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L’un des thèmes les plus répétés dans le Coran, tout simplement car il représente
l’essence de l’islam, est de croire en Dieu et de pratiquer le bien. Par exemple :
(2:82) Et ceux qui croient et pratiquent le bien sont ceux qui seront les
compagnons du paradis. Ils y résideront pour l’éternité.
(2:1) Alif, Lam, Mim. (2:2) Voici le livre qui n’est sujet à aucun doute ; un guide
pour ceux empreints de crainte [envers Dieu]. (2:3) Ceux qui croient dans le
monde invisible et pratiquent la prière rituelle (salât), et de ce Nous leur
procurons, ils donnent [une partie] en charité (c'est-à-dire la zakât et la charité
en général].
Les autres piliers de l’islam, bien que très importants, ne sont pas au même
niveau d’importance comme nous le verrons plus loin.
De même que tous les autres rituels de l’islam (la prière rituelle, le jeûne de
ramadan, la ‘oumrah et le hajj), cette étude démontre une nouvelle fois que la
charité obligatoire (zakât) telle qu’elle est décrite dans le coran a été déformée
par l’islam sunnite. Nous verrons également que l’islam shiite a conservé une
certaine idée du rituel coranique correct lié au paiement de la zakât avec le
« khoums », mais a malheureusement dévié en détournant la zakât de ceux qui
doivent réellement en bénéficier. Les musulmans de tradition sunnite, sous
l’influence des hadiths autres que Dieu et Ses révélations (45:6), paient une
zakât de 2,5%. Sûrs de leur fait, et bien que le coran lui-même proclame qu’il est
pleinement détaillé (7:52, 10:37, 6:114), ils n’hésitent pas à défier Dieu et les
musulmans qui suivent le coran exclusivement en demandant à ces derniers : «
Si le coran est pleinement détaillé comme vous le prétendez, où se trouve donc le
montant ou pourcentage de zakât, de même que tous les détails liés à son
paiement ? ». Le but de cette étude est donc de rétablir, s’il plaît à Dieu, la vérité
au sujet de la zakât, et de montrer que le pourcentage coranique est tout
simplement l’unique montant de charité mentionné directement dans le Coran
(20%), ce dernier expliquant exactement quand il faut payer, et quelle partie de
nos revenus est imposable. Nous étudierons également le fait que le système
coranique de charité obligatoire est totalement juste, ne pénalisant ni les riches
ni les pauvres, tout en forçant les croyants à vivre selon leurs moyens afin
d’établir une société équilibrée et un monde meilleur.
1. Zakât : Définition
Le mot zakât est dérivé de la racine zakâ ()ﺯﻛﻰ, qui signifie « grandir »,
« purifier », « être pure et propre », « être véridique », « prospérer »,
« réussir », « améliorer ». Le mot « zakât » ( )ﺯﻛﻮﺓsignifie « pureté »,
« aumône », « aumône légale », « excellence ». Dans le contexte coranique que
nous allons étudier en détail, la zakât correspond à une aumône obligatoire sous
forme de pourcentage de 20% (8:41) prélevée sur les revenus disponibles restant
d'une personne quand vient « le jour de la récolte » (2:219, 6:141). Toute
personne ou foyer a donc le devoir d’être responsable financièrement en ne
vivant pas au dessus de ses moyens pour être en mesure de donner une partie de
ce qu’elle a économisé à la fin d’un cycle de revenus à des personnes dans le
besoin, un ordre préférentiel de priorité étant spécifié dans le coran (8:41).
En d’autres termes, la zakât ( )ﺍﻟﺰﻛﻮﺓest une charité obligatoire dont le but est de
purifier tout revenu que Dieu nous octroie par Sa grâce et miséricorde infinie,
contribuant ainsi à éradiquer la pauvreté en nous imposant d’aider notre
prochain.
ﺍﻧﻤﺎ ﺍﻟﺼﺪﻗﺖ ﻟﻠﻔﻘﺮﺍء ﻭﺍﻟﻤﺴﻜﻴﻦ ﻭﺍﻟﻌﻤﻠﻴﻦ ﻋﻠﻴﻬﺎ ﻭﺍﻟﻤﻮﻟﻔﺔ ﻗﻠﻮﺑﻬﻢ ﻭﻓﻰ ﺍﻟﺮﻗﺎﺏ ﻭﺍﻟﻐﺮﻣﻴﻦ ﻭﻓﻰ ﺳﺒﻴﻞ ﷲ ﻭﺍﺑﻦ ﺍﻟﺴﺒﻴﻞ
ﻓﺮﻳﻀﺔ ﻣﻦ ﷲ ﻭﷲ ﻋﻠﻴﻢ ﺣﻜﻴﻢ
(9:60) Les dons caritatifs (al sadaqât = pluriel de sadaqat) sont exclusivement
destinés aux pauvres et aux nécessiteux, à ceux qui les collectent, à ceux qui
rapprochent les cœurs, dans le but de [libérer ceux dont] les cous [sont assujettis
à l’esclavage], à ceux qui sont endettés, dans le chemin de Dieu, et au voyageur
dans le besoin. Ceci est une obligation imposée par Dieu, et Dieu est Savant et
Sage.
(2:271) Si vous divulguez [vos] charités, elles sont valables, mais si vous
conservez l’anonymat et les donnez aux pauvres, c’est préférable pour vous, et Il
vous absoudra de vos péchés. Dieu est pleinement conscient de ce que vous
faites.
Le salut d’un musulman dans l’au delà dépend de sa foi en Dieu, de son
comportement, du fait de s’acquitter de la zakât, et de croire aux versets de Dieu:
ﻭﺍﻛﺘﺐ ﻟﻨﺎ ﻓﻰ ﻫﺬﻩ ﺍﻟﺪﻧﻴﺎ ﺣﺴﻨﺔ ﻭﻓﻰ ﺍﻝءﺍﺧﺮﺓ ﺍﻧﺎ ﻫﺪﻧﺎ ﺍﻟﻴﻚ ﻗﺎﻝ ﻋﺬﺍﺑﻰ ﺍﺻﻴﺐ ﺑﻪ ﻣﻦ ﺍﺷﺎء ﻭﺭﺣﻤﺘﻰ ﻭﺳﻌﺖ ﻛﻞ ﺷﻰء
ﻓﺴﺎﻛﺘﺒﻬﺎ ﻟﻠﺬﻳﻦ ﻳﺘﻘﻮﻥ ﻭﻳﻮﺗﻮﻥ ﺍﻟﺰﻛﻮﺓ ﻭﺍﻟﺬﻳﻦ ﻫﻢ ﺑﺎﻳﺘﻨﺎ ﻳﻮﻣﻨﻮﻥ
(7:156) « Et décrète pour nous le bien en ce monde, de même que dans l’au delà.
En vérité, nous nous sommes voués à Toi ! ». Il a déclaré [en retour] : « J’afflige
de Ma punition qui Je veux, mais Ma miséricorde embrasse toute chose ; ainsi,
Je la décrèterai pour ceux qui sont véridiques et s’acquittent de la zakât, et ceux
qui croient en Nos versets ».
De même que la prière rituelle, la zakât est donc absolument obligatoire. Ces
deux rituels sont placés plus haut que le jeûne de ramadan, la ‘oumrah et le hajj,
qui peuvent dans certains cas particuliers être respectivement remplacés par des
aumônes ou un sacrifice à distance (voir les articles sur le jeune de ramadan et le
hajj pour plus de détails).
ﺍﻧﻤﺎ ﻳﻌﻤﺮ ﻣﺴﺠﺪ ﷲ ﻣﻦ ءﺍﻣﻦ ﺑﺎ� ﻭﺍﻟﻴﻮﻡ ﺍﻝءﺍﺧﺮ ﻭﺍﻗﺎﻡ ﺍﻟﺼﻠﻮﺓ ﻭءﺍﺗﻰ ﺍﻟﺰﻛﻮﺓ ﻭﻟﻢ ﻳﺨﺶ ﺍﻻ ﷲ ﻓﻌﺴﻰ ﺍﻭﻟﺌﻚ ﺍﻥ ﻳﻜﻮﻧﻮﺍ
ﻣﻦ ﺍﻟﻤﻬﺘﺪﻳﻦ
(9:18) Seul celui qui croit en Dieu et la vie future, fait la prière rituelle (salât),
s’acquitte de la zakât, et ne craint (autre) que Dieu, se voit accorder (l’accès et
l’entretien) des mosquées de Dieu.
Pour la même raison, une personne qui embrasse l’islam ou qui se prétend
musulmane ne fait réellement partie de la communauté musulmane qu’une fois
qu’elle fait la prière rituelle (salât) et s’acquitte de la zakât.
Les versets ci-dessous sont un autre exemple du fait que la pratique de la prière
et de la zakât nous permettent de juger si une personne est musulmane ou non :
ﻓﺎﺫﺍ ﺍﻧﺴﻠﺦ ﺍﻻﺷﻬﺮ ﺍﻟﺤﺮﻡ ﻓﺎﻗﺘﻠﻮﺍ ﺍﻟﻤﺸﺮﻛﻴﻦ ﺣﻴﺚ ﻭﺟﺪﺗﻤﻮﻫﻢ ﻭﺧﺬﻭﻫﻢ ﻭﺍﺣﺼﺮﻭﻫﻢ ﻭﺍﻗﻌﺪﻭﺍ ﻟﻬﻢ ﻛﻞ ﻣﺮﺻﺪ ﻓﺎﻥ ﺗﺎﺑﻮﺍ
ﻭﺍﻗﺎﻣﻮﺍ ﺍﻟﺼﻠﻮﺓ ﻭءﺍﺗﻮﺍ ﺍﻟﺰﻛﻮﺓ ﻓﺨﻠﻮﺍ ﺳﺒﻴﻠﻬﻢ ﺍﻥ ﷲ ﻏﻔﻮﺭ ﺭﺣﻴﻢ
(9:5) Et une fois que les mois sacrés sont passés, alors tuez les polythéistes où
que vous les trouviez, saisissez-les, assiégez-les, tenez vous [à l’affût] à chaque
[endroit où vous pouvez leur faire une] embuscade. Mais s’ils se repentent, font
la prière rituelle et s’acquittent de la zakât, alors laissez leur la voie (libre). En
vérité, Dieu est celui qui pardonne, Il est Miséricordieux.
ﻓﺎﻥ ﺗﺎﺑﻮﺍ ﻭﺍﻗﺎﻣﻮﺍ ﺍﻟﺼﻠﻮﺓ ﻭءﺍﺗﻮﺍ ﺍﻟﺰﻛﻮﺓ ﻓﺎﺧﻮﻧﻜﻢ ﻓﻰ ﺍﻟﺪﻳﻦ ﻭﻧﻔﺼﻞ ﺍﻝءﺍﻳﺖ ﻟﻘﻮﻡ ﻳﻌﻠﻤﻮﻥ
Juste en passant, le verset 9:5 ci-dessus est très souvent cité hors contexte par
les adversaires de l’Islam de même que par certains terroristes qui se réclament
à tort de la foi musulmane et qui veulent forcer les gens à se convertir à l’islam,
alors que le contexte de la sourate est simplement celui d’une guerre totale
contre les polythéistes qui voulaient à tout prix commettre un génocide contre
les musulmans et anéantir le pur monothéisme prêché par notre saint prophète.
Le Coran décrète clairement un message de paix et de respect des autres
religions :
ﻻ ﺍﻛﺮﺍﻩ ﻓﻰ ﺍﻟﺪﻳﻦ ﻗﺪ ﺗﺒﻴﻦ ﺍﻟﺮﺷﺪ ﻣﻦ ﺍﻟﻐﻰ ﻓﻤﻦ ﻳﻜﻔﺮ ﺑﺎﻟﻄﻐﻮﺕ ﻭﻳﻮﻣﻦ ﺑﺎ� ﻓﻘﺪ ﺍﺳﺘﻤﺴﻚ ﺑﺎﻟﻌﺮﻭﺓ ﺍﻟﻮﺛﻘﻰ ﻻ ﺍﻧﻔﺼﺎﻡ ﻟﻬﺎ
ﻭﷲ ﺳﻤﻴﻊ ﻋﻠﻴﻢ
(70:24) Et ceux dont les biens sont assujettis à un pourcentage (haq = )ﺣﻖdéfini/
bien connu.
Dieu proclame que Son livre est pleinement détaillé (7:52, 10:37, 6:114), il est
donc strictement impossible que le pourcentage de zakât soit celui mentionné
par les hadiths (2.5%), lequel ne figure pas dans le coran. Nous devons donc tout
simplement nous référer au seul pourcentage (haq = )ﺣﻖde charité indiqué par
le saint Coran et qui indique le taux de zakât auquel sont soumis les butins:
�ﻭﺍﻋﻠﻤﻮﺍ ﺍﻧﻤﺎ ﻏﻨﻤﺘﻢ ﻣﻦ ﺷﻰء ﻓﺎﻥ � ﺧﻤﺴﻪ ﻭﻟﻠﺮﺳﻮﻝ ﻭﻟﺬﻯ ﺍﻟﻘﺮﺑﻰ ﻭﺍﻟﻴﺘﻤﻰ ﻭﺍﻟﻤﺴﻜﻴﻦ ﻭﺍﺑﻦ ﺍﻟﺴﺒﻴﻞ ﺍﻥ ﻛﻨﺘﻢ ءﺍﻣﻨﺘﻢ ﺑﺎ
ﻭﻣﺎ ﺍﻧﺰﻟﻨﺎ ﻋﻠﻰ ﻋﺒﺪﻧﺎ ﻳﻮﻡ ﺍﻟﻔﺮﻗﺎﻥ ﻳﻮﻡ ﺍﻟﺘﻘﻰ ﺍﻟﺠﻤﻌﺎﻥ ﻭﷲ ﻋﻠﻰ ﻛﻞ ﺷﻰء ﻗﺪﻳﺮ
(8:41) Et sachez que quoi que ce soit que vous obteniez en matière de butin, un
cinquième (20%) en revient à Dieu, ainsi qu’à Son messager, la famille proche,
les orphelins, les nécessiteux, et les voyageurs en état de vulnérabilité financière,
si seulement vous croyez en Dieu et ce que nous avons révélé à notre serviteur le
jour du dénouement : Jour de l’affrontement entre les deux parties adverses. Et
Dieu est Tout Puissant sur toute chose.
Comme indiqué dans le verset, les revenus perçus sur les butins sont tout
naturellement soumis au « taux bien connu » (70:24), c'est-à-dire le taux de
zakât, et dont nous constatons qu’il s’agit de 20%. Il n’y a aucune raison que le
taux de zakât (charité obligatoire) en matière de butin soit différent de celui sur
les autres types de revenus, tout simplement parce que Dieu l’aurait autrement
spécifié directement dans le Coran pleinement détaillé. Ce pourcentage de 20% a
d’ailleurs été préservé dans l’islam shiite, où le « khoums » (littéralement
« cinquième ») est calculé sur les profits en matière de revenus - plus
précisément le surplus - et est payable au début de l’année financière. Le
problème est qu’au lieu d’être distribué « à la famille proche, les orphelins, les
nécessiteux, et les voyageurs en état de vulnérabilité financière » comme
l’indique le coran, il s’agit simplement d’un impôt, et il s’agit donc d’une
distortion du rituel coranique.
La seule différence entre la zakât sur les butins et sur un revenu classique est que
la zakât sur le revenu classique est basée sur les profits :
ﺉ ﻳﺴﻠﻮﻧﻚ ﻋﻦ ﺍﻟﺨﻤﺮ ﻭﺍﻟﻤﻴﺴﺮ ﻗﻞ ﻓﻴﻬﻤﺎ ﺍﺛﻢ ﻛﺒﻴﺮ ﻭﻣﻨﻔﻊ ﻟﻠﻨﺎﺱ ﻭﺍﺛﻤﻬﻤﺎ ﺍﻛﺒﺮ ﻣﻦ ﻧﻔﻌﻬﻤﺎ ﻭﻳﺴﻠﻮﻧﻚ ﻣﺎﺫﺍ ﻳﻨﻔﻘﻮﻥ ﻗﻞ ﺍﻟﻌﻔﻮ
ﻛﺬﻟﻚ ﻳﺒﻴﻦ ﷲ ﻟﻜﻢ ﺍﻝءﺍﻳﺖ ﻟﻌﻠﻜﻢ ﺗﺘﻔﻜﺮﻭﻥ
(2:219) Ils t’interrogent au sujet de ce qui altère les facultés de l’esprit et les jeux
de hasard : Ils comportent tous deux un grand péché et des bénéfices pour les
gens, mais le péché qu’ils comportent excède leurs bénéfices. Et ils te demandent
ce qu’ils doivent dépenser en charité : Le surplus. Dieu clarifie ainsi les versets
afin que vous puissiez méditer.
Le même terme « ‘afwa » ( = ﻋﻔﻮsurplus) apparaît une seule autre fois dans le
Coran :
Le mot « ‘afwa » en 7:199 est souvent traduit par « pardon » dans certaines
traductions, mais doit à mon sens se conformer au sens du verset 2:219. Nous
voyons donc ici l’importance cruciale de « mettre de coté » un surplus (dégagé
après les dépenses courantes), qui permet à la fois d’économiser pour bâtir
l’avenir, ainsi que de payer la zakât en en soustrayant le taux bien connu de 20%.
Un tel système est juste car un foyer avec sept enfants et une personne
célibataire paieront 20% de leur surplus et non de leurs revenus bruts. Payer
2.5% de ses revenus comme c’est pratiqué dans l’islam sunnite (que cela soit
avant ou après impôts importe peu) est injuste car cela pénalise les personnes
dans le besoin qui ont du mal à simplement finir la fin du mois, c'est-à-dire
« joindre les deux bouts ». Payer 20% de ses économies le jour d’une
« moisson » ou période de revenus est au contraire parfaitement équitable car si
une personne n’a quasiment aucune économie, cela représentera un montant
très faible, tout en forçant cette personne dans le besoin à tout de même mettre
de coté quelque chose car la zakât est obligatoire, ainsi qu’à être responsable
financièrement. En contrepartie, les personnes aisées qui sont à même
d'économiser énormément d’argent sont forcées de donner un montant
substantiel (20%) de leurs économies.
Le système de la zakât doit également attirer notre attention sur le fait que
l'argent que nous gagnons ne nous appartient pas, mais que nous sommes
simplement gestionnaires des biens que Dieu nous octroie.
De même que la zakât en matière de butin, tout revenu et zakât qui en découle
doit suivre le même ordre de priorité que celui énoncé dans le verset suivant :
ﻳﺴﻠﻮﻧﻚ ﻣﺎﺫﺍ ﻳﻨﻔﻘﻮﻥ ﻗﻞ ﻣﺎ ﺍﻧﻔﻘﺘﻢ ﻣﻦ ﺧﻴﺮ ﻓﻠﻠﻮﻟﺪﻳﻦ ﻭﺍﻻﻗﺮﺑﻴﻦ ﻭﺍﻟﻴﺘﻤﻰ ﻭﺍﻟﻤﺴﻜﻴﻦ ﻭﺍﺑﻦ ﺍﻟﺴﺒﻴﻞ ﻭﻣﺎ ﺗﻔﻌﻠﻮﺍ ﻣﻦ ﺧﻴﺮ ﻓﺎﻥ
ﷲ ﺑﻪ ﻋﻠﻴﻢ
L'ordre ci-dessus est le même que celui mentionné en 8:41, qui comme nous
l’avons vu mentionne le paiement d’une zakât de 20% :
1. Les parents,
2. la famille proche,
2. les orphelins,
3. les nécessiteux,
Cet ordre de priorité s’applique à toutes les charités (sadaqât), que ce soit la
zakât, obligatoire par définition, ou charités optionnelles supplémentaires.
ﻭﻫﻮ ﺍﻟﺬﻯ ﺍﻧﺸﺎ ﺟﻨﺖ ﻣﻌﺮﻭﺷﺖ ﻭﻏﻴﺮ ﻣﻌﺮﻭﺷﺖ ﻭﺍﻟﻨﺨﻞ ﻭﺍﻟﺰﺭﻉ ﻣﺨﺘﻠﻔﺎ ﺍﻛﻠﻪ ﻭﺍﻟﺰﻳﺘﻮﻥ ﻭﺍﻟﺮﻣﺎﻥ ﻣﺘﺸﺒﻬﺎ ﻭﻏﻴﺮ ﻣﺘﺸﺒﻪ
ﻛﻠﻮﺍ ﻣﻦ ﺛﻤﺮﻩ ﺍﺫﺍ ﺍﺛﻤﺮ ﻭءﺍﺗﻮﺍ ﺣﻘﻪ ﻳﻮﻡ ﺣﺼﺎﺩﻩ ﻭﻻ ﺗﺴﺮﻓﻮﺍ ﺍﻧﻪ ﻻ ﻳﺤﺐ ﺍﻟﻤﺴﺮﻓﻴﻦ
(6:141) Et Il est Celui qui a créé des jardins clôturés ou sans clôtures, les
palmiers dattiers, les divers types de moissons, les olives, les grenades, similaires
ou non similaires. Consommez ses fruits quand il porte ses fruits, et acquittez-
vous de sa part [due] (Haqahou = sa part/pourcentage, c'est-à-dire de zakât) le
jour de sa moisson. Et ne soyez pas excessifs ! Il n’aime pas ceux qui sont
excessifs.
La zakât doit être payée chaque fois qu’une récolte porte ses fruits. Cela peut être
une fois par an (selon le concept d’année solaire, et non lunaire car les récoltes
sont assujetties à l’année solaire) si un fermier n’a qu’un type de moisson, ou
chaque fois qu’il y a une moisson sur ses terres. En d’autres termes, un croyant
doit s’acquitter de la zakât chaque fois qu’il a des revenus, qu’ils soient mensuels,
hebdomadaires, annuels, etc…
La zakât est à mon sens clairement calculée sur ce qui reste de la moisson
précédente et non sur celle en cours d'être récoltée « le jour de la moisson », car
une moisson se récolte souvent sur plusieurs jours et est très rarement vendue et
monnayée le même jour. Le Coran est clair que le pourcentage de zakât doit être
payé un jour bien précis, c'est à dire celui de la « récolte », à savoir quand on sait
exactement ce dont on dispose de l’année précédente.
Conclusion
Ces déductions logiques indiquent à mon sens très clairement qu'il faut
comprendre le verset 6:141 dans le contexte général du coran et de tous les
versets référant à la charité en général, ainsi que la zakât, pour comprendre
qu'elle se paye:
- qu'il s'agit d'une part bien précise, c'est-à-dire un pourcentage (70:24, 51:19,
6:141),
- et qu'elle se règle un jour bien précis, c’est à dire celui de la moisson (6:141).
1. Les parents,
2. la famille proche,
2. les orphelins,
3. les nécessiteux,
- En cas de guerre de guerre et s’il y a saisie de butin, la zakât de 20% est déduite
du montant total du butin (8:41), ce qui constitue une exception, car toute
charité est autrement prélevée ou donnée à partir du surplus, c'est-à-dire tout
simplement ce que les croyants peuvent se permettre de payer.