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Séance 9

Objectifs
Cette séance a pour objectif de :
 Spécifier et expliquer les notions liées aux opérations de trésorerie,
 Enregistrer les écritures relatives aux opérations de trésorerie,

Consignes
Lire le cours et comprendre, préparer des questions pour le présentiel, traiter les exemples en
partant des connaissances et compréhensions du cours

Chapitre 5 : Opérations de trésorerie

A l’exception du Système minimal de trésorerie (S.M.T.), qui n’enregistre que les recettes et
les dépenses, le SYSCOHADA prévoit, en Système normal, l’enregistrement séparé :
- des flux juridiques « a », qui traduisent l’obligation contractée ou le droit constaté, sur la base
des factures, bulletins de paie, déclarations, etc.,
- et des flux financiers « b », qui traduisent les mouvements de trésorerie qui en résultent (cas
général), ou qui les précèdent (cas des avances et acomptes), sur la base des pièces de caisse,
chéquiers, bordereaux, ordres de virement, extraits de compte, etc.
Ces flux financiers donnent lieu à un encaissement chez le créancier, à un paiement chez le
débiteur, que la pratique réunit dans les termes génériques « règlements » ou « opérations de
trésorerie »
En règle générale, les flux juridiques sont enregistrés dans des comptes des classes 6-7-8 et 4,
les flux financiers dans ceux des classes 4 et 5,
L’enregistrement des flux financiers diffère selon les modalités de règlement, dans lesquelles
il convient de distinguer : les modes de règlement et les délais de règlement.

I Modes de règlement
Règlement en espèces
a) Le règlement en « espèces » s’effectue en pièces et en billets de banque, sur la base des
pièces de caisse et des tickets de retraits ou de versements bancaires :

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- au débit d’un compte 57 Caisse, en cas d’entrée ou de recette,
- à son crédit, en cas de sortie ou de dépense.
b) Si l’entité tient plusieurs caisses, le compte principal est subdivisé, par succursale ou par
bureau.
c) Si elle est autorisée à détenir des devises, celles-ci font l’objet de comptes séparés, tenus en
devises et en unité monétaire légale (F CFA par exemple) à cours fixe, sous réserve de
régularisation en fin de période ou d’exercice.
d) Les espèces peuvent être gérées en « caisse constante » ou variable.

Règlement par chèque


a) En application de la règle de prudence, le débiteur doit enregistrer le chèque signé dès
son « émission » (c’est-à-dire sa mise en circulation), que la pratique confond avec sa
«création» (c’est-à-dire sa signature). Le SYSCOHADA ne s’oppose cependant pas à la
pratique courante de n’enregistrer les chèques émis qu’à la réception de l’avis de débit, à
condition que la régularisation de fin de période ou d’exercice tienne compte, après état de
rapprochement, des chèques en circulation non encore débités.
b) En revanche, le créancier ne peut enregistrer le chèque reçu dans un compte bancaire 52 ou
53 qu’à réception de l’avis de crédit. Auparavant le chèque doit transiter par deux comptes de
« valeurs à encaisser » :
- 513 Chèques à encaisser, lorsqu’il arrive dans l’entité, pour limiter les risques de
détournement interne,
- 514 Chèques à l’encaissement, lorsqu’il est adressé à l’établissement financier, en général sur
bordereau numéroté, pour faciliter les contrôles de transmission et limiter les risques de
détournement externe.
Ces comptes peuvent être subdivisés par banque destinatrice des bordereaux.

Règlement par carte bancaire ou de crédit


a) Le paiement par carte bancaire ou de crédit obéit aux mêmes régies que le paiement par
chèque.
b) L’encaissement transite comme par le compte 515 Cartes de crédit à encaisser.

Règlement par virement


a) Le débiteur qui signe un ordre de virement traite l'opération comme s’il signait un chèque
(voir ci-dessus).
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b) Le créancier n’enregistrera le règlement qu’à réception de l’avis de virement valant avis de
crédit, même s’il en est avisé auparavant par le débiteur.
c) Il est rappelé que le « chèque postal », qui n’est à l’origine qu’un « ordre de virement postal
», est comptabilisé :
- comme un chèque bancaire, lorsque le créancier reçoit les trois volets,
- comme un virement bancaire, lorsque celui-ci ne reçoit que le volet « avis de crédit».

Instruments de monnaie électronique


L’instrument de monnaie électronique est constitué d’une valeur monétaire stockée sous forme
électronique, y compris magnétique, représentant une créance sur l’émetteur qui est remise
contre remise de fonds aux fins d’opération de paiement ou de transfert d’argent. Pour tout
chargement et paiement par instruments de monnaie électronique, l’entité doit réclamer un
justificatif pour l’enregistrement des écritures suivantes :
a) Le chargement de l’instrument de monnaie électronique se fait par une sortie de fonds par
chèque ou par caisse
b) Les frais éventuels relatifs au chargement de l’instrument de monnaie électronique
c) Les règlements ou les transferts de fonds par instruments de monnaie électronique
d) En fin de période, il est indispensable de rapprocher le solde comptable avec le solde réel
qui pourra être confirmé par l’émetteur de l’instrument de monnaie électronique.

II Délais de règlement
Toute opération comporte normalement une échéance ou date de règlement, constatée sur la
facture, le bulletin de paie, la déclaration, l’avertissement fiscal ou le bordereau. Il convient
évidemment de prévoir le cas où cette date est modifiée.

III Cas particuliers des effets de commerce


Les effets de commerce sont des titres négociables à vue et à court terme, représentant une
créance de somme d’argent. Ce sont aussi des instruments de mobilisation de créance (création
d’effets) et partant de crédit (escomptes d’effets). Ce sont également des instruments de
paiement. Il existe plusieurs types d’effets de commerce comme : la lettre de change ou traite,
le billet à ordre, le warrant, etc.

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III 1. Définitions
Lettre de Change : c’est un écrit par lequel une personne appelée tireur donne l’ordre à une
autre personne appelée Tiré, de payer à une certaine échéance une somme déterminée à un
bénéficiaire qui peut être la personne elle-même ou à un tiers. C’est donc le tireur qui crée la
lettre de change.
Billet à ordre : c’est un écrit par lequel une personne appelée le souscripteur s’engage à payer
à une échéance fixe, une somme déterminée à une personne appelée bénéficiaire. Autrement
dit c’est un engagement pris par le tiré par lequel il accepte de payer une certaine somme à son
créancier au bout d’une échéance donnée. Le billet à ordre émane donc du tiré.

III 2. Création d’effets de commerce


La création d’effets de commerce change la qualité et la forme juridique de la créance. La
créance devient :
- plus précise (la date de paiement est l’échéance de l’effet)
- plus sûre : en cas de non-paiement, le bénéficiaire peut faire un protêt
- plus mobilisable : l’effet peut être endossé à l’ordre d’autres bénéficiaires avant son
échéance.
Il s’agit pour le tireur d’un paiement à recevoir, pour le tiré d’un règlement à effectuer.
A la création d’effet on passe les écritures suivantes :
 création d’effet au profit de soi-même : le bénéficiaire est en même tant le tireur
Chez le tireur Chez le tiré
date date
4121 Client, effet à recevoir V 4011 Fournisseurs V
4111 Clients V 4021 F/rs, effet à payer V
Création LC N°… Acceptation de la LC N°…

 Lettre de change tirée sur un tiers au profit d’un autre tiers : à ce niveau le tireur et le
bénéficiaire sont deux personnes différentes. C’est la création d’effet au profit d’un
tiers.
Chez le tireur Chez le tiré
date date
4011 Fournisseur V 4011 Fournisseurs V
4111 Clients V 4021 F/rs, effet à payer V
Création LC N°… Acceptation LC N°…

Chez le bénéficiaire
date
4121 Client, effet à recevoir V
4111 Clients V
Endossement à notre ordre

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Exemple : Soient KPATCHA, EMMANUEL et ASSIKPA, trois partenaires commerciaux.
Le 05/03/08, ASSIKPA adresse à KPATCHA une facture constituée de : Brut 3 250 000 ;
Remise 10 % ; Rabais 2 % ; Port HT 125 000 ; TVA 18 %.
Le 06/03/08 KPATCHA revend les mêmes marchandises à son client EMMANUEL avec une
marge de 25 % sur le coût d’achat.
Le 07/03/08 KPATCHA tire sur EMMANUEL une lettre de change à l’ordre de son fournisseur
ASSIKPA.
TAF : Enregistrer ces opérations dans la comptabilité de chacun de ces trois partenaires.

Remarque : Les comptes d’effets fonctionnent réciproquement dans les comptabilités des
clients et des fournisseurs. Ils sont toujours comptabilisés à leur valeur nominale.

III 3. Encaissement et paiement des effets de commerce

C’est lorsque l’effet est payé par la banque ou par la caisse, le fournisseur parle d’encaissement
d’effet et le client parle de payement.
 Encaissement directe : C’est lorsque l’effet est encaissé par la caisse.
Chez le tireur ou bénéficiaire Chez le tiré
date date
512 Effet à l’encaissement V 4021 F/rs, effet à payer V
4121 Client, effet à recevoir V 571 Caisse V
Encaissement LC N°… Paiement LC N°…

 Encaissement d’effet par la banque ou remise à l’encaissement. Il s’agit d’encaissement


d’effet par la banque pour le compte de son bénéficiaire (ou tireur). La remise à
l’encaissement suit deux étapes différentes : l’envoie à l’encaissement et l’encaissement
lui-même avec prélèvement des frais sur effet.
Chez le tireur ou bénéficiaire Chez le tiré
date date
512 Effet à l’encaissement V
4121 Client, effet à recevoir V Pas d’écriture
Remise à l’enc. LC N°…
date date
521 Banque Net 4021 F/rs, effet à payer V
6312 Frais sur effet Frais 521 Banque V
512 Effet à l’enc. V Avis de débit N°…
Avis de crédit N°…
date date

Exemple : Le 1er Janvier Yao vend des marchandises pour 800 000F à son client Komlan
Le 02-01 Yao tire une lettre de change N° 50 sur son client qui a pour valeur nominale la valeur
de la créance.

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L’effet tiré par Yao sur Komlan est envoyé à l’encaissement le 5-01 à Ecobank banque du tireur
et le 31-01 cet effet est encaissé et le banquier a prélevé des frais d’encaissement s’élevant à
15 000.
 Remise à l’escompte ou négociation d’effets : Remettre un effet à l’escompte c’est le
négocier, le vendre à la banque. Le banquier prélève les agios du nominal et remet le
net au négociant. Les effets joints au bordereau de remise à l’escompte sont endossés à
l’ordre de la banque qui devient alors bénéficiaire. Il s’agit là de l’endossement
translatif de propriété (plus précisément endossement à titre de négociation).
Net = Valeur nominale – Agios
Agios = Escompte + Commissions + Taxe

Chez le tireur ou bénéficiaire Chez le tiré


date date
415 Clt, effet escptés non échus V
4121 Client, effet à recevoir V Pas d’écriture
Remise à l’escpte. LC N°…
date date
521 Banque Net
675 Escpte d’effet de cce Agios Pas d’écriture
565 Escpte de crédit ordinaire V
Avis de crédit N°…
date date
565 Escpte de crédit ordinaire V 4021 F/rs, effet à payer V
415 Client, effet escpté non échus V 521 banque V
Pour solde Avis de débit
date date

Exemple : Le 11/10, Ets Kafu Ata négocie auprès de la banque régionale de solidarité la traite
n°25/D d’un montant de 2 150 000 F, effet dont l’échéance se situe au 30/11.
Le 14/10, Ets Kafu Ata reçoit de la banque un avis de crédit et un bordereau d’escompte comme
suit : escompte 55 210 F ; Commission 12 325 F.
TAF : Enregistrer ces opérations dans la comptabilité de Kafu Ata.

Remarque : Cette opération n’entraîne aucune écriture chez le tiré. Par ailleurs, les comptes
415 et 565 ne seront soldés qu’à l’échéance et qu’en cas de bonne fin de l’opération. Ils
demeurent respectivement à l’actif et au passif du bilan.

 Remise d’effet en paiement d’un créancier : Dans ce cas les effets sont endossés au
nom du nouveau bénéficiaire. Celui-ci prend le nom d’endossataire et l’ancien
bénéficiaire d’endosseur. Il y a trois situations possibles
 Effet endossé est à l’échéance de la dette remboursée :

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Chez le tireur (endosseur) Chez le tiré
date date
4121 Client, effet à recevoir V 4011 Fournisseurs V
4111 Clients V 4021 F/rs, effet à payer V
Création LC N°… Acceptation LC N°…
date
4011 Fournisseur V
4121 Clts, effet à recevoir V
Endossement LC N°…

Chez le bénéficiaire (endossataire)


date
4121 Client, effet à recevoir V
4111 Clients V
Endossement à notre ordre

Lors de l’endossement l’échéance de l’effet endossé peut être antérieure ou postérieure à celle
de la dette. Dans ce cas un intérêt ou un escompte est calculé suivant la durée qui sépare les 2
échéances à un taux convenu par l’endosseur et l’endossataire.

 Cas où l’échéance de l’effet endossé est postérieure à celle de la dette


30/06 30/07

Dette traite
Dans ce cas le créancier est réglé mais il doit attendre un mois avant d’encaisser le montant de
l’effet ou alors il peut choisir de le négocier tout de suite c'est-à-dire à la date du 30/06 et auquel
cas il doit supporter les agios qui vont diminuer la valeur de l’effet.
Dans l’une ou l’autre situation l’effet se déprécie à cause de la fluctuation monétaire. La
solution consiste à actualiser le montant ou la valeur de l’effet d’où le calcul de l’escompte. La
perte de valeur de l’effet constitue pour l’endosseur une charge comptabilisée au débit du
compte 6744 « Intérêt sur dettes commerciales » et pour l’endossataire un produit noté au crédit
du compte 771 « Intérêt sur prêt ».
Chez le tireur (endosseur) Chez le bénéficiaire
(endossataire)
date date
4011 Fournisseur D 4121 Client, effet à recevoir V
6744 Intérêts sur dettes cciales V-D 4111 Clients C
4121 Clts, effet à recevoir V 771 Intérêts sur prêts V-C
Endossement LC N°… Réception d’endossement

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 Cas où l’échéance de l’effet est antérieure à celle de la dette
30/06 30/07

Traite dette
Ce type d’endossement permet au fournisseur de recevoir le montant de la dette
avant son échéance. Le client qui paie par anticipation doit bénéficier d’un
escompte de règlement. En fait le créancier dans ce cas peut encaisser l’effet et
placer son montant jusqu’à l’échéance de la dette. L’intérêt que le créancier
gagnerait sur la durée qui sépare les deux échéances représente pour l’endosseur
un produit noté au crédit du compte 771et pour l’endossataire une charge noté au
débit du compte 6744.
Chez le tireur (endosseur) Chez le bénéficiaire
(endossataire)
date date
4011 Fournisseur D 4121 Client, effet à recevoir V
4121 Clts, effet à recevoir V 6744 Intérêts sur dettes cciales C-V
771 Intérêts sur prêts D-V 4111 Clients C
Endossement LC N°… Réception d’endossement

III 4. Renouvellement des effets de commerce

Les raisons essentielles qui conduisent à cette situation ou à ce genre de situation sont les
difficultés de payement de l’effet à l’échéance. A noter toutefois que l’effet concerner peut en
ce moment :
 soit se trouver encore dans le portefeuille du bénéficiaire,
 soit être envoyé à l’encaissement,
 soit être escompté par une banque (négocié).

III 4.1. Renouvellement d’effets en portefeuille

Le renouvellement d’effet peut intervenir lorsque le tiré se trouve dans l’incapacité d’honorer
son engagement à ‘échéance donnée. Plusieurs écritures sont passées chez le tireur et chez le
tiré.

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Chez le tireur Chez le tiré
date date
4111 Clients V 4021 F/rs, effet à payer V
4121 Clts, effet à recevoir V 4011 F/rs V
Annulation LC N°… Annulation de la LC
date date
4111 Clients F+I 6462 Droit de timbre F
7078 Autres xts accessoires F 6744 Intérêts/dettes Cciales I
771 Intérêts de prêts I 4011 F/rs F+I
Imputation des frais Prises en charges frais et int.
date date
4121 Clients, effet à recevoir V+F+I 4011 F/rs V+F+I
4111 Clients V+F+I 4021 F/rs, effet à payer V+F+I
Création d’une nvlle LC Acceptation nvlle LC

III 4.2. Renouvellement d’effet remis à l’encaissement à la banque


Le tireur procède au retrait de l’effet avant de le renouveler. Pour le retrait le tireur paye des
frais de retrait qu’il impute au client par la suite.
Chez le tireur Chez le tiré

4121 Clts, effet à recevoir V


6312 Frais sur effets FE
512 Effet à l’encaissement V Pas d’écriture
521 Banque FE
Retrait d’effet
date date
4111 Clients V 4021 F/rs, effet à payer V
4121 Clts, effet à recevoir V 4011 F/rs V
Annulation LC N°… Annulation de la LC N°
date date
4111 Clients F+I+FE 6312 Frais sur effet FE
7078 Autres xts accessoires F 6462 Droit de timbre F
771 Intérêts de prêts I 6744 Intérêts/dettes Cciales I
781 Transfert de charges FE 4011 F/rs
FE+F+I
Imputation des frais Prises en charges frais et int.
date date
4121 Clients, effet à recevoir V+F+I+FE 4011 F/rs V+F+I+FE
4111 Clients V+F+I+FE 4021 F/rs, effet à payer
V+F+I+FE
Création d’une nvlle LC Acceptation nvlle LC

Exemple : 1-04 : Nous tirons une lettre de change d’une valeur de 500 000 F sur notre client
KAKA et qui a pour échéance le 30 Avril.
5-04 : Nous envoyons cette lettre de change à l’encaissement.
20-04 : KAKA nous informe de son incapacité de régler sa lettre de change et demande une
prolongation au 31 Mai. Nous tirons une nouvelle LC sur lui qu’il accepte timbre poste 1000
F payé en espèce, timbre fiscaux 500 F payé en espèce.
Intérêt de retard 12 % l’an, frais de retrait 5 000
TAF : Passer les écritures nécessaires dans nos livres et chez KAKA

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III 4.3 Renouvellement d’effet négocié (effet escompté).

Le tireur doit procéder au retrait d’effet envoyé à l’escompte, imputer les frais de
renouvellement à son client. Si possible le tireur procède à la création d’un nouvel effet. Les
intérêts se calculent de la façon suivante :
𝑉×𝑡×𝑛
𝐼=
36000
Où V représente la valeur nominale de l’effet, t représente le taux d’intérêt,
n représente le nombre de jours séparant la date d’échéance de l’ancien effet et la date
d’échéance du nouvel effet.
Lors du renouvellement des effets de commerce le tireur peut être amené à faire une avance de
fonds à son client.

III 4.4 Avance de fonds au tiré

Pour ne pas laisser une mauvaise image auprès de son banquier, le tireur peut faire avance de
fond à son tiré sur lequel, il tire soit un nouvel effet ou encore le client peut se libérer avec un
chèque ou en espèce. Cette avance de fonds est faite uniquement lorsque l’effet n’est pas en
portefeuille. Le nouvel effet prend le nouveau montant de l’avance, les intérêts de retard et les
frais liés au renouvellement. Les intérêts de retard sont comptés à partir de la date où l’avance
est faite jusqu’à la nouvelle échéance.

III 5. Effets impayés


Lorsque l’effet revient impayé c'est-à-dire que le tiré n’a pas pu honorer ses engagements pour
cause d’insolvabilité, le tireur ou le bénéficiaire constatera le non-paiement de l’effet, les frais
et le renouvellement éventuel.
On note généralement 3 situations :
 le cas où l’effet impayé avait été remis à l’encaissement : il faut le retirer d’abord avant
son renouvellement avec payement des frais associés
 le cas où l’effet impayé avait été négocié ou (remis à l’escompte),
 le cas où l’effet impayé avait été endossé à l’ordre d’un tiers.

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