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Les courants de Peinture à connaître pour traverser l’Histoire

Pour se plonger dans le cœur névralgique de l’Histoire de la Peinture en France et comprendre


ainsi un peu mieux les différents courants picturaux, nous avons dressé une liste non exhaustive mais
chronologique des différents mouvements de la Peinture.
Du Néoclassicisme à la Renaissance en passant par Dali et le Surréalisme, nous allons traverser l’Histoire.
Notre objectif est double :
 Permettre aux curieux de découvrir notre liste, et de comprendre un peu mieux les différents courants
picturaux ;
 Puis grâce à l’effort de simplification proposé, vous permettre de comprendre le style et l’époque
des œuvres que vous pouvez posséder peut-être chez vous !
Il est souvent compliqué de dresser un portrait complet des différents courants de l’Histoire de la peinture.
En effet, le fait de dessiner, peindre ou même faire de simples croquis nous pousse à remonter aux prémices
de notre existence.
1.   Le Gothique international

Gentile Da Fabriano : "Scène de la légende de Saint Nicolas de Bari. Le saint soulève trois enfants
placés en saumure." (Huile)
C’est au XIVème siècle que débute notre voyage, c’est environ entre 1380 et 1430 que le Gothique
international se développe. Ce courant pictural se développe rapidement dans les différentes communautés
aristocratiques de l’Europe du moyen-âge.
Le mouvement international est réellement évoqué et traduit par le regroupement de plusieurs
peintres européens comme Gentile da Fabriano (1730-1427), Pisanello (1395-1455), Jean Malouel
(1365-1415) ou encore Konrad von Soest (1370-1422) autour d’un même répertoire artistique. Le Gothique
international se diffuse à grande vitesse et s’exprime dans les différents pays d’Europe sous des formes tout
à fait semblables.
Comment expliquer cette unité à l’époque médiévale ?
Au XIVème siècle, la noblesse réunie dans les grandes villes cherche à asseoir son prestige et
montrer sa domination sur le reste du peuple. L’Art et le mécénat sont ainsi les meilleurs moyens pour y
parvenir.
L’Art religieux arrive à la fin de son voyage et se trouve en “concurrence” directe avec ce style artistique
qui sera par la suite aussi surnommé “art courtois”.
L’autarcie économique et idéologique du Moyen-Âge semble donc laisser place à un style plus
ouvert sur le monde qui, par son internationalité aborde les prémices de la Renaissance.
Quelles sont les caractéristiques du Gothique international ?
 Les thématiques religieuses conservent leur domination même si certaines œuvres proposent
d’autres thématiques comme : La guerre, des portraits, des rassemblements.
 Un style narratif : les différentes peintures et œuvres liées au Gothique international sont très
narratives, l’image capturée est simple et compréhensible.
 Le symbolisme : L’Eglise réprimande la référence à un individu particulier. Dans ce cas, les œuvres
veillent à uniquement mettre en avant des personnages religieux.
2. La Renaissance

Léonard de Vinci : « La Joconde ». (Vers 1503-1517)


La volonté de rupture avec le Moyen-Âge donne naissance au courant de la Renaissance. Né à
Florence, le mouvement de la Renaissance couvre une période de presque 120 ans. De 1420 à 1530, il se
développe majoritairement en Italie sur deux mouvements distinctifs : le premier mouvement qui répond au
nom de “Première Renaissance” et le second à partir du XVIème siècle appelé “Haute Renaissance”.
Cette seconde Renaissance est considérée comme la continuité de la première Renaissance et non pas
comme un mouvement distinctif.
Comme le style Gothique, il est extrêmement rare de trouver ou de posséder des peintures style
Renaissance. Cependant il est essentiel de connaître ce mouvement pour comprendre l’Histoire de la
Peinture.
Quelles sont les caractéristiques de la peinture de la Renaissance ?
En Peinture, la Renaissance se caractérise dans un premier temps par l’apparition de la perspective.
En Architecture comme en Peinture, les perspectives linéaires et atmosphériques apparaissent. Ce
phénomène de perspectives atmosphériques ainsi que le développement de la peinture à l’huile sont portés
par Jan Van Eyck (1390-1441) ou Léonard de Vinci (1452-1519). 
Le principe de perspectives atmosphériques consiste à peindre de manière plus flou l’arrière-plan avec des
couleurs moins fortes.
Léonard de Vinci va aussi inventer une technique picturale, le “Sfumato” qui consiste à peindre en
enveloppant les sujets d’une ambiance vaporeuse, le peintre retire les contours du sujet, ce qui donne
donc un air imprécis et une ambiance vaporeuse.
La Renaissance marque aussi la remise au centre de l’Homme. Le courant humaniste et le
développement de l’imprimerie diffusent les pensées de la Renaissance. Ce courant va replacer l’Homme
et les questions de l’existence au centre des préoccupations des savants de l’époque.
Les peintres de la Renaissance majoritairement issus d’Italie exécutent aussi un retour aux sujets
antiques. Deux raisons peuvent être avancées pour ce retour à l’Antiquité :
1. Certains historiens font un lien entre la chute de Constantinople (1453) et le retour d’artistes et
intellectuels en Italie. Ces derniers auraient donc ramené avec eux des parchemins antiques.
2. D’autres voient cela comme un acte politique, un retour à la puissance passée et la place occupée par
l’Italie. 
3. Le Baroque

Annibal Carrachi : « La fuite en Egypte ». (1603)

Diego Velasquez : « Les Ménines  ». (1656)


Ce mouvement est souvent assimilé au Renouveau du Catholicisme. Il se généralise cependant à
l’ensemble de l’Europe y compris l’Europe protestante. Concrètement, la peinture baroque heurte l’art de
la Renaissance qui lui précède mais aussi le Classicisme de la même époque qu’elle. La Peinture baroque,
s’étale du XVIIème siècle au début du XVIIIème. C’est sous l’impulsion du peintre italien Annibal
Carrachi (1560-1609) qu’elle s’ouvre. Ce dernier propose de vivre la peinture par une affirmation d’un
monde parfait. Diego Velasquez (1599-1660), peintre du courant baroque espagnol, a réalisé « Les
Ménines » (1) en 1656. Il s’agit d’une grande toile célèbre pour son rendu spatial, son caractère d’instantané
captant une réalité familière et fugitive.
Quelles sont les caractéristiques du mouvement baroque ?
La particularité du mouvement baroque réside dans la capacité à décrire par la peinture le moment où
l’action se produit. De plus, le Baroque donne une touche de dramatique à l’art pictural en introduisant des
effets de clair-obscur ainsi qu’une réalité assez impressionnante de la représentation de l’humain.
Annibal Carrachi avec son œuvre, “La fuite de l’Egypte” (1603) offre une approche différente des paysages.
Des coloris clairs et gais composent ce chef-d’œuvre.

Ménine : En Espagne, jeune fille attachée à la personne des enfants royaux.


4. Le Rococo

Jean-Honoré Fragonard : « Les Hasards heureux de l'escarpolette ». (Entre 1767 et 1769)


Le Rococo est un terme que l’on rencontre pour la première fois en 1730. Ce style fait référence au genre
décoratif et pictural, tendance affirmée en France sous la régence et au début du règne de Louis XV.
C’est un des premiers styles de peinture que l’on peut retrouver dans les grands hôtels ou riches demeures
parisiennes. Le Rococo marque une rupture totale avec l’ensemble de ce qui existe à cette période. Il
traverse le Siècle des Lumières comme une touche de légèreté et de renouveau dans un monde en
changement.
Le tableau de Jean-Honoré Fragonard (1732-1806), « Les Hasards heureux de l’Escarpolette »,
représente une scène galante typique du mouvement Rococo.
Quelles sont les caractéristiques du mouvement Rococo ?
Le Rococo évolue en deux temps :
- dans une première phase de sa vie, à la fin du règne de Louis XIV, durant la régence ;
- sous le règne de Louis XV où il vit ses plus beaux jours.
Il assiste à la fin de la période baroque et classique qui représentent des traits lourds sur leurs grands
tableaux. Ainsi, le Rococo opte pour de petites représentations, pour une peinture de chevalet. Le vert et le
jaune sont mis en avant dans un style délicat et frivole. Les œuvres produites apparaissent d’une étonnante
légèreté repoussant les aspects stricts et durs des années passées. Le Rococo s’inspire grandement de la
nature, ses couleurs, sa simplicité. Son nom lui-même est tiré de la nature car dérivé de rocaille.
Il disparaît avec la Révolution française en 1789 au profit du mouvement néoclassique et du
Romantisme. Le Rococo a une réelle importance dans l’évolution de la peinture car il fait passer l’art de
chevalet, la peinture que nous connaissons aujourd’hui au premier plan.
5. Le Romantisme


Eugène Delacroix : « La liberté guidant le peuple  ». (1830)
Le Romantisme apparaît au moment de la Révolution, à la fin du 18ème siècle. Il cherche à
expliquer les extases, tourments et les choses inexpliquées de l’âme et de cœur. Diffusé intégralement à
travers l’Europe, c’est l’art de laisser cours à ses sentiments. Admiré aujourd’hui, scandaleux à l’époque
Eugène Delacroix (1798-1863) est l’une des figures du Romantisme devenu même de son vivant chef de
file du mouvement.
Quelles sont les caractéristiques du mouvement Romantique ?
L’explosion du moi est l'élément essentiel du Romantisme. Les artistes expriment leurs sentiments,
ils expriment des thèmes tels que la peur, la rêverie ou encore la démence. Le peintre fait ressentir ses
émotions et cherche à interpeller son public : il livre alors une certaine représentation de la réalité. Les
peintres romantiques présentent des scènes qui choquent, du massacre à la réalité.
L’époque napoléonienne en France et la Révolution industrielle à travers l’Europe poussent les peintres à
transmettre à la population souvent mal menée, une version artistique de la réalité sans pour autant la
travestir ou l’adoucir. Le contexte de l’époque explique sans grandes difficultés le besoin toujours plus fort
des peintres à faire ressentir des émotions.
6. Le réalisme

Gustave Courbet : « Le désespéré ». (Entre 1843 et 1845)


Gustave Courbet (1819-1877), avec son tableau « Le désespéré » s’attache à représenter un
personnage en proie à la détresse, avec une expression saisissante proche de la folie. C’est à lui que l’on doit
le nom de ce courant de la Peinture qu’est le Réalisme.
Le Réalisme prend ses marques en France et au Royaume-Uni, dans un style alternatif à l’opposition
entre Classicisme et Romantisme. Trop souvent assimilé à une représentation simpliste et fade de la réalité
le Réalisme est en ce sens l’envers de sa description.
Les peintres réalistes comme Courbet, Edouard Manet, … utilisent les scènes réelles, parfois même
fades pour transmettre une émotion forte et pleine de sens.
Quelles sont les caractéristiques du Réalisme ?
Le Réalisme présente deux grandes caractéristiques qu’il lègue à l’Histoire de la peinture :
- Les grands formats
La peinture réaliste reprend les grands formats jusqu’alors réservés à la peinture d’histoire.
On y présente des scènes contemporaines sur des formats de grande taille. Le travail, la vie quotidienne, la
nature, les paysages, le portrait, puisent une force grandissante et transmettent plus d’émotions à travers ses
œuvres de grande taille.
- L’opposition à l’idéalisation
Courbet tend à rompre avec les règles de l’Académie des Beaux-Arts qui définissent une hiérarchie figée
composée de :
 Peinture d’histoire
 Portrait
 Scène de genre
 Paysage
 Nature morte
Il rompt avec ces règles et établit une devise simple qui restera la sienne : “il faut savoir pour
pouvoir”. Il propose donc des scènes de la vie courante plutôt qu’une idéalisation fictive de scènes
inconnues, à l’exemple du tableau d’Edouard Manet (1832-1883) : « Le déjeuner sur l'herbe ».

Edouard Manet : « Le déjeuner sur l'herbe ». (1863)


7. L'école de Fontainebleau ou le chemin vers l'Impressionnisme

Adam Frans Van der Meulen : "Louis XIV à la chasse à Fontainebleau" (vers 1669)
Quelles sont les caractéristiques de l'école de Fontainebleau ?
Dès la fin du XVIIème siècle déjà, la Forêt de Fontainebleau est le lieu idéal pour la représentation
des grandes chasses royales. Le célèbre tableau "Louis XIV à la chasse à Fontainebleau" du peintre
flamand Adam Frans Van der Meulen (1632-1690) est à ce titre une œuvre de référence.
Plus tard, Jean Baptiste Oudry (1686-1755) spécialiste de la peinture animalière produira de nombreuses
scènes sylvestres et animalières dont le tableau le plus connu est sans doute "cerf aux abois dans les
rochers de Franchard, forêt de Fontainebleau". C'est ainsi qu'au début du XIXème siècle, bon nombre de
peintres se laissent convaincre du caractère bénéfique d'une étude directe de la nature. Dès lors, la
préparation du concours du Grand prix de paysage de Rome en 1830 entraîne les artistes dans le
courant néoclassique qui privilégie la peinture en plein air et trouve dans ce milieu extrêmement préservé
des possibilités infinies de pratiquer leur art.
Le paysage naturel est alors un motif à part entière et la Forêt de Fontainebleau par ses multiples
sites et sujets en devient le théâtre idéal : la page du Romantisme est définitivement tournée.
Vers 1850-1860, Jean Baptiste Millet (1830-906), Camille Corot (1796-1875), Théodore Rousseau (1812-
1867) font découvrir des scènes naturelles imposant sans contestation un mouvement qui allait marquer le
XIXème siècle. Bon nombre d'artistes viendront s'installer par la suite dans la ville de Barbizon, .
On estime ainsi que 900 peintres se sont succédé dans la région de Fontainebleau à qui l'on attribue la
réalisation d'environ 2000 tableaux qui restent aujourd'hui encore l'illustration parfaite du "paysage
moderne".
8. L’Impressionnisme

Claude Monet : «  Impression soleil levant ». (1874)

Auguste Renoir : « Le déjeuner des Canotiers ». (1881)


Le courant impressionniste, né à la fin du XIXème siècle est sûrement le plus connu par le grand
public, et surtout le plus apprécié. Pourtant, il a mis presque 30 ans pour être admis comme tel par les
contemporains des génies de l’époque que sont Monet (1840-1926), Renoir (1841-1919), Bazille (1841-
1870), … L’art impressionniste est considéré comme le pilier de la peinture contemporaine par les jeux de
couleurs et de lumières. Chacun y va de son ressenti et de sa particularité, ce qui offre une ébauche de ce
qu’est aujourd’hui la peinture moderne.
Quelles sont les caractéristiques du courant impressionniste ?
L’Impressionnisme offre une nouveauté sur le jeu de couleur. En effet, les peintres de l’époque
prennent le parti de ne pas mélanger les couleurs mais de les juxtaposer via de petites touches. Ce qui
rappelle la spontanéité de l’art impressionniste.
La période du courant impressionniste offre aussi une Révolution matérielle avec l’apparition de
chevalets en bois plus légers et de tubes de peintures qui permettent alors aux peintres et artistes de sortir de
leur atelier. Ils offrent une version différente de la réalité par la mise en lumière du mouvement, on utilise
alors l’expression vibration ou jeux de lumières.

9. Le Cubisme

Pablo Picasso : Guernica. (1937)

Georges Braque : « Violon et Bougie ». (1910)


Le Cubisme, mouvement du début du XXème siècle est l’expression même d’une disruption
profonde liée à deux génies que sont Georges Braque (1882-1963) et Pablo Picasso (1881-1973).
C’est une nouvelle façon d’aborder le monde et de voir les choses, un mélange intriguant et intéressant entre
rupture des traditions occidentales et redécouverte des arts primitifs. Les peintres appartenant à ce
mouvement introduisent une fragmentation dans la peinture et créent l’art en deux dimensions.
On distingue trois types de cubisme, le Cubisme cézanien, le Cubisme analytique et le Cubisme
synthétique.
Quelles sont les caractéristiques du Cubisme ?
Le début du mouvement, le Cubisme cézannien comme son nom l’indique s’inspire de Cézanne
(1839-1906). Il a inspiré largement Georges Braque et Picasso, intéressés par la simplification des formes
naturelles par leurs formes géométriques. Ces derniers vont alors suivre cette voie et tenter de représenter
l’objet tel qu’il est avec des formes géométriques : montrer ce que l’on sait sous toutes ces formes
géométriques, traduire une certaine vérité graphique de l’objet et de la forme.
Cézanne souhaitait traiter la nature par les cylindres, les sphères, les cônes … Ses recherches se sont
traduites par une perception de la profondeur et une connaissance approfondie de l’espace. Il impose ainsi
une des plus profondes Révolutions artistiques du siècle dernier, les courants artistiques modernes
s’inspirant grandement de ses travaux de recherches.
- Le Cubisme analytique
La première phase marquante du Cubisme fut le Cubisme analytique (1908-1912) qui se voulait une
analyse de la forme de l’objet pour la reproduire à l’aide de formes géométriques simples comme le cube.
La couleur est presque inexistante, sauf pour l’usage de teintes monochromatiques de gris, bleu et ocre. Au
lieu de mettre l’accent sur la couleur, Le Cubisme analytique est porté sur les formes comme le cylindre, la
sphère et le cône afin de représenter le monde naturel. Au cours de ce mouvement, les œuvres produites par
Pablo Picasso et Georges Braque partagent des similitudes stylistiques.
- Le Cubisme synthétique
Si le Cubisme analytique est une analyse des sujets, le Cubisme synthétique est plutôt une insertion
de plusieurs objets les uns dans les autres. Il a été mis au point par Pablo Picasso, Georges Braque. Pour la
première fois, le collage a été considéré comme faisant partie des Beaux-Arts.
Picasso, par le biais de ce mouvement, a été le premier à utiliser du texte dans ses œuvres et à avoir
recours à des techniques mixtes, utilisant plus d’un type de support dans la même pièce. Opposé au Cubisme
analytique, le Cubisme synthétique apporte moins de changements de plan de vue et moins d’ombrage, ce
qui aplatit l’espace.

Les peintres du courant du Cubisme perdent peu à peu la visibilité de l’objet et la compréhension par
le public de ce qu’ils réalisent, pour y remédier ils finiront par introduire des objets réels afin de permettre la
reconnaissance de l’objet. On peut y noter aussi un certain lien avec l’Afrique et L’Egypte, par la forme et
l’époque, c’est le temps de l’exotisme pour les européens.
10.Le Dadaïsme
Le mouvement Dada ou Dadaïsme est fondé en 1916 à Zurich (Suisse) où se sont regroupés des
artistes fuyant la guerre de 1914-1918. Il s’agit de poètes ou d’écrivains comme Hugo Ball (1886-1927),

Richard Huelsenbeck (1892-1974), Tristan Tzara (1896-1963) ou de peintres comme Jean Arp (1886-
1966) et Marcel Janco (1895-1984). Ils transforment une ancienne taverne de Zurich en une sorte de café
littéraire baptisé « Cabaret Voltaire ». Ces artistes sont scandalisés par le déclenchement de la Première
Guerre mondiale et veulent rompre non seulement avec l’art traditionnel mais également avec l’esprit de la
société dite bourgeoise ainsi que la montée du fascisme et du nazisme. Ils se veulent totalement
irrespectueux des conventions en vigueur et cherchent à provoquer pour faire réagir. Hugo Ball proclame : «
Ce que nous appelons dada est une bouffonnerie issue du néant. »
Le groupe d’origine s’étoffe peu à peu avec les peintres Raoul Hausmann (1886-1971), George
Grosz (1893-1959), Max Ernst (1891-1976), Marcel Duchamp (1887-1968), Francis Picabia (1879-1953)
et beaucoup d’autres.
Quelles sont les caractéristiques du Dadaïsme ?
Les artistes Dada utilisent toutes sortes d’objets de récupération dans leurs œuvres. Ils construisent
des compositions en collant des fragments de papier, d’illustrations et de textes récupérés dans des
magazines, des tickets, des morceaux de planches anatomiques, des billets de banque. Certains collent aussi
de petits objets sur la surface de leurs toiles peintes. Ils réalisent également des assemblages : ils fabriquent
des sculptures en assemblant différents objets, choisis pour leurs qualités formelles et pour leur signification
symbolique comme Marcel Duchamp dans « Fontaine » qui expose ici un urinoir. L'objet est pivoté d'un
quart de tour de façon que la face, usuellement verticale, soit posée à l'horizontale.
Marcel Duchamp : « Fontaine » (1917)   
11.Le Surréalisme

Salvator Dali : « La persistance de la mémoire ». (1931)


Le Surréalisme, né en 1924, est l’élément essentiel de ce que l’on nomme aujourd’hui l’Art
moderne. André Breton (1896-1966), théoricien fonde un nouveau courant de la peinture qu’il nomme
“Surréalisme”.
Comme le dadaïsme, c’est une révolte contre l’Art pour l’Art, prenant compte de la découverte de la
psychanalyse et du rôle du rêve dans la création artistique. On retrouve aussi des traces chez Dali (1904-
1989), par exemple, d’influences futuriste, métaphysique et cubiste.
Il prône une vision libre et sans limites, un art libéré de contraintes, de règles qui cherchent à illustrer
l’inexplicable et le subconscient. Nombreux sont ceux qui se joignent au mouvement tel que Dali, Max
Ernst (1891-1976), Ray – de son vrai nom Emmanuel Radnitsky (1890-1976) ou encore Joan Miro (1893-
1983).
Quelles sont les caractéristiques du Surréalisme ?
La peinture du courant surréaliste est une peinture de l’expression sans limites et de la découverte de la
psychanalyse. Il s’agit d’illustrer l’inexplicable, illustrer les rêves et interpréter l’inconscient. Les peintres
de l’époque vont y voir une nouvelle possibilité d’expression picturale et mettent en scène leurs rêves sur la
toile.
Les tableaux des différents artistes du surréalisme sont l’expression pure et simple par le biais
artistique du rêve. Les œuvres sont souvent complexes et nous plongent rapidement dans un abîme de
pensées et de tourments.
12. Le pop Art

Andy Warhol : « Eight Elvises  ». (1963) Andy Warhol : «   Marilyn Monroe ». (1962)
Le Pop Art est un courant pictural du milieu des années 50. Il fait partie des mouvements
principaux du XXème siècle. L’intérêt de ce courant réside dans l’interprétation et l’attitude de l’œuvre plus
que par son contenu lui-même. Il se développe au Royaume Uni puis s’étend jusqu’aux Etats-Unis avec les
icônes que nous lui connaissons comme Andy Warhol (1928-1987), Roy Lichtenstein (1923-1997) ou
encore Richard Hamilton (1922-2011).
Quelles sont les caractéristiques du Pop Art ?
Bien que constaté à ses débuts, cet art nouveau utilise les objets de la vie quotidienne, les éléments de
la culture moderne et populaire. L’idée principale du mouvement est de sortir l’objet commun de son
contexte de base.  Tout y passe, publicité, bandes dessinées, objets culturels, stars et personnages célèbres.
Le Pop Art est l’expression du subconscient de la société moderne. Certains artistes ou œuvres réalisées ne
se cachent pas d’être compliqués à comprendre. Il se caractérise par l’utilisation de techniques tirées de la
culture populaire et d’une visualisation différée des choses de la vie quotidienne.

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