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Controle de Gestion - Chapitre 4
Controle de Gestion - Chapitre 4
Introduction : L’analyse différentielle est une méthode de coût partiel. L’idée est de voir le
comportement des charges et la contribution d’un produit à couvrir les charges fixes.
La méthode des coûts complets et la méthode des coûts partiels ne se concurrencent pas
car les objectifs sont différents et ils sont complémentaires.
Le résultat obtenu dans la méthode des coûts complets est le même que dans la méthode
des coûts partiels.
Elles évoluent en fonction de l’activité . Par exemple, comme activité : le chiffre d’affaires,
l’unité d'œuvre d’un centre (exemple : heures). Elles sont proportionnelles à l’activité : si
l’activité augmente, les charges variables augmentent et inversement.
Dans d’autres cas, si elles ne sont pas proportionnelles à l’activité, il y a un dérapage dans
la consommation des charges variables (gaspillage).
Les charges variables sont aussi appelées : charges proportionnelles.
Elles sont indépendantes de l’activité. Elles sont constantes pour un niveau d’activité et sont
calculées pour une activité normale.
Exemple : Les charges fixes sont de 5 000€ pour une activité normale de 1 000 heures. Si
l’entreprise réalise 1 200 heures, les charges fixes seront toujours de 5 000€, à l’inverse, si
l’entreprise réalise 900 heures, les charges fixes seront toujours de 5 000€ (en supposant
que l’imputation rationnelle des charges fixes n’a pas été utilisée).
Elles ont une partie variable et une partie fixe. Par exemple :
- Activité commerciale : le salaire d’un commercial (salaire fixe + prime sur CA ;
- Activité industrielle : le salaire d’un chef d’atelier qui coordonne plusieurs ateliers
différents (salaire fixe + salaire proportionnel à l’activité de chaque centre).
Attention : la partie fixe des charges semi-variables n’est pas la même que les autres
charges fixes dans l’entreprise. Dans les charges semi-variables, il faut distinguer la partie
fixe et la partie variable.
Exercice :
Cas 1 :
L’objectif est de connaître la part des charges variables et des charges fixes dans les
charges semi variables (main d'œuvre).
Le coût total est une équation affine du type y = ax+b, avec
y = coût total
a = charges variables unitaire
x = activité
b = charges fixes totales
Pour le calcul, nous allons prendre les extrêmes afin d’avoir un système d’équation à 2
inconnues, soit : y = ax + b
34 000 = 800 a + b
58 000 = 1 600 a + b
34 000 = 800 a + b
- 58 000 = 1 600 a + b
= - 24 000 = - 800 a
800 a = 24 000 soit a = 24 000 / 800 = 30
34 0000 = 800 * 30 + b
34 000 = 24 000 + b
34 000 - 24 000 = b
10 000 = b donc b = 10 000
Charges totales 72 000 + 60 000 90 000 + 60 000 108 000 + 60 000 144 000 + 60 000
= 132 000 = 150 000 = 168 000 = 204 000
Coût variable 72 000 / 800 90 000 / 1000 108 000 / 1200 144 000 / 1 600
unitaire = 90 = 90 = 90 = 90
Coût variable fixe 60 0000 / 800 60 000/ 1000 60 000 / 1200 60 000 / 1 600
= 75 = 60 = 50 = 37,5
Nous remarquons :
- La charge variable unitaire est fixe.
- La charge fixe unitaire est variable
- Plus l’activité augmente et plus les charges fixes sont plus vite absorbées (donc le
coût moyen diminue, ce qui est le principe de l’économie d’échelle).
Eléments Calcul %
- Charges variables
= Marge sur coût variable Chiffre d’affaire - Charges Taux marge sur coût variable
(MSCV) variables = MSCV / CA
- Charges fixes
ABOT 1 :
Présentez le compte de résultat différentiel.
Eléments Calcul Montant %
= marge sur coût variable 39 462 - 7 820 31 642 taux marge sur coût variable
= 31 642 / 121 700
= 0,26 soit 26%
Le chiffre d’affaires qui à partir duquel l’entreprise devient rentable, c’est-à-dire le chiffre
d’affaires qui donne un résultat égal à 0. On l’appelle le chiffre d’affaires critique.
Un chiffre d’affaires de 100 000 génère un résultat nul. En dessous de 100 000€, l’entreprise
est déficitaire.
Soit jusqu’au 26 octobre, l’entreprise est en perte - le 26 octobre, son résultat est nul, à partir
du 27 octobre elle commence à être bénéficiaire. Plus le seuil de rentabilité est atteint
tardivement, et plus il y a un risque d'exploitation.
Exemple : Marion et Calvin décident de participer au salon “fight dcg” tout le mois d’octobre.
Pour cela, les charges sont les suivantes :
Contrôle de Gestion
Jusqu’à présent, le seuil de rentabilité ne concernait qu’un produit; Mais dans la réalité, les
entreprises ont un portefeuille de plusieurs produits. Les charges variables ne posent pas de
problème car elles concernent le produit en question. En revanche, le souci va concerner les
charges fixes qui concernent tous les produits (on considère que les charges fixes sont
communes).
Dans ces cas, la production est souvent simultanée (c’est-à-dire que l’on fabrique les
produits en même temps). La solution est de travailler en utilisant des combinaisons
productives.
Exemple 1 : Merve et Reyhan fabriquent des calculatrices. La production est sur 12 mois.
Les charges fixes sont de 440 000€. Elles produisent 2 modèles : CALC 50 et CALC 100.
Les coûts sont les suivants :
Contrôle de Gestion
Le risque d’exploitation est le risque que le seuil de rentabilité ne soit pas atteint. Il existe
plusieurs outils :
A) Marge de sécurité
La marge de sécurité représente le montant du chiffre d’affaires qui peut être supprimé en
cas de conjoncture défavorable sans entraîner de perte. Je peux me permettre de perdre 21
700 de chiffre d’affaires tout en restant bénéficiaire. Au delà je suis en perte, plus la marge
de sécurité est faible, plus le risque de ne pas atteindre le seuil de rentabilité est important.
B) Indice de sécurité
Pour 100€ de chiffre d’affaires, il est possible de perdre 17,80€ de chiffre d’affaires en cas
conjonctures défavorables.
C) Indice de prélèvement
C’est le pourcentage de prélèvement du chiffre d’affaires qui sert à couvrir les charges fixes.
Contrôle de Gestion
Plus l’indice de prélèvement est faible, plus l’entreprise peut facilement atteindre son seuil
de rentabilité. Pour 100€ de vente cela couvre 21,40€ de charges.
Il faut que cet indicateur soit le plus faible possible, car plus le levier opérationnel est élevé
et plus le risque est important.
Exemple: Le CA annuel est de 121 700€. Nous supposons que l’activité est irrégulière, soit :
Mois % CA mensuel CA cumulé
Août 0% 0 94 926
Le seuil de rentabilité est de 100 000€. Dans une activité régulière, il est atteint le 26
octobre. Dans une activité saisonnière, le seuil de rentabilité est atteint entre fin août et fin
septembre.
- CA cumulé fin août : 94 926
- CA cumulé fin septembre : 107 096
= Marge sur coût 450 000 - 315 000 135 000 135 000 / 450 000
variable production = 30%
CA 450 000 525 600 525 600 - 450 000 / 450 000
= 16,75%
Par conséquent, vendre plus cher accroît la rentabilité et le chiffre d’affaires et diminue le
risque de ne pas être rentable et la volatilité du résultat sur une variation du CA.
Sur le plan commercial, le prix ne semble pas être un obstacle sur les commandes vendues
qui restent les mêmes.
Le taux de retour est trop faible : Myriam envoie 9 000 catalogues pour 900 commandes
donc 9000 / 900 = 10 (1 personne sur 10 commande). Les catalogues sont des charges
fixes qui représentent 9 000 + 6 300 = 15 30. Nous conseillons à Myriam de mieux cibler sa
clientèle grâce à une étude qualitative de son marché pour envoyer moins de catalogues et
avoir un taux de retour plus important.
Par ailleurs, il faudrait réduire les coûts de production qui sont de 60%.
2020 est marqué par le covid donc l’activité de Myriam est saisonnière. Donc elle estime
qu’elle ne travaille qu’à 60% de son activité.
V.