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UNIVERSITE HASSAN II

Ecole Nationale Supérieur d’Electricité et de


Mécanique
Département : Génie Mécanique
Option : Qualité, Maintenance, Sécurité
Industrielle (QMSI)

Projet de fin d’année


(PFA)

Contrôle de qualité pour les fibres de


laine

Réalisées par :
Aabika Hajar
Loudouna Oumaima

Encadré(e)s par :
M R . MALIKI A NAS
M ME . ESSAKET M ERYEM

Projet de fin d’année 2020/2021


Remerciements :

Avant tout développement sur cette expérience, il apparaît


opportun de commencer ce rapport par des remerciements, à ceux qui
nous ont beaucoup appris au cours de cette période, et même à ceux qui
ont eu la gentillesse de faire de cette expérience un moment très
profitable.

Ainsi, Nous remercions notre professeur Mr MALIKI Anas,


pour son encadrement précieux et pour le soutien qu’il nous a
donné. Nous tenons vivement à remercier notre encadrant Mme
ESSAKET Meryem qui n’a ménagé aucun effort pour nous aider
et nous orienter le long de notre projet.

Que le corps professoral et administratif de l’ENSEM trouve


ici nos vifs remerciements.

Nous remercions enfin toute personne qui a contribuée de


près ou de loin à l’élaboration de ce rapport.

Une gratitude particulière aux membres du jury d’avoir


accepté d’évaluer ce travail.

1
Sommaire
Liste des figures 5
Introduction générale 7

Chapitre 1 : Présentation de l’ESITH


I. Présentation de l’ESITH 8
II. Partenaires 9
III. Filières 9
IV. Environnement de projet : Laboratoire REMTEX 10

Chapitre 2 : Généralités sur la laine

I. Définition 12
II. Historique de laine au Maroc 13
III. Production de laine au Maroc 14
IV. Processus de transformation de laine brute 15
1. Lavage 15
2. Cardage 16
3. Peignage 16
4. Défeutrage 16
5. Filage 17
6. Teinture 17
7. Tissage 17
V. Les races ovines Marocaines 17
1. Race Timahdite 18
2. Race Sardi 18
3. Race Bni Guil 19
4. Race D’man 20
5. Race Boujaad 20
6. Race Saghrou 21
7. Race noire de Siroua 21
8. Race blanche de la montagne 22

2
Chapitre 3 : Caractéristiques et qualités recherchées

I. Propriétés physiques de la laine 23


1. Pouvoir isolant 23
2. Absorption de l’eau 23
3. Résistance et flexibilité 24
4. Feutrage 24
5. Lustre 24
6. Plasticité 24

II. Propriétés chimiques de la laine 24


1. Composition et fonction chimique 24
2. Action de la chaleur 25
3. Action de l’eau 25
4. Action des acides 25
5. Action des alcalis 25
6. Action des oxydants et des réducteurs 26
III. Qualités recherchées dans la laine 26
1. La finesse 26
2. La longueur 27
3. La ténacité 27
4. Couleur 27
5. Rendement et Propreté 27

Chapitre 4 : Partie expérimentale


I. But des manipulations 28
II. Manipulation 1 : Mesure de diamètre 28
1. Instrument de mesure 28
2. Exemple de mesure 29
2-1- Protocole 29
2-2- Résultat de mesure 30
3. Résultat de mesure pour les 8 races 31
4. Interprétations 32
III. Manipulation 2 : Mesure de la frisure 32
1. Instrument de mesure 32

3
2. Méthode de calcul 32
3. Résultat de mesure 33
4. Interprétations 34
IV. Synthèse 34
1. Procédés de fabrication de la laine 34
1-1- Tissage 34
1-2- Tricotage 35
1-3- Feutrage 35
2. Les domaines d’utilisation 36
2-1- Les tapis et couvertures 36
2-2- Les vêtements 37

Conclusion 38

4
Liste des figures
Figure 1 : L’ESITH
Figure 2 : Le laboratoire REMTEX
Figure 3 : La laine
Figure 4 : Historique de la laine
Figure 5 : Production de la laine au Maroc
Figure 6 : Le lavage de laine
Figure 7 : Le cardage
Figure 8 : Le peignage
Figure 9 : Les races Marocaines de la laine
Figure 10 : Race Timahdite
Figure 11 : Race Sardi
Figure 12 : Race Bni Guil
Figure 13 : Race D’man
Figure 14 : Race Boujaad
Figure 15 : Race Saghrou
Figure 16 : Race noire de Siroua
Figure 17 : Race Blanche de la montagne
Figure 18 : Les deux parties de cortex
Figure 19 : Microscope à projection
Figure 20 : Exemple de mesure de diamètre de plusieurs fibres
Figure 21 : Résultat de mesure pour la race Saghrou
Figure 22 : Les moyennes des diamètres des 8 races
Figure 23 : Histogramme de mesure de diamètre
Figure 24 : Radar de mesure de diamètre
Figure 25 : Maille mètre
Figure 26 : Résultat de mesure de la frisure
Figure 27 : Histogramme de mesure de la frisure

5
Figure 28 : Procédé de fabrication : Tissage
Figure 29 : Procédé de fabrication : Tricotage
Figure 30 : Procédé de fabrication : Feutrage
Figure 31 : Les tapis et les couvertures
Figure 32 : Les vêtements

6
Introduction générale

Ce rapport présente le travail qu’on a pu effectuer dans le cadre d’un


projet de fin d’année au sein de l’ESITH à Casablanca. Au cours de ce
travail, on a pu s’intéresser sur le contrôle qualité pour les fibres de
laine.
Cette expérience nous a permis de conclure nos années d’étude à
l’ENSEM. On a pu comparer les connaissances acquis durant notre
scolarité avec la réalité des enjeux.
En plus, Ce projet a été l’opportunité pour nous d’appréhender le
service qualité pour enrichir notre futur parcours professionnel. En effet,
notre formation s’inscrit dans ce secteur (qualité, maintenance, sécurité
industrielle).
Le but de ce projet est de faire un contrôle qualité pour les fibres de
laine. Et plus précisément, mesurer le diamètre et la frisure de chaque
race ovine Marocaine et savoir les bases du choix d’une race.
Dans le premier chapitre, nous donnerons une présentation sur
l’ESITH et le laboratoire REMTEX où on a fait notre partie
expérimentale.
Après, dans le deuxième chapitre, nous présenterons des généralités
sur la laine.
Ensuite, dans le troisième chapitre nous traiterons les caractéristique et
les qualités recherchées dans la laine.
Enfin, dans le quatrième chapitre nous traiterons la partie
expérimentale de notre projet.

7
 Chapitre 1 :
Présentation de l’ESITH

I. Présentation de l’ESITH :

Figure 1 : l’ESITH

Créée en 1996, à l’initiative de l’Association marocaine des industries du textile et de


l’habillement, L’École nationale supérieure des industries du textile et de l’habillement (ESITH)
est une grande école d’ingénieurs semi-publique située à Casablanca. En avril 2021, elle obtient
le prix « Founders Award for Innovation » du Global Career Services Summit 2021, pour la
création de son Career Center 2.
Ses programmes d'enseignement à caractère transversal sont conçus pour répondre aux besoins
en compétences de différents secteurs industriels et de services. L’environnement de haut niveau
que propose l’ESITH s'appuie sur l'expertise de ses professeurs, un encadrement personnalisé et
une formation axée sur les travaux pratiques, les exercices en laboratoire et la réalisation de
projets en soutien aux enseignements réguliers.
Parmi les atouts de l´ESITH, nous pouvons citer :

8
o École semi-publique délivrant des diplômes d´état.
o École gérée par une société anonyme permettant l'implication active des professionnels,
futurs employeurs.
o Ateliers de travaux pratiques assimilés à des mini-usines industrielles.
o Corps pédagogique issu du milieu professionnel.
o Débouchés aussi bien dans le secteur du Textile que dans d'autres secteurs industriels
o Programme de formation actualisé en permanence avec les professionnels.
o Ouverture sur l'international et partenariat avec des écoles prestigieuses (France,
canada...)

II. Partenaires :
1. École nationale supérieure des arts et industries textiles.
2. Institut national des sciences appliquées Hauts-de-France.
3. Doncaster college and university.
4. École nationale supérieure d'ingénieurs Sud-Alsace.
5. Université Laval.
6. Groupe Collège LaSalle.

III. Filières :

o Cycle Ingénieur d’État : 3 ans en 3 options :


- Logistique Internationale
- Chef de Produit
- Textile Habillement

o Cycle Master spécialisé : 2 ans en 3 filières :


- Hygiène, Sécurité et Environnement
- Distribution et Merchandising
- E-Logistique

o Cycle Licence Professionnelle : 3 ans en 5 filières :


- Gestion de Production Textile
- Gestion de Production Habillement
- Développement en Habillement
- Gestion des Achats & Sourcing
- Gestion de la Chaîne Logistique

9
IV. Environnement de Projet : laboratoire REMTEX :

Figure 2 : le laboratoire REMTEX

Pour s’investir dans la recherche, le développement et s’adapter aux mutations technologiques


qui caractérisent le secteur du textile, l’ESITH possède un laboratoire de recherche sur les
matériaux textile “REMTEX”. Il complète la configuration du système LMD de cet
établissement en accueillant des stagiaires pour la préparation de leurs thèses ou pour qu'ils
puissent faire des recherches.
L’objectif principal de REMTEX est de développer une recherche à la fois pointue, créative et
appliquée. Son choix de recherche sur les matériaux avancés, le positionne dans une interface de
collaboration avec d’autres industries qui cherchent à utiliser la fibre textile comme renfort et
pour développer de nouveaux produits.
Le laboratoire est équipé de matériel moderne et performant. Cet équipement offre la
possibilité d’analyser les structures des matériaux fibreux et d’évaluer leurs propriétés
mécaniques, rhéologiques, thermiques et aussi tinctoriales : Rhéomètre, appareil ADC (mesure
d’angle de contact essai accrédité), appareil ATG-ATD, spectrophotomètre IR-TF,
spectrophotomètre UV-Visible, appareil de teinture, chambre des illuminant, densimètre, rot à
vapeur, pH mètre, conductimètre, balances de précisions, etc.

ESITH étoffe ses compétences par la recherche de façon :


 Anticiper le développement du secteur,
 Intégrer le textile technique comme produit innovant garantissant la pérennité du
secteur et son développement continu et durable.

10
 Répondre aux besoins en développement des produits textile et en finissage.
 Élargir le champ d’application technique du produit textile.
 Organiser des manifestations d’échanges d’informations, sur le savoir et les
compétences (ITMC).

11
 Chapitre 2 :
Généralités sur la laine :
I. Définition :
La laine est une forme particulière de poil de mammifères. Elle peut former chez certaines
espèces ou races une toison susceptible de protéger l'animal des intempéries. Certaines races
en particulier chez le mouton, la chèvre et le lama (alpaga) ont été sélectionnées pour fournir
régulièrement et facilement de la laine, matériau constitué de fibres de kératine, utilisé dans
la production textile, notamment pour ses capacités d'isolant thermique.

Figure 3 : La laine
La substance de base de la laine est la kératine, substance qui traverse les pores de la peau
à partir des follicules. La kératine (sous sa variété alpha) est une molécule de protéine, en
structure d’hélices alpha qui s’enroulent entre elles en « superhélice » (lévogyre) reliées par
des acides aminés hydrophobes. Elle se trouve également dans les ongles et les cheveux,
ainsi que les cornes et les griffes.
La kératine est un albuminoïde complexe comportant plus de vingt acides aminés, les
plus importants d’entre eux étant :
- La cystine : elle contient du soufre, ce qui confère à la fibre une grande élasticité et une
grande résistance à la rupture. A noter que c’est le soufre de la kératine qui attire les mites !
La cystine permet la formation de ponts disulfures responsables de la rigidité de la fibre.
- L’acide glutamique : elle apporte l’affinité de la laine pour les acides faibles, contenus
dans les colorants. C’est pourquoi la laine peut être teinte de toutes couleurs, à l’aide de
teintures légèrement acides.

12
II. Historique de la laine au Maroc :
De tout temps, la laine a été utilisée en Maroc pour réaliser des vêtements ou des tapis.
L’art de la laine aurait commencé sous la civilisation des Capsiens qui ont vécu entre 9000 et
7000 avant J.-C. C’est à eux que l’on devrait les bases de fond et de forme de la plupart des
artisanats.
Durant l’Antiquité, on retrouve la présence de ce qui semble être un tapis à points noués dans
une des œuvres d’Homère. Le tissage des tapis apparaît dans les années 1500 av. J.-C. Ce savoir
était alors transmis de mère en fille ou était réservé aux hommes selon les régions.
Sur des mosaïques romaines, on peut voir que le fuseau, appelé Maghzal, était également
utilisé pour le filage de la laine qui est la matière première des tapis. Cependant, aucune trace de
fuseau n’a été retrouvée.
Cela peut être dû à l’emploi de matériaux qui n’ont pas pu se conserver avec le temps. Le
Maghzal avait (et a toujours) une grande symbolique. Il possède notamment un certain nombre
de symboles et de vertus. Il faut savoir, qu’une fileuse de Grande Kabylie ne vous prêtera jamais
son fuseau et restera sa propriété unique. A tel point que les fileuses étaient enterrées avec le
leur.
Aujourd’hui, malgré l’expansion de tapis étrangers, l’art du tissage reste très présent dans des
villes comme Rabat où des hommes continuent de tisser minutieusement des tapis aux couleurs
multicolores. La teinture chimique s’impose de plus en plus. Cependant, l’on peut encore trouver
des tapis teints à la main à partir de sulfate de fer, de feuilles d’amandier ou de l’urine de vache.
En outre, le filage a également tendance à disparaître à cause des coûts de production qui sont
trop élevés.

Figure 4 : Historique de la laine

13
III. Production de la laine au Maroc :

Les ovins constituent une matière première pour l'artisanat et l'industrie, soit 17.000 tonnes de
laine et environ 24.000 tonnes de cuir par an.

Figure 5 : Production de laine au Maroc

L'homme a d'abord cherché naturellement à développer l'élevage du mouton dans les régions
où le besoin de lainages se faisait sentir. Aujourd'hui, l'extension de la production lainière au
Maroc correspond plus exactement à sa proximité des principaux pays importateurs, une
caractéristique qui rend les coûts de transport plus faibles et les échanges plus faciles.
La main d'œuvre qualifiée et moins chère, possédant un savoir-faire concernant le travail des
matières et des techniques de production de plus en plus modernes sont également un avantage
pour le Royaume.
Les prix sont dominés par ces deux facteurs économiques : l'offre et la demande, facteurs qui
sont aussi à la base de tout commerce et assurent son existence. C'est surtout de l'industrie
lainière, et plus spécialement des filatures de laine, que vient la demande de matière première.
En plus, L'achat des laines au Maroc peut se faire de diverses façons :
● Méthode d'achat-vente isolé : On peut ou bien acheter la laine en ville au marché, ou bien
s'adresser directement au producteur, à la campagne.
● Méthode d'achat-vente collectif : la vente se fait aux enchères

14
IV. Processus de transformation de la laine brute :
Avant toutes choses, la laine a besoin d’être débarrassée de ses impuretés, grâce à un lavage.
Puis vient le cardage, qui a pour but de démêler la laine grâce à un peigne que l’on appelle aussi
la carde. Après le cardage on obtient de larges rubans de laine carder qui a les fibres bien
démêlées et parallèles. Ensuite, la laine pourra être filée, c’est-à dire transformer en fil continu et
régulier à partir de la laine cardée. Le plus souvent le fil sera tordu afin de le rendre plus solide et
régulier.
1. Lavage :
Naturellement grasses, les toisons retiennent poussières et débris végétaux. Aussi cette laine,
dite laine brute, est-elle d'abord lavée et séchée. Le lavage était autrefois souvent réalisé dans des
lavoirs à laine assez semblables aux lavoirs publics21. Il y a cinq phases :
- le trempage (pour enlever le maximum de terre) ;
- le dégraissage (récupération de la suintine pour obtenir la lanoline... Quand cela se fait
encore) ;
-le lavage dans de l'eau savonneuse à 40 °C ou avec des solvants ;
-pressage et rinçage ;
-puis vient la phase de sèche (ni trop ni trop peu - si elle est trop sèche, cela entraîne de gros
problèmes au cardage à cause de l'électricité statique et si elle est trop humide, les matières
végétales vont se dérouler et partir avec le ruban ; la carde ne pourra faire son travail, éliminer
les matières végétales en plus de paralléliser les fibres).
Les toisons sont ensuite pliées, roulées et mises en balles (de 40 à 90 kg en moyenne) avant
d'être acheminées vers les centres de vente, puis vers les usines textiles.

Figure 6 : Le lavage de la laine

2. Cardage :

15
Avant de pouvoir être filée, une fibre naturelle doit être cardée ou peignée, en fonction du
matériau et du résultat souhaité. Le cardage consiste à démêler et aérer les fibres textiles à partir
de divers matériaux bruts. Le cardage s'effectue avec une paire de cardes à main, ou une cardeuse
à rouleau, et l'on obtient un rouleau avec les cardes à main, ou une nappe avec la cardeuse.

Figure 7 : Le cardage

3. Peignage :
Cette opération complète et parfait le cardage des laines passant par le cycle peigné. Le
peignage vise principalement à éliminer les fibres très courtes, appelées blousses, et les dernières
petites impuretés qui subsistent encore. Pour ce faire, le ruban de carde passe au travers d'une
succession de peignes de plus en plus fins.

Figure 8 : Le peignage

4. Défeutrage :
On dit que les fibres feutrent lorsqu’elles sont encore emmêlées à l’issue du cardage. Le
défeutrage consiste à régulariser le ruban, à aligner et paralléliser les fibres de laine. Des
machines de doublage et d’étirage des rubans sont employées à cet effet.

16
5. Filage :
Le filage (ou filature) est l'art de confectionner, à partir de filaments discontinus et irréguliers
comme les poils qui constituent la laine (idéalement des rubans de laine peignée), un fil continu
devant présenter certaines qualités exigées en vue de sa destination ultérieure. Tricotage, crochet
et surtout tissage.
6. Teinture :
La laine propre du mouton est naturellement blanche. On peut la teindre aux différentes
phases précédentes. Dans tous les cas on utilise de grands récipients contenant des solutions de
teinture bouillantes où l’on plonge la laine que l’on remue longtemps. Elle est ensuite rincée,
essorée et séchée.
7. Tissage :
Le tissage consiste à croiser les fils, peignés ou cardés, en trames serrées. Les fils à tisser sont
disposés de deux manière :
- ceux disposés dans le sens de la longueur de la pièce de tissu forment la chaîne,
- ceux disposés dans le sens de la largeur forment la trame. Le tissage s’effectue à l’aide du
métier à tisser : les fils de chaîne y sont alignés parfaitement et sont soulevés alternativement
pour permettre aux fils de trame, entraîné par le va-et-vient de la navette, de s'entrecroiser avec
eux. Progressivement, les fils de trame s'alignent perpendiculairement aux fils de chaîne, jusqu'à
terminaison de la pièce de tissu.

V. Les races ovines Marocaines :

Figure 9 : Les races Marocaines de la laine

17
1. Race Timahdite :

Figure 10 : Race Timahdite


La race Timahdite a été définie en 1934 après les premiers travaux effectués au Maroc par la
Direction Générale de l’Agriculture. C’est le produit du croisement entre le mouton de type
berbère et la race Tadla des plateaux de l’Ouest. Mais certaines études mettent le point sur
l’éventuelle contribution de la race Beni Guil au développement de la race Timahdite.
Production de laine : la toison est blanche sans taches, ni jarre, ni fibres, étendue sur tout le
corps. Cependant, la tête et les pattes sont dégarnies. Le poids moyen de la toison est de 1,9
kilogramme.
La finesse est de l’ordre de 44 à 50 sur l’échelle de Bradford.
La longueur moyenne des fibres est de l’ordre de 9,6 centimètres.
2. Race Sardi :

Figure 11 : Race Sardi

La race Sardi appartient à la population arabe des plateaux de l’Ouest et occupe la région des
BENI MESKINE. La population des plateaux de l’Ouest se subdivisait en deux types principaux
à savoir le type TADLA qui occupait les plateaux de KASBA TADLA et OUED ZEM ainsi que
le type BENI MESKINE dont la race Sardi est une variété.

18
Très bien adaptée aux pauvres parcours des plateaux de l’Ouest du Maroc (Béni Meskine,
Chaouia, Tadla et Sraghna). La race Sardi est rencontrée essentiellement au niveau des provinces
de Settat et Kelaâ des Sraghnas avec une aire géographique qui s’étend sur le plateau de Béni-
Meskine ou des Sraghnas et Rhamna.
Production de laine : la toison est blanche, dense et homogène, sans taches, ni jarre, ni fibres
colorées. Le poids moyen de la toison est de 2,2 kilogrammes. La finesse est de l’ordre de 50 à
60 sur l’échelle de Bradford.
3. -Race Bni Guil :

Figure 12 : Race Bni Guil


La race Beni Guil tire son nom de la tribu des Beni Guil située entre Figuig et Aïn Beni
Mathar. Elle est appelée aussi localement “DAGHMA” ou “HAMRA”, fait partie de la
population Arabe des plateaux de l’Oriental. La race Béni-Guil est de taille moyenne avec une
toison blanche et ouverte. Le ventre, la tête et les membres sont nus de couleur brune feu ou
marron. Cette coloration s’étend jusqu’en arrière des cornes et la face inférieure de la gorge.
Production de laine : la toison est blanche, tassée, homogène, sans jarre, ni fibres colorées. Le
poids moyen de la toison est de 1,5 à 3 kilogrammes. La finesse est de l’ordre de 50 à 60 sur
l’échelle de Bradford.
4. Race D’man :

19
Figure 13 : Race D’man

La race D’man est localisée essentiellement dans les provinces d’Errachidia, Tinghir, Zagora,
Tata et Ouarzazate. Forte hétérogénéité phénotypique pigmentation diversifiée (blanche, noire ou
brune). Elle est conduite en stabulation permanente et toujours en petit effectif (en moyenne cinq
brebis). Les pendeloques chez certains animaux, laissent suggérer une contribution importante de
moutons à poils d’Afrique de l’Ouest à la constitution de cette race des Oasis. Elle présente des
difficultés d’adaptation hors de la zone d’origine, notamment en élevage extensif traditionnel.
Toison souvent jarreuse et peu étendue. Son effectif est estimé à 300.000 brebis.
Production de laine : la laine de la race D’Man est de qualité médiocre, ne couvrant
généralement que le dos et avec une forte proportion de jarre. Le poids moyen d’une toison varie
entre 0,5 et 1,5 kilogrammes.
5. Race Boujaad :

Figure 14 : Race Boujaad

La race Boujaad, connue dans le passé sous le nom de race Tadla, fait partie des races d’origine
arabe des plateaux de l’ouest. La race Boujaad a été reconnue officiellement par les pouvoirs
publics en 1994. Il est considéré parmi les races de grande taille au Maroc. Elle est appelée aussi
« Race jaune » en relation avec la couleur de sa tête jaune très pâle ou safran. Les animaux de

20
cette race sont utilisés en croisement. Ils sont rustiques, de grande taille, et bien conformés à
toison fermée. Son effectif est estimé à 200.000 brebis.
Production de laine : la toison est blanche, tassée, homogène, sans jarre, ni fibres colorées. Le
poids moyen de la toison est de 1,5 à 3 kilogrammes. La finesse est de l’ordre de 50 à 60 sur
l’échelle de Bradford.
6. Race Saghrou :

Figure 15 : Race Saghrou


C’est l’ovin du Haut Atlas, présent sur les montagnes du Saghrou et les zones avoisinantes.
C’est un animal rustique et très adapté aux conditions climatiques arides et la géographie très
accidentée de la région. La race est produite sur parcours, elle capable de faire de longs
déplacements à travers les étages climatiques pour chercher la nourriture. La qualité de la toison
est un barrage naturel contre les agressions climatiques (pluie, froid, canicule) notamment les
grandes variations de la température.
7. Race noire de Siroua :

Figure 16 : Race noire de Siroua

21
Le nom de Siroua tire son origine de la montagne Siroua située entre le massif du Toubkal et
le désert c’est le plus haut sommet de l’Anti-Atlas, à 3.304 mètres.
Principalement caractérisée par sa qualité lainière d’exception, utilisée notamment dans les
produits artisanaux (tapis de Taznakhte ou d’Aït Ouaouzguit), la race de Noire de Siroua est
aussi connue par sa viande de très bon goût, dû à la qualité du pâturage (thym, armoise et autres
plantes aromatiques). Sur le plan phénotypique, la race noire de Siroua est uniformément noire.
Ses caractéristiques physiques et comportementales en font de la race Noire de Siroua une race
parfaitement adaptée aux grandes transhumances et à la conduite en très grandes troupes.
8. Race Blanche de la montagne :

Figure 17 : Race blanche de la montagne


La Blanche de Montagne est communément appelée « TAMLALET » signifiant en Berbère la
couleur blanche. La race est rencontrée essentiellement sur les montagnes d’Ouarzazate,
Taroudant et les zones avoisinantes. C’est l’ovin du Haut Atlas réputé par ses qualités lainières
qui lui confèrent les caractères de l’une des principales races lainières au Maroc. Ses
caractéristiques physiques et comportementales lui confèrent une rusticité au parcours et des
aptitudes excellentes à la transhumance valorisant les zones arides et accidentées du Haut Atlas
et assurant la source de vie aux familles enclavées de la zone.

Conclusion :
Fort heureusement, des initiatives en faveur de la planète voient le jour, c’est par exemple le
cas de la laine recyclée que l’on trouve désormais de plus en plus facilement sur internet et dans
les magasins spécialisés et, parmi les marques pionnières.
Certaines maisons se lancent aussi dans la confection de vêtements et d’accessoires en laine
recyclée. Des marques qui vont d’ailleurs régulièrement des collectes de vêtements en laine afin
de les recycler.

22
 Chapitre 3 :
Caractéristiques et qualités
recherchées

I. Propriétés physiques de la laine :


1. Pouvoir isolant :
La laine a une grande affinité pour l'eau mais les deux parties du cortex (ortho et para) ont des
affinités différentes ce qui fait qu'elles s'enroulent en spirale l'une autour de l'autre, créant la
frisure de la fibre.

Figure 18 : Les deux parties de cortex

La frisure enferme une grande quantité d'air ce qui augmente la protection thermique
en limitant la conduction. Les écailles agissent également en limitant les échanges d'air
en freinant leur déplacement.

2. Absorption de l’eau :
Les acides aminés de la kératine fixent facilement les molécules d'eau (mécanisme
d'adsorption). De plus la laine est très hydrophile vis-à-vis de la vapeur de l'eau, mais a une
réaction hydrophobe vis-à-vis de l'eau liquide.
Par un phénomène physico-chimique, l'absorption d'humidité par la fibre s'accompagne d'une
production de chaleur et inversement la perte d'humidité est accompagnée d'une absorption de
chaleur.

3. Résistance et flexibilité :

23
La structure macromoléculaire de la laine présente une grande résistance à la torsion donc à la
déformation. Elle a une bonne élasticité, en cas d'allongement dû à une force extérieure, elle
revient à son état initial lorsque l'effet de la force cesse (jusqu'à 30% d'allongement). Si la force
augmente, la déformation peut devenir permanente puis c'est le point de rupture. Ces étapes sont
différentes selon les conditions de température et d'humidité.

4. Feutrage :
Lorsqu'on frotte des fibres de laine mouillées l'une contre l'autre, celles-ci s'accrochent par
leurs écailles. Le savon, et la mousse qu'il produit, est un agent qui facilite énormément les
frottements donc le feutrage.

5. Lustre :
La forme, les dimensions des écailles et le fait qu'elles soient plus ou moins saillantes
déterminent la brillance ou lustre de la fibre. Les fibres de mérinos aux écailles saillantes sont
mates, les fibres de chèvre angora aux écailles peu saillantes paraissent lisses et lustrées.

6. Plasticité :
Immergée dans l'eau froide la laine paraît se ramollir ct augmenter de volume ; il en est de
même dans l'eau chaude mais avec plus d'intensité. A cet état, la laine présente un certain degré
de plasticité car, moyennant l'action d'une grande force mécanique, il est possible de donner à ses
fibres une forme nouvelle, de les écraser, de modifier leurs ondulations ; ces déformations sc
conservent après séchage.
C'est la plasticité de la laine que l'on utilise par exemple dans le décatissage, traitement
d'apprêts qui, dans la fabrication du drap fait suite au pressage.
Par pressage on entend cette opération qui a pour but de donner du brillant au tissu.

II. Propriétés chimiques de la laine :


1. Composition et fonction chimique :
Elle contient du carbone, de l'hydrogène, de l'oxygène, de l'azote et du soufre.
La laine ne serait pas un corps chimiquement neutre ou indifférent, elle présenterait à la fois
les propriétés d'une base très faible et celle d'un acide encore plus faible. Cette double fonction
chimique permettrait d'expliquer pourquoi la laine réagit avec des corps de caractère opposé
comme les colorants acides et les colorants basiques pourquoi, dans les traitements acides ou
basiques, elle fixe avec assez d'énergie une certaine quantité d'acide ou de base.
La présence du soufre est révélée par le noircissement qui se produit en mettant un peu de
laine dans de la soude caustique chaude additionnée de quelques gouttes d'un sel de plomb.
Comme la laine, au cours des traitements de la fabrication peut se trouver en contact à la fois
avec du plomb et des produits alcalins (carbonate de soude) on a cherché là l'origine de certaines
taches noires (le sulfure de plomb est noir).

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2. Action de la chaleur :
On emploie couramment la chaleur soit pour sécher la laine, soit pour certains traitements :
épaillage chimique, calandrage, pressage, décatissage, etc.
A 100° la laine devient anhydre et plastique (propriété appliquée au pressage et au
calandrage). Elle ne s'altère pas et conserve la propriété de récupérer son humidité naturelle au
refroidissement.
A 130° la laine commence à se décomposer en dégageant des composés ammoniacaux
sulfurés ; celle altération se traduit par un jaunissement difficile à corriger. On comprend
pourquoi, dans le séchage des tissus, il convient d'éviter une température élevée ; même dans
l'épaillage chimique où la température est favorable à l'action de l'acide, on observe de ne pas
dépasser 100° (nécessité de vérifier la température des appareils avec des thermomètres sérieux).

3. Action de l’eau :
L'eau est très employée au cours de la fabrication des tissus de laine. Il Cil faut des quantités
énormes pour dégraisser la laine, laver et fouler les tissus, épailler, teindre, etc.
L'eau froide n'exerce aucune action ; l'eau chaude facilite le feutrage des fibres ; l'ébullition
prolongée attaque la laine.

4. Action des acides :


Les acides interviennent souvent en fabrication des tissus de laine soit pour la teinture (acides
sulfuriques, acétique, formique) soit pour l'épaillage chimique (acides sulfurique ct
chlorhydrique), soit pour le blanchiment (acide sulfureux), etc.
L'acide sulfurique concentré attaque la laine mais lentement. Dilué, il n'a aucune action
apparente : la laine est très souvent teinte en présence de 3 à 5 pour 100 d'acide sulfurique dans
le bain de teinture, cet acide étant parfois remplacé par de l'acide acétique ou de l'acide formique
en proportions plus élevées.
L'acide chlorhydrique liquide ou gazeux agit à peu près comme l'acide sulfurique ; on ne
l'emploie pas en teinture mais il est fréquemment employé dans le carbonisage des chiffons.
L'acide sulfureux pst très employé comme agent de blanchiment de la laine, soit à l'état de
gaz, soit à l'état de solutions. Il agirait en formant avec les pigments colorés de la fibre des
combinaisons incolores susceptibles d'ailleurs de se dissocier pour différentes raisons : lavages
alcalins, séchage à température trop élevée, etc.

5. Action des alcalis :


La fabrication des tissus de laine emploie couramment les alcalis caustiques :
La soude caustique (NaOH), pour la fabrication (lu savon, la réduction de l'indigo, l'épuration
chimique de l'eau, etc.
L'ammoniaque (AmOH), pour le lavage des laines, le lavage des tissus, etc.

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La chaux (CaOU2) pour le délainage, l'épuration de l'eau. Elle emploie, surtout, sur une très
grande échelle le carbonate de soude (C03Na2), qui possède, sans en avoir la causticité, les
propriétés saponifiantes de la soude caustique.

6. Action des oxydants et des réducteurs :


La fabrication des tissus de laine fait intervenir les agents oxydants dans le blanchiment et la
teinture. Ainsi l'eau oxygénée (H20²), le permanganate de potasse (Mn04 K), le perborate de
soude (B03Na) sont utilisés dans le blanchiment tandis que les bichromates de potasse (Cr²0 7K2)
ou de soude (Cr207Na2) sont très employés dans la teinture solide dite grand teint (colorants au
chrome).
Le' meilleur' produit de blanchiment est certainement l'eau oxygénée, car la décomposition de
ce corps en oxygène naissant et en eau (H202 =0 +H2O) ne libère aucun produit nuisible à la
fibre.
Il n'en est pas de même pour le permanganate de potasse dont la décomposition en oxygène
naissant s'accompagne de la libération de potasse caustique (KOH) qui passe dans le bain et de
bioxyde de manganèse (Mn02) qu'il faut enlever par un traitement ultérieur. On peut neutraliser
la potasse du bain avec une quantité convenable d'acide sulfurique, mais si l'on opère mal on peut
facilement brûler la laine, c'est-h-dire l'obtenir après traitement sous forme de fibre sèche, dure et
cassante. Quant au bioxyde de manganèse, il est facile de s'en débarrasser par un passage en
bisulfite de soude.

III. Qualités recherchées dans la laine :


1. La finesse :
Le diamètre maximal d’une fibre super 80’s est de 19.75µm, une super 90’s est de 19.25µm.
Il suffit d’enlever 0.5 microns tous les 10s… pour arriver aux laines super’s 210s, dont les fibres
sont plus fines que 13.25 microns.
Rappelons qu’un micron, ou micromètre (µm) vaut un millionième de mètre, c’est-à-dire qu’il
y a 1000 microns dans un mm). A titre d’exemple, un cheveu humain fait 50 à 60 microns.
Généralement, sur un costume 100% laine, si rien n’est précisé, le tissu est certainement en
super 80’s ou super 90’s. Des costumes fabriqués avec des laines plus fines porteront souvent
une étiquette qui le précise, placée à l’intérieur de la veste.
Remarque : Cette mesure, ou notation, est déterminée par l’IWTO (International Wool
Textile Organisation : « Organisation Internationale du textile et de la laine ») et la lettre « S »
utilisée dans cette classification est l’abréviation de « skein » qui veut dire écheveau
(Assemblage de fils retordus parfois plusieurs fois sur eux-mêmes et attachés de telle sorte qu'ils
ne se mêlent pas).

2. Longueur :

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La longueur du brin correspond à celle des fibres les plus longues. Elle peut être aisément
mesurée en étirant un brin le long d'une règle. Cette mesure est importante, car elle permet de
déterminer le type de transformation que peut subir la laine.

3. La ténacité :
La ténacité de la laine constitue sa résistance ; elle peut être évaluée en étirant une fibre par
les bouts, jusqu'à rupture. Des fibres minces et très fragiles résultent d'une sous-alimentation ou
de la détérioration de la laine par des bactéries ou des champignons.

4. Couleur :
La laine de couleur est peu souhaitable pour l'usage commercial, car elle ne peut être teinte
que dans des tons plus foncés. En revanche, elle est utilisée pour la production artisanale, où les
différentes couleurs permettent de réaliser des dessins sur les articles en laine (figure 9.2). La
laine colorée doit être séparée de la laine blanche après la tonte.

5. Rendement et propreté :
Le rendement est le poids de toison dessuintée par rapport au poids de toison en suint ; il varie
généralement de 45 % à 80 %. Dans certains pays, une toison à haut rendement a une valeur
marchande plus élevée par unité de poids de laine dessuintée qu'une toison à faible rendement.
Là où l'eau est disponible et où la main-d'œuvre est peu coûteuse, le mouton est lavé avant la
tonte, afin d'augmenter le rendement.
Même si le mouton n'a pas été lavé, la toison doit être aussi propre que possible : les saletés
autour de la queue doivent être nettoyées avant la tonte, qui doit avoir lieu sur un sol propre ; la
toison tondue doit ensuite être roulée sur une table.

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 Chapitre 4 :
Partie expérimentale
Introduction :
Pour faire un contrôle de qualité pour les fibres de laine, il y a plusieurs tests qu’on doit les
effectués. Parmi ces tests on peut citer :
Taux de gras, mesure de la densité, mesure du taux de reprise, test de gonflement, mesure de
diamètre, Frisure, test de gonflement, test d’inflammabilité, taux d’absorption d’eau, mesure de
la tension de surface et l’étude de la morphologie par microscope à balayage.
Mais dans notre projet, nous nous occupons de la mesure de diamètre et de la frisure.
Au cours de notre projet, on a traité les 8 races de laine suivantes :
Timahdite, Sardi, Boujaad, D’man, Bni Guil, Saghrou, noire de Siroua et la blanche de la
montagne.

I. But des manipulations :


Une caractéristique évidente des fibres est leur flexibilité. Leur capacité à se plier est à la base
de la drapabilité du tissu, ce qui est important non seulement dans les applications textiles, mais
aussi dans de nombreux autres procédés de fabrication impliquant des fibres.
Dans de nombreux autres procédés de fabrication impliquant des fibres. La plupart des fibres
sont rigides à la traction ; certaines fibres synthétiques sont plusieurs fois plus rigides que l'acier
et certaines fibres naturelles peuvent être deux fois moins rigides que le verre, tout en restant
flexibles. Cela signifie qu'elles peuvent être tissées, tricotées ou transformées de toutes les façons
dont l'industrie textile s'est développée. Afin de comprendre cette caractéristique, nous allons
mesurer le diamètre de la fibre afin de classer les types de moutons et leur qualité selon leur
utilisation.

II. Manipulation 1 : Mesure de diamètre :


1. Instrument de mesure :
C’est un microscope à projection :

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Figure 19 : Microscope à projection

2. Exemple de mesure :
2-1- Protocole :
Par l’intermédiaire des 2 échantillons de différente partie du corps de chaque type de mouton,
on a mesuré plusieurs valeurs de diamètre sur chaque fibre.
Ensuite, on a calculé la moyenne des valeurs mesurées.
On prend la race Saghrou comme exemple.

Figure 20 : Exemple de mesure de diamètre de plusieurs fibres

2-2- Résultat de mesure : (En μm) :

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Figure 21 : Résultat de mesure pour la race Saghrou

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3. Résultats de mesure pour les 8 races :

Figure 22 : Les moyennes des diamètres des 8 races

Figure 23 : Histogramme de mesure de diamètre

Figure 24 : Radar de mesure de diamètre

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4. Interprétations :
 Le diamètre le plus fin est celui de type d’man.
 On remarque que Boujaad et Siroua ont un diamètre similaire.
 Le diamètre des fibres du blanche de montagne est la plus grande.
III. Manipulation 2 : Mesure de la frisure :
La frisure dans un brin textile est définie comme les ondulations ou la succession d'ondes ou de
boucles dans le brin, induites soit naturellement pendant la croissance de la fibre, soit
mécaniquement, soit chimiquement. La frisure d'une fibre est donc considérée comme le degré
de déviation de la linéarité d'une fibre non droite. La frisure d'une fibre est l'ondulation d'une
fibre exprimée en ondes ou en frisures par unité de longueur ou comme la différence entre les
longueurs de la fibre redressée et de la fibre frisée (exprimée en pourcentage de la longueur
redressée).

1. Instrument de mesure :

Figure 25 : Maille mètre

2. Méthode de calcul :
L'indice de frisure Ci est une mesure indirecte de l'amplitude de frisure. Il est également
appelé ratio de frisage, pourcentage de frisage, contraction de frisage ou rétraction de frisage et
est le rapport de la différence entre la longueur étendue L0 et la longueur frisée Lc d'une fibre, en
pourcentage de la longueur étendue de la fibre L0 comme le montre l'équation (3).
Ci décrit le potentiel de frisure d'une fibre textile comme sa capacité à se contracter sous
tension.

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Un indice de frisure de zéro (Ci = 0) indique que la fibre est droite et sans frisure.
Un indice de frisure de 1 (Ci = 1) indique qu'à l'état détendu, la fibre est en forme de boucle
repliée dans le cas d'une frisure hélicoïdale, ou idéalement pliée à une longueur nulle dans le cas
d'une frisure planaire.

3. Résultats de mesure :

Figure 26 : Résultats de mesure de la frisure

Figure 27 : Histogramme de mesure de la frisure

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4. Interprétations :
 La race Timahdite a le plus grand pourcentage de frisure, suivi par Siroua.
 La frisure est très importante pour la mémoire des fibres. Il est intéressant de noter que la
mémoire des fibres de la laine de mouton est plus importante que celle des poils d'alpaga
ou de chèvre, de sorte que la résilience et l'élasticité de la laine sont également plus
importantes.
 La race de mouton peut généralement être identifiée simplement en regardant la laine. La
frisure est donc l'un des facteurs déterminants du style et de l'apparence du fil que nous
pouvons fabriquer.

IV. Synthèse :
La qualité de la laine et le choix de la race dépend des domaines d’utilisation et des
procédés de fabrication.
1. Les procédés de fabrication de la laine :
1-1- Tissage :
Le tissage est un procédé de production de tissu dans laquelle deux ensembles distincts
de filés ou fils sont entrelacés à angle droit pour former un tissu.
Le tissu est généralement tissé sur un métier, un dispositif tient les fils de chaîne en
place tandis que les fils de trame sont tissés à travers eux. Une pièce de tissu qui répond à
cette définition (des fils de chaîne avec un fil de trame s'insérant entre eux) peut
également être effectuée en utilisant d'autres méthodes, y compris le tissage aux tablettes,
la rubanerie ou d'autres techniques sans métiers.

Figure 28 : Procédé de fabrication : Tissage

1-2- Tricotage :
Comme le tissage, le tricot est une technique utilisée pour fabriquer une étoffe à partir d'un fil.
Le tricot est constitué de boucles, appelées mailles, passées les unes dans les autres.

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Les mailles actives sont tenues sur des aiguilles jusqu'à ce qu'elles puissent être bloquées par
le passage d'une nouvelle maille à travers elles.
Les étoffes issues du tricotage sont plus extensibles.
On distingue principaux tricots : le tricot trame et le tricot chaîne.

Figure 29 : Procédé de fabrication : Tricotage

Dans le tissage, les fils sont toujours droits et parallèles, soit dans le sens de la longueur (fils
de chaîne) ou dans le sens de la largeur (fils de trame). Par opposition, le fil d'une étoffe tricotée
suit un trajet en méandres, formant des boucles symétriques ou mailles successivement au-dessus
et au-dessous du chemin moyen. Ces mailles en méandres peuvent facilement être étirées dans
diverses directions, ce qui donne au tricot beaucoup plus d'élasticité que n'en a le tissu.

1-3- Le feutrage :
Le feutrage consiste à entremêler des fibres de laine, Cette matière est ensuite humidifiée avec
de l’eau chaude savonneuse. Le choc thermique aide à ouvrir les écailles de la laine, qui, lors du
feutrage, permettent aux fibres de s’accrocher les unes aux autres. Le savon facilite la pénétration
de l’eau dans la matière et le glissement des fibres entre elles. Ce processus lent crée ainsi un
textile de laine non tissé, l’agencement des fibres n’étant pas ordonné contrairement au tissage et
au tricotage de la laine filée.

Figure 30 : Procédé de fabrication : Feutrage

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2. Les domaines d’utilisation :
Le diamètre de la fibre, mesuré en micron ou µm (un millième d’un millimètre). Plus la
fibre est épaisse, plus le vêtement qui en est fait est grossier et lourd. Les fibres épaisses
peuvent causer une sensation de démangeaison sur la peau ; elles sont plutôt utilisées pour les
tapis, les sacs et l’isolation. Les fibres de dimension intermédiaire conviennent pour la
fabrication de vêtements comme les pullovers qui ne sont pas en contact direct avec la peau ;
alors que les fibres fines sont plutôt appropriées pour les vêtements qui touchent la peau. Il
n’est donc pas surprenant que les fibres les plus fines soient les plus précieuses.

2-1- Les tapis et les couvertures :


On distingue deux types de tapis : ceux en fibres naturelles et ceux en fibres synthétiques.
Le choix de la matière de votre tapis va déterminer :
 Sa tenue dans le temps
 Sa résistance à l’usure et à l’écrasement
 Son confort
 Sa facilité d'entretien
Pour être synthétique, ce qui garantit la qualité d’un tapis, c’est son poids et sa densité. Plus le
poids et la densité de ses mèches d'un tapis sont élevés, plus le tapis sera résistant à l’usure du
temps.
Ce qui veut dire que plus le diamètre de la fibre est grand plus la qualité des tapis est bonne.

Figure 31 : Les tapis et les couvertures

2-2- Les vêtements :

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La pure laine naturelle est une matière noble et vivante, son élasticité, son pouvoir
thermorégulateur en fond un produit de grande qualité qu’il est facile d’adapter au fil des saisons.
La pure laine naturelle est infroissable, elle ne brûle pas et ne retient pas la poussière, c’est une
matière antistatique
La qualité d’une étoffe dépend du choix des composants. Certaines alliances permettent
d’apporter une touche de chic ou de douceur et font également baisser les prix.
Dès que les températures baissent, la laine est la reine des matières. Parce que ses fibres
retiennent particulièrement bien la chaleur, elle est la parfaite allier pour se tenir au chaud en
toute circonstances. Ce sont les laines de moutons et de chèvres qui sont les plus utilisées pour la
confection des pull-overs et des vêtements d’hiver bien douillets.

Figure 32 : Les vêtements

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Conclusion

En conclusion, on a effectué notre projet de fin d’année sur le


contrôle qualité pour les fibres de laine au sein de l’ESITH.
Tout d’abord, cette expérience nous a enseigné différentes
techniques du service qualité.
Ainsi, Ce projet nous a offert une bonne préparation à mon
insertion professionnelle car il fut pour nous une expérience
enrichissante et complète qui conforte mon désir d’exercer mon
futur métier « ingénieur » dans le domaine de la qualité ou la
maintenance.
Enfin, on tient à exprimer notre satisfaction d’avoir pu
travailler dans des bonnes conditions, et à renouveler nos
remerciements à l’ensemble des personnes qui nous ont aidée
tout au long de cette période.

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