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Economie monétaire et financière II – S4 –

Sections 1-2-3 et 4

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Eléments de Réponse

1. Qu’est ce qu’un accord de Bâle

- « Les Accords de Bâle sont des accords de réglementation bancaire


signés dans la ville de Bâle (Suisse), et élaborés par le Comité de Bâle. Ils
visent à garantir un niveau minimum de capitaux propres, afin d'assurer la
solidité financière des banques ».
- Le comité de Bâle constitué par les représentants des plus grandes banques
centrales et des autorités de surveillance de 27 pays supervise l’industrie
financière pour la Banque des règlements internationaux (BRI)
- Un accord de Bâle représente un ensemble de directives concernant les
banques et les institutions financières fixées par la banque des règlements
internationaux qui est la banque des banques centrales, dont le but est
d’imposer une unification de gestion des risques et une mise en place de
processus de modélisation.
Ce dispositif repose sur trois obligations :
• Chaque établissement doit disposer d’un montant de fonds propre

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• Plus de pouvoir doté aux autorités qui agissent sur la garantie
• Une publication des informations complète sur la gestion des risques des
banques et leurs fonds propres.

2. Quel est le rôle du comité de Bâle sur le contrôle bancaire


(CBCB)
Le CBCB a été fondé en 1974 par les banques centrales du groupe 10(G10) en
1974, Il est hébergé par la Banque des Règlements Internationaux (BRI) à Bâle
(Suisse). Il représente la principale instance normative au niveau mondial en
matière de réglementation bancaire, aussi une base de collaboration en
matière de surveillance bancaire. Ayant comme objectif primordial
l'harmonisation des réglementations régissant les risques bancaires avec les
principes fondamentaux préconisés par les instances de surveillance
internationales. Il a pour missions :

• Favoriser la stabilité du monde financier international


• Renforcer la surveillance bancaire en termes de réglementations, de
procédures et des pratiques à l’échelle mondiale.
• Le renforcement de la sécurité et de la fiabilité du système financier
• La diffusion et la promotion des meilleures pratiques bancaires et de
surveillance
• Dresser des règles identiques pour toutes les banques internationales =
Etablir des standards minimaux en matière de contrôle prudentiel =
Elaborer des normes de portée mondiale aux fins de la réglementation
prudentielle bancaire,

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Il se compose de représentants des banques centrales et des autorités de
surveillance de 27 pays.

Les réalisations les plus connues du Comité sont les Accords de Bâle:

• Bâle 1 - le ratio Cooke (1988)


• Bâle 2 - l'approche par les risques (2004)
• Bâle 3 - le renforcement des exigences en fonds propres (2010)

3. Analyser la différence entre Bâle 1 et Bâle 2


- En vu de diminuer le risque de faillite des grandes banques
internationales, le comité de Bale a élaboré en 1988 un ratio de
solvabilité = le ratio Cooke (du nom de celui qui présidait le comité,
Peter Cooke).
-----→ Dans le but de renforcer la solidité de leurs bilans et de les rendre
plus attentives aux crédits qu'elles accordent.
-----→ les banques devront désormais affecter 8 p. 100 de leurs fonds
propres à leurs engagements,

- Bâle I : est donc un accord dont objectif est l’instauration d’un


seuil minimal de fonds propres, qui s’est matérialisée avec la création du
ratio Cooke avec une imposition de 8% de fonds propres par rapport aux
engagements de la banque.

- C’est un ratio prudentiel de solvabilité internationale qui est égal au


rapport entre les fonds propres et les risques pondérés selon leur nature
et doit être égal au moins à 8% et doit être respecté par tous les
établissements financiers ayant une activité internationale.
Ratio de solvabilité = Fonds propres nets / Risques encourus ≥ 8%
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- Le ratio de COOKE présente de nombreuses insuffisances auxquelles
le Comité de Bâle a décidé de remédier via une réforme de Bâle (Bâle II).

• Bâle II :
- Les faiblesses du Ratio cooke ( iL ne prend suffisamment en
considération les risques de marché, les risques liés à la variabilité des
taux des crédits, les risques d’illiquidité, des risques opérationnels….ect)
ont amené le comité de Bale à élaborer un nouveau ratio baptisé le
ratio McDonough.

- Le ratio McDonough ne change pas l'esprit de l'accord initial mais


l'enrichit.

- Bâle II est un accord qui a intervenu pour renforcer la pratique


bancaire et s’articulait sur trois piliers : la transparence, la surveillance
interne des risques des banques avec l’intégration du risque
opérationnel en 2007, et le renforcement des fonds propres.

- Le ratio Cooke devient le ratio McDonough (8%), la mesure des


fonds propres devient plus fine notamment avec l’intégration du risque
opérationnel et la notion de fonds propres durs, (Tier 1).

- La refonte du ratio Cooke a surtout porté sur le mode de calcul de


l'ancien ratio tout en distinguant entre les différents risques importants
de l'activité bancaire :

- le risque de crédit,
- le risque de marché,
- le risque opérationnel.

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La formule devient :
Fonds propres
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Actifs pondérés des risques
* Risques de crédit
* Risque de marché
* Risque opérationnel

4. Quel est l’apport de Bâle 3 dans le cadre réglementaire


international du secteur bancaire

Les 3 grands accords de Bâle imposent aux banques des règles


contraignantes, notamment en termes de solvabilité et de liquidité.
- Les accords de Bâle I introduisent les principes règlementaires
du ratio de solvabilité
- Bâle II appréhende mieux les risques bancaires
- Bâle III renforce le système financier et la solidité des banques
Le dernier accord, Bâle III, vise à adapter la régulation du système
bancaire à la suite de la crise de 2008. IL constitue la troisième série
d’accords établis par le Comité de Bâle.
Son objectif est d’accroître la capacité de résilience des grandes banques
internationales.

Face à la crise des subprimes 2007, que la régulation de l’époque n’a


pas pu circonscrire, le Comité de Bâle a durcit ses exigences afin
d’améliorer la capacité du secteur bancaire à absorber les chocs
financiers et économiques et de renforcer la transparence et la
communication au sein des banques et ce en renforçant le niveau et de
la qualité des fonds propres et une et une gestion accrue de leur risque
de liquidité
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Ces exigences s’appliquent dans l’accord Bâle 3 en 2010 sur :

➢ les fonds propres réglementaires de manière étalée dans le temps :

• Ils sont à 8% des engagements dont 4.5% de « fonds propres durs


», dit Tier One, en 2013
• Ils s’élèveront à 10,5% des engagements en 2019, dont 6% de Tier
One

➢ Diminuer l’effet de levier ; le ratio de levier a rapporté le montant des


fonds propres de base (3%Tier 1) au total des actifs non pondérés du
risque de la banque

➢ Une bonne gestion de liquidité : avec la création de :


• NSFR : ratio de liquidité à long terme : qui permet aux banques de
trouver des ressources stables pour leur financement
• LCR : ratio de liquidité à court terme : qui permet d’améliorer la
solvabilité des banques à court terme

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