École supérieure en Sciences et Technologies de l’Informatique et du Numérique (ESTIN)

Département 2e cycle 1ère années Classe de Spécialité 2021 – 2022 Bases de Données

Chapitre III – Concepts autour des bases de données relationnelles Ex 4. La relation AUTEURS_LIVRES est obtenue à partir de AUTEURS x LIVRES.

1. Introduction 𝐀𝐔𝐓𝐄𝐔𝐑𝐒_𝐋𝐈𝐕𝐑𝐄𝐒  <GARDARIN, MySQL> est un tuple.

 Les premières applications étaient développées autours d’un système de gestion Auteur Livre  Deux attributs : « Auteur » et « Livre ».
de fichiers ; GARDARIN MySQL  Degré = 2.
 Ce système engendre une très forte duplication de l’information. SOUTOU Oracle  Cardinalité = 2.

2. Notions autour du modèle relationnel  Schéma de relation indique le nom de la relation et ses attributs avec leurs
 Attribut Ai est un identificateur (ou nom) décrivant une information stockée domaines respectifs.
dans une base. 𝑛𝑜𝑚𝑆𝑐ℎé𝑚𝑎 (𝐴1 ∶ 𝐷1 , … , 𝐴𝑖 ∶ 𝐷𝑖 , … , 𝐴𝑛 ∶ 𝐷𝑛 )
 Le nom associé à un attribut doit être porteur de sens.
où 𝑛𝑜𝑚𝑆𝑐ℎé𝑚𝑎 : nom de la relation, 𝐴𝑖 : 𝑖 è𝑚𝑒 attribut et 𝐷𝑖 : domaine de 𝐴𝑖 .
Ex 1. Le titre d’un ouvrage, le nom d’une personne et le coefficient d’un module.
 Domaine Di d’un attribut Ai est l’ensemble dans lequel cet attribut prend valeur. Ex 5. Le schéma de relation décrivant les caractéristiques d’un ensemble de livres :
OUVRAGES (codeOuv : Chaîne de caractères, titreOuv : Chaîne de caractères, année : Entier).
Ex 2. Le domaine du coefficient d’un module est un sous-ensemble de l’ensemble des
entiers naturels ({1, …, 6} par exemple). Les domaines de valeurs ne sont pas spécifiés puisqu’ils sont implicites.
OUVRAGES (codeOuv, titreOuv, année).
 Produit cartésien de n domaines 𝐷1 , … , 𝐷𝑖 , … , 𝐷𝑛 , noté 𝐷1 x … x 𝐷𝑛 , est
l’ensemble de toutes les combinaisons possible des valeurs de 𝐷𝑖 .  Extension (instance) d’une relation est l’ensemble de tuples que la relation
comporte à un instant donné.
Ex 3. AUTEURS = {GARDARIN, SOUTOU} et LIVRES={MySQL, Oracle}.
𝐀𝐔𝐓𝐄𝐔𝐑𝐒 𝐱 𝐋𝐈𝐕𝐑𝐄𝐒 Ex 6. Une extension possible du schéma de relation OUVRAGES est :
GARDARIN MySQL OUVRAGES
GARDARIN Oracle codeOuv titreOuv année
SOUTOU MySQL INF74/18 Bases de données et systèmes d’information 2017
SOUTOU Oracle INF20/11 Modélisation UML 2005
MEC13/61 Mécanique des fluides 2016
 Relation est un sous-ensemble du produit cartésien d’une liste de domaines BIO34/70 Biologie moderne 2016
ayant un nom. INF25/10 Modélisation UML 2010
 D’un point de vue pratique, un tableau à deux dimensions (table) :
 Les colonnes sont les attributs (structure) ;  Tuple : On désigne par 𝑡𝑖 , le i-ème tuple de l’extension d’une relation.
 Les lignes sont les tuples (contenu).
 Le degré d’une table représente le nombre de ses attributs. Ex 7. Dans l’extension de l’exemple 6, 𝐭 𝟐 = (INF20/11, Modélisation UML, 2005), mais
 La cardinalité d’une table représente le nombre de tuples. 𝐭 𝟐 (𝐚𝐧𝐧é𝐞) = (2005).

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 Un schéma de relation 𝑅{A1 , … , An }, deux tuples sont égaux sur un sous

ensemble d’attributs T ⊆ {A1 , … , An }, s’ils ont les mêmes valeurs pour chacun des
attributs de T.

Ex 8. Les tuples t 3 et t 4 sont égaux sur l’attribut année car t 3 (année) = t 4 (année).

3. Différentes clés d’une relation

 Clé d’une relation 𝑅{A1 , … , An } est un sous-ensemble d’attributs 𝐶 ⊆ {𝐴1 , … , 𝐴𝑛 }
tel que, quels que soient deux tuples 𝑡1 et 𝑡2 d’une instance de R, 𝑡1 (𝐶) ≠ 𝑡2 (𝐶).

Ex 9. L’attribut codeOuv est une clé du schéma de relation OUVRAGES.

 Toute relation possède au moins une clé et peut en avoir plusieurs.

 Lorsqu’une relation admet plusieurs clés, celles-ci sont appelées clés candidates.
Le nom d’une CE dans un schéma et celui de la CC correspondante peuvent
être différents, mais ils doivent avoir le même domaine.
Ex 10. « matricule » et « numSS » représentent deux clés candidates du schéma :
EMPLOYÉS (matricule, nom, prénom, dateNaissance, numSS)
Ex 13. L’attribut codeFilière dans le schéma OUVRAGES pourrait être appelé Filière
 Clé primaire CP est une clé candidate choisie (en général arbitrairement). FILIÈRES (codeFilière, nomFilière)
 Les attributs d’une CP sont soulignés dans le schéma de relation. OUVRAGES (codeOuv, titreOuvr, année, #Filière)

Ex 11. Si l’attribut matricule est choisi comme CP du schéma EMPLOYÉS :
EMPLOYÉS (matricule, nom, prénom, dateNaissance, numSS)
 Clé étrangère CE est un sous-ensemble d’attributs qui constitue une clé candidate
d’un autre schéma de relation.
Ex 12. Deux schémas de relations OUVRAGES et FILIÈRES :
FILIÈRES (codeFilière, nomFilière)
OUVRAGES (codeOuv, titreOuv, année, #codeFilière)
L’attribut codeFilière est une CE dans le schéma OUVRAGES.
Un ensemble d’attributs contenant une clé de relation est appelée super-
clé.
Ex. codeOuv, titreOuv constitue une super-clé du schéma OUVRAGES.
4. Schéma d’une base de données relationnelle
 Un ensemble de schémas de relations décrivant un contexte d’étude particulier ;
 Ces schéma sont liés les uns aux autres par des CE.
Ex 14. Le schéma de relations d’une BDD de gestion d’emprunts.
PERSONNES (numPers, nomPers, préPers, âge, numSS, ville).
FILIÈRES (codeFilière, nomFilière).
OUVRAGES (codeOuv, titreOuv, année, prix, #codeFilière).
EMPRUNTS (#Lecteur, #Ouvrage, dateEmprunt, dateRetour).
5. Contraintes d’intégrité (CI)
 Une condition qui doit être vérifiée par les données contenues dans une BDD.
 Les CI sont définies dès la création d’une base ;
 Elles garantissent la cohérence de données lors des mises à jour de la base.

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a. Valeurs possibles d’un attribut
 Spécifier le domaine d’un attribut ;
 Préciser l’ensemble de valeurs dans lequel un attribut peut prendre valeurs.
Ex 15. PERSONNES (numPers, nomPers, préPers, âge, numSS, sexe, ville).
La CI imposée à l’attribut numPers pourrait être entier ; celle imposée à l’attribut sexe
pourrait être l’une des valeurs {homme, femme}.
6. Les règles du passage d’un modèle E/A au modèle relationnel
 Règle 1
Chaque CE donne naissance à un schéma de relation.
Chaque propriété de la CE devient un attribut du schéma de relation.
L’identifiant devient la clé primaire du schéma de relation.

b. Valeur requise d’un attribut.

 Exprimer qu’un attribut doit avoir explicitement une valeur (c.-à-d., la valeur
de cet attribut ne peut pas être manquante).

Ex 16. Les attributs numPers et nomPers doivent avoir des valeurs pour chaque tuple,
mais on peut avoir des personnes dont l’âge est inconnu.

c. Valeur par défaut d’un attribut

 Lors de l’insertion d’un tuple, si la valeur d’un attribut n’est pas spécifiée
Ex 19. Traduire les classes d’entités et l’héritage.
explicitement, l’attribut recevra une valeur prédéfinie.

Ex 17. On définit « Béjaia » comme valeur par défaut de l’attribut ville dans le schéma
PERSONNES.

d. Contraintes d’intégrité référentielles

 La valeur non nulle d’une clé étrangère doit également apparaître dans la clé
candidate associée.
 Les CI référentielles sont implémentées par la définition des clés étrangères.
 On peut avoir une relation qui fait référence à elle-même (association réflexive).

Ex 18. Dans l’Ex 12, la CI référentielle est vérifiée car les valeurs INF et MEC du schéma
OUVRAGES apparaissent toutes dans la clé candidate correspondante.

e. Contraintes d’entité
 Un schéma de relation doit avoir une clé primaire
 Tout attribut appartenant à cette clé doit avoir des valeurs non nulles.

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 Règle 2  Règle 4
Chaque CA n vers n donne naissance à un schéma de relation. Une CA 1 vers 1 ne se traduit pas par un schéma de relation, mais pas une clé
étrangère.

 Règle 3
Chaque CA 1 vers n se traduit par une clé étrangère. Ex 20.
Ce type d’associations doit être binaire et ne possède pas d’attributs.

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