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1
Les
entretiens
et
focus-‐groupes
ont
concerné
:
-‐ Des
jeunes
et
des
groupes
de
jeunes
-‐ Des
usagers
et
non
usagers
et
les
utilisateurs
potentiels
des
services
proposés
-‐ Des
élus
et
acteurs
institutionnels
-‐ Des
associations
locales
-‐ Des
éducateurs,
animateurs,
enseignants,
formateurs
-‐ Des
familles
et
des
parents
La
tranche
d’âge
retenue
pour
les
jeunes
est
celle
des
18-‐30
ans,
avec
des
profils
divers
:
salariés,
chômeurs,
entrepreneurs,
diplômés
ou
non,
engagés
ou
non.
Dans
la
commune
de
Bouzeguene,
31
entretiens
et
5
focus
groupes
ont
été
réalisés.
En
tout,
62
personnes
ont
été
rencontrées,
dont
17
femmes.
2
I
–
ÉTAT
DES
LIEUX
• Une
communauté
de
villages
enclavés
autour
d’un
petit
centre
urbain.
La
commune
de
Bouzeguène
(ou
Ath
Wizgane)
fait
partie,
avec
Ait-‐Zikki,
Illoula-‐Oumalou
et
Idjeur
des
4
communes
de
la
daïra
(sous-‐préfecture)
de
Bouzeguène.
Bien
qu’elle
ne
possède
pas
de
grands
équipements
urbains
structurants
c’est
la
5ème
plus
grande
ville
de
la
wilaya
de
Tizi-‐Ouzou
avec
24
111
habitants
recensés
au
RGPH
de
2008
et
un
territoire
qui
s’étend
sur
69,9
Km2.
Le
territoire
de
la
commune
comprend
24
villages
en
grappe
autour
de
deux
chefs-‐lieux
:
Bouzeguene-‐centre,
une
petite
agglomération
urbaine
qui
concentre
la
majorité
des
équipements
publics
et
le
plateau
de
Loudha-‐Guighil,
une
petite
banlieue
au
nord-‐ouest,
urbanisée
dans
les
années
70.
Bouzeguene
est
une
commune
rurale
et
de
montagne,
au
climat
rude.
C’est
également
une
zone
fortement
enclavée
:
les
villes
et
localités
les
plus
proches
sont
en
moyenne
à
1h
de
route
:
Azazga
(50
minutes),
Fréha
et
le
campus
universitaire
de
Tamda
(50
minutes),
Tizi-‐
Ouzou
(1h
en
moyenne),
Akbou
et
sa
zone
industrielle
de
Taharacht
(1h30).
La
commune
un
point
de
jonction
entre
la
haute
et
la
basse
Kabylie
et
offre
une
voie
de
passage
entre
la
vallée
du
Sébaou
et
la
vallée
de
la
Soummam.
Elle
possède
un
important
patrimoine
naturel
et
forestier
partagé
avec
les
localités
voisines
(Idjeur,
Akfadou,
Yakouren)
et
la
wilaya
de
Bejaia.
• Le
territoire
historique
des
Nath
Yedjar
et
de
la
Wilaya
III
Avec
la
commune
voisine
d’Idjeur,
au
nord-‐est,
Bouzeguene
fait
partie
du
territoire
historique
et
de
la
région
des
Nath
Yedjar
(ou
Ait
Idjeur),
une
confédération
d’une
dizaine
de
arch
(tribus)
localisées
sur
les
hauteurs
du
massif
de
l’Akfadou.
La
région
a
joué
un
rôle
important
durant
la
guerre
d’indépendance
:
elle
a
abrité
le
quartier
général
de
la
wilaya
III
de
l’ALN,
dirigée
par
le
colonel
Amirouche
Ait
Hammouda.
Son
successeur
à
la
tête
de
la
région
Kabylie,
le
colonel
Mohand
Oulhadj,
natif
du
village
d’Ath-‐Wizgane
est
considéré
comme
un
héros,
et
de
nombreux
édifices
publics
et
privés
portent
son
nom.
L’opération
«
Jumelles
»
du
«
plan
Challe
»
s’est
déroulée
dans
la
région
de
juillet
1959
à
la
fin
mars
1960
et
a
fait
des
milliers
de
morts
parmi
les
civils.
Aujourd’hui,
de
nombreux
villages
ont
érigé
des
stèles
portant
les
noms
des
militants
de
l’indépendance
et
organisent
des
cérémonies
pour
décorer
des
familles
de
combattants
ou
d’anonymes
morts
pendant
la
guerre.
La
majorité
des
écoles,
des
lycées
et
des
structures
publiques
portent
les
noms
des
chouhada
de
la
région.
• Une
population
jeune,
5000
élèves
dans
les
trois
paliers
de
l’Éducation
Les
villages
les
plus
importants,
Houra
et
Sahel
comptent
respectivement
2316
et
2168
habitants,
les
autres
villages
comptent
entre
300
et
1000
habitants,
selon
les
chiffres
du
RGPH
de
2008.
Les
chiffres
les
plus
récente
de
l’APC
estiment
la
population
à
28
000
habitants
(24
311
selon
le
RGPH
de
2008,
24
555
estimation
2013),
avec
près
de
70%
de
la
population
qui
à
moins
de
35
ans.
La
commune
compte
environ
5000
élèves
dans
les
trois
paliers
du
primaire,
du
moyen
et
du
secondaire
ainsi
que
dans
la
formation
professionnelle.
Bouzeguene
compte
15
écoles
primaires
implantées
dans
les
différents
villages
et
pour
la
plupart
réhabilitées
dans
les
années
2000,
ainsi
que
4
collèges
et
2
lycées.
Le
lycée
technique
de
la
commune,
ainsi
qu’un
centre
de
formation
professionnelle
et
d’apprentissage
(CFPA)
sont
situés
dans
le
second
chef-‐lieu,
sur
le
plateau
de
Loudha-‐Guighil.
3
Les
effectifs
dans
les
différents
paliers
s’élèvent
à
1448
élèves
pour
le
primaire,
1297
élèves
pour
l’enseignement
moyen
et
1473
lycéens,
selon
des
chiffres
de
2014.
Le
taux
de
garçons
est
légèrement
plus
élevé
dans
les
deux
premiers
paliers
du
primaire
et
du
moyen
(respectivement
51,8
et
51,2)
mais
cette
tendance
s’inverse
dans
le
palier
secondaire
et
le
pourcentage
de
garçons
tombe
à
39,7%.
Globalement
ces
chiffres
rejoignent
les
statistiques
de
la
déperdition
scolaire
en
Algérie,
plus
importante
chez
les
garçons
et
particulièrement
dans
l’enseignement
moyen1.
• Une
agriculture
vivrière,
un
manque
d’infrastructures
et
une
diaspora
qui
participe
au
développement
local
L’économie
de
la
commune
repose
essentiellement
sur
l’agriculture
vivrière,
les
petits
commerces
de
proximité
et
de
détail,
les
services,
le
fonctionnariat
et
l’élevage
(ovins,
caprins,
aviculture).
L’agriculture
vivrière
se
caractérise
par
de
très
petites
exploitations
agricoles
et
un
important
morcellement
des
terrains.
Elle
est
constituée
principalement
de
l’arboriculture
rustique
(oliviers,
fruitiers
et
figuiers)
et
de
vergers
familiaux
qui
servent
d’appoint
aux
ménages.
L’oléiculture
familiale
et
artisanale
est
en
général
destinée
à
la
consommation
locale.
La
commune
enregistre
un
retard
considérable
en
termes
d’infrastructures
de
base
:
le
taux
de
raccordement
téléphonique
est
de
10
%
et
Bouzeguene
n’a
été
raccordée
au
gaz
de
ville
que
très
récemment.
Le
projet,
entamé
à
la
fin
2007
est
toujours
en
cours
de
réalisation
et
concerne
la
totalité
des
villages.
La
commune
connaît
une
crise
durable
en
termes
d’alimentation
en
eau
potable,
avec
des
pénuries
et
des
rationnements
qui
s’étendent
sur
des
mois
en
été.
La
gestion
des
déchets
est
également
problématique
avec
une
pollution
endémique
:
les
déchets
ménagers
ont
envahi
le
paysage
malgré
une
forte
mobilisation
des
comités
de
villages
et
des
associations
pour
endiguer
le
phénomène.
L’apport
de
l’émigration
(cotisations,
pensions)
constitue
une
source
considérable
pour
le
développement
local.
La
région
est
un
bassin
d’émigration
traditionnel
:
émigration
vers
l’Europe
et
principalement
la
France
d’une
part,
et
émigration
de
travail
ou
pendulaire
vers
les
grandes
villes
(Alger,
Tizi-‐Ouzou)
et
le
Sahara
d’autre
part,
où
les
installations
pétrolières
ont
longtemps
été
pourvoyeuses
d’emplois
en
Kabylie.
Dans
la
commune,
près
de
50%
des
habitations
recensées
sont
inoccupées
et
appartiennent
à
des
émigrés.
La
tendance
migratoire
s’est
transformée
avec
un
départ
important
d’étudiants
ayant
effectué
leur
premier
cycle
universitaire
et
une
féminisation
croissante
de
la
migration.
• Une
«
gouvernance
partagée
»
en
construction
La
majorité
des
villages
sont
pilotés
par
des
comités
élus,
des
structures
héritées
de
l’ancienne
Tajmaat
(assemblée
de
village
traditionnelle.)
Ces
comités
de
villages
connaissent
un
renouveau
avec
un
rajeunissement
des
membres
(en
moyenne
30
à
40
ans)
mais
les
femmes
en
sont
toujours
exclues.
Ils
forment
une
confédération,
la
«
coordination
des
comités
de
villages
»,
qui
se
réunit
en
temps
de
crise2.
La
diaspora
possède
également
sa
représentation,
à
l’image
de
l’association
Bouzeguène
Europe
qui
est
très
active
et
comprend
des
représentants
des
quatre
communes
de
la
daïra.
Les
comités
gèrent
les
budgets
des
villages
constitués
à
partir
des
cotisations
obligatoires
des
habitants
et
qui
sont
le
plus
souvent
utilisés
dans
des
projets
de
travaux
publics
:
aménagement
et
bétonnage
de
voies
et
de
ruelles,
aménagement
des
lieux
de
vie,
des
1
Selon
le
ministère
de
l’Éducation
(2014)
le
taux
de
déperdition
scolaire
dans
le
cycle
moyen
était
de
11,86%
pour
les
garçons
contre
7,22%
chez
les
filles
scolarisées.
2
La
coordination
agit
comme
un
mécanisme
d’urgence
concerté
en
cas
de
catastrophe,
ou
d’action
d’intérêt public.
4
places
publiques
et
des
fontaines,
de
cimetières.
Ils
gèrent
également
l’organisation
au
quotidien
du
village
à
l’image
d’une
municipalité
:
sens
de
circulation
et
panneaux
de
signalisation,
gestion
des
déchets
et
horaires
de
collecte,
adduction
d’eau
potable,
etc.
L’organisation
communautaire
est
aussi
un
«
lieu
de
décision
politique
»,
qui
entérine
ses
décisions
en
plénière
et
gère
les
relations
avec
les
autorités
locales
et
les
pouvoirs
publics,
en
tant
qu’interlocuteur
reconnu3.
L’APC
dédie
une
journée
de
réception
aux
comités
de
villages.
Les
femmes,
les
retraités
et
les
personnes
âgées
de
plus
60
ans
en
général
sont
exonérés
de
cotisations
et
de
participation
aux
travaux
d’intérêt
général.
Les
émigrés
qui
possèdent
une
résidence
au
village
cotisent
également
selon
un
barème
dédié.
Dans
le
cas
du
village
de
Sahel
par
exemple,
cet
apport
représente
une
manne
importante,
la
communauté
à
l’étranger
comptant
1600
personnes
dans
différents
pays
pour
2556
habitants
recensés
par
le
comité
de
village.
• L’assemblée
populaire
communale
(APC)
:
Des
priorités
pour
combler
le
manque
d’infrastructures
La
politique
jeunesse
de
la
commune
est
essentiellement
orientée
vers
les
infrastructures
de
base
et
les
subventions
en
direction
des
associations.
La
commune
à
la
particularité
de
travailler
en
collaboration
avec
les
comités
de
villages,
notamment
pour
l’évaluation
des
priorités
de
chaque
communauté
qui
sont
définis
en
concertation
(APC,
société
civile,
secteur
privé,
citoyens,
etc.4)
Dans
le
domaine
de
la
jeunesse,
ces
fonds
sont
utilisés
en
premier
lieu
pour
financer
des
petits
équipements
dans
les
villages,
dans
le
prolongement
des
politiques
publiques
culturelles
et
de
loisirs
qui
donne
une
priorité
à
la
création
de
structures
de
base
et
à
un
maillage
d’équipements
qui
couvrent
les
territoires
(foyers
de
jeunes,
terrains
de
sports
de
proximité,
etc.)
En
2017
les
fonds
pour
le
Programme
communal
de
développement
(PCD),
qui
a
permis
en
partie
la
création
de
ces
structures
a
baissé
de
40
%
en
raison
des
restrictions
budgétaires,
passant
de
50
millions
de
DA
à
30
millions
de
DA
pour
la
commune
de
Bouzeguene.
Les
subventions
en
direction
des
associations
devraient
également
baisser
avec
une
moyenne
de
100
000
à
500
000
DA
par
association5
pour
toutes
les
communes
de
la
wilaya.
Il
n’existe
pas
de
coordination
de
l’action
culturelle
et
de
loisirs
au
sein
de
l’APC
même
s’il
existe
une
commission
permanente
et
délibérative
au
sein
de
l’assemblée.
(Commission
des
affaires
sociales,
culturelles,
sportives
et
de
jeunesse.)
En
dehors
de
la
participation
à
des
évènements
classiques
(actions
caritatives,
fêtes
nationales,
religieuses
ou
traditionnelles,
journées
mondiales
comme
le
8
mars,
handicap,
jeunesse,
etc.)
la
commune
soutient
les
associations
qui
activent
dans
le
domaine
à
travers
des
subventions
modestes
et
3
Voir
Ahmed
Bouguermouh,
«
Territoires
locaux,
milieux
et
développement
en
Grande
Kabylie
»,
lignes
du
budget
primitif
de
la
commune
(au
début
de
l’année)
et
du
budget
supplémentaire
(en
juin)
qui
sont
validés
et
alloués
par
l’APW
et
la
daïra.
L’APC
consacre
la
majeure
partie
de
ces
deux
budgets
à
des
projets
prioritaires
(travaux
d’assainissement,
bitumage
de
pistes
et
désenclavement,
études
de
faisabilité,
etc.)
Deux
autres
programmes
d’équipements
publics
complètent
le
dispositif
:
le
programme
sectoriel
déconcentré
(PSD
qui
fonctionne
sur
un
principe
de
transversalité
:
secteurs
de
l’éducation,
de
la
santé,
de
la
culture,
etc.)
et
un
plan
communal
de
développement
(PCD).
Ce
dernier,
qui
est
un
mécanisme
public
de
concertation
soutient
également
les
projets
d’utilité
publique
de
DL
5
El
Watan.
Tizi-‐Ouzou
:
Les
subventions
aux
APC
réduites.
Sept.
2017.
http://www.elwatan.com/regions/kabylie/tiziouzou/les-‐subventions-‐aux-‐apc-‐reduites-‐09-‐09-‐2017-‐
352305_144.php
5
irrégulières.
Ces
subventions
comme
celles
de
l’APW,
ne
sont
pas
accordées
en
fonction
des
projets
associatifs
ou
de
critères
qualitatifs
:
elles
sont
partagées
entre
les
associations,
souvent
sur
le
schéma
de
«
contrats-‐programmes.
»
• Communications,
internet
:
une
nouvelle
culture
de
l’écran
chez
les
jeunes
Le
faible
taux
de
raccordement
au
réseau
téléphonique
est
dû
à
un
réseau
filaire
vétuste
et
limité
qui
couvre
principalement
les
deux
chefs-‐lieux,
Bouzeguene-‐centre
et
Loudha-‐
Guighil,
avec
des
dysfonctionnements
importants
(pannes,
faible
débit...)
La
commune
est
reliée
depuis
peu
au
réseau
de
fibre
optique,
mais
son
développement
est
encore
limité
au
centre.
Ce
phénomène
a
ralenti
l’utilisation
de
l’Internet,
longtemps
limité
à
des
cyber-‐cafés
du
centre-‐ville,
soumis
à
une
forte
demande.
A
partir
de
2015,
l’installation
d’antennes-‐relais
par
les
opérateurs
privés
de
téléphonie
a
permis
la
généralisation
de
l’Internet
mobile
au
centre-‐ville
et
dans
certains
villages.
Depuis,
les
changements
sont
notables
:
les
jeunes
sont
de
plus
en
plus
connectés,
de
nombreux
villages
et
des
associations
ont
des
sites
Web
dédiés
ou
des
pages
Facebook
et
les
réseaux
sociaux
sont
également
utilisés
pour
l’information
locale
et
solidaire
(décès,
disparitions,
collectes
de
dons
en
faveur
de
personnes
malades
ou
en
difficulté,
avis
d’utilité
publique...)
La
faiblesse
de
l’offre
de
loisirs
et
de
«
sorties
»
dans
la
commune
s’accompagne
d’une
transformation
dans
les
pratiques
culturelles.
Si
le
territoire
n’est
pas
suffisamment
connecté
en
raison
de
manque
d’infrastructures,
l’arrivée
et
la
démocratisation
de
l’Internet
mobile
(3G,
4G)
a
déjà
entraîné
des
changements
notables.
Les
plus
jeunes
s’orientent
vers
une
individualisation
des
pratiques
:
ils
participent
moins
aux
sports
collectifs
classiques
(le
foot)
et
préfèrent
des
activités
en
ligne
en
adoptant
une
«
culture
de
l’écran
»
(musique
et
films,
information,
réseaux
sociaux,
lecture,
jeux
en
ligne
et
en
réseau,
etc.)
• De
nouveaux
outils
pour
les
acteurs
Jeunesse
Les
nouvelles
pratiques
culturelles
ont
par
ailleurs
ouvert
des
possibilités
aux
acteurs
intermédiaires
comme
les
associations
de
villages
et
les
club
sportifs
amateurs.
Des
projets
et
des
communautés
s’organisent
autour
des
réseaux
sociaux
et
du
Web,
avec
de
nouveaux
outils
d’autoproduction,
de
communication,
de
diffusion
et
de
partage
:
vidéo,
image,
son,
témoignages.
L’exemple
de
l’association
culturelle
Tiddukla
Tadelsant
Ti3winine
est
intéressante
:
l’équipe
a
lancé
un
site
Web
et
une
page
Facebook
avant
la
création
de
l’association,
en
2012.
Aujourd’hui,
elle
diffuse
ses
conférences
en
direct
sur
sa
webradio,
partage
ses
podcasts
sur
Youtube6
et
diffuse
ses
communiqués
aux
médias
classiques.
Un
groupe
de
bénévoles
a
créé
un
journal
en
ligne
(Le
Bouzeguene
Post7)
qui
relaie
l’actualité
des
villages
avec
pour
objectif
une
information
«
de
proximité,
libre
et
participative.
»
Ces
pratiques,
qui
utilisent
des
outils
d’autoproduction,
d’interactivité
(partager/commenter)
avec
des
opportunités
de
création
et
de
diffusion
échappent
encore
aux
structures
publiques
dédiées
à
la
jeunesse
qui
se
contentent
de
pages
Facebook
:
l’APC
par
exemple
qui
ne
possède
pas
de
site
Internet.
6
https://act-‐bouzeguene.org/
et
https://www.facebook.com/actbouzeguene/
7
https://lebouzeguenepost.com/
6
SYNTHÈSE
• FORCES
-‐
Un
territoire
de
montagne
et
forestier
avec
un
fort
potentiel
touristique
-‐
Une
gouvernance
partagée
et
articulée
entre
la
commune
et
les
comités
de
villages
-‐
Une
population
jeune,
des
étudiants
et
des
diplômés,
dans
les
associations,
la
diaspora
(Association
Bouzeguene
Europe)
-‐
L’immigration
qui
participe
au
développement
local
dans
les
villages
-‐
La
solidarité
villageoise,
le
«
vivre-‐ensemble
»
-‐
Les
villages
et
la
commune
sont
propriétaires
d’espaces
et
de
terrains
-‐
Un
maillage
de
structures
dédiées
à
la
jeunesse
dans
les
villages
• FAIBLESSES
-‐
Un
budget
et
des
revenus
fiscaux
limités
pour
la
commune.
-‐
Faible
mobilité
de
et
vers
les
villes
voisines
(Tizi-‐Ouzou,
Azazga,
Akbou)
et
entre
les
chefs-‐
lieux
et
les
villages.
-‐
Un
manque
d’infrastructures
et
d’accès
aux
services
de
base
(eau,
gaz,
Internet
et
téléphone,
santé,
services
sociaux,
sports,
loisirs)
-‐
Un
manque
d’animation
et
d’activités/d’information
en
direction
des
jeunes
II
-‐
LES
STRUCTURES
ET
SERVICES
DESTINÉS
À
LA
JEUNESSE
L’offre
publique
en
termes
d’équipements
et
de
services
en
direction
de
la
jeunesse
se
concentre
sur
trois
pôles
(le
centre-‐ville,
le
quartier
périphérique
de
Loudha-‐Guighil,
le
plateau
d’Ait
Yekhlef)
et
les
villages
:
-‐
Le
centre
urbain
de
Bouzeguène,
ou
centre-‐ville,
ou
sont
concentrés
les
principaux
services
publics,
équipement
socio-‐éducatifs
et
de
proximité,
le
Centre
culturel
de
la
commune
Ferrat
Ramdane,
qui
fait
office
de
Maison
de
la
culture
et
de
centre
sportif
et
la
maison
de
jeunes
Chellah
Mohand
(ancien
Foyer
d’activité
de
jeunes)
qui
est
également
proche
de
cet
axe.
-‐
Le
plateau
de
Loudha-‐Guighil,
au
nord,
qui
est
le
second
chef-‐lieu
et
où
sont
implantés
un
lycée
technique
(Technicum
des
frères
Hanouti),
un
centre
de
formation
professionnelle
et
d’apprentissage
(CFPA)
et
la
polyclinique,
qui
est
l’unique
centre
de
soins
de
la
commune.
-‐
Le
plateau
de
Ait
Yekhlef
sur
les
hauteurs
de
Bouzeguène
à
l’ouest,
au
lieu-‐dit
Imoughlawen
ou
sont
implantés
de
nouveaux
équipements
fermés
et
qui
attendent
toujours
livraison
:
un
Centre
sportif
de
proximité
(CSP),
une
bibliothèque
communale
et
une
crèche
communales.
-‐
Dans
les
villages,
il
existe
19
foyers
de
jeunes
récents
(pour
la
plupart
aménagées
entre
2010
et
2012)
et
équipés
de
manière
modeste.
Il
existe
également
des
petits
terrains
de
sports
de
proximité
dans
15
des
24
villages
qui
sont
le
plus
souvent
utilisés
pour
le
football.
• La
maison
de
la
Culture
Ferrat
Ramdane
:
un
espace
central
géré
par
la
commune
Située
à
proximité
de
l’APC,
cette
bâtisse
datant
des
années
70
est
une
propriété
de
la
mairie
qui
la
met
à
la
disposition
d’associations,
de
clubs
sportifs
et
l’utilise
également
pour
ses
activités.
Cette
structure
qui
possède
une
très
bonne
accessibilité
est
en
mauvais
état
et
n’offre
pas
de
commodités
de
base
pour
ses
nombreux
usagers
(accueil
et
salle
d’attente,
toilettes,
chauffage
central,
vestiaires,
etc.).
Construite
sur
un
terrain
de
près
de
600
m2,
la
surface
bâtie
7
qui
avoisine
les
240
m2
est
constituée
d’une
salle
principale,
et
de
plusieurs
bureaux
et
salles
secondaires,
dont
une
ancienne
bibliothèque.
La
salle
principale
de
la
structure,
un
espace
d’environ
100
m2
qui
est
censé
pouvoir
accueillir
350
personnes,
est
soumise
à
une
forte
demande,
ce
qui
crée
des
tensions
pour
les
usagers.
Des
clubs
sportifs
y
entrainent
leurs
adhérents
de
plusieurs
communes,
l’association
culturelle
Ti3winine
y
organise
ses
conférences
à
des
rythmes
parfois
soutenus
(2
à
3
cafés
littéraires
par
mois)
et
la
mairie
utilise
le
lieu
pour
ses
activités
(rencontres,
cérémonies,
etc.)
L’un
des
clubs
les
plus
actifs
de
la
commune,
le
Club
omnisports
de
Bouzeguene
(COSB)
encadre
à
la
maison
de
la
culture
près
de
420
filles
et
garçons
de
5
à
25
ans,
dont
une
majorité
de
moins
de
10
ans
sur
plusieurs
sections,
ce
qui
représente
en
moyenne
300
familles.
Le
COSB
comprend
notamment
une
école
de
karaté
mixte
qui
a
formé
de
jeunes
champions
et
remporté
de
nombreux
titres
en
Algérie
et
à
l’étranger.
La
maison
de
la
culture
Ferrat
Ramdane
n’est
pas
à
proprement
dit
gérée
par
l’APC,
qui
la
met
à
la
disposition
des
différents
acteurs
jeunesse
:
elle
ne
possède
pas
de
directeur
ni
de
structure
administrative
ou
de
bureau
d’accueil
ou
d’information.
SYNTHÈSE
• FORCES
-‐
Une
propriété
de
l’APC
-‐
Une
structure
centrale
et
stratégique,
située
près
de
la
rue
principale
de
Bouzeguene
-‐
Un
public
et
des
usagers
nombreux,
une
forte
demande
• FAIBLESSES
-‐
Absence
de
gestion/management/organisation
-‐
Un
manque
de
financements
dédiés
pour
le
fonctionnement
-‐
Un
manque
de
commodités
et
d’équipements
-‐
Pas
de
bureau
d’information/accueil
• La
maison
de
jeunes
Chellah
Mohand
(ancien
foyer
d’activités
de
jeunes,
FAJ)
L’implantation
de
la
maison
de
jeunes
Chellah
Mohand
est
également
centrale
:
à
5
minutes
du
centre
ville
et
de
la
Maison
de
la
culture,
sur
la
route
de
Ait
Yekhlef
ou
«
route
du
Lycée
»
et
à
proximité
d’un
collège.
La
structure
implantée
sur
un
terrain
de
2500
m2
est
en
mauvais
état
et
n’est
pas
équipée
de
chauffage
central
(elle
devrait
être
reliée
au
réseau
de
gaz
de
ville
courant
2018.)
Le
fonctionnement
de
l’établissement
est
assuré
par
une
équipe
pédagogique
de
4
éducateurs
et
2
animatrices.
Trois
des
éducateurs
ont
suivi
des
études
de
psychologie
dans
différentes
spécialités,
dont
deux
émargent
au
DAIP,
le
dispositif
d’aide
à
l’insertion
des
diplômés
(CDD).
La
maison
de
jeunes
est
un
repère
dans
l’offre
de
loisirs
et
de
culture
du
territoire.
L’équipe
du
centre
évolue
selon
un
schéma
standard
de
la
DJS
(cellule
d’écoute
et
de
prévention
santé,
cellule
d’animation
et
cellule
de
documentation.)
L’offre
des
activités
est
classique,
avec
un
espace
musique
pour
des
répétitions
(groupe
local,
chorale)
et
qui
sert
également
pour
les
représentations
et
les
cérémonies.
Les
autres
espaces
abritent
une
salle
d’apprentissage
informatique,
une
bibliothèque
sommaire,
un
atelier
de
couture
et
des
salles
polyvalentes
qui
peuvent
servir
aux
diverses
activités
(dessin,
travaux
manuels,
théâtre,
tennis
de
table,
secourisme,
échecs,
etc.)
8
L’établissement
travaille
en
partenariat
avec
des
associations
(une
association
culturelle
pour
la
musique,
pour
le
théâtre,
la
chorale,
un
atelier-‐formation
sur
la
gestion
de
déchets
ménagers
avec
l’association
Eco–nature)
et
des
institutions
locales
(l’association
Iqraa
pour
l’alphabétisation,
le
Croissant
rouge
et
la
Protection
civile
pour
des
formations
en
secourisme,
etc.)
Elle
monte
également
des
programmes
de
formation
professionnelle
(pour
des
spécialités
en
formations
courtes
comme
la
couture
qui
sont
très
demandées.)
La
maison
de
jeunes
enregistre
en
moyenne
200
adhérents
au
début
de
l’année
scolaire
(en
septembre
et
octobre)
mais
le
nombre
d’usagers
est
plus
important
en
fonction
des
activités
et
des
évènements
proposés.
La
maison
de
jeunes
organise
des
randonnées,
des
activités
de
plein
air,
des
tournois,
des
kermesses
et
des
journées
thématiques
qui
attirent
un
public
nombreux
:
de
50
à
300
personnes.
Durant
le
ramadhan,
c’est
le
principal
foyer
d’animation.
Sur
un
échantillon
de
100
adhérents,
65
%
sont
des
filles
avec
une
moyenne
d’âge
de
20
ans.
L’activité
la
plus
demandée
(40%)
est
la
bibliothèque
:
principalement
pour
les
révisions
au
sein
de
«
l’espace
lecture
».
La
cellule
d’information
est
chargée
d’animer
un
«
Point
d’information
jeunesse
(PIJ)
qui
a
été
restructuré
en
2017.
Il
propose
une
série
de
dépliants
et
reçoit
les
jeunes
souvent
accompagnés
de
leurs
parents
:
beaucoup
d’enfants
et
d’adolescents
consultent
le
PIJ
et
la
cellule
d’écoute
pour
des
difficultés
scolaires
et
des
cours
de
soutien.
En
2017,
le
PIJ
a
enregistré
545
demandes
d’information
dont
une
majorité
des
femmes
(75
%).
Une
part
importante
(42%)
de
ces
demandeuses
a
plus
de
30
ans.
Chez
les
garçons,
les
moins
de
15
ans
arrivent
en
première
place
(40%)
suivis
des
15/24
ans
(32%).
Les
plus
de
25
ans
ne
représentent
que
24
%
des
demandeurs.
La
majorité
des
demandeurs
n’ont
«
pas
de
niveau
scolaire
»
(40%),
ou
sont
élèves
du
cycle
fondamental
(22%)
et
du
secondaire
(18%)
et
la
nature
des
informations
demandées
concerne
principalement
la
formation
(50%),
la
culture
et
les
loisirs
(20%)
puis
la
santé,
l’emploi
et
le
sport.
Les
demandes
d’écoute
«
psycho-‐médicale
»
(62
séances
enregistrées
en
2017)
émanent
en
majorité
de
jeunes
de
moins
de
20
ans,
le
plus
souvent
pour
des
difficultés
scolaires.
Le
chiffre
notable
qui
intéresse
l’échantillon
de
cette
étude
est
la
fréquentation
du
PIJ
par
les
jeunes
hommes
de
20/29
ans
qui
ne
dépasse
pas
les
6,9
%.
9
SYNTHÈSE
• FORCES
-‐
Un
emplacement
central,
près
du
lycée
et
du
collège
-‐
Personnel
stable
-‐
Une
collaboration
fluide
avec
l’APC,
les
villages
et
les
associations
• FAIBLESSES
-‐
Un
manque
d’encadrement
spécialisé
(musique,
théâtre,
animation)
-‐
Des
activités
classiques,
peu
adaptées
aux
20/30
ans
-‐
Un
point
d’information
jeunesse
modeste,
une
communication
limitée
(site
Internet,
réseaux
sociaux)
-‐
Pas
de
système
de
gestion
et
d’information
dédié
(pour
le
PIJ,
pour
la
bibliothèque)
-‐
Un
manque
de
formation
pratique
et
continue
du
personnel
dans
les
domaines
de
l’animation,
de
l’accompagnement.
• Le
CSP
:
un
centre
sportif
de
proximité
fermé
et
éloigné
des
utilisateurs
Le
troisième
équipement
public
destiné
à
la
jeunesse,
le
Centre
sportif
de
proximité,
est
un
projet
lancé
en
2003
et
situé
sur
les
hauteurs
de
Bouzeguène,
au
lieu-‐dit
Imoughlawen,
sur
les
hauteurs
du
village
Ait
Yekhlef8.
Les
travaux
de
ce
complexe
sportif
financé
par
la
wilaya
ont
été
achevés
en
2015
mais
le
centre
n’a
jamais
ouvert
ses
portes
faute
d’alimentation
en
eau
et
en
électricité.
La
route
qui
mène
vers
ce
plateau
isolé
est
difficile
d’accès
et
impraticable
en
hiver.
L’implantation
du
projet
suscite
de
nombreuses
critiques
notamment
dans
les
milieux
de
l’animation.
En
termes
de
proximité,
le
centre
ne
desservirait
directement
que
3
ou
4
villages
environnants
sur
les
24
que
compte
la
commune.
Deux
autres
projets
communaux
flambant
neufs,
une
bibliothèque
et
une
crèche
construits
à
proximité
sont
également
en
attente
d’êtres
inaugurés.
En
2018
le
projet
de
construction
d’un
hôpital
et
de
logements
sociaux
dans
cette
zone
devrait
ouvrir
des
perspectives
à
moyen
et
long
terme
:
électricité
et
eau,
réfection
de
la
route,
transports9.
Le
CSP
de
Bouzeguene
est
un
centre
sportif
standard
:
une
salle
omnisport
couverte,
un
bloc
administratif
et
d’animation
et
un
terrain
de
foot
qui
n’est
pas
aux
normes
mais
qui
devrait
devenir
le
futur
stade
communal,
et
permettrait
la
création
d’un
club
de
foot
local.
L’ensemble
est
implanté
sur
un
vaste
terrain
de
près
de
10
000
m2
au
pied
de
la
forêt
de
l
‘Akfadou
et
proche
d’une
piste
de
randonnée,
la
«
route
du
lac
».
Le
complexe
comprend
une
salle
omnisports
de
300
m2
avec
des
commodités
(hall,
bureaux,
vestiaires),
un
bloc
administratif
et
d’activités
de
200
m2,
un
poste
de
garde,
plusieurs
parkings
et
des
espaces
verts,
distribués
sur
une
surface
de
plus
de
5000
m2.
Les
équipements
initialement
prévus
pour
le
CSP
ont
été
réaffectés
vers
une
autre
commune
par
la
DJS.
Le
centre
est
un
atout
important
pour
le
territoire,
même
si
son
avenir
est
encore
incertain.
La
structure
pourrait
absorber
une
grande
partie
de
la
demande
dans
les
différents
domaines
:
les
sports
(pour
les
athlètes
et
les
clubs
locaux),
les
loisirs
(avec
des
espaces
dédiés,
de
nouvelles
8
https://www.youtube.com/watch?v=6-‐Lq12VlvHs
9
http://www.elwatan.com/regions/kabylie/tiziouzou/bouzeguene-‐le-‐projet-‐d-‐hopital-‐de-‐60-‐lits-‐
maintenu-‐25-‐11-‐2017-‐357381_144.php
10
activités
comme
la
randonnée,
les
sports
de
montagne,
avec
les
associations
de
villages)
et
la
culture
(salles
pour
les
représentations,
création,
exposition,
numérique).
Le
projet
initial
prévoyait
des
terrains
de
basket,
de
hand-‐ball,
de
tennis
et
un
boulodrome.
SYNTHÈSE
• FORCES
-‐
Une
structure
importante
qui
répond
à
une
forte
demande
et
renforce
l’offre
du
territoire
:
elle
peut
héberger
les
activités
des
associations
et
des
clubs
amateurs,
et
participer
à
étoffer
l’offre
de
culture
et
de
loisirs
avec
des
activités
nouvelles/adaptées
à
la
demande
-‐
Un
projet
d’offre
périscolaire
culturelle
et
de
loisirs
en
direction
des
enfants
du
cycle
primaire
au
sein
du
CSP
(l’offre
en
direction
des
enfants
commence
à
partir
du
cycle
moyen.)
-‐
Un
projet
d’extension
pour
l’hébergement
(auberge)
• FAIBLESSES
-‐
L’implantation
éloignée
de
la
majorité
des
villages
et
des
deux
chefs-‐lieux
• Les
dispositifs
publics
d’insertion,
la
formation
professionnelle
La
représentation
des
mécanismes
publics
d’insertion
est
limitée
à
un
bureau
de
l’Agence
nationale
du
micro-‐crédit
(ANGEM)
implantée
au
siège
de
la
daïra.
Les
antennes
des
autres
dispositifs
publics
se
trouvent
à
Azazga
pour
l’Agence
nationale
pour
l’emploi
(ANEM)
et
l’Agence
nationale
de
soutien
à
l’emploi
des
jeunes
(ANSEJ)
et
à
Tizi-‐Ouzou
où
est
implantée
l’antenne
de
wilaya
de
la
Caisse
nationale
d’assurance
chômage
(CNAC).
Le
centre
de
formation
professionnelle
du
plateau
de
Loudha-‐Guighil
propose
des
formations
à
300
stagiaires
en
moyenne
par
an.
La
capacité
du
centre
–
initialement
une
annexe
du
CFPA
d’Azazga
avec
150
places
pédagogiques
-‐
est
passée
à
300
places
avec
des
formations
par
apprentissage
auprès
d’artisans
(70
%
de
l’offre
par
rapport
à
la
formation
en
résidentiel).
En
2017,
140
nouveaux
postes
de
formation
ont
été
ouverts
avec
près
de
25
spécialités
et
deux
sessions
(une
rentrée
en
octobre,
l’autre
en
février)
principalement
en
direction
des
jeunes
ayant
un
niveau
de
4ème
année
moyenne
et
sans
conditions
d’âge.
Les
formations
sont
diplomantes
ou
qualifiantes
(Certificats
d’aptitude
ou
de
maîtrise
professionnelles
(CAP,
CMP)
et
récemment
un
Brevet
technique
pour
une
nouvelle
spécialité
d’assistante
maternelle.)
Les
spécialités
classiques
(bâtiment
et
travaux
publics,
services)
qui
offrent
des
formations
longues
(18
à
24
mois)
sont
les
plus
demandées
par
les
jeunes
:
en
général
les
garçons
s’orientent
vers
le
BTP
quand
les
filles
optent
pour
des
spécialités
destinées
à
décrocher
des
emplois
au
sein
de
l’administration.
En
2017
l’offre
comprenait
une
dizaine
de
spécialités,
dont
certaines
destinées
à
la
«
formation
rurale
»
en
direction
de
femmes
ayant
un
«
niveau
scolaire
réduit
et
ayant
effectué
un
cycle
d’alphabétisation
achevé
».
Ces
formations
s’adressent
en
général
à
des
personnes
qui
entendent
lancer
des
petites
activités
rémunératrices
à
travers
l’Agence
nationale
de
gestion
du
micro-‐crédit
(ANGEM).
D’autres
spécialités
permettent
une
insertion
rapide
dans
des
domaines
d’emploi
précis
grâce
à
une
demande
conjoncturelle
sur
le
territoire
:
le
raccordement
au
réseau
de
gaz
naturel,
l’arrivée
de
la
fibre
optique,
les
travaux
d’adduction
en
eau
potable
ou
par
exemple
la
nouvelle
formation
d’assistante
maternelle
(4
postes
pédagogiques)
qui
répond
à
la
construction
récente
d’une
crèche
municipale.
11
Près
de
120
poste
de
formation
ont
été
ouverts
en
«
couture
»,
en
«
macramé
»
et
en
«
piquage-‐montage
»
:
cette
dernière
filière
avec
70
places
pédagogiques
est
l’une
des
rares
de
courte
durée
:
3
mois.
Elle
enregistre
une
forte
demande.
La
majorité
des
postes
en
direction
des
garçons
concernent
des
filières
en
résidentiel
«
électricité
en
bâtiment
»,
«
installations
sanitaires
et
gaz
»,
et
«
opérateur
informatique
»,
avec
un
petit
nombre
en
apprentissage
(10
sur
80
postes)
et
des
formations
de
longue
durée.
(24
mois
pour
le
poste
d’opérateur
en
informatique
en
résidentiel)
• Handicap
:
une
construction
de
métiers
portée
par
une
association
Il
n’existe
pas
de
structure
publique
pour
la
prise
en
charge
et
l’insertion
des
personnes
handicapées
dans
la
daïra
de
Bouzeguene
ni
dans
les
communes
voisines.
Ce
travail
est
réalisé
par
l’Association
des
handicapés
et
leurs
amis
de
la
daïra
de
Bouzeguene
(AHLA)
créée
en
2001.
Outre
l’ouverture
d’un
«
centre
médico-‐social
régional
»,
actuellement
en
phase
de
réaménagement
et
l’animation
d’un
centre
psychopédagogique
(CPP,
agréé
par
le
ministère
de
la
Solidarité
nationale)
installé
dans
une
ancienne
école
primaire
du
village
Ath
Sidi
Amar,
l’association
travaille
actuellement
sur
un
projet
de
«
centre
d’aide
par
le
travail
».
Cette
structure
devrait
pallier
le
fait
que
le
CPP
est
légalement
destiné
à
des
jeunes
de
moins
de
18
ans.
Les
jeunes
handicapés
poursuivraient
leurs
activités
avec
des
formations
leur
permettant
une
insertion.
L’association
a
déjà
accompagné
des
jeunes
handicapés
pour
leur
intégration
dans
des
centres
de
formation
professionnelle
et
le
CPP
de
Ath
Sidi
Amar
dispense
des
programmes
d’inclusion
scolaire
et
de
préformation
(jardinage,
décoration,
entretien,
activités
culinaires)
Malgré
ses
moyens
limités,
l’association
est
en
pointe
dans
le
travail
social
et
la
construction
de
métiers
de
l’accompagnement,
notamment
en
matière
de
psychologie
et
d’orthophonie,
mais
aussi
dans
les
thématiques
qui
intéressent
cette
étude.
Elle
met
en
place
des
programmes
et
un
travail
transversal
et
intersectoriel
avec
de
nombreuses
passerelles
en
direction
des
institutions
(différentes
APC
de
la
région,
les
services
déconcentrés
(santé,
action
sociale),
l’université
et
la
formation
professionnelle
et
différents
acteurs
locaux
(éducateurs,
maisons
de
jeunes).
Dans
la
construction
des
métiers
du
travail
social,
AHLA
met
en
place
des
mécanismes
de
formation
et
de
validation
des
pratiques
avec
le
projet
d’élaborer
un
«
référentiel
»
des
métiers
de
l’accompagnement,
et
un
travail
en
réseau,
notamment
en
direction
des
éducateurs
et
psychologues
des
maisons
de
jeunes
de
plusieurs
communes
de
la
région.
• L’offre
privée
en
direction
des
jeunes
En
dehors
de
ces
trois
structures
publiques
et
de
l’offre
éducative
et
de
formation,
l’offre
privée
de
services
destinés
aux
jeunes
est
réduite
à
des
cybercafés,
des
petites
salles
de
jeux
(principalement
pour
les
consoles
de
jeux
vidéo,
baby-‐foot,
billard),
des
salles
de
musculation
et
des
cafés.
Ces
structures
se
trouvent
principalement
au
centre-‐ville,
sur
l’axe
principal,
la
rue
du
colonel
Mohand
Oulhadj
Les
usagers
sont
issus
de
tous
les
villages
et
sont
principalement
des
collégiens
et
des
lycéens
des
établissements
du
centre.
Les
cybercafés
connaissent
une
fréquentation
importante
face
au
faible
développement
de
l’Internet
public
(ADSL
et
fibre
optique)
qui
est
limité
aux
deux
chefs-‐lieux
et
quasi
inexistant
dans
les
villages.
Depuis
2015,
l’expansion
de
l’Internet
mobile
a
beaucoup
transformé
les
usages
:
de
plus
en
plus
de
jeunes
se
connectent
à
partir
des
villages
et
ont
un
accès
à
l’Internet
à
domicile.
Cependant
les
tarifs
restent
élevés
par
rapport
à
l’offre
publique
d’Internet
fixe
à
12
haut
débit
(ADSL) 10 .
L’arrivée
de
la
fibre
optique
au
sein
de
la
commune
ne
devrait
pas
améliorer
la
situation
à
court
et
moyen
termes
dans
les
villages
:
il
est
probable
que
seuls
les
villages
à
proximité
de
l’axe
principal
(la
rue
du
colonel
Mohand
Oulhadj
ou
chemin
de
wilaya
251)
soient
raccordés
au
nouveau
réseau.
Ces
nouvelles
installations
devraient
cependant
améliorer
l’accès
à
l’Internet
avec
une
offre
géographique
élargie
et
des
débits
plus
importants.
En
général
la
majorité
des
établissements
sont
mixtes
(ou
offrent
des
créneaux
horaires
pour
les
femmes,
comme
les
salles
de
musculation),
mais
sont
fréquentés
en
majorité
par
des
garçons.
Il
n’existe
pratiquement
pas
d’espaces
de
socialisation
ou
de
rencontre,
ou
même
un
jardin
public,
comme
lieu
«
autorisé
»
pour
les
jeunes
des
deux
sexes.
S’il
existe
une
mixité
visible
dans
la
rue
et
l’espace
public
à
Bouzeguène,
celle-‐ci
ne
concerne
pas
la
majorité
des
lieux
de
socialisation
classiques
:
les
cafés
et
leurs
terrasses,
les
restaurants
populaires...
Pour
le
centre
de
Bouzeguene,
on
peut
considérer
que
l’offre
périscolaire
de
loisirs
et
de
culture
concerne
en
moyenne
2000
usagers
potentiels
dans
les
deux
chefs-‐lieux.
Il
s’agit
principalement
des
jeunes
scolarisés
dans
les
deux
lycées,
les
deux
collèges
et
les
deux
écoles
primaires
du
centre
(à
l’exception
de
la
quinzaine
d’écoles
primaires
dans
les
villages
et
des
CEM
de
Sahel
et
Houra).
Les
deux
principales
structures
–
Maison
de
jeunes
et
Centre
culturel
–
enregistrent
en
moyenne
6
à
800
adhérents
par
an,
et
ce
déficit
n’est
pas
absorbé
par
les
foyers
de
jeunes
dans
les
villages.
• Un
faisceau
d’associations
et
des
clubs
amateurs
peu
structurés
La
commune
de
Bouzeguene
compte
une
cinquantaine
d’associations
qui
sont
en
général
des
associations
de
villages
récentes
(créées
dans
les
années
2000)
composées
souvent
de
jeunes
de
différents
profils
(étudiants,
jeunes
en
recherche
d’emploi.)
Dans
leur
majorité
ces
associations
fonctionnent
par
intermittence,
avec
une
durée
de
vie
de
2
à
3
ans
et
des
petites
activités
locales,
et
sont
fortement
tributaires
des
subventions
publiques.
Une
association
peut
ainsi
être
très
active
à
sa
création,
avec
des
financements
de
l’APW
et
de
la
commune
et
une
série
d’activités,
puis
geler
son
fonctionnement
dès
l’épuisement
des
ressources
après
une
année
sans
subvention.
Certaines
sont
en
sommeil
depuis
des
années
:
elles
ne
renouvellent
pas
leur
agrément
«
faute
de
moyens
».
Malgré
leur
manque
de
structuration,
les
associations
sont
une
ressource
importante
du
territoire
en
raison
de
leur
ancrage
local
et
de
leur
travail
de
proximité.
Le
tissu
associatif
du
territoire
est
disparate,
avec
une
poignée
de
structures
qui
fonctionnent
réellement
en
termes
de
«
projet
»
et
s’inscrivent
dans
la
durée
(comme
l’association
de
personnes
handicapée
Ahla,
l’association
culturelle
Ti3winine
ou
certaines
associations
de
villages
de
protection
de
l’environnement,
comme
l’association
Tudert
twennat
de
Sahel,
l’association
éco-‐nature
de
Bouzeguene
ou
«
La
colline
verte
»
du
village
de
Taourirt11).
Dans
leur
grande
majorité
les
autres
associations
sont
peu
structurées
et
peu
formées
(à
la
notion
de
projet,
aux
mécanismes
de
subventions,
à
la
communication)
et
travaillent
«
à
l’ancienne
»
à
travers
des
petites
activités
en
lien
avec
les
villages
et
les
foyers
de
jeunes.
L’APC
enregistrait
en
2017
36
associations
agréés
et
soutenues
financièrement
en
2017
(12
culturelles,
12
environnementales
et
12
sociales12),
mais
dans
les
villages
l’organisation
se
fait
principalement
par
domaine
d’activité
ou
par
thématique
(une
association
sportive,
de
jeunes,
culturelle,
féminine,
religieuse,
environnementale,
etc.)
10
L’offre
Internet
fixe
de
l’opérateur
public
Algérie
Télécom
propose
une
connexion
illimitée
avec
un
abonnement
mensuel
alors
que
les
opérateurs
privés
proposent
des
forfaits
limités
en
termes
de
consommations
de
données.
11
Vidéo
(Bouzeguene
Post)
:
Taourirt,
un
village
exemplaire
pour
le
tri
des
déchets
:
https://lebouzeguenepost.com/taourirt-‐commune-‐bouzeguene-‐un-‐village-‐exemplaire-‐pour-‐le-‐tri-‐des-‐
dechets/
12
Chiffres
de
l’APC,
juillet
2017.
13
L’association
culturelle
Ti3winine
joue
un
rôle
important
dans
l’offre
culturelle
du
territoire,
avec
des
activités
innovantes
et
alternatives
à
une
offre
publique
modeste
et
classique.
Elle
s’inscrit
dans
la
continuité
du
«
Cercle
culturel
Igelfan
»,
une
association
des
années
2000
alors
dirigée
par
Cherif
Messaoudene,
l’ancien
directeur
du
centre
culturel
Ferrat
Ramdane
aujourd’hui
disparu.
Igelfan
(les
essaims)
était
à
l’origine
d’un
café
littéraire
et
d’une
revue,
«
Échos
de
Bouzeguene
»
mais
aussi
d‘activités
de
ciné-‐club
(Les
ateliers
du
cinéma),
d’une
semaine
du
livre
et
de
journées
cinématographiques.
L’association
Ti3winine
a
repris
une
partie
de
ces
activités,
toujours
avec
une
approche
littéraire
et
engagée,
mais
en
exploitant
les
nouveaux
outils
de
communication
(Internet,
Facebook,
radio
en
ligne)
et
des
créneaux
innovants
comme
son
«
café
littéraire
»,
les
ateliers
de
dictée
en
Tamazight,
des
rencontres
de
théâtre
amateur,
des
ateliers
d’écriture
avec
des
thématiques
nouvelles
(la
non-‐violence,
la
culture
de
la
paix,
la
liberté
de
conscience.)
Les
associations
féminines
sont
très
actives
dans
les
villages,
même
si
elles
attirent
peu
les
jeunes.
Elles
participent
à
la
gestion
et
l’entretien
du
village
(travaux
d’aménagement,
nettoyage)
et
sont
en
général
très
impliquées
dans
les
actions
environnementales
comme
la
gestion
des
déchets
avec
la
création
de
petits
centres
de
tri.
Dans
certains
villages,
elle
activent
comme
un
«
comité
de
village
parallèle
»
pour
pallier
l’absence
de
femmes
dans
les
comités
villageois.
Elles
animent
également
des
petites
activités
économiques
d’insertion
(couscous,
laine,
couture,
artisanat)
et
d’accompagnement
de
personnes
âgées
ou
en
difficulté
(aides,
randonnées,
action
caritatives...)
La
commune
compte
24
clubs
sportifs
amateurs13,
qui
sont
en
général
des
associations
sportives
de
villages.
Ces
clubs
offrent
en
théorie
une
multitude
d’activités
et
de
disciplines
:
une
dizaine
en
moyenne
selon
leurs
cahiers
des
charges
respectifs.
Mais
sur
le
terrain
elles
sont
confrontées
aux
mêmes
difficultés
que
les
autres
associations
–
des
aides
insuffisantes
et
irrégulières
-‐
et
se
contentent
d’une
discipline
ou
deux
(Foot,
Hand
et
Basket,
sports
de
combat,
tennis
de
table,
échecs,
etc.)
• Des
dynamiques
de
développement
local,
de
mobilisation
citoyenne
La
dynamique
qui
est
née
avec
le
«
concours
du
village
le
plus
propre
»
relancé
en
2012
par
l’APW
a
entrainé
des
mobilisations
importantes
dans
la
commune
et
créé
une
émulation
dans
les
villages.
Deux
villages
de
Bouzeguene
ont
remporté
en
2017
Les
3e
et
6e
prix
(entre
3
et
5
millions
de
DA)
destinés
à
financer
des
projets
locaux
d’équipements.
Toute
la
communauté
participe
aux
travaux
d’aménagement,
d’embellissement,
de
nettoyage
et
des
projets
potentiels
d’utilité
publique
sont
longuement
discutés.14
Depuis
quelques
années
également,
les
fêtes
de
villages
se
multiplient
dans
la
commune,
dans
le
sillage
du
«
festival
Racont’arts.»
Lancé
en
2003
à
l’initiative
de
militants
associatifs,
cet
événement
dédié
au
conte
et
à
l’art
de
rue
est
organisé
chaque
année
en
Kabylie
dans
un
village
différent.
Le
festival
connaît
un
succès
grandissant,
il
est
devenu
un
repère
de
la
vie
culturelle
de
la
région
(500
artistes
et
30
000
visiteurs
en
2017
à
Ath
Ouabane)
et
fonctionne
sur
un
modèle
participatif
(les
participants
sont
hébergés
chez
l’habitant).
L’évènement
a
inspiré
13
La
wilaya
de
Tizi-‐Ouzou
compte
plus
de
500
clubs
amateurs.
Chiffres
de
la
DJS,
janvier
2O16.
www.wilaya-‐tiziouzou.dz/media/docs/pdf/djs-‐liste-‐csa-‐renouveles.pdf
14
Le
concours
financé
par
l’APW
comprend
8
récompenses
(entre
3
et
8
millions
de
DA)
destinées
à
financer
des
projets
identifiés
par
les
villages.
Les
critères
concernent
la
voie
publique
(propreté,
trottoirs,
éclairage,
enseignes,
façades
et
signalisation),
la
gestion
des
déchets,
la
création
d’espaces
verts
et
de
places
publiques,
l’entretien
et
l’aménagement
d’édifices
publics,
la
propreté
et
l’aménagement
des
marchés,
l’existence
et
l’entretien
de
toilettes
publiques.
En
2015,
une
nouvelle
rubrique
a
été
créée
pour
la
gestion
des
déchets
(tri,
compostage
et
collecte)
14
de
nombreux
villages
qui
ont
remis
au
gout
du
jour
des
fêtes
de
villages
annuelles
ou
créé
des
fêtes
thématiques
(la
forge
à
Ihitoussene,
le
miel
à
Ahrik,
la
figue
de
barbarie
à
Sahel,
du
burnous
à
Houra.)
Ces
évènements
financés
par
l’APW
sont
couteux
(parfois
un
million
de
DA
pour
un
village)
et
n’ont
pas
encore
trouvé
de
modèle
économique
qui
permettrait
des
retombées
financières
mais
ils
ont
créé
une
dynamique
de
mobilisation
citoyenne
dans
les
villages
qui
les
organisent.
Cette
mobilisation
citoyenne
n’est
pas
nouvelle.
Depuis
plus
d’une
dizaine
d’années
des
associations
mettent
en
œuvre
des
actions
pour
la
protection
de
l’environnement
et
pour
faire
face
à
la
pollution
endémique
et
les
décharges
sauvages
qui
défigurent
la
Kabylie.
Arezki
Hamoum,
spécialiste
en
agronomie
et
responsable
d’un
«
master
en
gestion
des
déchets
ménagers
»
à
l’université
de
Tizi-‐Ouzou
a
multiplié
les
conférences
dans
la
région
depuis
2013
pour
la
promotion
d’une
«
gestion
durable
des
déchets
ménagers»
et
sur
l’idée
centrale
d’un
réseau
de
villages
impliqués
dans
le
tri
sélectif.
Son
travail
de
plaidoyer
a
attiré
un
public
nombreux
et
composé
en
majorité
de
femmes.
Il
a
formé
des
associations
de
jeunes
(en
général
des
associations
de
protection
de
l’environnement)
aux
techniques
de
la
gestion
de
déchets
et
au
tri
sélectif.
Plusieurs
villages
ont
transformé
leur
manière
de
faire,
des
centres
de
tri
ont
été
installés
et
certaines
associations
de
jeunes
se
sont
spécialisées
dans
le
domaine.
En
2017,
des
associations
de
protection
de
l’environnement
ont
participé
à
une
réunion
d’information
encadrée
par
Hamoum
Arezki
sur
le
projet
de
création
d’une
«
Maison
de
l’environnement.
»15
Ce
«
projet
pilote
communal
»
qui
comprend
des
actions
d’éducation
à
l’environnement
en
direction
des
enfants
aurait
pour
mission
de
renforcer
les
capacités
des
cadres
associatifs,
des
élus,
des
administrations
en
matière
de
gestion
des
déchets
ménagers
mais
aussi
plus
largement
sur
les
questions
citoyennes.
Ce
projet
ambitieux
comprend
une
évaluation
de
la
production
de
déchets
sur
le
territoire,
l’élaboration
d’un
cadre
réglementaire
et
l’installation
de
centres
de
tri
dans
tous
les
villages.
La
réflexion
doit
également
porter
sur
un
modèle
économique
porté
par
la
commune16
:
les
précédentes
expériences
dans
les
villages
ont
abouti
à
une
saturation
des
centres
de
tri
faute
de
recyclage
et
de
valorisation
des
déchets.
15
Deux
membres
de
chaque
association
des
villages
de
Taourirt,
Tazrouts,
Houra,
Sahel,
Takoucht,
Ahrik
et
Ath
Salah.
16
La
réglementation
prévoit
une
«
taxe
d’assainissement
»
pour
l’enlèvement
des
ordures
ménagères
à
la
charge
des
foyers
et
des
commerces
au
profit
des
communes.
Cette
taxe
rarement
appliquée
par
les
APC
pourrait
financer
les
activités
de
tri
et
de
recyclage.
15
III
-‐
THÉMATIQUES
1.
L’ACCÈS
AUX
LOISIR
ET
À
LA
CULTURE.
Les
principales
préoccupations
des
enquêtés,
qu’ils
soient
jeunes,
usagers,
éducateurs
ou
élus
se
rapportent
le
plus
souvent
au
«
manque
de
moyens
»,
au
manque
d’encadrement
à
la
faiblesse
voire
à
l’inexistence
de
l’offre
en
matière
de
culture
et
de
loisirs,
au
manque
de
diversité
et
d’attractivité
des
activités
proposées,
au
manque
d’information,
au
manque
d’équipements
de
base
au
sein
des
structures
dédiées
aux
jeunes,
à
l’ennui,
à
la
mobilité,
aux
disparités
avec
d’autres
lieux
comme
Alger,
Azazga
ou
Tizi-‐Ouzou.
En
général
les
propositions
prioritaires
faites
par
les
usagers
potentiels
sont
modestes
:
avoir
un
lieu
de
rencontre,
de
révision,
de
travail,
de
lecture,
qui
soit
connecté
et
pas
«
fermé
»,
avec
des
créneaux
horaires
flexibles
et
adaptés,
en
fin
de
journée
après
les
cours
et
durant
le
week-‐end.
Le
manque
de
bibliothèque
est
une
critique
récurrente,
et
l’inexistence
d’espaces
connectés
à
l’Internet
est
une
préoccupation
partagée
par
tous.
Les
questions
de
genre,
de
mixité,
d’accès
égalitaire
aux
activités
pour
les
filles
sont
soulignées
par
les
jeunes
comme
par
les
adultes.
Les
lieux
de
sociabilité
comme
les
activités
ne
profitent
pas
de
la
même
manière
aux
filles
et
aux
garçons,
et
renforcent
souvent
«
l’entre-‐soi
»
(la
musique
et
le
foot
pour
les
garçons,
la
chorale
et
la
couture
pour
les
filles.)
Le
Club
omnisports
de
Bouzeguène
(COSB),
qui
propose
depuis
une
vingtaine
d’années
des
cours
de
Karaté
pour
enfants
et
adultes
(à
partir
de
5
ans)
est
l’une
des
activités
phares
en
direction
des
jeunes
filles
et
garçons
(près
de
200
adhérents
pour
une
structure
modeste,
dont
une
moitié
de
filles).
Mais
les
filles
expliquent
de
façon
simple
cet
engouement
:
«
Nous
avons
commencé
jeunes,
vers
6
ou
7
ans.
Le
Karaté
était
la
seule
activité,
c’était
ça
ou
rester
à
la
maison...
»
L’offre
de
culture
et
de
loisirs
dans
la
commune
repose
sur
les
deux
structures
principales
:
la
maison
de
jeunes
Chellah
Mohand,
gérée
par
la
Direction
de
la
jeunesse
et
des
sports
(DJS)
et
le
Centre
culturel
Ferrat
Ramdane,
propriété
de
l’APC.
Il
existe
un
déséquilibre
d’offre/structures
avec
le
deuxième
chef-‐lieu,
le
plateau
de
Loudha,
qui
ne
possède
pas
de
lieu
public
pour
les
jeunes.
Les
structures
sont
vieillissantes
et
mal
adaptées,
avec
des
programmes
souvent
«
dépassés
»,
«
peu
intéressants
»,
«
classiques
»,
«avec
de
vieux
livres
»
:
les
usagers
et
les
jeunes
en
général
critiquent
un
modèle
culturel
public
«
rigide
»
qui
«
n’a
pas
évolué
»
et
qui
ne
répond
pas
à
leurs
besoins.
Avec
le
Centre
culturel
et
la
Maison
de
jeunes,
ces
trois
structures
principales
pourraient
construire
une
offre
complète,
diversifiée
et
partagée
en
direction
des
jeunes.
Ces
changements
suscitent
par
exemple
l’inquiétude
d’un
président
de
comité
de
village,
qui
explique
qu’il
faut
offrir
des
lieux
aux
jeunes
«
au
moins
l’après-‐midi,
pour
les
retenir
»
et
qu’avec
l’arrivée
de
la
fibre
optique
au
centre-‐ville,
il
y
a
un
«
risque
de
ne
plus
les
voir
dans
les
villages
».
16
SYNTHÈSE
• FORCES
:
-‐
Deux
structures
centrales
(Maison
de
jeunes
et
Centre
culturel)
et
une
troisième
en
construction
(le
CSP)
qui
peuvent
apporter
une
offre
complète
et
diversifiée.
-‐
Les
espaces
d’animation
(foyers
de
jeunes)
dans
la
majorité
des
villages
-‐
Une
participation
à
la
prise
de
décision
des
comités
de
villages
et
des
citoyens,
une
collaboration
fluide
avec
l’APC
(dans
les
priorités,
l’élaboration
de
PCD)
-‐
Des
animateurs
mobilisés
dans
les
villages
(membres
associatifs,
clubs
amateurs,
universitaires)
et
de
nombreuses
associations
qui
peuvent
porter/améliorer
une
partie
de
l’action
culturelle
et
l’offre
de
loisirs
-‐
Un
territoire
à
fort
potentiel
touristique
et
de
loisirs
de
montagne,
et
un
soutien
de
la
DJS
pour
relancer
les
activités
de
randonnées
et
connexes
(patrimoine,
éco
tourisme...)
• FAIBLESSES
:
-‐
Un
manque
d’information
sur
les
activités
d’animation
-‐
Un
manque
d’activités
attractives
et
diversifiée
dans
l’offre
des
établissements
publics,
privés
et
de
villages,
une
offre
qui
ne
répond
pas
à
la
demande
-‐
Un
manque
d’encadrement
dans
les
structures
publiques
et
pour
la
gestion/animation
des
foyers
de
jeunes
dans
les
villages,
une
gestion
-‐
Un
accès
inégal
et
«
genré
»
pour
les
filles/femmes-‐
Une
offre
dirigée
principalement
vers
les
garçons,
même
dans
les
structures
intermédiaires
comme
les
associations.
-‐
Un
accès
inégal
aux
structures
pour
les
habitants
du
chef-‐lieu
de
Loudha
et
ses
environs
(Tazrout,
Ighil
Tizi
Boa),
une
accessibilité
et
une
mobilité
faibles
pour
les
habitants
des
villages
-‐
Une
faiblesse
de
l’offre
digitale
dans
un
espace-‐territoire
enclavé
-‐
Une
inexistence
d’infrastructures
pour
les
activités
de
tourisme
et
de
loisirs
de
montagne,
notamment
pour
l’hébergement.
-‐
Pas
de
projets
structurants
pour
le
tourisme,
les
loisirs
de
plein
air
et
de
montagne.
Inexistence
d’hébergement
et
de
structures
dédiées
au
tourisme
local
(auberge,
maison
d’hôte,
table
d’hôte)
17
PISTES
DE
TRAVAIL
-‐
Action
1
:
Réhabiliter
la
«
Maison
de
la
Culture
Ferrat
Ramdane
»
avec
un
accompagnement
pour
l’ouverture
d’une
bibliothèque
communale
équipée
et
«
connectée
»
et
une
équipe
d’animateurs.
Ce
travail
est
soutenu
par
l’APC
(budget,
PCD,
autres)
qui
a
pour
projet
de
créer
une
bibliothèque.
Il
est
lancé
en
concertation
avec
les
différents
acteurs
et
intervenants
:
les
services
déconcentrés
(direction
de
la
Culture),
les
associations
qui
travaillent
dans
le
domaine
de
la
culture
(les
associations
culturelles
de
villages,
Ti3winine,
l’Association
Bouzeguene
Europe,
qui
a
soutenu
le
projet
de
«
bibliothèque
populaire
»
avec
un
apport
de
la
communauté
émigrée
de
la
daïra
pour
fournir
1600
livres).
-‐
Action
2
:
Soutenir
la
modernisation
du
Point
d’information
jeunesse
(PIJ)
de
la
maison
de
jeunes
Chellah
Mohand
à
travers
des
formations
et
un
accompagnement
technique.
Le
renforcement
des
compétences
de
l’équipe
pédagogique
avec
la
mise
en
place
d’outils
adaptés
(base
de
données
en
CMS,
documentation
,
signalétique,
ordinateurs
en
accès
libre)
est
modélisé
pour
la
création
de
«
points
d’information
jeunesse
»
dans
d’autres
structures
(l’APC,
le
Centre
culturel
Ferrat
Ramdane,
qui
n’ont
pas
de
service
dédié).
-‐
Action
3
:
Soutenir
un
projet
pilote
de
«
Foyer
de
jeunes
»
participatif
et
les
pratiques
associatives
émergentes
du
territoire,
et
soutenu
par
des
mécanismes
budgétaires
publics
et
les
comités
de
village,
à
l’image
de
l’espace
associatif
de
l’association
Ti3winine
de
Tamelaht
au
village
Ath-‐Wizgane
(un
siège
construit
sur
fonds
propres,
partagé
avec
‘association
éco-‐nature
et
équipé
d’une
petite
bibliothèque
et
d’un
spot
wifi
ouvert)
-‐
Action
4
:
Adapter
l’offre
en
fonction
des
besoins
réels
et
des
champs
d’intérêts
exprimés
par
les
jeunes
(conseil
de
jeunes,
ateliers,
séminaires)
et
par
l’analyse
des
fréquentations
et
des
attentes/demandes
formulées
par
les
usagers
et
le
public
(questionnaire,
livre
de
doléances,
boite
à
idées)
au
sein
du
PIJ,
de
la
maison
de
la
culture,
de
l’APC,
des
villages.
-‐
Action
5
:
Renforcer
l’animation
socio-‐culturelle
et
soutenir
la
création
d’activités
attractives
au
sein
de
la
maison
de
jeunes
Chellah
Mohand
et
du
centre
culturel
Ferrat
Ramdane
avec
la
participation
d’intervenants
(formateurs)
et
de
bénévoles
pour
l’encadrement
(conventions
avec
des
associations
et
des
structures
jeunesse
de
la
daïra,
et
d’autres
communes.)
Cette
action
s’appuie
sur
les
compétences
associatives
du
territoire
dans
des
domaines
attractifs
:
cinéma,
audio-‐visuel,
atelier
numérique
et
Web,
arts
dramatiques,
école
de
musique
pour
les
plus
jeunes,
randonnée,
écologie
et
protection
de
l‘environnement,
etc.
18
2.
LES
MÉTIERS
DE
L’ANIMATION
Dans
les
villages,
il
existe
19
foyers
de
jeunes
récents
(pour
la
plupart
aménagées
entre
2010
et
2012)
et
équipés
de
manière
modeste.
Il
existe
également
des
petits
terrains
de
sports
de
proximité
dans
15
des
24
villages
qui
sont
le
plus
souvent
utilisés
pour
le
football.
Les
échanges
avec
les
acteurs
du
territoire
sur
la
question
des
«
métiers
de
l’animation
»
font
ressortir
plusieurs
préoccupations
:
le
manque
de
formation
pratique
des
animateurs
et
les
difficultés
rencontrées
dans
la
construction
de
ce
métier,
une
faiblesse
dans
les
compétences
(en
matière
de
gestion,
d’accompagnement,
de
communication),
des
situations
parfois
précaires
pour
les
animateurs
qui
sont
parfois
eux-‐mêmes
en
situation
de
vulnérabilité,
et
enfin
le
manque
de
mécanismes
de
concertation
et
de
collaboration
durables
avec
l’APC
et
les
pouvoirs
publics.
En
général
les
structures
manquent
d’encadrement
(pour
le
théâtre,
la
musique,
l’informatique)
ce
qui
réduit
leur
champ
d’action.
Une
association
qui
emploie
des
nouveaux
diplômés
de
l’université
est
confrontée
à
ces
recrues
qu’il
faut
de
nouveau
former,
car
«
chacun
arrive
avec
sa
manière
de
faire
»
ou
qu’en
général
elles
n’ont
pas
été
confrontées
à
des
situations
réelles
de
terrain.
Leur
formation,
souvent
qualifiée
d’obsolète
n’apporte
pas
de
savoir-‐faire
dans
des
domaines
de
base
(travail
en
réseau
ou
pluridisciplinaire,
élaboration
de
projets
éducatifs
et
de
loisirs,
mais
aussi
dans
la
communication
et
la
rédaction
d’écrits
professionnels...)
La
DJS
dispense
des
petites
formations
en
direction
des
éducateurs
jeunesse
:
techniques
d’animation
avec
l’ODEJ,
journées
d’information
sur
les
«
points
d’information
jeunesse.
Un
stage
de
formation
de
guides
accompagnateurs
de
randonnées
pédestres
lancé
en
2017
par
la
DJS
a
connu
un
succès
important.
La
Maison
de
jeunes
Chellah
Mohand
a
organisé
dans
la
foulée
des
stages
de
premiers
secours
pour
les
jeunes
qui
ont
immédiatement
suscité
un
intérêt
dans
les
villages.
Un
programme
d’activités
de
randonnée
a
été
relancé
en
2016
par
la
DJS,
il
soutient
la
création
de
clubs
de
sports
de
montagne
dans
les
établissements
du
secteur
de
la
jeunesse
avec
l’objectif
d’encourager
le
tourisme
local
et
de
soutenir
une
économie
rurale
dans
les
villages.
La
question
du
travail
en
réseau
entre
les
animateurs,
les
différents
services
et
structures,
apparaît
comme
une
des
faiblesses
du
territoire,
même
si
des
collaborations
se
mettent
en
place,
comme
par
exemple
entre
la
Maison
de
Jeunes
Chellah
Mohand,
le
Centre
sportif
de
proximité
et
des
associations
ou
des
clubs
sportifs.
Comme
le
montrent
le
fonctionnement
des
structures
de
jeunesse,
l’encadrement
est
assuré
par
des
«
individualités
»
souvent
dynamiques,
qui
cherchent
des
solutions
pour
assurer
une
offre
minimale,
principalement
dans
les
loisirs
sportifs.
Le
milieu
associatif
est
un
acteur
principal
de
l’animation
dans
la
commune,
avec
une
offre
complémentaire
ou
partagée
avec
les
comités
de
villages
et
des
foyers
de
jeunes.
Un
nombre
important
d’associations
récentes,
d’envergure
modeste
et
majoritairement
constituées
de
jeunes
a
investi
de
nombreux
domaines,
La
commune
compte
une
centaine
d’associations
et
de
clubs
amateurs,
ce
qui
représente
un
véritable
vivier
d’éducateurs,
d’encadreurs,
d’universitaires
ou
d’étudiants
engagés.
Même
s’ils
évoluent
dans
un
contexte
difficile,
avec
des
actions
isolées
et
éparses,
ces
acteurs
créent
du
lien
social
et
de
solidarité
mais
aussi
une
dynamique
citoyenne,
comme
les
associations
de
femmes
dans
les
villages,
les
associations
de
protection
de
l’environnement,
et
apportent
une
offre
culturelle
et
de
loisirs
nouvelle
(les
fêtes
de
villages,
les
conférences
littéraires,
les
randonnées...)
en
direction
des
jeunes
et
des
enfants
(Ti3winine,
le
COSB,
les
clubs)
ou
des
personnes
handicapées
(AHLA).
19
SYNTHÈSE
• FORCES
-‐
Un
nombre
important
d’associations
et
de
clubs
sportifs
avec
des
animateurs
et
des
intervenants
dans
des
domaines
variés
-‐
Des
structures
complémentaires
(Maison
de
jeunes,
Maison
de
la
culture,
foyers
de
jeunes,
associations)
-‐
Des
intervenant
de
la
DJS
engagés
sur
le
territoire
-‐
Un
travail
transversal
et
en
réseau
organisé
par
l’association
des
handicapés
et
leurs
amis
de
Bouzeguène
(AHLA)
qui
comprend
une
valorisation
et
une
validation
des
pratiques,
et
un
projet
d’élaboration
d’outils
(guide,
référentiel
sur
les
métiers
de
l’accompagnement,
de
l’animation)
-‐
Une
forte
demande
en
formation
dans
de
nombreux
domaines
(gestion
de
projets,
animation
et
nouveaux
outils,
accompagnement,
etc.)
et
des
personnes
ressources
disponibles
sur
le
territoire
(ex.
les
associations
qui
maîtrisent
les
techniques
associatives
(plaidoyer,
communication)
et
les
pratiques
(formation,
gestion
de
projet)
:
AHLA,
Ti3winine,
APETT
de
Sahel.
• FAIBLESSES
-‐
Pas
de
structures
publiques
d’accompagnent
social
(centre
psychopédagogique,
centre
médico-‐social)
-‐
Un
manque
d’encadrement
dans
les
villages,
la
Maison
de
la
culture.
-‐
Un
faible
travail
en
réseau
entre
les
différents
acteurs,
pas
de
passerelles
entre
les
acteurs
publics
et
privés,
peu
d’échanges
dans
les
pratiques
-‐
Un
manque
de
formation
complémentaire
et
continue
en
direction
des
animateurs,
un
apprentissage
«
sur
le
tas.»
PISTES
DE
TRAVAIL
-‐
Renforcement
des
capacités
1
:
Une
structure,
un
bureau
dédiée
aux
associations
avec
une
documentation
et
une
bibliothèque
thématique
mise
à
jour
(formation,
gestion
de
projet,
annuaire
des
associations
et
ONG,
mécanismes
de
financements)
en
direction
des
associations.
Le
modèle
de
«
maison
de
jeunes
de
village
»
de
l’association
Ti3winine,
le
projet
de
«
Maison
de
l’environnement
»
peuvent
porter
le
projet.
La
dynamique
participe
au
renforcement
des
compétences
et
répond
à
une
forte
demande
en
formation
(gestion
de
projets,
animation
et
nouveaux
outils,
accompagnement,
etc.)
Les
personnes
ressources
sont
disponibles
sur
le
territoire
(ex.
les
associations
qui
maîtrisent
les
techniques
associatives
(plaidoyer,
communication)
et
les
pratiques
(formation,
gestion
de
projet)
:
AHLA,
Ti3winine,
APETT
de
Sahel,
association
éco-‐nature,
etc.)
-‐
Renforcement
des
capacités
2
:
Soutenir
le
travail
transversal
et
en
réseau
organisé
par
l’association
des
handicapés
et
leurs
amis
de
Bouzeguène
(AHLA)
dans
le
domaine
de
l’animation/accompagnement
et
qui
comprend
une
valorisation
et
une
validation
des
pratiques,
et
un
projet
d’élaboration
d’outils
(guide,
référentiel
sur
les
métiers
de
l’accompagnement,
de
l’animation.)
-‐
Renforcement
des
capacités
3
:
Formation
en
direction
des
élus
sur
les
questions
associatives,
la
gestion
du
cycle
de
projet,
les
appels
d’offres
en
direction
des
associations
basés
sur
leurs
capacités
de
mise
en
œuvre,
de
redevabilité.
L’APC
s’appuie
sur
un
réseau
d’associations
dans
les
différents
domaines,
elle
accompagne
les
associations
dans
leurs
projets
et
démarches.
L’équipe
municipale
est
formée
à
«
l’approche
projet
»
et
soutient
les
associations
dans
leurs
domaines
d’intervention
:
culture
et
loisirs,
environnement,
insertion,
valorisation
du
patrimoine.
20
3.
L’INSERTION
ET
LA
FORMATION
PROFESSIONNELLE
Les
échanges
avec
les
acteurs
du
territoire
sur
les
questions
de
l’insertion
et
de
la
formation
professionnelle
montrent
avant
tout
un
manque
d’information
en
direction
des
jeunes
sur
les
mécanismes
publics
et
la
formation
professionnelle.
L’éloignement
des
antennes
locales
de
ces
mécanismes
les
rend
peu
accessibles.
Il
n’existe
pas
de
structure
dédiée
à
ces
mécanismes
à
l’APC,
comme
un
bureau
d’information
identifié.
La
commune
est
en
charge
des
dispositifs
d’insertion
professionnelle
pour
les
postes
à
pourvoir
dans
les
structures
publiques,
notamment
les
écoles
et
gère
les
allocations
de
solidarité
et
les
pensions
versées
aux
personnes
handicapées17.
La
maison
de
jeunes
emploie
elle
des
professionnels
(éducateurs,
animateurs,
psychologues)
qui
ont
été
formés
dans
les
différents
domaines
de
l’insertion,
de
l’orientation
scolaire
et
professionnelle,
de
l'aide
psychologique
et
du
retard
scolaire,
mais
qui
sont
peu
outillés
techniquement
et
au
niveau
des
pratiques,
notamment
quand
il
s’agit
d’orientation
ou
d’accompagnement.
Des
filières
techniques,
comme
celle
du
numérique,
qui
favorisent
l’employabilité
et
qui
connaissent
une
forte
demande
sont
quasi
inexistantes
dans
l’offre
de
formation
publique
qui
enregistre
un
retard
dans
les
métiers
nouveaux.
Il
n’existe
pas
d’offre
privée
de
formation
sur
le
territoire,
mais
des
écoles
agréées
par
l’État
ont
ouvert
à
Tizi-‐Ouzou.
Ces
organismes
proposent
des
spécialités
de
courte
durée
(en
moyenne
de
1
à
6
mois),
adaptées
au
marché
et
à
la
demande
(anglais
technique,
programmation
de
calculateurs
pour
véhicules,
énergie
solaire,
télésurveillance,
chauffage,
topographie,
architecture
d’intérieur,
prothésistes,
etc.)
mais
avec
des
tarifs
élevés
et
parfois
prohibitifs
quand
la
formation
professionnelle
publique
reste
gratuite.
FORCES
-‐
Un
centre
de
formation
professionnelle
récent
qui
répond
à
une
forte
demande
-‐
Une
augmentation
des
contrats
d’apprentissage
-‐
Un
centre
pour
personnes
handicapées
qui
évolue
en
réseau
FAIBLESSES
-‐
Une
offre
de
formation
professionnelle
peu
adaptée
aux
nouveaux
métiers,
notamment
dans
les
TIC,
les
formations
courtes,
une
inadéquation
entre
l’offre
et
la
demande.
-‐
Une
offre
de
formation
complémentaire
ou
continue
inexistante
-‐
Pas
d’antennes
et
peu
d’information
locale
sur
les
mécanismes
publics
d’insertion
(Azazga,
en
dehors
de
l’ANGEM).
Il
n’existe
pas
de
«
pôle
d’information
»
avec
des
informations
centralisée
autour
de
l’insertion,
de
la
formation,
du
chômage
-‐
Les
structures
dédiées
à
la
jeunesse
ne
sont
pas
outillées
pour
l’orientation
et
l’insertion.
-‐
L’image
négative
donné
aux
centres
de
formation,
qui
apparaissent
uniquement
comme
un
dispositif
destiné
aux
personnes
en
situation
d’échec
scolaire
-‐
Un
manque
d’information
dans
les
villages
en
direction
des
jeunes
femmes.
17
485
allocations
forfaitaires
de
solidarité
(AFS)
dans
les
différents
villages
et
près
de
200
pensions
pour
les
personnes
en
situation
de
handicap.
Une
cinquantaine
de
postes
sont
financés
dans
le
cadre
du
dispositif
d’aide
à
l’insertion
professionnelle
(DAIP)
principalement
dans
les
écoles,
pour
l’entretien,
les
cantines
scolaires,
le
gardiennage,
en
majorité
des
femmes,
avec
une
moyenne
d’âge
40
ans.
21
PISTES
DE
TRAVAIL
-‐
Action
1
:
Renforcer
l’information
en
direction
des
jeunes
sur
les
mécanismes
d’insertion
et
de
formation
en
parallèle
de
la
redynamisation
du
point
d’information
jeunesse
(PIJ)
de
la
maison
de
jeunes
Chellah
Mohand.
Ce
travail
est
fait
en
collaboration
avec
les
autorités
locales
et
des
intervenants
des
mécanismes
d’insertion
(l’APC,
la
Maison
de
la
culture,
le
CFPA,
l’antenne
de
l’ANGEM,
les
antennes
régionales
de
l’ANSEJ
de
la
CNAC
et
le
bureau
de
l’ANEM
à
Azazga)
-‐
Action
2
:
Renforcer
l’information
en
direction
des
jeunes
filles
des
villages
(à
travers
les
foyers
de
jeunes
et
Internet)
qui
n’ont
pas
les
mêmes
accès
à
l’information/mobilité
que
les
garçons,
au
vu
de
la
forte
demande
enregistrée
par
la
maison
de
jeunes
dans
le
domaine
de
la
formation.
-‐
Action
3
:
Renforcer
et
moderniser
l’offre
de
formation
proposée
par
la
maison
de
jeunes
Chellah
Mohand
qui
n’arrive
pas
à
répondre
à
la
forte
demande
en
formations
qualifiantes
(couture).
Soutenir
la
création
de
formations
courtes
et
innovantes
dans
des
domaines
nouveaux
(audio-‐visuel
et
Internet,
filières
«
vertes
»,
voir
action
5
de
l’accès
aux
loisirs
et
à
la
culture)
22
4
-‐
La
participation
et
l’engagement
des
jeunes
dans
le
développement
local.
Les
jeunes
ont
différentes
visions
de
l’engagement
:
celui,
obligatoire,
du
village,
de
«
l’empathie
»
et
de
la
participation,
et
celui,
défaitiste
de
la
commune,
du
système
(«
rien
ne
change
».)
La
gestion
des
affaires
des
villages
a
pourtant
évolué
avec
la
participation
de
jeunes
et
un
partage
des
tâches
entre
les
comités
de
village
et
les
associations.
Le
travail
de
réflexion,
de
formation
et
d’information
sur
la
question
des
déchets
ménager
par
exemple
participe
au
renforcement
des
capacités
des
associations
et
des
acteurs
du
territoire.
Entamé
en
2013,
porté
en
majorité
par
des
étudiants
avec
les
comités
de
villages,
il
pourrait
déboucher
sur
une
stratégie
communale
de
gestion
de
déchets
et
de
lutte
contre
la
pollution,
un
phénomène
que
la
commune
et
les
villages
ont
du
mal
à
endiguer.
Les
dynamiques
qui
se
construisent
autour
des
ces
projets
s’inscrivent
dans
la
durée
et
sont
ralenties
par
des
problèmes
logistiques
(un
manque
de
moyens,
de
réseau
de
compétences,
de
soutien
et
d’écoute
des
pouvoirs
publics).
Mais
la
démarche
participative
lancée
dans
les
villages
a
trouvé
un
terrain
favorable
:
en
général
les
femmes
ont
pris
les
commandes
du
tri
sélectif
et
du
compostage,
et
les
bénévoles
ont
organisé
les
plates-‐formes
de
tri
et
d’incinération.
Une
dynamique
citoyenne,
qui
s’appuie
sur
un
règlement
élaboré
avec
le
comité
de
village
(horaires
et
jours
de
ramassage,
tri
local,
recyclage
de
la
matière
organique,
utilisation
d’affichettes
didactique
et
de
codes
couleurs
pour
les
foyers,
etc.)
SYNTHÈSE
FORCES
-‐
Des
projets
concertés
en
construction
dans
les
villages,
un
engagement
des
jeunes
-‐
Des
projets
innovants
(tri
sélectif,
village
le
plus
propre)
qui
correspondent
à
des
programmes
publics
en
cours,
une
opportunité
de
pilotage
d’un
projet
de
développement
local
par
les
jeunes.
-‐
Des
compétences,
des
universitaires,
des
étudiants
qui
se
mobilisent
-‐
Des
possibilités
de
travail
en
réseau
(entre
les
villages,
avec
les
autres
communes
de
la
daïra)
FAIBLESSES
-‐
Manque
de
formation
des
associations
(GCP,
communication,
réseau)
-‐
Des
associations
isolées,
qui
ont
gelé
leurs
activités
-‐
Une
faiblesse
du
travail
en
réseau
-‐
Des
activités
des
foyers
de
jeunes
peu
adaptées,
pas
encadrées
PISTES
DE
TRAVAIL
-‐
Action
1
:
Accompagner
le
projet
participatif
de
«
Maison
de
l’environnement
»
proposé
par
des
associations
de
protection
de
l’environnement.
Cette
démarche
contribue
à
redynamiser
les
associations
locales
à
travers
des
formations
(GCP
et
planification,
financements,
communication,
animation)
et
à
relancer
une
dynamique
associative
à
travers
un
réseau
en
construction
d’associations
de
protection
de
l’environnement
(7
villages).
La
«
maison
de
l’environnement
»
est
un
lieu
d’apprentissage,
de
formation
et
d’échange
de
pratiques
et
de
savoir-‐faire
qui
pourrait
devenir
un
petit
pôle
de
développement
pour
l’ensemble
des
associations.
Le
projet
participe
au
programme
l’Agence
nationale
des
déchets
qui
a
lancé
des
opérations
dans
une
trentaine
de
villages
de
la
wilaya.
-‐
Action
2
:
Soutenir
un
modèle
économique
viable
pour
les
«
fêtes
de
village
»
à
travers
la
valorisation
des
produits
locaux
(artisanat,
agriculture
familiale)
et
des
solutions
d’hébergement
chez
l’habitant
(gites,
réhabilitation
de
maisons
familiales,
maisons
d’hôtes
à
l’image
des
villages
Ath
Ouabane
et
Iguersafen).
Ce
modèle
est
porté
par
l’APC,
les
comités
de
23
villages
et
les
associations.
-‐
Action
3
:
Promouvoir
un
projet
de
tourisme
«
articulé
»
et
intercommunal
:
valoriser
les
circuits
touristiques
existants
et
les
évènements
locaux
(la
région
partagée
de
l’Akfadou,
la
Grotte
du
macchabée
dans
le
Djurdjura,
le
lac
noir,
Yakouren,
les
fêtes
des
villages)
avec
des
moyens
mutualisés
(les
communes
de
Ait
Zikki,
d’Idjeur,
etc.).
Le
projet
encourage
les
activités
artisanales
dans
les
villages
(produits
locaux
de
table,
vannerie
et
poterie)
génératrices
de
revenus.
L’action
soutient
le
«
programme
d’activités
de
randonnées
»
lancé
par
la
DJS
en
2016
et
qui
souhaite
encourager
le
tourisme
local
et
soutenir
une
«
économie
rurale
dans
les
villages
».
24
ANNEXES
1. Trame
d’animation
d’un
atelier
collectif
A.
Accès
aux
loisirs
et
à
la
culture
-‐ Quelles
sont
les
structures
à
destination
des
jeunes,
présentes
sur
le
territoire
?
-‐ Que
pensez-‐vous
des
équipements
culturels
et
sportifs
?
leur
fonctionnement,
leur
encadrement/animation,
les
tarifs
pratiqués
?
-‐ Sont-‐ils
fréquentés
?
Pour
quelles
raisons
?
-‐ Quels
sont
leurs
points
forts
?
Leurs
points
faibles
?
Que
faudrait-‐il
améliorer
?
B.
Accès
à
la
formation
et
à
l’insertion
professionnelle
-‐ Quelles
sont
les
structures
publiques
ou
privées
(associative
ou
autres)
qui
visent
à
accompagner
les
jeunes
vers
l’insertion
professionnelle
ou
la
formation
?
(opportunités
-‐ d’emplois
pour
les
nouveaux
diplômés
;
aide
à
la
création
de
micro
entreprises
;
aide
à
la
création
d’activités
à
domicile)
-‐ Quelles
sont
les
actions
menées
par
ces
structures
?
-‐ Qu’en
pensez-‐vous
?
Quels
sont
leurs
points
forts?
Leurs
points
faibles
?
Que
faudrait-‐il
-‐ Améliorer
?
C.
Participation
et
engagement
-‐ Selon
vous
aujourd’hui,
donne-‐t-‐on
aux
jeunes
les
moyens
d’agir
ou
de
s’engager
?
-‐ Si
oui,
quelles
sont
les
opportunités
qui
leur
sont
offertes
?
D.
Attentes
:
-‐ Selon
vous
quels
sont
les
atouts
de
votre
territoire
?
Les
opportunités
offertes
?
Ses
faiblesses
?
-‐ Quelles
sont
vos
attentes
d’une
politique
jeunesse
?
Quelles
améliorations
aimeriez-‐vous
voir
?
25
2. Guide
d’entretien
avec
les
jeunes
A.
Questions
de
départ:
1.
Situation
personnelle
Age,
sexe,
ville
d’habitation,
ancienneté
sur
le
territoire,
niveau
d’étude,
situation
professionnelle,
familiale
2.
Relations
avec
le
territoire
:
-‐ Comment
vous
sentez-‐vous
au
sein
de
votre
territoire
?
-‐ Avez-‐vous
un
sentiment
d’appartenance
au
territoire?
Pour
quelles
raisons
?
-‐ A
part
le
fait
de
résider
sur
le
territoire,
qu’y
faites-‐vous
?
(travail,
loisirs,
études.)
-‐ Quels
lieux
fréquentez-‐vous
pour
vous
retrouver
entre
amis
?
-‐ Pour
quelles
activités
vous
rendez-‐vous
en
dehors
de
la
ville
?
(travail,
loisirs,
études.)
-‐ Pour
quelles
raisons
?
B.
Accès
aux
loisirs
et
à
la
culture
-‐ Connaissez-‐vous
des
structures
à
destination
des
jeunes,
présentes
sur
le
territoire
?
-‐ Que
pensez-‐vous
des
équipements
culturels
et
sportifs
?
leur
fonctionnement,
leur
encadrement,
les
tarifs
pratiqués
?
-‐ Les
fréquentez-‐vous
?
Pour
quelles
raisons
?
-‐ Quels
sont
leurs
points
forts
?
Leurs
points
faibles
?
Que
faudrait-‐il
améliorer
?
C.
Accès
à
la
formation
et
à
l’insertion
professionnelle
-‐ Connaissez-‐vous
les
structures
qui
visent
à
accompagner
les
jeunes
vers
l’insertion
professionnelle
ou
la
formation
?
(opportunités
d’emplois
pour
les
nouveaux
diplômés
;
aide
à
la
création
de
micro-‐entreprises
;
aide
à
la
création
d’activités
à
domicile)
-‐ Connaissez-‐vous
les
actions
menées
par
ces
structures
?
-‐ Qu’en
pensez-‐vous?
Quels
sont
leurs
points
forts
?
Leurs
points
faibles
?
Que
faudrait-‐il
améliorer
?
-‐ Vers
qui
vous
tournez-‐vous
lorsque
vous
avez
besoin
d’informations
pour
votre
parcours
professionnel,
de
formation,
un
stage
?
D.
Participation
et
engagement
-‐ Avez-‐vous
déjà
créé
ou
participé
à
la
création
d’une
organisation
ou
monté
un
projet
sur
votre
territoire
?
-‐ Si
oui,
de
quelle
sorte
?
Quels
sont
les
appuis
que
vous
avez
reçus
?
Les
difficultés
rencontrées
?
-‐ Quels
sont
vos
ressentis
par
rapport
à
cette
expérience
?
-‐ Si
non,
si
vous
envisagiez
de
monter
un
projet,
sauriez-‐vous
vers
qui
vous
tournez
?
-‐ Si
oui,
quelle
structure
?
-‐ Si
non,
pensez-‐vous
que
cela
serait
un
problème
?
-‐ Suivez-‐vous
les
actualités
politiques
du
territoire
?
-‐ Connaissez-‐vous
les
élus
de
votre
commune
?
-‐ Les
avez-‐vous
déjà
rencontrés
ou
contactés
?
-‐ Si
oui,
à
quelle
occasion
?
-‐ Qu’avez-‐vous
pensé
de
cette
expérience
?
-‐ Si
non,
aimeriez-‐vous
le
faire
?
Pour
quelles
raisons
?
-‐ D’une
manière
générale,
pensez-‐vous
qu’il
est
important
de
voter
?
-‐ Pour
quelles
raisons
?
-‐ Y
a-‐t-‐il
des
élections
pour
lesquelles
vous
vous
sentez
davantage
concernés
?
(locales,
législatives,
présidentielles,...)
-‐ Pensez-‐vous
que
les
femmes
sont
suffisamment
représentées
dans
la
politique
locale
?
-‐ Selon
vous
aujourd’hui,
donne-‐t-‐on
aux
jeunes
les
moyens
d’agir
?
-‐ Vous
sentez-‐vous
écoutés,
pris
en
compte
?
26
E.
Attentes
:
-‐ Selon
vous
quels
sont
les
atouts
de
votre
territoire
?
Les
opportunités
offertes
?
Ses
faiblesses
?
-‐ Pensez-‐vous
rester
ici
?
-‐ Quelles
sont
vos
attentes
d’une
politique
jeunesse
?
Quelles
améliorations
aimeriez-‐vous
voir
?
27
3. Questionnaire
pour
la
mairie
Informations
Générales
Commune
Daïra
Wilaya
Superficie
totale
(Km²)
Distance
de
la
commune
par
rapport
au
:
Chef-‐lieu
de
daïra
:
Chef-‐lieu
de
wilaya
:
Importantes
villes
dans
la
région
et
distance
par
rapport
au
chef-‐lieu
de
la
commune
Importants
villages/quartiers
de
la
commune
et
distance
par
rapport
au
chef-‐lieu
Population
Population
totale
:
RGPH
2008
Estimation
fin
2016
Population
du
chef-‐lieu
de
commune
Population
des
principaux
villages
Savoir-‐faire
de
la
commune
et
valorisation
Savoir-‐Faire
:
Potentialités
à
valoriser
:
Tourisme
La
commune
renferme-‐t-‐elle
des
potentialités
dans
le
domaine
du
tourisme
?
Quelles
sont
les
potentialités
touristiques
qui
sont
exploitées
actuellement
?
Quelles
sont
les
potentialités
touristiques
inexploitées
actuellement
?
Infrastructures
hôtelières
Nombre
d’hôtels
dont,
hôtels
classés
Moyens
de
transport
La
commune
dispose-‐t-‐elle
d’une
gare
de
voyageurs
(transport
intercommunal
et
interwilaya)
?
Existe-‐t-‐il
un
service
de
transport
urbain
?
Principales
destinations
?
Répartition
des
bénéficiaires
des
dispositifs
d’emploi
par
dispositif
(micro-‐crédits)
Dispositif
d'aide
à
l'insertion
professionnelle
(DAIP)
Infrastructures
éducatives
et
de
formation
Nombre
de
scolarisés
dans
la
commune
par
type
d’établissements
(privés
et
publics)
Nombre
de
stagiaires
dans
la
commune
dans
la
formation
professionnelle
Infrastructures
sportives
et
culturelles
Type
et
nombre
d’infrastructure
existant
dans
la
commune
;
localisation
-‐ Stades
-‐ Salles
omnisport
-‐ Piscines
couvertes
-‐ Piscines
de
plein
air
-‐ Aires
de
jeux
-‐ Parc
de
loisirs
et
de
détente
-‐ Forêts
récréatives
28
-‐ Maisons
de
jeunes
-‐ Cinémas
-‐ Vidéothèque
-‐ Maison
de
la
culture
-‐ Bibliothèques
-‐ Cyber
café
-‐ Salles
de
jeux
-‐ Salle
de
spectacles
Nombre
et
typologie
des
associations
communales
29
BIBLIOGRAPHIE
-‐ Titem
Bessah,
«
Jeunesse,
tajmaat
et
association
en
Kabylie
aujourd’hui
:
cas
d’Ath
Idjer
»,
Insaniyat,
2014.
-‐ Ahmed
Bouguermouh,
«
Territoires
locaux,
milieux
et
développement
en
Grande
Kabylie
»
Insaniyat,
2002.
-‐ Lethycia
Abbas,
«
Dynamique
de
l’entreprenariat
social
dans
la
wilaya
de
Tizi-‐Ouzou
»,
Université
Mouloud
Mammeri,
Tizi-‐Ouzou,
2014.
-‐ Nouara
Ait
Seddik,
«
Genre
et
développement
local
illustrés
par
le
secteur
de
la
confection
traditionnelle
de
Bouzeguène
»,
Université
Mouloud
Mammeri,
Tizi-‐Ouzou,
2013.
-‐ Hichem
Yesguer,
«
Enclavement
des
espaces
ruraux
:
approche
géographique
de
l'ouverture/fermeture
des
villages
kabyles
».
Université
du
Havre,
2009.
-‐ Hania
Mekati,
«
Dans
quelle
mesure
le
tourisme
en
zone
de
montagne
peut-‐il
contribuer
au
développement
local
en
Kabylie
»,
2013.
-‐ Cherif
Yakoubi,
«
Nouvelles
modalités
d’organisation
sociale.
Cas
de
l’arch
n
At
wizgan
»,
Université
A.
Mira,
Béjaia,
2016.
-‐ Laurence
Thieux,
«
Rapport
sur
le
mouvement
associatif
de
la
femme
dans
le
milieu
rural
en
Algérie
»,
CERAH.
-‐ Samia
Hamrani,
«
Innovation
sociale
et
développement
social
dans
la
wilaya
de
Tizi-‐
Ouzou,
monographies
des
centres
médicopédagogiques
d’Ath-‐Oumalou
et
de
Bouzeguène
»,
UMMTO,
2014.
-‐ «
Quelle
place
pour
les
jeunes
dans
la
perspective
du
développement
humain
durable
en
Algérie
?
»
Rapport
national,
CNES,
2015.
-‐ Ahmed
Ghouati.
«
L’insertion
professionnelle
des
diplômés
au
Maghreb.
Quel(s)
effet(s)
de
la
professionnalisation
des
formations
?
»
Université
d’Auvergne,
2016
-‐
https://hal.archives-‐ouvertes.fr/hal-‐01671188
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