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On utilise souvent une définition alternative de ces intégrales généralisées dite au sens de la partie
principale (ou valeur principale) de Cauchy
∞ R
PP f (x)d x = lim f (x)d x
−∞ R→∞ −R
b c−e b
PP f (x)d x = lim f (x)d x + f (x)d x si f non bornée en x = c ∈ ]a, b[
a e→0 a c+e
Si l’intégrale converge au sens standard elle converge aussi en partie principale et les deux défi-
nitions donnent la même valeur de l’intégrale. Une intégrale peut converger en PP sans converger
au sens standard.
b) Séries
Séries numériques
On appelle somme partielle de rang N d’une série numérique de terme général u n la somme :
N
SN = un
n=0
La série converge et a pour somme S si la suite S N a une limite bornée : S = lim S N et on note :
N →∞
∞
S= un
n=0
Une condition nécessaire de convergence est que lim u n = 0 ; la convergence de la série de terme
n→∞
général |u n | entraîne celle de la série de terme général u n qui est alors qualifiée d’absolument
convergente.
Exemples
∞
1
1. soit z(x) = (fonction z de Riemann) ; cette fonction est définie (ie la série converge)
nx
n=1
pour x > 1 ;
∞
2. la série géométrique de raison q : qn est convergente pour |q| < 1 et a pour somme
n=0
1
.
1−q
2
1.1. Rappels d’analyse
® critère de Cauchy : soit L = lim (u n )1/n . Si L < 1 la série converge ; si L > 1 la série
n→∞
diverge ;
un
® critère de comparaison : si lim = L avec 0 < L < ∞ alors les deux séries de terme
n→∞ vn
général u n et vn sont de même nature.
Pour une série alternée u n = (−1)n an avec an > 0 on a le critère de Leibniz : si à partir d’un
rang N la suite an est monotone décroissante et lim an = 0 (condition nécessaire) alors la série
n→∞
converge.
Séries de fonctions
Le terme général est une fonction : x → u n (x). De ce fait la somme de la série est aussi une fonc-
tion x → S(x). À x fixé on est ramené à une série numérique. La convergence de la série est alors
assujettie à la valeur de la variable (convergence simple). On parle de domaine de convergence.
S’il existe une série numérique convergente à termes positifs an telle qu’à partir d’un rang N on
a |u n (x)| an ∀x ∈ [a, b] alors la série de terme général u n (x) est uniformément (et absolument)
convergente dans [a, b] et la somme de la série est une fonction continue dans cet intervalle (critère
de Weierstrass).
∞
1
∞
x 2n
xn = |x| < 1 n
(−1) = cos x |x| < ∞
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit
1−x (2n)!
n=0 n=0
∞
xn
∞
x 2n+1
= ex |x| < ∞ n
(−1) = sin x |x| < ∞
n! (2n + 1)!
n=0 n=0
∞
xn
= − ln(1 − x) |x| < 1
n
n=1
c) Équations différentielles
Il existe des méthodes générales de résolution dans un petit nombre de cas rappelés ci-dessous :
3
Chapitre 1 • Outils mathématiques de base
a1 (x)
la solution générale est de la forme : y(x) = ay1 (x) + y0 (x) où y1 (x) = exp − dx
a0 (x)
est une solution de l’équation sans second membre, a une constante arbitraire et y0 (x) une
solution particulière
x de l’équation complète, qui peut s’obtenir par variation de la constante :
f (x )
y0 (x) = y1 (x) dx .
a0 (x )y1 (x )
• Équations linéaires du second ordre à coefficients constants
a0 y + a1 y + a2 y = f (x)
L’équation sans second membre se résout en posant y(x) = er x où r ∈ R ou C est déterminé par
identification. La solution particulière de l’équation complète s’obtient par identification selon la
forme du second membre ou par la méthode de variation de la constante.
1. la fonction valeur absolue t → |t| est C 1 par morceaux car elle est continue (C 0 ) et sa dérivée
première est continue par morceaux ;
2. la fonction (ou échelon) de Heaviside
4
1.2. Les fonctions utilisées en physique
• Fonctions périodiques
∃ T > 0 : f (t + T ) = f (t) ∀t. Le plus petit réel positif T qui satisfait cette identité est la
période de
la fonction qui est alors qualifiée de T –périodique. Exemple : la fonction harmonique
t 1 2p
t → exp 2ip . La fréquence est définie par n = et la pulsation par v = 2pn = .
T T T
• Fonctions caractérisées par leurs propriétés d’intégration
• Les fonctions sommables (ou intégrables) sont celles dont l’intégrale | f (t)| dt est bornée.
R
Elles forment un espace vectoriel noté L1 .
2
• Les fonctions de carré sommable sont celles dont l’intégrale | f (t)| dt est bornée. Elles
R
forment un espace vectoriel noté L2 . Ces fonctions modélisent en particulier les signaux d’éner-
gie finie ou encore les fonctions d’ondes de la mécanique quantique.
• On peut définir plus généralement l’espace Lk pour k quelconque dont les deux espaces L1 et
L2 sont des cas particuliers très utilisés en physique et théorie dusignal.
• Les fonctions localement sommables sont celles dont l’intégrale | f (t)| dt est bornée sur tout
I
intervalle I fermé borné. Elles forment un espace vectoriel noté Lloc
1
. On utilise parfois Lloc
2
• Fonctions tempérées
Ce sont les fonctions localement sommables et à croissance lente, c’est-à-dire celles qui croissent
au plus comme une puissance (finie) de t. Autrement dit on peut trouver un entier N non négatif
f (t)
borné tel que lim = 0. Notons qu’une fonction décroissante à l’infini est forcément à
|t|→∞ t N
croissance lente.
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit
Cette propriété entraîne que les éléments de L1 (de L2 ) sont en fait les classes d’équivalence des
fonctions égales presque partout et (de carré) sommables.
5
Chapitre 1 • Outils mathématiques de base
Définitions
T T
Fonction « porte » : PT (t) = 1 pour t ∈ − ,
2 2
= 0 sinon
|t|
Fonction « triangle » : LT (t) = 1 − u T − |t|
T
sin (pt)
Fonction sinus cardinal : sinc(t) =
pt
6
1.3. Les Séries de Fourier
∞
1
S F ( f ; t) = a0 + an cos nvt + bn sin nvt
2
n=1
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit
1 1
an = cn + c−n bn = i(cn − c−n ) ⇔ cn = (an − ibn ) c−n = (an + ibn )
2 2
2 2 2
a0 = f (t) dt an = f (t) cos nvt dt bn = f (t) sin nvt dt
T D T D T D
a 2 ∞
1 2 2 0 1
2
| f (t)| dt = |cn | = + an + bn2
T D 2 2
n∈Z n=1
7
Chapitre 1 • Outils mathématiques de base
Fonctions eulériennes
La fonction Gamma G(x) La fonction Bêta B(x, y)
+∞
G(x) = e−t t x−1 dt x ∈ R∗+ Pour (x, y) ∈ R∗+2
0 1
B(x, y) = t x−1 (1 − t) y−1 dt
0
+∞ p
2
−t ∗+
(n)
G (x) = e n x−1
(ln t) t dt x ∈R =2 (cos u)2x−1 (sin u)2y−1 d u
0 0
∞
t x−1
= dt
0 (1 + t)x+y
−
G(x + 1) = x G(x) ∀x ∈ R \ Z
1 √ G(x)G(y)
G(1) = 1, G( ) = p B(x, y) = ∀x, y, x + y ∈ R \ Z−
2 G(x + y)
1 √
G (1) = −g G ( ) = −(g + ln 4) p
2
g = 0, 577... constante d’Euler
1 (2n)! √ p
G(n + 1) = n! G(n + ) = 2n p. B(x, 1 − x) = G(x)G(1 − x) = x∈
/Z
2 2 n! sin px
Toutes les fonctions ci-dessous sont définies sur R∗+ ; certaines peuvent être prolongées sur R+
ou même sur R.
x ∞
2 −t 2 2
e−t dt
2
Fonction Erreur Erf(x) = √ e dt Erreur complémentaire Erfc(x) = √
p 0 p x
x +∞ −t
sin t e
Sinus Intégral Si(x) = dt Expelle Intégrale E n En (x) = dt n ∈ N∗
0 t x tn
+∞ x
cos t et
Cosinus Intégral Ci(x) = − elle
dt Exp Intégrale E i Ei (x) = P P dt
x t −∞ t
8
Énoncés des exercices
Produit de convolution
+∞
f ∗ g : t → ( f ∗ g)(t) = f (t − t ) g(t ) dt
−∞
t
Si f et g sont causaux : ( f ∗ g)(t) = u(t) f (t − t ) g(t ) dt
0
• Propriétés
• symétrie : f ∗ g = g ∗ f
• si f ∈ L et g ∈ L alors f ∗ g ∈ L
1 1 1
• si f ∈ L et g est continue et bornée à l’infini alors ( f ∗ g) = f ∗ g
1
∞
x a−1
2 Étudier en fonction de a la convergence de l’intégrale dx
0 x +1
∞
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit
1
3 L’intégrale 3
d x est-elle convergente au sens standard ? au sens de la partie princi-
−∞ x + 1
pale ? Si oui la calculer.
1.2 Séries
1 Déterminer la nature (convergente ou divergente) des séries :
∞
∞
∞
∞
1 2n + 1 ln n (−1)n
(a) : √ (b) : (c) : (d) : √
n2 + 1 3n + n n2 n
n=0 n=0 n=1 n=0
2 Pour quelles valeurs de a la série de terme général (1 − a)n est-elle convergente ? Calculer sa
somme.
∞
1
3 Calculer la somme de la série .
n!
n=0
9
Chapitre 1 • Outils mathématiques de base
1 b
(b) d(at + b) = d(t + )
|a| a
2 Calculer :
∞ ∞
te−t d(t + 1)dt
2
(a) (2t + 3)d(t + 1)dt (b)
−∞ 0
2 ∞
(c) (t + 3t )d (t − 1)dt
3 2
(d) t cos(t) d(n) (t)dt
−1 −∞
3 Calculer t n d(k) (t). En déduire n solutions indépendantes au sens des distributions des équa-
tions :
tnT = 0
tnT = d
4 Potentiel coulombien à une dimension :
a) Calculer « au sens des distributions » la dérivée seconde de x → |x|.
b) On place une particule ponctuelle de charge q à l’origine (x = 0) dans un espace à une
dimension (une ligne). Le potentiel créé par la charge à l’abscisse x est solution de l’équation
de Poisson à une dimension q
V (x) = − d(x)
e0
Trouver la solution de cette équation qui soit une fonction paire.
10
Énoncés des exercices
c) On place sur la ligne une autre particule, de charge −q. À l’instant t = 0 elle est située en
x 0 = 0 et possède une vitesse v0 . Montrer que quelle que soit sa vitesse initale v0 elle ne peut
pas échapper à l’attraction de la particule localisée en x = 0.
On rappelle que la force que ressent en x la particule de charge −q plongée dans le potentiel
V (x) est : F(x) = q V (x).
g(t) = a −T /2 t < 0
= b 0 t < T /2
11
Chapitre 1 • Outils mathématiques de base
(c) f (t) = sin t g(t) = aLa (t) = (a − |t|) u(a − |t|) a > 0
1 a−1 −t 1 b−1 −t
(d) f a (t) = t e u(t) a > 0 f b (t) = t e u(t) b>0
G(a) G(b)
2 Calculer f ∗ d(n) .
12
Énoncés des problèmes
1
√ e−t /2a ;
2 2
3 On désigne par f a la fonction définie pour a > 0 par f a (t) =
∞ a 2p
−at 2 +bt p b2
a) Montrer que e dt = exp
−∞ a 4a
b) Calculer f a ∗ f b .
c) Calculer f a∗3 = f a ∗ f a ∗ f a puis f a∗n (n entier positif).
1
B1 (x) = x −
2
Bn (x) = Bn−1 (x)
n2
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit
Bn (1) = Bn (0)
On veut déterminer la série de Fourier Sn de période 1, qui coïncide avec Bn pour x ∈ ]0, 1[.
1 Déterminer S1 .
2 Établir que le coefficient a0 de Sn est nul ∀n.
3 Quelle relation existe-t-il entre Sn et Sn−1 ? En déduire l’expression de Sn ; on distinguera le
cas n pair du cas n impair.
4 Justifier que Sn (0) = Bn (0) pour n 2. Calculer B2 (x) et B4 (x) et en déduire z(2) et z(4) où
la fonction z de Riemann est définie par :
∞
1
z(x) =
nx
n=1
13
Chapitre 1 • Outils mathématiques de base
N
S N (t) = a0 /2 + an cos(nt) + bn sin(nt)
n=0
a) Montrer que p
1
an cos(nt) + bn sin(nt) = f (t ) cos(n(t − t))dt
p −p
b) En déduire que
1 p
sin (N + 12 )(t − t)
SN (t) = f (t ) dt
2p −p sin 12 (t − t)
2 Soit la fonction f , impaire, 2p–périodique, définie par f (t) = 1 sur [0, p[.
a) Déterminer sa série de Fourier.
b) En utilisant le résultat de la question 1 b) montrer que pour t ∈ ] − p, p[
t p+t
1 sin (N + 12 )u 1 sin (N + 12 )u
S N (t) =
du −
du
2p −t sin 12 u 2p p−t sin 12 u
14
Du mal à démarrer ?
2 On définit pour x 0
x+1
F(x) = ln G(t)dt
x
a) Calculer F (x).
b) À l’aide du résultat de la question 1 en déduire l’expression de F(x).
3 En appliquant la règle des trapèzes (voir formulaire) à l’intégrale qui définit la fonction F
montrer que (formule de Stirling)
√
2p x x+ 2 e−x 1 + o 1/x
1
x 1 ⇒ G(x + 1) =
Formulaire
1
ln sin(pu)du = − ln 2
0
d2 1
0< ln G(x) pour x > 1
dx 2 x −1
b
1 1
f (x)d x = (b − a) [ f (a) + f (b)] − (b − a)3 f (u) avec u ∈ ]a, b[
a 2 12
DU MAL À DÉMARRER ?
1.1 1 et 2 Utiliser les critères de convergence.
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit
1
3 Décomposer en éléments simples. Dans cette même question pour intégrer les élé-
x3 + 1
ments simples prendre la partie principale à l’infini (justifier).
1.2 1 et 2 Utiliser les critères de convergence.
3 Utiliser la table de séries entières.
1.3 2 Seconde équation : utiliser la méthode de variation des constantes.
1.4 1 a) Définir une fonction g(t) = f (t) pour t ∈ ]a, b[ et g(t) = 0 sinon.
2 d) et 3 : Utiliser la formule de Leibniz. 4 a) : La dérivée d’une fonction discontinue
est différente selon qu’on la calcule au sens des fonctions ou au sens des distributions.
1.5 Vérifier les symétries éventuelles de la fonction selon les valeurs de a et b.
3 On remarque que g = f .
15
Chapitre 1 • Outils mathématiques de base
1.6 La fonction est continue donc elle est égale à sa série de Fourier en particulier en t = 0 et
t = p.
1.7 Prendre soigneusement la limite v0 → 1.
1.8 L’équation différentielle ne fait intervenir que des dérivées paires et le second membre est une
fonction paire ; on cherche donc la solution sous la forme d’une série de Fourier paire.
1.9 Prolonger la fonction f sur ]−L, 0[ de façon à obtenir une fonction paire (impaire) et prolon-
ger la fonction ainsi définie ]−L, L[ sur R par périodicité de période 2L.
1.10 Attention (voir table dans les rappels de cours) : on définit G (x) pour x < 0 non entier en
G (x + n)
prolongeant les valeurs pour x > 0 à l’aide de l’identité G (x) = pour
x (x + 1) · · · (x + n − 1)
x ∈ ]−n, −n + 1[ avec n ∈ N∗ .
√ ∞
sin (at) p
1.11 I2 : poser u = t + b2 ; I6 : intégrer par parties et utiliser dt = sign(a) ; I8 :
0 t 2
distinguer le cas a < b < −b du cas −b < a < b ; I9 : poser t = eu ; I11 : poser u = t 2n ;
I12 : poser u = t 2 /9.
1.12 1 a) et b) On peut utiliser un raisonnement graphique.
Problème 1.1
Les conditions aux limites suggèrent de chercher des solutions de la forme
x
u(x, t) = bn (t) sin np ;
l
n1
pour implémenter la condition initiale utiliser les séries de Fourier sinus (exercice 1.9).
Problème 1.2
1 Remarquer que la série de Fourier S1 est une fonction impaire. Dans la suite, attention à ne
pas faire de confusion entre l’indice n qui numérote les polynômes de Bernouilli et l’indice k qui
repère les coefficients de Fourier.
2 La relation de récurrence entre les ak (n) et les bk (n + 1) sera transformée en relations par pas
de deux dans une même série de coefficients.
Problème 1.3
2 b) Dans l’expression de S N (t) on fera un changement de variable u = t − t dans l’intégrale
entre −p et 0 et u = t − t dans l’autre intégrale.
2 c) On établira que pour t ∼ 0 les deux intégrales de la question 4 sont de la forme
a+e
g(t)dt = 2eg(a) + o(e).
a−e
Problème 1.4
1 On fera le changement de variable t = 1 − t. Dans tout le problème, utiliser les propriétés de
la fonction G.
16
Corrigés des exercices
donc divergente.
d) On a e−x cos x e−x qui est intégrable entre 0 et l’infini. Donc l’intégrable est conver-
gente.
∞ a−1
x
2 Étudions la convergence de l’intégrale d x : en x ∼ 0 :
0 x +1
x a−1 1
∼ x a−1 = 1−a .
x +1 x
17
Chapitre 1 • Outils mathématiques de base
1 1 1
3 À l’infini ∼ 3 qui décroît plus vite que . L’intégrale converge donc à l’infini. La
x3 +1 x x
1
fonction 3 est non bornée en x = −1. Au voisinage de x = −1 :
x +1
1 1 1 1
=
∼ =
3
x +1 (x + 1) x − x + 1
2 (x + 1) (x + 1)a
∞
1
avec a = 1. L’intégrale 3
d x est donc divergente au sens standard.
−∞ x + 1
Au sens de la partie principale :
1 1 1 1 x −2
=
= −
x3 + 1 (x + 1) x 2 − x + 1 3 x + 1 x2 − x + 1
∞ ∞ ∞
1 1 1 x −2
PP dx = PP d x − PP dx
−∞ x − x + 1
3 2
−∞ x + 1 3 −∞ x + 1
L’intégrale originelle est convergente à l’infini mais dans la décomposition de la fraction ration-
nelle on fait apparaître deux intégrales, chacune étant divergente au sens standard. Comme
l’intégrale de départ est convergente (à l’infini) on peut donc aussi bien la prendre en partie
principale et donc chacune des deux intégrales ci-dessus sera calculée en partie principale à
l’infini ce qui permet de récupérer la partie finie de la somme des deux intégrales. En outre, la
première sera calculée aussi en partie principale en −1.
∞ R
−1−e
1 1 1
PP d x = lim lim dx + dx
−∞ x + 1 R→∞ e→0 −R x +1 −1+e x + 1
−1−e R
= lim lim ln |x + 1||−R + ln |x + 1||−1+e
R→∞ e→0
R+1
= lim lim {ln e − ln (R − 1) + ln(R + 1) − ln e} = lim ln =0
R→∞ e→0 R→∞ R−1
Dans l’autre intégrale, le dénominateur ne s’annule pas. Faisons le changement de variable
1
u=x− :
2
∞ ∞
x −2 u − 32
PP d x = PP du
−∞ x − x + 1
2 2 3
−∞ u + 4
R
u 3 R 1
= lim 3
du − du
R→∞ 2
−R u + 4 2 −R u 2 + 34
∞
3 2 2u √
= − √ arctan √ = −p 3
2 3 3 −∞
où la première des deux intégrales dans la deuxième ligne est nulle par symétrie (intégrale
d’une fonction impaire sur un intervalle symétrique par rapport à l’origine). En regroupant les
18
Corrigés des exercices
résultats on obtient ∞
1 p
PP dx = √
−∞ x3 +1 3
Ce qu’il faut retenir de cet exercice
Ce dernier exercice met bien en évidence le rôle de la limite symétrique dans la définition
d’une intégrale en partie principale puisque la compensation des infinis se fait grâce à cette
symétrie.
19
Chapitre 1 • Outils mathématiques de base
1 y y 1 a + y
+ = 1⇒ ln = x +C
2a a − y a + y 2a a − y
a+y K e2ax − 1
= K e2ax ⇒ y(x) = a
a−y K e2ax + 1
c) On a une équation linéaire. On cherche d’abord la solution générale de l’équation sans second
membre y
(1 + x) y + = 0
x
qui est séparable
y 1 1 1
= − =− +
y x (1 + x) x 1+x
x +1
⇒ y1 (x) = K
x
Recherchons maintenant une solution particulière de l’équation complète par la méthode de
variation de la constante :
x +1
y0 (x) = K (x)
x
y0 1 (x + 1)2 1
(1 + x) y0 + = ⇒ K (x) = 2
x x2 x x
1 1 1 1
⇒ K (x) = 2
= − −
x (x + 1) x x + 1 (x + 1)2
x 1
⇒ K (x) = ln + +C
x +1 x +1
Ce qui donne finalement
x +1 x 1 x +1
y(x) = ln + +C
x x +1 x x
20
Corrigés des exercices
r 2 + 2r + 2 = 0 ⇒ r = −1 ± i
y0 (x) = e−x ( A cos x + B sin x)
Le second membre est de la forme f 1 (x) + f 2 (x) avec f 1 (x) = 2x et f 2 (x) = − sin x. On va
donc chercher y1 et y2 solutions de
1
y(x) = e−x ( A cos x + B sin x) + 2x − 4 + (2 cos x − sin x)
5
b) L’équation sans second membre a pour solution y1 (x) = A cos x + B sin x. Pour trouver la
solution particulière de l’équation complète on va utiliser la variation des constantes : on
cherche y0 (x) sous la forme
On a deux fonctions inconnues A (x) et B (x), il faut donc deux équations pour les détermi-
ner. L’une sera l’équation différentielle ; pour l’autre imposons
21
Chapitre 1 • Outils mathématiques de base
1 1 + t 2 2dt 1 1
dx = = + dt
cos x t=tan x/2 1 − t2 1 + t2 1−t 1+t
1 + tan x/2
= ln
1 − tan x/2
Finalement
1 + tan x/2
B(x) = sin x ln |cos x| − sin x + ln
1 − tan x/2
On reconstitue la solution y0 (x) = A (x) cos x + B (x) sin x et on obtient :
1 + tan x/2
y(x) = A cos x + B sin x + ln |cos x| − 1 + sin x ln
1 − tan x/2
Ce qu’il faut retenir de cet exercice
La méthode de la variation des constantes est peu connue pour les équations du second ordre.
Dans ce dernier calcul, elle est indispensable. On peut aussi trouver une solution particulière
à l’aide des séries de Fourier, mais sous une forme non explicite.
22
Corrigés des exercices
1.4 1 a) On introduit une fonction auxiliaire : g(t) = f (t) pour t ∈ ]a, b[ et 0 sinon. Ensuite
on utilise les définitions
b ∞
d(t − t0 ) f (t)dt = d(t − t0 )g(t)dt = g(t0 )
a −∞
= f (t0 ) pour t0 ∈ ]a, b[ et 0 sinon
1 b
b) Montrons que d(at + b) = d(t + )
|a| a
∞ ∞
t dt 1 −b
d(at + b) f (t)dt = sign(a) d(t + b) f ( ) = f( )
−∞ t =at −∞ a a |a| a
∞
1 b
= d(t + ) f (t)dt
−∞ |a| a
Le facteur sign(a) devant la seconde intégrale vient du fait que les bornes ±∞ sont inversées
sign(a) 1
dans le changement de variable si a est négatif. Par ailleurs = .
a |a|
2 On utilise les définitions et le résultat de la question précédente 1(a).
∞
a) (2t + 3)d(t + 1)dt = (2t + 3)|t=−1 = 1
−∞
∞
te−t d(t + 1)dt = 0 car −1 n’est pas dans l’intervalle d’intégration.
2
b)
0
2
c) (t 3 + 3t 2 )d (t − 1)dt = − (t 3 + 3t 2 ) t=1 = −9
−1∞
n d
n
d) (n)
t cos(t) d (t)dt = (−1) [t cos(t)] = n (−1)[n/2]+1 si n est impair, 0 sinon.
dt n
−∞ t=0
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit
23
Chapitre 1 • Outils mathématiques de base
On a donc
On en déduit que
n−1
T = ak d(k) (t)
k=0
n−1
n (n)
T = (−1) d (t) + ak d(k) (t)
k=0
.. q2
mx = − sign(x)
2e0
q2 2
Supposons qu’à l’instant t = 0 on ait x0 > 0 et v0 > 0 alors x(t) = − t +v0 t + x0 . Quel
2me0
que soit v0 il y aura toujours un instant où x(t) reviendra vers zéro. La force changera alors
de signe et la particule sera toujours attirée vers le centre et ne pourra jamais s’échapper à
l’infini. Ce phénomène de « confinement » est spécifique de l’espace à une dimension et est
dû au fait que la force est constante.
Ce qu’il faut retenir de cet exercice
Ces exercices permettent de se familiariser avec les règles de calcul mettant en jeu l’impulsion
de Dirac. La théorie rigoureuse sous-jacente à ces règles sera développée au chapitre 5.
24
Corrigés des exercices
p (a − b) [1 − (−1)n ] (a + b) (−1)n
a0 = − (a − b) ; an = ; bn = −
2v pv n2 v n
∞
(a − b) [1 − (−1)n ]
p (a + b) (−1)n
f (t) = − (a − b) + cos nvt − sin nvt
4v pv n2 v n
n=1
1
Si |a| = |b| la fonction est discontinue et n’a pas de propriété de parité : (an et/ou bn ) ∼ .
n
1
Si a = b la fonction est impaire et discontinue : an ≡ 0 et bn ∼ . Si a = −b la fonction est
n
1
paire et continue : bn ≡ 0 et an ∼ 2 .
n
2 Les coefficients de la série de Fourier de g sont
(a − b) [1 − (−1)n ]
a0 = (a + b) ; an = 0 ; bn = −
p n
∞
1 (a − b) [1 − (−1)n ]
g(t) = (a + b) − sin nvt
2 p n
n=1
3 On a g(t) = f (t). Si f continue, alors an = nvbn et bn = −nvan par dérivation de la série
terme à terme. Cette dernière relation pour bn est ici bien vérifiée ; cela ne marche pas pour an
car f est discontinue (si a = −b). En revanche
T /2
2 T /2 2 T /2
an = f (t) cos (nvt) dt = f (t) cos (nvt)|−T /2 + nv f (t) sin (nvt) dt
T −T /2 T −T /2
2
−
+
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit
1.6 On utilise
e−at
e−at sin(bt)dt = [−a sin(bt) − b cos(bt)]
a 2 + b2
25
Chapitre 1 • Outils mathématiques de base
et
e−at
e−at cos(bt)dt = [b sin(bt) − a cos(bt)]
a 2 + b2
pour calculer les coefficients de Fourier. On obtient
∞
1
2a 1
S( f ; t) = 1 − e−ap + 1 − (−1)n e−ap 2 cos nt
pa p n + a2
n=1
1
2a
1 = 1 − e−ap + T2 − e−ap T1
pa p
1
2a
e−ap = 1−e −ap
+ T1 − e−ap T2
pa p
On en déduit
p 1 p 1
T1 = − 2 T2 = − 2
2a sinh(pa) 2a 2a tanh(pa) 2a
1 1
D’après les notations de l’énoncé S1 = 2 + T1 et S2 = 2 + T2 ; on a donc
a a
p 1 p 1
S1 = + 2 et S2 = + 2
2a sinh(pa) 2a 2a tanh(pa) 2a
Ce qu’il faut retenir de cet exercice
La valeur de la somme d’une série de Fourier en un point est donnée par le théorème de
Dirichlet. Si la fonction est continue elle coïncide avec sa série de Fourier ∀t. Les séries de
Fourier fournissent un moyen efficace pour calculer la somme de séries numériques.
26
Corrigés des exercices
Ce résultat est cohérent puisque la série de Fourier se réduit au seul terme sin t qui n’est autre que
la fonction f (t).
1.8 Le second membre de l’équation correspond à la fonction f de l’exercice 1.5 1 avec
a = −1 et b = 1. On en déduit :
∞
p 4 cos [(2k + 1) t]
f (t) = −
2 p
k=0
(2k + 1)2
Comme le second membre est une fonction paire et 2p périodique et que l’équation préserve la
parité (dérivées d’ordre 0
et 2), on cherche une solution sous la forme d’une fonction paire et 2p
périodique : y = a0 /2 + an cos(nt). En injectant dans l’équation différentielle
n
2
y − 4y = −4 a0 /2 + −n − 4 an cos(nt)
n
∞
p 4 cos [(2k + 1) t]
≡ −
2 p
k=0
(2k + 1)2
Remarquons que la série obtenue est bien deux fois dérivable puisque les coefficients de la série
1
dérivée deux fois terme à terme se comportent encore en qui est le terme général d’une
(2k + 1)2
série absolument convergente.
Ce qu’il faut retenir de cet exercice
La solution de l’équation est obtenue sous la forme d’une série rapidement convergente
1
(an ∼ 4 ) donc facilement calculable numériquement.
n
1.9 Pour avoir une série de sinus on construit un motif entre −L et L qui coïncide avec la
fonction f sur (0, L) et avec − f sur (−L, 0) ; on prolonge cette fonction impaire par périodicité
27
Chapitre 1 • Outils mathématiques de base
de période 2L. La série de Fourier de la fonction g ainsi obtenue ne comprendra donc que des
x
termes en sin(np ). Le coefficient de Fourier est donné par
L
L x x x
2 2 L 2 L
bn = g(x) sin np dx = g(x) sin np dx = f (x) sin np dx
(2L) −L L L 0 L L 0 L
5 31 1 3√
1.10 1 On utilise la relation fonctionnelle : G( ) = G( ) = p,
2
2 2 2 4
1 G(2)G −1/2 G(2)G 1/2 / −1/2
Définition de la fonction B : B(2, − ) =
=
= −4,
2 G 3/2 1/2G 1/2
De nouveau on utilise la relation fonctionnelle :
1 1 3 1 1 (2n − 1) (2n − 3) · · · (3) √
G(n + ) = n− n− ··· G( ) = p
2 2 2 2 2 2n
2n! √ 2n! √
= p = 2n p (n ∈ N∗ )
2 (2n) (2n − 2) · · · (2)
n 2 n!
1
Pour calculer G(−n + ) on utilise la formule des compléments :
2
1 1 p 1 2n
n 2 n!
√
G(n + )G(−n + ) = 1
= (−1)n
p ⇒ G(−n + ) = (−1) p (n ∈ N∗ )
2 2 sin p(n + 2 ) 2 (2n)!
28
Corrigés des exercices
1 n+1 n+1
= n+1 G − ln a G
2a 2 2 2
1 p 1
J0 = − [g + ln(4a)] J1 = − [g + ln(a)]
2 a 2a
1.11 1 On fait le changement de variable u = bt. On obtient
G(a + 1)
I1 =
ba+1
√
2 On fait le changement de variable u = t + b2 . On obtient
∞
−a(u 2 −b2 ) ab2 p
√
I2 = e 2du =√ e Erfc b a
b v=u a a
= e Erfc
2 a a
5 On identifie I3 à la deuxième représentation intégrale de la fonction B :
p/2
1 1+a 1−a p/2
I5 = (sin u)a (cos u)−a du = B( , )=
0 2 2 2 cos(pa/2)
6 Le cosinus intégral se comporte comme ln x pour x ∼ 0 et il décroît exponentiellement
cos(t)
à l’infini. L’intégrale existe donc. On intègre par parties : u = Ci(t) → u = ;
t
1
v = cos( pt) → v = sin( pt)
p
∞ ∞
1 1 ∞ cos(t) 1 sin [( p + 1)t] + sin [( p − 1)t]
I6 = sin( pt) Ci(t) − sin( pt) dt = − dt
p 0 p 0 t 2p 0 t
29
Chapitre 1 • Outils mathématiques de base
∞ ∞
sin t p sin (at) p
On rappelle dt = ⇒ dt = sign(a). Donc
0 t 2 0 t 2
p p
I6 = − sign( p + 1) + sign( p − 1) = + pour p < −1
4p 2p
= 0 pour | p| < 1
p
= − pour p > 1
2p
p
= − pour p = ±1
4
Cette fonction de p est représentée sur la figure 1.1.
I6(p)
-1 1
p
-p/2
30
Corrigés des exercices
I11 = du
ab 1+u
On reconnaît la troisième représentation intégrale de la fonction B :
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit
1 1 1 1 p
I11 = B( , 1 − ) = (n ∈ N∗ )
2n 2n 2n 2n sin(p/2n)
31
Chapitre 1 • Outils mathématiques de base
1.12 1 a) On a
∞ 1
f ∗2 (t) = P2 (t − t )P2 (t )dt = P2 (t − t )dt
−∞ −1
avec
P2 (t − t ) = 1 pour t − 1 < t < t + 1
= 0 sinon
Donc
Intervalle en t Valeur de f ∗2 (t)
t + 1 < −1 ∪ t − 1 > 1 ⇔ |t| > 2 0
t+1
−1 < t + 1 < 1 ⇔ −2 < t < 0 dt = t + 2
−1
1
−1 < t − 1 < 1 0<t <2 dt = 2 − t
t−1
Finalement
f ∗2 (t) = (2 − |t|)u(2 − |t|) = 2L2 (t)
32
Corrigés des exercices
1 1 a 2 + b2
Cette intégrale est de la forme de celle de la question 3 a) avec a = + =
2a 2 2b2 2a 2 b2
2
et b = t/a . On a donc
1 −t 2 /2a2 2pa 2 b2 t2
f a (t) ∗ f b (t) = e exp 2 2
2pab a 2 + b2 4a 4 a2a+b
2 b2
1 t2 b2 t 2
=
exp − 2 +
2p a 2 + b2 2a 2a 2 a 2 + b2
1 t2
=
exp −
= f s(a,b) (t)
2p a 2 + b2 2 a 2 + b2
où s (a, b) = a 2 + b2 .
33
Chapitre 1 • Outils mathématiques de base
1 t2
On vérifie que f a∗n (t) = f a√n (t) = √ exp(− ).
a 2pn 2na 2
Ce qu’il faut retenir de cet exercice
Les intégrales de convolution sont souvent difficiles à calculer ; on verra aux chapitres 2 et 3
des méthodes plus efficaces que le calcul direct. Si les fonctions impliquées ont des formes
simples – créneaux, triangles – la méthode graphique est efficace.
Corrigésdesproblèmes
Problème 1.1 x
On cherche une solution de la forme u(x, t) = bn (t) sin(np ) ; en effet, cette série en sinus
l
n1
satisfait automatiquement la condition aux bords. En supposant la série dérivable deux fois on
obtient
np 2
x
bn (t) + a + b bn (t) sin(np ) = 0
l l
n1
np 2 np 2
bn (t) + a + b bn (t) = 0 ⇒ bn (t) = Bn e−bt e−a( l ) t
l
np 2 x
u(x, t) = e−bt Bn e−a( l ) t sin(np )
l
n1
Pour déterminer la suite de constantes arbitraires {Bn } on utilise la condition initiale qui devient
x
u(x, 0) = Bn sin(np ) ≡ x(l − x) x ∈ [0, l]
l
n1
Les Bn apparaissent donc comme étant les coefficients de Fourier sinus sur [0, l] de la fonction
x(l − x). Donc
2 l x 4l 2 1 − (−1)n
Bn = x(l − x) sin np dx = 3
l 0 l p n3
Finalement
4l 2 1 − (−1)n np 2 x
u(x, t) = 3 e−bt 3
e−a( l ) t sin(np )
p n l
n1
On vérifie que la série est dérivable deux fois par rapport à x.
34
Corrigés des problèmes
Problème 1.2
On note f n la fonction de période 1 qui coïncide avec Bn sur ]0, 1[ et Sn = S F ( f n ) la série de
Fourier de cette fonction. On notera {ak (n)} et {bk (n)} les suites de coefficients de Fourier de
cette série.
1 On remarque que la fonction f 1 est impaire, donc
ak (1) ≡ 0
1
1 1
bk (1) = 2 (x − ) sin(2pkx)d x = −
0 2 pk
0 0
1
1
= 2 Bn (x) cos(2kpx)|0 + 2kp × 2 Bn (x) sin(2kpx)d x
0
= 2kpbk (n)
1
⇒ bk (n) = ak (n − 1)
2pk
On montre de même que
1
ak (n) = − bk (n − 1) n 2
2pk
On en déduit que pour tout k 1
2 2
1 1
⇒ ak (n) = − ak (n − 2) bk (n) = − bk (n − 2) n 3
2pk 2pk
35
Chapitre 1 • Outils mathématiques de base
On a des relations de récurrence par pas de deux entre les séries de coefficients. Ces relations
sont initialisées par
1
ak (1) = 0 bk (1) = −
pk
1 1 1
ak (2) = − bk (1) = bk (2) = ak (1) = 0
2pk 2p2 k 2 2pk
Donc pour tout n impair la série des ak (n) est nulle ; de même pour tout n pair la série des bk (n)
est nulle. Les autres coefficients s’obtiennent en résolvant les relations de récurrence, ce qui
donne
2(−1) p+1 1 2(−1) p+1 1
ak (2 p) = bk (2 p + 1) =
(2p)2 p k 2 p (2p)2 p+1 k 2 p+1
Finalement
2(−1) p+1 cos(2pkx) 2(−1) p+1 sin(2pkx)
S2 p (x) = et S2 p+1 (x) =
(2p)2 p k2p (2p)2 p+1 k 2 p+1
k1 k1
4 Pour n 2 les fonctions f n sont continues du fait de la condition Bn (1) = Bn (0). Donc
f n (x) ≡ Sn (x) ≡ Bn (x) ∀x ∈ [0, 1]. En particulier Sn (0) ≡ Bn (0). Pour n = 2 p on peut en
déduire la valeur des fonctions z de Riemann z (2 p) :
1 1
z(2 p) = 2 p
= (−1) p+1 (2p)2 p B2 p (0)
k 2
k1
1 2 1 1
Grâce aux relations de récurrence entre les polynômes on trouve B2 (x) = x − x+ ;
2 2 12
1 4 1 1 1 p2 p4
B4 (x) = x − x3 + x2 − . On en déduit z(2) = , z(4) = .
24 12 24 720 6 90
Ce qu’il faut retenir de ce problème
Les séries de Fourier fournissent ici un moyen de calculer la valeur de la fonction z de
Riemann pour des valeurs entières paires de la variable.
Problème 1.3
1 On va établir une représentation intégrale pour la somme partielle de Fourier.
a) Exprimons la combinaison
1 p 1 p
an cos(nt) + bn sin(nt) = cos(nt) f (t ) cos nt dt + sin(nt) f (t ) sin nt dt
p −p p −p
1 p
= f (t ) cos(n(t − t))dt
p −p
36
Corrigés des problèmes
b) On en déduit que
N
1 p 1 N
SN (t) = a0 /2 + an cos(nt) + bn sin(nt) = f (t ) + cos n(t − t) dt
p −p 2
n=0 n=1
p
1 1 N
= f (t ) − + cos n(t − t) dt
p −p 2
n=0
−p 0
4 sin(2k + 1)t
On a donc f (t) = .
p 2k + 1
k0
37
Chapitre 1 • Outils mathématiques de base
Pour t ∈ [0, p] les intervalles [−t, p − t] et [t, p + t] se recouvrent sur [t, p − t] ; sur cet
intervalle la différence des deux intégrales s’annule ; il ne reste que
p+t
1 t
sin (N + 12 )u 1 sin (N + 12 )u
S N (t) =
du −
du
2p −t sin 12 u 2p p−t sin 12 u
sin (N + 12 )t
où g(t) =
. Dans la seconde intégrale a = p et g(p) = (−1) N ; dans la
sin 12 t
première a = 0 et g(0) = 2N + 1. Donc dans la limite où N → ∞ la première intégrale est
1
dominante. Si on pose m = N + , v = mu on obtient
2
1 mt
sin v
S N (t)
v dv
pm 0 sin 2m
1 sin mt
d) Pour obtenir le maximum : SN (t) =
qui s’annule mt = p → t M = p/m pour
p sin t/2
t < t M , sin(t/2) reste petit positif ; la dérivée est donc positive pour t < t M . On a bien un
maximum de S N .
v
On calcule S N (t M = p/m) ; pour m N 1 on a 1 puisque v ∈ (0, p) ; donc
v v 2m
sin d’où
2m 2m
2 p sin j
SN
max
dj
p 0 j
2
On a S Nmax Si(p) 1.18. Le fait remarquable est que cette valeur ne dépend pas de N .
p
Quand N croît, ce premier maximum garde toujours la même valeur tandis que sa position
p
tM se rapproche de zéro.
N
Ce qu’il faut retenir de ce problème
Le phénomène de Gibbs traduit la convergence non uniforme de la série au voisinage d’une
discontinuité.
38
Corrigés des problèmes
Problème 1.4
1 En utilisant les propriétés de la fonction G on a
1
1 1 1
1
ln G(t)dt = ln G(1 − t )dt = ln G(t)dt + ln G(1 − t )dt
0 t =1−t 0 2 0 0
1 1 1 1 p 1 1 1
= ln G(t)G(1 − t) dt = ln dt = ln p − ln (sin pt) dt
2 0 2 0 sin pt 2 2 0
1 1 √
= ln p + ln 2 = ln 2p
2 2
2 Soit
x+1
F(x) = ln G(t)dt x 0
x
a) On a pour, x > 0
G(x + 1)
F (x) = ln G(x + 1) − ln G(x) = ln = ln x
G(x)
b) On en déduit pour x > 0
F(x) = x ln x − x + C
1 √
On prolonge pour x → 0 : F(0) = ln G(t)dt = ln 2p = C ⇒
0
√
F(x) = x ln x − x + ln 2p pour x 0
Pour x grand
1 d2 1 1
−
12 d x 2 ln G(x) 12 x − 1
On en déduit pour x grand
1 1 √
F(x) = ln G(x + 1)G(x) + o( ) = x ln x − x + ln 2p
2 x
On peut écrire
1 1 G(x + 1) √
ln G(x + 1)G(x) = ln G(x + 1) = ln G(x + 1) − ln x
2 2 x
39
Chapitre 1 • Outils mathématiques de base
Pour n = 5 on a 5! = 120 tandis que la formule de Stirling donne 118, soit moins que 2 %
d’erreur.
40