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Réponses :
• Pour tout f ∈ F, f 0 est continue sur [0, 1] qui est compact, donc par théorème est bornée, ce qui
justifie l’existence de N ( f ), et clairement N ( f ) ≥ 0.
• Soit ( f , g) ∈ F2 , alors N ( f + g) =
f 0 + g0
∞ 6
f 0
∞ +
g0
∞ d’où N ( f + g) 6 N ( f ) + N ( g).
• Soit f ∈ F telle que N ( f ) = 0, alors
f 0
∞ = 0 d’où f 0 = 0, donc f est constante, et comme f (0) = 0,
f = 0.
Conclusion : N est une norme sur F.
• Posons, pour n ∈ N∗ , f n : x 7−→ xn , alors clairement ∀n ∈ N∗ , f n ∈ F, et k f n k∞ = 1, N ( f ) = n,
k f n k∞
d’où lim = 0, on conclut : N et k·k∞ ne sont pas équivalentes.
n→∞ N ( f n )
Exercice . 2 .
n o
f ∈ C 2 [0, 1], R tq f (0) = f (1) = 0 . On définit l’application N2 sur E par
On note E =
Z 1
1/2
00 2
N2 ( f ) = f (t) dt
0
2. Comparer k·k∞ et N2 .
Réponses :
1. Si N ( f ) = 0 alors f 00 = 0 donc f 0 = cste, avec f (0) = f (1), f = cste = 0. Les autres propriétés
sont immédiates.
Or, la fonction f 0 s’annule en au moins un point c de [0, 1] (théorèmede Rolle), donc l’inégalité
précédente prise en x = c permet de donner la majoration suivante : f 0 (0) 6 N2 ( f ).
L’inégalité des accroissement finis permet alors de conclure k f k∞ 6 2 N2 ( f ). (On peut peut-être
faire mieux !)
Exercice . 3 .
Pour P = ∑ ai Xi de E = R[X ] on pose : N1 (P) = max{|ai |}, N2 (P) = ∑ |ai | et N3 (P) = sup | P(t)|
i i t∈[0,1]
Montrer que N1 , N2 et N3 sont des normes sur E et qu’elles sont deux à deux non équivalentes.
Réponses :
— N1 et N2 sont bien des normes sur R[ X ] est de même genre de démonstration que pour les
normes usuelles dans Rn . N3 est la norme k k∞ usuelle.
— Comparaison de N1 et N2 : Pour tout P ∈ R[ X ], on a N1 ( P) 6 N2 ( P) (car le max des | ai | figure
dans la somme ∑ | ai |).
i
Cependant, N1 et N2 ne sont pas équivalentes : si on considère la suite de polynômes ( Pn ) définis
par Pn = 1 + X + . . . + X n , on a N2 ( Pn ) = n + 1 et N1 ( Pn ) = 1, donc la suite ( Pn ) est bornée
pour la norme N1 mais ne l’est pas pour N2 ...
— Comparaison de N3 et N2 : Si P = ∑ ai Xi , alors, pour tout t ∈ [0, 1], |P(t)| 6 ∑ |ai | ti 6 ∑ |ai |,
donc N3 ( P) 6 N2 ( P).
n
n n
Pour Pn = (1 − X ) , N2 ( Pn ) = ∑ = 2n , et N3 ( Pn ) = 1, donc N2 et N3 ne sont pas
k=0
k
équivalentes (même argument qu’auparavant).
— Comparaison de N3 et N1 : Pour Pn = 1 + X + . . . + X n , N1 ( Pn ) = 1 et N3 ( Pn ) = n + 1 (le sup
est obtenu pour t = 1), donc le rapport N3 / N1 n’est pas borné sur R[ X ] \ {0}.
Soit Tn le n-ième polynôme de Tchebychev. On a Tn (cos θ ) = cos(nθ ), donc N3 ( Tn ) = 1. On
sait aussi que, pour n > 1, on a la relation de récurrence Tn−1 = 2XTn − Tn−1 , ce qui permet
de démontrer que le coefficient dominant de Tn est 2n−1 pour n > 1, donc N1 ( Tn ) > 2n−1 . Le
rapport N1 / N3 n’est donc pas borné sur R[ X ] \ {0}.
Exercice . 4 .
x + ty
1. Montrer que l’on définit une norme sur R2 par : N ( x, y) = sup .
t ∈R 1 + t + t2
Réponses :
2
la définition de N ( x, y) a bien un sens. Soit, pour ( x, y) ∈ R
— Existence : Ils’agit de montrer que
x + ty
donné, A = , t ∈ R .
1+t+t 2
| x + ty|
L’ensemble A est non vide. De plus, la fonction t 7→ est continue sur R et tend vers 0
1 + t + t2
quand t tend vers ±∞, donc est bornée (exercice classique). Donc sup A existe.
— N est une norme
— Soit ( x, y) ∈ R2 tel que N ( x, y) = 0. Alors | x + ty| = 0 pour tout t ∈ R, d’où x = y = 0.
— Soit ( x, y) ∈ R2 et λ ∈ R.
|λ ( x + ty)|
N (λ ( x, y)) = N (λx, λy) = sup 2
t ∈R 1 + t + t
|λ | |( x + ty)| |( x + ty)|
= sup 2
= |λ | sup 2
= |λ | N ( x, y)
t ∈R 1 + t + t t ∈R 1 + t + t
L’inégalité ayant lieu pour tout t ∈ R, on obtient, en prenant la borne sup : N (u + v) 6 N (u) + N (v).
n o
— Boule unité : Soit B = ( x, y) ∈ R2 , N ( x, y) 6 1 .
| x + ty|
( x, y) ∈ B ⇐⇒ ∀t ∈ R, 61
1 + t + t2
x + ty
⇐⇒ ∀t ∈ R, −1 6 61
( 1 + t + t2
t2 + t(1 − y) + 1 − x > 0
⇐⇒ ∀t ∈ R,
t2 + t(1 + y) + 1 + x > 0
⇐⇒ (1 − y)2 − 4(1 − x) 6 0 et (1 + y)2 − 4(1 + x) 6 0
(on a utilisé le fait qu’un trinôme est de signe constant si et seulement si son discriminant est
négatif).
La boule cherchée est donc la portion de plan comprise entre les deux paraboles d’équations
(1 − y)2 = 4(1 − x) et (1 + y)2 = 4(1 + x) (faites le dessin).
Exercice . 5 .
Soit E = C 1 ([0, 1], R). On pose,
s Pour f ∈ E, on pose :
Z 1
N( f ) = f 2 (0) + f 02 (t)dt et N 0 ( f ) = k f k∞ + k f 0 k∞
0
Montrer que N et N 0 sont des normes sur E ; les comparer entre elles, ainsi qu’à la norme k k∞ .
Réponses :
— N norme : La définition de N a bien un sens (l’intégrale existe puisqu’on suppose f 0 continue).
Pour montrer que N est une norme, on considère l’application
ϕ : E × E −→ R
Z 1
( f , g) 7−→ f (0) g(0) + f 0 (t) g0 (t) dt
0
Alors ϕ est une forme bilinéaire symétrique sur E (facile), positive (∀ f ∈ E, ϕ( f , f ) > 0) et
définie
Z 1
(car ϕ( f , f ) = 0 =⇒ f (0) = 0 et f 02 (t) dt = 0 =⇒ f (0) = 0 et f 0 = 0 =⇒ f = 0).
0
q
C’est donc un produit scalaire sur E, et N : f 7→ ϕ( f , f ) est la norme euclidienne associée.
— N 0 norme : La définition de N 0 a bien un sens puisque, f et f 0 étant continues sur [0, 1] y sont
bornées. La démonstration du fait que N 0 est une norme est similaire à celle faite en cours pour
la norme k k∞ .
Z 1
2
— Comparaison de N et N 0 : Pour f ∈ E, on a : N ( f )2 = f (0)2 + f 02 (t) dt 6 k f k2∞ +
f 0
∞
q 0
√ p √
+ b 6 2 a2 + b2 pour tous a, b ∈ R, on en déduit : ∀t ∈ [0, 1], | f (t)| 6 2N ( f ),
et, puisque a √
soit k f k∞ 6 2N ( f ).
Exercice . 6 .
Z 1
Pour f ∈ E = C([0, 1], R), on pose : N ( f ) = e x | f ( x)|dx. Montrer que N est une norme, et la
0
1
comparer à la k k∞ (on pourra considérer la suite ( f n )n telle que f n ( x) = 1 − nx si 0 6 x 6 et
n
1
f n ( x) = 0 si 6 x 6 1), ainsi qu’à la norme k k1 et à la norme k k2 .
n
Réponses :
— N est une norme (faire les calculs).
Z 1 Z 1
N
— ∀ f ∈ E, N ( f ) = e x | f ( x)| dx 6 e x k f k∞ dx = (e − 1) k f k∞ . Ainsi, le rapport
0 0 k k∞
k k∞
est majoré sur E \ {0}, mais le rapport ne l’est pas (donc les deux normes ne sont pas
N
équivalentes). En effet, soit f n comme dans l’énoncé, alors k f n k∞ = 1 et un calcul d’intégrales
k f n k∞
rapide montre que lim N ( f n ) = 0, donc tend vers ∞ avec n.
n→∞ N( fn )
Z 1 Z 1 Z 1
— ∀ f ∈ E, k f k1 = | f ( x)| dx 6 e x | f ( x)| dx 6 e | f ( x)| dx = e k f k1 , donc les normes N
0 0 0
et k k1 sont équivalentes.
— D’après l’inégalité de Cauchy-Schwarz, on a pour toute f ∈ E :
s s
Z 1 Z 1 Z 1
N( f ) = x
e | f ( x)| dx 6 e 2x
dx | f ( x)|2 dx
0 0 0
Exercice . 7 .
Soit ( E, k k) un espace vectoriel normé , a, a0 ∈ E et r, r0 ∈ R+ . Montrer que :
1. B f ( a, r) ⊂ B f ( a0 , r0 ) ⇐⇒
a0 − a
6 r0 − r.
2. B( a, r) ⊂ B( a0 , r0 ) ⇐⇒
a0 − a
6 r0 − r
Réponses :
Faisons la démonstration pour les boules fermées.
r
1. Supposons B f ( a, r) ⊂ B f ( a0 , r0 ). Soit alors b = a + ( a − a0 ). On a kb − ak = r, donc b ∈
k a − a0 k
0 0 0 0 0 r
( a − a0 )
B f ( a, r) et par suite b ∈ B f ( a , r ). On a donc
b − a
6 r . Or b − a = 1 + 0k
k a − a
r
a − a0
6 r0 ce qui donne bien
a0 − a
6 r0 − r.
donc 1 + 0
ka − a k
Rem : faire un dessin pour interpréter géométriquement le choix de b... .
Exercice . 8 .
Soit E un espace vectoriel normé .
a) Soient a, a0 ∈ E et r, r0 > 0. Montrer que B( a, r) + B( a0 , r0 ) = B( a + a0 , r + r0 ).
b) Soit a ∈ E, r > 0 et λ 6= 0. Montrer que λB( a, r) = B(λa, |λ | r).
Réponses :
a)
r
— Soit x ∈ B( a + a0 , r + r0 ). On considère alors le vecteur y tel que y − ( a + a0 ) = x−
r +
r0
( a + a0 ) (faire un dessin pour comprendre «d’où ça sort»). On a donc 0
y−
( a + a ) < r,
0 0
donc en posant u = y − a , u ∈ B( a, r), puis, en posant v = x − u,
v − a
= k x − yk =
r0
x − ( a + a0 )
< r0 , donc v ∈ B( a0 , r0 ).
r + r0
Ainsi, x = u + v avec u ∈ B( a, r) et v ∈ B( a0 , r0 ), soit x ∈ B( a, r) + B( a0 , r0 ), ce qui démontre
l’inclusion B( a + a0 , r + r0 ) ⊂ B( a, r) + B( a0 , r0 ).
0 0
— Montrons l’inclusion
0 0
réciproque.
0
Soit
x ∈ B( a, r) + B(0a
, r ). Alors x =
u + v avec
u ∈ B0( a, r) et
0
v ∈ B( a , r ), donc x − ( a + a ) = (u − a) + (v − a ) 6 ku − ak + v − a < r + r , ce qui
établit le résultat.
Exercice . 9 .
Montrer que l’ensemble
est un ouvert de Rn .
car le premier terme est > 2r et le second < 2r. Donc y ∈ A, i.e B( x, r) ⊂ A.
Exercice . 10 .
Soient A et B deux parties non vides d’un e.v.n E.
a) Montrer que : A ouverte =⇒ A + B ouverte.
b) Montrer que, si A est compacte et B fermée, A + B est un fermé.
c) Montrer, à l’aide d’un contre-exemple, que A et B fermées n’implique pas nécessairement A + B
fermée.
Réponses :
a)
— Soit A un ouvert, et b ∈ E. Montrons que A + {b} = { a + b, a ∈ A} est un ouvert.
Soit y ∈ A + {b}. Il existe x ∈ A tel que y =
x + b.
A étant ouvert, il existe r > 0 tel que B( x, r) ⊂
A.
Il est alors facile de vérifier que B( x + b, r) =
B( x, r) + {b}, donc B( y, r) ⊂ A + {b}, et
A + {b} est un ouvert.
[
— Dans le cas général, A + B = A + {b} est la réunion d’ouverts, donc c’est un ouvert.
b∈ B
b) Soit ( xn )n∈N une suite d’éléments de A + B, et convergente dans E. Notons ` sa limite, et montrons
qu’alors ` ∈ A + B (cela démontrera que A + B est fermé, d’après la caractérisation séquentielle). Il
existe, pour tout n ∈ N, des éléments an ∈ A et bn ∈ B tels que xn = an + bn . Or ( an ) est à valeurs dans
un compact, elle admet donc une sous-suite ( aϕ(n) ) convergente, de limite a ∈ A. Comme xϕ(n) =
aϕ(n) + bϕ(n) et que ( xϕ(n) est convergente vers ` (suite extraite d’une suite convergente), alors (bϕ(n)
est convergente aussi. Si on note b sa limite, on a b ∈ B (car B fermé), et donc ` = a + b ∈ A + B.
c) Deux contre-exemples, que je vous laisse le soin de justifier :
— Dans R2 : A = {( x, y) ∈ R2 , xy = 1} et B = R × {0}. Alors A et B sont des fermés, et
A + B = R2 \ B est un ouvert...
1 ∗
— Dans R : A = Z et B = n + , n ∈ N . Alors 0 ∈ A + B mais 0 ∈
/ A + B...
n
Exercice . 11 .
Soit F un sous-espace vectoriel de l’e.v.n E.
a) Montrer que son adhérence F est un sous-espace vectoriel de E.
◦
b) Montrer que, si F 6= ∅, alors F = E.
d) Soit H un hyperplan de E. Montrer que H est soit fermé, soit dense dans E.
Réponses :
a) F ⊂ F donc F 6= ∅.
Si x et y appartiennent à F, il existe deux suites d’éléments de F, ( xn ) et ( yn ) telles que lim xn = x et
n→∞
lim yn = y. Alors, pour tout λ ∈ K, la suite (λxn + yn ) est une suite d’éléments de F qui converge
n→∞
vers λx + y, ce qui prouve que λx + y ∈ F.
◦
b) Soit a ∈ F. Il existe donc r > 0 tel que B( a, r) ⊂ F. Si x est un vecteur quelconque de E, différent de
r
a, alors le vecteur a + ( x − a) appartient à B( a, r) donc à F. Par suite, x ∈ F puisque F est un
2 k x − ak
sous-espace vectoriel , ce qui prouve F = E.
c)
d)