• Effets:
-Effet antipyrétique : L’effet antipyrétique = diminution de la température chez les sujets
fébriles mais effet nul chez les sujets normaux. Il est à noter que l’hyperthermie n’est pas la
fièvre !
-Effet analgésique : bon vis-à-vis des douleurs faibles et modérées d’origine inflammatoire
essentiellement, peu d’action sur les algies profondes contrairement aux morphiques.
Toutefois, certains A.I.N.S. sont aussi efficaces pour réduire les douleurs digestives.
-Effet anti-inflammatoire : les A.I.N.S. réduisent la phase aiguë de l’inflammation mais
n’interfère pas avec la phase chronique.
-pas d’action curative.
-Ralentissement du processus arthrosique par les A.I.N.S. chez le chien : Inhibition de la
destruction de l'os sous-chondral
-Découplage de la phosphorylation oxydative (salicylés, phénylbutazone), source d’ATP
nécessaire à la réaction inflammatoire. Cet effet explique l’hyperthermie accompagnant le
surdosage.
-Action sur les PMN (diminution de la migration cellulaires; réduction de la production de
radicaux libres) : action déterminante pour le traitement des affections ostéo-articulaires
(ibuprofène, piroxicam, indométhacine). Les A.I.N.S. peuvent empêcher l’agrégation des
cellules d’éponges qui ne possèdent pas de cyclo-oxygénase.
-Captation des radicaux libres.
•Toxicité: Visiblement, plus le rapport action Cox2/Cox1 est grand et moins ya d’effets
secondaires.
Les effets gastro-intestinaux découlent directement de l’inhibition de la synthèse des
prostaglandines (inhibition de la synthèse de PGE2), des caractéristiques physico-chimiques
des AINS (phénomène de trapping) et de l’appel des neutrophiles dans les vaisseaux de la
paroi gastro-intestinale du fait de la synthèse accrue de LTB4 dont le pouvoir chimiotactique
est connu. Jusqu’ici, la toxicité digestive est peu dissociable de l’action pharmacologique
des AINS. Des formes galéniques particulières diminuent les effets locaux : acétyl salicylate
de lysine.
En bloquant la voie LOX, le tepoxalin inhibe l’appel des cellules inflammatoires induit par les
AINS qui, en bloquant la voie COX, dévie le métabolisme de l’acide arachidonique vers la
synthèse des leucotrienes. La bonne tolérance gastro-intestinale du tepoxalin serait
expliquée par ce mécanisme.En outre, l’action du tepoxalin vis-à-vis des COX serait
sélective. Une forte inhibition est observée au niveau des sites inflammatoires de nombreux
tissus excepté au niveau gastro-intestinal où l’inhibition est moins marquée que celle induite
par des AINS.
• Interactions:
- Ne pas associer aux inhibiteurs de l’enzyme de conversion du fait de la néphrotoxicité
potentielle des deux principes actifs. L’action anti-hypertensive des IEC est aussi bloquée par
les A.I.N.S.
- L’association glucocorticoïdes - A.I.N.S. n’est pas recommandée du fait de la toxicité
digestive de l’association.
-Les A.I.N.S. modulent l’activité métabolique du foie en sens variable selon les molécules et
les espèces.
-En déplaçant le dicoumarol (anti-coagulant) de l’albumine plasmatique, les A.I.N.S.
peuvent induire des hémorragies, d’autant qu’ils inhibent l’agrégation plaquettaire.
-Les A.I.N.S. peuvent augmenter l’hypoglycémie induite par les sulfamidés hypoglycémiants,
liés à l’albumine.
-Inhibition de l’effet diurétique du furosémide et de la spironolactone.
ASPIRINE Ester de l’acide salicylique.Existe sous diverses formes galéniques qui ne sont pas
toujours adaptée aux animaux domestiques.
PHENYLBUTAZONE: Utilisation interdite chez les animaux de rente. Inhibiteur des COX et agent
découplant. Fortement métabolisée au niveau du foie en oxyphénylbutazone (active) et en
hydroxyphénylbutazone (inactive). Peut provoquer des anémies aplastiques mortelles et des
agranulocytoses. t 1/2 (b) dépendante de la dose (le phénomène de cumulation est
fréquent chez le cheval : 2 - 6 h). Fortement liée aux protéines. La toxicité chez le cheval est
importante et son usage est actuellement interdit : ulcères gastro-intestinaux et
hypoprotéinémies.
FLUNIXINE MEGLUMINE Enregistrée sous forme de solution injectable pour la plupart des
espèces, de comprimés (chien), de pâte et de granule (chevaux). Efficace pour contrôler
les douleurs viscérales. Cinétique : dose-indépendante.
Vu la toxicité potentielle des AINS et AIS, des alternatives sont recherchées pour le traitement
des maladies articulaires dégénératives.
A. CHONDROPROTECTEURS:
L’acide hyaluronique est aussi synthétisé par les cellules de la membrane synoviale et entre
dans la composition de la synovie.
L’ACIDE HYALURONIQUE :
Viscosité; dim. chimiotactisme des PMN’s; dim. prolifération des lymphocytes; dim. synthèse
des PGE2; aug. synthèse des GAG’s; Inactivation des radicaux libres
ACIDE HYALURONIQUE ® : forme injectable par voie IV et IA (hyonate ®); diffusion dans
l’articulation possible; indications : affections articulaires aiguës et chroniques chez le cheval
• Mécanismes d’action peu élucidés : inhibition des cyclo-oxygénases; capture des radicaux
libres; effet central (?) Effet antipyrétique du fait de la spécificité vis-à-vis des COX du SNC. Il
faut tenir compte du fait que la fièvre est un mécanisme de défense de l’organisme. Il ne
faut la traiter que lorsqu’elle met en péril le patient (convulsions chez l’enfant).