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Université Mohammed premier

Faculté des sciences


Oujda

Cours d’Écoulement poly-phasiques

Professeur: M.A. Moussaoui

Master Mécanique & Energétique


Section : S3
Année universitaire : 2019--2020

M.A. Moussaoui Cours d’Ecoulements diphasiques


Chapitre II

Chapitre 2
QUELQUES EXEMPLES DE METROLOGIES UTILISEES

EN ECOULEMENTS MONOPHASIQUES ET DIPHASIQUES

GAZ-LIQUIDE

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Chapitre II

I- Introduction

Dans les installations industrielles de distribution de fluides ou de


production, les processus de contrôle nécessitent des informations
globales permettant de connaître leurs évolutions ; à savoir le débit, la
pression et la température.
En mécanique des fluides, une modélisation appropriée nécessite une
connaissance plus fine des écoulements.
Dans les laboratoires de recherche par exemple, les veines d'essais
destinées pour l'étude des écoulements sont généralement équipées
d'une métrologie spécifique permettant de mesurer localement les
différentes grandeurs dynamiques de l'écoulement.
Dans le cas d'un mélange diphasique gaz liquide par exemple, certaines
méthodes de mesure en écoulement monophasique restent valables
aussi dans une configuration à 2 phases.

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Chapitre II

II- Techniques de mesures expérimentales

1. Mesure du débit

Le débit est habituellement mesuré par déduction, en mesurant la


vitesse moyenne à travers une section connue.
Le débit mesuré par cette méthode indirecte est le débit Qv :
Qv = S . V

S est la surface de section de la conduite en m²


V est la vitesse moyenne du fluide en m/s

Attention à la position du débitmètre le


long de la conduite : coude/vanne

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Chapitre II

Systèmes déprimogènes

Un organe déprimogène est un appareil inséré dans une conduite de


manière à limiter l'écoulement du fluide et ainsi créer une pression
différentielle de part et d'autre de cet appareil.

L'application principale est la mesure du débit du fluide, selon le


théorème de Bernoulli qui met en relation la vitesse d'écoulement (et donc
le débit, étant donnée la section de la conduite) avec la pression
différentielle.

Dans ces systèmes, on applique le théorème de Bernoulli entre deux


sections de la conduite. En effet, on pratique localement dans cette
conduite une réduction de la section de passage de l'écoulement; ce qui
provoque une perte de charge singulière.

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Chapitre II

Parmi les organes déprimogènes on trouve la plaque à orifice ou


diaphragme, le tube de Venturi et la tuyère.

La figure ci-dessous donne les principaux organes déprimogènes utilisés


en débitmétrie.
En général, Le diaphragme est l'organe déprimogène le plus utilisé.

Exemple de systèmes déprimogènes


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Chapitre II

Diaphragme

Tuyère

Tube de Venturi

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Chapitre II

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Chapitre II

Tube de Venturi:
Ce sont des appareils qui permettent de mesurer le débit ou la vitesse de
l’écoulement d’un fluide dans une conduite de section S1.
Le tube de Venturi est un tube de section S1 convergent jusqu’à la section S2 située
dans un col, puis divergent jusqu’à la section S3 = S1. Ce tube peut être intercalé dans
la conduite de section S1 pour y mesurer le débit.
Les 2 tubes piézométriques donnent :
P1 = Patm + ρ g ( z A − z1 )
P2 = Patm + ρ g ( z B − z2 )
2 2
V V
En plus : P1 + ρgz1 + ρ 1 = P2 + ρgz 2 + ρ 2
2 2 1 2
(V2 − V12 ) = g ( z A − z B ) = g∆h
2
Le débit volumique traversant la section S1 est Q = V1.S1
La conservation de la masse stipule que : V1.S1 = V2 .S2
2 g ∆h 2 g ∆h
V1 = Et le débit est donné alors par: Q = .S1
S S1 2
( 1 )2 − 1 ( ) −1
S2 S2
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Chapitre II

Phénomène de Venturi :

Pour un débit constant, la variation de la section provoque une variation de


vitesse. C’est le phénomène de Venturi. On a :
2 2
V1 V2
V 1 .S 1 = V 2 .S 2 et P1 + ρgz1 + ρ = P2 + ρgz 2 + ρ
2 2
Donc, si la section diminue S2 < S1 alors la vitesse augmente V2 > V1

et par conséquent: P2 < P1 et inversement.


Notons enfin que l’angle du divergent ne doit pas dépasser 6° à 7°, sinon il
y a décollement du fluide, on n’a plus l’uniformité de la vitesse dans la
section.

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Chapitre II

Rotamètres

Un rotamètre, également appelé débitmètre à flotteur ou débitmètre à


billes, est un appareil pour la mesure du débit de liquides et de gaz dans
des tuyauteries.

Le fluide entre par la partie inférieure du tube de mesure. Une force de


frottement est générée par le passage du fluide entre l'espace annulaire, le
flotteur et la paroi du tube. Le flotteur se soulève jusqu'à ce que toutes les
forces en présences soient en équilibre.

Le tube de mesure est conçu de telle sorte que l'espace entre le tube et le
flotteur soit plus important en partie supérieure permettant de passer un
débit plus conséquent.

Comme l'effet d'apesanteur est uniquement effectif dans une orientation


verticale, le tube de mesure doit être orienté verticalement.

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Chapitre II

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Chapitre II

C'est un système déprimogène à flotteur monté verticalement.

Sa section est continûment variable et l'équilibre est atteint pour un


débit donné lorsque le poids apparent du flotteur équilibre les forces
tangentielles de frottement et de pression.

En général, ce type de débitmètre n'est pas normalisé et doit être


étalonné avant utilisation.

Généralement, les courbes d'étalonnage pour l'eau et l'air sont fournies


par le fabricant.

Il est possible d'adapter un tube de rotamètre existant à un certain


domaine de mesures sous certaines conditions.

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Chapitre II

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Chapitre II

Quand le flotteur est en équilibre on peut écrire :

 S ⋅ Cx ⋅U 2 
ρ  gV +  = Mg
 2 

Avec :
ρ : la masse volumique du liquide (kg/m3),
g : l'accélération de la pesanteur (en m/s2),
V : le volume du flotteur (en m3),
Cx : le coefficient de traînée du flotteur selon l'axe (sans unités),
S : la surface projetée sur le plan (en m2),
U : la vitesse débitante du fluide (en m/s),
M : la masse du flotteur (en kg).

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Chapitre II

Le flotteur se place en une position où la vitesse vérifie :

2g
U= ( M − ρV )
ρ ⋅ S ⋅ Cx
Le diamètre de la conduite variant linéairement en fonction de z. D'où :

D = Do + az

Le débit vérifie la relation :

Q=
π
4 ( ( 0 ) 0U
D + az −
2
D 2
)
Si S = π D02 / 4 et az << Do, on a alors :

2 gπ
Q = az ( M − ρV )
ρ ⋅ Cx
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Chapitre II

Caractéristiques métrologiques

La gamme de mesure va :
de 0,5 litre/h à 200 000 litres/h pour les gaz ;
de 0,2 litre/h à 20 000 litres/h pour les liquides.

La précision est de 3 à 10% de l'étendue de la mesure.


La température du fluide peut approcher 400°C sous 25 bars.
Le rotamètre introduit une perte de charge.

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Chapitre II

Débitmètre électromagnétique

Le principe de fonctionnement de cet appareil est fondé sur la loi


d'induction de Faraday.

Le liquide qui traverse le débitmètre constitue un élément conducteur


qui génère une tension induite par le champ magnétique créé par les
bobines d'induction de cet appareil électromagnétique.
Cette tension est linéairement proportionnelle à la vitesse de passage du
liquide :
U m = γ ⋅ B ⋅ D ⋅V
où :
γ : le facteur de proportionnalité du capteur,
B : l'intensité du champ magnétique,
D : le diamètre du tube,
: la vitesse débitante de l'écoulement dans le tube.
V

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Chapitre II

Principe de fonctionnement du débitmètre électromagnétique

Schéma électrique du capteur du débitmètre électromagnétique


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Chapitre II

Exemple de débitmètre électromagnétiques

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Chapitre II

Caractéristiques métrologiques

Les liquides doivent avoir une conductivité minimale de l'ordre de


quelques s.cm-1, pour que la résistance interne du générateur soit
inférieure à la résistance d'entrée de l'appareillage électronique. À titre
d'exemples, on peut citer les liquides conducteurs suivants :
acides, bases, pâtes, bouillies, pulpes ;
eau potable, eaux usées, boue de clarification ;
lait, eau minérale, yaourt, …

Étendue de la mesure

Elle est fonction du diamètre de la conduite, la vitesse d'écoulement


pouvant varier de 1 à 10m/s.
Constante de temps: De l'ordre de 1 s

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Chapitre II

Systèmes rotatifs
Le débit peut être mesuré par un système rotatif. Cette technique est
utilisée dans la plupart des compteurs industriels.
Le volume total qui transite dans ce système est directement
proportionnel au nombre de tours effectué par le rotor de la turbine.
Si l'étanchéité entre l'hélice et le tube est correcte et la mécanique est de
qualité, alors la vitesse de rotation de la turbine donne directement le débit
sans avoir recours à un étalonnage préalable. En effet, une turbine à pales
profilées, placée axialement dans un écoulement, tourne à une fréquence
liée à la vitesse de l'écoulement.
En général, cette correspondance est obtenue par un étalonnage.
La fréquence ainsi obtenue est recueillie par un capteur, puis envoyée
vers un préamplificateur qui transforme les impulsions en tension (ou en
courant).
La tension U ainsi recueillie, varie linéairement avec le débit volumique :

Qv = K ⋅ U + b
où K et b sont des constantes déterminées par un étalonnage approprié

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Chapitre II

Pour que les mesures soient fiables, il convient de placer ce système


rotatif après un tronçon droit ayant une longueur suffisante pour que
l'écoulement soit effectivement établi à l'entrée de la turbine.

Exemples de débitmètres à système rotatif (ou à turbine). Celui de droite est destiné à la
mesure de la vitesse et du débit sur des grilles et sur des bouches de ventilation

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Chapitre II

Débitmètre ultrasonique
Un émetteur ultrasonique émet des trains d'ondes, la mesure du temps
mis par le signal pour parcourir la distance D nous permet de connaître la
vitesse du fluide.

Le temps mis par l'onde ultrasonore pour aller de l'émetteur vers le


récepteur est:
L
t=
C + V cos α
avec :

C : vitesse de propagation du son dans le


fluide ;

V : vitesse débitante du fluide

α : angle entre V et la direction définie par le


Principe de fonctionnement du
couple émetteur / récepteur
débitmètre ultrasonique
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Chapitre II

Caractéristiques métrologiques

L'intérêt de ce dispositif est qu'il est intrusif ; l'ensemble du dispositif


est à l'extérieur de la canalisation, il est donc insensible à l'agressivité
du fluide, et n'entraîne aucune perte de charge.

Il permet des mesures de débit compris entre 0,1 m3/h et 105 m3/h,
selon le diamètre de la conduite qui peut être compris entre quelques
millimètres et plusieurs mètres.

Ce débitmètre est utilisé par exemple pour mesurer le débit des


hydrocarbures.

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Chapitre II

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Chapitre II

2- Mesure de la pression

Définitions

La pression est une grandeur dérivée du système international. Elle est


définie comme le quotient d’une force par une surface.
Cette pression s’exerce toujours perpendiculairement à la surface
considérée. Son expression est la suivante :

F
P=
S

La pression atmosphérique ou pression barométrique: la pression


atmosphérique moyenne au niveau de la mer, à 15°C, est de 1013 mbar.
Elle peut varier, de ± 25 mbar, avec la pluie ou le beau temps.
Elle est fonction de l’altitude (hydrostatique).

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Chapitre II

La pression relative: c’est la différence de pression par rapport à la


pression atmosphérique. C’est la plus souvent utilisée, car la plupart des
capteurs, sont soumis à la pression atmosphérique, mesurent en relatif.
Pour mesurer en absolu, il leur faut un vide poussé dans une chambre dite
de référence.
Exemple : La pression de gonflage d’un pneu de voiture

La pression absolue: c’est la pression réelle, dont on tient compte


dans les calculs sur les gaz.

Le vide: il correspond théoriquement à une pression absolue nulle. Il


ne peut être atteint, ni dépassé. Quand on s’en approche, on parle alors
de vide poussé.

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Chapitre II

Mesure de la pression

Il existe plusieurs méthodes pour mesurer la pression.

Manomètres hydrostatiques

La mesure de la pression peut se faire par des


manomètres hydrostatiques.

La sensibilité de ces derniers dépend essentiellement


de la masse volumique ρ du liquide utilisé dans ces
appareils.

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Chapitre II

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Chapitre II

Le manomètre à tube de Bourdon


Manomètre à soufflet

Manomètre à membrane
Manomètre à capsule
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Chapitre II

3. Anémométrie Laser à effet Doppler (LDA)

La vélocimétrie laser à effet Doppler est l'une des techniques les plus
modernes destinées aux mesures de la vitesse moyenne et ses fluctuations
dans un écoulement de suspension de particules liquide.
Les premiers essais expérimentaux avec cette procédure ont été effectués
par Yeh et Cummins en 1964 pour mesurer la vitesse dans l’eau et Rolfe et
Huffaker (1967) : première mesure dans l’air
Cette technique décrite de façon détaillée par Whitelaw & Durst en 1976, se
révèle bien adaptée à l'étude d'une zone de recirculation dans la mesure où
elle permet, sans perturber l'écoulement, d'obtenir le sens, le taux de
fluctuation et le module d'une composante de la vitesse.
Le principe de mesure repose sur l'effet Doppler, qui traduit la différence
qui existe entre la fréquence d'un signal émis par une particule de fluide en
mouvement, et celle recueillie par un photomultiplicateur fixe. Deux rayons
laser issus de la même source, sont focalisés par une lentille en un point de
l'écoulement à étudier.

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Chapitre II

On peut distinguer sur le schéma :


La source de l'onde qui est ensuite diffusée dans un plan ;
L'écoulement qui traverse le plan de l'onde ;
L'onde diffusée par les particules ;
Le système qui mesure la fréquence de l'onde diffusée ;
Le système qui compare les fréquences.

Principe de l'anémomètrie laser à effet Doppler (L.D.A)


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Chapitre II

L’avantage de l’utilisation du laser est d’effectuer :

 des mesures ponctuelles avec une très bonne résolution


spatiale du volume de mesure;
 de recueillir la lumière diffusée par des particules
microscopiques qui seront supposées suivre parfaitement
l’écoulement;
 de ne pas perturber l’écoulement par l’apport d’une sonde
matérielle.

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Chapitre II

4- Vélocimétrie par Image de Particules (PIV)

Principe de fonctionnement de la PIV (Dantec-2002)

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Chapitre II

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Chapitre II

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Chapitre II

5. Films (Fils) chauds

L'anémomètrie à film (ou fil) chaud a été mise en œuvre par King depuis
1914. Cette technique, utilisée soit à courant constant soit à température
constante, repose sur le transfert de chaleur autour d'un film (ou fil)
chauffé par un circuit électrique.
Cette technique peut donc être appliquée à l'étude des écoulements
monophasiques et diphasiques (mêmes turbulents).

Il est à noter que la stabilisation de la


température du fluide en écoulement
joue un rôle primordial. En effet, une
faible variation de cette température
entraîne une variation significative de la
tension surtout à grand nombre de
Reynolds.

Anémomètre à fil chaud


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Chapitre II

On chauffe un fil métallique en y faisant traverser un courant


électrique.
La résistance électrique augmente avec la température.
Le fil est refroidi par le vent. Plus le vent souffle fort, plus le fil est
refroidi et plus la résistance électrique diminue.
L'élément résistif étant placé dans un pont de Wheatstone, la variation
de résistance due à la convection déséquilibre le pont.
Un voltmètre placé au milieu de ce dernier permet de lire la tension de
déséquilibre du pont, et par suite, si l'anémomètre est calibré, la vitesse
de l'air.

pont de Wheatstone

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Chapitre II

6. Anémomètre ionique

Trois fils sont placés perpendiculairement au déplacement du fluide.


Le fil central est placé à un potentiel élevé, les deux autres sont reliés à
la masse.
Le champ électrique crée une ionisation du fluide, et deux courants
électriques I1 et I2 dérivent du fil central vers chacun des autres fils.
Si la vitesse du fluide est nulle, les courants I1 et I2 sont identiques. Si le
fluide est en mouvement à la vitesse V, le système devient asymétrique.
La différence des intensités I2-I1 est proportionnelle à V, alors que la
somme I1+I2 est sensiblement constante.

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Chapitre II

7. Tube de pitot

La mesure de la vitesse par un tube de Pitot est basée sur le théorème de


Bernoulli. Une prise de pression est située au point d'arrêt A du tube placé
face à l'écoulement.

Cette dernière donne la pression dynamique (ou la pression totale). La


pression statique est donnée par la prise B. La mesure des pressions
statique et totale permet de connaître la vitesse locale du fluide.

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Chapitre II

Tube piézométrique :

Soit un point M à l’intérieur de la conduite.


Suivant la section droite où se trouve le point M, plaçons un tube vertical
en plexiglas débouchant dans la conduite.
Une partie du fluide monte dans le tube vertical et le niveau se fixe en un
point B où règne la pression atmosphérique Patm.
Soit A le point commun de la conduite et le tube vertical.
1 1
Bernoulli: PM + ρgz M + ρV = PA + ρgz A + ρV
2 2

Hydrostatique: 2 2
PA + ρ gz A = Patm + ρ gzB
PA = Patm + ρ g ( zB − z A )
PM = Patm + ρ g ( z B − zM )
Le tube vertical est appelé tube piézométrique.
L’ouverture débouchant dans la conduite s’appelle prise de pression
statique.
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Chapitre II

Calcul de la vitesse de l’écoulement (Tube de Pitot):


Plaçons dans la conduite un autre tube (tube de Pitot):

Une partie du fluide monte dans le nouveau tube vertical et le niveau se


fixe en un point D où règne la pression atmosphérique .
La vitesse du fluide au point N est nulle, sinon le tube vertical se remplirait.
Le point N est un point d’arrêt.
PN + ρ gz N = Patm + ρ gz D Ce qui donne : PN = Patm + ρ g ( z D − z N ) (Pression
au point d’arrêt).
Entre les points M et N (supposés situés à la même hauteur), on a : zM=zN
1
Bernoulli: PM + ρV 2 = PN
2
Or, à l’aide du tube piézométrique, on avait trouvé : PM = Patm + ρ g ( z B − zM )
1
PN − PM = ρV 2 = ρg ( z D − z B ) = ρg∆h Soit finalement : V = 2 g ∆h
2
Ce qui donne la possibilité de mesurer la vitesse de l’écoulement dans une conduite.
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Chapitre II

Pitot tube of Boeing777-381

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Chapitre II

Fin

de la SEANCE

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