Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Pr. I. ETEBAAI
Parie I : Paléontologie et Paléoécologie
Introduction générale
La Terre s'est formée il y a quelque 4,6 milliards d'années (Ga) et la vie y est apparue il
y a environ 3,5 Ga (figure 1).
Si les outils de mesure utilisés actuellement (secondes, minutes, heures, jours, mois,
années) pour mesurer les durées des phénomènes biologiques sont relativement familiers, il
n’en est pas de même de ceux qui permettent d’apprécier les événements longs par rapport à
l’échelle humaine et anciens par rapport à l’approche historique. Ainsi la mesure du temps au-
delà des époques historiques se fait en interprétant des phénomènes géologiques et
biologiques enregistrés dans les roches et les fossiles.
Fig. 1 : Apparition et évolution de la vie sur la Terre depuis sa formation (4,6 milliards d’année).
Par conséquent, les géologues utilisent la géochronologie pour dater les événements de
l'histoire de la Terre et des êtres vivants.
La Géochronologie ou géologie historique, est une discipline de la géologie qui a pour
objectif la datation des différentes formations et événements géologiques basée sur la
stratigraphie.
La stratigraphie : est une science qui étudie la succession des dépôts sédimentaires
généralement arrangés en couches ou "strates". Elle permet de reconstituer l’évolution des
dépôts dans l’espace et dans le temps. Chaque couche géologique est caractérisée par son
contenu lithostratigraphique et biostratigraphique.
La lithostratigraphie : est une approche stratigraphique qui décrit une couche par son
contenu lithologique et minéralogique. La nature des roches sédimentaires nous informe sur
le milieu de sédimentation (dépôts continentaux, marins) et comment cet environnement a
évolué dans le temps (figure 3).
CHAPITRE I :
I. Introduction et définition
La Paléontologie (du grec : Palaios=ancien ; Ontos = êtres ; Logos : étude) (Mot crée en
1825) est la science qui étudie les êtres vivants disparus, animaux (paléontologie animale ou
Paléozoologie) ou végétaux (paléontologie végétale ou Paléophytologie), qui ont vécu sur la
surface du globe, dont les restes ou fossiles et les traces de leur activité se retrouvent dans les
sédiments (Buffetaut, 2000).
II.2. Fossiles
Depuis l'apparition de la vie, les organismes ont occupé les différents domaines de la
biosphère.
II.2.1. Définition
Ce terme a une définition très large, car un fossile ne correspond pas seulement à des
restes d'organismes, comme des ossements, il s'agit également d'empreintes (méduses dans le
calcaire) et de moules (courant chez les coquilles), de traces d'activités (paléoichnologie), ou
même parfois d'activité chimique. Les fossiles sont souvent issus des parties minéralisées
dures d'un organisme, et très rarement des tissus mous.
Un fossile se présente sous la forme de :
Vestiges anatomiques animales ou végétales : Momies, parties dures, empreintes de
parties dures, moules internes, moules externes,
Restes biogéniques : Pelotes fécales ou œufs,
Traces ou artefacts : Perforations, bioturbations, Empreintes.
II.2.2. Chimie du fossile
Quand un fossile est recouvert par des sédiments, il subit des changements de pression
et de température, ainsi que la circulation des fluides. Si ces fluides ont une composition
chimique proche de celle du fossile, ça n'aura pas beaucoup d'incidence. Dans le cas contraire,
la différence de composition peut entraîner des modifications. Par exemple : une coquille
carbonatée tombe dans des argiles (qui deviendront des schistes par la suite). Si des
circulations de fluides acides ont lieu, le CaCO 3 de la coquille va être dissout. Ceci a pour
conséquence la perte de la structure interne, il n’y a plus de ‘fossile corporel', mais un moule
interne et un externe (figure 5).
Fig. 6 : Les deux formes de polymorphisme rencontré chez quelques espèces fossiles (Ammonites
et Trilobites).
CHAPITRE II :
ESPECE ET SON EVOLUTION
La Paléontologie montre que l'espèce est une entité qui change au cours du temps. La
nécessité d'adaptation à de nouvelles conditions de vie déclenche chez les individus des
populations certaines transformations morphologiques. Certaines transformations sont
purement génétiques, d’autres sont des adaptations des populations aux pressions internes
(compétitivité génétique avec brassage génétique) et pressions externes (variation des
caractères physiques et chimiques du milieu). Pour désigner ces transformations
morphologiques des populations, au cours du temps, on utilise le terme d'évolution.
I. Modèles d’évolution
Fig. 8 : Anagenèse
II.2. Cladogenèse
Dite évolution divergente, c’est la formation d’une ou plusieurs espèces nouvelles à
partir d’une espèce mère ; lors des migrations ou par isolement forcé d’une partie de la
population.
Fig. 9 : Cladogenèse
II.3. Evolution quantique
C’est une évolution par saut liée à des modifications brusque dans les conditions du
milieu.
Fig. 11 : Stasigenèse
II.5. Relation entre mode, milieu de vie et mécanismes d’évolution
Anagenèse => milieux faiblement variables => populations pélagiques
Quantique => milieux souvent variables => populations benthiques
Stasigenèse => milieux stables => populations benthiques
Cladogenèse => toutes les populations
III. Conclusion
CHAPITRE III :
Fig. 13 : Recensement des extinctions de masse et corrélation avec les activités volcaniques et les
impacts météoritiques.
II.3. Les causes terrestres
- Ils existent trois causes principales :
II.3.1. Le volcanisme
Le volcanisme a quelques conséquences identiques à celles d’un impact. Ces fortes
activités auraient également causé la projection de poussière causant une baisse de
luminosité et de température avec une augmentation de gaz à effets de serre tel que le CO 2, et
de pluies acides (figure 14).
Figure 17 : Variation Climatique au cours du temps. CAG : climat avec glaciation ; CSG : climat
sans glaciation.
Plusieurs adjectifs sont utilisés pour qualifier les extinctions (figure 18) ; ils se rapportent au :
III.1. Degré de l'extinction
Extinction ordinaire : les différents taxons s'éteignent à un taux relativement constant
au cours du temps, sans s'éloigner de manière significative d'un taux moyen ;
Extinction mineure : sans impact sur le taux des taxons ;
Extinction massive : jusqu'à 80-90% et parfois même 100%, au niveau de l'espèce, du
genre, de la famille, de l'ordre, de la classe ou de l'embranchement.…
III.2. Localisation
Une extinction biologique peut être soit : locale, Régionale, Générale ou tout à fait globale.
III.3. Processus d’extinction
Progressive ou graduelle : extinctions qui s'échelonnent parfois sur plusieurs dizaines
de milliers voire plusieurs millions d'années ;
Brutale ou catastrophique : de quelques milliers d'années seulement.
Taxon d’extinction : Ces taxons ne vont pas survivre car non adaptés. L’exemple le
plus connu est celui des girafes : si nous avons une espèce de girafe à longs cous et une
autre à petits cous, placés dans un milieu en pleine sécheresse qui décime les arbres de
petites tailles, les girafes à petits cous ne vont plus pouvoir se nourrir et disparaîtront
petit à petit laissant la place au développement des girafes à long cous.
Taxon holdover : Il s’agit d’organismes eurytypiques, c'est-à-dire qui s’adaptent à de
faibles variations écologiques. Lorsque la variation est trop forte, ils disparaîtront
également.
Taxon progenitor : Ces taxons sont pré-adaptés, ils possèdent des caractères
prédestinés à la survie. Par exemple, pendant la crise Crétacé-Tertiaire, seuls les petits
vertébrés (- de 10 kilos) ont survécu. Cet embranchement sera à l’origine de la
radiation, c'est-à-dire l’apparition de nombreuses espèces liées aux niches écologiques
libres.
Taxon disaster : Ces organismes sont des « opportunistes ». Ils se développent au
milieu de l’extinction lorsque le stress écologique est au maximum, puis ils
disparaissent quand réapparaît la concurrence.
Taxon Survivors : Ce sont des survivants pré -adaptés qui participeront à la radiation
biologique.
Taxon Lazare : Ces organismes semblent s’éteindre mais en fait, il s’agit d’une
migration, ou le taxon est préservé dans un bassin, puis ils réapparaissent.
Taxon Elvis : Ces taxons portent ce nom car il existe un grand nombre d’imitateurs
d’Elvis. Il s’agit donc de taxons qui se ressemblent morphologiquement. Exemple :
Gregaria rhaetina, l'une des espèces les plus communes de brachiopodes du Trias, a été
considéré comme un survivant qui va à travers la frontière Trias-Jurassique. La
morphologie externe des échantillons avant et après l'événement d'extinction du
Trias-Jurassique ont été initialement considérées comme identiques. Or, l’étude des
caractéristiques internes a montré qu'il était en fait tout à fait distinct des spécimens
du Trias, et doit être attribué au genre Lobothyris.
Fig. 20 : Caractérisation des réponses des taxons selon les phases de la crise biologique.
FSTH - Filière : BCG (S3) - 17 -
Parie I : Paléontologie et Paléoécologie
Fig.22 : Pourcentage de taxons (Famille (F), genre (g), espèce (sp)) marins touchés lors de
chaque crise biologique majeure enregistrée.
Selon les estimations, une centaine de familles a disparu pendant cette crise. Les
groupes les plus atteints sont les Bryozoaires, Brachiopodes, Coraux solitaires, Trilobites,
Graptolites, Echinides, Crinoïdes. Les chercheurs estiment qu’un tiers de la faune marine a
disparu.
V.1. 1. Causes climatiques de la crise O/S
On note à l’Ordovicien terminal l’occurrence d’une période de grande glaciation qui
s'est concrétisée par la présence d'une importante calotte glaciaire au pôle sud. Un autre
paramètre est très important et vient s'ajouter à celui de la glaciation, c’est celui de la
dimension des plateaux continentaux de l'époque.
Cette glaciation matérialisée par une régression glacio-eustatique a provoqué des
modifications de la circulation océanique par refroidissement des eaux profondes puis de
surface même aux basses latitudes.
Le retrait des calottes glaciaires au cours d’un deuxième changement climatique a
provoqué une transgression glacio-eustatique disoxyque.
V.1. 2. Causes extraterrestres de la crise O/S
Il n'y a pas de cause extra-terrestre prouvée.
Les taxons les plus affectés sont ceux des eaux chaudes et tropicales : Coraux (Tabulés),
les poissons primitifs marins les algues flottantes, les Trilobites (une seule famille survit), les
Brachiopodes, les Conodontes, les Acritarches et les Ammonoïdes. En tout, environ 70% des
taxons invertébrés marins sont morts.
Les causes de la crise « LFF »
Concentration élevée en iridium uniquement en Australie (mais 1Ma au dessus de la
limite)
VI. Conclusion
Les crises biologiques sont généralement admises par tous les scientifiques, mais de
nombreuses questions restent posées. En effet il est difficile de savoir si une crise est
instantanée ou échelonnée, et ce à cause des moyens techniques.
Il est également difficile de connaître la cause exacte d’une extinction car de nombreux
facteurs sont à prendre en compte et interagissent entre eux : c’est notamment le cas d’une
régression marine liée à un refroidissement, est-elle due au volcanisme ou à l’impact d’un
astéroïde.
Tant de questions qui ne trouveront peut-être jamais de réponses !
CHAPITRE IV :
PALEOECOLOGIE ET PALEOAUTOECOLOGIE
Depuis 4 Ga, les êtres vivants peuplent la Terre. Ils sont apparus, se sont développés, se
sont éteints. Ces êtres vivants montrent des adaptations aux contraintes environnementales
(climatiques et tectoniques). La succession des faunes et des flores reflète alors les variations
de leur environnement. Les organismes ne subissent pas passivement l’emprise du milieu, ils
sont capables de le modifier et de le façonner à leur tour.
D’où la nécessité de bien connaître les différentes classifications, les propriétés des
milieux actuels et fossiles, les différents types d'organismes qui les peuplent pour mieux
comprendre les relations entre organismes et milieux au sein de la biosphère.
I.2. Paléoécologie
I.2.1. Définition
o Biotope
C’est l’espace occupé par la biocénose ainsi que les éléments non vivants ou abiotiques de
l'écosystème.
Le biotope correspond à l’unité (géographique) élémentaire de paysage ; qui offre les
conditions de vie constantes aux espèces animales et végétales qui le composent et renferme
la totalité des ressources nécessaires à la vie
o Ecosystème
C’est l’unité écologique qui regroupe les communautés animale et végétale (biocénose) et
le milieu occupé par cette communauté (biotope). L’écosystème correspond à un système plus
ou moins stable issu de l’interaction des deux éléments indissociables : biocénose et biotope
Exemples : étang ou forêt.
Biosphère
C’est l’ensemble des écosystèmes correspond à la biosphère. C’est la mince couche
superficielle de la Terre occupée par les êtres vivants.
L’Adaptation est un ajustement permanent entre êtres vivants et le milieu de vie. Elle
correspond à une réponse des organismes aux sollicitations de l’environnement (biotique et
abiotique (physico-chimique). L’adaptation des organismes est en fonction du mode de
déplacement et de nutrition.
On distingue :
II.1.1. Organismes aquatiques
a) Les benthiques :
Les organismes Benthiques sont des organismes aquatiques qui vivent en liaison avec
le fond. Ils sont de très bons indicateurs de la stabilité (ou non) de paramètres du milieu
(salinité, température, énergie …)
Selon leur pouvoir de déplacement on peut distinguer :
Vagiles
Sessiles
Endobiontes (endofaune)
Epibiontes (épifaune)
Posés
Enracinés
Pivotants
Epizoaire ou épiphyte
i. Nectoniques :
Les organismes Nectoniques ou nectiques peuvent apparaître dans toutes les
profondeurs d'eau, les principaux facteurs qui contrôlent la distribution du necton sont la
température, salinité et courants marins. L’Abondance du necton varie avec la distribution des
nutriments dissous dans l'eau ;
Les Organismes nectoniques se déplacent activement, nagent dans l’eau. Ils effectuent des
migrations si les conditions du milieu deviennent trop difficiles. Leur étude est très
intéressante pour la caractérisation des modifications des paramètres du milieu.
ii. Planctoniques :
Les organismes planctoniques correspondent au plancton animal (zooplancton),
plancton végétal (phytoplancton) ; déplacés passivement par l’action des vagues des courants
à proximité des eaux de surface ; Ils flottent dans l’eau (douce ou salée), généralement pas
d’organes de locomotion. Ils sont caractérisés par :
petite taille
absence ou réduction d’éléments squelettiques lourds
expansions du corps qui augmentent surface portante (foraminifères)
sécrétion de gouttelettes d’huile (algues vertes : botryococcacées ; charbons d’algues)
flotteurs remplis de gaz (graptolithes, algues)
forte teneur en eau (méduses)
II.1.2. Organismes terrestres
a) Sur la terre ferme :
Ce déplacement sur terre ferme par :
reptation par contractions du corps (vers, gastéropodes)
marche au moyen d’appendices (arthropodes, vertébrés)
course (adaptation des membres des vertébrés, cheval par ex.)
grimper (griffes : vertébrés ; pelotes adhésives : géckos ; opposition des pouces par
rapport aux autres doigts : singes)
b) Dans l’air par vol :
Ce déplacement dans l’air par le vol ; l’aile libère les animaux terrestres du sol. L’aile est
apparue plusieurs fois dans histoire de la vie. Exemple : chez les insectes, Carbonifère, 325 Ma
et les vertébrés (ptérodactyles, Trias supérieur, 220 Ma; oiseaux, Jurassique supérieur, 140
Ma; chiroptères, Paléocène, 55 Ma).
II.2. En fonction du mode de nutrition
d) Les Parasites :
Le Parasitisme est observable par les déformations que provoque le parasite chez
l’hôte, lorsque le parasite meurt en même temps que l’hôte et que les deux sont encore en
connexion.
On distingue :
III.1.1. La salinité
La salinité des eaux provient essentiellement de leur teneur en Chlorure de Sodium (
NaCl). En fonction de cette teneur on distingue :
Eau douce : 0 à 0,5 g/l de sel
Eau saumâtre (eau intermédiaire) : 0,5 à 20g/l.
Eau de mer :
eau oligohaline: < 35g/l
eau mésohaline 30g/l à 40g/l
eau hyperhaline > 40g/l
a) Organismes sténohalins :
A exigence étroite et ne tolèrent pas de variation de salinité, caractérisent les milieux
marins francs. (Céphalopodes, Echinodermes, Brachiopodes, Radiolaires).
b) Organismes Euryhalins :
S’adaptent facilement aux importantes variations de salinité (il existe chez eux une
osmorégulation efficace au niveau des organes et des tissus), Foraminifères à test agglutiné,
Annélides, Lamellibranches, Gastéropodes, certaines Algues (Comme les Stromatolithes
Remarque : la taille de la faune des eaux hypohalines sont souvent de petite taille.
Stratification thermique :
- Dans les mers et océans les rayons du soleil frappent la surface, elles sont absorbés par
la couche d'eau superficielle qui se réchauffe ; le vent et les vagues font circuler cette
eau ; distribuant la chaleur de manière à peu près uniforme sur les premières dizaines
de m de profondeur.
Fig. 28 : Thermocline
III.1.3. Le pH
Le pH est potentiel d'Hydrogène, il correspond à l’indice permettant de mesurer
l'activité de l’ion H dans solution, c’est un indicateur de l'acidité (pH < 7) ou de l'alcalinité (pH
> 7) d'une solution.
L’Eau de pluie continentale se charge en CO 2 en percolant dans les sols, elle arrive aux
lacs et rivières avec de pH acide (4,5 à 6,5).
Dans les bassins sédimentaires, l’acidité de l'eau de pluie est neutralisée au contact des
carbonates car l'acide carbonique s'unit au calcaire pour former un carbonate acide ou un
bicarbonate Ca(HCO3)2 qui agit comme tampon et neutralise le pH à environ (7 à 8)
Dans les eaux marines, le pH est facteur peu important car les eaux sont fortement
tamponnées
Remarque :
Une solution tampon est une solution capable d'absorber une certaine quantité d’eau
(acide ou base) sans avoir une forte variation de pH. L’Augmentation de la matière organique
sur le fond par les phénomènes d’upwellings favorise le développement activité bactérienne
aérobie qui utilise l’O2 dissous dans colonne d’eau, par conséquent le CO2 dissous augmente
alors que le pH diminue qui devient plus acide.
III.1.4. La bathymétrie
La Bathymétrie intervient par son influence sur le degré d'énergie, la richesse en
matières nutritives, la pression qu'exerce la colonne d'eau sur organismes ou sur carapaces
qui les protègent. La Bathymétrie est très liée aux autres facteurs du milieu, Lorsque la
Bathymétrie augmente la luminosité diminue, la composition des radiations lumineuses se
modifie, la pression augmente, la température diminue et l’hydrodynamisme diminue
également.
Elle intervient sur l’Absorption des radiations du spectre de la lumière non uniforme ; le
rouge et l’orangé pénètrent moins profondément que le vert et le bleu.
Fig. 29 : Zonation des algues de surface vers profondeur vertes; brunes; rouges.
Remarque :
La Précipitation des carbonates augmente avec la température, et diminue avec la profondeur
(CCD)
a) Substrats indurés
Généralement constitués par les fonds rocheux qui sont propices à l’installation du
Benthos sessiles et temporairement vagiles.
Les surfaces durcies ou « hard grounds » qui sont fréquents dans les formations calcaires
et naissent suite à une interruption prolongée de la sédimentation suivie par une lithification
et précipitation des minéraux authigènes. Comme les organismes encroûtants ou perforants.
La turbulence des eaux provoquée généralement par les vagues, houles et les marées
exerce une grande influence sur les peuplements aquatiques.
Elle assure la dissémination du plancton et des larves, conditionne indirectement
l’installation des organismes benthiques en entretenant l’oxygénation des eaux et le
renouvellement des particules nutritives en suspension.
CHAPITRE V :
Si le taux de sédimentation est très faible par rapport à la vitesse de succession des
générations d'organismes. Le gisement fossilifère sera composé d'individus qui ne sont pas
contemporains (qui ont pu vivre, sur le même lieu dans de conditions physico-chimiques
différentes et dans des périodes différentes). Exemple de Gisements sédimentation faible ou
nulle :
Huîtres de Méditerranée fixées sur des coquilles d'une faune froide.
Gisements fossilifères où sont mêlés des fossiles qui se sont succédés dans le temps
(par exemple au Secondaire Ammonites de plusieurs biozones).
Ces gisements qui contiennent une grande quantité de fossiles avec accumulation de
coquilles durant un temps très long et matrice sédimentaire réduite sont appelés « niveaux de
Condensation »
IV.4. Remaniements
Des formations géologiques non indurées (marnes, par exemples) peuvent être
remaniées à d’autres époques et leurs fossiles repris dans de nouveaux sédiments. Exemple :
Sédiments quaternaires situés près des côtes et renferment des Foraminifères
planctoniques du Crétacé supérieur transportés en suspension, et sans aucune usure
sur plus de 2000 km.
Oursins du Crétacé inférieur inclus dans des dépôts éocènes.
V. Conclusion
Un gisement fossilifère peut être composé d’organismes ayant vécu dans des milieux
plus ou moins éloignés les uns des autres dans l'espace et dans le temps. Pour comprendre un
gisement et reconstituer le milieu de vie il est nécessaire de faire la part des diverses
fractions, autochtones, subautochtones, épiautochtones et Allochtones, des faunes condensées
et remaniées. Les Proportions varient suivant les milieux et les mécanismes de sédimentation.
BIBLIOGRAPHIE ET WEBOGRAPHIE