la taille une sorte de super
phrase. Un texte ne doit pas du tout être vu comme une unité grammaticale, mais comme une
unité d’une autre espèce : une unité sémantique. Son unité est une unité de sens en contexte,
une texture qui exprime le fait que, formant un tout il est lié à l’environnement dans lequel il
se trouve placé. » Notre sujet s’inscrivant dans le cadre de la Linguistique Textuelle ou la
grammaire du texte repose essentiellement sur l’un de ses constituant qui est :la cohérence
relationnelle. Elle permet selon Nicole Delbecque16 de saisir et d’interpréter les relations de
cohérence existante entre les différentes phrases d’un texte. Mais l’analyse du discours a
prouvé que les relations de cohérence entre deux phrases peuvent aussi unir des paragraphes
ou des chapitres. Ainsi ces relations de cohérence peuvent être explicitement souligné par des
connecteurs.

Le transphrastique nous servira de méthode, elle ne s’occupe pas seulement du texte


mais sur les acteurs, le système de moyen de communication ou le contenu de la
communication. « Le sujet de la syntaxe transphrastique sont des façons et des moyens de
l’interconnexion des unités de texte et d’assurer la continuité entre eux »17. Des analyses
complexes de cette problématique tendent à créer des formules de texte et à décrire des
moyens assurant la cohérence et la cohésion. L'étude du transphrastique devrait aboutir à
l'explication du processus de constitution des textes à partir de la combinaison des phrases. La raison
de l'extraordinaire retard du transphrastique est probablement le fait que la succession des énoncés ne
semble pas obéir à des règles grammaticales, l'enchaînement des idées et des interventions dans la
conversation n'étant pas régi par des contraintes d'ordre morphologique et/ou syntaxique stricto sensu.
Dans un texte, monologal ou dialogal, le passage d'une phrase à l'autre doit être sensé, conforme à
notre vision du monde, à la logique. L’'impression qu’entre les phrases qui se succèdent dans le
discours il va une suite, une continuité logique et référentielle qui produit des ensembles d'une
complexité croissante jusqu'au niveau plus haut, le texte devrait persuader les linguistes que
continuité, cohésion, élaboration d'unités intermédiaires entre la phrase et le texte reposent sur des
moyens langagiers qui les codent, les véhiculent et les rendent compréhensibles et décodables.

La macrosyntaxe est un domaine situé à la frontière de la syntaxe et de la sémantique discursive dont


l’objectif est d’explorer les relations syntaxiques au-delà du cadre de la phrase. L’abandon de la
notion de phrase dans la description linguistique, justifié par certains corpus, nécessite de recourir à
une métalangue différente de celle qui est requise ordinairement en grammaire. La macrosyntaxe,

16
Delbecque, Comprendre comment fonctionne le langage P 235-236.
17
Radka Stara, La grammaire de texte
18
qui fait apparaître des relations de juxtaposition et d’interdépendance entre les constituants,
relations qui ne sont pas déterminées par les catégories grammaticales, et qui se manifestent par des
phénomènes prosodiques particuliers. C’est le domaine de l’énoncé. Dans cette perspective, la
notion de macrosyntaxe désigne les relations grammaticales non réductibles à la phrase, qui
correspondent surtout aux faits de syntaxe détachée, qui abondent en langue parlée.

Pour l’élaboration de notre travail, nous ferons recours dans à la pragmatique textuelle.
La pragmatique vient du grec praxis qui veut dire « action de l’homme sur l’homme ». La
pragmatique est née au XIX siècle aux États-Unis mais elle a commencé à se développer
surtout après la Seconde Guerre mondiale. La pragmatique est une branche de la linguistique
qui s'intéresse aux éléments du langage dont la signification ne peut être comprise qu'en
connaissant le contexte de leur emploi. La pragmatique textuelle est la méthode proposée par
Jean Michelle Adam pour renouveler l’analyse du discours. Son objet est : les actes du
langage, les mots du discours et les grandes unités textuelles En étudiant le langage dans le
contexte de son usage, la pragmatique a découvert l’importance de prendre en considération
l’énonciation en tant qu’événement dans lequel un énoncé langagier est produit, véhiculé et
interprété. Pour la Linguistique textuelle, il s’agit de comprendre comment les éléments les
plus complexe qui sont régis par la syntaxe d’un système linguistique, les phrase, peuvent être
assemblés dans un ensemble cohérent qui remplit une fonction concrète dans le cadre d’acte
communicationnelle. C’est pourquoi selon Jean Michelle Adam : « un texte se construit
simultanément sur plusieurs plans qui chacun assure une articulation entre les phrases qui le
constituent. »18 . Aussi nous avons la conception de LITA Lundquist 19 sur la pragmatique
textuelle. Dans ses travaux, elle a montré que la pragmatique textuelle est comme un
prolongement ou un élargissement de la linguistique (empirique et théorique) tout comme la
pragmatique y avait introduit le contexte. La linguistique textuelle s’est concentrée sur le
phénomène central de tout constitution : la cohérence textuelle ou cohésion textuelle. Cette
pragmatique a été vue comme le principe constitutif du texte, tout comme la grammaticalité
pour la phrase.

18
Jean Michelle Adam, Eléments de la linguistique textuelle. Théorie et pratique de l’analyse
textuelle, Madaga, Liège.
19
LITA LUNDQUIST, Linguistique textuelle en France, dans lexikon der romanistiscben Linguistik,V,I ,
Tubingen,Max Niemeyer Verlag. P 144-153
19
QUATRIEME PARTIE : PLAN PROVISOIRE DU
MEMOIRE DE MASTER 2

A : PLAN PROVISOIRE DU MEMOIRE

INTRODUCTION
PARTIE 1 : PRESENTATION DE LA NOTION DE MARQUEUR
ET DE PRISE EN CHARGE ENONCIATIVE
CHAPITRE 1: DEFINITION DES LA NOTIONS DE
MARQUEURS ET DE PRISE EN CHARGE ENONCIATIVE
I-L’ORIGINE ET LA DEFINITION DE L’APPELATION
MARQUEUR EN LINGUISTIQUE TEXTUELLE
1. L’origine des marqueurs en Grammaire du texte
2. Les marqueurs et le texte
3. Les différents types de Marqueur en Linguistique textuelle

II-LA PRISE EN CHARGE ENONCIATIVE : DEFINITION,


ORIGINE ET EMERGENCE D’UNE NOTION LINGUISTIQUE
1. Définition de la notion de Prise en charge énonciative
2. Origine de la notion de prise en charge énonciative
3. Emergence de la notion de prise en charges Enonciative

PARTIE 2 : ETUDE CLASSIFICATOIRE DES MARQUEURS DE


LA PORTEE D’UNE PRISE EN CHARGE ENONCIATIVE 

CHAPITRE 1 : LA PRESENTATION DES MARQUEURS DE LA


PORTEE D’UNE PRISE EN CHARGE ENONCIATIVE
I-LES MARQUEURS DU CONCERNANT LASOURCE DE
L’INFORMATION
20
1. les marqueurs de conviction personnelle
2. Les marqueurs distanciatifs
3. Les adverbes d’emprunt à une source extérieure
4. Les marqueurs d’individuation

II-LES MARQUEURS DE REFORMULATION


1- les marqueurs exprimant un commentaire du locuteur sur la
reformulation de l’énoncé
2-les marqueurs concernant la disposition psychologique ou morale du
locuteur vis-à-vis de l’interlocuteur et quelques exemples
3- les marqueurs permettant d’interpréter l’énoncé ou une partie de
l’énoncé

Chapitre II :
ETUDE CATEGORIQUE ET SYNTAXIQUE DES
MARQUEURS DE La PORTEE D’UNE PRISE EN CHARGE DANS LE
TEXTE

I-LA CLASSE CATEGORIQUE DES MARQUEURS DE LA


PORTEE D’UNE PRISE EN CHARGE DANS LE TEXTE

1. Les prépositions
2. Les Locutions prépositionnelles
3. Les adverbes
4. Les locutions adverbiales
II-L’ETUDE DE VALEURS DES MARQUEURS DE LA
PORTEE D’UNE PRISE EN CHARGE DANS LE TEXTE
1. La valeur d’opinion personnelle
2. La valeur de reformulation
3. La valeur d’interprétation
21
4. La valeur certitude
5. La valeur de sincérité
6. La valeur informative

PARTIE lll: FONCTIONS DES MARQUEURS DE LA PORTEE


D’UNE PRISE EN CHARGE DANS LE TEXTE DANS LE
CORPUS

CHAPITRE 1 : LA COHERENCE DANS LE CAS DES MARQUEURS DE


LA PORTEE DE LA PORTEE D’UNE PRISE EN CHARGE ENONCIATIVE
DANS LE CORPUS

CHAPITRE 2: LA COHESION DANS LE CAS DES MARQUEURS DE LA


PORTEE DE LA PORTEE D’UNE PRISE EN CHARGE ENONCIATIVE
DANS LE CORPUS

B- COMMENTAIRE DU PLAN PROVISOIRE DU MEMOIRE

PREMIERE PARTIE : PRESENTATION DE LA NOTION DE MARQUEUR


ET DE PRISE EN CHARGE
La première partie de notre travail consistera à rendre de façon claire la notion de
marqueur er de prise en charge énonciative car ces deux notions sont les mots clés de notre
sujet. Nous commencerons par une étude diachronique et synchronique de la notion de
marqueurs et de prise en charge énonciative en linguistique textuelle tout à se fondant sur
leurs étymologies, leurs sens, selon les différents dictionnaires et les conceptions de plusieurs
auteurs sur ces notions.

22
DEUXIEME PARTIE : LA PRESENTATION ET DES
MARQUEURS DE LA PORTEE D’UNE PRISE EN CHARGE
ENONCIATIVE

Cette deuxième partie consistera à étudier les marqueurs de la portée d’une prise en
charge énonciative en les classifiant par des sous-groupes en vue de définir leurs natures
grammaticales et leurs valeurs.

TROISIEME PARTIE : FONCTIONS DES MARQUEURS DE LA


PORTEE D’UNE PRISE EN CHARGE DANS LE CORPUS

Dans cette dernière partie, nous montrerons les fonctions qu’occupent les marqueurs
de la potée d’une prise en charge énonciative dans notre corpus en étudiant la cohérence et la
cohésion dans le cas des marqueurs de la portée de la portée d’une prise en charge énonciative
dans le corpus. Ces marqueurs permettent au lecteur de mieux percevoir les relations logiques
de connexion entre les différents énoncés

CONCLUSION

La conclusion étant la dernière partie de notre travail, nous l’articulerons sur trois
axes. Pour cela, le bilan complet de l’analyse constituera la première partie. En outre, nous
montrerons le résultat de notre analyse et après quoi nous ferons dans l’élaboration de notre
travail de recherche , une mise en évidence de l’ensemble des difficultés et problèmes que
nous avons rencontrés.

23
CINQUIEME PARTIE : BIBLIOGRAPHIE SELECTIVE

l- Corpus

Amadou Hampaté Bâ, L’étrange destin de wangrin P56 et P108

ll- OUVRAGES

Dominique Maingueneau, Pragmatique pour le discours littéraire, Bordas, Paris,1990 P 1O1

E. BENVENISTE, Appareil Formel de l’Enonciation

A.CULIOLI, Pour une linguistique de l’énonciation P 131

Jean-Michel Adam, La linguistique textuelle. Introduction à l’analyse textuelle des discours

Christian Molinier, Les adverbes d’énonciation. Comment les définir et les sous -classifier ?

Jean Michelle Adam, La linguistique textuelle. Introduction à l’analyse textuelle des discours
p 14

Jean Michelle Adam, La linguistique textuelle. Introduction à l’analyse textuelle des discours
p293
Delbecque, Comprendre comment fonctionne le langage P 235-236.

Jean Michelle Adam, Eléments de la linguistique textuelle. Théorie et pratique de l’analyse


textuelle, Madaga, Liège.

lll- Thèses, Revues et Articles

CULIOLI cité par danielle coltier, patrick dendal, philippe de barbanter dans l’article la
notion de prise en charge : mise en perspective

LAURENDEAU, « Repérage énonciatif et valeur de vérité : la prise en compte, la prise en


charge » in VINCENT, D. (éd), Des analyses de discours, Québec, Université Laval, p. 107-
129

24
Radka Stara Thèse sur La grammaire de texte , Plzeň 2014 p 17

lV- Dictionnaires
Marie-Line Groussier et Claude Rivière. Les mots de la linguistique : lexique de linguistique
énonciative. Editions OPHRYS, 1996

Jean Dubois, Dictionnaire de Linguistique P295

Grand Robert,1997 : s.v. charge

25
CONCLUSION GNERALE

En somme, notre travail ayant porté sur « LES MARQUEURS DE LA PORTEE


D’UNE PRISE EN CHARGE ENONCIATIVE DANS L’ETRANGE DESTIN DE WANGRIN
ET DANS SILENCE ON DEVELOPPE DE JEAN MARIE ADIAFFI » nous as permis de
rendre explicite la notion de marqueurs et de prise en charge énonciative en grammaire. Pour
la réalisation de cette étude, nous l’avons scindé en cinq grandes parties dont la première
s’intitule :la présentation du sujet. Cette partie a permis de faire un bref aperçue la vie de
l’auteur et mentionné les œuvres produites par ces auteurs en terminant par le résumé des
œuvres qui nous servent de corpus. Concernant la deuxième partie, elle consiste à faire la
revue de littérature qui est une étape permettant d’examiner les principales études et
recherches relatives à notre sujet. Notre étude s’est réalisée par une approche méthodique et
théorique de notre sujet à savoir l’ensemble des méthode et théorie auxquelles nous avons
faire recours pour réaliser ce travail. Il s’agit de la pragmatique de LINDQUIST, la macro-
syntaxe, la linguistique textuelle et la méthode statistique. Pour terminer ce travail nous
verrons la bibliographie sélective ayant servie de piste de recherche pour notre travail après

quoi nous mettrons en exergue le plan provisoire de notre mémoire de Master 2 assorti de son
commentaire. Le plan provisoire découlant de notre mémoire de master 2 se présente en trois
parties. La première partie a porté sur la présentation de la notion de marqueur et de prise en
charge énonciative. Cette partie nous a permis de mettre en lumière la définition des
marqueurs de la portée d’une prise en charge énonciative.

Au niveau de la deuxième partie nous avons essayé de faire la présentation et des marqueurs
de la portée d’une prise en charge énonciative en les classifiant par groupe puis par la
catégorie grammaticale.

Quant à la dernière partie, elle a porté sur la fonction ou le rôle des marqueurs de la portée
d’une prise en charge énonciative. Ces connecteurs assurent la cohérence et la cohésion au
sein des différents textes.

L’étude des marqueurs de la portée d’une prise en charge énonciative dans l’Etrange destin de
Wangrin d’Amadou Hampaté Bâ et Silence, on développe de Jean Marie Adiaffi a permis de
montrer comment sous l’ère coloniale il fallait affirmer son opinion personnelle, la
reformulation d’un énoncé et informé son interlocuteur à travers une source bien déterminée,
crédible et certaine.

26
TABLE DES MATIERES
DÉDICACE………………..………………………………………….1
RÉMERCIEMENT……………..…………………………………….2

SOMMAIRE………………………………………………………….3

INTRODUCTION……………………………………………………4

PREMIÈRE PARTIE : PRÉSENTATION DU CORPUS……………8

Chapitre 1 : La biographie de l’auteur…………………….........….8

Chapitre 2 : Quelques œuvres détaillées de


l’auteur………………………………………………………………10

Chapitre 3 : Résumé du corpus……………..…………………….11

DEUXIEME PARTIE: REVUE DE LITTERATURE………….......14

Chapitre 1 : Les marqueurs de la portée d’une prise en charge


énonciative selon les auteurs……………………………………….. 14

TROISIEME PARTIE: APPROCHE THEORIQUE ET


METHODIQUE DU SUJET………………………………………...17

QUATRIEME PARTIE : LE PLAN PROVISOIRE DU


MEMOIRE…………………………………………………………..20

Chapitre 1 : Plan provisoire du mémoire……………….........….20

Chapitre 2 : Commentaire du plan provisoire…………………...22

CINQUIEME PARTIE: BIBLIOGRAPHIE……………………..….24

27
CONCLUSION……………………………………………………...26

TABLE DES MATIERES…………………………………………..27

28

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