Vous êtes sur la page 1sur 4

Université Abd el Malek Essaadi 2020-2021

ENSA-Tanger Série 2 GSEA1-GINF1-GSTR1

Exercice 1

La loi de Fourier est l’équation aux dérivées partielles qui décrit la propagation de la chaleur dans
un milieu. Cette loi stipule qu’une différence de températures engendre un flux d’énergie dans
la direction des températures décroissantes. Considérons le cas unidimensionnel, par exemple,
le cas d’une poutre de longueur L, infiniment plus longue qu’épaisse. Un bilan en puissance et
la loi de Fourier permettent de démontrer que la température u du milieu, qui est fonction de x
(la position) et de t (le temps), vérifie l’équation de la chaleur :

∂u ∂2u
= c2 2 , u = u(x, t)
∂t ∂ x
κ
Où c2 = σρ avec κ est le coefficient de conductivité thermique, σ la chaleur spécifique du corps
et ρ sa densité volumique. On se donne les conditions suivantes :

• Les deux extrémités de la poutre sont à une température de 0◦ C, c’est-à-dire:


u(0, t) = 0 et u(L, t) = 0 ∀t ≥ 0

• Condition initiale. On suppose que u(x, 0) = f (x) ∀x ∈ [0, L], où f est de classe C 1 sur
[0, L]

Le but de cet exercice est de reśoudre par la méthode de séparation des variables l’équation de
la chaleur en dimension 1:
∂2u

∂u
= c2 2 ∀(x, t) ∈ [0, L] × R+ (1.1)



∂t ∂ x
(1) u(0, t) = u(L, t) = 0

⎪ ∀t ∈ R+ (1.2)
u(x, 0) = f (x) ∀x ∈ [0, L] (1.3)

1. On pose ∀(x, t) ∈ [0, L] × R+ , u(x, t) = v(x)w(t).


Démontrer que, résoudre (1) revient alors à résoudre deux équations différentielles d’inconnues
respectives v et w. Préciser l’ordre de ces équations.

2. On appelle (2) l’équation en v, (3) l’équation en w.

(a) On suppose v non identiquement nulle. Démontrer dans un premier temps que selon le
signe des paramétres intervenant dans l’équation (2), il y a trois expressions possibles
pour v(x), que l’on précisera.
(b) En s’intéressant aux conditions aux limites (1.2), démontrer qu’un seul des cas précédents
ne fournit pas la solution identiquement nulle pour v(x). Démontrer que les seules
solutions acceptables pour (2) sont les fonctions vn , définies pour tout n entier naturel
quelconque et x ∈ [0, L] par :

vn (x) = Kn sin( x)
L
Où les Kn sont des nombres donnés dépendant de n.
(c) Résoudre également l’équation (3). On pourra utiliser certaines informations démontrées
dans la question précédente.
(d) En déduire, ∀(x, t) ∈ [0, L] × R+ , l’expression de un (x, t), solution de l’équation (1),
pour n fixé.

hami@ensat.ac.ma 1
Université Abd el Malek Essaadi 2020-2021
ENSA-Tanger Série 2 GSEA1-GINF1-GSTR1

3. Montrer que si f et g sont solutions de (1.1), si α et β sont deux réels quelconques fixés,
alors αf + βg est également une solution de (1.1).
4. En déduire que la fonction UN définie pour tout N entier supérieur ou égal à 1, par
UN (x, t) = Nn=1 un (x, t) est encore une solution de (1.1).
%

5. On s’intéresse à présent à la condition (1.3). On pose à présent, sous réserve que cette
limite existe :

+∞
&
∀(x, t) ∈ [0, L] × R+ , U(x, t) = lim UN (x, t) = un (x, t)
n−→+∞
n=1

(a) Démontrer que si U est une solution du problème (1), alors, f est nécessairement une
fonction impaire.
(b) Dans le cas où f est une fonction impaire, Montrer que f se développe en série de
Fourier de la façon suivante :
+∞ L
nπ 1 nπ
& '
f (x) = an sin( x), an = f (x) sin( x)dx
n=1
L L −L L

Donner l’expression précise de la solution de (1) par la méthode de séparation des


variables, en fonction des paramétres de l’équation.
Exercice 2

On considére l’équation des ondes :


∂2u 2
2∂ u
= c , u = u(x, t)
∂2t ∂2x
1. Si les conditions à la frontière associée à cet équation sont

u(0, t) = 0 et u(l, t) = 0 ∀t ≥ 0 (CL)

(a) En utilisant la méthode de séparation des variables, montrer que la solution formelle
du problème sera
+∞
& nπx nπct nπct
u(x, t) = sin( )[an cos( ) + bn sin( )]
n=1
l l l

(b) En déduire que

1 +∞
& nπ(x − ct) 1 +∞
& nπ(x + ct)
u(x, t) = an sin( )+ an sin( )+
2 n=1 l 2 n=1 l

1 +∞
& nπ(x − ct) 1 +∞
& nπ(x + ct)
bn cos( )− bn cos( )
2 n=1 l 2 n=1 l

2. En plus des conditions (CL), on ajoute la condition initiale u(x, 0) = f (x) ∀x ∈ [0, l].
On suppose que f est une fonction de classe C 2 sur [0, l] telle que f (0) = f (l) = 0 et on
supoose de plus que f ′′ (0) = f ′′ (l) = 0.

hami@ensat.ac.ma 2
Université Abd el Malek Essaadi 2020-2021
ENSA-Tanger Série 2 GSEA1-GINF1-GSTR1

(a) Montrer que le déplacement initial est dévelopé en série de Fourier impaire
+∞ l
nπy 2 nπy
& '
f (y) = an sin( ), an = f (y) sin( )dy
n=1
l l 0 l

(b) Montrer que chacune des deux séries

1& nπ(x − ct) 1& nπ(x + ct)


an sin( ) et an sin( )
2 n≥1 l 2 n≥1 l

vérifient l’équation des ondes.


∂u
3. Si on ajoute aux conditions précédentes, la vitesse initiale
(x, 0) = g(x) ∀x ∈ [0, l].
∂t
1
On suppose que g est une fonction de classe C sur [0, l] telle que g(0) = g(l) = 0 et
g ′ (0) = g ′ (l) = 0.

(a) En utilisant la série de Fourier paire de la fonction définie sur [0, l] par:
' x 1
' l' y
G(x) = g(z)dz − g(z)dzdy
0 l 0 0

Montrer que la vitesse initiale est dévelopée en série de Fourier impaire


+∞ l
nπc nπy 2 nπy
& '
g(y) = ( )bn sin( ), bn = g(y) sin( )dy
n=1
l l cπn 0 l

(b) Montrer que chacune des deux séries

1& nπ(x − ct) 1& nπ(x + ct)


an cos( ) et − an cos( )
2 n≥1 l 2 n≥1 l

vérifient l’équation des ondes.

4. Conclure

5. Nous allons étudier l’unicité de la solution

(a) Dans un premiér temps, on suppose que f = g = 0. Montrer que l’énergie de la corde
au temps t définie par

1
' l ∂u 2 ∂u
E(t) = ( ) + c2 ( )2 dx
2 0 ∂t ∂x
est nulle
(b) En déduire que
∀(x, t) ∈ [0, l] × R+ , u(x, t) = 0

(c) Conclure l’unicité de la solution du problème initial.

hami@ensat.ac.ma 3
Université Abd el Malek Essaadi 2020-2021
ENSA-Tanger Série 2 GSEA1-GINF1-GSTR1

Exercice 3

On s’intéresse à la recherche, par une méthode variationnelle, de la fonction u vérifiant:


(
−u′′ (x) = f (x) x ∈]0, 1[
u(0) = u(1) = 0

où f une focntion de L2 (]0, 1[). On cherche u ∈ H10 (]0, 1[) solution du probleme différentiel
ci-dessus. Rappelons que H1 (Ω) est l’espace des fonctions de L2 (Ω) dont la dérivée est une
fonction de L2 (Ω) et H10 (Ω) est l’ensemble des fonctions de H1 (Ω) qui s’annulent sur le bord
∂Ω

1. Montrer que u est solution du problème variationnel :


Trouver u ∈ H10 (]0, 1[) tel que a(u, v) = L(v), ∀v ∈ H10 (]0, 1[)
On explicitera a et L.

2. Montrer que a est une forme symétrique, bilinéaire, continue et coercive sur H10 (]0, 1[) .

3. Montrer que L est une forme linéaire continue sur H10 (]0, 1[).

4. En déduire l’existence et l’unicité de la solution du problème variationnel.

5. Montrer directement (sans utiliser le théorème de Lax-Milgram), l’unicité, puis l’existence


de la solution du problème variationnel (on pourra montrer que l’application
)
v ∈ H1 (]0, 1[) −→ a(v, v)

est une norme équivalente à la norme H1 (]0, 1[) sur H10 (]0, 1[), puis utiliser le thérorème
de représentation de Riesz).

6. Montrer que le problème variationnel est équivalent au problème de minimisation suivant:


Trouver u ∈ H10 (]0, 1[) tel que J(u) ≤ J(v) ∀v ∈ H10 (]0, 1[) avec
1
J(v) = a(v, v) − L(v)
2

7. Soit Vn un sous espace vectoriel de H10 (]0, 1[) de dimension n > 0 finie.

(a) Montrer
* que la meilleure approximation de u dans Vn , au sens de la norme ∥v∥1 =
a(v, v) est un tel que
a(un , v) = L(v), ∀v ∈ Vn

(b) Soit (ϕ1 , .., ϕn ) une base de Vn . Donner le système linéaire permettant de déterminer
un et montrer que ce système est de Cramer.

hami@ensat.ac.ma 4

Vous aimerez peut-être aussi