Dans ce chapitre, il y aura lieu d’étudier les différentes activités managériales de l’entreprise allant de
la fonction des approvisionnements et passant par la fonction de production et commerciale, jusqu’à
la fonction logistique.
Section I-L’approvisionnement
1-Définition
La fonction approvisionnements comprend l’ensemble des opérations par lesquelles sont mis à la
disposition de l’entreprise tous les produits ou de services nécessaires à son fonctionnement. Il
consiste à acheter, au bon moment et au meilleur prix, les quantités nécessaires de produits de
qualité à des fournisseurs qui respectent les délais.
Cette fonction est étroitement liée aux autres fonctions de l’entreprise.
❖ La fonction production (absence d’arrêt dans la production)
❖ La fonction commerciale ( respect des délais de livraison)
❖ La fonction financière ( réduction du coût des produits achetés grâce à une meilleure
définition des besoins)
Il faut distinguer l’approvisionnement de l’achat!
Pour synthétiser, on peut dire que le processus d’achat répond aux questions : « quoi, à qui et
pourquoi ? », alors que celui d’approvisionnement visent à répondre aux interrogations suivantes : «
combien, quand et où ? ».
❖ Ainsi, le processus d’achat vise principalement à déterminer ce qu’il convient d’acheter
(détermination des besoins) et à qui (fournisseurs), dans le cadre de la politique générale de
l’entreprise (pourquoi acheter ce produit et pas un autre).
❖ L’approvisionnement va quant à lui se pencher sur la logistique matérielle et administrative
de cet achat (combien de pièces, quand et comment gérer le transport) ainsi que sur la
gestion des stocks (où et comment stocker les achats).
1
2-Les objectifs de l’approvisionnement.
L’approvisionnement a deux grands objectifs :
❖ Des objectifs de coûts : réduire les coûts d’achat et les coûts de stockage. Les moyens utilisés
par le service achat sont variés : pression sur les fournisseurs pour obtenir les meilleurs prix
et des délais de paiement importants, l’achat en grande quantité mais une gestion très fine
des stocks : ne pas avoir trop sans manquer, car une rupture de stock est souvent
préjudiciable.
❖ Des objectifs de qualité : privilégier la qualité de l’approvisionnement, c’est réduire les
malfaçons, les déchets et donc améliorer la qualité finale des produits.
★ Choix des fournisseurs : Chez qui faut-il commander ? Quand les fournisseurs sont
nombreux, il faut établir une liste des critères sur la base de quelle il sélectionne le
fournisseur le plus avantageux. Quand le fournisseur est unique : l’entreprise procède par
la négociation.
2
Le Choix des fournisseurs est l’étape la plus dure, elle consiste sur l’évaluation des fournisseurs
repose sur cinq étapes :
1. La définition des critères sur les quelles les fournisseurs devraient être évalués : prix, qualité,
délai de livraison, délai de paiement ;
2. La définition du poids respectif qu’on souhaite donner à chacun des critères par exemple : on
accorde aux prix une pondération (1) ; à la qualité une pondération (2) ; au délai de livraison
une pondération (1)
3. Sélectionner le fournisseur meilleur
3
2-La gestion des stocks consiste à déterminer à la fois les quantités à commander et le moment
auquel il convient de passer la commande, avec pour objectif de minimiser les coûts qui leur sont
attachés. Plusieurs systèmes de gestion des stocks existent, parmi lesquelles :
le système à quantité fixe et à périodicité variable : lorsque le niveau de stock atteint un plancher,
appelé stock d’alerte, on déclenche une commande. Le suivi du stock se fait à l’aide d’une fiche de
stock sur laquelle sont enregistrées les entrées et les sorties d’un produit ce qui permet, à tout
moment d’en connaître les quantités encore disponibles.
le système à périodicité fixe et à quantité variable : la commande est passée à date fixe afin de
reconstituer le stock à un niveau considéré comme optimal. On y ajoute un stock de sécurité destiné
à se prémunir contre les éventuelles ruptures de stock consécutives à des retards de livraison ou à
une augmentation de la production.
Le juste-à-temps ou gestion à flux tendus : mise en place chez Toyota puis par les entreprises
japonaises et les entreprises occidentales les plus performantes, ce système a pour objectif de faire
tendre vers zéro les stocks de produits finis, de produits intermédiaires, de matières premières et de
composants (zéro stock), pour réduire au maximum les coûts induits par les stocks.