Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Certains de nos coreligionnaires, aveuglés par l’appartenance d’Éric Zemmour à la communauté juive,
lui accordent leur confiance. Cette solidarité est imméritée. La parole de Zemmour est en contradiction
avec les valeurs du judaïsme. Qu’on en juge par ses prises de position !
Zemmour veut abolir les lois mémorielles et notamment la loi Gayssot sur les crimes contre
l’humanité.
Cette loi vise à lutter contre les thèses négationnistes et à punir « la contestation de l’existence de
crimes contre l’humanité tels que définis par le Tribunal international de Nuremberg ». Revenir
sur cette avancée majeure dans la reconnaissance de la tragédie de la Shoah, est encore une façon
d’instrumentaliser l’histoire à des fins politiques.
Zemmour tient un discours de rejet qui va à l’encontre des valeurs d’acceptation de l’autre,
indissociables du judaïsme.
Comme d’autres, notre appel dénonce avec force un « récit » qui met tous les musulmans de
France sur le même plan que les islamistes radicaux.
C’est pour ces raisons et pour tant d’autres, par exemple ses positions ambiguës sur les droits humains
et sur l’invasion de l’Ukraine, que Zemmour constitue un danger pour la démocratie, pour la
République et pour la France.
Dans ce contexte, les déclarations du Grand Rabbinat de France, du Consistoire Central de France et
du CRIF, qui ont condamné sans appel les dérives de Zemmour, sont particulièrement précieuses.
Premiers signataires
Janine Elkouby • Yaël Boussidan • Francis Lévy • Michel Benoilid • Jacques Debré
Marc Ackermann • Gisèle Attia • Laurent Bloch • Dorah Husselstein • Josy Doraï • Claudine Grauzam
• Jean-Louis Katz • Françoise Mayeriowicz • Raoul Meyer • Pascale Weill
Freddy Raphaël • Pierre Haas • Michèle Tauber
Sources : Laurent Joly, La falsification de l’histoire, Grasset ; Tracts Gallimard, n° 34, Zemmour contre l’histoire