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Economie et Finance
INTRODUCTION GENERALE
Conscients de l'importance de leur environnement ainsi que ses différentes composantes
tels que l'environnement social, technologique, juridique, fiscal, etc., les entreprises
doivent y tenir comptent.
La nécessité de bien gérer la fiscalité dans une entreprise peut ressembler pour un non
initié à un paradoxe. Car la fiscalité pourrait être perçue comme un simple instrument
technique qui consisterait à appliquer un taux d'imposition à une base d'imposition.
- le droit fiscal est « fluctuant » et les régimes fiscaux résultent le plus souvent d'une
superposition chronologique des textes. D'où une mise à jour permanente des
connaissances est donc indispensable dans cette matière.
Parmi les publics qui entretiennent avec la fiscalité une relation étroite et obligatoire, les
entreprises occupent une place de choix. Si elles sont contribuables, elles sont aussi des
agents d'assiette et même de recouvrement pour des impôts comme la taxe sur la valeur
ajoutée (TVA). Quand elles ne font pas leurs déclarations et/ou ne versent pas les impôts
collectés dans le délai ou encore ne constatent pas les charges imposables conformément à
la réglementation fiscale, elles sont pénalisées, donc exposées à des risques fiscaux qui
gonflent les charges. Ce poids fiscal a des incidences directes sur le rendement de
l'entreprise au même titre que les autres postes de charge dont il faut maîtriser le volume.
La gestion fiscale de l'entreprise s'est donc imposée comme une discipline managériale.
Pour les entreprises, les préoccupations essentielles sont de savoir :
L'audit fiscal s'assimile en fait à un contrôle fiscal blanc. Il permet de faire un diagnostic
de l'entreprise afin de :
- vérifier que l'entreprise ne s'expose pas à des risques fiscaux qu'elle n'aurait pas à
identifier ;
La première partie qui traite de l'aperçu général en matière comptable et fiscal. Nous y
présenterons un aperçu sur la fiscalité des entreprises (chapitre I) et sur la comptabilité des
entreprises (chapitre II).
La deuxième partie est consacrée à l'approche technique et aux visés de l'audit fiscal.
Dans cette partie, nous verrons en détail les concepts d'audit et de contrôle fiscal (chapitre
III) puis nous nous pencherons sur la pratique de l'audit fiscal (chapitre IV) et enfin nous
procèderons à l'analyse critique de l'audit fiscal en tant qu'instrument de gestion (chapitre
V).
PREMIERE PARTIE :
Ø dans le premier chapitre consacré à la fiscalité, l'étude portera sur les principaux impôts
et taxes du système fiscal nigérien ;
Ø Les impôts directs : qui sont en général, des impôts assis sur un capital ou un revenu.
Ils sont payés par le contribuable lui-même sans qu'il puisse en répercuter la charge sur
une autre personne.
Ø Les impôts indirects : qui sont des impôts assis sur l'emploi d'un capital ou d'un revenu
c'est-à-dire qu'ils sont payés à l'occasion de l'acquisition d'un bien ou d'un service. Le
recouvrement se fait par le vendeur ou le prestataire de service qui collecte ces impôts
pour les reverser au service des impôts.
Ainsi dans l'étude qui va suivre nous décrivons quelques principaux impôts et taxes
auxquels sont soumises les entreprises en nous inspirant du RFDN.
Il sera successivement exposé, dans leurs traits généraux, l'Impôt Cédulaire sur les
Bénéfices Industriels et Commerciaux (IC/BIC), la taxe d'apprentissage (TAP), la taxe sur
certains frais généraux d'entreprise (TCFGE) et la taxe immobilière. (TI)
Dans l'étude qui va suivre nous allons déterminer ses différentes caractéristiques.
Sont imposables à l'Impôt cédulaire sur les bénéfices industriels et commerciaux (IC/BIC)
:
- les bénéfices de l'exploitation agricole réalisés par les planteurs, agriculteurs et éleveurs.
Sont donc considérés comme des bénéfices industriels et commerciaux, les bénéfices
provenant d'une profession commerciale, industrielle, artisanale, agricole ou d'une
profession assimilée, quelle que soit la qualité de la personne qui l'exerce, personne
physique ou morale, à condition toutefois que ces bénéfices soient réalisés par des
entreprises exploitées au Niger.
- les usines nouvelles, pour les bénéfices réalisés jusqu'à la fin de l'exercice clos ou en
cours de la cinquième année qui suit leur mise en marche, à condition que leur création ait
été autorisée par un arrêté ministériel, à l'exclusion de celles fabriquant des boissons
alcooliques ;
Le bénéfice imposable à l'IC/BIC est un bénéfice net, constitué par la différence entre les
produits perçus (ou réalisés) par l'entreprise et les charges par elle supportées. Lorsque
cette différence est positive, on parle de bénéfice et lorsqu'elle est négative, on parle de
déficit ou perte.
1.1.2.1 : Les produits
1.1.2.2 : Les charges
ü les achats ;
ü les amortissements ;
ü les provisions ;
ü les déficits.
L'impôt est établi chaque année sur les bénéfices obtenus pendant l'année précédente, qui
constitue la période d'imposition. En vertu du principe de créances acquises et dettes
certaines, le bénéfice imposable est déterminé en tenant compte non seulement des
produits encaissés et dettes payées, mais également des produits définitivement acquis et
des dépenses engagées au cours de la période considérée.
1.1.2.3.1 : Les réintégrations
1.1.2.3.2 : Les déductions
1.1.3 : Le taux
1.1.4.1 : Champ d'application
Sont passibles de l'Impôt minimum forfaitaire (IMF), les entreprises soumises au régime
réel d'imposition.
Sont exonérées de l'IMF, les entreprises nouvellement créées pendant les deux premiers
exercices sociaux, mais à condition qu'elles souscrivent leurs déclarations annuelles de
résultats dans les délais prescrits.
1.1.4.2 : Assiette
L'impôt est assis annuellement sur le chiffre d'affaires réalisé au cours du dernier exercice
comptable intervenu. Ce chiffre d'affaires s'entend hors droits et taxes, notamment la
TVA, mais y compris les produits accessoires réalisés à l'occasion de la gestion de
l'entreprise et ne se rattachant pas directement à son objet principal, ainsi que ceux
provenant de la mise en valeur de l'actif immobilisé.
1.1.4.3 : Taux et paiement
L'IMF doit être versé sans avertissement préalable sur la base d'un bordereau avis établi
sur formulaire fourni par l'Administration en triple exemplaire, auprès du réseau
comptable de la Recette des Impôts. Ce versement doit être effectué dans les délais
impartis pour le dépôt de la déclaration annuelle des bénéfices industriels et commerciaux
à laquelle les justificatifs du versement doivent être joints.
L'IMF est déductible de l'IC/BIC. Si l'IMF est supérieur à l'IC/BIC, il demeure acquis à la
Recette des Impôts à titre définitif.
Toutefois, l'entreprise dont l'IC/BIC est supérieur à l'IMF est dispensée du paiement de cet
IMF.
1.1.5 : Le recouvrement
L'IC/BIC est recouvré par le réseau comptable de la Direction Générale des Impôts.
Les personnes physiques et morales passibles de l'IC/BIC sont tenues de souscrire des
déclarations d'existence, de modification du statut social ou d'exercice de la profession, de
cession ou de cessation d'activité.
Les entreprises soumises au régime réel d'imposition sont tenues de clôturer leur exercice
comptable au 31 décembre de chaque année.
Elles doivent en outre souscrire annuellement au plus tard le 31 mars, auprès des services
des impôts dont elles relèvent, une déclaration dénommée « Déclaration des revenus
industriels, commerciaux et assimilés » faisant apparaître leur résultat fiscal.
1.1.7 : Sanctions
Elles découlent des dispositions de l'Ordonnance n°96-060 du 22 octobre 1996
- les personnes physiques ou morales soumises à un régime d'imposition réel au titre des
bénéfices industriels et commerciaux, ou des bénéfices non commerciaux.
-les offices, les établissements publics à caractère industriel et commercial et les sociétés
d'économie mixte ;
1.2.1.2 : L'exonération
Les personnes physiques et morales, quelles que soient leur forme et leur régime fiscal
d'imposition, ayant pour objet exclusif les divers ordres d'enseignement sont exonérés de
la taxe.
1.2.2 : L'assiette
Il est constitué par l'ensemble des revenus mis à la disposition de leurs salariés
permanents et/ou à temps partiel, au cours de l'année par les personnes physiques ou
morales entrant dans le champ d'application de la taxe sous déduction de certaines
retenues et abattements.
La notion de revenu s'entend au sens large c'est-à-dire que sont inclus les avantages en
nature dont bénéficient les salariés et leurs évaluations doivent être faites sur les bases
forfaitaires suivantes :
-Logement : 20.000 F par pièce et par mois. Toutefois ce montant ne peut excéder le tiers
de la rémunération brute principale. Par rémunération brute principale, il faut entendre le
salaire de base y compris les congés payés.
-Ameublement : le tiers de la valeur du logement déterminée dans les conditions visées ci-
dessus.
1.2.3.1 : Le taux
Le montant de la taxe est obtenu en appliquant le(s) taux au total des rémunérations
taxables. Le produit ainsi trouvé ne constituera l'impôt net dû que si le contribuable ne
peut se prévaloir de l'exonération. En effet, sur demande expresse des assujettis, jointe à la
déclaration annuelle spéciale, des exonérations partielles ou totales peuvent être accordées
en considération des dépenses effectuées au cours de l'année d'imposition en faveur des
actions de formation technologique ou professionnelle des travailleurs déjà engagés dans
la vie active, soit directement, soit par l'intermédiaire d'établissements ou d'organismes
consacrant la totalité ou une partie de leurs ressources au but recherché.
Les exonérations accordées en faveur de ces actions de formations sont plafonnées à 40 %
de la TAP brute.
1.2.4 : Le paiement
Une déclaration spéciale ou un bordereaux -avis servira de support pour lesdits paiements
qui doivent être effectués à la caisse du comptable de la Direction Générale des Impôts.
1.2.5 : Sanctions
Tout comme la TAP, la TCFGE est un impôt direct établit annuellement au profit du
budget national de la république du Niger.
1.3.1.2 : Exonération
-les entreprises admises au bénéfice des dispositions du Code pétrolier ;
-les cadeaux
1.3.3 : Le taux
1.3.4 : Le paiement de la taxe
Le paiement de la taxe est effectué auprès de la DGI. Le montant total de la TCFGE est
acquitté spontanément, donc sans avertissement préalable. Le paiement doit intervenir
dans les délais impartis pour le dépôt de la Déclaration annuelle (modèle N°DCD-TCFG
110) relative la TCFGE ; c'est-à-dire au plus tard le 31 mars
1.3.5 : Sanctions
La taxe immobilière est établie annuellement sur les biens immeubles sis au Niger
appartenant aux personnes morales non expressément exonérées.
1.4.1.2 : Exonérations
-les maisons en banco situées hors des chefs-lieux d'arrondissement, et des communes ;
-etc.
La taxe immobilière est assise sur la valeur des investissements immeubles, toutes taxes
comprises inscrits en immobilisation avant amortissement.
- La valeur des investissements s'entend la valeur pour laquelle les biens immeubles sont
inscrits en immobilisation à l'actif de la société, hors amortissement.
- Pour les constructions, les aménagements, les agencements et les installations, la valeur
imposable correspond au coût de réalisation pour lequel ils sont inscrits à l'actif du bilan.
- Pour l'outillage, la valeur imposable correspond à la valeur pour laquelle il est inscrit à
l'actif du bilan.
1.4.3 : Liquidation
Pour la liquidation de la taxe, il est appliqué un taux unique de 2,5 % sur la base
imposable nette.
1.4.4 : Sanctions
Les sanctions sont identiques à celles applicables en matière d'IC/BIC
Après avoir passé en revue les principaux impôts directs auxquels les entreprises sont
redevables nous allons en faire de même pour les impôts indirects.
Nous étudierons successivement dans leurs traits généraux la taxe sur la valeur ajoutée
(TVA) et les droits d'enregistrements (DE).
Sont soumises à la Taxe sur la valeur ajoutée, les affaires faites sur le territoire de la
République du Niger, par les personnes physiques ou morales qui, habituellement ou
occasionnellement, et d'une manière indépendante, accomplissent des actes relevant d'une
activité industrielle, commerciale ou artisanale ou effectuent des prestations de service de
toute nature.
- les ventes ;
- les importations ;
Ces opérations doivent être effectuées à titre onéreux sur le territoire nigérien, par des
personnes assujetties.
Les opérations taxables à la TVA sont celles effectuées à titre onéreux, c'est-à-dire celles
où la livraison de bien ou la prestation de services est sous-tendue par une contrepartie
fournie par le bénéficiaire, que cette contrepartie soit une somme d'argent, un service
rendu ou un bien livré. Il s'agit de :
-les importations
Les livraisons de biens et prestations de services effectuées dans le cadre d'une activité
économique, à titre onéreux, doivent être réalisées par un assujetti à la TVA. A la
qualité d'assujetti, toute personne qui de manière indépendante procède à des livraisons de
biens ou des prestations de services relevant d'une activité économique, que ces
opérations donnent lieu au paiement de la TVA ou en soient exonérées.
L'action indépendante de l'assujetti sous-entend qu'il agit sous sa responsabilité avec une
liberté totale d'organiser et d'exécuter ses opérations.
En revanche, n'ont pas la qualité d'assujetti les salariés et toutes autres personnes agissant
dans le cadre d'un contrat de travail ou autre lien de subordination.
Conséquemment sont assujettis, les importateurs, les producteurs, les commerçants, les
entrepreneurs de travaux immobiliers, les entrepreneurs exerçant des spectacles et des
divertissements, les courtiers, les commissionnaires etc.
2.1.1.1.3 : La territorialité
Les opérations ne sont taxables à la TVA que lorsqu'elles sont réalisées sur le territoire de
la République du Niger. Une opération est réputée faite au Niger :
- S'il s'agit d'une vente : lorsque celle-ci est réalisée aux conditions de livraison de la
marchandise au Niger ;
- S'il s'agit de toute autre opération : lorsque le service rendu, le droit cédé ou l'objet loué
est utilisé ou exploité au Niger.
- les affaires faites par les agriculteurs, les éleveurs et les pêcheurs dans le cadre normal
de leur activité ;