T.P de Sédimentologie Mer CHAREF.N C.U.

TAM

LA GRANULOMÉTRIE PAR TAMISAGE

DÉFINITION
La granulométrie a pour objet la mesure de la taille des particules élémentaires qui
constituent les ensembles de grains de substances diverses.
CLASSIFICATIONS GRANULOMÉTRIQUES

CLASSIFICATION DES ROCHES DÉTRITIQUES

 
La systématique des roches détritiques est basée surtout sur la taille granulométrique des
éléments et sur la consolidation ou non de ces derniers suivant le tableau suivant :
 
 
           
Diamètre des Classe Eléments Sédiments meubles Sédiments consolidés
particules
    Blocs    
    Galets Cailloutis Conglomérat
> 2 mm rudite Cailloux    
Graviers Graviers Microconglomérat
Gravelles  
         
de 2 mm à 63 µm arénite grains sable Grès

      de 63 µ à 4 µ silt de 63 µ à 4 µ siltite
<63 µm lutite Particules fines    
<4µ argile < 4 µm argilite

On distingue en général :

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 les rudites , au-dessus de 2 mm, subdivisées en : blocs, au-dessus de 20 cm ;

cailloux (anguleux) ou galets (arrondis), de 20 cm à 2 cm ; graviers de 2 cm à
L'analyse granulométrique permet de déterminer et d’observer les différents
diamètres de grains qui constituent un granulat. Pour cela l’analyse consiste à
séparer et classer à l’aide de tamis ces grains selon leur diamètre. Les grains
ainsi isolés peuvent être pesés pour déterminer la proportion de chacun dans le
granulat. La représentation graphique de l'analyse permet d'observer et
d'exploiter ces informations très simplement. Les manipulations et les conditions
de manipulation sont décrites par la norme NF EN 933 - 1. Elle concerne les
granulats d’un diamètre supérieur à 100 micromètres (0.001mm).

Le refus désigne la partie des grains retenue dans un tamis. Le refus cumulé
représente tous les grains bloqués jusqu’au tamis considéré.

Le tamisat ou passant désigne la partie qui traverse le tamis.

Les masses cumulées des différents refus sont exprimées en pourcentage par
rapport à la masse initiale de l’échantillon de granulat. Les pourcentages ainsi
obtenus sont exploités soit numériquement soit graphiquement. Cela permet
d’observer la proportion de refus cumulé ou de tamisats jusqu’à un diamètre de
grain par rapport au granulat. (La représentation graphique est plus explicite).

2 mm ;

 les arénites , de 2 mm à 50 µm, subdivisées en : sables grossiers et moyens, de

2 mm à 200 µm ; sables fins (ou sablons), de 200 µm à 50 µm ;

 les pélites , au-dessous de 50 µm, subdivisées en : limons grossiers, de 50 à

20 µm ; limons fins, de 20 à 2 µm ; argiles, au-dessous de 2 µm (le sens du mot
" argile ", ici purement dimensionnel, diffère du sens minéralogique).

 TECHNIQUES D’ANALYSE

 l’œil nu pour les galets et graviers,

 la loupe binoculaire pour les sables,

 le microscope pour les éléments plus petits.

 le tamisage consiste à déduire les tailles des grains de sable et de gravier de
leur admission ou de leur refus par des orifices de dimensions connues

ANALYSE GRANULOMETRIQUE PAR TAMISAGE

L'analyse granulométrique permet de déterminer et d’observer les différents diamètres de

grains qui constituent un granulat. Pour cela l’analyse consiste à séparer et classer à l’aide de
tamis ces grains selon leur diamètre. Les grains ainsi isolés peuvent être pesés pour
déterminer la proportion de chacun dans le granulat. La représentation graphique de l'analyse
permet d'observer et d'exploiter ces informations très simplement. Les manipulations et les
conditions de manipulation sont décrites par la norme NF EN 933 - 1. Elle concerne les
granulats d’un diamètre supérieur à 100 micromètres (0.001mm).
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Le refus désigne la partie des grains retenue dans un tamis. Le refus cumulé représente
tous les grains bloqués jusqu’au tamis considéré.

Le tamisat ou passant désigne la partie qui traverse le tamis.

Les masses cumulées des différents refus sont exprimées en pourcentage par rapport à la
masse initiale de l’échantillon de granulat. Les pourcentages ainsi obtenus sont exploités
soit numériquement soit graphiquement. Cela permet d’observer la proportion de refus
cumulé ou de tamisats jusqu’à un diamètre de grain par rapport au granulat. (La
représentation graphique est plus explicite).

Appareillage d´usage courant

- Bacs, brosses,pinceaux.
- Balance dont la portée limite est compatible avec les masses à peser et permettant de
faire toutes les pesées avec une précision relative de 0,1 %.
- Étuve ventilée réglée à 105 °C ± 5 °C.
- Un dispositif de lavage
Appareillage spécifique
Tamis dont l´ouverture est conforme à la norme NF (Norme Française)

PRÉPARATION DE L'ÉCHANTILLON POUR L'ESSAI

La première question qui se pose est de choisir une masse d’échantillon à tamiser. Ce choix
de masse doit vérifier plusieurs contraintes.

En effet, il faut que l’échantillon analysé soit en quantité suffisante pour être mesurable et
pas trop important pour éviter de saturer les tamis ou de les faire déborder. En caricaturant, il
est impensable d’analyser un échantillon d’un micro gramme, comme un échantillon d’une
tonne. L’article 6, définit une plage de masse limite qui permet d’éviter ces inconvénients.
La masse de l’échantillon à prélever, M doit être dans la plage :

0,2xD < M < 0,6xD

On observe que cette plage est exprimée en fonction de D, qui représente le D de la classe du
granulat « d/D » en mm.
M est indiquée en kg
Exemple : pour effectuer l’analyse granulométrique d’un gravier 4/12,5, il faut identifier D :
ici D=12,5mm.
Il faudra alors prélever des échantillons de masse comprise entre : 0,2x12,5 < M < 0.6x12,5
C’est à dire : 2,5 Kg < M < 7,5 Kg

EXPRESSION DES RÉSULTATS

Calculs
Les résultats des différentes pesées cumulées sont portés sur une feuille d'essai.

Analyse granulométrie par tamisage

Opérateur :    

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Désignation du matériau : Préciser granulat « d/D »

Date :      
Premier échantillon pour établissement du rapport M1s/M1h  
M1s =Masse sèche M1h = Masse humide
Deuxième échantillon pour analyse granulométrique :  
  Mh = Masse humide avant lavage
Masse totale sèche : Ms = (M1s/M1h)xMh =  
Masse sèche après lavage : Ms1 =
tamis masse des refus pourcentage refus % tamisats
ouverture cumulés ( Ri) cumulés cumulés
en millimètres

en grammes 100(Ri/Ms) 100 - 100(Ri/Ms)

25 Attention le
20 Tamis utilisés
% porte
16 pour
sur tout
12,5 l’analyse
l’échanti
10 en ordre
llon,
8 décroiss
fines
6,3 ant    
compris
5    
es. La
2,5    
Masse de refus
1,25   masse  à
cumulés sur le
0,63   considér
 
dernier tamis,
0,315   er est
 
c’est à dire le
0,16 Masse
  de tamisats Ms 
plus petit
0,08   sur le dernier  
Rn =   tamis, c’est à  
passant au dernier   Observations
dire, masse: de  
tamis Tn =     refus dans le  
Rn + Tn =   Représente  la masse totale de
fond
 100[Ms1 - (Rn+Tn)]/Ms1= <2%   l’échantillon tamisé. On devait
[Ms1- (Rn+Tn)] : Cette différence retrouver Ms1, mais comme ce
représente la valeur calcul porte sur les pesées
équivalente aux pertes et après la manipulation, cette
imprécisions de mesures liées diffère de Ms1 d’une valeur
à la manipulation. Pour équivalente aux pertes et
vérifier si cela n’a pas de imprécisions de mesures liées
conséquences sur la justesse à la manipulation.
de l’analyse, cet écart est

observé par rapport à Ms1 et

exprimée en %. Ce % doit
être <2%. Voir article 8.3

PRÉSENTATION DES RÉSULTATS

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Les pourcentages de tamisats cumulés ou ceux des refus peuvent être présentés soit sous
forme de tableau (exploitation statistique), soit le plus souvent sous forme de courbe.

TRACÉ DE LA COURBE :

La courbe granulométrique traduit la distribution pondérale des granulats. Elle donne pour
chaque diamètre di la masse Mi des particules de taille inférieure ou égale à di. La masse est
indiquée en pourcentage de la masse totale de la matière sèche de l'échantillon étudié.

TRACÉ : La courbe granulométrique est la ligne brisée qui joint les points mesurés.
Axes :
- abscisses : Dimensions des tamis.
- ordonnées : Tamisats en pourcentage cumulé des grains, de 0 à 100%

La courbe représentant la distribution granulométrique des éléments doit être tracée de

manière continue et peut ne pas passer rigoureusement par tous les points.

INTERPRETATION DES COURBES GRANULOMETRIQUES

- Le Diamètre Efficace (d10) ou dimension effective : c’est le diamètre pour lequel sur une
courbe cumulative, il y a 10% en poids du sédiment, de grains inférieurs à ce diamètre. Ce
paramètre est important ; car « l’expérimentation et l’observation ont montré que ce sont les
éléments fins qui jouent le rôle essentiel dans la perméabilité d’un matériau aquifère, par
obstruction des pores. K.Terzaghi et R.B.Peck préfèrent utiliser pour le diamètre efficace d20.
La perméabilité du sol (K) peut être estimée par la formule K = 100 (d10)2

- Le Coefficient D’uniformité ou coefficient de Hazen (Hazen, 1914) qui est défini par
Cu ou U =d60 / d10 (on retrouve aussi dans la littérature (g = d10/ d60).

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Plus la granulométrie du sédiment est uniforme, plus la pente de la courbe est forte. A la
limite, l’uniformité parfaite correspond à une ligne verticale. Une uniformité identique se
traduit par des courbes de même forme quel que soit le diamètre des grains.

D’après De Jaeger (1991) le coefficient Cu porte le nom impropre de coefficient d’uniformité,

car il diminue lorsque l’uniformité augmente, et il est, de ce fait, plutôt considéré comme un
coefficient de dispersion. La valeur du coefficient d’uniformité donne aussi une notion sur la
porosité, plus il s’approche de l’unité, plus la porosité est grande.

Tableau: Classification des sols en fonction de CU.

Uniformité très uniforme uniforme peu uniforme très peu uniforme

CU <2 2-5 5 – 20 > 20

- Le coefficient de courbure :

Ce coefficient vient en complément de Cu afin de déterminer si la granulométrie est bien

graduée ou mal graduée ( un sol est mal gradué si une fraction de grains prédomine).

- Diamètre moyen du sol d selon différents auteurs :

d = (d84 + d16)  / 2 (Imman)

d = (d16 + d50 + d84 ) / 3 (Folk et Word)

d = (d10 + d30 + d50 + d70 + d90 ) / 5 (Mc.Camman)