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Cette méthode s'applique surtout aux cultures sur sol, en serre ou en plein champ, conduites
en irrigation localisée. Pour les légumes feuilles, la fertilisation fractionnée en cours de
culture peut aussi être apportée par aspersion.
La méthode Coïc-Lesaint (INRA), basée sur la mise à la disposition des plantes d'une solution
équilibrée ioniquement et calculée à partir de la composition des végétaux.
Deux solutions ont été mises au point, l'une pour les plantes acidophiles, 1 1 autre pour les
plantes neutrophiles; e 1 est cette deuxième qui est employée en culture maraîchère. Elle
s'applique aux cultures hors sol ou aux sols considérés comme un simple substrat, sans apport
préalable d'engrais.
Il est conseillé d'apporter une partie des éléments en fumure de fond. L'irrigation fertilisante
permet d'apporter la fumure d'entretien, qui peut se limiter simplement à des apports d'azote et
de potasse ou inclure également le phosphore, et, plus rarement, la magnésie et le calcium.
L'irrigation fertilisante permet une adéquation des apports à la demande. Elle se révèle
d'autant plus intéressante qu'il s'agit de cultures exigeantes pour lesquelles on réalise déjà en
fertilisation au sol des apports très fractionnés : c'est le cas des cultures légumières (tomates,
concombres, aubergines, poivrons).
L'irrigation fertilisante permet dans tous les cas une meilleure efficience des engrais très
mobiles comme l'azote.
L'irrigation fertilisante est union solution technique et économique à certains cas particuliers
(apport de chélate de fer par exemple).
Aspect économique
LI irrigation fertilisante est généralement plus coûteuse que la fertilisation classique en raison.
- des investissements en matériel d'injection
- d'un coût de fonctionnement plus élevé car les engrais solubles sont chers et leur mise en
oeuvre réclame une technicité supérieure.
Cependant, on peut en, attendre une certaine économie de main d’oeuvre et un atout
supplémentaire de rendement et de qualité.
2. Choix d'une solution fertilisante
Ces besoins sont très variables d'une espèce à l'autre, en rapport avec la durée de la culture et
le niveau de rendement de chacune de ces espèces.
* Stades de la plante
Les besoins en azote sont forts en période de croissance, ceux eh phosphore le sont en période
d'initiation florale et de floraison, quant à la potasse, les besoins se situent généralement en
période de fructification.
* influence de la saison et du milieu
Le rapport potasse/azote peut être modifié en fonction de la saison.
En été : K20/N = 1 à 1,2 En hiver : K20/N = 2 à 3
La forme d'azote a aussi son importance. En début de culture et en été, on préfère des formes
riches en azote ammoniacal car la nitrification permettra à la plante de disposer de tout l'azote
apporté. Par contre, en fin de culture et en hiver, quand la nitrification est lente, l'apport
d'azote par l'irrigation devra se faire sous forme nitrique. Néanmoins, la présence des deux
formes, nitrique et ammoniacale, est toujours souhaitable.
L'azote, la potasse et la magnésie sont les éléments les plus utilisés en irrigation fertilisante
car :
les plus solubles (en particulier l'azote) les plus mobiles dans le sol.
En sol acide, à faible taux de calcaire, le calcium devra être apporté par l'irrigation
fertilisante s'il n'a pas être apporté suffisamment tôt sous forme d'amendement.
5. Matériel de fertigation :
Dans ces cuves on dose les solutions mères, soit avec des fertilisants simples ou bien
avec des solutions préparées, pour les injecter de manière continuelle dans l’eau d’irrigation,
réalisant ainsi la fertigation .plus on s’approche de l’équilibre nutritif idéal, la réponse sera
meilleure, grâce aux cuves de solutions mères indispensables pour la bonne distribution des
fertilisants.
La technologie de fertilisation la plus moderne est celle effectuée à l’aide de ces cuves
des solutions nutritives concentrées. Ces solutions sont préparées et étudiées par des sociétés
privées pour chaque culture, chaque variété et selon l’eau d’irrigation .en fait de solutions
Sur mesure pour chaque culture ce qui permet une meilleure réponse de la plante.
Injecteur hydraulique
C'est une pompe hydraulique qui dose les fertilisants solubles en les
injectant dans l'eau d'arrosage. Il permet d'aspirer et de refouler
alternativement une quantité constante de solution fertilisante. L'injecteur
fonctionne avec la propre pression du réseau hydraulique, et il est
caractérisé par sa résistance aux produits agrochimiques
Un injecteur Venturi
Agitateur électrique
Citernes
Elles permettent la préparation et le mélange de la solution mère fertilisante.
Il existe deux types de citernes : Cylindriques et Ovales
Manomètre à glycérine
Ils permettent le contrôle de la pression d’installation afin de garantir son bon fonctionnement
.si le manomètre indique une diminution de la pression il peut s’agir d’une rupture. S’il
indique une élévation, cela peut indiquer une obstruction.
Le compteur volumétrique
Le contrôle du drainage indique qu’un faible drainage correspond à une plus grande
absorption et par conséquent si le drainage n’atteint pas les limites raisonnables de la plante il
faut augmenter l’irrigation et vis vers ça
Sondes du le pH et la CE du drainage
On peut soit faire directement la solution nutritive, soit préparer une solution mère qui
sera diluée dans le circuit d'arrosage.
Le plus généralement, on fabrique une solution mère dont la concentration totale en
sels peut être voisine de 10 kg pour 100 litres (avec des engrais très solubles on peut atteindre
20%).
La concentration sera variable en fonction de la solution finale souhaitée, des sels
utilisés, du matériel et du système d'irrigation et de distribution.
La solution mère comporte un ou plusieurs engrais; dans ce dernier cas, il faut tenir
compte de leur solubilité et de leur compatibilité .
Fabrication de la solution
La fabrication proprement dite doit être réalisée de la manière suivante; mettre dans un
bac
- de l'eau tempérée (20 à 250C)
- ajouter de l'acide nitrique, s'il y a lieu pour acidifier, - ajouter le ou les engrais par
petites quantités en brassant.
Solutions "CoÏc-Lesaint"
b. Teneur en macroéléments
Tableau .1 : Solutions nutritives de type "Coic-Lesaint" pour plantes neutrophiles (en mé/1)
10 12 12 (1) 14,4 18
N total
NO3- 9 10 10,9 12,2 15,8
H2PO4- 1 1,1 1,1 1,1 1,5
HPO4-- - Ou 2,2 - Ou 2,2 Ou 3
SO4-- 1,5 1,5 1,5 1,5 2
Cl- 0,2 0,2 0,2 0,2 0,2
NH4+ 1 2 1,1 2,2 2,2
K+ 4 4,5 5,2 5,2 6,8
Na+ 0,2 0,2 0,2 0,2 0,2
Ca++ 4,5 5,2 6,2 6,2 7,8
Mg++ 1,5 1,5 2 2 2,5
(1,5 à 3) (1,5 à 3) (2 à 3)
Oligoéléments Mêmes quantités pour toutes les solutions
K+
----------------- 0,67 0,67 0,63 0,66
Ca++ + Mg++
Tableau .1.1 : Exemple de solution nutritive "Coic-Lesaint" à 14,4 mé/1 d'azote, pour plantes
neutrophiles
Milliéquivalent par Eléments Quantités d’éléments ou de
Ions
litre (mé/l) son oxyde mg/l
- Macro-éléments
NO3- 12,2 N 170 ,8
201,6
NH4+ 2,2 N 30,8
HPO4-- 2,2 P 34,1 (P2O5 78,1)
K+ 5,2 K 202,8 (K2O 144,4)
Ca++ 6,2 Ca 124 (CaO 173,6)
Mg++ 1,5 à 3 Mg 18 à 36 (MgO 30 à 60)
SO4-- 1,5 S
- Rapport entre les quantités exprimées en mg/l d’éléments fertilisants
c. Teneur en oligoéléments
Elle est constante pour les différentes solutions à 10, 12 14,4 ou 18. On utilise pour 10 m' de
solution nutritive les quantités suivantes :
- molybdate d'ammonium : 0,5 g;
- acide borique : 15 g;
- sulfate de manganèse : 20 à 50 g;
- sulfate de zinc : 10 g;
- sulfate de cuivre 2,5
Dose d'emploi : la teneur en fer de la solution nutritive doit se situer entre 0,6 et 2
mg/1, soit 6 à 20 g/10 m3
En cas de symptôme de chlorose ferrique, vérifier le pH de la solution mère contenant le
chélate de fer :
- si le pH est inférieur à 3, 0, il faut refaire la solution;
- si le pH est correct, en fonction de l'échelle d'utilisation du chélate concerné, on
augmente la dose jusqu'à la doubler.
- Certains engrais liquides du commerce contiennent un chélate de fer stable à pH =
1,0,.
On trouve des solutions d'oligoéléments dans le commerce. Ces solutions sont de deux
types :
- des solutions contenant tous les oligoéléments, c'est le cas de : Kanieltra (le fer est
sous forme de EDTA), Microcomplexe liquide Algochimie (fer sous forme de
EDTA);
- des solutions contenant tous les oligoéléments sauf le fer, c'est le cas de :
* Oligonia;
* Plantiol;
* Oligo-éléments poudre Algochimie.
d. Démarche à suivre pour la fabrication des solutions "Coïa- Lesaint"
La fabrication de la solution se fait à partir des résultats de l'analyse de l'eau et elle consiste à
réajuster aux normes choisies à partir de deux opérations.
Apport d'acide
L'apport d'acide a pour objectif :
- premièrement, de décomposer les bicarbonates contenus dans l'eau; par exemples
l'acide nitrique transforme le bicarbonate de calcium Ca (HCO3)2 en nitrate de
calcium Ca (NO3)2;
- deuxièmement, de compenser l'effet alcalinisant du phosphate dammonique.
Dans la méthode Coïc-Lesaint, c’est 1’acide nitrique qui est préconisé (Cf. tableau 5.VIII)
pour décomposer les bicarbonates et pour compenser 1’effet alcalinisant du phosphate
diammonique.
L’acide nitrique est le plus utilisé, le tableau ci-dessous montre les différentes
concentrations de l’acide nitrique qu’on trouve sur le marché :
Les eaux de récupération de toiture de serre sont cependant riches en zinc et certaines eaux
sont riches naturellement (par exemple en bore).
Le laboratoire qui fait l'analyse de l'eau donne en principe les quantités d'acide nitrique et de
macroéléments nécessaires à la confection de la solution. Cependant, nous avons cru bon de
donner les mécanismes de ces calculs à titre d'information. on peut néanmoins se reporter
directement au paragraphe "confection des solutions".
L'une des difficultés du calcul des solutions Coïc-Lesaint vient du fait qu'elles sont exprimées
en milliéquivalents par litre (mé/1) et qu’il faut passer de l'équivalent gramme ou de
l'équivalent milligramme, unités utilisées par lez chimistes et les physiologistes, aux grammes
et milligrammes, unités utilisées par les producteurs, les techniciens et les commerçants.
Ce qui suit a pour objectif de fournir les données nécessaires pour passer d'une unité à l'autre,
afin de calculer une solution nutritive, de la faire varier et de la fabriquer.
Les tableaux 5 et 6 présentent les correspondances entre les valeurs en poids et en équivalent
gramme pour les principaux éléments utilisés en irrigation fertilisante.
Le tableau 6 présente pour les principaux engrais solubles le dosage en éléments (azote
nitrique et ammoniacal, éléments simples et oxydes).
7. Calcul de la composition d'une solution à 14,4 mé/1 d'azote à partir d'un cas concret
Soit une eau de forage de la Crau (Bouches-du-Rhône) ; cette eau a les caractéristiques
suivantes, données par le laboratoire-
PH 7,0
K+ 0,1 mé/1 d'eau
Na+ 0,75 „ „
Ca++ 6,8 „ „
Mg++ 0,5 „ „
S04-. 2,6 „ „
N03- 1,45 „ „
Le laboratoire donne également la quantité d'acide nitrique exprimée en mé, pou r ramener
le pH de 1 'eau à la norme de la méthode Coïc-Lesaiht, soit pH 5,8. Dans ce cas particulier, il
faut 3 mé d'acide nitrique par litre d'eau, ou 3 équivalents/M3.
Nous avons donc déjà dit que cet apport a pour but de décomposer le bicarbonate de calcium
contenu dans l'eau, dont la présence est nocive pour les plantes.'
Rectification du pH
* Rectification du pH de l'eau
Elle se fait avec de I’acide nitrique du commerce. Plusieurs concentrations sont proposées.
Dans notre cas, pour apporter 3 équivalents/m3 d'eau d'arrosage, avec par exemple, de l'acide
nitrique à 38,10 Baumé, on fait le calcul suivant :
80 ml (ou cc) x 3 = 240 ml (ou cc) ou 0,24 1.
Dans la méthode Coïc-Lesaint, il est utilisé une norme constante : 1mé d'acide nitrique est
apporté pour 2,2 mé de phosphate diammonique (NH4)2 HPO4.
Si, par exemple, on utilise de l'acide nitrique à 38,1° Baumé, il faudra, pour 1 m3 d’eau,
auquel on aura ajouté 2, 2 équivalents de phosphate diammonique : 80 x 1 = 80 ml d'acide
nitrique.
Cette quantité est la somme de celles nécessaires pour décomposer les bicarbonates et pour
compenser l'effet alcalinisant du phosphate diammonique, soit, dans notre exemple: 240 ml +
80 ml = 320 ml/m3 de solution nutritive.
Dans la pratique, il est souvent difficile d'obtenir une solution répondant strictement aux
normes. Il convient cependant de respecter rigoureusement :
1. La rectification du pH de l'eau et la compensation, dans le cas de son emploi, de l’action
alcalinisante du phosphate diammonique.
2. Les équilibres NO3- et NH4+; par exemple NO3- = 12,2 mé/1 et NH4+ = 2,2 mé/1 dans le cas
d'une solution à 14,4 mé/1 d'azote.
3. La teneur en phosphore indiquée par la norme en tenant compte de la nature des ions, soit
par exemple 3,3 Mé/1 de PO4--- ou 2,2 mé/1 de HPO4-- ou 1,1 mé/1 de H2PO4-
Ces points étant respectés, on admet pour Ca++, K+, Mg++ une fluctuation autour de la norme.
Au-delà de 1, on risque la nécrose apicale des fruits, en-dessous de 0,5 on risque des défauts
de coloration.
Il est apporté sous forme d'acide nitrique et d'ions N03 des nitrates (exemple : nitrate de
potasse).
Dans l'exemple, pour 1 litre de solution nutritive :
• l'eau contient 1,45 mé
• la rectification du pH apporte 3,00 mé
• la compensation phosphate apporte 1,00 mé
-----------
5,45 mé d'NO3
Il reste donc à apporter 6,75 mé d'azote nitrique. La quantité de calcium contenue dans l'eau
étant supérieure à la norme, il est exclu d'apporter de l'azote sous forme de nitrate de chaux;
les nitrates possibles sont : le nitrate de potasse et le nitrate de magnésie.
Le tableau 5.IX indique qu'il faut ajouter 1 mé de magnésium, qui sera apporté sous forme de
nitrate de magnésie, sait, d'après le tableau 5.IV, 128 mg de nitrate de magnésie du commerce.
Il reste donc à ajouter à la solution, sous forme de nitrate de potasse :
. Azote ammoniacal
Dans l'exemple, l'eau ne contient pas d'azote ammoniacal, il faut donc apporter 2,2 mé.
D'après le tableau 5.IX, 2,2 mé d'azote sont apportés par 66 x 2,2 = 145,2 mg de phosphate
diammonique; soit, 150 mg d'engrais du commerce 20,5-53 contenant les 2,2 x 14 = 30,8 mg
d'azote désirés.
Récapitulatif
Outre les oligoéléments indiqués p. 100, il faut apporter, par m3 de l'eau étudiée :
- 320 ml d'acide nitrique à 38,10 Baumé,
- 128 9 de nitrate de magnésie,
- 619 g de nitrate de potasse,
- 150 g de phosphate diammonique 20,5-53.
Observations
Dans cet exemple, l'analyse indique une quantité de 2,60 mé de SO4, soit plus que la norme.
Dans le cas où la quantité de sulfate est nulle ou inférieure à la norme, on l'apportera sous
forme de sulfate de magnésie ou de sulfate de potasse.
Attention! Ne jamais verser d'eau ou d'engrais dans de l'acide nitrique concentré, mais verser
d'abord l'acide dans l'eau.
3. Avant de les verser dans le bac, on dissout séparément les engrais dans de l'eau à
environ 250C, en tenant compte de leur solubilité (Cf. tableau 5.X); il en est de
même pour les oligoéléments, lorsqu'ils sont apportés sous forme de produits
pulvérulents ou cristallisés.
Solubilité dans
Teneur en éléments nutritifs
l'eau (g/l)
Produit
A 20° Autres,
A 0° C %N % P2O5 % K2O
C %
Ammonitrate 1180 1920 33.5
Sulfate d'ammoniaque 706 750 21 22 S
Nitrate de calcium 1020 1220 15.5 21Ca
43.8
Nitrate de magnésie 2790 30.4
MgO
DAP 430 661 18 48
MAP 230 370 11 55
Acide phosphorique 75
54
%
Acide phosphorique 55
40
%
Chlorure de potasse 276 340 60
Nitrate de potasse 133 316 14 39
Sulfate de potasse 75 120 48-50 18S
Nitrate de sodium 730 880 14.1
Superphosphate simple 20 18 Ca S
Superphosphate triple 40 45 Ca
Urée 667 1033 46
Produit Solubilité dans Teneur en éléments nutritifs
l'eau (g/l)
A 20° Autres,
A 0° C %N % P2O5 % K2O
C %
Sulfate de cuivre 140 200 25 Cu
Sulfate ferreux 155 260 36 Fe
Sulfate de manganèse 900 32 Mn
Sulfate de zinc 750 23 Zn
Borate de sodium 50 11 B
Molybdate de sodium 560 40 Mo
Fe-EDDHA 90 6 Fe
Fe-DTPA 220 10 Fe
. La compatibilité
Il n'est pas possible de mélanger dans une faible quantité d'eau des phosphates et certains
sulfates avec des engrais contenant du calcium, ou en milieu alcalin des engrais contenant du
magnésium.
Il n'est pas non plus possible de dissoudre une grande quantité de phosphates ou de sulfates
dans une eau très riche en calcium ou en magnésium, sans l'avoir préalablement acidifiée.
Choix des produits.
On recherche des engrais à taux de pureté le plus élevé possible, mais surtout faciles à
dissoudre (engrais cristallisés).
- Pour les phosphates, on utilise de préférence :
Le phosphate monoammonique (12-60).
Le phosphate monopotassique (51,6-34,2),
Le phosphate diammonique (20,5-5,3).
- Pour l’ammonitrate de préférence des fabrications françaises plus pures (nitrate
d'ammoniaque 34,5%).
- Pour le nitrate de potasse : Le 13-46 cristallisé.
Pour obtenir 10 m3 de solution nutritive, on prépare deux bacs de 50 litres de solutions mères,
contenant la quantité d'éléments donnée par le calcul et on opère comme suit :
- Dans le bac n°1, on met obligatoirement dans cet ordre:
de l'eau (environ 20 litres),
de l'acide nitrique, pour compenser l'effet alcalinisant du phosphate
diammonique et corriger le pH de l'eau de la solution nutritive,
le phosphate, sous une ou plusieurs formes, préalablement dissous dans 10
litres d'eau à environ 25°C.
Ce bac contient tout ou partie de l'azote, du potassium, du magnésium, qui
peuvent être apportés sous forme sulfate, nitrate, phosphate, ammonitrate,
préalablement dissous dans de l'eau à 25°C.
LE CALCIUM NE DOIT JAMAIS ETRE APPORTE DANS CE BAC,
enfin, on y met tous les oligoéléments, sauf les chélates de fer,
on ajoute, l'eau nécessaire pour arriver à 50 litres et on agite pour
homogénéiser.
Ces solutions mères sont injectées à 5‰ (1/200) dans l'eau d'arrosage, qui devient alors la
solution nutritive (solution fille) dont le pH est alors voisin de 5,8.
Les normes indiquées peuvent fluctuer en fonction de la qualité des eaux et des exigences
propres à certaines plantes.
Problèmes liés à la qualité des eaux
- Variation de la teneur en bicarbonates des eaux
1er cas : Si l'on est approvisionné par une eau variant peu ou pas, ou à variation lente et
connue, en carbonates et bicarbonates, on utilise 2 bacs décrits au tableau 10.
2ème cas : Si l'on est approvisionné par une eau variant rapidement ou fréquemment en
carbonates et bicarbonates, donc difficilement contrôlable, il faut 3 bacs (tableau 10).
(1) Si le pH est inférieur à 3, on ne peut pas mettre dans ce bac de chélates de fer .
Dans la pratique, les équipements proposés par les constructeurs conduisent presque toujours
à utiliser un bac d'acide dilué indépendant des autres solutions mères et asservi à un pH mètre.
Dans le cas d'eaux acide, on injecte une solution de bicarbonate de potassium, dans un bac
n°3, asservie à un pH mètre de commande à partir du contrôle de la solution fille.
. Eaux ou la quantité d'ions Mg++ est très supérieure à la norme (> 4 mé/1)
Comme pour le dépassement en calcium, on est obligé de dépasser également la norme en
potassium et calcium pour respecter l'équilibre entre ces éléments ou, comme précédemment,
si on se trouve dans le cas d'un système à solution perdue, on ne réajuste pas l'équilibre entre
les l'éléments mais on augmente les quantités de drainage en arrosant en excès.
Pour l'éliminer, il faut oxyder le fer ferreux en fer ferrique qui précipite et que l'on arrête par
un filtre, à sable de préférence.
L'oxydation peut être faite par de l'oxygène mais ceci est coûteux. Il est préférable d'oxyder le
fer avec du permanganate de potasse. L'injection doit se faire à 0,6 ppm de permanganate
pour 1 ppm de fer en permanence et avant un filtre à sable. Le traitement d'une eau
ferrugineuse est donc assez contraignant.
Les modifications sont motivées par des variations d'absorption des plantes, dues aux stades
physiologiques ou au climat, qui s 1 expriment par des différences importantes entre la
conductivité de la solution nutritive et la conductivité des eaux de drainage ou de la solution
prélevée dans le substrat.
On trouve dans le commerce des engrais complexes, solides ou liquides, pouvant être utilisés
pour préparer des solutions du type Coic-Lesaint, en faisant intervenir des corrections liées à
la composition de l'eau.
Il est nécessaire de s'assurer que la solution nutritive aux goutteurs est conforme à ce qui a été
prévu; pour cela, on vérifie:
Les solutions utilisées ont généralement des conductivités' voisines de 1,5 à 2,5 mS/cm.
Fertigation de la tomate
1- Exigences de la tomate en eau :
La consommation en eau de la tomate sous serre suit une forme sigmoïde divisée en deux
phases :
a) Une consommation faible au début de la croissance et qui augmente graduellement jusqu'au
début de la floraison (Rudish et al., 1986).
b) Une forte consommation après début floraison qui atteint son maximum au stade de
maturité des fruits.
La quantité d’eau consommée par la plante dépend de la quantité d’énergie qu’elle reçoit et de
sa surface foliaire.
Les besoins en eau peuvent être calcules de la manière suivante :
ETM = Kc * ETP
Selon Letard, (1994 ) les valeurs de Kc sont résumé dans le tableau suivant :
Stades phénologiques Kc
Plantation à floraison 2ème bouquet 0,4
Floraison 2ème bouquet à floraison 4ème bouquet 0,5 à 0,7
Floraison 4ème bouquet à floraison 6ème bouquet 0,7 à 0,8
Floraison 6ème bouquet à récolte 2ème bouquet 0,8
Récolte 3ème bouquet à fin de récolte 0,9
Des apports excessifs d'eau, induisent des chloroses ferriques et l’asphyxie racinaire (Zuang et
Pelletier, 1978). Pour des cultures de tomate précoces, il est important de réduire les apports
d'eau pour favoriser la croissance végétative et éviter l’avortement des bouquets.
Par contre, une sous-alimentation en eau avec une EC trop élevée entraîne un accroissement
de la salinité et provoque une destruction du système racinaire, suivie du flétrissement de la
plante ou des attaques de pourriture apicale des fruits (Zuang et Pelletier, 1978).
L’absorption de l'eau est donc étroitement liée aux variations de l’intensité de lumière, de la
température de l’air et des stades phénologiques de la plante (Adams, 1980).
Concernant les besoins en eau de la culture de tomate plein-champ dans la région de Massa
dans laquelle se déroule notre essai, plusieurs études ont été réalisées par l’ORMVA (office
régional de mise en valeur agricole)/Souss-Massa et l’IAV(institut agronomique et
vétérinaire) Hassan II Complexe Horticole d’Agadir .
Les résultats obtenus peuvent être résumés dans la tableau suivant :
Tableau2 : Consommation moyenne en eau pour la culture de tomate plein champ dans la
région de Massa
ORMVA/SM (808) IAV Hassan II
Min Max Moy Min Max Moy Moy. Gén
ETM (mm) 400 820 595 411 688 550 583
Rendement 55 127 72 53 95 71 72
(T/ha)
Consommation 43 124 83 43 161 87 84
Hydrique (l/kg)
Bassy (1984) a déduit une consommation hydrique pour la tomate dans la région de 397,9 mm
pendant 119 jours d’essai permettant d’obtenir un rendement de 2,96 Kg/, avec un régime de
120% ETM, supérieur a celui d’un régime de 100% ETM.
Selon Aroudane (1985), il n’y a pas de différence significative entre le régime 100% et 120%
ETM ; la consommation étant de (475 ou 688 mm) pour une durée de 158 jours et un
rendement de 84,5 T/ha.
Dans la région de Souss-Massa, pour une période s'étalant de Novembre à Mai pour la tomate
sous abris, l'ETCs qui s'établirait est présenté au tableau5 .
2.1.1. Azote :
Les prélèvements d'azote par la tomate augmentent progressivement pour devenir très
importants pendant la période de production des fruits. En effet, la demande en azote de la
tomate s'accroît dés la nouaison, et on trouve la moitié des quantités absorbées dans les fruits
(Zuang, 1982).
Il y a une compétition pour l'azote entre les organes végétatifs et reproducteurs : son
accumulation est plus élevée dans les tissus foliaires que dans les tissus des fruits ou des
ramifications (Halbrooks et al., 1980). En effet, une réduction générale de la teneur des
feuilles en azote a été remarquée de la floraison à la maturité physiologique (Fawusi, 1977).
Les principaux ions azotés absorbés par la tomate sont les nitrates (NO3-) et l'ammonium
(NH4+) (Epsyein, 1974). Dans un milieu dépourvu de colloïdes (le sable), la plante absorbe
plus vite l'ion NH4+ des sels ammoniacaux (Chouard, 1977). Or, sur la tomate, la forme
ammoniacale acidifiante réduit la croissance des tissus végétatifs et racinaires, quand le pH du
milieu n’est pas tampon (Torres de Classen et Wilcox, 1974).
La réponse des plantes à la fertilisation azotée est limitée par le niveau de K dans le milieu. Le
rendement continue à s'améliorer fortement jusqu'à des doses élevées d'azote, uniquement si
le niveau de K est suffisamment élevé (Steineck, 1968).
2.1.2. Phosphore :
2.1.3. Potassium :
Le potassium détermine aussi bien la quantité que la qualité de la récolte (Adams, 1978). La
connaissance des phénomènes d'absorption du K et de son importance en fonction des doses
apportées, ainsi que l'influence exercée au dessus par les autres éléments nutritifs est
essentielle (Steineck, 1968).
Son accumulation lors de la fructification n'est pas liée à une plus grande concentration dans
l’exsudat du xylème mais plutôt à un volume plus important du flux (Widders et Lorenz,
1982).
La grande absorption du potassium coïncide avec la période où la plante de tomate porte la
plus grande charge en fruits (Adams, 1978). Un apport K2O/ N d'au moins 2,5 dans la
solution nutritive devient nécessaire pendant cette période, la redistribution, du potassium à
partir du tissu végétatif ne contribue qu 'à 12% au maximum du potassium total accumulé
dans le fruit (Adams, 1978; Widders et Lorenz, 1982).
L’ion ammonium présente une concurrence évidente vis-à-vis du potassium pour l’absorption
racinaire (Rosen et Carlson, 1984). En jours courts, les besoins de la tomate en K deviennent
très importants; on conseille un apport K2O/ N de 2 ou 3 (C.T.I.F.L, 1989). De même le
déficit en potassium favorise les défauts de coloration des fruits de tomate (Zuang, 1982). Le
même auteur a conseillé un rapport N/ K2O variant de 1/3 à 1/2.
2.1.4. Calcium
Chez la tomate, le calcium s'accumule essentiellement dans les feuilles où il dépasse 3% alors
qu'il se stabilise à 0,2% dans les fruits (Halbrooks et Wilcox, 1980). Son absorption dépend de
sa teneur dans la solution mais, aussi de celle du K et de N-NH4+ qui sont beaucoup plus
mobiles. Il est aussi, d'autant plus difficile à absorber que le pH est faible; un pH de la
solution au dessous de 5,5 risque de provoquer des déficiences calciques (Adams,1978).
L’apport du calcium vers les jeunes pousses et les jeunes fruits en croissance se fait
essentiellement par un entraînement avec l'eau dans le flux de transpiration (Phill et Lambeth,
1978). L'élévation de la concentration en Ca améliore à un certain niveau la croissance. Mais
lorsque N-NH4+ est appliqué comme source d'azote sur des cultures de tomate, la croissance
devient moindre à cause d'une absorption et d'une translocation réduite de Ca (Hori, 1986).
Une déficience en Ca peut aussi être créé par un pH faible et un niveau élevé de K et de Mg
dans le milieu. La teneur des feuilles de tomate en Ca est par contre, considérablement
améliorée lorsque les températures nocturnes de l'air sont de 21°C (Gosselin et Trudel, 1983).
2.1.5. Magnésium
L'absorption de Mg par les racines est fortement affectée par l'antagonisme avec d'autres
cations, en particulier K+ et H+. Ce phénomène est très net dans les sols acides à forte quantité
de H+ libre (Verlodt,1990). Sa concentration dans les feuilles de tomate passe de 0,8% dans
les premiers stades de croissance à 1,1% à la maturité des fruits (Halbrooks et Wilcox, 1980).
On suppose pourtant qu'elle est optimale à 0,4 - 0,5 % dans les feuilles (Adams, 1978).
4.1.6. Les oligo-éléments :
La majorité des oligo-éléments est moins disponible à pH élevé en particulier le fer, puisque
les symptômes de chloroses ferriques apparaissent lorsque le pH de la solution atteint 7,0 à
7,5 ; la réduction du pH à 6,0 corrige cette déficience (Wilcox, 1981).
Des carences de Mn ont lieu généralement pendant les périodes de grand développement
végétatif et fructifère de la tomate. Pour les corriger, on ajoute 0,5 ppm de Mn directement
dans la solution.
Aussi bien pour les concentrations de Fe que de Mn dans les feuilles de tomate, celles-ci sont
améliorées par une élévation de la température des racines de 12 à 30°C (Gosselin ct Trudel,
1983).
Les exportations varient selon les types de culture et les rendements (tableau4). Elles
dépendent aussi de la richesse du sol.
Cite par Zuang, 1982 125-200 450-675 75-165 900-1400 550-900 120-190
Les exportations de la tomate sous serre (Travaux au niveau national)
Hartiti, 1990 (Agadir)* 100 400 350 750 - 100
Moumane, 1986 (C.H.A)* 75 150 73 378 - -
SASMA, 1991(Azemour)* 55,2 435 250 560 - -
SASMA, 1991 (Aitamira)* 92 450 350 750 - 36
SASMA, 1991(Azemour)* 49 435 250 560 - -
SASMA, 1991 (Aitamira)* 77,26 450 350 750 - -
SASMA, 1991 (Aitamira)* 97,75 450 350 750 - -
SASMA, 1997 150 420 128 900 420 195
* cité par Mambou, (1994)
On constate que les exportations sont variables d’une région à une autre, d’un élément
fertilisant à un autre. En effet, on peut noter que la tomate est exigeante particulièrement en
potassium et en azote; par contre les exportations en phosphore sont relativement faibles dans
la plupart des cas.
Bien qu’il soit primordial de connaître les exportations en éléments fertilisants et les rapports
des quantités entre ces différents éléments, il est plus intéressant encore de connaître l’époque
où ces éléments sont nécessaires en forte quantité au cours de la croissance de la plante
(Cornillon, 1974 cité par Moumane, 1986).
Considérons une culture de tomate sous serre conduite sur 13 bouquets (Odet, 1989), On peut
distinguer quatre phases formant la totalité d’un cycle de 5 mois :
La période allant de la plantation a la nouaison du 1 er bouquet ( 4 premières semaines) : C’est
la période du développement du système racinaire. Pendant cette période, il y a une faible
accumulation de matière sèche et une faible assimilation des éléments minéraux ;
La période allant du début de la nouaison du 1 er bouquet à la formation du dernier bouquet.
Cette période couvre 9 semaines. La teneur des fruits du 1 er bouquet en Mn et en Ca est
faible, celle de N et P est importante, celle de K est très forte;
La période débutant par la formation du dernier bouquet jusqu'à 85% de la récolte. Pendant
cette période qui est d'environ 5 semaines, il y a encore une très forte production de matière
sèche, et l'absorption de K est faible, celle du phosphore est normale, alors que celles de N,
Ca et Mn sont fortes.
La période correspondant à la fin de culture: 80 à 90% de la récolte est effectuée. II y a un
arrêt de la fabrication de la matière sèche. l'assimilation est nulle pour l’azote, faible pour le
potassium et le magnésium, normale pour le phosphore et très élevé pour le calcium. Cette
période est d’une durée de 2 semaines . (Odet, 1989) .
Les travaux réalisés par la SASMA dans le Souss sur l’étude de l’évolution des courbes des
exportations a permis de distinguer les différentes périodes qui se caractérisent par une
assimilation particulière (Elayadi .1997) ; on peut distinguer 4 périodes végétatives pour une
culture de tomate (Daniela) conduite sur 16 bouquets (tableau 7 )
De la plantation au début nouaison du 1 er bouquet : pendant cette période, il y a une faible
demande en éléments nutritifs en raison de la faible production de la matière sèche.
De la nouaison du 1er bouquet jusqu’à début récolte au niveau de 4ème bouquet : c'est la
période la plus active puisqu'elle correspond à une accélération de la production de la matière
végétative. La consommation est forte surtout en phosphore (63%), en potassium (57%) et en
azote (55%) ; alors que la durée de cette période ne représente qu'environ le 1/3 de la durée
totale du cycle de la culture.
Du début de la récolte de 4ème bouquet au début récolte au niveau du 9 ème bouquet: pendant
cette période qui représente 25% de la durée du cycle ; l'assimilation est moyenne en azote
(28%), en potassium et en calcium (26%), faible en phosphore (17%) et un peu élevée en
magnésium (32%).
Du début récolte au niveau du 9ème bouquet jusqu'à la récolte du 16eme bouquet et fin de la
culture : Le développement végétatif devient très ralenti, ce qui se traduit par une très faible
consommation en azote, phosphore et en potassium et qui ne dépasse pas 10%; la
consommation en calcium et en magnésium devient presque moyenne (20%).
Tableau5: Rythme d’absorption des éléments nutritifs au cours du cycle de la tomate sous
abri pour une production de 250 tonnes/hectare.
P : Plantation
DN1: Début nouaison du 1er bouquet.
DR4: Début récolte sur le 4eme bouquet.
DR9: Début récolte sur le 9eme bouquet.
R 16 : Récolte du 16eme bouquet et fin de la récolte.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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Genèse Expansion n' 39 (13-12), 1987.
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Commission des techniciens de développement du Sud-Est, avec la (CNABRL) , rédacteurs -
participation de M. Panine
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vulgarisation, 20/2/79.
Zuancl (H.), Musard (M.), Brochure cultures Légumières sur substrats, Ctifl, 1986.
ANNEXES
Programme de fertigation pour quelques cultures maraîchères
Restriction d’utilisation
Type de problème
faible modérée sévère
Physique
Solides en suspension < 50 50-100 >100
(mg/L)
Chimique
pH <7.0 7.0-8.0 >8.0
solides dissous (mg/L) <500 500 – 2 000 > 2 000
Manganèse (mg/L) <1.0 1.0 – 1.5 >1.5
Fer (mg/L) <0.1 0.1 – 1.5 >1.5
Hydrogène sulfite (mg/L) <0.5 0.5 – 2.0 >2.0
Biologique
populations de bactéries
(nombre maximum /mL) <10 000 10 000 – 50 000 >50 000
Culture N P K
Concombre 150 – 200 30 – 50 150 – 200
Aubergine 130 – 170 50 – 60 150 – 200
poivron 130 – 170 30 – 50 150 – 200
Tomate 150 – 180 30 – 50 200 – 250
Pomme de terre 130 – 150 30 – 50 120 – 180
Petit pois 80 – 120 30 – 50 150 – 200
fraise 80 – 120 30 – 50 150 – 200
Laitue 100 30 – 50 150
Laitue Iceberg 100 18 120
oranges 35 3–5 8 – 10
Banane 15 ----- 45
Cotton 40 – 60 20 – 30 100
Tournesol 40 – 60 20 – 30 100
Rendements (kg/ha) de quelques cultures irriguées par des systèmes modernes avec
fertigation et fertilisation traditionnelle
Culture fertigation Fertilisation traditionnelle
Pomme de terre 70 000 37 000
Carotte 54 000 42 000
Tomate (sous serre) 350 000 150 000
Tomates (plein champs) 180 000 55 000
Concombre (sous serre) 300 000 140 000
pastèque (plein champs) 115 000 60 000
fraise (petits tunnels) 48 000 20 000