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178 A. 3.

Tolérances géométriques

A. 3. Tolérances géométriques
Les tolérances géométriques permettent de contrôler les variations de la géométrie d’une entité.
Une tolérance géométrique, appliquée à un élément, définit la zone de tolérance à l’intérieur de
laquelle l’élément (surface, axe ou plan médian) doit être compris [NF E 04-552].
La zone de tolérance est, suivant la caractéristique tolérancée et la manière dont celle ci est
cotée, soit :
• l’espace à l’intérieur d’un cercle ;
• l’espace entre deux cercles coplanaires concentriques ;
• l’espace entre deux lignes parallèles ou deux droites parallèles ;
• l’espace à l’intérieur d’un cylindre ou entre deux cylindres coaxiaux ;
• l’espace entre deux surfaces équidistantes ou deux plans parallèles ;
• l’espace à l’intérieur d’un parallélépipède.

Le concepteur dispose ainsi d’un ensemble de tolérances géométriques différentes que l’on peut
néanmoins regrouper dans cinq catégories :
• les tolérances de forme ;
• les tolérances de profil ;
• les tolérances d’orientation ;
• les tolérances de battement ;
• les tolérances de position.
Chacune de ces catégories permet de préciser les limites de variations d’un élément soit
intrinsèquement soit relativement à un ou plusieurs autres éléments (références).

A.1.3. Tolérances de forme


Une tolérance de forme permet de définir les limites de variation de la surface de l’élément par
rapport à deux surfaces identiques de forme parfaite et distantes d’une valeur t. La surface réelle
doit être incluse dans la zone de tolérance comprise entre ces deux surfaces. Cette zone n’est ni
orientée, ni positionnée dans l’espace.
Il existe quatre tolérances de forme différentes :
• la tolérance de planéité ;
• la tolérance de rectitude ;
• la tolérance de circularité ;
• la tolérance de cylindricité.

L. PINO
Tolérances dimensionnelles et géométriques 179

Les tolérances de formes sont utilisées par exemple pour des problèmes d’étanchéité. Elles sont
également employées pour limiter le défaut de forme des surfaces devant être utilisées comme
des références.

A.2.3. Tolérances de profil


Les tolérances de profil définissent le défaut de forme d’une ligne ou d’une surface quelconque
soit intrinsèquement soit relativement à un ou plusieurs autres éléments.
Il existe deux types de tolérances de profil :
• la tolérance de forme d’une ligne quelconque ;
• la tolérance de forme d’une surface quelconque.
Les tolérances de profil sont des tolérances particulières car elles peuvent limiter la forme et
aussi, dans certain cas, la position d’une entité. En effet, si elles sont utilisées sans que l’on ne
spécifie de référence alors elles limitent la forme de l’entité tolérancée. Par contre, si elles sont
spécifiées avec un système de référence, elles limitent la position de l’entité tolérancée par
rapport à ce système de référence.

A.3.3. Tolérances d’orientation


Les tolérances d’orientation limitent l’orientation d’un élément par rapport à une ou plusieurs
autres éléments. Il existe trois types de tolérances d’orientation :
• la tolérance de perpendicularité ;
• la tolérance de parallélisme ;
• la tolérance d’inclinaison.
En assemblage, les tolérances d’orientation sont souvent utilisées en raffinement d’une tolérance
de position. Ceci permet de limiter l’orientation de l’entité par rapport à un système de référence
tout en contrôlant la position de l’entité par rapport à un autre système de référence. Elles servent
également au raffinement du domaine d’existence d’une référence.

A.4.3. Tolérances de battement


Les tolérances de battement définissent les limites de variation de forme et d’orientation d’une
surface pendant une rotation de 360° autour d’un axe. Ces tolérances sont utilisées pour des
pièces de révolution quand on veut contrôler le battement et donc éviter des vibrations dues à des
chocs entre deux pièces en rotation.
Il y a deux types de tolérances de battement :
• la tolérance de battement simple ;
• la tolérance de battement total.

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On peut noter que le battement contrôle l’effet combiné de la concentricité et la coaxialité ainsi
que la forme et l’orientation [Foster 94, Meadows 95]

A.5.3. Tolérances de position


Les tolérances de position permettent de définir les limites de variation de la position d’un
élément ou d’une surface relativement à un ou plusieurs autres éléments de référence.
Il existe trois types de tolérances de position :
• la tolérance de localisation,
• la tolérance de concentricité et de coaxialité,
• la tolérance de symétrie.
Les tolérances de position sont surtout utilisées en assemblage pour contrôler les montages entre
différentes pièces d’un système mécanique.
La norme NF présente ces trois tolérances de façon identique. Elles correspondent à la définition
de la position d’une entité. La tolérance de concentricité, de coaxialité et de symétrie, sont
considérées comme des tolérances de localisation dont certains paramètres nominaux ont des
valeurs nulles.
Par contre, la norme ASME Y14.5M94 spécifie que la tolérance de localisation définit la
position d’une entité. Les autres spécifications de position sont utilisées pour exprimer un besoin
fonctionnel d’équilibrage des masses et donc contrôler les effets de balourds. De plus, elle
présente ces spécifications comme une fonction mathématique de symétrie.[ASME 94a,
ASME 94b]
Afin d’éviter toutes confusions, dans la suite, nous n’utiliserons que des tolérances de
localisation pour définir la position d’une entité.

Les tolérances géométriques définissent des zones de tolérance dans lesquelles les entités
tolérancées doivent se trouver. Ces zones de tolérances sont nominalement orientées et
positionnées par rapport à des références ou à des systèmes de références. Seules les tolérances
de forme ne nécessitent pas de référence.

L. PINO

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