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Ecole Hassania des Travaux publics

Automatique
Avancée

Pr.
Abdelmajid
ABOULOIFA
1
Plan du cours
1. Position du problème
2. Concept d'état : Définition
3. Exemples divers
4. Obtention du modèle d’état : Cas continu
5. Relation entre équation d’état et matrice de transfert
6. Exercices d’application
7. Commandabilité et Observabilité d’un SLI
8. Réponse d’un système
9. Commande par placement de pôles
10. Commande par état reconstruit
2
1. Position du problème
Exemple introductif: Moteur à courant continu

u(t) : L’entrée du processus,


θ(t) : position de l’arbre moteur, sortie du processus,
R,L : respectivement, résistance et inductance du circuit électrique,
E(t) : la force contrélectromotrice,
f : le coefficient de frottements visqueux
J: l’inertie de l’arbre moteur.
3
Position du problème..
L'application des principes fondamentaux conduit aux équations
suivantes, où Γ(t) est le couple moteur et ke, kc des coefficients
constants.

Equations électrique et Couplage


mécanique

4
Position du problème..
Par application de la transformée de Laplace (avec C.I.=0), de simples
manipulations conduisent à la relation:

que l'on met sous la forme :

5
Position du problème..
▪L’´equation ci-dessus constitue un modèle mathématique
entrée/sortie du comportement du processus physique (moteur à
courant continu).

▪ On a obtenu une fonction de transfert G(p) traduisantle


comportement de la sortie θ(t) du processus en fonction de l'entrée u(t).

Limites : Cette fonction de transfert ne donne pas d'information sur


l'état interne du processus : par exemple, l'information sur le courant
i(t) qui traverse le circuit et la vitesse du moteur ne sont pas accessibles
par cette fonction de transfert.

On a recours alors à un nouvel outil pour la représentation et la


modélisation des systèmes : la représentation d’état.

6
Position du problème..

Avantages :

Cet outil utilise l’algèbre linéaire (calcul matriciel) a les avantages suivants:
▪ Un même formalisme pour les systèmes analogiques ou échantillonnés.
▪ Un même formalisme pour les systèmes mono- ou multi-variable.
▪ Une analyse interne des systèmes..

7
2. Concept d'état : Définitions
Reprenons l'exemple du moteur. A un instant donné t, on peut considérer
que le système ( moteur à courant continu), se trouve dans un certain «
état » défini par les valeurs prises par θ, ω et i.
Soit x le vecteur :

Où ω est la vitesse de rotation de


l'arbre. En manipulant les
équations précédentes du moteur,
nous pouvons écrire le système
d’équations suivant:

8
Concept d'état: Définitions..
Ces équations admettent une écriture matricielle:

Le vecteur x = (θ, ω, i) t possède 3 composantes, ce qui correspond aussi à


l'ordre de la fonction de transfert G(p).

9
Concept d'état: Définitions..
Généralisation
Soit un processus possédant p entrées u = (u1, u2, ..., up) T et q sorties y = (y1,
y2, ..., yq) T. Un vecteur x(t) à n composantes x = (x1, x2, ..., xn) T est proposé pour
représenter l'état du système, cette proposition sera pertinente s'il lui
correspond un système d'équations de la forme:

→ dite équation d'état


→ dite équation de sortie

où f = (f1, ..., fn)T, et h = (h1, ..., hm)T.

Dans cette représentation, x(t) ∈ Rn est appelé vecteur d'état, u(t) ∈ Rr est
appelé vecteur de commande, et y(t) ∈ Rm est appelé vecteur de sorties.

10
Concept d'état: Définitions..
Dans le cas linéaire (objet de notre étude) le modèle d'état est de la forme :


 An×n : matrice d’état
 Bn×p : matrice de commande
 Cm×n : matrice d’observation
 Dm×p : matrice de transmission directe

11
Concept d'état: Définitions..
Définition :
L’état d'un système est l'ensemble minimum de variables qui contient
l'information suffisante sur l'histoire du système pour permettre de
calculer tous les états futurs. On suppose connu le modèle et les
entrées.
Pour un système mécanique, l’état peut être l'ensemble des positions et
vitesses relatives à chaque degré de liberté (ou toute combinaison
équivalente).
Pour un réseau électrique, l’état peut être défini par le courant dans
chaque inductance et la tension aux bornes de chaque capacité (ou
toute combinaisonéquivalente).

12
Concept d'état: Définitions..
Multiplicité de la représentation d’état

 Pour un système donné, il existe plusieurs représentations d‘état possibles.


 Si x est l‘état d'un système, toute bijection x ↔ z définit des équations d'état
equivalents.
 Soit T une matrice inversible, et soit z(t) = T.x(t). On a :

z = (TAT −1
)z + (TB )u = A z + B u y

= (CT −1
)z + Du = C z + D u

 Ce qui définit bien une nouvelle représentation d‘état

13
3. Exemples divers
Exemple 1 : CelluleC-R

entrée : tension électrique e (t ) C


sortie : tension électrique s (t )

état : x = ( x ) = (v ) v
e(t) s(t)
R
Application des lois de l’électricité:

s=e−v

s = Ri ( t )
dv
i( t ) = C
dt
14
Exemples divers..
Equation d’état

−1 1
x= v= x+ e
RC RC
−1 1
 A= et B =
RC RC

Equation d’observation
s = − x +e

C = −1 et D= 1

15
Exemples divers..

Exemple 2 : Systèmemasse-ressort-amortisseur

entrée : force externe e (t )

sortie : position y (t ) de la masse

 x 1   y K Amortissement (f)
état :x =   =  
 x 2   y
y
Equation du mouvement : M

m y = − ky − f y+ e (t ) e(t)

16
Exemples divers..
Equation d’état
 x1   y  x2 

 =  = k f 1
      − x1− x2 + e (t )
 x2   y 
 m m m 

 x1   0 1   x 1  0 
 =  +  e
 x2  − k m −f m   x 2 1m

 0 1  0 
 A =  et B =  
− k m − f m 1 m 

Equation d’observation
 x 1
y = (1 0 ) 
 x 2
C = (1 0) et D= O

17
4. Obtention du modèle d’état :
Cas continu
Méthode directe

on applique les lois de la physique. Lois de Kirchhoff pour les


circuits électriques, principe fondamental de la dynamique pour les
systèmes mécaniques, conservation de la matière pour les systèmes
hydrauliques …

Le vecteur d’état est choisi de manière à ce qu’il soit continu :


• courants dans les inductances et tensions dans les capacités ;
• vitesses et positions dans les systèmes mécaniques.
•…

18
Obtention du modèle d’état : Cas continu..
Exercice 1

1. Donner le vecteur x qui défini l’état du système. Quel est l’ordre de ce


dernier?
2. Ecrire les équations qui régissent le système.
3. Ecrire l’équation d’état et celle d’observation. En déduire les matrices A, B,
C et D.
4. Qu’est ce qu’on peut dire du système?

19
Obtention du modèle d’état : Cas continu..

La commande se fait par les tensions e1 et e2. La sortie est la tension S


aux bornes de L1. Soit U le vecteur contenant les deux variables e1 et e2.

1. Le vecteur d’état X est de dimension 3. Il est donné par :

2. Les équations de ce système sont :

20
Obtention du modèle d’état : Cas continu..
Ce qui donne les équations suivante:

3. La représentation d’état vient comme suit :

A B

C D
4. C’est un systèmemultivariable! 21
Obtention du modèle d’état : Cas continu..
Méthode indirecte : passage par la transmittance
1 ère Réalisation Compagne (Matrice de commandabilité)
On part de la forme normalisée :
n


i
a ip
S (p ) S (p ) X (p )
F (p ) =
i =0
= = .
E (p ) X (p ) E (p )
n −1


n i
p + b ip
i =0

On peut poser :
S (p ) X (p )
n
1
=  a ip
i
et =
X (p ) E (p )
n −1


i =0 n
+
i
p b ip
i =0

On revient maintenant dans le domaine temporel :

 S (p )  n
 X (p )  (n )
n −1
(i )
−1
 s (t ) =  (i )
(t ) et  x (t ) = e (t ) −  (t )
−1
TL a ix TL b ix
   
 X (p )  i =0  E (p )  i =0

22
Obtention du modèle d’état : Cas continu..
Méthode indirecte : passage par la transmittance
Schéma de la transmittance
+ + + + s(t)
+ + + +

an an-1 an-2 a1 a0

x(n-1) +
x(n) x(n-2) x’ 1/p
e(t) + 1/p 1/p x(t)
xn xn-1 x2 x1
-
bn-1 bn-2 b1 b0

+ + +

+ + +

Intégrateur n n −1
(n ) (i)
s (t ) =  ai x
( i)
(t ) x (t ) = e (t ) −  bi x (t )
i =0 i =0

23
Obtention du modèle d’état : Cas continu..
Méthode indirecte : passage par la transmittance…
1ère Forme Compagne

n -1

Equation d'état : x1 = x 2 ; x2 = x 3 ; ...; xn -1 = x n ; x n = e - i


b x
i

i =0

Equation de sortie s = a x + a x
0 1 1 2
+ + a
n -1
x
n
+ a
n
(e - b 0 x 1 −b x
1 2
−  − b n -1 x n )

 0 1 0 0  0 
 
 0 0 1 0   0
   
   
  
A=  B =
   1   0
   
0 0   0 1   
 1 
 −b   
 0
− b1 −b n −2
− b n−1 

C = (a − a b a 1 − a nb1  a n − 1 − a n b n − 1) D= a
0 n 0 n

Si an= O (degrés numérateur strictement inférieur au degés du dénominateur) alors :


D = 0 et C = (a a  a n − 1)
0 1

24
Obtention du modèle d’état : Cas continu..
Méthode indirecte : passage par la transmittance…
2ème Réalisation Compagne (Matriced'observabilité)
On part de la forme normalisée :
n


i
a ip
F (p ) =
i= 0
n avec bn = 1
p n
+ b p i
i

i= 0

n
a ip i
S (p )
F (p ) =
i= 0
= n
E (p )

n i
p + b ip
i= 0

n n
 i  n i
 E (p )  a i p  − S (p ) p +  b ip  = 0
 i= 0   i= 0 
 p n
S − a E
n
+ p n− 1
bn −1
S − a
n −1
E  +  + b S − a E  = 0
0 0

1 1
S = an E + a E − bn −1 S +  + a E − b S 
pn
n −1 0 0
p

25
Obtention du modèle d’état : Cas continu..
Méthode indirecte : passage par la transmittance…
Schéma de la transmittance :

e(t)

a0 an-2 an-1 an

+ + + +
xn x2 x1
1/p 1/p 1/p s(t)
- - -

b0 bn-2 bn-1

26
Obtention du modèle d’état : Cas continu..
Méthode indirecte : passage par la transmittance…
2ème Forme Compagne
Equation d'observation :
s = x +ae
1 n

 C = (1 0  0) et D = an

Equation d'état :
x1 = a n -1 e - b n -1 s + x 2 
 x1 = -b x + x + (a − a b )e
n -1 1 2 n -1 n n -1
s = x1 + a ne 
x2 = -b n - 2 x 1 + x 3 + (a − a b )e
n -2 n n -2

xn -1 = -b 1 x 1 + x + (a − a b )e
n 1 n 1

xn = -b 0 x 1 + (a 0 − a n b 0 )e

27
Obtention du modèle d’état : Cas continu..
Méthode indirecte : passage par la transmittance…
2ème Forme Compagne
T
 − b n −1  

1 0 0 0
 1
   a n −1 − a n b n −1   
 − b n−2 1 0   
        C=
0
  B =    D= a
A=  n
    


   

− b1     a −a b  0

0 0 1
  0 n 0   
   
 − b0 0 0 0 

 a n−1 
 
 
an = 0 alors D=O 
si et B=
  
 
 a 
 0 

28
Obtention du modèle d’état : Cas continu..
Méthode indirecte : passage par la transmittance…
Réalisation Diagonale ou modale ou de Jordan
Ici on va décomposer la transmittance F(p) en éléments simples.
Cas de n pôles simplesn
ri
F ( p )= a n + 
i =1 p− p
i

S ( p ) = a E ( p )+
n
ri
 E (p )
p− p
n
i =1
i

E (p )  S (p ) = a E (p )+
n
r X (p)
on pose X i ( p ) = 
p− p
n i i

i
i =1

E (p ) TL − 1
X i (p ) = ⎯ ⎯ ⎯⎯→ xi (t ) − p i x i (t ) = e (t )  xi (t ) = e (t ) + p i x i (t )
p− p
i

xi ( t )
+
e(t) xi
+ Donc le graphe de F(p) sera décrit par une
succession de ces graphes élémentaires!
pi
29
Obtention du modèle d’état : Cas continu..
Méthode indirecte : passage par la transmittance…
Réalisation Diagonale ou modale ou de Jordan
e(t) an s(t)
+

x1 ( t ) x1 +
+
r1
+ +

p1

xn ( t ) xn +
+
rn
+ +

pn
30
Obtention du modèle d’état : Cas continu..
Méthode indirecte : passage par la transmittance…
Réalisation Diagonale ou modale ou de Jordan
Equation d'état :
1
x1 (t ) = e (t ) + p 1 x 1 (t )  p1 0   
   
 A =   B= 


xn (t ) = e (t ) + p n x n (t )  0   
 pn 1 
 

Equation d'observation :
n
C = (r1   rn )
s (t ) = a n e ()
t +  r x (t i)
i
i=1 D= a n

31
Obtention du modèle d’état : Cas continu..
Méthode indirecte : passage par la transmittance…
Réalisation Diagonale ou modale ou de Jordan
Cas d'un pôle multiple : p1 d'ordre 
1 
n
S (p ) = a E (p ) +
ri
E (p ) +  + E (p ) +  E (p )
n (p−p ) 
( p−p ) i=+1 p − p
1 1
 i 
r X i (p )
1 i
Quel est le graphe de X 1 = E (p ) ?
(p − p 1
)

+ + +
e(t)
+ + +
p1 p1 p1

 cellules
1
Le graphe de X = E (p ) sera la cascade de -1 cellules
(p − p )  −1
2

32
Obtention du modèle d’état : Cas continu..
Méthode indirecte : passage par la transmittance…
Réalisation Diagonale ou modale ou de Jordan
Donc le graphe final sera comme suit :
an +
e(t) s(t)
+
 +
+
-1 +
+
x x-1 x1
+ + + 1 +
+ + + +
p1 p1 p1
x+ 1 (t )
+ x+1 r+1 +
+ +
p+1
+
xn (t ) xn +
+ rn
+
pn 33
Obtention du modèle d’état : Cas continu..
Méthode indirecte : passage par la transmittance…
Réalisation Diagonale ou modale ou de Jordan

Equation d'état : Bloc de Jordan


x 1 (t ) = x 2 + p 1 x 1 (t )  0
 p1 1 0 0 0 0 
   
x 2 (t ) = x 3 + p 1 x 2 (t )  0 p1 1    
   
    0 
   
x − 1 (t ) = x  + p 1 x  − 1 (t )   p1 1   -1 0
A=   B=  
x (t ) = e (t ) + p 1 x  (t ) 
0   0 p1 0

 1
 
 0   1
x  + 1 (t ) = e (t )+ p  + 1 x  + 1 (t )
0 p+1
   
 0  0

   
 0  0   
 p n
xn (t ) = e (t ) + p n x n (t ) 1

Equation d'observation :
 n

s (t ) =   x i (t )+ r x i (t ) + a n e (t ) C = ( )
i  i 1

2
 

r
 +1
 rn
i =1 i =  +1
D=a n

34
Obtention du modèle d’état : Cas continu..
Méthode indirecte : passage par la transmittance…
Réalisation Diagonale ou modale ou de Jordan
Exercice 2 :
Soit la transmittance suivante :
p+5 p+5
F (p ) = =
(p + 3 )(p + 2 )
2
p 3 + 7 p 2 + 16 p + 12

1ère Réalisation compagne:


 0 1 0  0
   
A =  0 0 1  B = 0 C = (5 1 0)
 − 12 − 16 − 7   
 1

2ème Réalisation compagne :

 − 7 1 0 0
   
A =  − 16 0 1 B = 1 C = (1 0 0)
 0   
 − 12 0 5

35
Obtention du modèle d’état : Cas continu..
Méthode indirecte : passage par la transmittance…
Réalisation Diagonale ou modale ou de Jordan
p +5   r
F (p )= = 1
+ 2
+ 3

(p + 3 )(p + 2 )
2
(p + 2)
2
(p + 2) (p + 3 )
 p +5 
r3 =   = 2
( p + 2 ) 2
p = − 3

 p+5 
1 = = 3
 
 (p + 3 )  p = − 2

 d  p + 5 
 =    = −2
 dp  ( p + 3 )   p = − 2
2

− 2 1 0  0
   
A =  0 − 2 0  B = 1 C = (3 − 2 2)
 0 − 3 
 
 0 1

36
5. Relation entre équation d’état et
matrice de transfert
Etant donnée la représentation d’état ci-dessous, on cherche la matrice de transfert
(unique) équivalente M(p)=Y(p)/U(p) .
x= Ax + Bu

y= Cx + Du

En appliquant la transformée de Laplace, on obtient:


(PI − A )X ( p )= BU (p )
Y (p )= CX (p ) + DU (p )
soit
X ( p ) = (PI − A ) BU
−1
(p ) (1)
Y ( p )= C ((PI − A ) BU
−1
( p )) +DU (p ) (2)

En substituant à X(p) son expression donnée par (1), l’équation (2) conduit à :
Y (p ) −1
M ( p)= = C ( PI − A ) B+ D
U (p) 37
Relation entre équation d’état et matrice
de transfert..
Exemple : soit le système décrit par

Dans ce cas, l'entrée et la sortie du système sont des scalaires. Le calcul de


la matrice de transfert va en fait donner la fonction de transfert :

D’où

38
6. Exercices d’application:
Exercice 3 :
Soit le circuit électrique suivant dont la variable d’entrée est la tension
e(t) et la variable de sortie est la tension v(t) aux bornes de la résistance
R2.

39
1. Quelles sont les variables d’état pour ce système?
2. Donner la représentation d’état (équation d'état du
système et l'équation de sortie) par la méthode directe.
3. Donner la fonction de transfert du système.
4. En déduire les représentations d’état sous les formes :
1. Commandable
2. Observable
3. Modale
5. Application numérique : C = 1μF; L = 100 μH; R1 = 1kΩ;
R2 = 15kΩ. Réécrire les représentationsd’état
précédentes.

40
Exercice 4 :
On considère le circuit électrique suivant; et on prend commevariable
d’entrée la tension Ve(t) et comme variable de sortie la tension V2(t)
aux bornes de la résistanceR.

On pose :

41
1. Montrer que la fonction de transfert du système est :

2. En choisissant comme variablesd'état ,


mettre le système sous la forme d'état suivante :

Préciser l'expression des matrices A, B, C et donner le


schéma bloc correspondant àcette représentation.
3. On choisit maintenant comme variables d'état les
grandeurs suivantes :

42
4. Ecrire la nouvelle équation d'état. En déduire les
nouvelles matrices A, B, C.
5. Calculer les courants en fonction desvariables
d'état :

6. En déduire la représentation d'état correspondant à ce


choix de variablesd'état.

43
7. Commandabilité et Observabilité d’un SLI

1. Définition : Commandabilité ou Gouvernabilité


Un système d’équations x = Ax + Be est commandable à l’instant t0 si :
Quelque soit les états x(t0) et x(t) pour t>t0, il existe une loi de commande
e(t0 à t) capable de transférer le système de x(t0) àx(t).
On dit donc que le système est commandable à l’instant t0

Le système est complètement commandable ou commandable s’il l’est


quelque soit t0 (Cas des systèmes invariants)

44
Commandabilité et Observabilité d’un SLI..

2. Définition : observabilité

Un système A, B, C, D est observable à l’instant t0 :


S’il existe un instant t> t0 tel que x(t0) puisse être déterminé à partir
de la connaissance de s(t0 à t) quelque soite(t).

Le système est complètement observable ou observable s’il l’est


quelque soit t0 (Cas des systèmesinvariants).

45
Commandabilité et Observabilité d’un SLI..
3. Critère de Commandabilité
1. Le système A, B, C, D est commandable si en représentation diagonale
B n’a pas de ligne nulle.
 x1   p1 0  x 1   b 11  b1 p   e 1 
       
  =      +   b ij    
 x   0     
 n  p n  x n  b  b np ep
 n1  


p

 xi = p x
i i
+
ij
be
j

j= 1

Si la ligne i de la matrice B est nulle implique que xi ne dépend d’aucunes


entrées ej  xi = p x
i i

Critère général de Commandabilité


On construit la matrice de commandabilité : C = B , AB , A 2 B ,  , A n − 1 B 

Le système est commandable si C est de rang n ou encore si son déterminant


est non nul.
46
Commandabilité et Observabilité d’un SLI..

Exemple 1 :
Soit le système suivant:
 0 1 0  0 
   
A =  0 0 1  B = 0 
 − 6   
−1 −5  1

Vérifier si le système est commandable par construction de la Matrice de


commandabilité M :
0 0 1 
 
M = B AB
2

A B = 0 1 −6
 −6 3 1 
1
Rang(M) = 3 = n ➔ commandable ou contrôlable.
47
Commandabilité et Observabilité d’un SLI..
Exemple 2 :
Exemple Considérons le système Σ( A,B,C) d´ecrit par

CA,B est manifestement de rang 2 < 3 et le système n’est donc pascommandable.


48
Commandabilité et Observabilité d’un SLI..
4. Critère d’Observabilité
Le système A, B, C, D est observable si en représentation diagonale la matrice C
n’a pas de colonne nulle.
s  c  c  x 
 
1
 11 1n
 1 
   =   c    
ij

s  c 
 
 c qn   x n 
q  q1
Si la colonne j de la matrice C est nulle implique qu’aucunes des sorties (s1 à sq) ne
dépendra de xj
C 
Critère général d’Observabilité  
CA
 
On construit la matrice d’observabilité :  =  CA 2 
 
 
 n −1 

 CA 
Le système est observable si  est de rang n ou encore si son déterminant est
non nul.
49
Commandabilité et Observabilité d’un SLI..
5. Illustration de la commandabilité et de l’observabilité
Exemple
Considérons l’exemple suivant dans lequel on choisit comme variable
d’état xi la sortie de chaquebloc

59
Commandabilité et Observabilité d’un SLI..
Il lui correspond la représentationd’état

L’application d’un changement de base conduit à la nouvelle représentation


d’état dans laquelle est une matrice deJordan

51
Commandabilité et Observabilité d’un SLI..
Il apparaît de ce schéma que la
composante ζ2(t) n’est pas
accessible par la mesure y(t), de
même que la variable d’état ζ1(t)
n’est pas affectée par la commande
u(t).
On constate aussi que B contient
une ligne nulle ainsi que C contient
une colone nulle.
Le système est donc non
commandable non observable!

52
Exercice 5 :
Soit le circuit électrique suivant :

L'entrée et la sortie de ce circuit sont respectivement e(t) et s(t).


1. Justifier le choix de v(t) comme variable d'état puis écrire l'équation
d'état ainsi que l'équation de sortie du système.
2. A partir de l'équation d'état, calculer la fonction de transfert de ce
système. Que représente ce circuit?
3. Discuter la commandabilité et l’observabilité du système.

53
7. Stabilité : définitions

Définition 1 (Stabilité externe(BIBO))


On dira qu’un système est stable au sens BIBO si toute entrée bornée
conduit à une sortieborné.
Dans cette définition on suppose les conditions initiales nulles. Le terme
BIBO est à traduire par Bounded inputs/Bounded outputs. Sachant
qu’entrées et sorties sont liées par la matrice de transfert.

le système sera stable au sens Bibo si et seulement si H(p) est stable au


sens où tous les pôles des fonctions de transfert hij(p) sont à partie réelle
négative.

54
Stabilité : définitions..
Définition 2 (Stabilité interne)
On dira qu’un système est stable (au sens interne) si pour toute condition
initiale x0 = 0, la réponse libre x(t) du système tend vers 0 pour t→∞.

Remarque à propos de la stabilité

L’équation caractéristique du système est  ( p ) = det ( pI . − A )


Une condition nécessaire et sufisante pour qu'un système soit stable est :
Toutes les valeurs propres de A (qui sont les racines du polynôme
caractéristique ) doivent être à partie réelle strictement négative.

55
8. Réponse d’un système
Dans ce chapitre, nous cherchons à connaître la ou les sorties yi(t)
(vecteur Y ), connaissant les entrées ei(t) (vecteur U) et l‘état du
système à l'instant initial (X(0)). Il est clair que nous aurons également
à calculer X(t).

1. Cas scalaire
Soit un système décrit par :

ou, a, b, c, x et y sont des scalaires. Dans un premier temps, on


considère ce système autonome (u(t) = 0). L‘équation d‘évolution de x
devient : x_ = a:x . La transformée de Laplace de cette équation donne :

56
Réponse d’un système..
En prenant la transformée inverse:
x(t) = eat:x(0)
Dans le cas, plus général, du régime forcé (u ≠ 0), l‘équation d‘évolution
de x est : x_ = a:x + b:u . La transformée de Laplace de cette équation
donne :

En prenant latransformée inverse :

Le premier membre de cette équation correspond au régime libre, le


deuxième, au régime forcé.

57
Réponse d’un système..
2. Cas général
Notre système est décrit par les équations :

On considère le système autonome (U = 0). L‘équation d‘évolution de


l’état X devient : X= A:X. La transformée de Laplace de cette équation
donne :

remarque : Ici X(p) représente le vecteur des TL. des xi.

Par définition, on appellela matrice la matricede


transition du système. La notation eAt rappelle le cas scalaire (eat).

58
Réponse d’un système..
La transformée de Laplace inverse de l‘équation précédente est :

Dans le cas du régime forcé, l’équation d‘évolution de X est :

La transformée de Laplace de cette équation donne :

En prenant la transformée inverse:

Le premier membre de cette équation correspond au régime libre, le


deuxième, au régime forcé. si on sait calculer eAt, on aura X(t) donc Y (t).

59
Réponse d’un système..
3. Propriétés de la matrice detransition
Le développement en série de la matrice φ(t)= eAt donne :

Quelques propriétés élémentaires de cette matrice :

60
Réponse d’un système..
4. Méthodes de calcul
1. Par transformation de Laplaceinverse

Exemple

61
Réponse d’un système..
2. Par utilisation du théorème deCaley-Hamilton
RAPPELS
On considère une matrice A carrée et λ une valeur propre de A. λ est
solution de l’équation caractéristique:

Théorème : A vérifie son équation caractéristique : P(A) = 0.


Exemple

62
Réponse d’un système..

63
Réponse d’un système..
On reprend l'exemple

Les valeurs propres de cette matrice sont : 1 = 2 et 2 = 3. . D 'après la


proposition précédente, on sait que :

ou α0(t) et α1(t) sont solution de :

Ce qui donne:

Le calcul de φ(t) donne le même résultat que dans l'exemple précédant.

64
Réponse d’un système..
Remarque :
Si A est diagonalisable, on peut trouverune matrice T inversible telle que :

Or et est facile à calculer. Il ne reste plus alors qu‘à former :

65
9. Commande par placement de pôles
Principe
On considère le système décrit par :

et pour lequel on suppose que l’ensemble des composantes du vecteur


d’état est accessible (directement ou par reconstruction). Une
commande par retourd’état est une commande de la forme :

66
Commande par placement de pôles..
Où v ∈ Rr est une nouvelle consigne, k (r ×n) et f (r ×r) sont des matrices
généralement constantes. Souvent, f sert à corriger le statisme et k réalise
les différents types decommande.

La combinaison des deux relations précédentes conduit à:

67
Commande par placement de pôles..
Théorème
Les valeurs propres de A − Bk peuvent être fixées arbitrairement si et
seulement si la paire (A,B) est commandable (càdrang CA,B = n)
L’hypothèse de commandabilité de la paire (A,B) assure donc que l’on
peut fixer arbitrairement le polynôme caractéristique de la matrice
(A − Bk), et donc placer arbitrairement les pôles de la matrice de
transfert du systèmecorrigé.

68
Commande par placement de pôles..
Placement de pôles pour des systèmes monoentrée décrits sous
forme commandable :
Soit un système décrit par :

Le polynôme caractéristique:

69
Commande par placement de pôles..
En imposant le retour u = −kx + fv il vient la matrice :

Si on se fixe à priori les pôles du système corrigé (coefficients αi), il vient

donc

70
Commande par placement de pôles..
Systèmes monoentrée sous formequelconque
Il suffit de connaître le changement de base P qui conduit à la forme
commandable de matrice (Ac,Bc, Cc)

On effectue le placement de pôles sur la forme commandable, u =−kc z+fv,


puis on en déduit u = −kcP x+ f v, soit donc:

Remarque : On note l’inverse de la matrice de passage P−1 = (P1, ..., Pn) .Par
identification, on peut montrer que celle-ci s’obtient par Pn = B, et pour
i = 1, ..., n − 1, Pi = APi+1 +aiB
71
Commande par placement de pôles..
Formule d’Ackermann

L’utilisation du theorème de Cayley Hamiltion permet de déterminer


directement la matrice k par la formule :

où CA,B est la matrice de commandabilité du système (ici carrée) et P∗(A)


le polynôme caractéristique souhaité appliqué à la matrice A.

72
10. Commande par état reconstruit
Observateur
Connaissant Σ(A,B,C), l’objectif est de construire un système d’entrée u(t)
et y(t) dont la sortie x(t) donne une estimation du vecteur d’état du
processus.

On associe pour cela au processus définit le système dynamique (observateur)


régi par l’équation différentielle suivante où L représente le gain de
l’observateur,

73
Commande par état reconstruit..

74
Commande par état reconstruit..
Commande par retourd’état reconstruit
Lorsqu’on applique la commande sur l’´etat reconstruit (càd u = −kx +fv),
on peut considérer que nous sommes en présence d’un systèmes à 2n
dimensions, n pour le système et n pour l’observateur. Considérons
l’état complet de ce processus définit comme suit

75
Commande par état reconstruit..

Il vient la représentationd’état

qui montre que les pôles du système et ceux de l’observateur peuvent être
fixés séparèment. Cette remarque est connue sous le nom de principe de
séparation.

76
Représentation d’état des systèmes discrets

1. Modélisation :
 Dans le cas discret, les intégrateurs sont remplacés par
des opérateurs de décalage, de fonction de transfert z-1;
exemple :

77

78
 Ce mode de
représentation
permet d’avoir la
matrice d’état ou
matrice d’évolution
A sous forme de
matrice de Jordan
(cas des pôles
multiples) ou
diagonale (cas des
pôles simples).

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Même étude que pour le cas continu.

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Stabilité :
En représentation d’état, pour analyser la stabilité d’un système
linéaire invariant, la solution consiste à déterminer l’équation
caractéristique dont l’expression est donnée par :

det(zI - A) = 0

et puis, conclure sur la stabilité (Routh-Hurwitz, Jury).

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Commande par retour d’état :
Le but de cette commande par retour d’état consiste à déterminer le
vecteur ligne K (vecteur de gain) de façon à satisfaire des
spécifications qui reposent sur un placement des valeurs propres en
boucle fermée (performances dynamiques) ou sur un placement de
structure (fonction de transfert en boucle fermée ou équation d’état).
Cette commande par retour d’état impose que le système (A, B) est
commandable.

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Observateurs et estimateurs d’état :
Lorsque toutes les variables d’état ne sont pas mesurables mais le
système est complètement observable, il est alors possible de
reconstruire le vecteur d’état à un instant donné à partir de la
connaissance du signal de sortie et du signal d’entrée du système
sur un intervalle de temps précédent ; on utilise pour ce faire un
observateur d’état. Si le système n’est pas complètement
observable, il est nécessaire d’estimer le vecteur d’état au moyen
d’un estimateur d’état.
L’idée est de faire une simulation du système et d’y ajouter une
entrée supplémentaire fonction de l’écart entre la sortie (mesurée)
du système et la sortie (calculée) de la simulation de manière à
assurer la convergence de l’état estimé vers l’état réel du système.

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Observateurs prédicteurs ou correcteurs :
Le système discret stationnaire est défini par :

On construit un observateur pour ce système :

Ou Gk est un terme de correction, seulement ici on distingue plusieurs


types de corrections donc d’observateurs suivant que la mesure est
disponible à l’instant précédent d’estimation ou à l’instant de
l’estimation.
Dans le premier cas on construit un observateur-prédicteur donnant
une estimation de l’état à l’instant k +1d’après ce que l’on connait à
l’instant k ,et on note cette prédiction.
Dans le deuxième cas, on construit un observateur-correcteur,
l’estimation de l’état sera notée .

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