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Régionale »
RESSOURCES HUMAINES
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Qu’est-ce que la gouvernance régionale et territoriale révèle dans les façons de
penser les changements de l’action politique ?
Comment jouent dans les villes les anciennes valeurs (centralité, segmentation) et les
nouvelles (proximité, identité, réactivité) ?
Quels changements opérer dans la gestion des RH afin de répondre aux besoins de la
ville d’une manière durable ?
Axes d’intervention :
1) Approche sémantique et théorique des concepts: action publique, gouvernance
locale, espace, territoire local.
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- Territoire: nationalisme (défense , surveillance), espace délimité
- Espace: produit social, droit à l’appropriation de l’espace à la pratique de
l’espace, librement décidée et mise en œuvre pour les individus; il est sans limite.
Et la territorialité serait selon Jean Claude Maurel une « relation polymorphe qui se
tisse entre un groupe social et son environnement dans l’activité de production et
de consommation » et qui implique une appropriation et un marquage de l’espace.
ELEMENTS DE DEFINITION
Le territoire est « un construit socio économique produit par les interactions entre les
acteurs locaux: économiques, techniques, sociaux, institutionnels qui participent à résoudre
un problème productif ou à réaliser un projet de développement collectif.
Le territoire est caractérisé par sa gouvernance, définie comme l’ensemble des processus
institutionnels qui participent à la régulation locale du système économique territorial ».
(Pecqueur B 2002).
Philippe Bourdeau explique que le développement territorial vise à une répartition optimale
des personnes et des activités dans un espace donné. Dorénavant, il doit intégrer les
principes de durabilité.
Selon Bernard Pecqueur « le développement territorial peut être défini comme tout
processus de mobilisation des acteurs qui aboutit à l'élaboration d'une stratégie
d'adaptation aux contraintes extérieures, sur la base d'une identification collective à une
culture et à un territoire » .
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Principales raisons :
Modification du rôle de l’Etat: les politiques d’aménagement du territoire ne sont
plus seulement du ressort de l’État. De nouveaux acteurs aux compétences étendues
sont apparus au cours des années 1980.
alors qu’il s’agissait dans les premiers temps de mettre en œuvre une politique globale sur
un territoire national considéré de façon abstraite, la réalité a peu à peu donné une vision
multiple de l’espace: il ne s’agit plus de ne prêter attention qu’aux territoires en difficulté
mais de valoriser les potentialités de tous les territoires.
Ils constituent tous autant d’espaces présentant des enjeux différenciés et qui
appellent des politiques de développement sur mesure (développement par le bas).
Le mot a disparu pendant des siècles avant de réapparaître dans un contexte très différent à
partir des années 1970 : celui de l’entreprise, à travers l'expression de corporate governance
(Gouvernance d'entreprise).
C'est donc à partir du secteur privé qu'a resurgi la notion, qui désignait alors un mode de
gestion des firmes fondé sur une articulation entre le pouvoir des actionnaires et celui de la
direction.
CONCEPTS PROCHES :
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Gouvernement, gestion, transparence, performance, partenariat, démocratisation…
La gouvernance est une notion controversée, floue, car définie et entendue de diverses
manières, elle recouvre des thèmes proches du « bien gouverner ». Utilisée aussi bien dans
le secteur public que privé, elle désigne avant tout :
Gouvernance politique :
Dans les sociétés régies par la démocratie libérale, la gouvernance renvoie aux
interactions entre l’Etat et la société, c'est-à-dire aux systèmes de coalition d’acteurs
publics et privés.
Elle postule la mise en place de nouveaux modes de régulation plus souples, fondés sur le
partenariat entre acteurs publics et privés. Cette démarche de coordination d’acteurs
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différenciés a pour but de rendre l’action publique plus efficace et les sociétés plus
facilement gouvernables.
C'est donc aussi une théorie de la régulation sociale, qui pour fonctionner doit être déclinée
à toutes les échelles de gouvernement.
La bonne gouvernance :
A la suite des résultats catastrophiques des Programmes d’Ajustement Structurel
(PAS) la Banque Mondiale lança pour la première fois la notion de bonne
gouvernance dans une étude « l’Afrique subsaharienne : de la crise au
développement durable, une perspective à long terme » ( 1989).
Cette notion sera reprise avec force dans un document intitulé «Gouvernance et
Développement » (Banque Mondiale 1992).
La bonne gouvernance vise à rendre l’action publique plus efficace, proche du bien public et
de l'intérêt général, et donc plus légitime. Elle est supposée rendre les sociétés plus
facilement ou harmonieusement gouvernables.
Une bonne gouvernance doit reposer sur les principes généraux suivants:
Une plus grande transparence dans tous les aspects de la gestion publique (budgets,
marchés publics….) et surtout la lutte contre la corruption.
Une meilleure articulation entre les différents échelons territoriaux : local, régional,
national, et même international.
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Stratégie de gestion du temps et prospective.
« .…Face à une vision inspirée par la primauté accordée à l’action de l’Etat , on indique par ce
renversement, le choix d’une approche où sont prises en compte à la fois les actions des
institutions publiques et celles de la pluralité d’acteurs publics et privés, issus de la société
civile comme de la sphère étatique, agissant conjointement dans des interactions multiples
au niveau national mais aussi local et éventuellement supranational pour produire des
formes de régulation des activités collectives (…),» ( Comaille, 2004)
Il faut attendre les années 80 dans les pays développés (années 90 dans les PVD) et le
processus de décentralisation pour marquer un retour au territoire « territorialisation des
politiques publiques ».
Des politiques publiques qui s’inscrivent dans d’autres cadres territoriaux, régionaux,
communaux …Ces nouvelles formes de gouvernance territoriale ne signifient pas la « fin » de
l’ Etat ni celle des politiques sectorielles.
Vision libérale fondée sur le « laissez- faire » : le rôle des politiques publiques qui
se mettent en place n’est pas de transformer la société mais d’accompagner le
développement économique tout en préservant l’ordre social (Etat faiblement
interventionniste).
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Crise de 1929:remise en cause du « laissez-faire », nécessité de penser autrement le
rôle de l’Etat.
A partir de la crise des années 70 : remise en cause du rôle de l’Etat face au marché et des
politiques keynésiennes : stagflation, les systèmes de protection sociale n’empêchent pas la
montée de l’exclusion et le service public devient synonyme d’archaisme, les recettes de
politiques publiques (comme la relance par la demande et l’investissement public par
exemple) ne fonctionnent plus.
- L’accent n’est plus mis sur le rôle de l’Etat pour conduire et orienter la
croissance mais sur les mesures à prendre pour que l’Etat ne soit plus un
« fardeau »pour le développement économique et social.
- Les modes de gestion privés sont érigés en modèle pour la gestion publique avec pour
objectif d’améliorer l’efficacité et surtout l’efficience (le rapport coûts résultats) des
politiques publiques.
d) Cycle de la gouvernance globale: sans remettre en cause la norme de marché qui reste
dominante, la crise actuelle contribue à reformuler la question des régulations étatiques et
plus généralement la question des rapports entre Etats et marché.
Entrée dans une phase nouvelle de la globalisation qui n’est plus une « globalisation
occidentale »mais intègre de plus en plus les nouvelles puissances éco du sud.
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A coté des normes et des programmes d’action publique élaborés à l’échelle
nationale ,il existe aussi des politiques publiques qui s’inscrivent dans d’autres cadres
territoriaux, régionaux, communaux …Ces nouvelles formes de gouvernance
territoriale ne signifient pas la fin de l’Etat« Si ces processus de changement d’échelle
peuvent ouvrir des espaces de jeu, ils s’imposent aussi aux acteurs comme une
contrainte dans la mesure où ils correspondent à une modification de la règle du jeu.
L'action publique locale joue un rôle important de part l'intervention de divers acteurs dans
le champ des politiques publiques.
On peut parler d'une contractualisation des actions publiques car les acteurs
appliquent les directions fixées par les politiques publiques locales.
L'Etat garde la régulation administrative et financière mais c'est au niveau local que
se décide la manière dont sera appliquée la politique publique par des groupes
sociaux et les institutions locales.
Une politique publique peut être élaborée et formulée en pleine autonomie par une
collectivité territoriale, dans son champ de compétence. C'est plus souvent, une
politique menée en partenariat avec d'autres acteurs, intervenant à plusieurs niveaux
de gouvernement (local, national).
Ainsi, dès lors que les collectivités ont l'autonomie suffisante pour développer, dans
un champ particulier, une action autonome, elles ont toute capacité pour mettre en
œuvre des politiques publiques : par exemple :
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- une politique municipale sportive, culturelle ou éducative.
On peut dire que la territorialisation des politiques publiques locales permet de voir les
résultats d'une politique publique car l'évaluation se porte mieux dans un champ
géographiquement délimité.
En effet, il sera plus facile d'évaluer les problèmes et les actions à mener sur un territoire
géographiquement délimité
Les actions publiques locales ont donc un rôle très important car se sont les problématiques
de l'accumulation de ses territoires qui font les politiques publiques nationales.
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L’économie va ignorer le rôle des institutions jusqu’aux années 70, à partir desquelles
l’économie standard va tenter de l’intégrer à son cadre d’analyse.
C’est Ronald Coase, en 1937 déjà, qui dans un article « the nature of the firm »
souligne la place de l’entreprise à travers la théorie « des coûts de transaction », et
avance que le marché n’est pas l’institution exclusive dans nos économies.
La théorie des coûts de transaction(TCT) s’écarte un peu plus du corpus néo classique
en postulant que les agents ne sont dotés que d’une rationalité limitée tout en se
comportant de manière opportuniste.
« TCT : toute transaction éco engendre des coûts préalables à leur réalisation : coûts
liés à la recherche d’information, d’un partenaire, à la négociation de l’échange, aux
défaillances du marché. Ainsi certaines transactions se déroulant sur le marché
peuvent engendrer des CT très importants. Les agents éco peuvent alors être amenés
à rechercher des arrangements institutionnels alternatifs permettant de minimiser
ces coûts.
L’idée de Coase n’a été redéveloppée qu’à partir des années 70 par Oliver Williamson
donnant ainsi naissance à la nouvelle économie institutionnelle (NEI).
La NEI regroupe des approches assez différentes qui vont contribuer au
renouvellement de l’analyse économique des institutions (on peut y inclure
également les courants français de l’école des conventions et de l’école de la
régulation).
Définitions: ensemble des règles et des normes qui encadrent et régulent les
comportements.
Alors que pendant longtemps l’économie politique a consisté en l’analyse de l’activité éco
en elle-même et de ses propriétés (formation, et propriété de l’équilibre éco, effets et
fondements des politiques économiques, formation des prix..). La NEI met l’accent sur le fait
que l’enjeu se situe plutôt au niveau de l’étude des éléments encadrant l’activité
économique : les institutions.
Lorsque les coûts de transaction sont suffisamment importants, il peut alors devenir
économiquement intéressant pour les parties en présence de substituer à la relation
marchande une relation hiérarchique fondée sur un rapport d’autorité
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Selon Douglas North, les institutions sont « des contraintes humainement conçues
qui façonnent les interactions entre les hommes »elles constituent « les règles du jeu
d’une société ».
Dans tous ces cas, les institutions sont interprétées comme des dispositifs de
régulation alternatifs au marché mis en place par les agents pour minimiser les coûts
de transaction.
- aux imperfections du marché: dans les PSD les marchés ne sont pas harmonieux
(segmentation du marché du travail, situation d’extrême pauvreté),les
comportements ne sont pas conformes à la rationalité néoclassique.
Les marchés sont imparfaits lorsqu’ils perpétuent les déséquilibres au lieu d’être auto-
régulateurs, ou lorsque l’équilibre qu’ils déterminent est sous optimal en ce sens qu’il serait
toujours possible de le modifier par une intervention exogène (comme l’Etat) afin
d’améliorer le bien être de certains agents sans détériorer celui des autres agents
Ex: imperfection du marché du crédit (la croissance ne profite pas aux pauvres)
Les institutions peuvent donc être inadaptées au bien être des pauvres : les
imperfections des marchés sont dues à la défaillance des institutions qui les
encadrent.
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Les théories du développement (post ajustement) sont devenues institutionnalistes et
systémiques.
C’est un système complexe qui combine des institutions économiques, sociales, culturelles
et politiques dont les interactions changent au cours du temps; les interventions doivent
être multiformes.
Pour maîtriser et gérer cette complexité il faut la participation de tous les acteurs (approche
participative) :
C’est une approche « par le bas »c’est-à-dire que la croissance repose sur des
initiatives de la société locale et non pas sur des initiatives inspirées par l’extérieur
Etre rationnel dans un pays sous développé c’est s’ajuster à son site d’appartenance
qui produit ses propres règles locales de comportement.
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