Vous êtes sur la page 1sur 9

1

Tous les articles cités sauf mentionné font partis de la Constitution de 1958

TITRE 3 : LA DÉMOCRATIE


TABLE DES MATIÈRES

Table des matières...............................................................................................................................1


Introduction....................................................................................................Erreur ! Signet non défini.
I. Les conditions de la démocratie.........................................................................................................1
II. Les liens entre gouvernants et gouvernés.........................................................................................2
A. La participation des gouvernés......................................................................................................................2
1. Les titulaires de la souveraineté..........................................................................................................................................2
1.1 La théorie de la souverainté nationale..........................................................................................................................2
1.2 La théorie de la souveraineté populaire........................................................................................................................3
Conclusion............................................................................................................................................................................3
2. Les formes de la démocratie................................................................................................................................................3
2.1 La démocratie directe....................................................................................................................................................4
2.2 La démocratie représentative........................................................................................................................................4
2.3 La démocratie semi-directe...........................................................................................................................................4

B. La désignation des gouvernants....................................................................................................................6

III. Les modes de scrutin........................................................................................................................7


A. Les modalités du scrutin lié aux nombres de représentants à désigner.........................................................7
1. Le scrutin uninominal...........................................................................................................................................................7
2. Le scrutin de liste.................................................................................................................................................................7

B. Les modalités du scrutin liées à la répartition des voies................................................................................8


1. Le scrutin majoritaire...........................................................................................................................................................8
1.1 Le scrutin majoritaire à un tour.....................................................................................................................................8
1.2 Le scrutin majoritaire à 2 tour.......................................................................................................................................8
2. Le scrutin proportionnel ou la répartition proportionnelle.................................................................................................9
2.1 L’organisation du scrutin proportionnelle.....................................................................................................................9
2.2 Les effets du scrutin proportionnel.............................................................................................................................10

I. LES CONDITIONS DE LA DÉMOCRATIE


Démocratie pluraliste & libérale : Héritière de la philosophie des Lumières. Forme classique de la démocratie pratiquée
depuis la seconde moitié du 20e dans les socT indus occidentales.
Plusieurs conditions :
➢ Pluralisme politique : source du pouvoir dans peuple. Faire prévaloir la volonté des + nombreux  suppose que peuple
puisse choisir ses gouvernants = SU / pluralisme politique.
Pluralisme idéologique, implique rejet de toute vérité officielle imposée concernant l’avenir du pays et qui échapperait en tant
que tel aux critiques  Liberté d’opinion, liberté d’expression.
➢ Ordre partisan : existence pluralité de partie politique. Programmes préparés et présentés aux électeurs.  Doivent
bénéficier d’une grande liberté.
➢ Libéralisme politique : respect d’autre principe tel que le principe des libertés individuelles et de celles des groupements
politiques
Ex : liberté de la presse, liberté de la communication audio-visuelle...
Accès au pouvoir des partis d’opposition + doit permettre l’alternance.

Droit Constitutionnel Emilie Marcovici Chapitre 2


2
Tous les articles cités sauf mentionné font partis de la Constitution de 1958
➢ Principe majoritaire : citoyens s’expriment lors d’élection / votation (referendum). Tous les citoyens doivent pouvoir y
participer dans le respect des conditions
Ex : âge (1974 : 18y), nationalité, d’absence d’incapacité...
Toute majorité l’emporte MAIS nécessaire a un parti politique de disposer d’une majorité + large  légitimité.

II. LES LIENS ENTRE GOUVERNANTS ET GOUVERNÉS

A. LA PARTICIPATION DES GOUVERNÉS


La participation des gouvernés au pouvoir implique de déterminer titulaires de la souveraineté : le peuple ou la nation ? Nature
de la démocratie : directe ou indirecte.

 Caractéristique essentielle de l’État 


Exclusivité de sa compétence sur le territoire nationale (souveraineté Bodin : souveraineté = attribut essentiel de l'État.
interne) 2 attributs essentiels :
1 - elle « n'est limitée ni en puissance, ni en
Indépendance absolue dans l’ordre international / limité que par ses charge, ni en certain temps. »
propres engagements (souveraineté externe) 2 - caractère absolu.

1. LES TITULAIRES DE LA SOUVERAINETÉ


Philosophie des Lumières : Théorie de la souveraineté nationale VS Théorie de la souveraineté populaire.

1.1 LA THÉORIE DE LA SOUVERAINTÉ NATIONALE


a. Le principe de la souveraineté nationale
Au sein de l’État la souveraineté appartient à la nation.
La nation = entité abstraite indivisible et collective, distinctes des individus qui la compose.
Titulaire de la souveraineté, nation dotée d’une volonté propre qu’expriment ses représentants.
Sieyès - 1789 « qu’est-ce que le tiers état ? » : pouvoir originaire au sein de l’État  détenu ni par le peuple ni par le roi mais
par la nation.
Les constitutions françaises se sont inspirées de cette théorie de la souveraineté nationale.
DDHC : art 3 « le principe de toute souveraineté réside essentiellement dans la nation »
Constitution de 1791 : « la souveraineté est indivisible, inaliénable et imprescriptible, elle appartient à la nation »
b. Les conséquences de la souveraineté nationale
Souveraineté n’est qu’une & inaliénable : n’appartient pas pour partie à chaque citoyen.
S’exerce par l’intermédiaire de représentants. Nation choisit représentants  propriétaires de la souveraineté.
 Théorie de l’électorat fonction : souveraineté réside dans la nation  peuple : n’a aucun droit de participer à exercice du
pouvoir.
Choix des représentants  manifestation de la souveraineté individuelle des citoyens électeurs. Exerce fonction + agissent au
nom de la nation
DONC  reconnaissance du droit de vote à tous les citoyens : Suffrage censitaire (ceux qui payent des impôts) ou capacitaire
(ceux qui en ont les capacités intellectuelles)
+ vote obligatoire (mission)
 Mandat représentatif, écran entre le peuple et l’élu :
- Représentants de la nation  de l’électeur
- Est voie de la nation et non pas de l’électeur.
- Général, libre et non révocable

1.2 LA THÉORIE DE LA SOUVERAINETÉ POPULAIRE

Droit Constitutionnel Emilie Marcovici Chapitre 2


3
Tous les articles cités sauf mentionné font partis de la Constitution de 1958
a. Les principes de la souveraineté populaire
J. Rousseau – « contrat social », 1762. Chaque citoyen titulaire de la souveraineté.
« Supposons que l’État soit composé de 10 milles citoyens,
chaque membre de l’État n’a pour sa part que la dix millième partie
de l’autorité souveraine. Pour exercer cette souveraineté il faut donc voter ».
Pas de consécration.
Constitution 1793 : affirme que la souveraineté réside dans le peuple (n’a jamais été appliqué).
Constitution de l’an III : universalité des citoyens français = souverain (sans en tirer les conséquences).
b. Conséquences de la souveraineté populaire
Si tous les citoyens sont co-souverain  recueillir avis personnel de chacun d’entre eux sur décisions à prendre.
Fav à démocratie directe : peuple peut s’exprimer librement par referendum.
Obligé d’élire délégués (raisons pratiques) ⚠️ représentants.
Électorat = droit pour chaque citoyen, appartient à tous  reconnaissance du SU.
Délégués doivent respecter instructions précises  mandat impératif + peuvent être révoqués par électeurs.
= administrateurs  représentants. Mandat court.
Critiques : risque de dictature de la majorité
JJ R. : minorité s’en remet à la majorité, reconnait qu’elle s’est trompée sur volonté générale. Alors que majorité a su la
découvrir. La minorité abandonne tout à la communauté et elle est alors privée de moyen de défense contre la majorité.

CONCLUSION
France : souveraineté nationale. Débat plus d’actualité.
1946 les constituants ont refusé de choisir entre ces deux théories de la souveraineté pour théorie compromie qui lie les deux
théories : « la souveraineté appartient au peuple français ». Reprise pour la constitution du 4 octobre 1958.
Ces deux théories vont donner naissances à deux formes de démocratie.

2. LES FORMES DE LA DÉMOCRATIE


Démocratie directe / démocratie représentative.
Solutions intermédiaires. Ex : démocratie semi-directe.

2.1 LA DÉMOCRATIE DIRECTE


Théorie de la souveraineté populaire  en termes de régime = démocratie directe.
Système idéal : gouvernés = gouvernants. Participation directe du peuple à l’exercice du pouvoir.
 Représentants / délégation du pouvoir.
Le suffrage ne peut être qu’universel car tout citoyen est membre de droit de la communauté politique.
Formes variables  fonctionne par assemblée du peuple (Suisse : dans 3 cantons).
On ne peut pas réunir tout le monde, système ne peut matériellement fonctionner quand de tout petit pays.

2.2 LA DÉMOCRATIE REPRÉSENTATIVE


Corps électorat désigne / représentants décident  impossible de faire démocratie directe qd trop grand + trop de monde. Nait
en GB au 18e. Forme la + courante de gouv.
Source : théorie de Sieyès  souveraineté nationale = nation ne peut exercer elle-même la souveraineté car n’a pas
d’existence réelle, cd s’en remet à représentants.
Diff régimes possible (monarchies, républiques) : se conçoit w assemblées élues
Conséquences :

Droit Constitutionnel Emilie Marcovici Chapitre 2


4
Tous les articles cités sauf mentionné font partis de la Constitution de 1958
-  Contrat élu / électeur : investiture donnée à l’élu = générale. Seulement engagement d’agir en conscience. Si change
d’opinion, électeurs ne peuvent le révoquer.
- Élu représente la nation en son entier ( ses électeurs)
- Art 27 Constit – « tout mandat impératif est nul »
Seuls assemblés peuvent exprimer la volonté de la nation  référendum proscrit
Assemblées insusceptibles de contrôle (contrôle de constitutionnalité bc élus ne peuvent pas mal faire).

2.3 LA DÉMOCRATIE SEMI-DIRECTE


États peuvent lier les deux formes de démocratie = démocratie semi-directe. (Éléments de démocratie directe dans régime
représentatif). Le peuple ne débat pas mais peut intervenir dans certaines décisions.
Référendum décisionnel (substitution d’une décision du peuple aux représentants), véto populaire (peuple peut s’opposer à
disposition mises en place par représentants), initiative populaire (permet au peuple d’actionner une action au
Représentants partagent partie du pouvoir w peuple.
Constitution de 1958 synthèse zw ces 2 conceptions :
Art 3 - « la souveraineté nationale appartient au peuple » on
= compromis démo-libéral.
La principale technique : organisation de referendum
a. La notion de référendum
Peuple ne peut plus légiférer en se réunissant  peut exceptionnellement w référendum
Procédé le + utilisé de démocratie directe = consultation des citoyens sur question / texte qui ne pourra entrer en vigueur
qu’après avoir recueilli une majorité de vote positifs. ⚠️votation  élection.
  Procédure de consultation : implique participation des électeurs + aboutissement à décision (+/-)
  Plébiscite : dérivé du référendum qui consiste à approuver ou non la politique d’une personne par l’intermédiaire de
la question posée.
France, le plébiscite (par extension referendum) souvent associé au bonapartisme.
Remarque : France traditionnellement hostile au procédé référendaire.

Comment expliquer cette méfiance ?

Référendum pratiqué pendant révolution & empires, disparait puis réapparait ap 2GM
Différents facteurs :
- Attachement au régime représentatif : bc exclue référendum. Sous révolution (+ 1875) attachement affirmé + échec
de compatibilité w procédures de démocratie directe.
- Souvenir des plébiscites napoléoniens
- Rôle des partis politiques : se méfient du referendum bc cette procédure ne leur permet pas de mesurer leurs forces.
Ajrd méfiances dépassées : dans Ve, plusieurs formes de référendums (local / national)
➢ France : révision constitutionnelle 28 mars 2003 = consacre référendum local (collectivités territoriales)
➢ Référendum nationaux qui permettent d’exprimer la volonté des citoyens – Art 89 et 11 Constit
Constituant / législatif selon nature du texte.
Art 89 Constit : referendum constituant = permet adoption de révision constitutionnelle.
Utilisé 1x : 24 septembre 2000 (quinquennat présidentiel)
Art 11 Constit : référendum législatif = permet au peuple de ratifier directement des lois. Introduit par CDG (permet au PdR
de consulter direct le peuple.
Le referendum pratiqué dans beaucoup de pays  Allemagne  méfiance à l’égard du populisme + UK (État dans lequel est
apparu le régime représentatif, seulement 3 referendums : 1975, 2011, 2016.
b. L’article 11 de la constitution de 1858

Droit Constitutionnel Emilie Marcovici Chapitre 2


5
Tous les articles cités sauf mentionné font partis de la Constitution de 1958
➢ Referendum législatif consacré par Art 11 Constit de 1958. L’objet limité peut porter que sur :
- Organisation des pouvoirs publics
- Réforme relatives à politique économique sociale ou environnementale de la nation /services publiques.
- Ratifier un traité pas contraire à constitution mais qui aurai incidences sur f(x)t institutions internes
28 août 2019 : projet de loi constitutionnelle présenté en conseil des ministres, étendre référendum législatif étendu à
organisation des pvr publics territoriaux / questions de sociétés (⚠️ fiscalité / droit pénal)
➢ 2 procédures référendaires prévues par Art 11 :
- Initiative du PdR : procédure traditionnelle (dps 1958) sur proposition du gouvernement / proposition conjointe des
deux assemblées. Lorsque le referendum proposé par gouv suivit par débat parlementaire.
Ensuite : PdR est libre de donner suite ou non à l’organisation du référendum.
- Initiative partagée : dps révision constitutionnelle du 23 juil. 2008 (Art 11 a3) référendum organisé à initiative
ème ème
d’1/5 des membres du parlement (185 parlementaires sur 925) soutenue par 1/10 des électeurs inscrits (4.5
millions d’électeurs) sur les listes électorales.
Proposition de loi.  Abrogation d’une disposition législative promulguée depuis moins d’1 an.
Conditions de sa mise en œuvre déterminées par loi organique du 6 déc. 2013. Conformité proposition à constitution
obligatoirement appréciée par cc.
PdR obligé d’orga le référendum + la promulguer si obtient majorité absolue des voies.
Mise en œuvre en 2019 + toujours en cours : Sujet = affirmer caractère de service publique nationale de l’exploitation des
aéroports de Paris.
Presque tous les groupes d’oppositions se sont mobilisés contre privatisation et cette proposition de loi référendaire a réuni
le soutient de 248 parlementaires (républicains, des insoumis, des socialistes, communistes).
ème
CC saisi  a rendu décision de conformité (9 mai 2019) : proposition de loi présenté par au moins 1/5 des membres du
parlement / s’inscrit bien dans le cadre de l’article 11 de la constitution (porte sur la politique économique de la nation et
les services publiques qui y concoure)
Ensuite : proposition de loi doit être signée par 10% du corps électoral pdt 9 mois par ministère de l’intérieur (signature en
ligne).
 Ouvert le 13 juin 2019 jusqu’au 12 mars 2020. 6 novembre 2019, 924 000 soutiens enregistrés.
Le recueil des signatures + réclamations sous contrôle du CC.
Fin période de recueil des soutiens CC vérifie si la proposition de loi a obtenu tout soutien nécessaire + si parlement n’a pas
examiné de textes sur le même objet dans un délai de 6 mois, le PR convoque un référendum sur la proposition de loi.
 Réforme d’initiative citoyenne puisqu’ils interviennent pour soutenir le parlement.
Projet de loi constitutionnel prévoit de rénover référendum d’initiative partagée,  élargit aux pouvoirs publics électoraux +
ème
abaissement du seuil (1/10 des parlementaires / 1 million d’électeurs).

➢ Le CC s’est déclaré incompétent pour contrôle des lois référendaires.


Décision du 6 novembre 1962 : loi relative à l’élection du PR au SUD.
 Hiérarchiquement supérieure aux lois ordinaires (peuvent être modifiée par parlement).
Art 11 : utilisé pour adopter révisions constitutionnelles en 1962 et 1969 (rejet et démission de CDG) ; ratification des traités
internationaux - 20 sept. 1992, traité sur l’UE (Maastricht) / 29 mai 2005 (Jacques Chirac), traité établissant constitution pour
l’Europe (résultat – mais  démission JC as CDG)
➢ Pratiques du référendum ont significations différentes :
CDG le peuple sur une question d’intérêt national + moyen de gouv lui permettant d’éviter de consulter parlement qd l’accord
de ce dernier lui paraissait douteux (exemple : relative à l’Algérie). Question de confiance  réponse positive, condition du
maintien de sa fonction.
Art 3 Constit, compromis : « la souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants et par la voie du
référendum ».

Droit Constitutionnel Emilie Marcovici Chapitre 2


6
Tous les articles cités sauf mentionné font partis de la Constitution de 1958

B. LA DÉSIGNATION DES GOUVERNANTS


Répond dans démocratie libérale à principes relatifs au régime du suffrage :
➢ Suffrage universel : appartient à tous les citoyens sous certaines conditions minimales (âge, nationalité, jouissance des
droits civils). France  récent.
Art 3 a3 Constit : suffrage est universel, égal et secret. Un électeur vaut une voix ( votes plurales / votes familiales).
➢ Liberté du suffrage : France voter = droit. S’exprime librement w possibilité d’abstention + organisation des conditions
respectant liberté de s’exprimer.
Pays vote est obligatoire sous peine d’amende : Belgique, Luxembourg, Grèce.
Scrutin pour lequel vote obligatoire sous peine d’amende : élections sénatoriales (indirectes).

III. LES MODES DE SCRUTIN


Technique de calcul par laquelle on obtient le résultat électoral c’est-à-dire l’attribution des sièges à partir du nombre de
suffrages.
Ces modes de scrutin sont souvent déterminants sur le résultat d’une élection et donc sur la désignation des représentants.
Mais ces modes de scrutin ont également des effets sur le système des parties et de façon plus générale sur la stabilité
gouvernemental.
Donc les choix des modes de scrutins se font selon différents critères et objectifs : il faut trouver un équilibre entre un souci
d’efficacité (=permettre une certaine stabilité politique) et un souci d’équité en matière de représentation.

A. LES MODALITÉS DU SCRUTIN LIÉ AUX NOMBRES DE REPRÉSENTANTS À DÉSIGNER

1. LE SCRUTIN UNINOMINAL

Lorsque les électeurs désignent un représentant par circonscription. Donc chaque bulletin de vote ne peut
comporter qu’un seul nom. IL n’y a qu’un seul siège à pourvoir par circonscription. Il y a qu’un nom sur le bulletin
de vote.

Exemple : c’est le cas pour l’élection présidentielle, pour les élections législatives, le territoire étant découpé en
circonscription.

Ce scrutin uninominal a pour effet de personnaliser l’élection et d’établir un lien entre l’élu et sa circonscription.

2. LE SCRUTIN DE LISTE

Celui-ci également appelé, scrutin plurinominal (plusieurs élues)

Chaque électeur vote pour une série de candidat inscrit sur le même bulletin ou liste dans le cadre d’une
circonscription étendue ;

Il est mise en œuvre lorsqu’il faut à l’occasion d’un seul vote désigner plusieurs représentants pour plusieurs
sièges.

Ce système se décline sous des formes différentes laissant une liberté plus ou moins grande à l’électeur.

On a une circonscription et dedans il faut élire plusieurs élues.

➢ Le système de listes bloquées : dans cette hypothèse, le citoyen est tenu de voter pour l’ensemble de la liste
qui lui ai présenté : les électeurs ne peuvent modifier la liste. C’est le système qui est habituellement appliqué en
France.

Droit Constitutionnel Emilie Marcovici Chapitre 2


7
Tous les articles cités sauf mentionné font partis de la Constitution de 1958
➢ Le vote préférentiel : les listes à vote préférentiels autorisent la modification de l’ordre de présentation des
candidats sur la liste.

➢ Le système de panachage : l’électeur est autorisé à composer lui-même sa liste en empruntant éventuellement
des noms sur plusieurs listes. Ce qui laisse une grande liberté à l’électeur. Ce système peut être utilisé seulement
dans les élections municipales pour les communes de moins de 1000 habitants.

B. LES MODALITÉS DU SCRUTIN LIÉES À LA RÉPARTITION DES VOIES

Le vainqueur d’une élection est celui qui obtient la majorité des voix mais il existe différentes façons d’interpréter
cette majorité des voix.

Il faut parfois plus de la moitié des voix pour être désigné vainqueur et dans d’autre cas il faut seulement obtenir
plus de voix que ses adversaires.

- Scrutin majoritaire
- Représentation proportionnelle

1. LE SCRUTIN MAJORITAIRE

Dans le système majoritaire le siège est attribué au candidat ou à la liste ayant obtenue la majorité des suffrages
exprimées.

Le scrutin majoritaire peut être uninominal ou de liste. Il peut se dérouler en 1 ou 2 tours.

1.1 LE SCRUTIN MAJORITAIRE À UN TOUR

Dans le cadre de ce mode de scrutin le ou les sièges à pourvoir sont immédiatement attribuées aux candidats qui
recueillent le plus grand nombre de voix. Il s’agit donc d’une majorité relative.

Ce mode de scrutin est traditionnellement utilisé dans les démocraties anglo-américaines,

Exemple : pour l’élection du président des EU ou pour les représentants à la chambre des communes du
parlement britannique.

Le mode de scrutin va aussi avoir une influence sur la structuration des organisations des partis politiques.

Il s’agit d’un mode de scrutin assez brutal dans ses effets qui donne lieu à un bipartisme.

IL en découle un vote utile et les parties sont tentés de réunir leur forces afin d’éviter un éparpillement des voix ;
ainsi est créés 2 pôles politiques opposés.

On observe qu’en espèce, ce mode de scrutin aboutit à des majorités constantes et l’alternance est plus facile
qu’ailleurs.

On observe que ce mode de scrutin reste quand même injuste car il laisse sans représentation les voix des
candidats battues.

1.2 LE SCRUTIN MAJORITAIRE À 2 TOUR

Droit Constitutionnel Emilie Marcovici Chapitre 2


8
Tous les articles cités sauf mentionné font partis de la Constitution de 1958
er
Dans le cadre du scrutin majoritaire à 2 tours est élu le candidat ou la liste qui a obtenu la majorité absolue au 1
tour c’est-à-dire 50/100 des suffrages exprimés plus une voix ou à défaut la majorité relative au second tour,
c’est-à-dire si aucun des candidats à la majorité absolue un deuxième tour est organisé.

nd
Les candidats présents au 2 tour sont dit en ballotage et ils sont en nombres réduits : ne peuvent se présenter
nd ère ème
au 2 tour que les candidats qui remplissent certains condition c’est-à-dire être arrivée en 1 et 2 position au
er
1 tour et atteindre 1 pourcentage de suffrage minimum

er
Exemple d’élection législatif en France : les candidats ayant obtenu au 1 tour un nombre de voix représentant au
nd
moins 12,5/100 des inscrits peuvent participer au 2 tour. Ils peuvent donc être plus de 2.

Les triangulaires et les quadripolaires ne sont possibles que dans l’hypothèse d’un taux de participation élevé.

A défaut sont qualifiés les 2 candidats arrivés en tête.

nd
Ce scrutin est le scrutin traditionnel en France depuis le 2 empire, il s’applique pour les élections législatives en
France, ainsi que pour l’élection présidentielle.

Ce mode de scrutin emporte certaines conséquences


Ainsi, Certaines courants politiques ne parviennent pas à trouver une représentation équivalente à leur force dans
le pays et du fait du découpage en circonscription il se peut que la partie majoritaire en voie dans le pays ne soit
pas celui qui emporte le plus de sièges ç l’issu du scrutin

A la différence du scrutin a un tour, ce mode de scrutin s’accompagne de du multipartisme, le premier tour


restant ouvert à toutes les formations politiques.

Par contre, Dans la mesure où il a également un effet amplificateur des victoires électorales et donc les grandes
parties sont avantagées.

On peut résumer la signification de chacun de ces 2 tours par une formule bien connu, c’est-à-dire au premier
nd
tour on choisit et au 2 on élimine.

Au premier tour l’électeur peut exprimer ses préférences sans prendre en considération les chances de son
er
candidat d’être élu et généralement le 1 tour est le seul moment où apparait le vrai visage politique du pays.

Traditionnellement, donc les politiques et constitutionalismes estimaient que ce mode de scrutin favorisait une
bipolarisation atténuée de la vie politique.

Ce mode de scrutin permet de dégager une majorité stable de soutien au gouvernement et permet ainsi d’assurer
une stabilité gouvernementale.

2. LE SCRUTIN PROPORTIONNEL OU LA RÉPARTITION PROPORTIONNELLE

2.1 L’ORGANISATION DU SCRUTIN PROPORTIONNELLE

Le scrutin proportionnel implique une répartition des sièges entre les listes au prorata des voix qu’elles ont
recueillies.

La répartition proportionnelle peut s’effectuer dans le cadre national, dans ce cas il n’y a qu’une seule
circonscription ou territorial, le territoire est alors découpé en vaste circonscriptions.

Droit Constitutionnel Emilie Marcovici Chapitre 2


9
Tous les articles cités sauf mentionné font partis de la Constitution de 1958
Il peut s’agir d’un mode de scrutin à un ou 2 tours et il s’est développé avec le rôle des parties politiques, il s’agit
moins de voter pour une personnalité que pour un parti ou un programme.

Ce mode de scrutin parait simple dans son principe, les sièges sont donc attribués selon le nombre des voix
obtenus mais celui-ci reste relativement complexe dans sa mise en œuvre.

Plusieurs méthodes existent pour la répartition des voix.

Etape 1 : tout attribution de siège dans ce cadre suppose au préalable de déterminer le quotient électoral à
l’échelon de la circonscription, il s’obtient en divisant le nombre de suffrages exprimées par le nombre de sièges
attribué à la circonscription.

Il correspond aux nombres de voix nécessaires pour avoir 1 siège.


Une fois ce quotient déterminé on va procéder à la première répartition de sièges C’est-à-dire que chaque liste
obtient autant de sièges qu’elle a atteint le quotient électoral. Il est rare que tous les sièges soient répartis après
l’étape du quotient électoral. Différents méthodes existent donc pour répartir les restes.

ère
➢ 1 méthode : La représentation proportionnelle intégrale
Consiste à faire le total au niveau national des sièges non attribuées ainsi que le décompte des voix restantes dans
ce cas un nouveau quotient est alors établit.
Les sièges sont alors répartis par application de ce nouveau quotient entre les parties en présence que l’on
appelle la représentation proportionnelle intégrale.

ème
➢ 2 méthode : La méthode du plus fort reste :
Elle consiste à attribuer de manière décroissante le ou les sièges restants aux listes totalisant le plus grand
nombre de suffrages restant jusque à épuiser le plus grand nombre de sièges restants. Cette répartition se
déroule dans le cadre des circonscriptions.
Cette méthode tend à favoriser les petites parties car le siège obtenu avec le calcul du reste peut valoir beaucoup
moins de voix que le quotient électoral.

ème
➢ 3 méthode : Le calcul de la plus forte moyenne
Cette méthode nécessite de procéder siège par siège restant et il faut calculer quelle serait pour chaque liste la
moyenne des suffrages obtenues par siège attribuée si on accordait fictivement à chacune d’elle un siège
supplémentaire.
La liste qui obtient la plus forte moyenne obtient un siège et donc à l’inverse de la méthode elle favorise les
grandes parties.

2.2 LES EFFETS DU SCRUTIN PROPORTIONNEL

Ce mode de scrutin donne une image fidèle de la situation politique et du corps électoral et il apparait comme le
mode de scrutin le plus équitable dans la mesure où toute formation politique dispose du nombre d’élues
correspondant à son importance électorale.

Il favorise évidemment le multipartisme et il est même à l’origine d’une multiplication du nombre de parties
politiques.

Il peut souvent conduire à un dysfonctionnement du système politique car il donne un rôle important aux petits
ème
partis charnières souvent indispensables pour constituer des majorités. (France sous la 4 république)

Ceci repose sur des alliances politiques, pour dégager des majorités, ce qui rend le pouvoir particulièrement
instable.

Il renforce aussi le poids des appareils politiques.

Droit Constitutionnel Emilie Marcovici Chapitre 2

Vous aimerez peut-être aussi