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sommaire

1-introduction.......................................................................................................................................1
2- NOMENCLATURE ET PROPRIÉTÉS PHYSIQUES DES ALCÈNES.....................................2
3- PROPRIÉTÉS CHIMIQUE DES ALCÈNES :.............................................................................3
3-1-Additions........................................................................................................................................3
3-1-1Hydrogénation.............................................................................................................................3
3-1-2-Hydro halogénation....................................................................................................................4
4- RÉACTIVITÉ DES ALCÈNES......................................................................................................4
5- LES ALCÈNES À L'ÉTAT NATUREL.........................................................................................6
6- PRÉPARATIONS DES ALCÈNES................................................................................................7
6-1- PAR RÉACTIONS D'ÉLIMINATION.......................................................................................7
7- UTILISATIONS DES ALCÈNES...................................................................................................8
8-CONCLUSION :...............................................................................................................................8
9-BIBLIOGRAPHIE :.........................................................................................................................9

Liste de figure :

Figure01 :Hydrocarbures………………..02

Figure 02 :Les états de la matière……………03

Figure03 :Grandes classes de réactions chimiques………………..04

Figure04 :Raffinage du pétrole, distillation fractionnée…………………06

Figure05 : Laurier……………………..07

figure 06 :Fabrication des peintures…………………08

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RESUME :

  Les alcènes sont des molécules comportant une double liaison C=C. Cette double liaison est
réactive, et permet des réactions variées en synthèse organique. C’est pourquoi les alcènes
sont des produits de départ intéressants pour la fabrication de nombreuses molécules.
L’industrie pétrolière fournit, après craquage du pétrole brut, des alcènes légers, en particulier
l’éthène (ou éthylène), et le propène. La chimie des alcènes est très riche ; une première partie
des réactions sera vue dans ce chapitre, le plus gros faisant partie du programme de spéciales.
En outre, les alcènes constituent des molécules de choix pour l’élaboration de théories sur la
réactivité en chimie organique  

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1-introduction

Les alcènes, encore appelés carbures éthyléniques ou oléfines, sont des hydrocarbures de
formule générale CnH2n. Ils appartiennent à la série aliphatique car ils ont un squelette carboné non
cyclique. Ils comportent une instauration, c'est-à-dire que deux atomes de carbone adjacents, dans
l'hybridation sp2, échangent entre eux deux liaisons et, en outre, ne sont reliés chacun qu'à deux
autres atomes (tri-coordination des atomes de carbone sp2). On ne les trouve pas dans la nature. Le
plus anciennement connu est l'éthylène C2H4, obtenu par chauffage à 160 0C d'un mélange d'alcool
éthylique et d'acide sulfurique concentré. L'éthylène a été caractérisé après qu'il eut été découvert
dans le gaz des hauts fourneaux. Sa principale source est aujourd'hui le vapocraquage des pétroles
où il est accompagné de ses premiers homologues : le propène ou propylène, les butènes -1 et -2 cis
et trans, le méthyle-2 propène ou isobutène et le butadiène -1,3 dont il est séparé par distillation
fractionnée.

L'éthylène, en Europe, remplace depuis trente-cinq ans l'acétylène comme matière première
hydrocarbonée pour la chimie. Ses nombreuses réactions d'addition le placent au centre d'un
ensemble de fabrications de gros tonnage d'intermédiaires fonctionnels : hydratation en éthanol,
oxydation en époxyéthane (oxyde d'éthylène), source de glycol, d'éthanolamines, d'éthers et d'esters
du glycol, oxydation en éthanal (acétaldéhyde), chloration et déshydrochloration en chlorure de
vinyle, addition du benzène puis déshydrogénation en styrène, polymérisation en polyéthylènes. Le
propylène et les butènes sont également transformés en produits intermédiaires fonctionnels. Leurs
polymérisation et copolymérisation conduisent à des macromolécules douées de propriétés
pratiques remarquables.

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2- NOMENCLATURE ET PROPRIÉTÉS PHYSIQUES DES ALCÈNES

Figure01 :Hydrocarbures

Les alcènes, de formule générale CnH2n (où n est le nombre d’atomes de carbone dans


la molécule), comportent une ou plusieurs doubles liaisons. Leur nomenclature dérive de celle
des alcanes, la terminaison en -ane étant remplacée par une terminaison en -ène (éthène, propène,
etc. → chimie organique, hydrocarbure).

Comme ils renferment une double liaison, ils présentent, à partir du butène (C4H8),
des isoméries de position et de géométrie (existence de deux isomères correspondant à des
dispositions relatives différentes des groupes alkyles sur la double liaison).

Ainsi, pour le but-2-ène, on a les deux isomères suivants : le cis-but-2-ène (les substituants
prioritaires sont du même côté du plan formé par la double liaison) et le trans-but-2-ène
(substituants prioritaires de part et d’autre de la double liaison) :

et 

2
Figure 02 :Les états de la matière

Pour un même nombre d’atomes de carbones, les alcènes ont des points
d’ébullition légèrement inférieurs de ceux des alcanes. Aussi, à l’instar des alcanes, les quatre
premiers termes des alcènes (jusqu'à C4H8) sont gazeux dans les conditions de température et de
pression ordinaires ; les termes suivants sont liquides jusqu’à C18H36, et au-delà, ils sont solides.

Par ailleurs, les alcènes sont insolubles dans l’eau, mais solubles dans les autres
hydrocarbures.

3- PROPRIÉTÉS CHIMIQUE DES ALCÈNES :

La réactivité chimique des alcènes est caractérisée par la présence, au niveau du couple
d'atomes doublement liés, d'une importante densité électronique (σ + π) assortie d'une
polarisabilité élevée du doublet π. Elle se manifeste, de ce fait, vis-à-vis des réactifs
électrophiles qui amorcent, avec les alcènes, des réactions d'addition. La possibilité de
disposer, sur un carbone adjacent à la double liaison, d'une orbitale pz par départ d'un atome
d'hydrogène, proton H+ ou atome neutre H., est favorisée par la conjugaison de cette orbitale
avec celles (de même nature) des deux atomes doublement liés et conduit à des réactions de
substitution sur cet atome en α (substitution en position allylique).

3-1-Additions

3-1-1Hydrogénation

Le dihydrogène H2 s'additionne sur la double liaison des alcènes en présence de catalyseurs


hétérogènes comme le platine et le palladium en phase liquide, à température ordinaire, et
sous une légère pression ; on utilise le nickel de Raney en phase liquide et à température
ordinaire, le nickel de Sabatier, en phase vapeur et à 150 0C. L'hydrogène, adsorbé sur le
catalyseur, se fixe essentiellement en cis sur l'alcène, lui-même adsorbé. La vitesse de la
réaction décroît lorsque le degré de substitution de la double liaison croît. On peut tirer parti

3
de cette propriété cinétique pour hydrogéner sélectivement les doubles liaisons les moins
encombrées d'un substrat.

La même addition d'hydrogène peut être réalisée en présence de catalyseur homogène comme
RhCl(PPh3)3 (Wilkinson) qui permet l'hydrogénation des doubles liaisons éthyléniques sans
perturber des groupes fonctionnels réductibles comme ester, nitro, cyano, carbonyle (addition
essentiellement cis).

3-1-2-Hydro halogénation

En l'absence de lumière et d'initiateurs de réactions radicalaires comme l'oxygène, les


fluorure, chlorure, bromure et iodure d'hydrogène se fixent sur les alcènes à température
ordinaire.

Le mécanisme de la réaction a été largement étudié ; il correspond à une


addition électrophile de l'hydrogène H+ suivie par une addition nucléophile de l'halogène
X- sur le composé formé (réactions 10). La stéréochimie de cette addition est
normalement trans du fait de la difficulté d'approche, par le nucléophile X-, de la face de la
double liaison déjà occupée par le proton. L'orientation ou régiosélectivité de l'attaque, par le
nucléophile X-, du complexe intermédiaire résulte de la dissymétrie de la distribution
électronique de ce complexe. La densité de charge positive de ce cation est maximale au
niveau de l'atome de carbone le plus substitué ; c'est donc sur celui-ci que se fixe le
nucléophile X- : cette règle d'orientation a été proposée, sur des bases expérimentales,
par Markovnikov en 1870.

4- RÉACTIVITÉ DES ALCÈNES

Figure03 :Grandes classes de réactions chimiques

Les alcènes sont caractérisés par une plus grande réactivité chimique que les alcanes. Ce sont
surtout des réactions d’addition électrophile qui se produisent sur la double liaison avec l’action de

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divers réactifs dits électrophiles (H2O, HCl, HOCl, halogènes, etc.) : ces derniers sont générateurs
d’espèces présentant une déficience électronique, en général des cations.

Ainsi, l’éthylène (ou éthène) fixe le brome en plusieurs étapes : la double liaison est d’abord
attaquée par le cation Br+ (issu de la molécule Br2) avec formation d’un carbocation bromé (BrCH2–
CH2+) qui fixe ensuite l’anion Br− :

Br2 → Br+ + Br−

Br+ + CH2=CH2 → BrCH2–CH2+

BrCH2–CH2+ + Br− → BrCH2–CH2Br

Avec les alcènes non symétriques (RCH=CHR′ et RR′C=CR′′R′′′), la réaction


est stéréospécifique, et on obtient deux produits différents en quantités inégales : la réaction
présente une régiosélectivité (→ stéréochimie).

En outre, les deux fragments du réactif électrophile (cation, puis anion) se fixent de part et
d’autre du plan de la double liaison (trans-addition).

Ainsi, dans l’addition de HCl sur un alcène non symétrique, le cation H+ se fixe
préférentiellement sur l’atome de carbone portant le plus petit nombre de substituants alkyles R
(règle de Markovnikov) :

RCH=CH2 + HCl → RCHCl–CH3

Cette règle n’est cependant pas absolue ; en présence notamment de peroxydes, HBr se fixe
sur un alcène non symétrique, en sens inverse de celui qui correspond à la règle de Markovnikov :
c’est l’effet Kharasch (mécanisme radicalaire) ; le radical Br• se fixe sur l’atome de carbone portant
le moins de substituants alkyles :

RCH=CH2 + HBr → RCH2–CH2Br

Les alcènes, en présence de catalyseurs, fixent également l’hydrogène pour donner des
alcanes :

RCH=CHR′ + H2 → RCH2–CH2R′

L’addition de monoxyde de carbone (CO) en présence d’hydrogène et de catalyseurs conduit


aux aldéhydes (réaction oxo).

L’oxydation des alcènes par divers réactifs chimiques correspond également à une addition
sur la double liaison : elle peut se faire sans qu’il y ait de coupure de la chaîne carbonée. Par
exemple, avec le peroxyde d’hydrogène (H2O2), il se forme d’abord un époxyde, qui
s’hydrolyse ensuite en diol (glycol). La fixation des deux groupes OH (→ alcool) se réalise de part
et d’autre du plan de la double liaison : c’est une trans-addition.

En revanche, un alcène à froid, en milieu basique, avec du permanganate de


potassium (KMnO4) dilué, conduit à un diol ; lors de cette réaction, la fixation des deux groupes OH

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s’effectue sur le même côté du plan de la double liaison, sans coupure de la chaîne carbonée : il
s’agit d’une cis-addition.

Dans des conditions plus rudes, il peut cependant y avoir une coupure de la chaîne carbonée.
Ainsi, KMnO4 en solution concentrée à chaud brise les alcènes au niveau de la double liaison avec
formation de deux fragments carbonylés (cétones et/ou acides).

Cette coupure brutale peut également être provoquée par l’ozone (O3) ; ce gaz, si important
pour la protection contre le rayonnement solaire, se fixe facilement sur la double liaison d’un alcène
pour former un ozonide instable dont l’hydrolyse fournit deux fragments carbonylés (aldéhydes
et/ou cétones). Cette réaction était utilisée autrefois dans les laboratoires pour préciser la position
d’une double liaison dans une chaîne carbonée, car les produits obtenus sont beaucoup plus faciles à
analyser.

Les alcènes réagissent également par substitution radicalaire en α de la double liaison avec les
halogènes sous irradiation ou à haute température. Ici, l’atome de brome se fixe sur l’atome de
carbone voisin de la double liaison :

RCH2–CH=CH2 + Br2 → RCHBr–CH=CH2 + HBr

Cette facilité des alcènes à réagir ainsi a aussi des désavantages, car ils s’oxydent facilement à
l’air : l’oxygène se fixe sur l’atome de carbone voisin de la double liaison avec formation
d’un hydroperoxyde instable, qui se transforme ensuite (autoxydation, responsable du vieillissement
du caoutchouc, du rancissement des graisses, etc.).

Cependant, du fait des multiples possibilités de réactions d’addition des alcènes, on réalise des
réactions de polymérisation, en présence de catalyseurs, pour la préparation industrielle
du polyéthylène et du polypropylène.

5- LES ALCÈNES À L'ÉTAT NATUREL

Figure04 :Raffinage du pétrole, distillation fractionnée

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Contrairement aux alcanes, les alcènes sont extrêmement rares dans la nature, les pétroles ne
contenant pas ce type d’hydrocarbures. Ils sont formés en quantité industrielle par vapocraquage au
cours du raffinage du pétrole brut.

Figure05 : Laurier

En revanche, on trouve à l’état naturel des polyènes qui renferment plusieurs doubles liaisons,


comme l’ocimène du basilic ou le myrcène du laurier.

6- PRÉPARATIONS DES ALCÈNES

Pour préparer des alcènes, autrement dit former des doubles liaisons C=C, on peut soit réaliser
des réactions d’élimination à partir de composés saturés, soit réaliser des réactions d’addition à
partir d’alcynes (ouvrir une triple liaison).

6-1- PAR RÉACTIONS D'ÉLIMINATION

Parmi les réactions classiques d’élimination, on trouve :


• la déshydratation d’un alcool (en présence de catalyseurs acides), par exemple :

CH3–CHOH–CH3 → CH3–CH=CH2 + H2O

• la déshydrohalogénation d’un dérivé monohalogéné (en présence de réactifs basiques), par
exemple :

CH3–CH2Br + OH– → H2C=CH2 + H2O + Br–

4.2. PAR RÉACTIONS D'ADDITION

7
La préparation classique d’un alcène à partir d’une réaction d’addition consiste en la semi-
hydrogénation d’une triple liaison en présence de d’un catalyseur peu actif pour ne pas aboutir à un
alcane. Par exemple :

CH3–C≡CH + H2 → CH3–CH=CH2

7- UTILISATIONS DES ALCÈNES

fi
gure 06 :Fabrication des peintures

Les alcènes, et tout particulièrement les premiers termes (éthylènes , propènes et butènes) sont


des composés incontournables dans l’industrie chimique. Ce sont les composés de base de la
production de polymères (matières plastiques, etc.) et de nombreuses synthèses (aldéhydes, alcools,
acides, etc.) dont les produits finis sont d’usage courant : cosmétiques, peintures, solvants, etc.

8-CONCLUSION :

La base peut venir au choix arracher l'un ou l'autre de ces deux protons. Dans un cas cela
conduira au composé G (75%) et dans l'autre cas au composé H (25%). Il y a donc toujours un
mélange d'alcènes. L'alcène G étant formé majoritairement et ceci en conformité avec la règle de
Zaïtsev, qui dit que l'on forme l'alcène le plus substitué

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9-BIBLIOGRAPHIE :

[1] Manuel d'expériences de chimie - UNESCO Société chimique de France - Université de


Montpellier.

[2] P. Rendle, M. V. Vokins, P. Davis, Experimental Chemistry (Edward Arnold).

[3] L. F. Fieser, K. L. Williamson - Organic Experiments (D. C. Heath and Company).

[4] R. Adams, J. R. Johnson, C. F. Wilcox - Laboratory Experiments in Organic Chemistry


(The Macmillan Company, Collier-Macmillan Limited).

[5] G. K. Helmkamp, H. W. Johnson Jr, Selected Experiments in Organic Chemistry (W. H.


Freeman and Co).

[6] Vogel's Textbook of Practical Organic Chemistry (Longman).

[7] J. R. Mohrig, D. C Neckers, Laboratory Experiments in Organic Chemistry (D. Van


Nostrand Company).

[8] R. Q. Brewster, C. A. Van der Werf, W. E. Mc Ewen, Unitized Experiments in Organic


Chemistry (D. Van Nostrand Company).

[9] F. G. Mann, B. C. Saunders, Practical Organic Chemistry (Longman).

[10] M. T. Yip, D. R. Dalton, Organic Chemistry in the Laboratory (D. Van Nostrand
Company).

[11] Miller, Neuzil, Modern Experimental Organic Chemistry (DC Heath, 1982).

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