Vous êtes sur la page 1sur 11

Revue africaine de management - African management review

ISSN : 2509-0097
VOL.2 (2) 2017 (PP.115-125)
http://revues.imist.ma/?journal=RAM

La proximité entre les prestataires de services logistiques et leurs clients : quel


impact sur le succès du partenariat vertical logistique ?

Gouanlong Kamgang Nadège Ingrid a, Adama Bidisse a


a
Faculté des Sciences Economiques et de Gestion, Université de Ngaoundéré,
Cameroun.

Résumé :
La présente contribution s’intéresse au rôle de la proximité dans le succès du partenariat vertical logistique entre
les prestataires de services logistiques (PSL) et leurs clients. Cet article a pour objectif d’approfondir la
compréhension des caractéristiques associées au succès d’un tel partenariat, en mettant en avant la proximité qui,
à travers ses dimensions relatives à la proximité géographique, culturelle et organisationnelle est positivement
reliée au succès du partenariat logistiquePSL-client. Le terrain est constitué par une enquête conduite par
questionnaire auprès de 60 prestataires logistiques du Cameroun. Il en ressort que la proximité entre un PSL et
son client impacte positivement sur la réussite du partenariat vertical logistique.

Mots clés : Proximité, partenariat vertical logistique, prestataires de services logistiques (PLS), clients,
Cameroun.

Abstract:
The present contribution is interested in the role of proximity in the success of logistical vertical partnership
between the logistics service providers and their customers. The aim of this article is to understand the
characteristics associated in the success of such partnership, by putting ahead the proximity through its
dimensions relative to the geographical, cultural and organizational proximity, which is positively related to a
successful logistics partnership between the logistics service providers and their customers. The fieldwork is
constituted by a questionnaire survey of 60 logistics service providers of Cameroon. It emerges that the
proximity between the logistics service providers and their customers positively affects the success of the
logistical vertical partnership.

Key words: Proximity, logistics vertical partnership, logistics service providers (3PLs), customers,
Cameroon.

115
I.N Gouanlong Kamgang, B. Adama -REVUE AFRICAINE DE MANAGEMENT-VOL.2 (2) 2017 (PP.115-
125)

1. Introduction
Aujourd’hui, la fonction logistique est devenue plus que par le passé, un élément clé de la compétitivité des
entreprises, puisqu’elle permet de maîtriser le processus de circulation des flux (physiques, d’informations et
financiers) du lieu de production, jusqu’au lieu de consommation ou d’utilisation (Moretti, 1995). La
complexification de cette fonction a poussé un nombre croissant d’entreprises industrielles et commerciales à se
concentrer sur leur cœur de métier en affectant en priorité leurs ressources à ce qu’elles savent le mieux faire, et
en confiant donc à un partenaire externe ce qui parait plus éloigné de ce savoir-faire (Roques et Michrafy, 2003 ;
Boissinot, 2008 ; Xhauflair et al., 2010 ; Happi, 2016). Le recours à l’externalisation logistique leur permet ainsi
de construire et/ou de conforter l’offre destinée au client (Cézanne et Saglietto, 2011). Ce phénomène
d’externalisation a entrainé la constitution d’un véritable marché de la prestation logistique (Carbone, 2004).
Depuis plusieurs années déjà, la logistique externalisée s’est progressivement imposée comme étant la meilleure
façon de faire pour un grand nombre d’entreprises (Carbone, 2005). Dans les faits, cette activité permettrait aux
entreprises d’améliorer de manière significative leur performance en matière de coût, de délai et de réactivité
(Paché, 2016). C’est dans ces conditions que la fonction logistique s’étend dorénavant au-delà des activités
traditionnelles de sous-traitance du transport et de l’entreposage pour inclure les opérations relatives à l’achat, la
distribution, la gestion des stocks, l’emballage et même le suivi des commandes (Artous, 2003 ; Xiang, 2012).
Afin de gérer ce paradoxe que constitue la nécessité d’externaliser une activité devenant de plus en plus
stratégique et cruciale pour la compétitivité de l’entreprise, le partenariat logistique s’est progressivement
imposé comme l’une des solutions efficaces permettant de concilier les impératifs du rapport qualité-coût-délai
de livraison (Aboudrar et al., 2014). D’une manière générale, le partenariat est une collaboration entre deux
entreprises qui ne sont pas concurrentes (Johnson et al., 2011). Pour Lambert et al. (1999) « un partenariat est
une relation d’affaires bâtie sur mesure qui repose sur la confiance mutuelle, l’ouverture, le partage des risques
et des bénéfices, et dont l’objectif est de procurer un avantage concurrentiel résultant d’une meilleure
performance d’affaires que ce qu’auraient pu obtenir individuellement les partenaires ». Dans le contexte
logistique, le partenariat se présente comme une entente contractuelle conclue avec un fournisseur clé ou un
client, laquelle profite tant au client qu’au fournisseur (El Madjeri, 1995). Le partenariat vertical logistique peut
donc être défini « comme une relation inter-firmes verticale, intervenant entre une entreprise et son prestataire
logistique et qui se caractérise par une interpénétration des frontières organisationnelles » (Brulhart, 2002).
Toutefois, il convient de distinguer le partenariat vertical de l’alliance horizontale, laquelle donne lieu à la
création d’une co-entreprise entre deux ou plusieurs entreprises (concurrents directs) dans le but de fabriquer
et/ou vendre un ou plusieurs produits techniques (El Madjeri, 1995), communément connue sous le nom de
Joint-venture (Dumoulin, 2000). Cette collaboration est établie quand des acteurs concurrents forment des
coalitions compétitives comme dans le cas d’alliances des entreprises aériennes globales, par exemple Star
Alliance (16 compagnies aériennes), Qualifier (11 compagnies aériennes) (Mőler et Rajala, 2007). Le partenariat
vertical qui repose sur une coopération à long terme entre les PSL et leurs clients présente des bénéfices
importants à la fois économique et stratégique, tant pour le chargeur que pour le prestataire (Donada, 1997 ;
Marasco, 2008). Allant dans ce sens, Happi (2016) met en évidence les avantages issus d’une relation
partenariale au Cameroun entre un PSL et son client : la Société de Maintenance et de Construction (SOMCO) et
Janet Transit et Transport. Ainsi, le partenariat logistique a d’une part permis à la SOMCO, de réduire
considérablement ses coûts logistiques pour le transport, le contrôle qualité, l’entreposage et la gestion des
commandes dans plusieurs villes du Cameroun ; d’autre part, il a permis à Janet Transit et Transport de relever
les éléments à améliorer pour garantir le succès permanent de la relation partenariale. De même, cette activité
serait en pleine expansion au Cameroun, eu égard à sa contribution à la croissance du Produit Intérieur Brut
(PIB) du pays (INS, 2014)1. En outre, les recherches portant sur des problématiques en management logistique
dans les pays en développement comme le Cameroun, sont encore très pauvres (Eyenga, 2010). En effet, le
domaine de la prestation logistique en territoire camerounais est dynamique et très concurrentiel, avec la
présence de grandes multinationales telles que Bolloré Transport Logistics, DHL, Damco ; mais aussi et surtout
de Petites et Moyennes Entreprises (PME) locales à l’instar de Janet Transit et Transport (Happi, 2016). De
surcroit, il s’agit d’un domaine qui retient de plus en plus l’attention des chercheurs en gestion (Fabbe-Costes et
Colin, 1995 ; Roques et Michrafy, 2003 ; Sauvage, 2004 ; Fulconis et Paché, 2005 ; Camman et Livolsi, 2007 ;
Evangelista et al., 2013). A la suite des recommandations de recherches futures émises par Brulhart (2002) à
l’issue de ses travaux sur le rôle de la confiance dans le succès des partenariats verticaux logistiques, l’objet de
cet article est d’analyser l’influence de la proximité entre un PSL et son client sur la réussite de leur partenariat.

1
L’Institut National de la Statistique (INS) a publié en juillet 2014 son rapport sur l’économie nationale du
Cameroun pour le compte de l’année 2013. Dans ce rapport, l’institut présente le secteur tertiaire, notamment les
transports et les entrepôts comme étant le principal moteur de la croissance nationale.

116
I.N Gouanlong Kamgang, B. Adama -REVUE AFRICAINE DE MANAGEMENT-VOL.2 (2) 2017 (PP.115-
125)

Autrement dit, il s’agit de répondre à la question de savoir : la proximité à travers ses diverses dimensions
contribue-t-elle au succès du partenariat logistique entre un PSL et son client?
Ce travail vise à analyser l’incidence des différentes facettes de la proximité (géographique, culturelle et
organisationnelle) sur la réussite de la relation partenariale entre les PSL et leurs clients dans un pays en
développement comme le Cameroun. Pour cela, une analyse empirique quantitative, adoptant une démarche
hypothético-déductive a été mise en œuvre. Le présent article autour de trois points. Le premier point est
consacré à la mise en évidence du rôle supposé de la proximité, au travers de ses principales dimensions, dans le
succès des partenariats verticaux logistiques. Ensuite, nous exposerons la méthodologie retenue. Celle-ci sera
suivie de la présentation des résultats de la recherche et leur discussion. Nous conclurons cet article avec la
formulation des apports théoriques et des implications managériales.

2. Le rôle de la proximité dans le succès du partenariat logistique entre un PSL et son


client
Dans cette partie, nous revenons d’abord sur les concepts mêmes de proximité et de succès du partenariat
logistique, avant de nous pencher sur le rôle de la proximité dans le succès, notamment à travers ses dimensions
relatives à la proximité géographique, culturelle et organisationnelle.
Dans le cadre particulier d’un partenariat, la notion de proximité ou de similarité est la distance qui sépare deux
partenaires d’une coopération. Elle renvoie à la compatibilité des partenaires et non à leur complémentarité
(Parkhe, 1991). Même si la mesure du succès des manœuvres de partenariat logistique est sujette à débat, un
partenariat est réussi à partir du moment où il réalise ses objectifs (Brulhart, 2002). A côté des mesures
financières telles que la rentabilité des capitaux investis ou la croissance du profit, s’ajoute la notion de degré de
satisfaction de chaque partie par rapport à la relation partenariale (Bejou, 1997). Pour Geyskens et al. (1999), la
satisfaction peut être considérée comme l’évaluation affective globale portée sur la relation de partenariat. En ce
sens, la satisfaction permet d’évaluer l’atteinte des objectifs et le caractère pertinent et productif de la relation.
Elle reflète ainsi les sentiments des partenaires à propos du partenariat, fondés sur leurs évaluations des
expériences et des résultats de celui-ci (Brulhart et Favoreu, 2006).
Dans le cadre des activités commerciales, le degré de satisfaction du client à l’égard de son fournisseur dépend
fortement de la proximité entre les deux parties (Barnes, 1997). Dans le cadre d’une relation partenariale entre un
PSL et son client, nous distinguons les trois niveaux de proximité relevés par Brulhart (2002) : la proximité
géographique, la proximité culturelle et la proximité organisationnelle.

2.1. Impact de la proximité géographique sur le partenariat logistique


La proximité géographique se rapporte à la distance physique entre les acteurs (Frigant, 1996). Elle fait référence
à l’éloignement physique des sites des partenaires (Lambert et al., 1999), qui fait allusion au nombre de mètres
ou de kilomètres qui séparent deux entités (Bouba-Olga et Grossetti, 2006 ; Torre, 2014). Dans un objectif
d’amélioration du triangle d’or « qualité, coût et délai », le rapprochement physique des fournisseurs de leur
donneur d’ordres permet de réduire les coûts logistiques de transport, de gagner en réactivité, d’améliorer la
qualité, voire de jouer sur la somme de ces variables. Dans le cadre d’un partenariat, la proximité géographique
facilite la communication et favorise la réactivité et l’adaptation aux évènements imprévus, rendant la
coordination des flux plus efficace. Les firmes coopérantes ont ainsi la capacité de planifier les achats et
acheminements en tenant compte de la distance afin de concevoir une solution logistique efficace (Frigant,
1996). Pour Talbot (2011), la proximité géographique favorise le renforcement de la relation existante entre deux
entreprises partenaires. Dans le cadre d’une supply chain, la proximité géographique « souhaité » par les
partenaires facilite les interactions et constitue ainsi un cadre matériel favorisant la circulation des informations,
des biens physiques. Ainsi, la localisation des firmes à proximité immédiate se présente comme un atout de la
réussite du partenariat.Tout ce qui précède permet de formuler la première hypothèse suivante :
Hypothèse 1 (H1) : La proximité géographique a un impact positif sur le succès du partenariat logistique.

2.2. Impact de la proximité culturelle sur le partenariat logistique


La mise en place d’un partenariat client-fournisseur de services logistiques est à l’origine d’une forte interaction
culturelle entre les partenaires. Cette culture organisationnelle dont il est question, s’apparente à la personnalité
même de l’entreprise (Mc Afee et al., 2003). Selon Fréry (1994), l’intégration culturelle limite la propagation
des pratiques prédatrices ou opportunistes au sens de Williamson (1985). Le partage des valeurs encourage
l’engagement et la confiance entre une entreprise et les membres de sa chaine. La culture d’une entreprise

117
I.N Gouanlong Kamgang, B. Adama -REVUE AFRICAINE DE MANAGEMENT-VOL.2 (2) 2017 (PP.115-
125)

constitue une ressource essentielle car elle est un vecteur d’intégration (Pires, 2011). Elle concerne à la fois le
partage des valeurs, des convictions, des idées et des lignes de conduite. Ainsi, une conformité des cultures se
caractérise par des attentes satisfaites. Dans le cadre d’un partenariat client-fournisseur, chacune des entreprises
doit savoir s’adapter aux différences culturelles des parties en présence pour assurer la réussite de l’opération. La
proximité culturelle facilite le développement d’objectifs et de pratiques compatibles. De même, l’existence de
valeurs partagées améliore l’efficacité en réduisant les conflits et les désaccords (Kale et al., 2002). Dans le
contexte spécifique d’un partenariat logistique, Roy et Bigras (2000) identifient parmi les conditions préalables à
la réussite d’une telle collaboration, la proximité psycho-sociologique entre les partenaires. Pour ces auteurs,
cette proximité est nécessaire en particulier au niveau des équipes qui ont à travailler ensemble à travers une
meilleure compréhension réciproque de chacun des partenaires. Cette relation symbiotique entre la culture
d’entreprise et la performance des acteurs de la chaine logistique, nous amène à formuler la deuxième hypothèse
suivante :
Hypothèse 2 (H2): La proximité culturelle a un impact positif sur le succès du partenariat logistique.

2.3. Impact de la proximité organisationnelle sur le partenariat logistique


Dans sa dimension organisationnelle, la proximité est fondée sur la capacité à assembler des informations et
savoirs de différentes sources. Par proximité organisée, nous entendons la capacité qu’offre une organisation de
faire interagir ses membres (Rallet et Torre, 2004). Elle décrit les dynamiques de coopération développées entre
les différents acteurs (Ngo Nonga et al., 2010). Elle réside dans le fait que des relations ou des contacts sont
partagés dans une structure organisationnelle, que ce soit à l’intérieur ou entre les organisations (Ledunois et al.,
2010; Talbot, 2011). L’existence d’une telle proximité signifie que des ensembles d’agents a priori
indépendants, coordonnent leur processus communicationnel qui doit être entendu au sens large, c’est-à-dire, des
procédures opérationnelles de transfert de commandes, de signification technique ; aux procédures d’échanges
d’informations stratégiques dans une perspective d’innovation (Bellet et al., 1993; Frigant, 1996).
Dans un partenariat, les firmes ne sont plus pensées comme véritablement indépendantes mais comme associées
dans une même démarche où l’intérêt individuel s’efface devant l’intérêt collectif (Brulhart, 2005). Dans le cas
des partenariats logistiques, les acteurs d’une chaîne logistique partagent des informations et se coordonnent
entre eux dès lors que la confiance entre les partenaires a atteint un niveau satisfaisant (Carbone, 2005). La
confiance est non seulement un préalable à l’existence du partenariat, mais elle conditionne également l’échange
et le partage des informations entre les partenaires. La circulation efficiente des biens dépend donc des flux
d’informations, notamment dans un but de traçabilité (Burmeister et Colletis-Wahl, 1997). Une telle proximité
permet aux entreprises de répondre de façon plus efficace aux besoins du client par le biais d’une structure
logistique plus flexible et plus réactive. Dans cette relation collaborative, la confiance entre les partenaires,
l’échange d’informations et l’intégration inter organisationnelle des systèmes d’informations deviennent les
éléments clés de la réussite du partenariat (Tate, 1996; Roy et Bigras, 2000; Brulhart, 2002; Carbone, 2005). Ces
éléments nous conduisent à formuler la troisième hypothèse suivante :
Hypothèse 3 (H3) : La proximité organisationnelle a un impact positif sur le succès du partenariat logistique.

3. Méthodologie
Dans cette partie, nous présentons la démarche méthodologique adoptée dans le cadre de cette recherche à
travers les techniques de collecte, de traitement et d’analyse des données.

3.1. Echantillon et outil de collecte des données


L’échantillon de l’étude est constitué de 60 PSL entretenant une relation de partenariat avec leurs clients. Ce
choix se s’explique par le fait que les PSL, constamment en interaction avec leur environnement externe (clients,
sous-traitants, Etat, etc) sont les mieux placés pour fournir les informations que nous cherchons. En effet, le
prestataire de services logistiques est une entreprise assurant la réalisation d’activités logistiques pour le compte
d’un « chargeur » qui peut être un industriel ou un distributeur (Fulconis et Paché, 2005). Les chercheurs parlent
souvent de « third-partylogistics» pour représenter cette relation existant entre le « first-party logistics » -
l’expéditeur, le « second-party logistics » - le destinataire et le « third-party logistics » -le prestataire de services
logistiques.
Les données ont été collectées à l’aide d’un questionnaire administré en face-à-face. Notre choix de la personne
cible s’est porté sur tous les responsables de l’entreprise aptes à répondre à nos questions, étant donné que toutes
les entreprises de notre échantillon travaillent dans le même secteur d’activités et qu’elles ont un seul cœur de
métier. Ces responsables peuvent ainsi être considérés comme la source essentielle d’informations sur les
caractéristiques structurelles et managériales, et surtout sur les résultats du partenariat logistique dans lequel leur
entreprise est engagée. Notre échantillon a été sélectionné selon la méthode non probabiliste dite de « choix

118
I.N Gouanlong Kamgang, B. Adama -REVUE AFRICAINE DE MANAGEMENT-VOL.2 (2) 2017 (PP.115-
125)

raisonné ». A cet effet, nous avons d’abord sélectionné de manière raisonnée les régions à parcourir. Ensuite,
dans chaque région retenue, nous avons sélectionné les PSL auprès desquels administrés notre questionnaire.
Pour rendre compte des caractéristiques de notre échantillon, nous avons réalisé un tri à plat sur toutes nos
variables d’identification. Les tableaux 1 et 2 ci-après récapitulent les résultats obtenus.

Tableau 1 : Caractéristiques des entreprises de notre échantillon


Catégories Sous-catégories Effectifs %
S.A. 43 71,7
SARL 12 20,0
Forme juridique Entreprise Individuelle (ou Personnelle) 3 5,0
SNC 2 3,3
Total 60 100
Plus de 100 personnes (GE) 40 66,7
21 à 100 personnes (ME) 12 20,0
Effectif du personnel 6 à 20 personnes (PE) 7 11,7
0 à 5 personnes (TPE) 1 1,7
Total 60 100
Source : Nos analyses

Les entreprises peuvent être décrites grâce à plusieurs critères. Dans notre recherche, nous nous sommes limités
à deux critères à savoir la raison sociale et le nombre d’employés. L’observation faite du tableau 1 permet de
constater que sur une soixantaine de questionnaires, plus de 90% de l’effectif des entreprises interrogées sont des
sociétés de capitaux. Les S.A occupent la première place avec 71,7%, suivies des SARL avec 20%. Ces
entreprises sont en majorité de Grandes Entreprises représentant 66,7% de l’effectif total de l’échantillon et
disposant de plus d’une centaine d’employés.

Tableau 2 : Caractéristiques des répondants de notre échantillon


Catégories Sous-catégories Effectifs %
Masculin 49 81,7
Sexe Féminin 11 18,3
Total 60 100
30 à 40 ans 34 56,7
41 à 50 ans 14 23,3
Age Moins de 30 ans 12 20,0
Total 60 100
Responsable Logistique 27 45,0
Autres à préciser 21 35,0
Poste occupé par le Directeur de sites 9 15,0
répondant Directeur Général 3 5,0
Total 60 100
Source : Nos analyses
Concernant le profil des répondants, les résultats issus de l’enquête montrent une prédominance du sexe
masculin. Les hommes représentent 81,7% des répondants, tandis que les femmes représentent seulement 18,3%.
La tranche d’âge de notre échantillon d’étude se situe dans l’intervalle 30-40 ans, lesquels représentent plus de la
moitié de l’effectif total, avec un pourcentage de 56,7%. On peut constater qu’il existe une grande diversité de
poste occupé par ces répondants. Ceci peut s’expliquer par l’une des difficultés rencontrées lors du travail de
terrain à savoir : celle liée à la rencontre des responsables logistiques. Cependant, une précision s’impose
concernant les 21 répondants de la modalité « autres à préciser ». En effet, étant donné que nous n’avions pas
une liste exhaustive des postes occupés par les responsables au sein des entreprises, tous les répondants qui ne se
sont pas reconnus dans les choix proposés se sont vus obligés de cocher la modalité « autres à préciser », à
l’instar du chargé d’étude, du responsable comptable, du responsable achats, du directeur commercial et
marketing du fret ferroviaire.

119
I.N Gouanlong Kamgang, B. Adama -REVUE AFRICAINE DE MANAGEMENT-VOL.2 (2) 2017 (PP.115-
125)

3.2. Mesure des variables


La mesure des variables est l’une des étapes les plus importantes du processus de recherche, étant donné que
l’enjeu est de construire des mesures fiables et valides. Pour les variables succès du partenariat et proximité
organisationnelle, nous avons repris la mesure de Brulhart (2002 et 2005). Pour la proximité géographique, nous
nous sommes inspirés des recherches issues sur les espaces du JAT de Frigant (1996), précisément dans une
approche en termes de proximités. Enfin, pour la proximité culturelle, nous nous sommes inspirés des travaux de
Fréry (1994) et de McAfee et al. (2003) sur le partage des valeurs et des convictions entre deux entreprises en
interactions.Toutes les variables du modèle ont fait l’objet d’une mesure multi-items évaluée par l’échelle de
Likert à 5 points allant de « tout à fait d’accord » à « pas du tout d’accord ».

3.3. Technique de traitement et d’analyse des données


Nous avons utilisé le logiciel SPSS « Statistical Package for Social Sciences », dans sa version 20 pour l’analyse
des données. Nous avons tout d’abord réalisé une Analyse en Composantes Principales (ACP) avec une rotation
VARIMAX sur l’ensemble des items constitutifs de la variable expliquée, le succès du partenariat, puis sur
l’ensemble des items des dimensions de la proximité (proximité géographique, culturelle et organisationnelle).
Elle permettra de vérifier l’unidimensionnalité de chaque variable afin de s’assurer de l’absence de phénomènes
de multicolinéarité. Nous avons retenu le critère proposé par Evrard et al. (2003) pour purifier les échelles
puisque nous avons éliminé les items ayant une contribution factorielle inférieure à 0,5 sur chacune des
composantes principales identifiées. Ensuite, pour rendre compte de la fiabilité des facteurs issus de l’analyse
factorielle, nous nous sommes appuyés sur la mesure de l’alpha de Cronbach. Il permet de s’assurer que toutes
les variables participent effectivement à la mesure du concept. Enfin, nous avons procédé à une régression
linéaire en croisant de manière individuelle, chacune des variables explicatives (proximité géographique,
proximité culturelle et proximité organisationnelle) à la variable expliquée qui est le succès du partenariat.

4. Résultats et discussion :
Nous présenterons successivement les résultats obtenus de l’opérationnalisation des variables impliquées dans
cette étude et ceux issus des analyses de régression relatifs aux tests des hypothèses.

4.1. Résultats de l’analyse factorielle et fiabilité des échelles de mesure


L’analyse factorielle sur les cinq items constitutifs de la variable expliquée, le succès du partenariat, a retenu
quatre items regroupés en deux facteurs à savoir la satisfaction dans le partenariat et l’atteinte des
objectifs préalablement fixés. Pour les deux variables (degré d’importance des éléments du service client et
raccourcissement des distances) entrant en ligne dans la dimension géographique de la proximité, elles ont été
mesurées à l’aide de neuf items. Pour les cinq items de mesure de la variable degré d’importance des éléments
concernant le service client, l’analyse factorielle a confirmé la composition de l’échelle de mesure, en logeant
ces items sur deux facteurs : la rapidité du service de transport et la qualité du service de transport. Pour la
variable raccourcissement des distances, la purification des échelles a également confirmé les quatre items de
mesure retenus dans cette étude. Ces items ont été regroupés autour de deux facteurs : l’importance du
rapprochement géographique et l’optimisation des délais de livraison en raison de ce rapprochement
géographique. Pour ce qui est de la dimension culturelle de la proximité, elle a été appréhendée par cinq items.
Deux facteurs ont été retenus après l’analyse factorielle : l’importance de la culture dans le partenariat et la
reconnaissance d’une même identité culturelle avec le partenaire. Pour appréhender la proximité
organisationnelle, nous avons retenu trois variables à savoir la communication, l’intégration inter
organisationnelle des systèmes d’information et la confiance. Pour la communication dans le partenariat, deux
facteurs ont été obtenus : la transmission des informations entre partenaires et l’échange d’informations. Pour
l’intégration inter organisationnelle des systèmes d’informations et la confiance, la purification des échelles a
retenu un seul facteur pour chaque variable.
Le tableau 3 suivant dresse une synthèse des résultats issus des analyses factorielles, et rend compte de la
fiabilité du modèle de mesure.

120
I.N Gouanlong Kamgang, B. Adama -REVUE AFRICAINE DE MANAGEMENT-VOL.2 (2) 2017 (PP.115-
125)

Tableau 3 : Synthèse des analyses factorielles et des mesures de fiabilité des variables de
l’étude
Variables Items de mesure Facteurs retenus Valeurs α de % variance
propres Cronbach expliquée
cumulée
Degré d’importance Rapidité du service 2,026 0,677
des éléments du servicede transport 74,269%
Proximité client Qualité du service 1,688 0,875
géographique de transport
Raccourcissement des Importance du 2,151 0,766
distances rapprochement 81,381%
géographique
Optimisation des 1,104 0,629
délais de livraison
Partage des valeurs Importance de la 2,911 0,772
Proximité dans le partenariat culture dans le 78,920%
culturelle partenariat
Reconnaissance 1,035 0,886
d’une même
identité culturelle
Communication dans le Transmission des 1,772 0,651
partenariat informations entre 78,242%
Proximité partenaires
organisation Echange des 1,358 0,618
nelle informations
Intégration inter organisationnelle des 2,196 0,811 73,210%
systèmes d’information
Confiance entre les partenaires 2,284 0,843 76,137%
Succès du partenariat Satisfaction 1,505 0,624
dans le 74,973%
partenariat
Atteinte des 1,494 0,660
objectifs
préalablement
fixés
Source : Nos analyses
L’examen des résultats issus des ACP effectuées sur les différentes échelles de mesure sont satisfaisants. En
effet, les facteurs obtenus au terme de l’analyse factorielle ont tous des valeurs propres supérieures à 1 et
restituent plus de 70% de l’information initiale. De même, les valeurs de l’alpha de Cronbach toutes supérieures
à 0,6 indiquent que les échelles de mesure utilisées ont une très bonne fiabilité en termes de cohérence interne.

4.2. Test des hypothèses


L’objet de cette est d’examiner le rôle de la proximité dans le succès des partenariats verticaux logistiques au
Cameroun. A cet effet, nous avons formulé des hypothèses de recherche. Il est nécessaire à présent de se pencher
sur la validation des hypothèses de la recherche. C’est dans cet ordre d’idées que nous avons réalisé une analyse
de régression linéaire. Pour évaluer le modèle de régression, nous allons nous appuyer successivement sur : la
valeur du F de Fisher-Snedecor pour évaluer sa pertinence ; le coefficient de corrélation R et le coefficient de
détermination R2 pour juger de la qualité du modèle et la significativité des coefficients (t de student) pour le test
proprement dit des hypothèses. Les principaux résultats de l’analyse de régression sont repris dans le tableau 4
ci-dessous.

121
I.N Gouanlong Kamgang, B. Adama -REVUE AFRICAINE DE MANAGEMENT-VOL.2 (2) 2017 (PP.115-
125)

Tableau 4: Récapitulatif des résultats issus du modèle de régression des hypothèses H1,
H2 et H3
Modèle Valeurs Significativité
R 0,667
R2 0,445
Hypothèse H1 F 22,837 0,000
Constante -8,714E-016
Bêta (F1) 0,536 avec t= 5,436 0,000
Bêta (F2) 0,396 avec t= 4,016 0,000
R 0,602
R2 0,362
Hypothèse H2 F 16,172 0,000
Constante -8,067E-016
Bêta (F1) 0,427 avec t=4,033 0,000
Bêta (F2) 0,424 avec t= 4,010 0,000
R 0,600
R2 0,359
Hypothèse H3 F 15,992 0,000
Constante -6,460E-016
Bêta (F1) 0,428 avec t= 3,888 0,000
Bêta (F2) 0, 319 avec t= 2,898 0,000
Source : Nos analyses

La première hypothèse (H1) met en relation la proximité géographique et le succès du partenariat logistique.
Dans le cas du tableau ci-dessus, la valeur de F égale à 22,837traduit l’existence d’une relation statistiquement
significative entre le succès du partenariat logistique et la proximité géographique des partenaires. En outre, le
coefficient de corrélation R qui est de 0,667 permet de dire qu’il existe une relation positive entre la proximité
géographique et le succès du partenariat logistique. La valeur de R2 permet de constater que les variations des
facteurs Importance du rapprochement géographique et Optimisation des délais de livraison, du concept de
proximité géographique expliquent à hauteur de 44,5% les variations du succès du partenariat logistique. Comme
l’indique le modèle, les coefficients explicatifs sont significatifs au seuil de 0,5, avec des t de student supérieurs
à 2. On constate que le facteur « Importance du rapprochement géographique », explique mieux le modèle que le
facteur « Optimisation des délais de livraison ». L’hypothèse H1 est donc validée. La proximité géographique a
un impact positif sur le succès du partenariat logistique.
En ce qui concerne la deuxième hypothèse (H2), le coefficient F de Fisher d’une valeur de 16,172 est
significatifau seuil de 0,000. Il y a donc une relation statistiquement significative entre la proximité culturelle
des partenaires et le succès du partenariat logistique. La valeur de R portée à 0,602 démontre de l’existence
d’une corrélation positive entre la proximité culturelle et le succès du partenariat logistique. Cependant, le R2 est
de 0,362. La relation entre les différentes variables (explicatives et expliquée) est faible, mais reste tout de même
positive. Ainsi, l’importance de la culture dans le partenariat et la reconnaissance d’une même identité culturelle
avec les partenaires expliquent à hauteur de 36,2%, la variation du succès du partenariat logistique. Les valeurs
des coefficients standardisés bêtasont de 0,427 et de 0,424 avec des t de student supérieurs à 2, lesquelles
traduisent un effet positif des deux facteurs retenus sur le succès du partenariat logistique.L’hypothèse H2 est
validée. La proximité culturelle a donc un impact positif sur le succès du partenariat logistique entre les PSL et
leurs clients.
Enfin, concernant la troisième et dernière hypothèse (H3), le coefficient F de Fisher est de 15,992, lequel est
significatif au seuil de 0,000. La relation entre le succès du partenariat logistique et la proximité
organisationnelle des partenaires est statistiquement significative. La valeur de R qui est de 0,600 permet de
rendre compte de l’existence d’une corrélation positive entre la proximité organisationnelle et le succès du
partenariat logistique. Le R2 d’une valeur de 0,359 permet de constater que les variations des dimensions du
concept de proximité organisationnelle expliquent 36% des variations du succès du partenariat logistique. C’est-
à-dire que les variables retenues dans le modèle de régression à savoir la « Confiance dans le partenariat » et
« Intégration inter organisationnelle des systèmes d’informations», justifient les variations du succès du
partenariat logistique. Ainsi, la « Confiance dans le partenariat » explique mieux le modèle que l’« intégration
inter organisationnelle des systèmes d’informations ». Ces deux facteurs traduisent l’existence d’un effet positif
de la proximité organisationnelle sur le succès du partenariat logistique. L’hypothèse H3 est donc validée. Ces
résultats sont convergents avec l’étude menée par Brulhart (2002), mettant en évidence le fait que la confiance et

122
I.N Gouanlong Kamgang, B. Adama -REVUE AFRICAINE DE MANAGEMENT-VOL.2 (2) 2017 (PP.115-
125)

l’intégration inter organisationnelle des systèmes d’informations constituent bien des déterminants majeurs du
succès du partenariat logistique.

5. Conclusion :
Les recherches portant sur la logistique dans les pays en développement et particulièrement au Cameroun, sont
encore très rares. C’est d’ailleurs ce que tente de proposer cet article. Grâce à la revue de la littérature existante
dans le domaine du partenariat logistiqueentre les PSL et leurs clients (Brulhart, 2002 et 2005 ; Carbone, 2005 ;
Brulhart et Favoreu, 2006) et en prenant appui sur nos objectifs préalablement fixés, nous avons formulé une
série de trois hypothèses. Notre étude traite du rôle supposé de la proximité dans le succès des partenariats
verticaux logistiques au Cameroun. La formulation d’une telle idée vise à mieux comprendre l’influence de la
proximité entre un PSL et son client sur la réussite de leur partenariat. A travers ses dimensions ayant trait à la
proximité géographique, culturelle et organisationnelle, la proximité se présente comme déterminant du succès
du partenariat logistique entre les PSL camerounais et leurs clients. Cette contribution présuppose la nécessité de
l’enrichissement de cette étude, ce qui suggère pour prendre part au débat, des limites ainsi que des apports à
valeur d’implication. Les implications managériales de cette recherche sont liées à la manière dont les
entreprises partenaires vont gérer l’étendue de leur relation. Le rapprochement géographique, le partage des
valeurs et des convictions, la confiance et l’intégration des systèmes d’information vont leur permettre de mieux
appréhender leurs attentes et leurs objectifs. En outre, cette recherche sera un apport significatif pour les
praticiens du management, particulièrement pour les PSL, le recours à de telles mesures du succès leur permettra
sans doute, d’améliorer leur performance et de fidéliser davantage leurs clients.
Sur le plan théorique, cette recherche confirme le rôle central de la proximité dans une perspective relationnelle,
basée sur le développement des relations à long terme entre client et prestataire logistique dans le contexte
spécifique du « Supply Chain Management ». Aussi, cette recherche a permis de mettre en évidence l’importance
de la proximité comme facteur susceptible d’influer positivement sur le succès du partenariat logistique. Les
principales limites de ce travail, peuvent éventuellement se trouver au niveau du choix même de l’échantillon.
En effet, dans le cadre de cette recherche, nous avons uniquement interrogé les PSL. L’administration du
questionnaire s’est donc faite de manière unilatérale, en interrogeant des répondants issus d’un seul côté de la
dyade partenariale. En outre, dans l’optique d’améliorer la compréhension des processus en jeu dans le
partenariat, il serait intéressant d’analyser le rôle de la proximité dans le succès du partenariat logistique des
deux côtés de la dyade partenariale. Cela permettrait de conforter les résultats que nous avons obtenus.

123
I.N Gouanlong Kamgang, B. Adama -REVUE AFRICAINE DE MANAGEMENT-VOL.2 (2) 2017 (PP.115-
125)

Références bibliographiques
Aboudrar, L., Elbaz, J., Batrich, H. (2014). Impact de l’externalisation du transport/logistique sur le triptyque
coût-qualité-délai. Dossiers de Recherches en Economie et Gestion : Numéro spécial Décembre 2014.
Artous, A. (2003). L’évolution du métier de prestataire logistique et l’expansion du marché européen de la
logistique. Notes de synthèse du SES : juillet-août.
Barnes, J-G. (1997). Closeness, Strength, and satisfaction: Examining the Nature of Relationships between
Providers and Financial Services and Their Retail Customers. Psychology and Marketing 14 (8): 765-90.
Bejou, D. (1997). Relationship Marketing : Evolution, Present State, and Future. Psychology and Marketing 14 (
8) : 727-736.
Bellet, M., Colletis, G., Lung, Y. (1993). Introduction au numéro spécial Economie de proximités. Revue
d’Economie Régionale et Urbaine 3 : 357-361.
Bergadaà, M., Del Bucchia, C. (2009). La recherche de proximité par le client dans le secteur de la grande
consommation alimentaire. Management et Avenir 21 : 121-135.
Boissinot, A. (2008). Le management des prestataires : vers une approche personnalisée de la relation ?. Centre
de recherche sur le transport et la logistique, Université de la méditerranée (Aix-Marseille II).
Bouba-Olga, O., Grossetti, M. (2006). La proximité, entre interactions et institutions. Cinquièmes Journées de la
Proximité, Socio-économie de proximité, Bordeaux.
Brulhart, F., Claye-Puaux, S.(2009). Réseau, capital social et performance pour l’organisation: le cas des
responsables de sites de prestation logistique». Management et Avenir 24 : 65-82.
Brulhart, F., Favoreu, C. (2006). Le lien contrôle-confiance-performance dans les relations de partenariat
logistique inter firmes. Finance Contrôle Stratégie 9 (5) : 59-96.
Brulhart, F. (2002). Le rôle de la confiance dans le succès des partenariats verticaux logistiques : le cas des
coopérations entre industriels agro-alimentaires et prestataires logistiques. Finance Contrôle Stratégie 5 (4) : 51-
77.
Brulhart, F. (2005). Expérience du partenariat, expérience du partenaire, connivence interpersonnelle : quel
impact sur la réussite du partenariat vertical ?. Management 8 (4) : 167-191.
Burmeister, A., Colletis-Wahl, K. (1997). Les interactions production transport- espace: quelle(s) logique(s) de
proximité(s) ?. Revue d’Economie Régionale et Urbaine 3 : 363-386.
Camman, C., Livolsi, L. (2007). Enjeux et difficultés de la gestion des cadres intermédiaires chez les prestataires
de services logistiques. Logistique et Management 15 (2) : 43-54.
Carbone, V. (2004). Le rôle des prestataires logistiques en Europe-Intégration des chaines et alliances
logistiques. Business Administration. Ecole des Ponts ParisTech.
Carbone, V. (2005). L’ampleur de la relation client-fournisseur : le cas des alliances logistiques. Logistique et
Management 13 (1) : 89-98.
Cézanne, C., Saglietto, L. (2011). Capital humain, prestataires de services logistiques et frontières de la firme.
Revue d’Economie Industrielle 135 : 3ème trimestre.
Dampérat, M. (2006). Vers un renforcement de la proximité des relations client. Revue Française de Gestion 3
(162) : 115-125.
Donada, C. (1997). Fournisseurs, déjouez les pièges des partenariats. Revue Française de Gestion Juin-Juillet :
94-105.
Dumoulin, R. (2000). Socialisation, contrôle et performance dans les réseaux d’alliances logistiques. Les
troisièmes Rencontres Internationales de la Recherche en Logistique RIRL, 9-11 mai, Trois-Rivières.
El Madjeri, D. (1995). Stratégies d’Alliance et Logistique. Logistique et Management 3 (2): 47-55.
Evangelista, P., Sweeney, E. (2006). Technology usage in the supply chain: the case of small 3PLs. The
International Journal of Logistics Management 17 (1): 55- 74.
Evangelista, P., McKinnon, A., Sweeney, E. (2013). Technology adoption in small and medium sized logistics
providers. Industrial Management & Data Systems 113 (7): 967 – 989.
Evrard, Y., Pras, B., Roux, E. (2003). Market, études et recherches en marketing. Paris : Dunod.
Eyenga, P.D. (2010). Le management logistique dans la xylo-industrie au Cameroun : diagnostic et propositions
d’amélioration. Revue Camerounaise de Management 20 (juin-décembre).
Fabbe-Costes, N., Colin, J. (1995). Les stratégies développées par les prestataires logistiques confrontés à la
tentation des chargeurs de réintégrer des opérations logistiques. 7th World Conference on Transport Research,
Sidney, Australia, July.
Fréry, F. (1994). La nébuleuse, Peut-on proposer un modèle des structures transactionnelles ?. Thèse ès Sciences
de Gestion, Paris I.
Frigant, V. (1996). Les espaces du Juste-à-temps : une approche en termes de proximités. Revue d’Economie
Régionale et Urbaine 4 : 777-794.
Fulconis, F., Paché, G. (2005). Piloter des entreprises virtuelles, quel rôle pour les prestataires de services
logistiques ?. Revue Française de Gestion 156 : 167-186.

124
I.N Gouanlong Kamgang, B. Adama -REVUE AFRICAINE DE MANAGEMENT-VOL.2 (2) 2017 (PP.115-
125)

Gahinet, M.C., Cliquet, G. (2012). La proximité et la recherche de productivité du temps de magasinage.


Proposition de communication, Congrès Nouvelles Tendances du Marketing, Venise.
Geyskens, I., Steenkamp, J.B.E., Kumar, N. (1999). A meta-analysis of satisfaction in marketing
channelrelationships. Journal of Marketing Research 36 (2) : 223-238.
Happi, C. (2016). Sous-traitance : des opportunités pour les PME. Espace PME Cameroun, numéro de Mai
2016.
Institut National de la Statistique (2014). Les comptes nationaux de 2013. Cameroun..
Johnson, G., Whittington, R., Scholes, K., Fréry, F. (2011). Fusions et acquisitions, alliances et partenariats,
Stratégique. Paris : Pearson.
Kale, P., Dyer, J.H., Singh, H. (2002). Alliance Capability, Stock MarketResponse, and Long Term Alliance
Success: The Role of the Alliance Function. Strategic Management Journal 23(8) : 747-768.
Lambert, D.M., Emmelhainz, M.A., Gardner, J.T. (1999). Building Successful Logistics Partnerships. Journal of
Business Logistics 20(1) : 165-181.
Ledunois, S. A., Baudasse, T., Renault, S. (2010). Proximité et capital social : le cas des parcs industriels
fournisseurs. Revue Management et Avenir 33.
Marasco, A. (2008). Third-party logistics: a literature review. International Journal of Production Economics
113 : 127-147.
Mbiapa, L. (2015). Sous-traitance au Cameroun : les PME/PMI sous informées. Economie 4 (août).
McAfee, B.R., Glassman, M., Honeycutt, D.E. (2003). Influence de la culture d’entreprise et des politiques de
ressources humaines sur la stratégie Supply Chain Management (SCM). Logistique et Management 11 (1) : 53-
65.
Mőler, K., Rajala, A. (2007). Rise of strategic nets – New modes of value creation. Industrial Marketing
Management 36 (7) : 895-908.
Moretti, E. (1995). Le transport en Chine : critères d’implantation. Logistique et Management 3(2).
Ngo Nonga, F., Zonkeng, C., Havard, M. (2010). Proximité organisationnelle, professionnalisation et viabilité
des exploitations familiales agricoles de mais au Cameroun. Revue Camerounaise de Management 20 (juillet-
décembre).
Paché, G. (2016). Prestation logistique : images contrastées de l’entreprise désintégrée. Revue de Management et
Stratégie 3 (10) : 55-65.
Parkhe, A. (1991). Interfirm diversity, organizational learning and longevity in global strategic alliances. Journal
of International Business Studies 22 (4) : 579-600.
Pires, V.M. (2011). Différences culturelles et performance des firmes multinationales. Revue Française de
Gestion 37 (216).
Rallet, A., Torre, A. (2004). Proximité et localisation. Economie Rurale 280 : 25-41.
Roques, T., Michrafy, M. (2003). La prestation de services logistiques en France en 2002 : perception des
acteurs et évolution des pratiques. Logistique et Management 11 (2) : 7-26.
Roy, J., Bigras, Y (2000). Le partenariat : un élément clé de la chaîne logistique. Actes de conférences des
Troisièmes rencontres internationales de la recherche en logistique. Trois-Rivières, 9-11 mars 2000.
Sauvage, T. (2004). Quelles relations contractuelles pour l’externalisation logistique ?. Revue d’économie
industrielle 106 (1).
Talbot, D. (2011). Contrôles et proximités au sein de la supply chain aéronautique. Logistique et Management
19 (1).
Tate, K. (1996). The elements of a successful logistics partnership. International Journal of Physical Distribution
& Logistics Management 26 (3): 7- 13.
Torre, A. (2014). Relations de proximité et comportements d’innovation des entreprises des clusters. Revue
Française de Gestion 40 (242) : juin-juillet.
Williamson, O. (1985). The economic institutions of capitalism: Firms, markets, relational contracting. New
York (NY), The Free Press.
Xhauflair, V., Pschault, F., Maesschalck, M. (2010). Partenariats inter-organisationnels et nouvelles formes de
gouvernance : les conditions d’un compromis équilibré et pérenne. Revue Management et Avenir 33 : 298-316.
Xiang, T. (2012). Les coopérations en réseau pour optimiser la performance de l’entreprise : L’exemple du
réseau logistique en Chine. Thèse de doctorat, Université d’Aix-Marseille.

125

Vous aimerez peut-être aussi