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Antibioprophylaxie
Encyclopédie Pratique de Médecine

en chirurgie
A Mombet

L ’antibioprophylaxie en chirurgie est destinée à prévenir les complications infectieuses postopératoires. Elle est
prescrite habituellement par l’anesthésiste en fonction de protocoles validés par le chirurgien, et est administrée
lors de l’induction anesthésique. Le but de cette antibioprophylaxie est de couvrir la période opératoire, pouvant
parfois dépasser 24 heures mais jamais plus de 48 heures [2, 6].
© Elsevier, Paris.


L’antibioprophylaxie doit être limitée à la période Leur efficacité devra régulièrement être réévaluée
Règles de l’antibioprophylaxie opératoire (24 heures et au-delà, jamais plus de 48 par une surveillance du taux d’infection
heures). postopératoire et des micro-organismes
responsables chez les malades opérés. Ainsi, dans
L’antibioprophylaxie doit être réservée aux La première dose, ou dose de charge, est
chaque spécialité, il faut établir une politique de
interventions associées à une fréquence élevée habituellement le double de la posologie
l’antibioprophylaxie, c’est-à-dire une liste des actes
d’infections postopératoires et aux interventions habituelle. L’antibioprophylaxie doit s’adresser à
opératoires avec, pour chaque groupe, la molécule
dont les complications infectieuses sont rares mais une cible bactérienne définie, reconnue comme
retenue et son alternative en cas d’allergie. Par
la plus fréquemment rencontrée. Elle ne doit pas
graves. ailleurs, il est recommandé de choisir, dans un même
chercher à prendre en compte toutes les
Les infections visées ont comme caractéristiques service, distinctement les molécules utilisées en
bactéries éventuellement rencontrées, le
de ne pas être détectables au début de l’intervention antibioprophylaxie et en antibiothérapie curative.
principe est de préférer les antibiotiques ne
mais d’être directement liées à l’acte opératoire.
favorisant pas l’émergence de résistances


L’antibioprophylaxie ne prend pas en compte la
bactériennes.
prescription d’antibiotiques au cours d’une Choix de l’antibiotique
intervention sur un site préalablement infecté, qui est L’antibiotique devra atteindre une concentration
considérée comme curative. tissulaire supérieure à la concentration minimale
L’antibiotique doit être actif sur les germes
L’antibioprophylaxie s’adresse essentiellement à inhibitrice (CMI) des germes habituellement
potentiellement dangereux. Il doit être actif sur les
la chirurgie de classe II d’Altemeier (chirurgie propre responsables de l’infection postopératoire au site de
germes les plus souvent rencontrés dans la chirurgie
contaminée) [1] (tableau I). l’infection.
considérée ; ce choix n’a pas à être fondé sur des
L’administration intraveineuse, réalisée au Les protocoles d’antibioprophylaxie (tableau II) germes multirésistants, mais c’est aux sensibilités
moment de l’induction anesthésique, est une sont établis localement après accord entre habituelles qu’il faut se référer. Les antibiotiques à
stratégie de choix. La dose utilisée ne doit jamais être chirurgiens, anesthésistes et réanimateurs, spectre trop large doivent être évités pour des
inférieure à la dose thérapeutique standard. infectiologues, microbiologistes et pharmacologues. interventions à faible risque infectieux.

Tableau I. – Classification des interventions selon le risque de contamination et d’infection postopératoires.

Types de chirurgies Types d’interventions Taux d’infection


sans ABP* avec ABP
Classe I Pas de notion de traumatisme ou d’inflammation
Chirurgie propre Pas d’ouverture de viscère creux : tube digestif, voies respiratoires, appareil génito-urinaire, 1à2%
voies biliaires, pas de rupture d’asepsie
Classe II Ouverture d’un viscère creux, contamination minime : oropharynx, tube digestif, voies respiratoi-
10 à 20 % 7%
Chirurgie propre contaminée res, appareil génito-urinaire, voies biliaires. Rupture d’asepsie minime
Classe III Plaie traumatique récente datant de moins de 4 heures.
Chirurgie contaminée Appareil génito-urinaire ou biliaire ouvert avec bile ou urine infectée. 20 à 25 % 10 à 15 %
Contamination importante par le contenu intestinal. Rupture d’asepsie
Classe IV Inflammation aiguë bactérienne sans pus
© Elsevier, Paris

Chirurgie sale Présence de pus. Plaie traumatique datant de plus de 4 heures et/ou tissus dévitalisés, corps
15 à 50 % 15 à 35 %
étrangers
Contamination fécale. Viscère perforé

* ABP : antibioprophylaxie.

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Tableau II. – Recommandations pour l’antibioprophylaxie en milieu chirurgical.

Orthopédie -Traumatologie
Chirurgie Produits Posologie Durée
Prothèse articulaire, ostéotomie, fracture Oxacilline 100 mg/kg/j en quatre doses 24 à 48 heures
fermée, méniscectomie, chirurgie de la
Céfazoline 2 g préop puis 1 g/8 à 12 heures 24 à 48 heures
main, orthopédie propre
Céfamandole 1,5 g préop puis 0,75 g/6 heures 24 à 48 heures
Céfuroxime 1,5 g préop puis 0,75 g/6 heures 24 à 48 heures
Alternative : vancomycine* 15 mg/kg préop puis 10 mg/kg/8 heures 24 à 48 heures
Fracture ouverte stade I Péni A + IB** 2 g préop puis 1 g/4 heures 24 heures
Polytraumatisme Alternative : clindamycine + tobramycine 1 200 mg/12 heures 24 heures
ou gentamicine
4 mg/kg dose unique
Neurochirurgie
Chirurgie du rachis sans mise en place de
matériel, fracture de la base du crâne Pas d’ABP***
avec rhinorrhée
Neurochirurgie par voies transsphénoï- Céfazoline 2g préop puis 1 g/8 à 12 heures 24 heures
dale et translabyrinthique, chirurgie du
rachis avec mise en place de matériel Alternative : clindamycine 600 mg/12 heures 24 heures

Shunt de dérivation du liquide céphalora- Oxacilline ou cloxacilline 100 mg/kg/j en quatre doses 24 heures
chidien
Craniotomie Alternative : vancomycine 15 mg/kg 1 dose
Plaie craniocérébrale Péni A + IB 2 g préop puis 1 g/6 heures 48 heures
Alternative : quinolone + imidazolé 48 heures
Ophtalmologie
e
Implant oculaire de 2 intention et cata- Fluoroquinolone Per os Dose unique
racte chez le diabétique
Plaie oculaire Fluoroquinolone + fosfomycine Intraveineux 24 heures
Chirurgie cardiothoracique et vasculaire
Chirurgie cardiaque ; chirurgie vasculaire Céfazoline 2 g préop puis 1 g/8 à 12 heures 24 à 48 heures
abdominale, des membres inférieurs et des
vaisseaux intrathoraciques
Implantation et changement de stimula- Céfamandole 1,5 g préop puis 0,75 g/6 heures 24 à 48 heures
teur cardiaque
Céfuroxime 1,5 g préop puis 0,75 g/6 heures 24 à 48 heures
Alternative : vancomycine* 15 mg/kg préop 24 à 48 heures
10 mg/kg avant la CEC**** puis toutes
les 8 heures
Amputation de membre Péni A + IB 2 g préop puis 1 g/6 heures 48 heures
Péni G + imidazolé
Alternative : clindamycine + tobramycine 600 mg/12 heures
ou gentamicine
1,5 mg/kg/8 heures 48 heures
Exérèse pulmonaire Céfazoline 2 g préop puis 1 g/8 à 12 heures 24 heures
Chirurgie du médiastin et médiastinosco- Céfamandole 1,5 g préop puis 0,75 g/6 heures 24 heures
pie
Plaie du thorax Céfuroxime 1,5 g préop puis 0,75 g/6 heures 24 heures
Drainage thoracique Pas d’ABP
Chirurgie digestive
Protocole standard proposé pour toutes Céfotetan 2 g préop Dose unique
les chirurgies
Réinjection si durée > 3 heures
Céfoxitine 2 g préop Dose unique
Réinjection si durée > 2 heures
Péni A + IB 2 g préop Dose unique
Réinjection si durée > 2 heures
Alternative : imidazolé + 1 g préop Dose unique
tobramycine ou gentamicine 1,5 mg/kg Dose unique

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Chirurgie urologique
Chirurgie Produits Posologie Durée
RTUP-RTUV Céfuroxime 1,5 g préop puis 0,75 g/6 heures 24 heures
Néphrectomie, prostatectomie radicale Céfamandole
(indication discutée pour ces deux types
Alternative : gentamicine ou tobramycine Dose unique
de chirurgie)
+ fluoroquinolone 4 mg/kg Dose unique
Biopsies transrectales Fluoroquinolone per os Dose unique
Traitement endoscopique des lithiases Céfotaxime 1 g préop Dose unique
rénales
Cystectomie voir chirurgie abdominale
Chirurgie scrotale Pas d’ABP
Incontinence urinaire
Uréthrotomie, cystoscopie Prévention de l’endocardite à entéroco-
que
Chirurgie gynécologique et obstétricale
Hystérectomie et interventions par voie Protocole chirurgie digestive
vaginale, coeliochirurgie
Césarienne et épisiotomie Céfazoline 2 g préop Dose unique
Chirurgie mammaire Alternative : cycline
Interruption volontaire de grossesse Doxycycline 200 mg per os 2 heures avant et 12 heures
après aspiration
Chirurgie plastique
Chirurgie plastique et reconstructrice de Céfazoline 2 g préop Dose unique
classe I d’Altemeier
Réinjection si durée > 3 heures
Classe II d’Altemeier Péni A + IB 2 g préop Dose unique
Réinjection si durée > 2 heures
Chirurgie ORL, stomatologie et cervicofaciale
Chirurgie rhinologique avec mise en Céfazoline 2 g préop Dose unique
place d’un greffon ou reprise chirurgicale
Chirurgie cervicofaciale avec ouverture Céfazoline 2 g préop puis 1 g/8 à 12 heures 24 à 48 heures
buccopharyngée
Péni A + IB 2 g préop puis 1 g/6 heures
Chirurgie étrier, oreille moyenne, chirur- Pas d’ABP
gie alvéolaire, chirurgie des glandes sali-
vaires, cervicotomie, curage ganglion-
naire, chirurgie vélopalatine,
amygdalectomie

* Indications de la vancomycine : allergie aux bêtalactamines, suspicion de colonisation par du staphylocoque méticilline-résistant.
** Péni A + IB : aminopénicilline + inhibiteur des bêtalactamases.
*** ABP : antibioprophylaxie.
**** CEC : circulation extracorporelle.

L’antibiotique ne doit pas induire de résistances à la gentamicine et à la tobramycine ; L’antibiotique injecté doit être présent au site de
résistance, et modifier le moins possible l’amikacine ne présenterait pas cet inconvénient. l’intervention pendant toute sa durée. Il y a une
l’écosystème afin d’éviter l’émergence de L’antibiotique doit diffuser dans les tissus diminution de l’effet de l’antibioprophylaxie parallèle
mutants ou l’apparition de levures, d’où l’intérêt considérés [5]. La distribution des antibiotiques dans à la durée de l’intervention avec une disparition de
de la brièveté de la prescription et d’une demi-vie les tissus est très variable d’une molécule à l’autre l’effet protecteur pour des interventions supérieures
suffisamment longue, mais ceci n’évite pas (elle est fonction de la structure chimique, de la taille à 3 heures 30 minutes. En cas de nécessité de
toujours la sélection des germes : l’antibioprophy- de la molécule, de sa liposolubilité et de son degré réinjection (si la demi-vie de l’antibiotique est trop
laxie antistaphylococcique sélectionne les de liaison aux protéines). Le choix de l’antibiotique courte par rapport à la durée de l’intervention), ces
staphylocoques coagulase négative et méti-R, la se fait en fonction des CMI, des germes présumés réinjections devront se faire toutes les deux
rifampicine et les quinolones favorisent responsables par rapport aux concentrations demi-vies de l’antibiotique choisi.
l’émergence de mutants, la céfoxitine et la tissulaires. La concentration tissulaire doit être au La cinétique de bactéricidie [5] permet de
pipéracilline permettent la colonisation par des moins supérieure ou égale à la CMI des bactéries distinguer :
bactéries appartenant à la flore transitoire potentiellement infectantes. – des antibiotiques à effet bactéricide concentration
(entérobactéries, Pseudomonas), les céphalospo- La demi-vie d’élimination : il semble que les dépendant (l’activité bactéricide est rapide et augmente
rines sélectionnent l’entérocoque alors que la produits à demi-vie longue en dose unique soient avec la concentration d’antibiotique) : aminosides et
pénicilline ne présente pas cet inconvénient, enfin, aussi efficaces que les produits à demi-vie courte en fluoroquinolones sur les bacilles à Gram négatif,
certains aminosides augmentent la fréquence des doses multiples [3]. métronidazole sur les anaérobies ;

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– des antibiotiques à effet bactéricide temps ‚ Durée du traitement ‚ En fonction du terrain


dépendant (l’activité antibiotique augmente avec le
Le score ASA (American Society of Anesthesio-
temps d’exposition des bactéries) : bêtalactamines sur la Rythme de réinjection
logists) peut déterminer l’indication de
plupart des germes, fluoroquinolones et glycopeptides
L’antibioprophylaxie a pour objet d’obtenir des prophylaxie, même si l’intervention présente
sur les cocci à Gram positif.
taux efficaces d’antibiotiques juste avant l’incision et peu de risques infectieux. C’est le cas des
L’effet non infectieux des antibiotiques empêche de les maintenir pendant toute la durée de patients immunodéprimés, diabétiques, très
l’adhésion des bactéries aux muqueuses ou aux l’intervention.
matériaux étrangers. âgés, obèses ou dénutris.
Pour une intervention courte, l’antibiotique
La toxicité : il faut éviter, en antibioprophylaxie,
peut avoir une demi-vie inférieure à 2 heures,


les produits à risque toxique grave : pancytopénie,
alors que pour une intervention longue,
immunoallergie, ou encore syndrome de Lyell Modalités pratiques
l’antibiotique doit avoir une demi-vie supérieure à
(phénicoles et sulfamides antibactériens). Un
2 heures ou être réinjecté toutes les deux
interrogatoire précis recherchera les antécédents
demi-vies. Cependant, de nombreux facteurs sont
d’allergie pour les bêtalactamines. Quelles propositions pour quel type de
susceptibles de modifier la pharmacocinétique de
Le coût de l’antibioprophylaxie doit être inférieur chirurgie [2, 6] ? Toutes les propositions sont
l’antibiotique (âge, états hémodynamique,
à celui de la morbidité infectieuse. répertoriées dans le tableau II.
physiopathologique, pertes sanguines). Il peut
être nécessaire d’effectuer des réadministrations

■ ■
plus ou moins fréquentes [5].
Modalités de prescription [6] Conclusion
Arrêt du traitement
Il faut une prescription la plus brève possible,
‚ Voie d’administration L’antibioprophylaxie chirurgicale a pour but
inférieure à 24 heures [2].
La voie intramusculaire présente certains de diminuer les infections du site opératoire. Elle
Plusieurs études ont montré qu’une injection
inconvénients : un retard à l’arrivée de l’antibiotique est indiquée au cours d’interventions
unique en préopératoire est aussi efficace qu’un
au niveau de la plaie, une contre-indication en cas chirurgicales précises pour lesquelles son intérêt
traitement de 24 heures, et permet de réduire le
de trouble de la crase sanguine, une difficulté de a été documenté. De plus, elle doit être associée
risque d’émergence de germes mutants résistants et
résorption chez les sujets obèses. de réduire le coût de l’antibioprophylaxie. aux précautions habituelles d’asepsie en
La voie intraveineuse permet plus rapidement chirurgie.
l’obtention de concentrations sériques tissulaires L’efficacité de l’antibioprophylaxie nécessite de
élevées.

‚ Début de traitement
Plusieurs études ont démontré l’importance

Indications de
l’antibioprophylaxie
maintenir des concentrations antibiotiques
suffisamment élevées au site opératoire pendant
toute la durée d’exposition au risque. La durée de
l’antibioprophylaxie ne doit pas excéder 48 heures.
‚ En fonction du type de chirurgie
d’administrer l’antibiotique dans l’heure qui précède De nombreuses études ont montré que l’efficacité
l’intervention, ce qui permet d’avoir des Quatre types de chirurgie ont été définis et classés est la même pour des prophylaxies limitées à la
concentrations tissulaires élevées au moment de par Altemeier en fonction du risque infectieux [6] période opératoire ou prolongées jusqu’à 24 heures.
l’incision. Au-delà d’un délai de 2 à 3 heures, (tableau I). Cette règle est importante car la prolongation inutile
l’antibiotique perdrait toute efficacité. En définitive, l’antibioprophylaxie ne pourra de l’administration des antibiotiques expose aux
L’injection au moment de l’induction s’appliquer qu’aux classes I et II, les interventions de risques de sélection de bactéries résistantes,
anesthésique paraît être la solution la plus classes III et IV nécessitant une antibiothérapie d’intolérance ou de toxicité ; de plus, elle majore les
satisfaisante. prolongée, et si possible adaptée. coûts.

Annick Mombet : Praticien hospitalier,


département d’uronéphrologie, Institut Montsouris, 6, place de Port-au-Prince, 75013 Paris, France.

Toute référence à cet article doit porter la mention : A Mombet. Antibioprophylaxie en chirurgie.
Encycl Méd Chir (Elsevier, Paris), Encyclopédie Pratique de Médecine, 5-0165, 1998, 4 p

Références

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Arch Surg 1995 ; 71 : 2-6 pharmacodynamics in surgical prophylaxis. Rev Infect Dis 1991 ; 13 (suppl 10) :
S790-S799
[2] Andem. Antibioprophylaxie en chirurgie. Lettre Infectiol 1997 ; 12 : 108-117
[6] Vachon F. Méthodologie pratique pour l’usage rationnel de l’antibiothérapie à
[3] Classen DC, Evans RS, Estonic SL, Horn SD, Menlove RL, Burke JP. The visée préventive (dite prophylactique) en chirurgie. Med Mal Infect 1984 ; 14 :
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[4] Nichols RL. Post-operative infections and antimicrobial prophylaxis. In : Man-


dell GL, Douglas RG, Bennett JE eds. Principles and practice of infectious di-
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