Les problèmes
théoriques
de la traduction
PRÉFACE
DE D O M I N I Q U E A U R Y
G allim ard
Ce livre a initialement paru dans la
« Bibliothèque des Idées » en novembre 1963.
Linguistique et traduction
CHAPITRE PREM IER
U étude scientifique
de l'opération traduisante doit-elle être
une branche de la linguistique?
culières données, dans leur essence et dans tous leurs aspects particuliers
y com pris la phonétique, par exem ple dans la traduction des nom s propres,
dans la translittération, problèm e du quel est aussi tenue de s'o ccu p er la
th éorie de la trad uction ; ou le problèm e de la traduction des différentes
form es de vers, Imm édiatem ent lié 6 la phonétique > (note 1, p. 21).
1. Cité par Cary, E ., Théories soviétiques de la traduction, p . 187.
2. /</., ibid., p. 186.
8. Id., Ibid., p. 18G.
16 L es problèm es théoriques de la traduction
des d e u x : puis il les avait fait venir vers A dam , afin q u ’il
v ît com m en t il les nom m erait : et que le n om q u ’A d am
donnerait à tou t animal v iv a n t fû t son nom . E t A dam
donna les nom s à tous les anim aux dom estiques, e t aux
oiseaux des cieux, et à toutes les bêtes des cham ps... »
(Genèse, II, 19-20 ) 1. A ce propos, quelle que soit l’intention
finale de P laton dans le Cralyle, il faut aussi souligner
la place énorme, dans ce dialogue, des exem ples tirés
des noms propres (quarante-neuf exem ples sur cen t trente-
neuf, plus du tiers) pou r exposer une théorie des nom s
com m uns, c ’est-à-dire de la nom in ation des choses en
général; et plus im portan t que le nom bre d ’exem ples,
le fait que P laton parte du nom propre, base to u t son
exposé sur le nom propre, passe indifférem m ent du nom
propre au n om com m un, com m e si ces deu x opérations
de nom ination pou vaien t être assimilées. L a B ible et le
Cratyle, qui tiennent une grande place dans l ’origine de
notre n otion traditionnelle de langue-répertoire, illus
trent aussi le processus m ental archaïque par lequel l ’assi
gnation des nom s au x choses (et des sens au x m ots),
se v o y a it conçue com m e un baptêm e et com m e un recen
sement.
L a critique de Saussure ébranle d on c p rofon d ém en t la
vieille sécurité des personnes pour qui la langue est une
nom enclature, un répertoire, un inventaire. T ou tefois,
l’analyse saussurienne de la n otion de sens n ’entam e pas
la valid ité des opérations de traduction, parce que, fondée
sur la psych ologie classique, elle ne m et vraim en t nulle
part en dou te la nature universelle des con cepts — quel
q u ’en soit le décou page en valeurs — qui reflètent l ’expé
rience humaine universelle. T ou t au plus cette analyse,
précieuse en soi, dém ontre que, dans le signe linguistique,
le rapport entre l ’im age acoustique et le con cep t est beau
cou p m oins simple q u ’on ne l ’imaginait. Com m e d it aussi
Z . S. Harris qui com bat, à son tour, en 1956, la m êm e
vieille notion, la langue n ’est pas a bag o f uiords a, un sac 2 1
a fait reculer ceu x-là mêmes qui v oien t dans cette m éthode
la seule qui soit th éoriquem en t acceptable K »
De plus |Martinet2, puis F r e i3, on t dém ontré que le
critère distributionnel ne décrit pas exhaustivem ent,
ni tou jou rs à cou p sûr, les structures d ’une langue : il
ne peut pas distinguer, par exem ple, les différences de
fon ction de l’élém ent de dans la m êm e série distribution-
nelle : (to) déclaré, debauch, décrépit, demenled, etc...,
ni de l ’élém ent ceive dans la série : conceive, deceive, receive,
e tc ...; tandis que sa m éth ode devrait lui faire isoler les
élém ents fl et gl dans des séries telles que /lare, flimmer,
e t glare, glimmer. R ien, d it Frei, ne peu t perm ettre au
di'stributionaliste de deviner que les analyses formelles
des termes é-tager et par-lager, é-taler et dé-taler, en-tamer
et ré-tamer sont agencées selon des corrélations distri-
butionnelles entièrem ent fausses à partir d ’éléments
n on reconnus, d on c mal isolés; d ’ailleurs, d it aussi Frei,
si Harris ne connaissait pas le sens des m ots par ailleurs,
il pourrait isoler, dans les term es, d ’autres élém ents tels
qu e : conc-eive et rec-eioe, cons-ist et res-isl.
Harris, à qui l ’on d oit l ’exposé le plus notoire sur
l ’analyse linguistique distributionnelle, a d on c été con du it
à réintroduire la prise en considération du sens com m e
critère ad join t de cette espèce d ’analyse. Après avoir
posé que # la principale recherche de la linguistique des
crip tive et la seule relation que nous accepterons com m e
pertinente dans la présente étu de est la distribution
ou l ’arrangem ent à l ’intérieur de la chaîne parlée, des
différentes parties ou particularités les unes par rapp ort
au x autres 4 », il écrit que le sens peut être utilisé « au
moins com m e une source d ’indices * ». Ensuite, com m e
com plém ent de l ’analyse distributionnelle (« É tan t donné
un nom , par exem ple doclor, on em ploiera les adjectifs
qui font sens avec lui ») ®. E nfin, com m e une des procé-
1. M artinet, Éléments, p. 40.
2. ld., Com pte rendu de E . Nida, Morphology: The descriptive analysis 0/
mords, dans : Word, l. V I (année 1950), n° 1, pp. 84-87.
3. Frei, Critères de délimitation, pp. 136-145.
4. Harris, Melhods, p. 5. i
5. ld., ibid., p. 365, n ote 6.
6. Harris, Dislribulional structure, p. 155. Les m ots soulignés le sont par le
cila teu r : le ch apitre d on t la citation est extraite s'intitule : Meaning as a
funclion oj distribution, pp. 155-158.
L es obstacles linguistiques 33
dures possibles entre d ’autres : « Les m éth odes qui on t
été présentées dans les chapitres précédents, dit-il, p ro
posen t les investigations distributionnelles [sur un corpus]
com m e solutions de rechange [ alternatives] au x consi
dérations sur le se n s1 ».
L ’exam en des tâtonnem ents et des repentirs théoriques
de Harris concernan t l ’em ploi de la n otion de sens en
linguistique descriptive, si l ’on vou lait le traiter com m e
un problèm e en soi, pourrait être plus détaillé. Signalons
encore que Harris con vien t sur un p oin t de l ’im possi
bilité d ’une analyse linguistique sans recours au sens :
« E n acceptan t ce critère de la réponse du locu teu r [pour
dégager des phonèm es], adm et-il, nous rejoignons l ’appui
sur le sens, qui est habituellem ent requis par les linguistes.
Quelque chose de cet ordre est inévitable, au m oins à
l ’étape actuelle de la linguistique : outre les données
concernant les sons nous avon s besoin de données rela
tives à la réponse du locu teu r12 ». Plus loin, dans un Appen
dice de d ix pages intitulé : Le critère du sen s3, il tente
de minim iser ce recours : « On notera que m êm e quand
la signification est prise en considération, il n ’est nulle
m en t besoin d ’une form ulation détaillée et com plète
de la signification d ’un élém ent, e t encore m oins de ce
qu e le locuteur entendait signifier quan d il l ’a énoncé.
T o u t ce qui est nécessaire, c ’est que nous trouvions une
différence régulière entre deu x ensembles de situations
[...] N aturellem ent, plus cette différence est exactem ent,
finem ent, détaillém ent établie, m ieux cela v a u t 4.5 » Se
fon dan t sur l’intuition du linguiste pou r apprécier des
« différences régulières » entre ensembles de situations
n on linguistiques (et m êm e des différences exacte
m en t, finement, détaillém ent établies) Harris ne v o it
pas son erreur logique : déterm iner des différences de
sens suppose résolus les problèm es de déterm ination du
sens lu i-m ê m e 6. Harris m inim ise aussi le rôle du sens
1 = je
1' = flexion verbale indiquan t spécialem ent la première
personne du singulier
2 = sais
3 = négation exprim ée en un seul m ot
3 3' 1
g 3 " [ = n égation exprim ée en deu x m ots
4 = négation exprim ée par un auxiliaire, ty p e do
5 = o b je t de la négation.
Fr. 1 3 2 3'
(si do est analysé
com m e auxiliaire)
4 3 2
A n gl
11 3 3" 2 (si do not est analysé
com m e négation à
d eu x termes)
AU. 1 2 5 3
Ital. 3 2 1'
Russe 1 3 2 1'
1. Cet exem ple est adapté de H jelm slev (Prolegomena, pp. 31-32).
L es obstacles linguistiques 37
On aperçoit que »e sens est littéralem ent construit
(bâti, disposé, organisé) c ’est-à-dire formé de façon diffé
rente selon les langues.
H jelm slev en con clu t q u ’il existe, à côté de la substance
du contenu (postulée com m e étant la m êm e dans les cin q
énon cés), une forme du contenu qui peut varier et qui varie
visiblem ent en fait, selon les langues. Ici, la m êm e substance
du contenu reçoit cin q form es d on t aucune ne coïncide avec
le décou page des quatre autres. Le m êm e liquide, selon
l ’im age de M artinet — e t vraisem blablem ent le m êm e
volu m e de ce liq u id e 1 — est m is dans cin q récipients de
form e assez différente. Supposons encore que la substance
du sens, pou r être transm ise, d oiv e être projetée sur un
écran structuré (c ’est-à-dire, ici, qu adrillé); la p rojection
se ferait, pou r chaque langue, en des zones différem m ent
localisées de l ’écran et, de plus — ce qui n ’est pas repré
sentable graphiquem ent — selon les séquences temporelles
différentes (indiquées, ici, par l ’ordre a, b , c, d, e ).
1. H jelm slev d it : < la m êm e poignée d e sable peut être jetée dans des
m oules différents • ( Prolegomena, p. 32).
2. M artinet, A u sujet des Fondements, p . 31.
38 L es problèm es théoriques de la ir a é tc lio n
1. H jelm slev l ’adm et, de la mâme façon que les distributionalistes, quand
il m ontre que la commutation ne peut fonction ner que si, a vec une différence
d'exp ression , on peu t m ettre en corrélation une différence de con ten u
(Prolegomcna , pp . 40 et ss., p . 46). Pour être en mesure d ’ apprécier des dif
férences de con ten u, il fau t être en mesure d ’ appréhender des contenus.
40 L es problèm es théoriques de la traduction
L ’activité traduisante
à la lum ière des théories nêo~hum boldtiennes
su r les langues com m e « vision s du m onde »
a, b, c, d... = A , B , C, D ...
42 L es problèm es théoriques de la traduction
a, b, c, d ... = A , B , C, D ...
a', b', c ', d'... = A , B , C, D...
d on c :
1. Language, p. 5.
2. Le parallélisme, p. 386.
3. Benveniste, Catégories, pp. 419-429.
4. Benveniste, Tendances récentes, p. 133.
5. Id., ibid., pp . 134 et 133.
50 L es problèm es théoriques de la traduction
* ^ - rouge
1. V oir, parm i le9 form ulations les plus récentes : Fishm an, J . A ., A loyal
Opposition View, dans E T C , X I I I , 1956, pp. 225-232; et le num éro spécial
d e ce tte r e v u e Bur L'inlerprêtation el la communication inlerculturelle, ETC,
X V *, 1958, nota m m ent pp. 83-86.
2. N otam m en t, à plusieurs reprises, dans son article : The relation of
habituai thoughl and behaviour lo language (ouvrage cité, pp. 134-159).
3. Id., Ibid., p p . 57 e t ss.
4. V o ir The field of linguislics, S .I.L ., Occasional papers, n ° 1, 1949.
L es obstacles linguistiques 61
selon les langues, de zones différem m ent découpées et
apparentées dans le m êm e spectre physique de la lumière
solaire), et l ’étude des difficultés nées du fait que les choses
à traduire dans une langue n ’existent pas dans la culture
correspondante à cette langue, et ne s ’y trou ven t d on c
pas nom m ées (par exem ple, le fait q u ’en Angleterre un
père embrassera sa fille sur les lèvres au retour d ’un lon g
v oy a g e ne peut être rendu m o t à m ot dans la langue fran
çaise où la chose avec cette signification n ’existe pas).
C’est le cas, enfin, pou r E . N ida, d on t la tentative nous
servira de tram e, parce q u ’elle est, ju sq u ’ici, l ’une des
plus riches en exem ples, et la plus sy stém a tiq u e1. L ui
n on plus, dans son énum ération des problèm es de tra
du ction qui naissent du passage d ’un « m on de ethno
graphique » à un autre, ne distingue pas les difficultés
qui proviennen t d ’une façon différente de regarder, e t
de nom m er la m êm e réalité (com m en t traduire un juger
ment de divorce, en toton aqu e, langue d ’une population
chez qui le divorce existe?),2, d 'a v ec les difficultés qui pro
viennent de la nécessité de décrire dans une langue un
m on de différent de celui q u ’elle décrit ordinairem ent.
(C om m ent traduire la parabole évangélique du b on grain
e t de l ’ivraie, com m en t faire com pren dre le com p orte
m en t du semeur, dans une civilisation d ’ in diens du désert
où l ’o n ne sème pas à la volée, mais où chaque graine est
individuellem ent déposée dans un trou du sable, protégée
heure après heure des insectes, des rongeurs, des pluies,
des ven ts et des froids, par un com portem en t qui rappelle
invinciblem en t, p ou r nou s, celui du garde-m alade ou de
l ’éleveur de jeunes an im au x de prix, beaucoup plus que
celui de l ’agriculteur ou m êm e du jardinier®?)
1. On lui accordera m oins de place ici : son im portan ce est justifiée, chez
N ida, par son expérience e t par son o b je ctif, la trad uction de la Bible en
tou tes langues. On préférera considérer u n dom aine de plus d'exten sion ,
la culture idéologique, l'ensem ble de tou tes les idées que les hom m es d 'u n
m onde donné se fo n t sur ce m onde.
2. Les problèm es linguistiques de la trad uction , rapid em en t oxam inés
par N ida dans son article, sont ceu x qu e l'o n a ren contrés ici dans les chapitres
précédents. Nida, lui-m êm e, est reven u de façon plus étendue sur ces pro
blèm es dans l'ou vrage collectif de R euben A . Brow er, On Translation, avec
son article Principles of translation as exemplifltd bg Bible translating,
p p . 11-31. Sous une term inologie différente, avec une classification m oins
nette, 11 a b ou tit a u x mêm es règles pragm atiques que V ln a y et Darbelnet.
3. U ne réédition récente, accessible, de son texte se trouve dans la revue
Babel, vol. I, 1955, n° 1, pp . 18-19.
L es obstacles linguistiques 63
maya, N ida peut traduire montagne, dit-il, par : une grande
colline haute de 3 000 p ied s; rivière, par : eau cou lan te;
lac, au m oyen de : vaste étendue d ’eau), si l ’assem blage
de ces m ots ne fait pas sens p ou r l ’individu m ay a? Les
exem ples de N ida son t m oins précieux par leur nouveau té
que parce q u ’ils obligent à bien prendre conscience de
ce fait : en m êm e tem ps q u ’on fait passer des énoncés
dans l ’expérience linguistique m aya, il fau t faire passer
aussi, au m oins, l ’im age ou la représentation (des choses
énoncées) dans l 'expérience du monde m aya 1. Cette com m u
nication de l ’expérience du m onde s’avère im possible dans
certains cas : sur notre planète, il y a divers m ondes
de l ’expérience, que les ethnologues on t pris l ’habitude
de nom m er des « cultures ».
Lexique et traduction
CHAPITRE VI
2
1 E n a ztèq u e
E n eskim o
D iffé r e n ts te rm e s p o u r :
L e c h a m p lin g u is t iq u e d e l a neige *.
1. V o ir surtout p. 165.
2. M artinet, Arbitraire linguistique, p. 105.
3. Prieto, A rticle cité, pp . 134-135.
4. P rieto, A rticle cité, pp . 134-135.
98 L es problèm es théoriques de la traduction
I re A R T IC U L A T IO N 2 e A R T IC U L A T IO N
ÉNONCÉ PLAN
(e n s ig n e s ) (e n f ig u r e s )
P la n F aces signifiées
J fai du co n ten u des sep t signes
un
horrible
mal U nités m in im a d istin c
de tête P la n F aces sign ifiantes tives n on sign ifiantes
de l ’ expression des sep t signes (non -signes ou figures
hjelm Bléviennes)
1*® A R T I C U L A T I O N 2 e A R T IC U L A T IO N
ÉNONCÉ PLANS
E N S IG N E S E N F IG U R E S
U n ités m in im a
F ace sign ifié e
du co n te n u du co n te n u :
Un /ju m e n t / du signe
ch e v a l + fem elle
digne :
jument
F a ce sign ifiante. U n ités m inim a
de l ’ expreaaion
/2 ü m â / du signe d ’ exp ressio n 2 /ü /m /â /
1. P r ie t o , a r ticle c it é , p . 2 4 5 .
L exiqu e et traduction 101
tuée, — « l’existence de figures du con tenu ne paraît pas.
n ia b le 1 ».
Dans ses Contributions à l'élude fonctionnelle du contenu,
Prieto form ule une autre fois cette con v iction : « Depuis
que l’utilité de la phonologie pou r l'étu d e des signifiants
des signes est devenue évidente, on a cru qu e des résultats
égalem ent intéressants pourraient être obtenus en appli
quant des m éthodes sem blables à l’étude des signifiés.
En principe cette idée est pleinement justifiée * ». E t il réitère
l’espoir que, com m e la phonologie peut construire un
systèm e structuré de l’expression ph onique de tou te langue,
le m ême ty p e d ’analyse pourrait construire un systèm e
structuré des con tenus sém antiques de tou te langue, une
« théorie des sig n ifiés1
34».
2
L a mise en évidence de structures du contenu dans chaque
langue, la mise en évidence de l’organisation de ces struc
tures du contenu dans chaque langue, ainsi que la consti
tu tion d ’une théorie des signifiés, répétons-le, serait un
ap p ort inestim able à toute théorie de la tradu ction . Ce
seraient trois instrum ents qui perm ettraient d ’opérer,
quant au passage des signifiés de langue à langue, des
com paraisons plus scientifiquem ent fondées.
T ou t en continuant à suivre avec atten tion la ten tative
de P rieto, qui se développe com m e la vérification d ’une
h ypothèse, il est utile de la con fron ter avec un certain
nom bre de réserves q u ’elle suscite.
L a principale difficulté des exposés de P rieto, c'est
que, de 1954 à 1958, il ne précise jam ais assez nettem ent
sur quels signes il fait porter son analyse sém antique. Dans
Signe articulé..., il parle du « signe con stitué par la phrase
en qu estion » [ j ’ai un horrible m al de tê te ]; il y trou ve
sept élém ents qui son t « aussi des signes ». Le signe articulé,
pou r lui, serait alors la phrase, articulée en m ots. D 'u ne
m anière coh érente, il appelle d on c chacun de ces sept
élém ents : des « signes non articulés » [sur le plan du
contenu]. L a division de la phrase en sept élém ents consti
tuerait « l’articulation du signe * ». De tels passages,
fo n d itL T ou tefois, pour ce qui est de l’ob jection -clé (qu e les
unités m inim a de con tenu dégagées dans les signes ne
sont pas des non-signes, ne sont pas des figures), P rieto
l’écarte : « Si nous nous plaçons strictem en t Bur le plan du
contenu, à notre avis, le fait que les figures obtenues par
com m u tation aient à leur tou r une expression, c ’est-à-dire
soient à leur tou r le signifié d ’un autre signe ou n on , ce
fait n ’im porte p a s 1 23 ». Bien que cette affirm ation sans
justification ne soit pas du tou t con vain can te, on com pren d
son attitu de : il lui suffit de m ettre en éviden ce une orga
nisation de la substance du contenu, quelle q u ’elle soit,
en unités plus petites que le signe saussurien. Son problèm e
n ’est pas, d ’abord, de déterm iner la nature de ces unités,
ni de dire si elles son t de m êm e nature que les unités m inim a
d ’expression : c ’est de prou ver q u ’elles existent.
1. Arbitraire linguistique, p . 1 0 8 .
2. A propos des Fondements, p . 4 0 .
3. Figuras, p . 246.
L exiqu e et traduction 107
cet avertissem ent va loin : suggérant que la structure du
contenu n ’est pas entièrem ent contingente (à la différence
de celle de l ’expression), mais nécessaire, q u ’elle est une
fin et non un m oyen, M artinet souligne d ’ une autre manière,
une nou velle fois, que la structure des signifiés ne sera
peut-être pas de nature essentiellement linguistique, mais
q u ’elle tiendra à l ’analyse qui est faite du m onde lui-m êm e
par le su jet parlant : ce qui est une manière de suggérer
que l’analyse de la structure des signifiés pourrait être
partiellem ent de nature épistém ologique, ou logique.
1 Le fichier, p. 16.
L ex iq u e et traduction 117
pûL_pichet, cruche, jarre, am phore, e tc...) les m ots m éca
nographiques de Gardin possèdent cette valeur classi
ficatoire intrinsèque. Si l’on prend le cod e des traits dis
tinctifs au m oyen duquel il analyse les form es de vases,
on trou v e (définis graphiquem ent ou m étriquem ent) les
traits pertinents (« descriptive features ») suivants : base,
corps, col, anse, bec. L e « corps » est lui-m êm e analysé
en d eu x dem i-profils définis par six term es (géom étriques) :
droit, con cave, con vexe, divergent, convergen t, paral
lèle. L a liaison entre les deu x dem i-profils est analysée
par trois term es : cou rbe, angle, ressaut. Le résultat de
ces analyses des traits sém antiques susceptibles de définir
et de classer les form es de vases est celui-ci : « le nom bre
de form es qui p eu ven t être différenciées de cette manière
s’ élève à 12 150, par em ploi de 8 term es dans chaque
cas, choisis dans un total de 27. En fait, parm i ces 27
term es, 11 reviennent deu x fois [. •.], de sorte que
le nom bre total de traits descriptifs s’élève réellem ent à
16 seu lem en t1 ». N ous som m es en présence d ’ un véritable
champ sémantique artificiel de la n otion con ceptuelle de
vase en poterie, et structuré de telle sorte que n ’im porte
quel vase, grâce à 8 traits pertinents, s’y trou ve loca
lisé autom atiquem en t dans une m osaïque pou rtan t con s
tituée par 12 150 petits éléments.
Gardin, p rocéd an t tou jou rs de la m êm e manière, a
constitu é un cod e susceptible de décrire et de nom m er
d ’une manière classificatoire tous les ornem ents et com bi
naisons d ’ornem ents géom étriques rencontrés sur des
vases. A u m oyen de 20 signes élémentaires seulement
(d on t ch acun sym bolise un élém ent d ’ornem ent, point,
droite, cou rbe, spirale, etc...) et de 30 signes com b i
natoires (indiqu an t l ’arrangem ent géom étrique des élé
m ents), le cod e peut nom m er 600 ornem ents primaires,
puis 18 000 ornem ents secondaires, puis 500 000 orne
m ents tertiaires : il pourrait nom m er 15 000 000 d ’orne
m ents du quatrièm e degré, de telle sorte que cette
nom ination définisse, dans ch aque cas, « la spécificité
d ’un o b je t q u e lco n q u e 1
2 ».
1. La seule ch ose d on t il faille tenir com p te, quan t aux différences entre
le signifié de Saussure e t le dénolalum ou le referenl des logiciens e t des
psycholo gu es anglo-saxon s, c ’ est celle-ci : pou r Saussure, le signifié est un
co n cep t, la réalité extra-linguistique est une réalité psychologique. Pour
les A n glo-S axons, la réalité extra-linguistique est généralem ent constituée
par les ob je ts du m on de extérieur, les réalités « publiq uem ent observables »
de BorgstrOm.
2. W ells, Meaning and use., p . 238.
3. W ein reich , Travets through semanlic space, p . 359.
4. E n 1958. Car l'exem p le de W ein reich est parlan t quan t aux difllcullés
d 'em p loi du m o t connotation. E n 1958, il d it que B lo om ileld est coupable
d ’a voir em p loyé le m o t dans une accep tion lâche et n on techn ique; il estime
que l ’ opp osition d én ota tio n -con n cta tlo n n ’est q u ’ une < d ichotom ie gros
sière >. Mais en 1953, dans Languages in contact, il em p loyait encore conno
tation dans son accep tion bloom fleldlenn e, parlait d ’ • un m ot patois ayant
acquis une co n n otation vulgaire en devenant archaïque », et des « co n n o
tations p éjora tives » de certains m ots, p. 56.
5. W einreich, art. cité, p. 359.
L exiqu e el traduction 151
cation d ’ un term e défini par les qualités abstraites com
munes à la classe d ’ob jets ou de faits désignés par ce
term e ». E t W einreich a recours à l’exem ple classique
des traités de logique : la dénotation du term e citoyen
américain, c ’est son exten sion, la classe de tou s les in di
vidus qui possèdent ou p eu ven t obten ir le passeport
du Départem ent d ’É ta t; sa con n otation , c ’est l’ensemble
des con dition s qui définissent l ’attribution de ce passe
port, avec les droits, devoirs et privilèges qui s’y atta
ch en t à l ’intérieur com m e à l ’extérieur des É tats-U nis.
De plus, les logiciens m odernes utilisent le langage
d ’ une façon prop re aux analyses particulières de la réalité
non-linguistique q u ’ils conduisent. Ceci les amène à pou s
ser plus loin les spécifications de leur term inologie. La
con d ition d 'existence ayan t une im portan ce dans le calcul
logiqu e, ils doiv en t distinguer les signes qui dén otent une
réalité vérifiable (chien) d ’avec les signes qui ne dénotent
pas ( licorne, sirène1) . Cette distinction logiqu e n ’a pas
de raison d ’être en linguistique : sirène et chien, Jupiter,
Napoléon, Julien Sorel, et Winston Churchill, linguisti
qu em en t parlant, se com p orten t de la m êm e façon, bien
qu e certains de ces term es dénotent au sens logique du
term e, et d ’autres non. Mais cette distinction con d u it
logiciens et sém anticiens à bien m arquer la différence entre
signes com pris par définition référentielle, et signes com
pris par définition linguistique. La définition référentielle
ou déictique du signe exige que l’ utilisateur du signe ait
eu con ta ct avec la chose dénotée par ce signe. A v e c la
définition linguistique du signe, celui-ci est com pris par
référence à un autre ensemble de signes. A lors q u ’ils
appellent dénotation la référence du signe à la chose,
les logiciens et sém anticiens n om m en t signification la
connaissance du signe seulem ent par référence à d ’autres
signes. Les signes qui ne dénotent pas, com m e licorne
ou Jupiter, on t néanm oins, selon cette term inologie, une
signification *.
1. Ceci explique les réserves faites par la défin ition de Colin Cherry
(« ... spécialem ent lorsque le signifié est une chose, un fait, une propriété,
ph ysiques >); et par celle d e W ein reich (• ... les condition s qui d oiv en t être
satisfaites si un signe d o it dénoter quelque ch ose ■ ).
2. C’ est la position de C. Morris : < H abituellem ent, nous com m ençon s
par les signes qui dén oten t. Ensuite nous tentons de form uler le aigrtifi-
152 L es problèm es théoriques de la traduction
1. A laquelle se laissent aller, com m e nous l ’avons vu, Nida, et, im pli
citem ent, Morris (qu and il parle de lignifications additionnelles après a voir
parlé des informations additionnelles ém otives).
156 L es problèm es théoriques de la traduction
1. Q u'il défin it assez lâchem ent, com m e le rem arque Fries, The structure
0/ English, pp.- 20-22.
L exiq u e et traduction 161
(m inim um free-form ) q u ’il appelle « m orphèm e ». Il n ’a
pas v u n ettem en t que son m orphèm e n ’a pas de signi
fication réelle tan t q u ’il n ’ a pas de situation, ta n t q u ’il
reste isolé, dans une liste de form es. Quan d B loom field
op p ose les con n otation s des m orphèm es au x dénotations,
c ’est q u ’il essaie de classer les significations de ces m or
phèm es (et d on c il recourt im plicitem ent a u x situations
dans lesquelles elles on t été acquises) selon les v ieu x cri
tères logiques e t psych ologiqu es qui opp osen t les élé
m ents de la vie intellectuelle au x élém ents de la vie affec
tiv e. Il le fait parce q u ’il sait, en dehors de tou te analyse
linguistique explicite form elle, l ’existence de ce v ieu x
classem ent, bien q u ’il eû t dû s’interdire d ’y recourir au
n om de ses principes behaviouristes anti-m entalistes.
Quan t à B ally, il accepte e t pose sans discussion l’exis
ten ce de ces catégories psych ologiqu es, lorsqu ’il parle
sans aucune dém on stration de ty p e saussurien, de « lan
gage affectif » e t de « langage intellectuel ».
C’est chez M artinet, pou rtan t peu bloom fieldien, q u ’on
p eu t apercevoir la solution linguistique correcte (rigou
reusem ent bloom fieldienne) : le sens d ’ un m ot s’établit
par au dition ou lecture, dans certaines situations ou
con textes : ceci v a u t pou r les con n otation s com m e pou r
les dénotations. Com m e ce sens, dans l’apprentissage
prem ier des langues naturelles, n ’est pas acquis par la
transm ission de définitions logiques, des enfants croient,
par exem ple, que les boucs son t une espèce différente des
chèvres, ou , inversem ent, que les crapau ds son t les mâles
des grenouilles. Les m ots appris dans des situations et
des con textes particuliers son t réem ployés dans des
situations et des con textes égalem ent particuliers : les
traits particuliers des situations et des con textes où le
m êm e locu teu r d it père ou d it papa fon t partie, linguis
tiquem en t, du sens de ces m onèm es. « Sur l ’opp osition de
dén otation à con n otation repose en grande partie la dis
tin ction entre élém ents a affectifs » e t élém ents « intel
lectuels » du langage, écrit M artinet; la dén otation, nous
dit-on , est la m êm e pou r angl. fiddle et violin, c ’est-à-
dire q u ’il s ’agit bien du m êm e instrum ent de m usique;
ce son t les con n otation s qui son t différentes, fiddle é v o
qu an t la contredanse et violin l’orchestre sym phonique.
162 L es problèm es théoriques de la traduclion
1. La netteté (le ce tte n otion distincte, son a ccep ta tion par tou s les
linguistes au jou rd’ hui, ne d oiv en t pas ca ch er q u ’ elle est récente histori
quem ent. Bréal effleure à peine l 'élément subjectif du langage dans son
Essai de Sémantique; Saussure l ’ignore dans son Cours, m ôm e au ch apitre
des rapports associatifs, m êm e au ch apitre de la mutabilité du signe, où l'o n
p o u v a it attendre une allusion pou r le m oins. Cependant, elle éta it déjà
vigou reu sem ent m arquée chez H u m bold t : « Un échange de paroles et de
co n ce ptio ns n 'e st pas une transm ission d ’ une idée donnée par une personne
à une autre : ch ez celui qu i assimile com m e ch ez celui qui parle, ce tte idée
d o it sortir do sa propre force in térieure; to u t ce que le premier reçoit consiste
uniquem ent dans l ’ ex citation harm onique qu i le m et dans tel ou tel état
d'esp rit. > E t, bea ucou p m oins obscurém en t : < Les paroles, m êm e les plus
con crètes et les plus claires, son t loin d'éveille r les Idées, les ém otion s, les
souvenirs que présum e celui qui les prononce. » Ueber die Verschiedenheil
des menschlichen Sprachbaues, 2* éd., 1880. Cité suivant trad uction de E . R o u -
bakine, Psychologie üibliologique, t. II, pp . 26-27.
L exiq u e et traduction 167
ces difficultés : c ’est le prem ier pas de la bonne m éth ode
cartésienne p ou r essayer de les résoudre séparém ent. Mais
une théorie de la traduction devra finalem ent répondre
aux questions suivantes : fau t-il traduire, e t com m en t,
les connotations totalem en t différentes qui s’attachent
au term e éléphant p ou r un Russe ou pou r un H in dou ?
F au t-il traduire, e t com m ent, les con n otation s littéraires
e t poétiques, qui, selon S a p ir1, attachent indissolublem ent
p ou r les locuteurs anglo-saxons le m o t tempest au souvenir
de Shakespeare? On pourrait m ultiplier les exem ples.
L ’analyse des con n otation s com m e n otion relevant de la
pragm atique est, sur ce poin t, capitale. Elle m ontre
pou rqu oi, scientifiquem ent, cette « atm osphère affective »
qui en veloppe les m ots résiste à la traduction. C’est parce
qu'elle est un rapport entre chaque signe e t chaque locu
teur individu ellem ent, rapp ort instable au regard de
chaque locuteur, et divers au regard de locuteurs différents ;
parce que, selon le m ot de B loom field, « en fait, jam ais
deu x situations ne son t sem blables1 23
*». Il en résulte que les
4
con n otation s du m êm e term e « varient rem arquablem ent,
d ’un individu à l ’autre, et [pou r le m êm e individu] d ’un
m om ent à l ’a u tre 8 ». (Même une con n otation qui devrait
être com m une, étan t donné sa base ph ysiologique —
puant comme un bouc — ne l ’est pas : telle vieille paysanne,
un peu sorcière, utilise journellem ent son b ou c com m e
m onture au retou r du pacage. Il est d on c difficile de croire
q u ’elle réagisse com m e un citadin à la puanteur du bou c,
e t que l ’expression ci-dessus ait pou r elle la m êm e con n o
tation *.)
A u m om ent où la n otion de définition — fondée, il est
vrai, sur la logique (et sur la pédagogie em pirique des
dictionnaires) — apportait ses caractères distinctifs ou
traits pertinents de contenu com m e des sortes d ’unités
m inim a de signification qui sem blaient perm ettre enfin
la mesure — scientifique — de la surface sém antique d ’un
term e, les connotations viennent recreuser le fossé qui
sépare les langues, fossé déjà creusé profon dém en t par les
différences les plus matérielles entre civilisations, par
les différences les plus subtiles entre « visions du m on de ».
F aut-il traduire, et p eu t-on traduire, et com m en t? les
con n otation s du m o t train, c ’est-à-dire m esurer la surface
sém antique de ce term e dans un con tex te donné, lorsque
les con n otation s rendent floues les limites m êm es à partir
desquelles m esurer cette surface sém antique : s’il est vrai
que le m o t train, qu an d un locu teu r l ’em ploie, réfère (au
sens logique du term e) trois auditeurs différents à la réalité
non linguistique : suite de wagons tirés par une locomotive,
mais de plus, pou r l ’un, à l ’atm osphère joyeu se d ’un départ
en vacances, p ou r l ’autre au sou venir ou à l ’appréhension
d ’une catastrophe, pou r le troisièm e, à la m on oton ie d ’une
navette quotidienne entre l ’usine e t la m a is o n l ? Quand
on d it que la tradu ction est im possible, neuf fois sur d ix ,
on pense à ces con n otation s qui m etten t en cause non
seulem ent la possibilité de transfert de civilisation à
civilisation, de « vision du m on de » à « vision du m onde »,
de langue à langue, m ais,finalem ent, d ’individu à individu
m êm e à l ’intérieur d ’une civilisation, d ’une « vision du
m on de », d ’une langue qui leur son t com m unes. E n fin de
com p te, la n otion de con n otation pose à la théorie de la
tradu ction le problèm e, soit de la possibilité, soit des
limites de la com m u n ication interpersonnelle intersub
jective.
CHAPITRE XI
Traduction, langage
et com m unication interpersonnelle
1. B lanch ot, Faux-Pas, n otam m ent, p p . 13, 60, et 61 et pp. 57, 114 et
141.
2. V aléry , Variété I I , Paris, N R F, p . 166.
3. Id., Morceaux choisis, Paris, N R F, p . 168.
4. B la n ch ot, Faux-Pas, p. 57.
5. Id., Ibid., p . 1 1 4 .
182 L es problèm es théoriques de la traduction
L es universaux du langage
e t les con dition s de vie sur notre planète > expliq uaient
la présence de ces universaux — parm i lesquels, au niveau
biologiqu e, ils dégageaient six (ou p lu tôt sept) cham ps
linguistiques essentiels : nourriture, boisson, respiration,
som m eil, excrétions, tem pérature et sexe, auxquels ils
ad joign aien t les universaux a n a tom iq u es*. E t Suzanne
Ohm an a exhum é les v ieu x tra v a u x d ’Esaïas T egner
(1874), qui, d ’une part, avait bien v u que chaque langue
divise le ch am p du vocabulaire à sa m anière, mais d ’autre
part, avait su m arquer « q u ’il y a des dom aines où c ’est
la nature elle-m êm e qui trace les limites du découpage
linguistique »; et que les langues, alors, « coïn cid en t* ».
Il est facile de trou ver des langues où les diverses espèces
de chênes on t des nom s différents (rouvre, serre, yeuse,
k erm ès...); plus difficile d ’en trou ver où la parenté bota
nique entre ces nom s ne soit pas sentie; mais on peut
affirmer q u ’il est im possible de trou ver des langues où
les diverses parties de l ’ar&re auraient des nom s distincts
(racine, tron c, branche, feuille) tandis que l’unité linguis
tiqu e arbre com m e som m e des quatre autres n ’existerait
pas. « T o u t m o t d oit être con çu com m e une partie d ’un
grou pe sém antique », d it v o n W artbu rg, et c ’est la pure
doctrine saussurienne ; mais « ces groupes son t très diffé
rents dans leur essence. Il y en a qui sont délimités de façon
précise et qui restent à peu près constants : tels sont, par
exem ple, les parties du corps, les rapports de parenté, les
phénom ènes de tem pérature, les action s quotidiennes de
la v ie humaine (manger, boire, d o r m ir )3 ».
L ’exposé de v o n W artbu rg est celui d ’un linguiste réaliste
qui, to u t en acceptan t les vues de Trier sur la prépondé
rance du décou page linguistique de la réalité, n ’en perd
pas de vu e les lim ites. On peut dire la m êm e chose de
M artinet : critiquant la n otion de langue-répertoire,
parce q u ’elle « se fonde sur l ’idée simpliste que le m onde
to u t entier s’ordonne en catégories d ’ob jets parfaitem ent
distinctes, antérieurem ent à la vision q u ’en on t les homm es »
il a jou te aussitôt : « ceci [c ’est-à-dire ce poin t de vue
sim pliste] [...] est vrai, ju sq u ’à un certain point, lorsqu ’il32
1
1. U n autre exem ple est suggéré par M andelbrot. Qu’ on im agine ce que
serait la com m u nicatio n si toutes les langues n ’ étaient pas des systèm es
d ’ unités discrètes, c'est-à-dire où deu x sym boles ne peuvent être q u 'id en
tiques ou différents, sans aucun e grad atio n ; s'il fallait, pou r com m uniquer,
reproduire tous les caractères acoustiques et physiologiques d 'u n r français,
ou anglais, ou arabe, c ’ est-à-dire en im iter la prononciation dans tou s ses
détails actu ellem ent non-distinctifs. La com m u nication dev ien drait alors
entre langues différentes une opération sém iologique très difficile du tait
de la différence techn ologique de systèm es de produ ction des signaux, et
ne pourrait être con fiée q u 'à des phonéticiens très exercés, ou à des sujets
très doués pou r m imer ph onétiquem ent. C'est exa ctem en t le cas pou r la
transcrip tion de la m usique écrite dans des systèm es étrangers au nôtre.
(V o ir B. M andelbrot, dans Structure formelle des textes et communication,
p . 8).
« V ision s du m onde » et traduction 207
Parce que la vieille gram m aire logique avait assimilé
purem ent et sim plem ent les catégories logiques d ’A ristote
au x catégories gram m aticales — celles-ci étant l’expres
sion linguistique de celles-là — , la linguistique m oderne
a m u ltiplié les dém onstrations du contraire : les ca té
gories gram m aticales ne son t pas universelles, elles ne
recou vren t ni n ’exprim ent les catégories logiques (les
quelles, d ’ailleurs, ne son t peut-être pas universelles).
Mais, chose curieuse, m êm e Serrus, d on t to u t l ’ou vrage
est le d éveloppem en t de cette thèse, sauve au m oins
deu x catégories d ’universaux sur ce poin t, lorsqu ’il pose
qu e « nous énon çons spontaném ent soit des états, soit
des p r o c è s 1 ». De cette position découle que le n om ,
com m e partie du discours, est ou doit être universel :
(« Si le n om existe partout, d it Serrus, c ’est parce que
la dénom in ation est le fon dem en t du vocabula ire e t de
la signification des idées ») *. E t que le verbe devrait
l ’être aussi. N ’im porte quelle théorie de la traduction
considérerait com m e encourageante pou r l ’inter-com m u-
nicabilité des langues, l ’existen ce établie sans conteste
de ces deu x universaux. Malheureusement, ce n ’est pas
le cas, Serrus lui-m êm e le sait, pu isqu ’il se v o it obligé
de n oter le3 réserves de V en dryes : la distinction m oderne
entre prop osition verbale et prop osition nom inale n ’est
pas u n iverselles, il y a probablem ent des langues sans
verbes1 45
3
2. L ’analyse la plus récente et la plus fine de ce
problèm e est sans doute celle de M artinet. P ou r lui,
l ’op p osition du verbe et du nom com m e parties du dis
cours, qui pou r beaucoup « sem ble résulter de la structure
de l ’univers », en fait « ne recou vre pas une différence
réelle * » : en français, pleuvoir n ’est pas un verbe p ou r
des raisons de logiqu e (il exprim erait un procès), m ais
p ou r des raisons de linguistique (il se fléchit com m e
pouvoir, vouloir, etc...) « Dans bien des cas, les d eu x énon
cés qui précèd ent [la pluie continue, il pleut sans arrêt]
1. Serrus, Le ParalUlitme, p . x v .
2. Id., ibid., p. 95. Il d it aussi que • le sujet [de la prop osition] est to u
jo u rs un nom [au sens logique du terme] parce q u 'il évoq u e naturellement
la pensée d'u n e notion stable. » p. x v .
3. Id., ibid., p . 278. V o ir aussi, p p . x i v et 388.
4. Id., ibid., pp . 95 et 285.
5. M artinet, L'opposition verbo-nominale, p . 100.
208 L e s problèm es théoriques de la traduction
1. V o ir Problèmes de la couleur.
2. Lévi-Strauss, Tristes tropiques.
216 L e s problèm es théoriques de la traduction
( , » ’ :' ,(■ *
1. L ’ in o n d a tio n d e Bar-H illel est sans dou te excessive. Les < phrases
m athém atiques • ne son t pas privées de toute sign ification. Leur nature
form elle, c ’ est-à-dire leur abstraction par ra pp ort au con cret (leur générali
sation du con cret) garde une certaine valeu r de sign ification partielle :
elles signifient des relations à des niv eaux d ’abstraction qui peu ven t être
très différents : i R j , relation logique (2 est en relation avec y) est plUB
abstrait que 2 + y, 2 — y, x = y, x.y, 2 > y, 2 < y, relations algébriques
sém antiquem ent concrètes. L e plan de co n stru ctio n d ’ un pon t, sans aucun e
indication d'échelle, et sans aucune cote, signifierait l’ idée abstraite d 'u n
oertain ty p e de p on t : une seule co te, cep endant, la plus quelconqu e, per
m ettrait de recalculer tou t le p on t de proche en proche, de lu i donner sa
sign ification con crète com plè te (longueur, largeur, hauteur, e tc...). L e pon t,
sans échelle ni cote, est la figure d ’ un calcul non interprilt; la cote unique
In troduit à elle seule toutes les règles de correspondances avec la réalité.
2. Bar-H illel, Tkree remarks, p. 331.
3. Blanché, L'axiomalique, Paris P .U .F ., 1955, pp. 37-39.
4. M andelbrot, Logique, langage et théorie de la communication, Paris,
P .U .F ., 1957, pp . 7 e t ss.
230 L e s problèm es théoriques de la traduction
■ ujet traité, n on seulem ent par les ra pports et m ém oires qui d oiv en t être
discutés du rant la session, mais par les docum ents antérieurs, et m êm e des
ouvrages de fond (p. 2).
1. Bréal, Sémantique, p. 113.
2. Ib., ibid., p. 115.
3. Meillet, A., Linguistique historique el linguistique générale, t. II, p. 145.
4. Même chez V in ay et Darbelnet, d on t l'ouvrage est une < m éthode
de trad uction >, la disproportion reste visible entre l'ensem ble du livre,
et son ch. v i i (de neuf pages.), qui considère rapidem ent ■ l'Incidence •de ces faits
m élallngulstlqu es [...] Bur la trad uction (Stylistique comparée, pp. 258-266,
•t nota m m ent p . 265).
236 L es problèm es théoriques de la traduction
1. Bréal a va it bien senti le rôle que l'histoire Joue par ra pp ort à la phi
lologie — fournir au m oins des descriptions de situations, quan d on ne peut
plus recou rir a u x situations elles-mêmes, rôle parallèle è celui de l'eth n o
graphie par ra p p ort à la langue — lorsqu ’ il disait com m e on vie n t de le
lire : « En m êm e tem ps que l'histoire explique les m ots, elle y fait entrer
une quantité de notion s accessoires qui ne sont pas exprimées. • Elle a jou te
les situations historiques.
C ivilisation s m ultiples et traduction 239
com m unau té donnée autrem ent que par Vethnographie
de cette com m unau té. A ller chercher toutes les définir
tions référentielles de la langue d ’une com m unau té donnée
sur place, pou r com prendre et traduire le plus pleinem ent
possible le sens des énoncés dans cette langue, c ’est se
faire ethnographe. E t tou t traducteur qui, de m ille m aniè
res em piriques, ne s’est pas fait aussi l ’eth nographe de
la com m unau té d on t il traduit la langue, est un tradu c
teur incom plet.
1. Elle l'a été par les ethnographes et les ethnologu es; c ’ est le problèm e
central de leur discipline. E t c 'e st tou te l’ histoire et tous les résultats de
l'eth nologie qui rép on dent à la question de savoir si l’ on peut accéder aux
significations d ’ une com m unauté don née par la vole de l’ exp lora tion vécue
des situations.
240 L es problèm es théoriques de la traduction
1. • L ’ usage que fait Léonard du terme spirituale donne lieu, très souvent,
à des m alentendus e t à des Interprétations désinvoltes. • C. Lu porini, La
mente di Leonardo, Firenze : Sansoni, 1953, p. 54.
2. Lu porin i, La mente di Leonardo : L ’ analyse ci-dessus résum e les dém ons
tration s ph ilologiques q u ’ on trouvera pp . 54-59 (con cern ant spiriio) ; pp. 68-
78 (concernant spirituale). On peut lire aussi, pp. 119-135, et surtout 132-
134, la solide correctio n ph ilologique d e tous les contresens infligés è ce tte
autre form u le célèb re de Léon ard : < la pittura i cosa mentale ».
248 L es problèm es théoriques de la traduction
Syntaxe et traduction
CH APITRE XV
S yn taxe et traduction
1. Tendances riantes, p . 1 3 3 .
2 . D ans le B .S .L . 53, (1957-58), fasc. I, p p . 39-54.
3. Id., ibid., p . 5 3 .
S yn ta xe et traduction 253
de la phrase peu ven t, en vertu de leur fon ction , se dis
tribuer dans les mêmes classes de form es où son t rangées
les unités simples, ou m ots, en vertu de leurs caractères
m orp h olog iq u es1 ». Si l ’on p ou v a it dém ontrer que, sous
des syntaxes com plètem ent différentes, on retrouve un
m inim um de grandes fon ctions et de grandes relations syn
taxiques com m unes, une théorie de la tradu ction ne pourrait
q u ’y gagner : ce seraient ces universaux de syn taxe, d on t
le chapitre consacré aux universaux linguistiques n ’a rien
dit, m oins parce q u ’il devait en être parlé ici, que parce
que la récolte a u jou rd ’hui m êm e en reste encore très
m ince.
La deuxièm e direction dans laquelle on v o it apparaître
des universaux de syntaxe, c ’est celle où son t engagées
certaines recherches structurales, mais au niveau le plus
général de ce q u ’on peut nom m er la logique linguistique
form elle, ou l’axiom atique linguistique — axiom atique
et logique posées d ’ailleurs com m e des généralisations de
faits em piriquem ent constatés, de manière n on exhaustive.
Ainsi, ce que d it H jelm slev à prop os des relations possibles
entre signes linguistiques : il ne v o it que trois types géné
raux de ces relations, l ’interdépendance (un term e présup
pose l'a utre et v ice versa), la déterm ination (un term e
présuppose l’autre, mais la réciproqu e n ’est pas vraie),
la constellation (les deux termes son t com patibles, mais
aucun ne présuppose l ’autre) *. Ces trois types de relations,
H jelm slev ne les énonce nulle part com m e se référant
spécifiqu em en t à la syn taxe, parce q u ’il nie la nécessité
de constituer à part l ’étude de la s y n ta x e s, mais elles
peuvent constituer la base de cette étude. Ces trois ty pes
généraux de relations, prop rem en t référés à la syn taxe
cette fois, se retrou ven t en partie dans ce que Tesnière
a nom m é la jo n ction , la con n exion (dépendance) et la
tran slation 14. T ou te théorie de la traduction né pourrait
3
2
qu 'accu eillir avec beaucoup d ’intérêt des dém onstrations
qui réduiraient n ’im porte quelle syntaxe à trois u niversaux.
1. On pou rrait ausal m entionner les travaux de F . Mlkus sur la stru cture
d u syn tagm e. V oir, par exem ple, son article : Le syntagme est-il binaireI,
Word, 3, 1-2 ( V I I I - 1947), pp. 32-39. V oir aussi la réponse de H . Fret, dans
Word, 4, 2 (V III-1 9 4 8 ), pp . 85-70.
2. Chomski, Synlaelie structures, pp. 106-107.
3. Id., ibid., p . 6.
4. Id., ibid., p. 44.
B. Id., ibid., p p . 106-107.
S y n ta x e et traduction 255
tionnelle élargie, o n p ou v a it entreprendre une étu de des
» parties du discours » (au sens le plus m atériel du m o t :
les divisions signifiantes trouvables dans l ’énoncé) sans
recourir au x classifications basées sur le sens. « T ou s les
m ots, d it Fries, qui pourraient occu p er le m êm e ensem ble
de positions dans le3 patrons d ’énoncés libres m inim a
anglais, doiv en t apparten ir à la m êm e partie du d isco u rs1 ».
Mais à partir du m om en t où l’on obten ait, par cette p r o
cédure, des parties du discours définies par leurs distri
bution s caractéristiques dans le discours, o n p o u v a it
com m en cer l’analyse des relations soutenues, dans le
discours, par ces parties du discours entre elles. C’est-à-
dire, fon der l ’analyse des « constituants im m édiats » de
la syntaxe des énoncés, sur ces m êmes critères distribu -
tionnels.
L e livre de Fries fournit un m odèle m éth odologiq u e à
peu près unique encore a u jou rd ’hui de cette sorte d ’analyse.
Mais il se lim ite à l ’anglais, sans aucune référence à la
valeur de la m éth ode en linguistique générale. Il est vrai
q u ’on peut trou v er chez d ’autres représentants de cette
tendance linguistique am éricaine, chez N ida par exem ple,
une généralisation de cette analyse syn ta xiq u e distri-
butionnelle, com m e nous l ’avon s v u dans le chapitre
consacré au x universaux. N ida ten d à retrouver dans toutes
les langues du m on de quatre grandes « parties du dis
cours » ou classes : « m ots pou r ob jets »; « m ots pou r évé
nem ents »; « abstraits », m odificateurs des deu x premières
classes; et « relationnels ». Les relations entre ces quatre
classes de term es esquisseraient une syntaxe générale,
linguistiquem ent plus précise que les trois relations de
H jelm slev, ou de Tesnière, et recou vriraien t assez bien
grosso modo les classes ou parties du discours chez Fries :
les < m ots p ou r ob jets » étant sa classe I ; les « m ots pou r
événem ents », sa classe 2 ; les m odificateurs, ses classes 3
et 4 et ses groupes A , B , C, D, G, H ; tandis que les rela
tionnels cou vriraient ses groupes E , F , I, J . Cependant,
la syn taxe générale de cette tendance am éricaine reste
en core am biguë : les parties du discours définies com m e
telles dans le dom aine parad igm atique, deviennen t des
3e niveau : Takej jthe uniforms| [of the regiment| |which| |are there
4* niveau : Take the| |uniforms| |of| |the regim entj jwhichj |are| |there
1. V . cl-dessus, ch . x i i , p p . 205-206.
2. Quelques traits, pp. 2-3.
3. /</., ibid.
4. W h o rf, Language, p. 208. Autres exem ples anglais-eskim o e ta n gla is -
h opi, p . 210; anglais-hopi, p. 213.
S yn ta xe et traduction 261
I push his head back et son équ ivalent shawnee décom posé
dans les élém ents de l ’expérience que cette langue sélec
tionne : action de presser sur quelque chose qui réagit,
un endroit de la tête, par le moyen de la main, un « datif »
animé. La m êm e structure shawnee traduit cette phrase
anglaise, pou rtan t si différente à nos y eu x : I drop it
in water and it bobs back [action de presser sur quelque
chose qui réagit, un endroit de la surface de Veau, un « datif »
inanimé *].
M artinet m ontre de son c ô t é 1 2 le m êm e phénom ène
dans les langues indo-européennes : par exem ple, avec
la m êm e expérience que le français traduit par la struc
ture syntaxique : J ’ai mal à la tête, et l’italien par : mi
duole il capo. (« Dans un cas, le su jet de l ’énoncé sera
celui qui parle, dans l ’autre, la tête qui sou ffre; l ’expres
sion de la douleur sera nom inale en français, verbale
en italien, et l ’attribution de cette douleur se fera à la
tête dans le prem ier cas, à la personne indisposée dans
le s e c o n d 3 »). D ’où l ’avertissem ent répété de l ’auteur,
« q u ’à chaque langue correspon d une organisation par
ticulière des données de l ’expérience 4 ».
Dans la linguistique, et ju sq u ’à l’époqu e actuelle,
« on est parti de l ’idée traditionnelle, écrit-il, q u ’après
to u t les hom m es étaient des hom m es qui disaient les
mêmes choses, q u ’on p ou v ait passer d ’une langue à une
autre par tradu ction , que, par conséquent, les notions
étaient sensiblem ent les m êmes partou t, et q u ’en tou t
cas, les rapports entre les notions devaient être les mêmes.
II fau t se rendre à l’évidence que ceci est in exact : lors
q u ’on passe d ’une langue à une autre langue, ce ne sont
pas seulem ent les form es et les m ots qui changent (arbi
traire de Saussure), ce ne sont pas seulem ent les notions
qui chan gen t, mais aussi le ch oix des rapports à expri
1. W h orf, Langage, p. 235. Autres exem ples pp. 234 (shawnee) et 243
(n ootk a). T ou s ces exem ples sont illustrés de ligures.
2. Serrus a va it form ulé d ’ avance toute la pensée w hordenn c, mais en
termes de logique, dans sa question déjà citée : ■ La contin gence de l’ expres
sion ne va -t-elle pas recouvrir une contin gence, autrem ent grave pou r le
sort de la logique, des form es de la connaissance? {Le parallèlisme, pp . 72-73).
3. M artinet, Éléments, p. 23. ___
4 . /<?., ibid., p. 16. V oir aussi p. 23.
262 L es problèm es théoriques de la traduction
— il fait du venl;
— le vent souffle;
— ça souffle;
— il vente;
— ça vente;
— le temps est plutôt venteux;
— la journée est plutôt ventée.
1. Ici aussi, les exem ples d ’ H attori perm ettent de m ontrer q u ’ il ne fau t
pas con clure de la structure lin guistique différente à la vision du m onde
différente, avant d ’a voir vérifié • l’ arbitraire des grands signes • se référant
6 une m êm e situation : en français, on d it indifférem m ent, au nord de
Paris : pose ça sur la table (« vision du m onde > japonaise) ou quitte ça sur
la table (• vision du m onde > m ongole) sans aucune différence; tandis que
dans le Midi, pose la veste est devenu le grand signe arbitraire d'une situa
tion qui correspon d 6 quitte ta veste. Com m e les deu x opérations-situation s :
se séparer de quelque chose, et poser quelque chose sont souven t connexes,
l ’arbitraire d ’ un grand signe les englobe indifférem m ent.
2. H attori, The analysis, p. 210.
270 L e s problèm es théoriques d e la traduction
Conclusion
ii
1. P ou r les auteurs, le prénom n 'e st pas répété dans les notes ni à l'in d ex,
sauf risque d'h om on y m ie . P ou r les titres fréq uem m ent cités, une abré
via tio n est don née entre croch ets. L e titre des 4 revues suivantes est donné
en abrégé :
B. S. L. : Bulletin de la Société de Linguistique de Paris.
C. Fd S. : Cahiers Ferdinand de Saussure.
C. I. L. : Congrès International des Linguistes (A ctes).
J d P . : Journal de Psychologie normale et pathologique, Paris.
B ib lio g ra p h ie 285
13. Borgstrôm, C. Hj. : « A problem of melhod in linguistic
science : the meaning of its technical terms », N orsk T idsskrift
for S progvidenskap, XIV, 1957, pp. 191-228. [Problem of
method.j
14. Breal, M. : E ssa i de sém antique, 3e éd., revue, augmentée
et corrigée, P., Hachette, 1904, 372 p. [Sémantique.]
15. Browcr, R. A. (Edited by) : On translation, Cambridge,
Mass., Harvard University Press, 1959, xi-297 p.
16. Buyssens, E. : Les langages et le discours. Essai de linguis
tique fonctionnelle, dans le cadre de la sémiologie, Bruxelles,
Oflice de Publicité, 1943, 98 p.
17. Buvssens, E. : « Le signe linguistique », R evue belge de Phi
lologie el d 'H isloire, 1960, n° 3, pp. 705-717.
18. Buyssens, E. : « Le structuralisme et l’arbitraire du signe »,
S lu dii si cercelâri lin gvislici, 1960, n° 3, pp. 403-416. [Structu
ralisme et arbitraire.]
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n° 10, 1952, pp. 11-40.
20. Cary, E. : L a traduclion dans le monde moderne, Genève,
Georg et Cle, 1956, 196 p. [L a traduclion .]
21. Cary, E. : « Théories soviétiques de la traduction », Babel,
vol. III, n° 4, 1957, pp. 179-190. [Théories.]
22. Cary, E. : Com m ent fa u l-il traduire? P., Cours polycopié
de l’ Université Radiophonique Internationale, 1958, non
paginé (58 p.).
23. Cherry, C. : On hum an com m unication, New York, Wiley
et Sons; Londres, Chapman, 1957.
24. Chomsky, N. : S yn laclic structures, La Haye, Mouton, 1957,
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25. Cohen, M. : « Faits linguistiques et faits de pensée », JdP,
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P., Hachette, 1903, xxx-576 p. (Bibliothèque universitaire
de Lyon, cote 458. 240.) [Langue universelle.]
27. Delavenay, E. : L a m achine d traduire, P., P. U. F., 1959,
126 p.
28. Fedorov, A. V. : V vedenie v teorju perevoda [Introduction
à la théorie de la traduction], 2e éd. refondue, Moscou, Ins
titut des littératures en langues étrangères, 1958, 376 p.
29. Filliozat, J. : « Classement des couleurs et des lumières en
sanscrit », Problèm es de la couleur (voir sub Meyerson), pp. 303-
308.
286 L es problèm es théoriques de la traduction
3 0 . F i r t h , J. R . , < L i n g u i s t i c a n a l y s i s a n d t r a n s l a t i o n > , F or
R om an J a kob son ( v o i r su b B e n v e n i s t c ) , p p . 1 3 3 - 1 3 9 . [ L i n -
g u i s t i c a n a l y s i s . ]
3 1 . F r e i , H . : « C r i t è r e s d e d é l i m i t a t i o n » , W ord , 1 9 5 4 , n ° 2 - 3 ,
p p . 1 3 6 - 1 4 5 .
3 2 . F r i e s , C . C . : T h e s tr u c t u r e o f E n g l i s h , N e w Y o r k , H a r c o u r t
& B r a c e , 1 9 5 2 , x - 3 0 4 p .
3 3 . G a r d i n , J. C . : Le fi c h ie r m éca n o g ra p h iq u e de V o u lilta g e ,
B e y r o u t h , I n s t i t u t F r a n ç a i s d ’A r c h é o l o g i e , 1 9 5 6 , I V , 2 1 p .
[Le fi c h ie r .]
3 4 . G a r d i n , J. C . : « O n t h e c o d i n g o f g e o m e t r i c a l s h a p e s a n d
o l h e r r e p r é s e n t a t i o n s , w i t h r é f é r e n c é t o a r c h a e o l o g i c a l d o c u
m e n t s » . P r e p r i n t s o f p a p e r s f o r t h e I n t e r n a t i o n a l C o n f é r e n c e
o f S c i e n t i f i c i n f o r m a t i o n ( A r e a 5 ) , 1 9 5 8 , p p . 7 5 - 8 7 . [ O n t h e
c o d i n g . ]
3 5 . G a r d i n , J. C . : « F o u r c o d e s f o r t h e d e s c r i p t i o n o f a r t i f a c t s :
A n e s s a y i n a n t h r o p o l o g i c a l t e c h n i q u e a n d t h e o r y » , A m e r ic a n
A n lh ro p o lo g is l, v o l . L X , n ° 2 , 1 9 5 8 , p p . 3 3 5 - 3 5 7 . [ « F o u r
c o d e s » .]
3 6 . G e r n e t , J. : « L ’ e x p r e s s i o n d e l a c o u l e u r e n c h i n o i s » , P ro
b lè m e s d e la c o u le u r ( v o i r su b M e y e r s o n ) , p p . 2 9 5 - 2 9 8 .
3 7 . G e r n e t , L . : « D é n o m i n a t i o n e t p e r c e p t i o n d e s c o u l e u r s c h e z
l e s G r e c s » , P r o b lè m e s d e la c o u le u r , p p . 3 1 5 - 3 2 4 ( v o i r su b
M e y e r s o n ) .
3 8 . G u i l l a u m o n t , A . : « L a d é s i g n a t i o n d e s c o u l e u r s e n h é b r e u
e t e n a r a m é e n » , P r o b l è m e s d e la c o u le u r ( v o i r sub M e y e r s o n ) ,
p p . 3 3 9 - 3 4 6 .
3 9 . G u i r a u d , P . • « L e s c h a m p s m o r p h o - s é m a n t i q u e s » , BSL,
1 9 5 6 , f a s c . 1 , p p . 2 6 5 - 2 8 8 .
4 0 . H a r r i s , Z. S . : M elh o d s in s tr u c t u r a l l i n g u i s t i c s , C h i c a g o ,
T h e U n i v e r s i t y o f C h i c a g o P r e s s , 1 9 5 1 , x v - 3 8 4 p . [ M e t h o d s . ]
4 1 . H a r r i s , Z. S. : « D i s t r i b u t i o n a l s t r u c t u r e » , W ord , 1 9 5 4 ,
n ° 2 - 3 , p p . 1 4 6 - 1 6 2 .
4 2 . H a r r i s , Z. S . : « C o - o c c u r r e n c e a n d t r a n s f o r m a t i o n i n l i n -
g u i s t i c s t r u c t u r e » , L an gu a ge, v o l . X X X I I I , n ° 3 , 1 9 5 7 ,
p p . 2 8 3 - 3 4 0 .
4 3 . H a t t o r i , S . : « T h e a n a l y s i s o f m e a n i n g », F o r R o m a n J a k o b s o n ,
( v o i r su b B e n v e n i s t e ) , p p . 2 0 7 - 2 1 2 .
4 4 . H e r b e r t , J. : M a n u e l d e V in t e r p r è t e , G e n è v e , G e o r g e t C l e ,
1 9 5 2 , V I , 1 1 3 p .
4 5 . H j e l m s l e v , L . : « E x i s t e - t - i l d e s c a t é g o r i e s q u i s o i e n t c o m
m u n e s à l 'u n i v e r s a l i t é d e s l a n g u e s h u m a i n e s ? » , A ctes du
6 e C . I . L ., P . , K l i n c k s i e c k , 1 9 4 9 , p p . 4 1 9 - 4 3 0 .
B ib lio g ra p h ie 287
4 6 . H j e l m s l e v , L . : P r o l o g o m e n a lo a lh e o r y o f l a n g u a g e ( T r a n s -
l a t e d b y F . J . W hi t f i e l d ) . In te r n a tio n a l J o u r n a l o f A m e r ic a n
L in g u is lic s ( M e m o i r 7 ) , v o l . X I X , n ° 1 , 1 9 5 3 , i v - 9 2 p .
[P ro leg o m en a . ]
4 7 . H j e l m s l e v , L . : « L a s t r a t i f i c a t i o n d u l a n g a g e » , W ord , 1 9 5 4 ,
n ° 2 - 3 , p p . 1 6 3 - 1 8 8 . [ L a s t r a t i f i c a t i o n . ]
4 8 . J a k o b s o n , R . : « O n l i n g u i s t i c a s p e c t s o f t r a n s l a t i o n » , On
t r a n s l a t io n ( v o i r su b B r o w e r ) , p p . 2 3 2 - 2 3 9 . [ L i n g u i s t i c a s p e c t s . ]
4 9 . J e s p e r s e n , O . : L a n g u a g e , ils n a t u r e d i v e l o p m e n l a n d o r i g i n ,
L o n d r e s , G. A l l e n & U n w in , 1 9 2 2 . [L a n g u a g e .]
5 0 . J u m p e l t , R . W . : « M u l t i l i n g u a l s p é c i a l d i c t i o n a r i e s » ( t r a
d u c t i o n a n g l a i s e d u M i n i s t r y o f S u p p l y , s . d . , s . 1 .) . L ’ o r i g i n a l
a l l e m a n d a p a r u d a n s N a eh r. D o c u m e n ta tio n , v o l . V , 1 9 5 4 ,
p p . 1 1 1 - 1 1 4 e t 1 7 9 - 1 8 3 , v o l . V I , 1 9 5 5 , p p . 2 5 - 2 8 e t 4 9 - 5 2 .
5 1 . J u m p e l t , R . W . : S c ie n tific le r m in o lo g y ( d o c u m e n t r o n é o t y p é ) ,
L e C a i r e , U n e s c o , C e n t r e d e d o c u m e n t a t i o n s c i e n t i f i q u e p o u r
l e M o y e n - O r i e n t , 1 9 5 5 , 1 4 p .
5 2 . L a n g , F . : « A l a r e c h e r c h e d e s p r i n c i p e s d e t e r m i n o l o g i e
e t d e l e x i c o g r a p h i e » , B a b e l, 1 9 5 8 , n ° 2 , p p . 1 1 2 - 1 1 3 .
5 3 . M a n d e l b r o t , B . : « S t r u c t u r e f o r m e l l e d e s t e x t e s e t c o m m u
n i c a t i o n » , W ord , 1 9 5 4 , n ° 1 , p p . 1 - 2 7 .
5 4 . M a r t i n e t , A . : « L a l i n g u i s t i q u e e t l e s l a n g u e s a r t i f i c i e l l e s » ,
W ord , 1 9 4 6 , n ° 2 , p p . 3 7 - 1 7 .
5 5 . M a r t i n e t , A . : « A u s u j e t d e s F o n d e m e n t s d e la th é o r ie l i n
g u i s t iq u e d e L o u i s H j e l m s l e v » , BSL, 1 9 4 6 , fa s c . 2 , p p . 1 7 -
4 2 . [ A u s u j e t d e s F o n d em e n ts .]
5 6 . M a r t i n e t , A . : « L a d o u b l e a r t i c u l a t i o n l i n g u i s t i q u e » , T ra
vaux du C e r c le L in g u is tiq u e de C op en h a gu e, v o l . V , 1 9 4 9 ,
p p . 3 0 - 4 7 . [ D o u b l e a r t i c u l a t i o n . ]
5 7 . M a r t i n e t , A . : « R é f l e x i o n s s u r l e p r o b l è m e d e l ’ o p p o s i t i o n
v e r b o - n o m i n a l e » , JdP, 1 9 5 0 , n ° 1 , p p . 9 9 - 1 0 8 . [ L ’ o p p o s i t i o n
v e r b o - n o m i n a l e . ]
5 8 . M a r t i n e t , A . : « D i f f u s i o n o f l a n g u a g e a n d s t r u c t u r a l l i n g u i s -
t i c s » , R o m a n ce P h ilo lo g y , 1 9 5 2 , n ° 1 , p p . 5 - 1 3 . [ D i f f u s i o n o f
l a n g u a g e . ]
5 9 . M a r t i n e t , A . : « S t r u c t u r a l l i n g u i s t i c s » , A n th r o p o lo g y to d a y,
C h i c a g o , U n i v e r s i t y P r e s s , 1 9 5 3 , p p . 5 7 4 - 5 8 6 .
6 0 . M a r t i n e t , A . : « D i a l e c t » , R o m a n c e P h ilo lo g y , 1 9 5 4 , n ° J ,
p p . 1 - 1 1 .
6 1 . M a r t i n e t , A . : « A r b i t r a i r e l i n g u i s t i q u e e t d o u b l e a r t i c u l a
t i o n » , Cah. F d S , n ° 1 5 , 1 9 5 7 , p p . 1 0 5 - 1 1 6 . [ A r b i t r a i r e l i n g u i s
t i q u e . ]
288 L es problèm es théoriques de la traduction
6 2 . M a r t i n e t , A . : « S u b s t a n c e p h o n i q u e e t t r a i t s d i s t i n c t i f s » ,
BSL, 1 9 5 7 - 1 9 5 8 , f a s c . 1 , p p . 7 2 - 8 5 . [ S u b s t a n c e p h o n i q u e . ]
6 3 . M a r t i n e t , A . : « Q u e l q u e s t r a i t s g é n é r a u x d e l a s y n t a x e » ,
F r e e U n i v e r s i t y Q u a r le r ly , 1 9 5 9 , n ° 2 , p p . 1 -1 5 .
6 4 . M a r t i n e t , A . : « É l é m e n t s o f f u n c t i o n a l s y n t a x » , W ord , 1 9 6 0 ,
n ° 1 , p p . 1 - 1 0 .
6 5 . M a r t i n e t , A . : É l é m e n ts d e li n g u i s t iq u e g é n é r a le , P . , A . C o l i n ,
I 9 6 0 , 2 2 4 p . [ É l é m e n t s . ]
6 6 M a t o r é , G . : La m é th o d e e n l e x i c o l o g i e ( d o m a i n e f r a n ç a i s ) ,
P . , D i d i e r , 1 9 5 3 , 1 5 6 p .
6 7 . M e i l l e t , A . : L i n g u i s t i q u e h i s t o r iq u e e t l i n g u i s t i q u e g é n é r a le
( t . I ) , P . , C h a m p i o n , 1 9 2 6 , 3 5 1 p . (2 ® é d . ) .
6 8 . M e i l l e t , A . : L i n g u i s t i q u e h i s t o r iq u e e t l i n g u i s t i q u e g é n é r a le
( t . I I ) , P . , K l i n c k s i e c k , 1 9 3 8 .
6 9 . M e y e r s o n , I . : P r o b lè m e s d e la c o u le u r , P . , S . E . V . P . E . N . ,
1 9 5 7 , p p . 3 5 6 - 3 6 3 .
7 0 . M i l l e r , G . A . : L a n g a g e e t c o m m u n ic a t io n ( t r a d u c t i o n C . T h o
m a s ) . P . , P . U . F . , 1 9 5 6 , v i i i -404 p .
71. M o r r i s , C h . : S i g n s , L a n g u a g e , B e h a v io u r , 4 e é d . ( l r e é d . :
1 9 4 6 ], N e w Y o r k , P r e n t i c e - H a l l , 1950, x i i -3 6 5 p. [ S i g n s . ]
7 2 . N i d a , E . A . : « P r i n c i p l e s o f t r a n s l a t i o n e x e m p l i f i e d b y
B i b l e t r a n s l a t i n g » , d a n s On tr a n s la t io n ( v o i r su b B r o w e r ) ,
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7 3 . N i d a , E . A . : « L i n g u i s t i c s a n d E t h n o l o g y i n t r a n s l a t i o n
p r o b l e m s » , W ord , 1 9 4 5 , n ° 2 , p p . 1 9 4 - 2 0 8 . [ L i n g u i s t i c s a n d
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7 4 . ü h m a n , S . : « T h é o r i e s o f t h e l i n g u i s t i c f i e l d » , W ord , 1 9 5 3 ,
n ° 2 , p p . 1 2 3 - 1 3 4 . [ T h é o r i e s . ]
7 5 . P r i c t o , L . J . : « S i g n e a r t i c u l é e t s i g n e p r o p o r t i o n n e l », B S L ,
1 9 5 4 , f a s c . I , p p . 1 3 4 - 1 4 3 . [ S i g n e p r o p o r t i o n n e l . ]
7 6 . P r i e t o , L . J. : « C o n t r i b u t i o n à l 'é t u d e f o n c t i o n n e l l e d u
c o n t e n u » , T r a v a u x d e l ’ In s titu t d e L in g u is tiq u e , v o l . I , 1 9 5 6 ,
p p . 2 3 - 4 1 . [ C o n t r i b u t i o n . ]
7 7 . P r i e t o , L . J . : « F i g u r a s d e l a e x p r e s i o n y f i g u r a s d e l c o n t e -
n i d E s tr u c lu r a li s m o y h is t o r ia , M is c e t a n e a h o m e n a je a
o » , d a n s
A n d r é M a r tin e l, C a n a r i a s , U n i v e r s i t a d d e L a L a g u n a , 1 9 5 7 ,
p p . 2 4 3 - 2 4 9 . [ F i g u r a s . ]
78. P r i e t o , L . J. : « D ’ u n e a s y m é t r i e e n t r e l e p l a n d e l ’ e x p r e s
s i o n e t l e p l a n d u c o n t e n u d e l a l a n g u e » , BSL, 1 9 5 7 - 1 9 5 8 ,
f a s c . I , p p . 8 6 - 9 5 .
79. Q u i n e , W. V . : « M e a n i n g a n d t r a n s l a t i o n » , d a n s O n tr a n s la
tio n ( v o i r su b B r o w e r ) , p p . 1 4 8 - 1 7 2 .
B ib liog ra p h ie 289
8 0 . R i c h a r d s , I . A . : « T o w a r d s a t h e o r y o f t r a n s l a t i o n 1, d a n s
S tu d i e s in c h in e s e I h o u g h l, C h i c a g o , T h e U n i v e r s i t y o f C h i c a g o ,
P r e s s , 1 9 5 3 , p p . 2 4 7 - 2 6 3 . [ T o w a r d s a t h e o r y . ]
8 1 . R o u b a k i n e , N . : I n t r o d u c t io n d la p s y c h o l o g i e b i b lio l o g iq u e ,
4 ° é d . ; 2 e v o l . , s . 1 ; P o v o l o s k i e t C 1® , s . d . [ 1 9 2 1 ] . ( C o t e A I I I
6 9 0 à l a B i b l i o t h è q u e U n i v e r s i t a i r e d e S t r a s b o u r g ) . [ P s y c h o l o
g i e b i b l i o l o g i q u e . ]
8 2 . S a p i r , E . : L e la n g a g e , I n t r o d u c t io n d l ’ é lu d e d e la p a r o l e
( T r a d . S . G u i l l e m i n ) , P . , P a y o t , 1 9 5 3 . [ L a n g a g e . ]
P . , P a y o t , 1 9 6 0 , 3 3 1 p . [ C o u r s . ]
8 4 . S e r r u s , C h . : L e p a r a llé li s m e l o g ic o -g r a m m a l ic a l , P . , A l c a n ,
1 9 3 3 , x i v - 5 1 4 p . [ L e p a r a l l é l i s m e . ]
8 5 . S ô r e n s e n , H i . S . : W o r d -cla s s es in m o d e m E n g lis h , C o p e n
h a g u e , G . E . C . G a d , 1 9 5 8 , 1 8 9 p . [ W o r d - c l a s s e s . ]
8 6 . T e s n i i r e , L. : É lé m e n t s de s y n ta x e s tr u c t u r a le , P . , K l i n -
c k s i e c k , 1 9 5 9 , x x v i - 6 7 0 p .
8 7 . U l l m a n n , S . : P ré c is de s é m a n t iq u e fr a n ç a i s e , B e r n e , A.
F r a n c k e , 1 9 5 2 . [ P r é c i s . ]
8 8 . V i n a y , J . - P . : ( & D a r b e l n e t ) , S t y l is t iq u e c o m p a r é e d u f r a n ç a i s
et de l'a n g l a i s , P . , D i d i e r & M o n t r é a l , B e a u c h e m i n , 1 9 5 8 ,
3 3 1 p . [ S t y l i s t i q u e c o m p a r é e . ]
8 9 . V o g t , H . : « C o m p t e r e n d u d e W e i n r e i c h : L an gu a ges in
c o n ta c t, W o r d , 1 9 5 4 , n ° 1 , p p . 7 9 - 8 2 .
9 0 . V o g t , H. : « C o n t a c t s o f l a n g u a g e s » , W ord , 1 9 5 4 , n ° , 2 - 3 ,
p p . 3 6 5 - 3 7 4 .
9 1 . V o g t , H . : « D a n s q u e l l e s c o n d i t i o n s e t d a n s q u e l l e s l i m i t e s
p e u t s ’e x e r c e r s u r l e s y s t è m e m o r p h o l o g i q u e d ’ u n e l a n g u e
l ’ a c t i o n d u s y s t è m e m o r p h o l o g i q u e d ’ u n e a u t r e l a n g u e ? » ,
d a n s A cte s du 6 ® C . I . L ., P . , K l i n c k s i e c k , 1 9 4 9 , p p . 3 1 - 4 0 .
[ D a n s q u e l l e s c o n d i t i o n s . . . ]
9 2 . W a r t b u r g , W . V. : P r o b l è m e s e t m é th o d e s d e la li n g u i s t iq u e .
( T r a d . P . M a i l l a r d ) . P . , P . U . F . , 1 9 4 6 . [ P r o b l è m e s e t m é t h o
d e s . ]
9 3 . W e a v e r , W . : « T r a n s l a t i o n » , d a n s M . T. o f la n g u a g e s
( v o i r su b B o o t h , p p . 1 5 - 2 3 ) .
9 4 . W e i n r e i c h , U . : L a n g u a g e s i n c o n ta c t, N e w Y o r k , P u b l i c a
t i o n s o f t h e L i n g u i s t i c C i r c l e o f N Y , 1 9 5 3 , x i r - 1 4 8 p . [ L a n
g u a g e s . ]
9 5 . W e i n r e i c h , U . : « T r a v e l s t h r o u g h 6 e m a n t i c s p a c e » , W o r d ,
1 9 5 8 , n ° 2 - 3 , p p . 3 4 6 - 3 6 6 .
9 6 . W e l l s , R . S . : « M e a n i n g a n d U s e » , W ord , n ° 2 - 3 , 1 9 5 4 ,
p p . 2 3 5 - 2 4 9 .
290 L e s problèm es théoriques d e la traduction
9 7 . W h a t m o u g h , J . : L an gu a ge, A m odem s y n lh e s is , L o n d r e s
S e c k e r & W a r b u r g , 1 9 5 6 . [ L a n g u a g e . ]
9 8 . W h o r f , B . L . : L a n g u a g e , I h o u g h l a n d r e a li ly . N e w Y o r k ,
W i l e y e t s o n s , e t L o n d r e s , C h a p m a n & H a l l , 1958, x i i -2 7 8 p .
[L a n g u a g e .]
9 9 . W ü s t e r , E . : i L a n o r m a l i s a t i o n d u l a n g a g e t e c h n i q u e ,
p r o b l è m e s e t é t a t a c t u e l » , R e v u e d e d o c u m e n t a tio n , v o l . X X Y l ,
n ° 2 , 1 9 5 9 , p p . 4 3 - 4 9 . ( L ’ o r i g i n a l a l l e m a n d a p a r u d a n s S pra -
c h fo r u m , v o l . I , n ° 1 , 1 9 5 5 , p p . 5 1 - 6 1 . )
In d ex
A g in sk y , 7 8 , 1 9 7 - 2 2 3 . B o r g s lr ô m , 1 5 0 , 1 7 4 - 1 7 6 , 1 8 3 ,
A le m b e r t ( d ' ) , 1 3 5 . 1 8 7 .
A m o s , F . R ., 1 2 . B o u lig a n d , 2 2 8 .
A m io t, 1 9 4 . B r ia l, 4 , 1 4 2 , 1 6 6 , 1 7 2 , 1 9 1 ,
A m y o t, 1 2 . 2 3 5 , 2 3 8 , 2 4 2 .
A n d réeo, 1 3 0 . B u r id a n , 2 4 7 .
A p o llin a ir e , 2 7 5 . B u yssen s, 5 4 , 5 5 , 8 9 , 1 1 0 , 1 4 6 ,
A r is lo le , 4 8 , 4 9 , 1 3 3 , 1 3 5 , 1 6 8 , 1 7 5 , 2 6 5 .
2 0 7 .
A v ic e n n e , 2 4 7 . C a n li n e a u , 3 4 , 8 1 - 8 7 , 9 7 , 1 0 9 ,
110.
B a lly , 8 2 , 1 4 6 , 1 4 7 , 1 6 0 , 1 6 1 , C a rn a p , 1 6 0 , 1 6 2 .
1 7 4 , 1 8 0 , 2 1 6 , 2 6 6 . C a r r o ll, 4 6 .
B a r -H ille l, 1 4 8 , 1 4 9 , 2 2 8 , 2 2 9 . C a ry, 1 0 , 1 3 - 1 6 , 2 2 7 , 2 3 4 , 2 7 1 , 2 7 4 .
B a siliu s, 7 9 , 1 4 2 . C a s s ir e r , 4 3 , 4 4 .
B a u d e la ir e , 2 7 4 . C a le s s o n , 1 7 1 .
B é d ie r , 1 2 . C h a le a u b r ia n d , 1 2 .
B e n o e n is le , 3 5 , 4 9 , 5 1 , 2 0 8 - 2 1 0 , C h erry, 1 4 9 , 1 5 1 , 1 7 6 , 1 7 7 , 1 9 5 ,
2 1 9 , 2 5 2 , 2 6 5 . 1 9 6 .
B éra rd , 1 2 . C h om sky, 2 5 4 .
B ergera c (C . d e ), 2 0 5 . C ic é r o n , 7 , 1 2 , 1 6 9 , 2 7 1 .
B e r n a lz ik , 2 1 0 . C o h e n , G ., 2 0 2 .
B err, 2 0 3 . C o lie n , M . , 3 5 , 4 8 , 1 7 8 .
B la n c h i, 2 2 9 . C o m te, 1 3 5 .
B la n c h o l , 1 7 1 , 1 8 1 - 1 8 5 . C o p ern ic, 1 8 4 .
B lo o m fie ld , 1 1 , 2 1 , 2 7 - 3 1 , 3 6 , 3 8 , C o q u e lin , 2 4 5 .
3 9 , 4 9 , 5 3 , 1 4 1 , 1 4 5 , 1 4 7 , 1 5 0 , C o r d o n n ie r , 1 3 0 .
1 5 2 - 1 6 1 , 1 6 3 , 1 6 6 , 1 6 7 , 1 7 3 , C o r n e ill e , 1 8 6 .
1 7 4 , 1 7 6 , 1 7 7 , 1 8 0 , 1 8 2 , 1 8 3 , C o u r ie r , 1 2 .
2 1 2 , 2 1 3 , 2 3 8 , 2 6 3 , 2 6 5 . C o u lu r a i, 1 3 2 , 1 3 3 , 1 3 5 , 1 4 0 .
B oeck h , 2 4 4 . C roce, 1 2 .
294 L es roh ' n és théoriques de la traduction
D a cier, 1 2 . G o b lo l, 1 4 4 .
D a lg a rn o , 1 3 1 , 1 3 5 , 1 4 0 . G aelhe, 1 2 .
D a n te, 1 2 , 2 7 8 . G u ilb e r l, 8 3 , 9 3 .
D a rb eln e t ( V o i r V in a y ). G u illa u m o n l , 7 6 .
D e B rosses, 1 1 9 . G u ir a u d , 7 1 , 8 1 , 8 9 , 9 2 , 1 1 3 ,
D e la cr o ix , 2 0 3 . 1 3 6 , 2 1 8 , 2 1 9 .
D e la v e n a y , 9 , 1 3 1 , 1 5 3 .
D e s ca r ie s, 1 3 1 - 1 3 5 , 1 3 7 , 1 3 9 . 3 9 , 5 3 - 5 7 , 1 0 7 , 1 1 9 , 2 3 3 , 2 5 1 .
D e s lo u c h e s -F év r ie r, 2 3 1 . H a llo ri, 1 8 0 , 2 6 8 , 2 6 9 .
D e v o lo , 3 5 . H ayakaw a, 4 6 .
D ew ey, 1 3 5 . H e id k a m p , 1 3 .
D id e ro t, 1 1 , 2 4 3 . H erb ert, 2 3 4 .
D o le l, 1 2 , 6 2 , 1 6 9 , 2 3 4 . H je l m s l e v , 2 1 , 3 5 - 3 9 , 4 5 , 4 6 ,
D o s to ïe v s k i, 2 7 7 . 5 3 , 7 4 , 8 9 , 9 4 , 9 5 , 9 6 - 9 9 , 1 0 4 ,
D raper, 1 2 . 1 0 5 , 1 1 1 , 1 2 4 - 1 2 7 , 1 3 3 , 1 3 8 ,
D u B e lla y , 1 2 , 1 6 9 , 2 7 1 . 1 4 1 , 1 4 9 , 1 5 4 , 1 6 0 , 2 0 4 - 2 0 6 ,
D u b o is , 8 3 , 9 3 . 2 1 2 , . 2 5 3 , 2 5 4 , 2 5 5 .
D u n lo p , 1 0 . H o l m s lr o m , 1 2 8 .
H om ère, 7 7 , 1 8 6 , 1 9 4 .
E a to n , 2 1 8 . H ora ce, 1 2 .
E in s te in , 1 8 4 . H u m b o ld l , 1 2 , 4 3 , 4 4 , 5 1 , 7 2 ,
E m en ea u , 7 8 . 1 6 6 , 1 7 0 - 1 7 2 , 1 8 0 , 2 1 6 , 2 5 1 .
E ra sm e, 1 2 . ’
Ia n n u cci, 1 2 8 ,
F a b r e d ’ O liv e t, 1 1 9 . J p sen , 7 9 .
F éd orov, 1 1 , 1 3 - 1 7 .
F e ig l, 1 4 7 . J a c o u le l, 1 9 4 .
F ic in , 2 4 7 . J a k ob son , 8 , 5 5 , 1 4 9 , 1 8 0 , 2 6 5 .
F illio z a l, 7 5 , 7 6 , 1 9 9 . J é r ô m e , S ., 1 2 , 1 6 9 , 2 7 1 .
F ir lh , 8 . J esp ersen , 1 1 , 2 8 , 1 1 9 , 1 4 5 ,
F is h m a n , 6 0 . 1 7 8 , 2 2 0 , 2 3 7 , 2 4 5 .
F r e i, 3 2 , 3 4 , 2 5 4 . J o l ie s , 7 9 .
F ren d o, 1 9 3 . J u m p e ll, 1 2 8 , 1 2 9 , 1 3 3 .
F ries , 3 4 , 1 6 0 , 2 3 1 , 2 5 5 - 2 5 7 .
K am m en h u ber, 2 3 0 .
G a lil r e l, 7 5 , 1 9 9 . K ier k e g a a r d , 1 8 4 .
G a r d e lle , 1 9 3 . K o r z y b sk i, 4 6 , 6 0 , 6 8 .
G a r d in , 1 1 2 - 1 2 4 , 1 2 6 , 1 2 7 , 1 3 0 , K o la rb in sk a , 2 3 8 .
1 3 3 , 1 3 8 , 1 3 9 . K u r y lo w ic z , 8 3 , 1 7 2 .
G ib e lin ( C . d e ) , 1 1 9 .
G e r n e t, J . , 7 6 , 1 9 9 , 2 7 4 . L a la n d e , 1 4 4 , 1 9 5 .
G e r n e t, L . , 7 6 . L a m a r t in e , 2 7 6 .
G id e , 1 2 . L a m o lle-H o u d a r , 1 2 .
In d ex 295
L an g, 1 2 8 , 1 2 9 , 1 3 3 . Ogden, 1 4 7 , 1 4 8 , 1 5 4 , 1 5 9 .
Laplace, 1 8 4 . O hm an, 1 4 2 , 1 9 8 , 2 0 0 , 2 0 1 , 2 0 2 .
Larbaud, 1 2 . Oresme, 2 4 7 .
Larwill, 1 2 .
Leconle de L iste, 1 2 , 1 6 9 . P ascal, 1 8 4 .
L eibn iz, 1 3 1 , 1 3 2 , 1 3 3 , 1 3 4 , 1 3 6 , P asseri, 3 4 , 3 5 .
1 3 7 , 1 3 9 , 1 4 0 . P ia gel, 2 0 2 .
L eitès, 1 5 . Platon, 2 6 , 1 1 9 .
Léonard ( V i n c i ) , 2 4 6 . P ollock, 1 4 7 , 1 5 4 .
L évi-Strauss, 2 1 5 , 2 2 1 , 2 4 1 . P o p e, 1 2 .
L in n é, 1 4 2 . Postgale, 1 2 .
Littré, 1 4 5 , 1 4 9 , 2 4 5 , 2 7 6 . P révost, 2 7 4 .
Lutte, 1 3 3 , 1 3 5 , 1 3 8 , 1 4 0 . P rielo, 8 1 , 8 3 , 8 5 - 8 7 , 9 4 , 9 5 - 1 1 2 ,
Ljuther, 1 2 . 1 1 3 , 1 2 3 , 1 2 4 , 1 2 5 , 1 2 7 , 1 3 3 ,
L u p orin i, 2 4 7 . 1 3 8 , 1 4 1 .
M a ce, 1 5 4 . Quemada, 1 1 3 .
M alblan c, 2 1 7 , 2 1 8 . Q uine, 1 7 8 , 2 6 6 .
M allarm é, 1 2 , 1 7 8 , 1 7 9 , 1 8 3 .
M a lra u x, 5 9 . R acine, 1 8 6 .
M andelbrot, 2 0 6 , 2 2 9 . Reichenbach, 1 4 7 .
M arouzeau, 1 9 5 , 2 4 3 , 2 4 4 . Richards, 1 4 7 , 1 5 9 , 1 7 2 , 1 8 5 -
M artin el, c h . I , I I I , I V , V I , 1 8 7 , 2 6 6 .
M a zon , 1 2 . R üdiger, 1 2 .
M eillel, 5 , 9 , 3 5 , 1 7 4 , 2 0 3 , 2 0 5 , Russell, 1 5 0 , 1 5 2 , 2 3 8 .
2 3 5 , 2 4 2 , 2 5 1 , 2 6 6 .
M en d éléïeff, 1 4 0 . Sage, 1 2 1 .
M érim ée, 1 4 . Sanloli, 2 4 5 .
M eyerson , 1 9 9 , 2 0 2 . S apir, 1 1 , 4 6 , 1 4 5 , 1 6 7 , 2 0 4 ,
M êla is, 7 6 , 1 9 9 . 2 1 2 , 2 1 9 , 2 5 7 .
M ich a u x, 2 3 1 . S a u s s u r e , 1 1 , 2 1 - 2 4 , 2 6 ', 3 4 , 3 8 ,
M iku s, 2 5 4 . 3 9 , 8 6 , 1 0 2 , 1 3 8 , 1 4 5 , 1 4 9 ,
M iller, 1 4 8 , 1 4 9 , 1 9 5 . 1 5 0 , 1 6 6 , 2 0 5 , 2 3 2 , 2 4 3 , 2 4 4 ,
M ontesquieu, 1 2 . 2 4 5 , 2 6 1 .
M orris, 1 4 7 - 1 5 9 , 1 6 6 - 1 7 2 , 2 3 8 . Sauvageol, 5 .
M üller, H . F ., 1 5 3 . Schlegel, 1 2 .
M ü ller, M ., 4 4 , 2 4 4 . Schleicher, 1 7 8 .
Schopenhauer, 1 2 .
N id a , 3 2 , 6 1 - 6 8 , 1 5 3 , 1 5 5 , 2 1 1 , Serrus, 4 9 , 5 7 , 1 3 3 , 1 9 5 , 2 0 2 ,
2 1 7 , 2 3 7 , 2 4 0 , 2 5 5 , 2 7 8 . 2 0 3 , 2 0 7 , 2 1 2 , 2 5 1 , 2 6 1 , 2 7 3 .
296 L es P rob lèm es théoriques de la traduction
S o m m e r f e l l, 2 4 3 . V a lé r y , 1 8 1 .
1 2 7 , 1 3 0 , 1 3 3 , 1 3 8 , 1 4 1 , 1 4 9 , V ilm o rin , 2 5 .
1 5 4 , 1 5 6 , 1 5 7 , 1 6 0 , 1 6 2 , 1 6 6 , V in a y , 8 , 1 3 , 1 4 , 1 6 , 1 7 , 2 1 , 5 5 ,
2 3 8 . 6 0 , 6 2 , 1 9 1 , 2 1 8 , 2 3 5 , 2 5 1 .
S ta ë l, 2 1 6 . V o g t, 4 , 6 , 7 . 8 0 , 1 1 0 , 2 1 7 , 2 1 8 ,
S te v e n s o n , 1 4 7 . 220.
S lu a r t-M ill, 1 4 4 , 1 4 8 , 1 5 0 , 1 5 2 , V o s s le r , 7 4 .
1 5 3 .
W a r lb u rg , 4 4 , 7 9 , 1 9 8 .
S w ift, 6 3 , 6 4 .
W e in r e ic h , 3 - 9 , 8 0 , 1 1 0 , 1 5 0 ,
1 5 1 , 1 5 3 , 1 5 4 , 1 5 8 , 1 6 6 , 2 1 7 ,
T a la y e s v a , 6 1 .
221.
T egn er, 1 9 8 .
W e is g e r b e r , 7 7 - 7 9 .
T e ilh a r d , 2 2 2 .
W e lls , 1 5 0 , 1 5 2 , 1 5 3 .
T e s n iir e , 2 5 3 , 2 5 4 , 2 5 5 .
W e s f , 1 2 .
T o ls to ï, 2 7 7 .
W h a lm o u g h , 1 4 9 , 1 5 2 , 1 9 5 , 1 9 6 .
T ou rgu en ev, 2 7 7 .
W h o rf, 2 6 , 4 5 - 4 8 , 5 4 , 6 0 , 6 8 ,
T rager, 6 0 , 2 3 3 .
7 4 , 7 8 , 1 1 9 , 1 8 0 , 2 0 0 , 2 0 2 ,
T r o u b etz k o y , 8 2 .
2 1 6 , 2 3 3 , 2 5 1 , 2 6 0 , 2 6 1 , 2 6 2 ,
T r ie r , 4 4 , 4 5 , 7 1 - 7 4 , 9 3 , 9 5 , 1 1 3 ,
2 6 3 , 2 6 4 , 2 6 5 , 2 6 7 , 2 6 8 , 2 6 9 ,
1 3 6 , 2 0 1 .
2 7 5 , 2 7 6 .
T y lle r , 1 2 .
W ilk in s 1 3 1 , 1 3 2 , 1 3 5 , 1 4 0 ,
W illg e n s le in , 2 3 0 .
U ll m a n n , 4 3 , 4 4 , 4 8 , 7 9 , 8 1 , 8 6 ,
W ü sler, 1 2 7 , 1 2 9 , 1 3 0 , 1 3 3 , 1 3 8 .
8 7 , 1 1 0 , 1 4 2 , 2 1 8 .
U rban , 1 1 . Z in s li, 7 4 , 1 1 3 .
PREM IÈRE PARTIE
TROISIÈME PARTIE
Lexique et traduction............................................ 69
QUATRIÈM E PARTIE
CINQUIÈME PARTIE
SIXIÈM E PARTIE
1 2 8 4 7 7