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SEANCE N° 4
b. La perte de chance
Document 7. Cass. 2e civ., 9 avril 2009, Bull. civ. II, n° 98
d. La conscience du préjudice
Document 10. Cass. 2e civ., 22 févr. 1995, JCP 1995, I, 3853, n° 20, obs. G. Viney
Document 11. Cass. 2e civ., 23 novembre 2017, n° 16-13948
Devoirs maison :
1°. Faire les fiches de jurisprudence des arrêts de la séance de TD n° 4 selon les indications de votre
chargé de travaux dirigés.
2°. Mettre en perspective les solutions retenues dans les arrêts étudiés vis-à-vis des dispositions de la
proposition de loi portant réforme de la responsabilité civile du 29 juillet 2020.
3°. Réaliser la dissertation suivante : « La condition de préjudice dans le droit de la responsabilité
extracontractuelle »
2
Document 1. Cass. civ., 13 février 1923, Grands arrêts de la jurisprudence civile, Tome 2, Obligations,
Contrats spéciaux, Sûretés, Dalloz, 13e éd., 2015, n° 186
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Document 2. Cass. com., 15 mai 2012, n° 11-10278
Attendu, selon l’arrêt attaqué, que M. et Mme X... ont cédé à M. Y..., agissant pour le compte de la société Jafa,
la totalité des parts de la société La Pizzeria ; que dans la convention de cession, une clause de non-concurrence
a été prévue ; qu’estimant qu’il y avait eu violation de cette clause par M. X... et concurrence déloyale par la
société Reine Victoria, la société La Pizzeria les a assignés aux fins d’obtenir notamment des dommages-
intérêts ;
Sur le premier moyen, pris en ses deux premières branches et sur le second moyen, pris en ses première,
deuxième et quatrième branches :
Attendu que ces moyens ne seraient pas de nature à permettre l’admission du pourvoi ;
Mais sur le premier moyen, pris en sa troisième branche et sur le second moyen, pris en sa troisième branche :
Vu les articles 1147, 1382 et 1383 du code civil ;
Attendu que pour rejeter les demandes de la société La Pizzeria et de la société Jafa au titre du préjudice moral,
l’arrêt retient que s’agissant de sociétés elles ne peuvent prétendre à un quelconque préjudice moral ;
PAR CES MOTIFS : CASSE ET ANNULE, mais seulement en ce qu’il a rejeté les demandes des sociétés La
Pizzeria et Jafa au titre du préjudice moral, l’arrêt rendu le 12 juillet 2010, entre les parties, par la cour d’appel
de Pau ; remet, en conséquence, sur ce point, la cause et les parties dans l’état où elles se trouvaient avant ledit
arrêt et, pour être fait droit, les renvoie devant la cour d’appel de Toulouse ; Condamne M. X... et la société
Reine Victoria aux dépens (…)
7
Document 5. Cass. 2e civ., 15 mai 2008, Bull. civ. I, n° 112
Attendu, selon l’arrêt confirmatif attaqué, que M. X..., propriétaire d’une parcelle jouxtant celle de Michel Y...,
décédé, aux droits de qui viennent Mmes Jeanne et Dominique et M. Jean-Michel Y... (les consorts Y...), a
effectué sur le fonds lui appartenant des travaux de déblaiement et de terrassement ; que les consorts Y... ayant
allégué divers préjudices consécutifs à ces travaux et à un empiétement sur leur fonds, un expert judiciaire a été
désigné en référé ;
Sur le moyen unique, pris en ses deux premières branches :
Attendu que M. X... fait grief à l’arrêt attaqué de le condamner à payer aux consorts Y... les sommes de 4 635
euros au titre de la réparation de la clôture et de 1 184,50 euros au titre de la purge des masses instables, alors,
selon le moyen :
1°/ que, dans ses écritures d’appel, M. X... faisait valoir que s’il était exact que pour avoir accès à son terrain, il
avait illégalement emprunté le chemin en béton, propriété privative de Y..., et que l’on pouvait admettre qu’il
avait pu être l’auteur “des poteaux galvanisés tordus, fil grillagé replié sur lui-même”, situés en début de la
propriété, il avait toutefois remédié à ces désordres ; que dès lors, en condamnant néanmoins M. X... à payer
aux consorts Y... la somme de 4 635 euros en indemnisation de la clôture dégradée, sans répondre à ce moyen
démontrant qu’il avait procédé à la réparation de la clôture qu’il avait partiellement endommagée et avait
justifié de cette réparation, la cour d’appel a violé l’article 455 du code de procédure civile ;
2°/ que, dans ses mêmes écritures d’appel, M. X... faisait valoir qu’il avait également effectué les travaux de
reprofilage de la falaise préconisés par l’expert judiciaire et avait versé aux débats une facture en attestant ; que
dès lors en condamnant néanmoins M. X... à payer aux consorts Y... la somme de 1 184,50 euros pour les
travaux de purge des masses instables, la cour d’appel, qui a omis de répondre à ce moyen déterminant, a encore
violé l’article 455 du code de procédure civile ;
Mais attendu que c’est dans l’exercice de son pouvoir souverain d’appréciation de la valeur et de la portée des
éléments de preuve qui lui étaient soumis que la cour d’appel a, en répondant aux conclusions de M. X..., retenu
que celui-ci ne rapportait la preuve ni de la remise en état de la clôture ni des travaux de purge des masses
instables ;
D’où il suit que le moyen n’est pas fondé ;
Sur le moyen, pris en ses troisième et quatrième branches :
Attendu que M. X... fait grief à l’arrêt attaqué de le condamner à payer aux consorts Y... les sommes de 23 690
euros au titre de la mise en place d’une parade confortative, alors, selon le moyen :
1°/ que seul le préjudice actuel et certain est indemnisable, le préjudice hypothétique ne l’étant pas ; que dès
lors, en condamnant M. X... à payer aux consorts Y... la somme de 23 690 euros pour la mise en place d’une
parade confortative, afin de parer aux risques d’éboulement, la cour d’appel, qui a ainsi indemnisé un préjudice
hypothétique, a violé l’article 1382 du code civil ;
2°/ que le propre de la responsabilité civile est de rétablir aussi exactement que possible l’équilibre détruit par le
dommage et de replacer la victime, aux dépens du responsable, dans la situation où elle se serait trouvée si
l’acte dommageable ne s’était pas produit ; que dès lors, la cour d’appel, qui n’a pas constaté que l’absence de
mise en place d’une parade confortative par M. X... sur sa parcelle ait causé le moindre préjudice aux consorts
Y..., ne pouvait considérer que ceux-ci devaient en être indemnisés ni, afin de les replacer dans la situation dans
laquelle ils se seraient trouvés si cette parade confortative avait été mise en place, condamner M. X... à leur
payer la somme de 23 690 euros, sauf à violer l’article 1382 du code civil ;
Mais attendu qu’en retenant, par motifs propres et adoptés, qu’il résulte du rapport d’expertise non contesté que
les excavations réalisées sur la parcelle de M. X... présentent un risque pour le fonds Y..., ayant occasionné la
création de masses instables nécessitant une purge ainsi que la mise en place d’une parade confortative, la cour
d’appel a, par ces seuls motifs, caractérisé un préjudice portant en lui-même les conditions de sa réalisation dont
elle a souverainement apprécié le montant de la réparation intégrale ;
8
D’où il suit que le moyen n’est pas fondé ;
Mais sur le moyen, pris en sa cinquième branche :
Vu l’article 455 du code de procédure civile ;
Attendu qu’en condamnant M. X... à payer aux consorts Y... la somme de 23 690 euros au titre de la mise en
place d’une parade confortative, sans répondre aux conclusions qui soutenaient que les travaux nécessaires pour
mettre fin aux risques d’éboulement avaient vocation à être entrepris sur le fonds appartenant à M. X..., d’où il
résultait que les consorts Y... ne pouvaient prétendre à être indemnisés de leur coût, la cour d’appel a méconnu
les exigences du texte susvisé ;
PAR CES MOTIFS : CASSE ET ANNULE, mais seulement en ce que l’arrêt a condamné M. X... à payer à
Mme Jeanne Y..., Mme Dominique Y... et M. Jean-Michel Y... la somme de 23 690 euros, l’arrêt rendu le 20
novembre 2006, entre les parties, par la cour d’appel de Basse-Terre ; remet, en conséquence, sur ce point, la
cause et les parties dans l’état où elles se trouvaient avant ledit arrêt et, pour être fait droit, les renvoie devant la
cour d’appel de Basse-Terre, autrement composée ;
Laisse à chaque partie la charge de ses propres dépens ;
Vu l’article 700 du code de procédure civile, rejette les demandes respectives des parties ;
Dit que sur les diligences du procureur général près la Cour de cassation, le présent arrêt sera transmis pour être
transcrit en marge ou à la suite de l’arrêt partiellement cassé ;
Ainsi fait et jugé par la Cour de cassation, deuxième chambre civile, et prononcé par le président en son
audience publique du quinze mai deux mille huit.
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Attendu que la réparation d'une perte de chance doit être mesurée à la chance perdue et ne peut être égale à
l'avantage qu'aurait procuré cette chance si elle s'était réalisée ;
Attendu que pour condamner l'assureur à payer à M. X... la somme de 600 000 euros au titre du préjudice
professionnel, l'arrêt retient que le préjudice professionnel est certain et que les éléments du dossier démontrent
que les chances de réussite de M. X... à l'école de commerce étaient très sérieuses ; qu'il a donc perdu la chance,
avec une très forte probabilité, d'avoir un emploi de cadre supérieur, et que la diminution de ses capacités
intellectuelles, si elle ne l'empêche pas de trouver un emploi d'employé, ne lui permettent pas d'espérer
beaucoup mieux ; que la perte de chance subie par M. X... peut être retenue comme équivalente à la différence
de revenus entre ceux d'un cadre supérieur, et ceux d'un employé, équivalent à un SMIC ;
Qu'en statuant ainsi, en tenant pour acquis que M. X... aurait obtenu un poste de cadre supérieur et en
indemnisant la perte de salaire correspondante capitalisée, la cour d'appel a violé les textes susvisés ;
PAR CES MOTIFS, et sans qu'il y ait lieu de statuer sur les deuxième et troisième branches du premier moyen :
CASSE ET ANNULE, mais seulement en ce qu'il a condamné la société Pacifica à payer à M. X... la somme de
600 000 euros au titre du préjudice professionnel, l'arrêt rendu le 20 mars 2008, entre les parties, par la cour
d'appel de Lyon ; remet, en conséquence, sur ce point, la cause et les parties dans l'état où elles se trouvaient
avant ledit arrêt et, pour être fait droit, les renvoie devant la cour d'appel de Lyon, autrement composée »
11
LA COUR DE CASSATION, CHAMBRE CRIMINELLE, en son audience publique tenue au Palais de Justice
à PARIS, a rendu l'arrêt suivant :
REJET du pourvoi formé par le Fonds de garantie des assurances obligatoires de dommages (FGAO), contre
l'arrêt de la cour d'appel de Paris, chambre 2-8, qui, dans la procédure suivie contre M. W... A... du chef
d'homicide involontaire a prononcé sur les intérêts civils ;
La COUR, statuant après débats en l'audience publique du 12 février 2019 où étaient présents dans la formation
prévue à l'article 567-1-1 du code de procédure pénale : M. Soulard, président, M. Lavielle, conseiller
rapporteur, M. Pers, conseiller de la chambre ;
Greffier de chambre : Mme Hervé aux débats, M. Bétron au délibéré ;
Sur le rapport de M. le conseiller LAVIELLE, les observations de la société civile professionnelle DELVOLVÉ
et TRICHET, de la société civile professionnelle L. POULET-ODENT, avocats en la Cour, et les conclusions
de M. l'avocat général LEMOINE ;
Vu les mémoires en demande et en défense produits ;
Sur le moyen unique de cassation, pris de la violation du principe de réparation intégrale sans perte ni profit
pour la victime, ensemble les articles 591 et 593 du code de procédure pénale :
"en ce que la cour d'appel, dont l'arrêt a été déclaré opposable au Fonds de garantie, a confirmé le jugement
entrepris en tant qu'il a condamné M. A... à payer à Mme O... la somme de 28 976,50 euros au titre du préjudice
extra-patrimonial ;
"aux motifs propres que le jugement querellé sera encore confirmé, s'agissant des diverses sommes exactement
allouées, au terme d'une juste appréciation des éléments de la cause, et au vu des pièces justificatives
régulièrement versées aux débats, tant à Mme H... O..., à hauteur de 600 euros (préjudice patrimonial), 28
976,50 euros (préjudice extra-patrimonial), et 1 500 euros (au titre de l'article 475-1 du code de procédure
pénale), étant en effet nécessaires mais toutefois suffisantes pour lui assurer la réparation des entiers postes des
préjudices qu'elle établit précisément avoir subis, qu'à M. Y... O... et Mme E... C..., épouse O..., à concurrence,
pour chacun d'entre eux, de la somme 1 500 euros, au titre du même article 475-1 dudit code, après leur avoir
décerné acte de qu'ils ne présentaient, quant à eux, aucune demande d'indemnisation de leur préjudice ; que, en
effet, et s'agissant tout particulièrement de l'indemnisation des postes des préjudices patrimonial et extra-
patrimonial soufferts par Mme H... O..., que ceux-ci sont globalement incontestés, d'ailleurs non sérieusement
contestables, et, au demeurant, dûment justifiés par les productions, à l'exception, de première part, du quantum
de l'indemnisation du déficit fonctionnel temporaire, sollicitée par l'intéressée à hauteur de la somme de 30
euros par jour, au lieu de celle de 23 euros, apparaissant toutefois avoir été à juste titre retenue, dans cette
mesure, par le tribunal, de deuxième part, de la réparation du pretium doloris, sollicitée à concurrence de 7 000
euros au lieu de 6 000 euros, mais non moins justement arbitrée par le tribunal à cette dernière somme de 6 000
euros, et, de troisième part, du principe même de la réparation de son préjudice d'affection, par ailleurs remise
en cause par le FGAO, au motif que celle-ci serait déjà prise en compte au titre de l'indemnisation du pretium
doloris, intégrant le préjudice physique et moral, ainsi que du déficit fonctionnel permanent, sans qu'un tel
moyen de contestation puisse toutefois prospérer en l'espèce, où, indépendamment même des souffrances
endurées par Mme H... O..., et certes réparées au titre de l'indemnisation du poste de préjudice, tant physique
que moral, constitué par le pretium doloris subi, outre de cet autre poste de préjudice consistant dans le déficit
fonctionnel permanent souffert, et ce, ensemble, en raison du deuil, décrit, à dire d'experts, comme
pathologique, de son frère intéressée n'en reste pas moins, dans le principe, parfaitement fondée à prétendre en
outre l'indemnisation de son préjudice d'affection, demeurant, au cas d'espèce, totalement distinct des
précédents, et ce, à hauteur de la somme de 9 000 euros, par ailleurs allouée à bon escient par les premiers juges
;
"et aux motifs réputés adoptés que la souffrance est caractérisée par le traumatisme initial, les traitements subis,
la souffrance morale ; que cotée à 3/7, elle sera réparée par l'allocation de la somme de 6 000 euros ; que le
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déficit fonctionnel permanent a pour composante les atteintes aux fonctions physiologiques de la victime, les
douleurs qui persistent depuis la consolidation, la perte de la qualité de la vie et les troubles définitifs apportés à
ces conditions d'existence ; qu'il a été évalué à 6 % par l'expert ; que la victime étant âgée de 26 ans lors de la
consolidation de son état, intervenue le [...], il lui sera alloué une indemnité calculée sur la base de 1925 euros
du point, soit une somme totale de 11 550 euros ; que, s'agissant du préjudice d'affection, le préjudice propre
subi par Mme H... O..., tel qu'évalué ci-dessus, est distinct du préjudice d'affection que toute personne subi à la
suite du décès d'un proche ; qu'au vu des liens existant entre Mme H... O... et le défunt il convient de lui allouer
une somme de 9 000 euros
"1°) alors que le préjudice moral lié aux souffrances psychiques et aux troubles qui y sont associés est inclus
dans les postes des souffrances endurées et du déficit fonctionnel permanent, quelle que soit l'origine desdites
souffrances ; qu'en conséquence, c'est à ce titre exclusivement, que le retentissement pathologique du deuil des
proches de la personne décédée peut être indemnisé lorsqu'il se manifeste par une dépression réactionnelle
justifiant une réparation des victimes par ricochet à ce titre ; que la cour d'appel ne pouvait dès lors retenir que
Mme O... pouvait cumuler une somme au titre de son préjudice d'affection avec celles allouées au titre des
souffrances endurées et du déficit fonctionnel permanent ;
"2°) alors que si le juge peut allouer à la victime par ricochet une somme au titre du préjudice d'affection en plus
de celles déjà allouées au titre des souffrances endurées et du déficit fonctionnel permanent, c'est à la condition
de caractériser une atteinte qui n'est pas déjà réparée au titre de ces postes de préjudice ; que la cour d'appel ne
pouvait dès lors pas allouer à Mme O... la somme de 9 000 euros au titre d'un préjudice d'affection, sans dire en
quoi ce préjudice était distinct de celui réparé au titre des souffrances endurées et du déficit fonctionnel
permanent "en raison du deuil, décrit, à dire d'experts, comme pathologique" ;
Attendu qu'il résulte de l'arrêt attaqué, du jugement qu'il confirme et des pièces de procédure, que le 3 novembre
2013, U... O..., qui circulait à moto, a été percuté par un véhicule conduit par M. Q... A..., lequel a pris la fuite,
que la victime est décédée des suites de ses blessures et que M. A... a été poursuivi et renvoyé devant le tribunal
correctionnel, le Fonds de garantie des assurances obligatoires de dommages (FGAO) intervenant auprès des
ayants droit de la victime principale, compte tenu du défaut d'assurance de M. A... ; que si un accord est
intervenu entre le FGAO et M. et Mme O..., parents de la victime, pour l'indemnisation de leurs préjudices,
Mme H... O..., soeur de la victime, n'a en revanche pas accepté l'offre d'indemnisation présentée par celui-ci sur
la base d'un rapport d'expertise psychiatrique amiable contradictoire ; que, par jugement du 11 janvier 2017, le
tribunal correctionnel a déclaré M. A... coupable d'homicide involontaire et statuant sur l'action civile, a reçu la
constitution de partie civile de Mme H... O..., déclaré M. A... entièrement responsable du dommage de celle-ci
et l'a notamment condamné à lui verser les sommes de 600 euros au titre de son préjudice patrimonial et celle de
28 976,50 euros au titre du préjudice extra-patrimonial, incluant une somme de 9 000 euros au titre du préjudice
d'affection ; que le FGAO et Mme O... ont interjeté appel des dispositions civiles de ce jugement, M. A...
relevant appel des dispositions tant pénales que civiles ;
Attendu que, pour confirmer le jugement en ce qu'il avait retenu au bénéfice de Mme O... un préjudice au titre
du pretium doloris, du déficit fonctionnel permanent et un préjudice d'affection distinct de ceux-ci, l'arrêt
attaqué a prononcé par les motifs propres et réputés adoptés repris au moyen ;
Attendu qu'en prononçant ainsi et dès lors qu'elle a caractérisé un préjudice d'affection causé par les
conséquences pathologiques du deuil, distinct du préjudice résultant de l'atteinte à l'intégrité psychique
consécutive au décès de son frère, réparé au titre des souffrances endurées et du déficit fonctionnel permanent,
la cour d'appel n'a pas indemnisé deux fois le même préjudice et a assuré une réparation intégrale sans perte ni
profit pour la victime ;
D'où il suit que le moyen ne peut qu'être écarté ;
Et attendu que l'arrêt est régulier en la forme ;
REJETTE le pourvoi ;
13
FIXE à 2 500 euros la somme que le FGAO devra payer aux consorts O... au titre de l'article 618-1 du code de
procédure pénale ;
Ainsi fait et jugé par la Cour de cassation, chambre criminelle, et prononcé par le président le deux avril deux
mille dix-neuf ;
En foi de quoi le présent arrêt a été signé par le président, le rapporteur et M. Bétron, le greffier de chambre qui
a assisté au prononcé de l'arrêt.
Document 12. Cass. civ., 27 juillet 1937 et Ch. mixte, 27 février 1970, Grands arrêts de la jurisprudence
civile, Tome 2, Obligations, Contrats spéciaux, Sûretés, Dalloz, 13e éd., 2015, n° 188-189
15
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Document 13. Cass. 2e civ., 24 janvier 2002, Bull. civ. II, n° 5, Grands arrêts de la jurisprudence civile,
Tome 2, Obligations, Contrats spéciaux, Sûretés, Dalloz, 13e éd., 2015, n° 191
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Document 15. Cass. Ass. plén., 17 novembre 2000, Grands arrêts de la jurisprudence civile, Tome 2,
Obligations, Contrats spéciaux, Sûretés, Dalloz, 13e éd., 2015, n° 190
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Document 16. Article L. 114-5 du Code de l’action sociale et des familles, issu de la loi du 4 mars 2002.
Lorsque la responsabilité d'un professionnel ou d'un établissement de santé est engagée vis-à-vis des parents
d'un enfant né avec un handicap non décelé pendant la grossesse à la suite d'une faute caractérisée, les parents
peuvent demander une indemnité au titre de leur seul préjudice. Ce préjudice ne saurait inclure les charges
particulières découlant, tout au long de la vie de l'enfant, de ce handicap. La compensation de ce dernier relève
de la solidarité nationale.
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