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langage : capacité observée chez tous les hommes, d’exprimer leur pensée et de
communiquer au moyen de signes vocaux et éventuellement graphiques ( la langue)
→ faculté universelle de tous les hommes
La question des rapports entre langue et culture a caractérisé le débat scientifique moderne
dans les domaines de la linguistique et de l’anthropologie.
A partir de la fin du XIXe s, Antoine Meillet et Emile Durkheim ont eu des intuitions de base
qui ont permis le développement de ces études. Les intuitions sont :
- langue et culture comme systèmes
- langue et culture comme 2 faits de même nature
- langue et culture comme faits historiques et sociaux
Parmi les personnalités qui ont abordé la question du lien entre langage, pensée et culture,
on retrouve surtout des linguistes et des anthropologues.
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1. Un coup d’oeil aux personnalités historiques
3 personnalités fondamentales :
- Franz Boas
- Edward Sapir
- Benjamin Lee Whorf
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Edward Sapir (1884 - 1939) :
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Benjamin Lee Whorf (1897 - 1941) :
Il travaille surtout sur le langues amérindiennes (peu étudié mais bcp parlé à
la langue détermine la pensée (on ne peut pas penser ce qu’on ne sait pas décrire))
En tant qu’être humain, non capacité de conceptualiser et contextualiser les choses en
dehors de notre langue (seul notre langue permet de déterminer ce dont on parle)
Temps conçu comme un cycle : enchaînement de répetition (passage perpétuel d’une action
à une autre sous forme d’un cercle), pas linéaire comme nous (passé - présent - futur chez
europ).
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2. Langage et pensée
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La métaphore de la lentille :
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Le rôle du lexique :
Parmi les différents niveaux d’analyse linguistique, c’est le niveau sémantique qui se prête
le mieux à des inférences concernant la culture, parce que les référents impliqués dans la
signification sont des événements non linguistiques.
Etude du lexique/vocabulaire d’une langue peut révéler des indices sur la manière dont
une langue donnée catégorise le monde.
3. Langues et culture
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4. Video
Conférence de TED donnée par Lera Boroditsky (diapo 28 avec sa biographie), professeur
de psychologie cognitive à l’Université Stanford, en Californie : “Comment le langage
modèle notre façon de pensée ?”
Les conférences TED (Technology, Entertainment and Design) sont une série de
conférences organisées au niveau international par la fondation à but non lucratif américaine
The Sapling foundation. Elle a pour but de diffuser des « idées qui valent la peine d'être
diffusées » (en anglais : « ideas worth spreading »).
Les premières conférences se sont tenues en Californie en 1984, d'abord à Monterey, puis à
Long Beach et, plus récemment, deux fois par an dans d'autres villes du monde, sous
l'appellation « TED Global ». Depuis 2014, la conférence principale TED a lieu à Vancouver.
Les contributions de centaines d'orateurs sont disponibles en ligne sur le site officiel qui a
reçu plus de 30 millions de visiteurs depuis son ouverture. Ces vidéos sont mises à
disposition sous licence Creative Commons Attribution et sont donc téléchargeables.
5. Parties du corps
perception : hiérarchie comprenant troix niveaux différents de détails : corps dans son
ensemble, parties du corps séparée en général et séparation précise des jointures et
articulations
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La catégorisation linguistique des parties du corps se fait sur 3 bases :
- perceptuelle : présence de jointures visuelles
- fonctionnelle : rôle d’une partie du corps dans l’accomplissement de l’action.
ex : système moteur, mouvement de la main implique le bras
- culturelle : conventions linguistiques propres à une communauté, arbitraire ou
motivé.
ex : tabou lié à la zone génitale
6. Conclusions
La nature des liens entre le langage, la pensée et la culture est difficile à analyser. Il n’existe
pas de preuves empiriques.
3 méthodes :
- classification génétique : appartenance à une même famille (ancêtre commun)
- classification typologique : ressemblances structurelles (malgré distance temporelle
et spatiale, comparaison des structures)
- classification aréale : proximité géographique (à un moment T)
1. Classification génétique/généalogique
Conception biologique des langues = langues naissent, grandissent et meurent (comme les
humains)
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La démonstration de la parenté entre les langues repose sur l’établissement d’un système
de correspondances phonétiques régulières entre leurs morphèmes. Ces correspondances
sont établies grâce à la découverte de cognats (= mots ou morphèmes remontant à une
origine commune), détectable par des similarités plus ou moins évidentes de forme et de
sens.
Les témoignages sont écrits en latin donc ils sont facile à comparer avec les langues
romanes.
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2. La classif typologique
La typologie est la branche de la linguistique qui cherche à classer les langues en types,
définis non pas du point de vue de la parenté génétique, mais d’un point de vue structurel,
c’est-à-dire selon les principes d’organisation qui en assurent le fonctionnement.
3. Classification aréale
La linguistique aréale ou géographie linguistique rend compte des affinités entre langues
non apparentées mais géographiquement proches, qui ont acquis des caractéristiques
communes par contact
ex : chinois et japonais ont des caractéristiques similaires alors que le chinois appartient à la
famille sinitique et le japonais à la famille japonique
Les langues d’une même zone géographique peuvent ainsi former une union ou aire
linguistique
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Exemple d’aires linguistiques :
- Europe : européen moyen standard + langues balkaniques (albanais, roumain,
macédonien, bulgare…)
- Asie : chinois + langues sinoxéniques1 (vietnamien, japonais, coréen) + langues
d’Inde (familles indo-aryenne, dravidienne et tibéto-birmane)
- Amérique : langues mésoaméricaines + langues amérindiennes d’Amérique du Nord
Nombre inconnu du nombre de langues parlées en Europe car besoin de se mettre d’accord
sur notion d’Europe et de langues
Le nombre de langues parlées en Europe varie selon les réponses aux questions
précédentes
1
langues étrangères au chinois
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1. Familles linguistiques
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2. Langues indo-européennes
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3. Langues ouraliennes
4. Langues altaïques
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5. Langues caucasiennes
4. Isolats
isolat : langue dont on ne peut pas démontrer de relation génétique avec d'autres langues
vivantes (isolat = famille à lui seul)
Le classement parmi les isolats d’une langue donnée peut évoluer avec le temps.
Certaines langues deviennent des isolats lorsque toutes les langues auxquelles elles sont
reliées s'éteignent
ex : pirahã au Brésil, dernier survivant de la famille mura
D'autres sont des isolats depuis que leur existence est documentée
ex du Basque : seul isolat vivant parmi les langues en Europe de l’Ouest autant du point de
vue génétique que typologique. Les pays basque est à cheval entre la France et l’Espagne.
Il y a 1 million de locuteurs (1ère langue + bilingue passif).
5. Linguae Francae
2
langue véhiculaire simplifiée créée sur le vocabulaire et certaines structures d'une langue de base,
en
général européenne (pidgin est utilisé que dans les relations entre des individus qui gardent chacun
leur
langue maternelle)
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Par extension, le terme de lingua franca a fini par désigner n'importe quelle langue
véhiculaire utilisée par des populations de langues maternelles différentes pour
communiquer
ex : l’anglais aujourd'hui dans le monde des affaires ou la communauté scientifique
6. Euro-linguistique
L’euro-linguistique est une discipline linguistique assez récente qui étudie les langues
d'Europe de plusieurs point de vue : typologique, historique, sociolinguistique.
Le terme fut créé par le linguiste allemand spécialiste de linguistique balkanique Norbert
Reiter en 1991, mais quelques études dans ce domaine existaient déjà avant.
7. Caractéristiques morphosyntaxiques
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III. Séance 3 (diapo S3)
Frankenstein junior
Destiny, une matinée sans fin est un court-métrage animé réalisé en 2012 par Fabien
Weibel avec l’aide de Manuel Alligné, Sandrine Wurster, Victor Debatisse dans le cadre d’un
projet d’étude.
https://www.youtube.com/watch?v=wEKLEeY_WeQ
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destin (selon Larousse) :
- puissance supérieure qui semble régler d’une manière fatale les événements de la
vie humaine, fatalité
- ensemble, suite des événements qui forment la trame de vie humaine ou des
sociétés et semblent commandés par cette puissance supérieure
- existence humaine en général, sort
- avenir, sort réservé à quelque chose, conditionné par un fait extérieur inéluctable ou
par sa nature propre, fortune
Notre liberté en tant qu’être humain est limitée → le libre arbitre n’est pas absolu
Au moins une partie de notre vie dépend de forces qui sont au-delà de notre contrôle.
Il y a l’idée que la notion de destin est universelle (comme idée de mort)
Hypothèse : Toute langue reflète au niveau lexical la notion de destin, c’est-à-dire que
chaque langue devrait avoir un mot pour destin.
On ne cherche pas des périphrases.
Est-ce que toutes les langues du monde ont un mot pour désigner le concept de destin ?
Beaucoup de langues faisant partie de sphères culturelles différentes ont au moins un mot
pour exprimer l’idée de destin :
- grec ancien : moira
- latin : fatum
- babylonien : šimtu
- musulmans : kismet
- bouddhiste : karma
- chinois : ming
- égyptien : šau
Toutefois, dans certaines langues, la notion de destin est absente au niveau lexical (1 mot
pour désigner le destin)
ex : hébreu ancien → libre arbitre
langues aborigènes d’Australie, langue dyirbal (nord du Queensland) = croyance selon
laquelle les “gens intelligents” (docteurs, magiciens) et les ancêtres manipulent les
événements de la vie
C’est plus prudent de parler de diffusion large du concept de destin à travers les cultures et
les langues plutôt que d’universalité.
Dans les langues d’Europe, il y a un ou plusieurs termes qui désignent la notion de destin
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Au sein de la famille indo-européenne, il y a :
- 2 langues romanes : français, italien
- 2 langues germaniques : anglais, allemand
- 2 langues slaves : polonais, russe
Anna Wierzbicka : née le 10 mars 1938 à Varsovie. Elle est une linguiste à l’Université
Nationale autralienne de Canberra. Elle est principalement connue pour son travail en
sémantique, pragmatique et linguistique inter-culturelle (théorie des primitives sémantiques)
Semantics, Culture and Cognition. Universal Human Concepts in Culture-Specific
Configurations (???)
1. Le français
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Toutefois, destinée à une différence avec destin.
Selon Victor Hugo, la destinée est réservée aux plus grands.
Tout le monde a un destin mais pas tout le monde a une destinée.
L’idée de destinée est liée aux “choses les plus élevées”, aux buts.
2. L’italien
Destino (selon le dictionnaire Devoto Oli) : « l’ensemble impondérable des causes qui sont
censées avoir déterminé (ou aller déterminer) des événements décisifs et immuables »
Caractéristiques :
- accent sur le caractère individuel de l’existence d’une personne
- on peut ‘croire’ au destino (credere nel destino)
- événements passés ou futurs (prédéterminés)
- incompatible avec l’idée de hasard
- idée de direction →métaphore du voyage (intentionnalité)
- utilisation commune dans le langage quotidien
- notion dynamique →ouverture aux possibilités de la vie
Sorte (dictionnaire Devoto Oli) : « une force impersonnelle qui est censée régler, d’une
façon imprédictible, les événements de la vie humaine, indépendamment de la volonté
humaine »
Caractéristiques :
- accent sur le caractère imprévisible plutôt qu’inévitable
- on peut pas “croire” a la sorte (credere nella sorte)
- énévements passés
- hasard, loterie de la vie
- coté pessimiste prévalent
- assez répandu en italien contemporain
- notion statique
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Fato (dictionnaire Devoto Oli) : « destino vu en tant que nécessité suprême et inéluctable ou
en tant que force mystérieuse et irrésistible »
Caractéristiques :
- peu répandu en italien contemporain (notion marginale dans la culture italienne
moderne)
- orientation claire vers des événements négatifs
Caractéristiques :
- contrepartie positive de sorte
- portée plus large que pour le français (fortune) et l’anglais (luck)
3. L’anglais
Destiny :
- idée de grandeur et d’immuabilité
- pas applicable aux choses ou aux personnes communes
- connotation profane (êtres humains vs forces surnaturelles)
- accent sur les actions que des personnes extraordinaires peuvent accomplir
(destinée en français)
- lié à des événements positifs
Fate :
- concept déterministe →événements qui sont inévitables, irréversibles, incontrôlables
et déterminés par des causes antécédentes
- pas de mystère impénétrable derrière, pas des composantes métaphysiques → reflet
du rationalisme anglais (Hobbes, Hume, Locke, XVIIe siècle)
ex : the fate of drugs in the organism / the fate of pesticides in the environment
- pas de perspective anthropocentrique (vs. autres langues et vieil anglais ‘weird’)
- peut correspondre au français ‘futur’
ex : The fate of our children is in danger
- Fate = allusion mythologique (contextes littéraires)
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4. L’allemand
Caractéristiques :
- pouvoir supérieur →pas de notion de juge suprême (divin ou autre)
- notion d’inéluctabilité
- ex : maladies causées par Schicksal → maladies hereditaires, anomalies
anatomiques (mort précoce) contre talents naturels = orientation pessimiste du terme
- idée de malchance
- caractère arbitraire dans l’assignation du malheur
5. Le russe
Sud’ba :
- mot omniprésent dans la culture russe (romans, mémoires, lettres…) → différents
registres
- correspondance partielle avec le français ‘vie’ (perte de nuances liées à la
philosophie russe) = durée de la vie, avec ses limites irrévocablement fixées
- pas d’aboutissement positif, ni négatif, mais pas tout à fait neutre (plus pessimiste
que optimiste) → vie humaine = incompréhensible
- idée de forces surnaturelles →absente, la vie humaine n’est pas sous le contrôle
individuel, mais sous un contrôle extérieur (ex. tyrannie sociale ou oppression
politique)
- concept concret, lié à l’expérience
- liens étymologiques avec les mots pour “juge”, “tribunal”, “procès” (dans le passé,
juge = dieu ; en russe moderne le terme est compatible avec une interprétation
religieuse ou laïque)
- implication d’acceptation. Existence d’un diminutif sud’binuška = “cher petit destin”
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6. Le polonais
Los :
- force imaginaire ou chemin de vie d’une personne
- idée d’un juge et lien avec le champs sémantique de la justice → absents
- notion de loterie →los = “destin” et “billet de la loterie”
- caractère imprévisible, accidentel de la vie humaine
- casualité vs pessimisme
- pas de volonté donc de dieu
- pas de nécessité supérieure donc possibilité d’intervenir
ex : “résister au los”, “défier le los” , “coopérer avec le los”
- l’homme est un artisan de destin
“to make an excellent life for oneself”
3. Conclusions
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IV. Séance 4 (diapo S5)
Grèce antique : civilisation des peuples de langue et culture grecques durant l’Antiquité
Dans le sens commun, elle existe entre le Ve siècle avant JC (tragédie et comédie) et le IVe
siècle avant JC (philosphie).
Or, on peut la dater dès le VIIIe siècle avant JC (Illiade et Odyssée), après la Crète
minoenne (2700-1200 avant JC) et la civilisation mycénienne (1650-1100 avant JC).
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2. Traits principaux
La Grèce antique est le berceau de la culture occidentale. Son héritage influence encore le
monde dans plusieurs domaines (politique, religion, science, arts)
1. Politique
Le terme démocratie vient des mots grecs dêmos ( peuple) et krátos (puissance, pouvoir).
C’est le régime dans lequel les décisions sont prises par le peuple :
- Ecclésia est l’assemblée du peuple : démocratie directe (votes à main levée,
majorité simple), 6000 membres
- débats publics à l’Agora (équivalent du forum) d’Athènes ou sur la Pnys, colline de la
ville
- textes légaux qui sont affichés en ville (tout le monde peut donc en prendre
connaissance)
- devise de la cité d’Athènes : Insomnia, Isegoria, Isokrateïa (égalité devant la loi,
égalité de la parole, égalité des pouvoirs)
2. Religion
3
gigantesques, trop grand, nombreux
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La divination est un aspect fondamental de la religion et de la culture de la Grèce antique.
L’oracle transmet une réponse donnée par un dieu à une question personnelle, concernant
généralement le futur.
De tels oracles ne peuvent être rendus que par certains dieux, dans des lieux précis, sur des
sujets déterminés et dans le respect de rites rigoureusement respectés.
L'interprétation des réponses du dieu, qui s'exprime de diverses manières, demande parfois
un apprentissage et l'oracle nécessite, en général, une explication, car il s'agit souvent d'une
parole énigmatique, sibylline (Sibylle était une prêtresse d'Apollon et une oracle, dans la
mythologie grecque).
Par extension et déformation, le terme d'oracle désigne aussi le dieu consulté, l'intermédiaire
humain qui transmet la réponse ou encore le lieu sacré où la réponse est donnée.
Les divins grecs les plus connus sont la Pythie, Cassandre et Tirésias.
3. Science
Les grecs ont joué un rôle déterminant dans l’évolution des sciences.
Ils ont notamment fait progresser :
- les mathématiques, trigonométrie, géométrie (avec Pythagore)
- la physique (avec Aristote et Archimède)
- l’astronomie et la géographie (avec Ptolémée)
- la zoologie (avec Aristote)
- la médecine (avec Hippocrate)
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3. L’homme grec, spectateur et auditeur
1. La vue
2. Ouïe
Toutefois, toute expérience visuelle doit être accompagnée par une contrepartie auditive →
importance de l’ouïe :
- Kleos “gloire” < kluein “entendre” (la survie dans la mémoire dépend de l’oreille)
- Sirènes d’Homère = magie acoustique du chant
- Phrase parlée ou chantée = vrai vecteur de la communication et de la mémoire
- Littérature grecque des origines → tradition orale (mythes et légendes transmis de
génération en génération ; aèdes et rhapsodes ; lien profond entre poésie, chant et
musique)
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3. La “révolution de la lettre”
Entre le VIe et Ve siècle avant JC, l’écriture se diffuse en Grèce (alphabet phonétique issu
de l’alphabet phénicien).
Il y a plus de facilité à exprimer des concepts abstraits et universaux.
La vérité est un caractère définitif et immuable.
Il y a aussi la possibilité de planifier des intrigues complexes à l’aide d’indications scéniques.
Une floraison littéraire apparaît : prose scientifique et philosophique, arts du discours
(rhétorique) et théâtre.
4. La tragédie
Cette nouvelle forme d’art (très structurée) réunit l’expérience visuelle et auditive.
Caractéristiques :
- libération des émotions collectives
- mise en scène symbolique des valeurs de la cité → ancrée dans les institutions
démocratiques (lien étroit avec le tribunal)
- débats moraux et politiques
ex : dangers inhérents à l’exercice du pouvoir, conséquence de la division ou
discorde au sein de la cité
- problèmes contemporains → traités à travers le filtre du mythe (distanciation).
Pouvoir des mythes n’a pas encore été érodé par la mentalité critique, la pensée
abstraite et les philosophies éthiques
- conventions : jeu stylisé de l’acteur, voix, interprétation, geste, … Ils exploitent au
maximum leur expressivité
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Concours tragique : trois jours (un quatrième étant dévolu aux comédies) → chacun des
trois poètes concurrents dispose d'une journée au cours de laquelle il présente une
tétralogie (trois tragédies + un drame satyrique)
Le lien avec Dionysos est que comme lui, c’est irrationnel : il y a de la folie, des femmes, de
la danse, de la musique et de la fluidité entre l’humain, le divin et la bête.
masque : élément central de la représentation dramatique → il indique que le public est prêt
à se soumettre à l’illusion et au faire-croire et à s’investir émotionnellement dans la pièce ;
identification immédiate des personnages.
Machines de scène :
- grue : chars ou héros volants
- eccyclème : plateforme demi-circulaire, mobile verticalement qui permettait de voir ce
qui se passait à l’intérieur d’une maison
- deus ex machina (dieu issu de la machine) : machinerie faisant entrer en scène, en
les descendant des cintres, un dieu dénouant de manière impromptue une situation
désespérée
Le choeur a un rôle fondamental dans les pièces de théâtre des origines. Il décroît avec le
temps, danse, chante généralement et parle parfois.
Le coryphée a un rôle de chef.
Dans les tragédies anciennes, il n’y a qu’un seul acteur donc le choeur a un rôle dominant.
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« Dans son étourdissante mise en acte visuelle des anciens mythes, la tragédie semble
privilégier les apparences superficielles liées aux perceptions sensorielles ; mais elle
explore constamment le contraste entre la surface et les profondeurs, le parler et l’agir, le
paraître et l’être. Sa surpuissance de représentation, par le mot, la musique, la danse, le
geste mimétique, fait surtout ressortir, en fait, à quel point la vérité humaine est
insaisissable, et combien il est difficile, douloureux même, de comprendre les ressorts
complexes du comportement humain, les voies des dieux, les termes et les limites de la
condition mortelle. »
1. Définition
devin : personne qui, par le recours à des procédés occultes, magigues, s’appliquent à
dviner, à découvrir ce qui est ignoré ou caché et en pat ) prédire les events futurs
ds le grec ancien : mantis (syn : phophétes = celui qui parle à la place de qqn d’autre /
khréstes = celui qui prononce les oracles / theopropos = celui qui interprète la pensée
divine)
2. Etymologie
Racine indo-européenne :
- “men-” qui donne lieu à de nombreuses racines verbales et nomales
- sens central = penser, connaître
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3. Evolution sémantique
VIIIe s av JC Ve s av JC
4. Contextes
“Le souffle devin reste dans son âme, bien qu’esclave” (Agammemnon)
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2. L’expression du mouvement en grec ancien
1. Introduction
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a. Composants conceptuels du mouvement
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Mouvement causé = mouvement des objets inanimés, déterminé par un agent
externe
verbes transitifs
ex : La fille pousse le chariot
Deux types principaux de langues, selon les outils linguistiques qui expriment la
Trajectoire du mouvement : langues à cadre verbal ( Verb-Framed) vs. langues à cadre
satellitaire (Satellite-Framed) → stratégie d’expression du mouvement
a. Corpus et méthodologie
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- qui ? → 5 auteurs : Hérodote, Thucydide, Xénophon, Euripide, Aristophane
Il y a 1627 phrases qui décrivent des événements spatiaux (actes de mouvement)
Quels textes ?
1. Les Histoires ou l'Enquête d ’Hérodote : développement de l'empire perse et guerres
médiques entre Perses et Grecs.
2. La guerre du Péloponnèse d e Thucydide : conflit civil opposant la ligue du
Péloponnèse, dirigée par Sparte, à la ligue de Délos, menée par Athènes.
3. L’Anabase de Xenophon : ascension de Cyrus le Jeune au trône de Perse.
4. Les Bacchantes d’Euripide : retour du dieu Dionysos à Thèbes, sa patrie, et
vengeance contre ses tantes qui ont insulté sa mère Sémélé, et contre le roi
Penthée, son cousin, qui refuse de reconnaître son culte.
5. Les Thesmophories d’Aristophane : furieuses contre Euripide qui a installé des
soupçons à l'égard de toutes les femmes, les Athéniennes projettent de concerter
leur vengeance pendant la fête des Thesmophories.
Codage :
● Composants sémantiques : Trajectoire (Source, Médian, But), Manière
● Catégories lexicales et grammaticales (outils linguistiques) : verbes, noms (cas),
adverbes, particules (préverbes et prépositions)
b. Trajectoire
c. Manière
Verbes
ex : pléo → “naviguer”
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d. Figure
e. Expressions idiomatiques
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f. Asymétrie Source-But
Les langues divergent non seulement dans le choix des outils linguistiques (verbes vs.
satellites) pour encoder la trajectoire du mouvement, mais aussi dans la façon dont elles
encodent différents moments de la trajectoire comme la source et le but.
On note en effet que de nombreuses langues expriment la source et le but de façon
asymétrique :
1) Le But est exprimé plus fréquemment que la Source (souvent omise)
2) Les langues ont plus d’outils pour le But que pour la Source
Fréquence :
- source : 34,5%
- but : 46%
Outils :
- source : 3 prépositions
- but : 7 prépositions
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