Réalisées par :
Aabika Hajar
Loudouna Oumaima
Encadré(e)s par :
M R . MALIKI A NAS
M ME . ESSAKET M ERYEM
1
Sommaire
Liste des figures 5
Introduction générale 7
I. Définition 12
II. Historique de laine au Maroc 13
III. Production de laine au Maroc 14
IV. Processus de transformation de laine brute 15
1. Lavage 15
2. Cardage 16
3. Peignage 16
4. Défeutrage 16
5. Filage 17
6. Teinture 17
7. Tissage 17
V. Les races ovines Marocaines 17
1. Race Timahdite 18
2. Race Sardi 18
3. Race Bni Guil 19
4. Race D’man 20
5. Race Boujaad 20
6. Race Saghrou 21
7. Race noire de Siroua 21
8. Race blanche de la montagne 22
2
Chapitre 3 : Caractéristiques et qualités recherchées
3
2. Méthode de calcul 32
3. Résultat de mesure 33
4. Interprétations 34
IV. Synthèse 34
1. Procédés de fabrication de la laine 34
1-1- Tissage 34
1-2- Tricotage 35
1-3- Feutrage 35
2. Les domaines d’utilisation 36
2-1- Les tapis et couvertures 36
2-2- Les vêtements 37
Conclusion 38
4
Liste des figures
Figure 1 : L’ESITH
Figure 2 : Le laboratoire REMTEX
Figure 3 : La laine
Figure 4 : Historique de la laine
Figure 5 : Production de la laine au Maroc
Figure 6 : Le lavage de laine
Figure 7 : Le cardage
Figure 8 : Le peignage
Figure 9 : Les races Marocaines de la laine
Figure 10 : Race Timahdite
Figure 11 : Race Sardi
Figure 12 : Race Bni Guil
Figure 13 : Race D’man
Figure 14 : Race Boujaad
Figure 15 : Race Saghrou
Figure 16 : Race noire de Siroua
Figure 17 : Race Blanche de la montagne
Figure 18 : Les deux parties de cortex
Figure 19 : Microscope à projection
Figure 20 : Exemple de mesure de diamètre de plusieurs fibres
Figure 21 : Résultat de mesure pour la race Saghrou
Figure 22 : Les moyennes des diamètres des 8 races
Figure 23 : Histogramme de mesure de diamètre
Figure 24 : Radar de mesure de diamètre
Figure 25 : Maille mètre
Figure 26 : Résultat de mesure de la frisure
Figure 27 : Histogramme de mesure de la frisure
5
Figure 28 : Procédé de fabrication : Tissage
Figure 29 : Procédé de fabrication : Tricotage
Figure 30 : Procédé de fabrication : Feutrage
Figure 31 : Les tapis et les couvertures
Figure 32 : Les vêtements
6
Introduction générale
7
Chapitre 1 :
Présentation de l’ESITH
I. Présentation de l’ESITH :
Figure 1 : l’ESITH
8
o École semi-publique délivrant des diplômes d´état.
o École gérée par une société anonyme permettant l'implication active des professionnels,
futurs employeurs.
o Ateliers de travaux pratiques assimilés à des mini-usines industrielles.
o Corps pédagogique issu du milieu professionnel.
o Débouchés aussi bien dans le secteur du Textile que dans d'autres secteurs industriels
o Programme de formation actualisé en permanence avec les professionnels.
o Ouverture sur l'international et partenariat avec des écoles prestigieuses (France,
canada...)
II. Partenaires :
1. École nationale supérieure des arts et industries textiles.
2. Institut national des sciences appliquées Hauts-de-France.
3. Doncaster college and university.
4. École nationale supérieure d'ingénieurs Sud-Alsace.
5. Université Laval.
6. Groupe Collège LaSalle.
III. Filières :
9
IV. Environnement de Projet : laboratoire REMTEX :
10
Répondre aux besoins en développement des produits textile et en finissage.
Élargir le champ d’application technique du produit textile.
Organiser des manifestations d’échanges d’informations, sur le savoir et les
compétences (ITMC).
11
Chapitre 2 :
Généralités sur la laine :
I. Définition :
La laine est une forme particulière de poil de mammifères. Elle peut former chez certaines
espèces ou races une toison susceptible de protéger l'animal des intempéries. Certaines races
en particulier chez le mouton, la chèvre et le lama (alpaga) ont été sélectionnées pour fournir
régulièrement et facilement de la laine, matériau constitué de fibres de kératine, utilisé dans
la production textile, notamment pour ses capacités d'isolant thermique.
Figure 3 : La laine
La substance de base de la laine est la kératine, substance qui traverse les pores de la peau
à partir des follicules. La kératine (sous sa variété alpha) est une molécule de protéine, en
structure d’hélices alpha qui s’enroulent entre elles en « superhélice » (lévogyre) reliées par
des acides aminés hydrophobes. Elle se trouve également dans les ongles et les cheveux,
ainsi que les cornes et les griffes.
La kératine est un albuminoïde complexe comportant plus de vingt acides aminés, les
plus importants d’entre eux étant :
- La cystine : elle contient du soufre, ce qui confère à la fibre une grande élasticité et une
grande résistance à la rupture. A noter que c’est le soufre de la kératine qui attire les mites !
La cystine permet la formation de ponts disulfures responsables de la rigidité de la fibre.
- L’acide glutamique : elle apporte l’affinité de la laine pour les acides faibles, contenus
dans les colorants. C’est pourquoi la laine peut être teinte de toutes couleurs, à l’aide de
teintures légèrement acides.
12
II. Historique de la laine au Maroc :
De tout temps, la laine a été utilisée en Maroc pour réaliser des vêtements ou des tapis.
L’art de la laine aurait commencé sous la civilisation des Capsiens qui ont vécu entre 9000 et
7000 avant J.-C. C’est à eux que l’on devrait les bases de fond et de forme de la plupart des
artisanats.
Durant l’Antiquité, on retrouve la présence de ce qui semble être un tapis à points noués dans
une des œuvres d’Homère. Le tissage des tapis apparaît dans les années 1500 av. J.-C. Ce savoir
était alors transmis de mère en fille ou était réservé aux hommes selon les régions.
Sur des mosaïques romaines, on peut voir que le fuseau, appelé Maghzal, était également
utilisé pour le filage de la laine qui est la matière première des tapis. Cependant, aucune trace de
fuseau n’a été retrouvée.
Cela peut être dû à l’emploi de matériaux qui n’ont pas pu se conserver avec le temps. Le
Maghzal avait (et a toujours) une grande symbolique. Il possède notamment un certain nombre
de symboles et de vertus. Il faut savoir, qu’une fileuse de Grande Kabylie ne vous prêtera jamais
son fuseau et restera sa propriété unique. A tel point que les fileuses étaient enterrées avec le
leur.
Aujourd’hui, malgré l’expansion de tapis étrangers, l’art du tissage reste très présent dans des
villes comme Rabat où des hommes continuent de tisser minutieusement des tapis aux couleurs
multicolores. La teinture chimique s’impose de plus en plus. Cependant, l’on peut encore trouver
des tapis teints à la main à partir de sulfate de fer, de feuilles d’amandier ou de l’urine de vache.
En outre, le filage a également tendance à disparaître à cause des coûts de production qui sont
trop élevés.
13
III. Production de la laine au Maroc :
Les ovins constituent une matière première pour l'artisanat et l'industrie, soit 17.000 tonnes de
laine et environ 24.000 tonnes de cuir par an.
L'homme a d'abord cherché naturellement à développer l'élevage du mouton dans les régions
où le besoin de lainages se faisait sentir. Aujourd'hui, l'extension de la production lainière au
Maroc correspond plus exactement à sa proximité des principaux pays importateurs, une
caractéristique qui rend les coûts de transport plus faibles et les échanges plus faciles.
La main d'œuvre qualifiée et moins chère, possédant un savoir-faire concernant le travail des
matières et des techniques de production de plus en plus modernes sont également un avantage
pour le Royaume.
Les prix sont dominés par ces deux facteurs économiques : l'offre et la demande, facteurs qui
sont aussi à la base de tout commerce et assurent son existence. C'est surtout de l'industrie
lainière, et plus spécialement des filatures de laine, que vient la demande de matière première.
En plus, L'achat des laines au Maroc peut se faire de diverses façons :
● Méthode d'achat-vente isolé : On peut ou bien acheter la laine en ville au marché, ou bien
s'adresser directement au producteur, à la campagne.
● Méthode d'achat-vente collectif : la vente se fait aux enchères
14
IV. Processus de transformation de la laine brute :
Avant toutes choses, la laine a besoin d’être débarrassée de ses impuretés, grâce à un lavage.
Puis vient le cardage, qui a pour but de démêler la laine grâce à un peigne que l’on appelle aussi
la carde. Après le cardage on obtient de larges rubans de laine carder qui a les fibres bien
démêlées et parallèles. Ensuite, la laine pourra être filée, c’est-à dire transformer en fil continu et
régulier à partir de la laine cardée. Le plus souvent le fil sera tordu afin de le rendre plus solide et
régulier.
1. Lavage :
Naturellement grasses, les toisons retiennent poussières et débris végétaux. Aussi cette laine,
dite laine brute, est-elle d'abord lavée et séchée. Le lavage était autrefois souvent réalisé dans des
lavoirs à laine assez semblables aux lavoirs publics21. Il y a cinq phases :
- le trempage (pour enlever le maximum de terre) ;
- le dégraissage (récupération de la suintine pour obtenir la lanoline... Quand cela se fait
encore) ;
-le lavage dans de l'eau savonneuse à 40 °C ou avec des solvants ;
-pressage et rinçage ;
-puis vient la phase de sèche (ni trop ni trop peu - si elle est trop sèche, cela entraîne de gros
problèmes au cardage à cause de l'électricité statique et si elle est trop humide, les matières
végétales vont se dérouler et partir avec le ruban ; la carde ne pourra faire son travail, éliminer
les matières végétales en plus de paralléliser les fibres).
Les toisons sont ensuite pliées, roulées et mises en balles (de 40 à 90 kg en moyenne) avant
d'être acheminées vers les centres de vente, puis vers les usines textiles.
2. Cardage :
15
Avant de pouvoir être filée, une fibre naturelle doit être cardée ou peignée, en fonction du
matériau et du résultat souhaité. Le cardage consiste à démêler et aérer les fibres textiles à partir
de divers matériaux bruts. Le cardage s'effectue avec une paire de cardes à main, ou une cardeuse
à rouleau, et l'on obtient un rouleau avec les cardes à main, ou une nappe avec la cardeuse.
Figure 7 : Le cardage
3. Peignage :
Cette opération complète et parfait le cardage des laines passant par le cycle peigné. Le
peignage vise principalement à éliminer les fibres très courtes, appelées blousses, et les dernières
petites impuretés qui subsistent encore. Pour ce faire, le ruban de carde passe au travers d'une
succession de peignes de plus en plus fins.
Figure 8 : Le peignage
4. Défeutrage :
On dit que les fibres feutrent lorsqu’elles sont encore emmêlées à l’issue du cardage. Le
défeutrage consiste à régulariser le ruban, à aligner et paralléliser les fibres de laine. Des
machines de doublage et d’étirage des rubans sont employées à cet effet.
16
5. Filage :
Le filage (ou filature) est l'art de confectionner, à partir de filaments discontinus et irréguliers
comme les poils qui constituent la laine (idéalement des rubans de laine peignée), un fil continu
devant présenter certaines qualités exigées en vue de sa destination ultérieure. Tricotage, crochet
et surtout tissage.
6. Teinture :
La laine propre du mouton est naturellement blanche. On peut la teindre aux différentes
phases précédentes. Dans tous les cas on utilise de grands récipients contenant des solutions de
teinture bouillantes où l’on plonge la laine que l’on remue longtemps. Elle est ensuite rincée,
essorée et séchée.
7. Tissage :
Le tissage consiste à croiser les fils, peignés ou cardés, en trames serrées. Les fils à tisser sont
disposés de deux manière :
- ceux disposés dans le sens de la longueur de la pièce de tissu forment la chaîne,
- ceux disposés dans le sens de la largeur forment la trame. Le tissage s’effectue à l’aide du
métier à tisser : les fils de chaîne y sont alignés parfaitement et sont soulevés alternativement
pour permettre aux fils de trame, entraîné par le va-et-vient de la navette, de s'entrecroiser avec
eux. Progressivement, les fils de trame s'alignent perpendiculairement aux fils de chaîne, jusqu'à
terminaison de la pièce de tissu.
17
1. Race Timahdite :
La race Sardi appartient à la population arabe des plateaux de l’Ouest et occupe la région des
BENI MESKINE. La population des plateaux de l’Ouest se subdivisait en deux types principaux
à savoir le type TADLA qui occupait les plateaux de KASBA TADLA et OUED ZEM ainsi que
le type BENI MESKINE dont la race Sardi est une variété.
18
Très bien adaptée aux pauvres parcours des plateaux de l’Ouest du Maroc (Béni Meskine,
Chaouia, Tadla et Sraghna). La race Sardi est rencontrée essentiellement au niveau des provinces
de Settat et Kelaâ des Sraghnas avec une aire géographique qui s’étend sur le plateau de Béni-
Meskine ou des Sraghnas et Rhamna.
Production de laine : la toison est blanche, dense et homogène, sans taches, ni jarre, ni fibres
colorées. Le poids moyen de la toison est de 2,2 kilogrammes. La finesse est de l’ordre de 50 à
60 sur l’échelle de Bradford.
3. -Race Bni Guil :
19
Figure 13 : Race D’man
La race D’man est localisée essentiellement dans les provinces d’Errachidia, Tinghir, Zagora,
Tata et Ouarzazate. Forte hétérogénéité phénotypique pigmentation diversifiée (blanche, noire ou
brune). Elle est conduite en stabulation permanente et toujours en petit effectif (en moyenne cinq
brebis). Les pendeloques chez certains animaux, laissent suggérer une contribution importante de
moutons à poils d’Afrique de l’Ouest à la constitution de cette race des Oasis. Elle présente des
difficultés d’adaptation hors de la zone d’origine, notamment en élevage extensif traditionnel.
Toison souvent jarreuse et peu étendue. Son effectif est estimé à 300.000 brebis.
Production de laine : la laine de la race D’Man est de qualité médiocre, ne couvrant
généralement que le dos et avec une forte proportion de jarre. Le poids moyen d’une toison varie
entre 0,5 et 1,5 kilogrammes.
5. Race Boujaad :
La race Boujaad, connue dans le passé sous le nom de race Tadla, fait partie des races d’origine
arabe des plateaux de l’ouest. La race Boujaad a été reconnue officiellement par les pouvoirs
publics en 1994. Il est considéré parmi les races de grande taille au Maroc. Elle est appelée aussi
« Race jaune » en relation avec la couleur de sa tête jaune très pâle ou safran. Les animaux de
20
cette race sont utilisés en croisement. Ils sont rustiques, de grande taille, et bien conformés à
toison fermée. Son effectif est estimé à 200.000 brebis.
Production de laine : la toison est blanche, tassée, homogène, sans jarre, ni fibres colorées. Le
poids moyen de la toison est de 1,5 à 3 kilogrammes. La finesse est de l’ordre de 50 à 60 sur
l’échelle de Bradford.
6. Race Saghrou :
21
Le nom de Siroua tire son origine de la montagne Siroua située entre le massif du Toubkal et
le désert c’est le plus haut sommet de l’Anti-Atlas, à 3.304 mètres.
Principalement caractérisée par sa qualité lainière d’exception, utilisée notamment dans les
produits artisanaux (tapis de Taznakhte ou d’Aït Ouaouzguit), la race de Noire de Siroua est
aussi connue par sa viande de très bon goût, dû à la qualité du pâturage (thym, armoise et autres
plantes aromatiques). Sur le plan phénotypique, la race noire de Siroua est uniformément noire.
Ses caractéristiques physiques et comportementales en font de la race Noire de Siroua une race
parfaitement adaptée aux grandes transhumances et à la conduite en très grandes troupes.
8. Race Blanche de la montagne :
Conclusion :
Fort heureusement, des initiatives en faveur de la planète voient le jour, c’est par exemple le
cas de la laine recyclée que l’on trouve désormais de plus en plus facilement sur internet et dans
les magasins spécialisés et, parmi les marques pionnières.
Certaines maisons se lancent aussi dans la confection de vêtements et d’accessoires en laine
recyclée. Des marques qui vont d’ailleurs régulièrement des collectes de vêtements en laine afin
de les recycler.
22
Chapitre 3 :
Caractéristiques et qualités
recherchées
La frisure enferme une grande quantité d'air ce qui augmente la protection thermique
en limitant la conduction. Les écailles agissent également en limitant les échanges d'air
en freinant leur déplacement.
2. Absorption de l’eau :
Les acides aminés de la kératine fixent facilement les molécules d'eau (mécanisme
d'adsorption). De plus la laine est très hydrophile vis-à-vis de la vapeur de l'eau, mais a une
réaction hydrophobe vis-à-vis de l'eau liquide.
Par un phénomène physico-chimique, l'absorption d'humidité par la fibre s'accompagne d'une
production de chaleur et inversement la perte d'humidité est accompagnée d'une absorption de
chaleur.
3. Résistance et flexibilité :
23
La structure macromoléculaire de la laine présente une grande résistance à la torsion donc à la
déformation. Elle a une bonne élasticité, en cas d'allongement dû à une force extérieure, elle
revient à son état initial lorsque l'effet de la force cesse (jusqu'à 30% d'allongement). Si la force
augmente, la déformation peut devenir permanente puis c'est le point de rupture. Ces étapes sont
différentes selon les conditions de température et d'humidité.
4. Feutrage :
Lorsqu'on frotte des fibres de laine mouillées l'une contre l'autre, celles-ci s'accrochent par
leurs écailles. Le savon, et la mousse qu'il produit, est un agent qui facilite énormément les
frottements donc le feutrage.
5. Lustre :
La forme, les dimensions des écailles et le fait qu'elles soient plus ou moins saillantes
déterminent la brillance ou lustre de la fibre. Les fibres de mérinos aux écailles saillantes sont
mates, les fibres de chèvre angora aux écailles peu saillantes paraissent lisses et lustrées.
6. Plasticité :
Immergée dans l'eau froide la laine paraît se ramollir ct augmenter de volume ; il en est de
même dans l'eau chaude mais avec plus d'intensité. A cet état, la laine présente un certain degré
de plasticité car, moyennant l'action d'une grande force mécanique, il est possible de donner à ses
fibres une forme nouvelle, de les écraser, de modifier leurs ondulations ; ces déformations sc
conservent après séchage.
C'est la plasticité de la laine que l'on utilise par exemple dans le décatissage, traitement
d'apprêts qui, dans la fabrication du drap fait suite au pressage.
Par pressage on entend cette opération qui a pour but de donner du brillant au tissu.
24
2. Action de la chaleur :
On emploie couramment la chaleur soit pour sécher la laine, soit pour certains traitements :
épaillage chimique, calandrage, pressage, décatissage, etc.
A 100° la laine devient anhydre et plastique (propriété appliquée au pressage et au
calandrage). Elle ne s'altère pas et conserve la propriété de récupérer son humidité naturelle au
refroidissement.
A 130° la laine commence à se décomposer en dégageant des composés ammoniacaux
sulfurés ; celle altération se traduit par un jaunissement difficile à corriger. On comprend
pourquoi, dans le séchage des tissus, il convient d'éviter une température élevée ; même dans
l'épaillage chimique où la température est favorable à l'action de l'acide, on observe de ne pas
dépasser 100° (nécessité de vérifier la température des appareils avec des thermomètres sérieux).
3. Action de l’eau :
L'eau est très employée au cours de la fabrication des tissus de laine. Il Cil faut des quantités
énormes pour dégraisser la laine, laver et fouler les tissus, épailler, teindre, etc.
L'eau froide n'exerce aucune action ; l'eau chaude facilite le feutrage des fibres ; l'ébullition
prolongée attaque la laine.
25
La chaux (CaOU2) pour le délainage, l'épuration de l'eau. Elle emploie, surtout, sur une très
grande échelle le carbonate de soude (C03Na2), qui possède, sans en avoir la causticité, les
propriétés saponifiantes de la soude caustique.
2. Longueur :
26
La longueur du brin correspond à celle des fibres les plus longues. Elle peut être aisément
mesurée en étirant un brin le long d'une règle. Cette mesure est importante, car elle permet de
déterminer le type de transformation que peut subir la laine.
3. La ténacité :
La ténacité de la laine constitue sa résistance ; elle peut être évaluée en étirant une fibre par
les bouts, jusqu'à rupture. Des fibres minces et très fragiles résultent d'une sous-alimentation ou
de la détérioration de la laine par des bactéries ou des champignons.
4. Couleur :
La laine de couleur est peu souhaitable pour l'usage commercial, car elle ne peut être teinte
que dans des tons plus foncés. En revanche, elle est utilisée pour la production artisanale, où les
différentes couleurs permettent de réaliser des dessins sur les articles en laine (figure 9.2). La
laine colorée doit être séparée de la laine blanche après la tonte.
5. Rendement et propreté :
Le rendement est le poids de toison dessuintée par rapport au poids de toison en suint ; il varie
généralement de 45 % à 80 %. Dans certains pays, une toison à haut rendement a une valeur
marchande plus élevée par unité de poids de laine dessuintée qu'une toison à faible rendement.
Là où l'eau est disponible et où la main-d'œuvre est peu coûteuse, le mouton est lavé avant la
tonte, afin d'augmenter le rendement.
Même si le mouton n'a pas été lavé, la toison doit être aussi propre que possible : les saletés
autour de la queue doivent être nettoyées avant la tonte, qui doit avoir lieu sur un sol propre ; la
toison tondue doit ensuite être roulée sur une table.
27
Chapitre 4 :
Partie expérimentale
Introduction :
Pour faire un contrôle de qualité pour les fibres de laine, il y a plusieurs tests qu’on doit les
effectués. Parmi ces tests on peut citer :
Taux de gras, mesure de la densité, mesure du taux de reprise, test de gonflement, mesure de
diamètre, Frisure, test de gonflement, test d’inflammabilité, taux d’absorption d’eau, mesure de
la tension de surface et l’étude de la morphologie par microscope à balayage.
Mais dans notre projet, nous nous occupons de la mesure de diamètre et de la frisure.
Au cours de notre projet, on a traité les 8 races de laine suivantes :
Timahdite, Sardi, Boujaad, D’man, Bni Guil, Saghrou, noire de Siroua et la blanche de la
montagne.
28
Figure 19 : Microscope à projection
2. Exemple de mesure :
2-1- Protocole :
Par l’intermédiaire des 2 échantillons de différente partie du corps de chaque type de mouton,
on a mesuré plusieurs valeurs de diamètre sur chaque fibre.
Ensuite, on a calculé la moyenne des valeurs mesurées.
On prend la race Saghrou comme exemple.
29
Figure 21 : Résultat de mesure pour la race Saghrou
30
3. Résultats de mesure pour les 8 races :
31
4. Interprétations :
Le diamètre le plus fin est celui de type d’man.
On remarque que Boujaad et Siroua ont un diamètre similaire.
Le diamètre des fibres du blanche de montagne est la plus grande.
III. Manipulation 2 : Mesure de la frisure :
La frisure dans un brin textile est définie comme les ondulations ou la succession d'ondes ou de
boucles dans le brin, induites soit naturellement pendant la croissance de la fibre, soit
mécaniquement, soit chimiquement. La frisure d'une fibre est donc considérée comme le degré
de déviation de la linéarité d'une fibre non droite. La frisure d'une fibre est l'ondulation d'une
fibre exprimée en ondes ou en frisures par unité de longueur ou comme la différence entre les
longueurs de la fibre redressée et de la fibre frisée (exprimée en pourcentage de la longueur
redressée).
1. Instrument de mesure :
2. Méthode de calcul :
L'indice de frisure Ci est une mesure indirecte de l'amplitude de frisure. Il est également
appelé ratio de frisage, pourcentage de frisage, contraction de frisage ou rétraction de frisage et
est le rapport de la différence entre la longueur étendue L0 et la longueur frisée Lc d'une fibre, en
pourcentage de la longueur étendue de la fibre L0 comme le montre l'équation (3).
Ci décrit le potentiel de frisure d'une fibre textile comme sa capacité à se contracter sous
tension.
32
Un indice de frisure de zéro (Ci = 0) indique que la fibre est droite et sans frisure.
Un indice de frisure de 1 (Ci = 1) indique qu'à l'état détendu, la fibre est en forme de boucle
repliée dans le cas d'une frisure hélicoïdale, ou idéalement pliée à une longueur nulle dans le cas
d'une frisure planaire.
3. Résultats de mesure :
33
4. Interprétations :
La race Timahdite a le plus grand pourcentage de frisure, suivi par Siroua.
La frisure est très importante pour la mémoire des fibres. Il est intéressant de noter que la
mémoire des fibres de la laine de mouton est plus importante que celle des poils d'alpaga
ou de chèvre, de sorte que la résilience et l'élasticité de la laine sont également plus
importantes.
La race de mouton peut généralement être identifiée simplement en regardant la laine. La
frisure est donc l'un des facteurs déterminants du style et de l'apparence du fil que nous
pouvons fabriquer.
IV. Synthèse :
La qualité de la laine et le choix de la race dépend des domaines d’utilisation et des
procédés de fabrication.
1. Les procédés de fabrication de la laine :
1-1- Tissage :
Le tissage est un procédé de production de tissu dans laquelle deux ensembles distincts
de filés ou fils sont entrelacés à angle droit pour former un tissu.
Le tissu est généralement tissé sur un métier, un dispositif tient les fils de chaîne en
place tandis que les fils de trame sont tissés à travers eux. Une pièce de tissu qui répond à
cette définition (des fils de chaîne avec un fil de trame s'insérant entre eux) peut
également être effectuée en utilisant d'autres méthodes, y compris le tissage aux tablettes,
la rubanerie ou d'autres techniques sans métiers.
1-2- Tricotage :
Comme le tissage, le tricot est une technique utilisée pour fabriquer une étoffe à partir d'un fil.
Le tricot est constitué de boucles, appelées mailles, passées les unes dans les autres.
34
Les mailles actives sont tenues sur des aiguilles jusqu'à ce qu'elles puissent être bloquées par
le passage d'une nouvelle maille à travers elles.
Les étoffes issues du tricotage sont plus extensibles.
On distingue principaux tricots : le tricot trame et le tricot chaîne.
Dans le tissage, les fils sont toujours droits et parallèles, soit dans le sens de la longueur (fils
de chaîne) ou dans le sens de la largeur (fils de trame). Par opposition, le fil d'une étoffe tricotée
suit un trajet en méandres, formant des boucles symétriques ou mailles successivement au-dessus
et au-dessous du chemin moyen. Ces mailles en méandres peuvent facilement être étirées dans
diverses directions, ce qui donne au tricot beaucoup plus d'élasticité que n'en a le tissu.
1-3- Le feutrage :
Le feutrage consiste à entremêler des fibres de laine, Cette matière est ensuite humidifiée avec
de l’eau chaude savonneuse. Le choc thermique aide à ouvrir les écailles de la laine, qui, lors du
feutrage, permettent aux fibres de s’accrocher les unes aux autres. Le savon facilite la pénétration
de l’eau dans la matière et le glissement des fibres entre elles. Ce processus lent crée ainsi un
textile de laine non tissé, l’agencement des fibres n’étant pas ordonné contrairement au tissage et
au tricotage de la laine filée.
35
2. Les domaines d’utilisation :
Le diamètre de la fibre, mesuré en micron ou µm (un millième d’un millimètre). Plus la
fibre est épaisse, plus le vêtement qui en est fait est grossier et lourd. Les fibres épaisses
peuvent causer une sensation de démangeaison sur la peau ; elles sont plutôt utilisées pour les
tapis, les sacs et l’isolation. Les fibres de dimension intermédiaire conviennent pour la
fabrication de vêtements comme les pullovers qui ne sont pas en contact direct avec la peau ;
alors que les fibres fines sont plutôt appropriées pour les vêtements qui touchent la peau. Il
n’est donc pas surprenant que les fibres les plus fines soient les plus précieuses.
36
La pure laine naturelle est une matière noble et vivante, son élasticité, son pouvoir
thermorégulateur en fond un produit de grande qualité qu’il est facile d’adapter au fil des saisons.
La pure laine naturelle est infroissable, elle ne brûle pas et ne retient pas la poussière, c’est une
matière antistatique
La qualité d’une étoffe dépend du choix des composants. Certaines alliances permettent
d’apporter une touche de chic ou de douceur et font également baisser les prix.
Dès que les températures baissent, la laine est la reine des matières. Parce que ses fibres
retiennent particulièrement bien la chaleur, elle est la parfaite allier pour se tenir au chaud en
toute circonstances. Ce sont les laines de moutons et de chèvres qui sont les plus utilisées pour la
confection des pull-overs et des vêtements d’hiver bien douillets.
37
Conclusion
38